dimanche 29 décembre 2024 07:50

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger organise, du 13 au 19 février, une visite d'exploration dans le Royaume au profit de 29 jeunes marocains (es) et espagnols (es) établis dans la ville espagnole de Don Benito.

Ce voyage, organisé en collaboration avec la municipalité de Don Benito et les Associations marocaines "La paix et l'intégration à Extremadura" et "Rassemblement islamique à Don Benito", s'inscrit dans le cadre du programme culturel du ministère visant à consolider les liens entre les fils des Marocains résidant à l'étranger (MRE) et leur pays d'origine.

Cette visite, selon un communiqué du ministère, permet aux participants de prendre connaissance du patrimoine culturel, de la diversité civilisationnelle, de la richesse naturelle et des potentialités touristiques que recèle le Maroc, ainsi que des valeurs du dialogue et de tolérance, outre l'ouverture et la modernité.

Le programme de cette expédition comprend l'organisation de rencontres avec plusieurs responsables marocains, des visites à la Chambre des représentants, au Conseil consultatif des droits de l'Homme, au Mausolée Mohammed V et à d'autres établissements culturels, ajoute la même source.

Source : MAP

Rachida M'Faddel, auteure marocaine établie au Canada, a présenté lundi à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Mohammedia, son nouveau roman "Canada, aller simple" (367 pages).

Paru aux éditions le Fennec, avec le soutien du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), ce roman a déjà été édité au Québec sous le titre "le mirage canadien".

Le roman relate l'histoire d'un Marocain (Nabil. M) porté par le rêve d'immigrer au Canada, qui a réussi à passer à travers les mailles du processus de sélection. Il va brader ses biens et s'envole pour ce pays accompagné de sa femme et ses trois enfants. A l'arrivée, son rêve d'une vie meilleure se transforme en lutte pour la survie dans une société multi-ethnique.

A travers cette trame, le roman aborde les difficultés d'intégration des nouveaux migrants, tant au niveau de la maîtrise de la langue que de l'exercice d'une profession, en dépit des diplômes dont ils disposent, c'est dire que l'intégration n'est pas sans prix.

Rachida M., qui a quitté la France il y a neuf ans pour le Canada, est également l'auteure d'un autre roman, "Le destin d'Assia : l'étrange étrangère" paru en 2005.

Source : MAP

Quatre films seront projetés, du 17 au 20 février à Rabat, en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde dans le cadre du 16-ème Salon international de l'édition et du Livre (12-21 février).

Mercredi, le long métrage "Les Barons" de Nabil Ben Yadir, qui avait remporté le prix du jury de la 9-ème édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), sera projeté à la Salle 7-ème Art avec le concours du Centre Cinématographique Marocain (CCM).

D'autres projections sont prévues lors de cet événement culturel incontournable à savoir un long métrage "Plus fort que tout le reste" de Rahma Benhamou El Madani (jeudi), "Norteado" de Rigoberto Perezcano (vendredi), "Number One" de Zakia Tahiri (samedi), indique mardi un communiqué du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Le thème "Les marocains du monde à l'honneur" vient célébrer la richesse et la diversité de la production littéraire et artistique des marocains établis à l'étranger à travers une série de débats, hommages, expositions d'œuvres et rencontres avec les auteurs et réalisateurs afin de permettre au public marocain d'apprécier le talent de ces artistes qui occupent le devant de la scène à travers des festivals internationaux.

Le 16-ème SIEL connaît la participation de 720 exposants représentant 38 pays arabes, africains, européens, asiatiques et américains ainsi que l'organisation de 110 rencontres et six soirées musicales et théâtrales.

Initiée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 16-ème édition est organisée par le ministère de la Culture et le CCME en partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

 Source : Aufat/MAP

Une journée d'études sur le renforcement et la coordination des actions de développement de la société civile d'origine marocaine en direction de leur pays se tiendra le 27 février courant dans la ville belge d'Anvers.

Initiée sous le thème "migrations et développement” par les réseaux associatifs marocains en Belgique et l'institut des études marocaines et méditerranéennes de la faculté de Sciences politiques d'Anvers, cette journée a pour ambition de créer une plateforme commune pour la coordination des actions de développement en faveur du Maroc en général, et de la région de l'Oriental en particulier.

Cette rencontre qui verra la participation de plusieurs potentialités locales, de représentants de l'Université et du tissu associatif marocain devra permettre un échange d'expériences pour mettre en commun des projets de développement initiés par les résidents marocains de Belgique dans leur pays d'origine.

Pour l'universitaire d'origine marocaine Fawzya Talhaoui, un débat d'idées sur le développement est indispensable entre les potentialités marocaines issues de l'immigration, d'où l'idée d'organiser une telle manifestation. Pour cette raison, "nos membres et nos partenaires que sont les organisations souhaitent, à l'instar de ce qui se fait en France, créer une dynamique de co-développement". Le besoin ultime étant, a-t-elle souligné, de "contribuer au développement de notre pays d'origine”.

La thématique choisie permettra ainsi de débattre de façon globale de la question complexe de la migration, de ses causes profondes, mais aussi de mettre en lumière son impact positif dans la mesure où elle peut apporter son concours au développement.

Source : MAP

Les écrits maghrébins de l'immigration ont ouvert de larges perspectives à la littérature marocaine en la sortant de sa coquille, a estimé le poète, écrivain et prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son œuvre, Abdelatif Laâbi.

La littérature a contribué à élargir les horizons géographiques, humains et culturels notamment par le biais de l'ouverture sur la réalité et les expériences personnelles, a confié à la MAP le poète, en marge du 16ème Salon international de l'Edition et du Livre qui honore, en cette édition, les marocains du monde.

La littérature de l'immigration a construit la littérature arabe, a-t-il ajouté, relevant que ce mouvement a connu ses premiers balbutiements à la fin du 19ème siècle et au début du 20e, en Amérique Latine notamment au Brésil, donnant naissance à de grandes pointures dans le monde de la littérature.

L'auteur des "Rides du Lion" (La Différence, 2007) a souligné qu'il ne peut qu'être attentif à tout ce qui s'écrit dans les quatre coins du monde, estimant que la valeur ajoutée de la littérature de l'immigration est notamment d'ouvrir de nouvelles perspectives aux auteurs.

Le prix Goncourt et auteur du "Fond de la Jarre" (Gallimard, 2002) s'est dit méfiant des catégorisations, faisant remarquer que le parcours de l'écrivain ne doit pas être circonscrit à la quête effrénée des prix.

Ce qui le motive, ce ne sont pas les prix mais "sa passion d'écrire" et non l'ascension sociale ou la notoriété. L'auteur cherche plutôt une interaction entre ses écrits et le lecteur, a-t-il soutenu, relevant toutefois que les prix contribuent, sans conteste, à faire connaître les écrivains auprès d'un large public.

Concernant sa participation au 16ème SIEL, où le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a concocté un riche programme pour mettre au devant de la scène les auteurs marocains de par le monde, Laâbi qui fut d'antan la cheville ouvrière de la revue "Souffles", a qualifié cette initiative d'honorer la littérature marocaine de l'immigration d'initiative excellente et de geste de reconnaissance de la place de cette littérature en tant que composante essentielle de l'identité du pays.

Cette initiative démontre que la littérature marocaine, qui comprend désormais diverses composantes sans frontières, s'enrichit des différentes expériences des écrivains à l'étranger, a-t-il ajouté, relevant que lui-même n'est pas, à proprement parler, représentatif de la littérature de l'immigration puisqu'il a gardé un lien avec la réalité marocaine malgré ses multiples déplacements.

Militant aux engagements marqués, Abdelatif Laâbi a été arrêté en 1972 et condamné à dix ans de prison. Libéré en 1980, il quitte le Maroc pour la France où il se consacrera à la poésie, roman, théâtre, essai et littérature pour jeunes. Parmi ses œuvres, publiées pour l'essentiel aux éditions La Différence "Le soleil ne meurt jamais" (1992), "L'étreinte du monde" (1993), "Le spleen de Casablanca" (1996) et récemment son oeuvre autobiographique "Le livre imprévu". Le prix Goncourt de la poésie 2009 vient couronner son œuvre poétique.

Source : MAP

Des projets de coopération dans les domaines de la recherche académique et de l'immigration devrait être entamés prochainement dans le cadre d'une collaboration entre l'Université d'Almeria (UAL-Sud de l'Espagne) et le Maroc.

Cette initiative a fait l'objet d'une réunion tenue lundi dans cette ville andalouse entre le Consul général du Royaume à Almeria, Rachid El Mougha, et le vice-recteur de l'UAL chargé de la coopération pour le développement, Sagrario Salaberri.

Ce projet prévoit la mise en oeuvre conjointe d'activités visant la promotion de la recherche scientifique dans le cadre d'une coopération entre l'Université d'Almeria et des établissements d'enseignement supérieur au Maroc, avec l'implication des Marocains poursuivant leurs études l'UAL, a indiqué M. El Mougha dans une déclaration à MAP-Madrid.

Il porte également, a-t-il ajouté, sur l'élaboration d'études sur la communauté marocaine résidant dans cette région andalouse, dans l'objectif de mieux s'informer de la réalité de ses dynamiques d'intégration, ainsi que sur l'organisation d'activités culturelles à Almeria et au Maroc destinées à favoriser l'intercompréhension mutuelle et le rapprochement entre les peuples des deux pays.

Cette réunion a été tenue en présence du directeur du département chargé de la coopération internationale de l'UAL, le marocain El Hassan Belarbi, qui est également enseignant chercheur au sein de cette université.

Ce projet avait été lancé à l'occasion d'une réunion tenue, en janvier dernier à Almeria, entre le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'Etranger, M. Mohamed Ameur et le président de l'UAL, Pedro Molina.

Une fois achevées, les études qui seront réalisées serviront de référence au ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans l'élaboration des programmes visant l'accompagnement des Marocains résidant dans cette région et la promotion de leur image au sein de la société d'accueil.

Source : MAP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a mis en place un programme visant à renforcer les capacités des associations des marocains du monde et à les impliquer dans les chantiers de développement au Maroc, a affirmé mardi à Rabat M. Mohamed Ameur.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, le ministre a indiqué que ce programme vise également à conjuguer les efforts et à établir des partenariats multipartites avec tous les acteurs au niveau des pays d'accueil et au Maroc.

Le programme, a-t-il précisé, mise sur la formation en tant que moyen permettant aux associations des MRE de contribuer à l'intégration de leurs adhérents dans les pays d'accueil et au développement de leur pays d'origine.

Dans le cadre de ce programme, une action pilote sera initiée au niveau de trois sites en France et en Italie dans la perspective de la généraliser sur d'autres régions, a-t-il ajouté lors de cette rencontre marquée par l'annonce de réception d'appels à projets sociaux, culturels et éducatifs des associations actives dans les pays d'accueil.

Le renforcement des capacités des associations des MRE peut favoriser l'émergence de structures crédibles et responsables vis-à-vis de leurs adhérents, des autorités locales et des organismes de coopération, a ajouté M. Ameur.

Le ministre a plaidé pour l'ouverture d'un débat en vue de résoudre les problèmes qui entravent la réalisation des projets de développement au Maroc par les associations des MRE, et l'approfondissement de la réflexion sur la question du tourisme rural en tant que levier de développement local.

Le partenariat avec les associations des MRE constitue un axe primordial de la stratégie du ministère en vue de promouvoir les droits socio-économiques et culturels de cette communauté, a-t-il souligné.

Cette stratégie vise notamment à réaliser, en partenariat avec les pays d'accueil, des projets innovateurs qui répondent aux attentes de la communauté marocaine établie à l'étranger, a poursuivi le ministre.

Elle s'articule aussi autour de la préservation de l'identité nationale, l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, la protection des droits des MRE et l'encouragement de leurs investissements, a-t-il indiqué.

Cette rencontre a été marquée par la signature de deux conventions entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'Association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM) installée en France, et l'Association migrations et développement.

Ces conventions visent le renforcement des capacités des associations des MRE dans plusieurs villes françaises.

Source : MAP

Ils sont plus d’un million en France et le débat sur l’identité nationale française les fait réagir. Parfois indignés, souvent inquiets, ils s’interrogent au sujet d’une certaine France qui a du mal à accepter la pluralité.

Qu’ils soient célèbres ou anonymes, de parents marocains ou franco-marocains, nés en France ou immigrés plus tardivement pour terminer des études ou travailler, les binationaux que nous avons interrogé réagissent tous au sujet de l’identité nationale.

Ce débat, lancé officiellement à l’automne par le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale Eric Besson, et qui devait porter sur “l’apport de l’immigration à l’identité nationale française”, a en fait très vite évolué vers des échanges centrés essentiellement sur la question de l’islam et de l’immigration en France.

Il a donné lieu aussi à plusieurs dérapages, plus ou moins volontaires, de la part d’élus de la République au sujet des musulmans. Pire, d’autres sujets tels que la mission d’information parlementaire sur la burqa ou la question des minarets en Suisse sont venus ajouter encore un peu plus de confusion.

Au final, le gouvernement a préféré clore le sujet en mode mineur, et limiter les dégâts provoqués par un débat dont il n’a pas mesuré le côté passionnel et finalement contreproductif. En effet, les enquêtes d’opinion prédisent une défaite de la majorité pour les prochaines élections régionales des 14 et 21 mars prochains. S’il s’agissait d’une manœuvre pour attirer les faveurs de l’opinion, c’est plutôt raté…

Mahm Elmamoun, 50 ans, journaliste à France Télévision (Paris): “Manœuvre purement politicienne”

Le débat sur l’identité nationale a été très mal engagé. Il aurait fallu rassembler des personnalités qualifiées pour leur connaissance du sujet. Au lieu de cela, on a laissé tout le monde – et n’importe qui – déposer des messages sur un site Internet.

J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait d’une pure manœuvre politicienne pour capter les électeurs d’extrême droite à la veille des élections régionales. S’il avait été sincère dans sa volonté de parler du sujet, le gouvernement aurait lancé ce débat après les élections.

Moi, je ne suis pas opposé à un tel débat, mais la tournure qu’il a pris a pu déstabiliser certaines personnes moins à l’aise avec la double culture. Ce qui n’est pas mon cas : je me sens autant Marocain que Français. Même si je suis arrivé en France tout petit, et que j’y ai fait ma vie, je vais très souvent au Maroc, parfois même pour un week-end. Je me sens bien dans mes deux pays.

Fatine Agounan, 21 ans, étudiante (Dijon) : "L’important, c’est la compétence des personnes et rien d’autre !"

Je suis née en France de parents marocains et je me suis toujours sentie comme tout le monde en France. Jamais je n’ai été victime de discrimination ou de racisme. Toutefois, mon sentiment a un peu changé après le débat sur l’identité nationale et tout ce que l’on a pu lire ou entendre sur ce sujet.

Désormais, j’ai l’impression de ne pas être comme tout le monde, d’être différente de la plupart des Français. C’est surtout un problème pour mes copines qui portent le foulard. On sent que les gens les regardent de travers, comme si leur tenue était une provocation. J’ai vécu quelques temps aux Etats-Unis, et en dépit des attentats du 11 septembre, les Américains semblent plus tolérants quant à la façon de s’habiller. On voit énormément de femmes voilées et qui travaillent un peu partout. Ce qui est important, c’est la compétence des personnes, pas leur façon de s’habiller.

Kenza Ibnattaya, 22 ans, étudiante en école de commerce (Paris):  "L’identité nationale est impossible à définir"

Je ne me suis pas du tout sentie concernée par ce débat, tout simplement parce que je pense qu’il est impossible de définir ce qu’est l’identité nationale française. D’ailleurs, le débat s’est terminé sans avoir débouché sur une réponse claire. Je pense qu’il a surtout permis de donner de l’importance à des événements qui n’auraient pas été si médiatisés, telle que l’affaire des minarets par exemple.

Cela fait seulement 3 ans que je suis installée en France, mais je ne me sens pas dépaysée, je suis française par ma mère et marocaine par mon père. J’ai donc toujours été habituée à la double culture, et les gens qui m’entourent voient cela plutôt comme une richesse. Même si des clichés persistent, j’ai l’impression que l’Etat et les associations luttent activement contre le racisme et la discrimination.

Maurice Arama, 75 ans, historien d’art (Neuilly sur Seine): “Il y a des sujets tellement plus importants à traiter”

Je suis arrivé en France en 1962 en même temps que les rapatriés d’Algérie, à une époque où il n’était pas facile de s’intégrer. Je pense que c’est important de se conformer aux traditions du pays d’accueil et ne pas se comporter d’une façon qui puisse choquer ceux qui vous reçoivent. Il s’agit d’une affaire de respect mutuel. C’est pourquoi je suis complètement d’accord avec l’idée d’interdire un vêtement tel que la burqa en France.

Pour moi, l’important a toujours été de donner une image positive du Maroc à l’étranger. Nous sommes ses ambassadeurs. Il faut aussi valoriser ce que nous avons en commun entre nos deux pays. Tout au long de ma carrière, j’ai voulu mettre en avant ce qui nous réunissait, et qui n’était pas toujours connu, comme par exemple l’apport du Maroc à l’œuvre d’artistes tels qu’Eugène Delacroix, Raoul Dufy ou Pierre Loti.

Abdel Alaoui, cuisinier et animateur télé (Paris): " Il y a des sujets tellement plus importants à traiter"

Il y a beaucoup de beurs ou d’Africains talentueux mais ils ne sont pas toujours mis en avant, et c’est dommage pour la France qui a tout à y gagner. Certaines personnes m’envoient des messages pour s’étonner de mon accent, je crois qu’ils ne sont pas prêts à voir un beur faire une blanquette de veau à la télé. Il y a quelques années, j’étais très souvent contrôlé dans les transports en commun, et je sais que ce n’était pas le cas des autres Français. Aujourd’hui, les choses changent, notamment dans les professions artistiques. Mais un débat tel que celui que nous avons connu récemment peut faire des dégâts, certains peuvent se sentir stigmatisés. L’affaire de la burqa, pour moi, ce n’est pas sérieux. Il n’y a pas besoin de faire une loi. Il y a des sujets tellement plus importants à traiter !

Source : Aufait

IL semble que les effets restrictifs de la conjoncture internationale sur l’économie nationale s’atténuent. C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de Bank Al-Maghrib. «Les principales rubriques de la balance des paiements ont connu une amélioration, avec notamment une réduction du déficit commercial», souligne le rapport. En effet, le repli des exportations s’est fixé à 28% à fin décembre 2009 contre 30% en novembre, principalement en raison de la hausse des ventes de phosphates. Idem pour les importations qui régressent de près de 19% suite à la baisse de celles des produits énergétiques grâce à une facture pétrolière allégée. Dans de moindres proportions, la baisse des recettes touristiques et des transferts MRE s’est ralentie. «Leur rythme est revenu respectivement à 5% et 5,3% à fin décembre contre des pics de 14,4 et 12,5% à fin juin 2009», est-il indiqué dans le rapport. Quant aux investissements directs étrangers, ils ont accusé un recul de 34,6% en fin d’année, pour s’arrêter à près de 18 milliards de DH. Au niveau des secteurs productifs, BAM relève une hausse de la production d’un mois à l’autre dans l’ensemble des branches de l’industrie, à l’exception des industries électriques et électroniques. Le taux d’utilisation des capacités de production a augmenté de 3 points de pourcentage pour se situer à 72%, tout en demeurant inférieur à la moyenne enregistrée en 2007. De même, les perspectives d’évolution de l’activité manufacturière pour les trois prochains mois sont favorables dans l’ensemble des branches. «Globalement, les professionnels anticipent une hausse des ventes locales, une stagnation des ventes étrangères et une poursuite de la progression des prix des produits finis», note le rapport.
Concernant le secteur du raffinage, c’est la poursuite de l’amélioration entamée au mois de septembre. Une appréciation liée au démarrage de la production de la nouvelle raffinerie de Mohammédia. Toutefois, la baisse de la production s’est limitée à 22,6% à fin novembre contre 30% à fin août 2009. La production des industries extractives a également enregistré un redressement, tirée par une atténuation de la baisse de la production du phosphate brut, qui s’est établie à 32% à fin novembre 2009 contre 37,6% à fin octobre.

La baisse touche également les chiffres du chômage. Les données de l’emploi font ressortir un taux de 9% au quatrième trimestre 2009, en recul de 0,5 point de pourcentage. Une baisse, selon BAM, qui a concerné aussi bien le milieu rural qu’urbain.
En somme, «l’économie nationale aurait progressé de 5,2% en 2009», selon les dernières estimations du régulateur. Cela recouvre une augmentation de 24,7% de la valeur ajoutée agricole et une hausse des activités non agricoles limitée à 2,1%. Ainsi, BAM confirme les prévisions de croissance du PIB en 2010 à 3,5%. Une progression qui devrait refléter «l’ajustement à la baisse de la valeur ajoutée agricole de 5,7%, et l’accélération de la croissance non agricole à 5%, parallèlement au redressement des activités secondaires et tertiaires».

Source : L’Economiste

Le propos. Une grande enquête, auprès de 10.000 habitants en France métropolitaine, revient sur les multiples composantes des identités personnelles, et, par agrégation, de l'identité nationale. Le sujet n'est pas l'immigration, mais l'intégration de toutes les populations à la société, et, plus largement, l'intégration de la société.

Seize auteurs proposent en neuf chapitres un tableau passionnant et rigoureux sur la « moyennisation » toute relative de la société française, sur les rapports au travail, les engagements politiques, les croyances religieuses, les rôles au sein de la famille, la stabilité conjugale, les ancrages territoriaux, les langues, le handicap. Ce recueil de contributions et de résultats est particulièrement digeste.

La citation. Revenant sur la généalogie de l'enquête et sur les débats qui en entourent le sujet, l'ancien directeur de l'Ined François Héran soutient que « à trop s'interroger sur l'identité des Français d'origine étrangère ou sur celle des résidents étrangers installés de longue date, on finit par reporter indûment sur certaines minorités une interrogation qui est en réalité coextensive à la société tout entière ». A bon entendeur…

Le plus. L'ouvrage est accompagné d'un CD-ROM contenant tous les éléments de l'enquête.

Source : Les Echos

L'Union pour la Méditerranée (UPM) a été, longuement, débattu par des intellectuels, diplomates, hommes politiques marocains et étrangers dans le cadre du 16e Salon international de l'édition et du livre (Siel).

Intervenant lors de cette rencontre, tenue samedi à Casablanca, André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi, a indiqué que la France a eu la bonne idée en la personne de son Président Nicolas Sarkozy de proposer, de concevoir et finalement de faire adopter ce projet par l'Union européenne (UE).

Est ce qu'on aura une destinée commune avec l'Europe de demain ?, s'est ainsi interrogé M. Azoulay rappelant que ce projet a validé une vision des deux côtés de la Méditerranée, le 14 juillet 2008 lors du Sommet de Paris.

L'UPM, a-t-il poursuivi, constitue un projet légitime par la coresponsabilité, la co-gouvernance et la réciprocité qui va déterminer demain la vraie relation entre des millions de personnes dans les deux rives, avec chacun porteur d'espoir, de spiritualité et d'ambition de construire un destin commun à partir d'addition et non de soustraction.

Lors de ce débat animé par le ministre de la culture, Bensalem Himmich, Hassan Abouayoub, ambassadeur itinérant du Royaume a souligné que le moment est venu pour la rive Sud de faire une autocritique de la politique européenne dans la Méditerranée.

Il a, par la même occasion, fait remarquer que la fermeture des frontières entre les pays constitue un obstacle de toute intégration régionale, relevant qu'il ne fallait pas oublier un grand acteur de cette région : les Etats-Unis.

De son côté l'ambassadeur de la Turquie à Rabat, Haluck Ilicak, a noté que son pays a soutenu les initiatives méditerranéennes depuis le Processus de Barcelone, rappelant que l'idée de l' «Union Méditerranéenne» a été modifiée après le refus de certains pays arabes.

Le diplomate turc a attribué les causes de l'échec du processus de Barcelone et la complicité du projet de l'UPM à la situation tragique de la question palestinienne, la division inter-palestinienne et la crise économique internationale. Ce qui entrave toute coopération, a-t-il poursuivi.

L'écrivain marocain Tahar Benjelloun a, pour sa part, appelé «à pratiquer la culture de la méditerranée» notant que le Royaume a cette chance d'avoir deux ouvertures maritimes : Méditerranée et Atlantique.

Le Lauréat du Prix Goncourt (1987, pour «La nuit sacrée») a affirmé que la méditerranée qui n'a pas été seulement une mer de paix et de coopération, mais un espace de guerre notamment civile (En Espagne, Grèce, Liban) et de conflit dont le drame que vit le peuple palestinien.

Pour sa part, l'universitaire Driss Alaoui Medeghri a précisé que l'UPM aidera sans doute à faire des plans, des stratégies et élaborer des visions, soulignant toutefois qu'il «faudra être raisonnablement pessimiste puisque chaque construction doit être inscrite dans la durée».

Les intérêts des Etats des deux rives de la méditerranée sont divergents et il sera difficile de construire une Union pour la Méditerranée sans une Union du Maghreb, a-t-il estimé.

Pour l'économiste Lahbib El Malki, la méditerranée est un espace en régression et de plus en plus en retard avec les transformations géographiques inhérentes notamment à la crise économique.

M. El Malki a souligné que la construction d'une Union pour la Méditerranée devrait tirer sa légitimité du terrain notamment de la société civile.

La crise mondiale constitue une occasion pour développer l'UPM qui devra être une plus-value du partenariat européen, a fait remarquer, de son côté, l'économiste et maire de la Ville de Rabat, Fathallah Oualalou.

Il a passé en revue les obstacles qui retardent cette Union, citant notamment la compétitivité des pays de l'Europe de l'Est dans le domaine de l'agriculture, appelant à une vraie légitimité et crédibilité à travers une coopération positive.

Placée sous le signe «La lecture : une clef pour la société du savoir», cette 16ème édition (12-21 février) est organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Source : Le Matin

La 16ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) qui se déroule du 12 au 21 février, consacre les Marocains du monde et célèbre leurs talents. Jamâa Goulahcen analyse ce choix et fait un zoom sur la contribution de ces écrivains à la promotion de la culture marocaine, et ce, le  Mercredi 17 février à 21h25…Suite

Le Centre Hispano-marocain de Lavapiès (quartier de Madrid) accueille jusqu’au 26 février, une exposition de peinture, à laquelle des peintres d’horizons divers seront conviés, pour y présenter leurs dernières œuvres. L’objectif de la manifestation : présenter l’art comme espace privilégié du dialogue interculturel.

 

Le Maroc sera représenté par Yassir Jalal, et Mohamed Mojahid, rapporte la revue « Sí, Se Puede » (SSP), spécialisée dans les questions d’immigration. La manifestation a pour but de célébrer la diversité et la richesse d’artistes venus de tous les horizons, en les amenant à faire côtoyer leurs œuvres. L’art y est ainsi présenté comme un espace de rencontre et de dialogue interculturel, où la diversité est synonyme de richesse.

Très enthousiaste, Yassir Jalal a déclaré à SSP « ce type d’activités nous permet aussi de garder le contact avec les artistes d’autres pays, (…) ce qui est essentiel pour le dialogue interculturel, et la découverte mutuelle des personnes et des différentes formes d’art.»

L’une des peintures du Marocain durant cette exposition, sera un fruit, qui dénonce l’exploitation pléthorique par l’Homme des ressources naturelles. Il précise à SSP sa vision du monde, qui est pour lui une « orange que l’on presse jusqu’à la dernière goutte ». Vision sombre, mais réaliste d’un monde qui meurt à petit feu.

Mohamed Mojahid, l’autre marocain de cette exposition, présentera deux peintures intitulées « Méditation », et « L’Espérance lumineuse », qui représentent respectivement l’incertitude d’une femme qui attend son homme, et l’anxiété face aux problèmes.
Les autres artistes présents à cette exposition seront les équatoriens Vicente Juárez et Óscar Flores, la peintre espagnole Sofía Fernández, l’ukrainien Vasyl Tretyakov et la polonaise Regina Niedzwiecka.

Pour Lorena Ramos, coordinatrice de l’évènement, cette manifestation « reflète la diversité culturelle de la société actuelle, et la richesse qui découle de l’immigration. Parlant justement de diversité, ou plutôt de richesse c’est ce qui ressort des différentes nationalités représentées à la manifestation, ainsi que des thématiques abordées par les artistes, ou encore les techniques qu’ils utilisent.

L’exposition se tiendra au Centre Hispano-Marocain, situé à Lavapiès (28, C/Argumosa, Madrid) jusqu’au 26 février. L’entrée est gratuite.

Source : Yabiladi

De père marocain et de mère italienne, elle a choisi le monde de la chanson et elle est en train d'y percer de manière fulgurante. En Italie, où elle est née il y a 26 ans, elle est connue et, désormais, reconnue. Pour preuve, elle figure parmi les finalistes du mythique festival de "Sanremo" dont le lever de rideau est prévu pour mardi.

Elle, c'est Malika Ayane qui, à la satisfaction de ses nombreux fans à travers la Péninsule, figurera en bonne place parmi 16 finalistes de "la catégorie artistes" de la 60ème édition de cette grand-messe de la chanson italienne.

Après avoir participé il ya un an à ce festival dans "la catégorie jeunes talents", Ayane y revient cette fois-ci en chanteuse confirmée, forte du succès remporté par son tube "Come Foglie" qui fait un tabac auprès des jeunes et moins jeunes.

La qualité de ses chansons, paroles, musique et interprétation, l'a propulsée à la tête des hits parade: N°1 des charts radios, de l'airplay TV et du top ITUNES...

Le parcours artistique de Malika est tout à son honneur. La jeune chanteuse maroco-italienne faisait partie, entre autres, du Treble Voice Choir du théâtre de la célèbre Scala de Milan avant de rencontrer son mentor Caterina Caselli, le producteur du grand Andrea Bocelli.

Plusieurs spécialistes de la chanson italienne sont convaincus : Malika est bien partie pour être l'une des favorites de la présente édition de "Sanremo". Son arme "fatale" pour conquérir le jury et, par delà, les millions de (télé)spectateurs de ce festival hyper-médiatisé, une nouvelle chanson "Ricomincio da qui" (je recommence d'ici).

Les pieds sur terre, elle se plait cependant à répéter que" L'important pour moi est de chanter et d'être en harmonie avec moi-même, la compétition viendra en seconde position".

Ses fans y croient cependant. Pour eux, Malika est une étoile, elle est bien née et elle illuminera de mille feux le ciel de "Sanremo".

Source : MAP

Comprendre l'histoire de l'immigration peut contribuer à transcender et à contrecarrer les préjugés ou fausses représentations, a indiqué le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.

Les études et recherches sur l'histoire de l'immigration en France, à titre d'exemple, peuvent aider la société française à relativiser et à mieux appréhender les problèmes qui se posent aujourd'hui, a souligné M. El Yazami, qui intervenait dimanche soir à Casablanca lors d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration: initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche".

M. El Yazami, qui a rejeté l'idée selon laquelle l'immigration serait un phénomène récent, a relevé que ce phénomène date de plusieurs siècles, citant l'existence d'une cinquantaine d'anciens récits de voyageurs marocains qui ont sillonné le monde au fil des siècles, dont le premier livre de géographie universelle d'El Idrissi (XIIe siècle).

Le président du CCME a également fait remarquer que l'immigration est souvent liée à l'image d'une main-d'œuvre à la recherche du travail et d'une vie meilleure, alors que de nombreux flux migratoires s'expliquent par la recherche du savoir et de la connaissance, notamment pour les étudiants et les artistes.

Intervenant lors du débat, l'universitaire Nadia Bouras, native d'Amsterdam, a appelé à la sauvegarde de la mémoire des immigrés en Europe, notamment aux Pays-Bas.

Nadia Bouras, titulaire d'un doctorat en histoire et spécialiste dans les questions du Genre, de l'immigration marocaine et du transnationalisme aux Pays-Bas, a déploré le peu d'intérêt accordé à la recherche en histoire de l'immigration et à l'approche Genre.

La table-ronde s'est déroulée en présence notamment du ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Source : MAP

Invoquer l'histoire de l'immigration dans un pays comme la France revient à invoquer son histoire tout court puisque l'Hexagone s'est, tout au long des 19ème et 20ème siècles, construit et a évolué sur le plan économique, culturel et politique à partir de l'apport de millions d'hommes et de femmes qui sont venus de l'étranger et qui, pour la majorité, s'y sont installés, a indiqué Jacques Toubon, ancien ministre français et président du Conseil d'orientation de la cité nationale de l'histoire de l'immigration.

-Propos recueillis par Fadwa El Ghazi-

"Ces hommes et ces femmes sont devenus français, et ont, en réalité, fabriqué ce que sont les Français d'aujourd'hui", a confié M. Toubon à la MAP à l'issue d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration : initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche" tenue, dimanche soir à Casablanca, dans le cadre du 16ème Salon de l'Edition et du Livre (12-21 fév).

"Raconter cette histoire est un élément extrêmement important pour connaître ce que nous sommes, nous, les Français et pour modifier, aujourd'hui, le regard sur l'immigration", a ajouté cet ancien ministre de la Culture et de la Francophonie (1993 à 1995).

"L'histoire démontre que l'immigration n'est pas un phénomène qui se confronte avec la France" mais qui la construit, a expliqué M.Toubon qui a souligné la nécessité de voir l'immigration d'aujourd'hui non pas comme une opposition à la société française mais au contraire comme ce qu'elle a toujours été "un phénomène d'alimentation des changements et des progrès à l'intérieur de notre société".

Raconter l'histoire de l'immigration contribue à modifier le regard que la France peut avoir sur elle-même, a noté l'ancien responsable français pour qui l'immigration est un phénomène constitutif de demain.

Il a fait remarquer à cet égard que le Maroc qui a été un pays d'émigration, est en train de devenir un pays d'immigration, tout comme l'Espagne ou l'Italie, qui étaient, jusqu'aux années 60, des pays émetteurs d'immigrés et qui sont devenus aujourd'hui des pays d'immigration.

L'idée que le monde est cloisonné entre des pays qui présentent des caractéristiques arrêtées est révolue, a-t-il constaté, prévoyant que dans les 50 ans à venir, le phénomène des migrations internationales sera l'un des phénomènes majeurs avec ses aspects négatifs et positifs.

La cité nationale de l'histoire de l'immigration, dont le conseil d'orientation est présidé par M. Toubon, a pour mission de modifier le regard porté sur l'immigration au travers d'une démarche à la fois culturelle, éducative et civique.

Inaugurée en 2007, cette nouvelle institution culturelle rassemble, sauvegarde et met en valeur les éléments relatifs à l'histoire de l'immigration en France tout en les rendant accessibles au public.

Cette cité comprend un musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration et une médiathèque, et abrite des expositions permanentes et temporaires.

Conseiller d'Etat honoraire, Jacques Toubon a été Garde des sceaux entre 1995 et 1997. Ancien député européen, il a également été maire du 13ème arrondissement de Paris de 1983 à 2001 et préside depuis 2002, les fonds Eurimages du Conseil de l'Europe.

Source : MAP

L'avant-projet de loi préparé par le ministre de l'Immigration prévoit une aggravation des sanctions à l'égard des entreprises, sous-traitants et donneurs d'ordre employant des travailleurs sans papiers.

L'avant-projet de loi d'Eric Besson sur la lutte contre l'immigration clandestine et le travail illégal ne sera présenté que courant mars en Conseil des ministres, mais une première version du texte circule déjà. Et la lutte contre l'emploi d'étrangers sans titre de séjour y figure en bonne place. Il prévoit notamment une aggravation des sanctions pour les entreprises qui emploient des personnels sans papiers. Avec comme objectif affiché de dissuader ces sociétés de recourir à la main-d’œuvre « illégale ».

Le mouvement de grève des sans-papiers, qui a débuté à l'automne 2009, avec le soutien de la CGT, a mis au jour un problème déjà ancien mais que les pouvoirs publics ne sont jamais parvenus à endiguer. Dans certains secteurs où les délocalisations sont, par définition, impossibles, notamment le bâtiment, la restauration ou encore les sociétés de sécurité et de surveillance, le recours aux travailleurs sans papiers est devenu pour certains employeurs un moyen insidieux de faire baisser les coûts.

Pour mettre fin à ces pratiques, l'avant-projet de loi prévoit de frapper aux portefeuilles les entreprises contrevenantes.

Frais d'expulsion à charge

Tout étranger travaillant illégalement pour une entreprise aura droit à une indemnité forfaitaire pour rupture de son contrat de travail, équivalant à trois mois de salaire (et non plus un mois), ainsi qu'à un rappel de salaire sur trois mois, au titre de sa période d'emploi illicite. L'employeur devra également prendre à sa charge les frais d'expulsion du travailleur sans papiers, qu'il soit reconduit volontairement ou non. Une disposition déjà prévue par décret.

Concernant les donneurs d'ordre, le texte ne va pas jusqu'à les rendre pénalement responsables de l'emploi de sans-papiers par leurs sous-traitants, comme le demandent certains syndicats. Mais ils devront eux aussi participer au paiement des indemnités évoquées plus haut s'ils ont « recouru sciemment aux services d'un sous-traitant employant un étranger sans titre ». Enfin, ils auront l'obligation de faire agréer leurs sous-traitants, sous peine d'une amende de 7.500 euros.

Le texte prévoit également, pour les employeurs reconnus coupables de recourir à une main-d’œuvre sans papiers, « la fermeture de l'établissement, à titre provisoire et pour une durée ne pouvant pas excéder six mois », sur décision du préfet. Ce dernier peut aussi décider « l'exclusion des marchés publics pour une durée ne pouvant excéder six mois ». La mesure d'exclusion étant « levée de plein droit en cas de classement sans suite de l'affaire, d'ordonnance de non-lieu ou lors d'une décision de relaxe ».

Source : Les Echos

Les affrontements entre communautés sud-américaine et nord-africaine qui ont eu lieu dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 février à Milan ont relancé la polémique permanente, en Italie, sur l'immigration. A la suite d'une dispute survenue dans un autobus, un Egyptien de 19 ans, Ahmed Abdel Aziz El Sayed Abdou, a été mortellement atteint d'un coup de couteau au thorax porté par un ressortissant péruvien.

Ce meurtre, survenu dans un quartier du nord-est de Milan habité par de nombreux immigrés, a été le déclencheur de plusieurs heures d'émeute. Dix-sept voitures ont été renversées et cinq magasins appartenant à des Sud-Américains ont été saccagés par une centaine de Nord-Africains. Des témoins, cités par la presse italienne, racontent avoir entendu des cris comme : "Italiens, nous allons vous massacrer", alors que, de leurs fenêtres, des habitants du quartier hurlaient : "Retournez chez vous." Quatre Egyptiens étaient en garde à vue dimanche.

Les violences racistes ont des précédents : le 20 septembre 2008, six Africains étaient assassinés par la Mafia à Castelvolturno, dans la banlieue de Naples, et des centaines d'immigrés manifestaient pour dénoncer "le racisme des Italiens". Les 7 et 8 janvier 2010 à Rosarno, en Calabre, des émeutes opposant des travailleurs journaliers africains aux habitants italiens ont conduit un millier d'immigrés à s'enfuir. Roberto Maroni, le ministre de l'intérieur, membre de la Ligue du Nord, et Silvio Berlusconi, le président du Conseil, ont attribué la responsabilité de ces affrontements à "l'immigration clandestine". La Ligue, très implantée dans l'Italie septentrionale et forte de quatre ministres au sein du gouvernement, veut profiter des émeutes de Milan pour justifier un tour de vis supplémentaire à l'encontre de l'immigration clandestine, quand bien même la victime de samedi était en situation régulière.

"Les contrôles ne suffisent plus, a commenté Matteo Salvini, député européen et conseiller municipal de Milan. Il faut blinder le quartier, contrôler et expulser maison par maison, étage par étage." M. Savelli s'était fait remarquer en 2009 en réclamant des wagons séparés pour les Italiens et les immigrés dans le métro milanais.

A la veille des élections régionales des 28 et 29 mars, la Ligue, qui vise la présidence de région en Vénétie et dans le Piémont, attise les peurs en comparant les violences de la capitale lombarde à celles des banlieues française en 2005. Pour le ministre de la simplification des lois, Roberto Calderoli, elles "sont une réponse à ceux qui s'obstinent à penser que l'intégration puisse advenir par la loi".

La gauche - et une minorité de droite regroupée autour du président de l'Assemblée nationale, Gianfranco Fini - milite en faveur d'une politique plus accueillante et d'un processus d'intégration fondé notamment sur l'octroi de la nationalité dans un délai de cinq ans, contre dix actuellement.

Le gouvernement s'y oppose et place des obstacles supplémentaires tels que la prochaine mise en place d'un permis de séjour à points, alors qu'il faut déjà plusieurs mois aux étrangers pour renouveler le leur. "Continuer à cultiver la question de l'immigration à des fins électorales et sans chercher à régler le problème n'est plus acceptable", a déclaré le secrétaire national du Parti démocrate (centre gauche), Pierluigi Bersani.

Face aux flambées de violence régulières à l'encontre des immigrés, deux rapporteurs spéciaux de l'ONU pour les droits des migrants et contre le racisme, Jorge Bustamante et Githu Muigai, ont invité en janvier les autorités italiennes à "prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre les croissantes attitudes xénophobes". Le ministre de la politique européenne, Andrea Ronchi, a répondu : "En Italie, il n'y a pas de racisme. C'est une accusation de personnes qui ne connaissent pas l'Italie. "

Source : Le Monde

Un impressionnant attroupement devant les portes de la Foire de Casa a mis à rude épreuve la patience des agents de sécurité, samedi après-midi. Il fallait jouer des coudes pour se frayer un chemin vers l’intérieur de la Foire. « Bienvenue dans l’univers de la littérature », semblent vous dire des posters géants  de ceux qui ont fait la gloire de la littérature contemporaine, marocains et internationaux. Il y en a qui nous ont quittés comme l’auteur du « Pain nu » Mohamed Choukri. Une manière de leur dire qu’on ne les a pas oubliés. Et il y en a qui sont encore en vie comme le Prix Goncourt Taher Ben Jelloun. Ce dernier était là ce soir, avec sur les bras son nouveau roman « Au pays » paru aux éditions Gallimard. Il est l’un de ces « Marocains du Monde », invité d’honneur de cette 16ème édition du Salon. Un véritable marché du livre et surtout un grand forum à idées. Ce soir, il y en avait à revendre. Trois grandes salles étaient aménagées pour la circonstance, sans compter les autres pavillons où l’on pouvait également apprécier des débats de haute volée. Ici, une rencontre autour de l’écriture féminine animée par Jemia le Clézio, la conjointe marocaine du Prix Nobel de la littérature  Jean-Marie le Clézio.  Là, un débat passionné et passionnant sur la « justice transitionnelle ». Ailleurs, une présentation du numéro hors-série du magazine « Bledmag » : « Maroc, terre d’inspiration ». Et ce n’est pas tout … Un imposant débat réunissait la fine fleur de l’intelligentsia marocaine et étrangère, autour du thème « Le dialogue des civilisations ».  Débat d’actualité qui trouve sa légitimité dans les appréhensions d’un choc culturel entre le monde occidental et musulman, après les tragiques événements du 11 Septembre.  On pourrait allonger ici la liste des débats, mais abrégeons. « Libé » vous propose un dossier « Spécial SIEL en page 15 ». Une manière de restituer, en mots et en images, l’ambiance d’un Salon pas comme les autres.

Source : Libération

En ce samedi 13 février, l'heure était au «rush» au SIEL de Casablanca. Il est quinze heures et la file d'attente pour pénétrer dans l'enceinte de la foire s'allonge de minute en minute.

Familles, bande d'amis, couples, jeunes ou moins jeunes flânent dans les allées en quête de nouveautés ou de bonnes occasions. Il y a également les « marathoniens » de la foire, qui enchaînent les rencontres et les signatures d'auteur. « Je voudrais assister à l'entretien de Beigbeder qui devait commencer à 17 heures, mais il est déjà 17 heures 20 et il n'est pas là. A 18 heures, je souhaiterais aussi assister à la conférence de Ben Jelloun et Azoulay sur l'Union pour la Méditerranée », explique une jeune fille en s'inquiétant des problèmes de « timing ». Un bon sens de l'organisation et de l'emploi du temps semble être requis pour participer au plus grand nombre de rencontres possibles et certains semblent un peu perdus au milieu des montagnes de programmes qui leur ont été distribués. Difficile, en effet, de comprendre qui signe où, et où a lieu quoi, jusqu'à ce que les organisateurs se décident à installer des panneaux d'indication au milieu des allées. Par ailleurs, certains coins sont plus remplis que d'autres à l'instar du stand d'une librairie qui propose des livres de cuisine à 10 ou 20 dirhams, les ouvrages de Ben Jelloun et de Chraïbi à 30 dirhams et des livres pour adolescents à 10 dirhams. En flânant du côté du pavillon français, l'on peut aisément parler à Tahar Ben Jelloun et Pierre Assouline qui visitent les stands en attendant l'heure de la signature de leurs ouvrages.
Certains visiteurs se plaignent du manque de nouveauté parmi les livres proposés à l'instar d'Amine, jeune juriste qui explique :

« Je viens chaque année au Salon pour chercher des ouvrages de droit. Malheureusement j'ai l'impression de revoir chaque année les mêmes titres. »

Autre son de cloche au stand phare de cette édition, celui des « Marocains du monde » mis à l'honneur cette année. Interrogé par Libé, Youssef Haji, chargé de mission au CCME français (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger), explique: « Nous sommes vraiment étonnés par le nombre de personnes qui viennent au SIEL. Nous avons eu 150 invités venant des quatre coins du monde et qui représentent la création des Marocains de différents horizons.  Nous sommes également étonnés par le nombre de jeunes chercheurs marocains qui, avec le peu de moyens qu'ils ont, font tout pour acheter des livres de référence. C'est pourquoi nous avons mis à leur disposition un site avec 900 titres sur  la recherche autour de l'immigration, de la diaspora marocaine dans le monde notamment». Youssef Haji explique également que « les invités sont agréablement surpris de la qualité de l'écoute dans les débats dont un ce matin sur  l'Ecriture au féminin, qui a rencontré beaucoup de succès».
En effet, il semble bel et bien que les conférences et les entretiens avec les auteurs connaissent un vif succès.  Lors du passage de Dominique de Villepin, pour une conférence autour de la culture, la salle était comble. Idem pour le débat autour de l'Union pour la Méditerranée où les intervenants n'hésitent pas à intervenir sans langue de bois.

En ce deuxième jour d'ouverture, tous semblaient néanmoins contents de participer à un Salon qui redonne à la lecture et au livre une place de choix dans le Royaume.

Source : Libération

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