vendredi 3 mai 2024 15:55

30 octobre - Essaouira - Andalousies atlantiques, un hymne à la diversité et à la convivialité

vendredi, 30 octobre 2009
La ville d'Esssaouira s'est illuminée de mille feux jeudi soir à l'occasion de la levée du rideau du Festival des Andalousies atlantiques, un rendez-vous culturel et artistique commémorant l'héritage judéo-arabe de l'Andalousie et au-delà les valeurs de tolérance et de convivialité.

Initiée par l'Association Essaouira-Mogador en partenariat avec la Fondation des Trois Cultures, cette manifestation a attiré une foule nombreuse venue découvrir et apprécier les multiples facettes de la musique andalouse interprétée par des artistes de nationalités, confessions et générations différentes.

La cérémonie d'ouverture a été rehaussée par la présence du Conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay, président du festival, des ministres de la Communication, M. Khalid Naciri, et de la Culture, M. Bensalem Himmich, de plusieurs ambassadeurs accrédités au Maroc, ainsi que d'autres personnalités représentant le monde de l'art et de la culture.

La parade bon enfant, et haute en sons et couleurs, exécutée à la place El Menzeh, au cœur de la ville ancienne, par les troupes musicales marocaines et étrangères invitées, a d'emblée donné le ton. La sixième édition du festival se veut une consécration de la vocation d'Essaouira comme bastion de la diversité culturelle et spirituelle et espace de brassage et de convivialité.

Sur la scène du chapiteau de Bab El Menzeh, les Souiris et leurs nombreux invités ont été conviés à un spectacle "Matrouz" judéo-marocain, chant liturgique hébraïque et arabe, avec le grand maître Haim Louk accompagné de l'orchestre Zyriab d'oujda.

Né à Casablanca et vivant depuis plus d'une vingtaine d'années aux Etats-Unis, ce rabbin chanteur, fortement influencé par feu Abdesadk Shkara, a interprété, avec brio, de multiples morceaux de ce répertoire croisé. Le maître a alterné chants en arabe et hébreu avec la même présence chaleureuse sur scène dans une communion parfaite avec le public.

En seconde partie de la soirée, le chant et la danse flamenco ont été à l'honneur avec la fougueuse et talentueuse compagnie espagnole Manuel Gutierrez.

Trois jours durant, le festival donnera à découvrir une pléiade d'autres artistes marocains et étrangers réunis pour produire des concerts de musique célébrant le legs andalou où se mêle tradition et modernité.

Le Flamenco sera encore une fois présent vendredi soir sur les remparts de la Skala et en clôture samedi soir avec une rencontre inédite entre l'Andalousie et les artistes Kathak venus de l'Inde du Nord.

Ensuite, le Gharnati avec la partition du jeune groupe algérien Tarab et de Fouad Didi, qui nous feront voyager à Tlemcen. C'est une façon pour les organisateurs de donner un éclairage particulier à la nécessaire transmission entre les générations, avec la présence sur scène de grands maîtres et de jeunes talents.

Autre moment fort du festival : l'hommage qui sera rendu à la grande chanteuse disparue Zohra El Fassia. Un film retraçant sa vie et sa carrière sera projeté à cette occasion de même qu'elle sera célébrée à travers les voix magnifiques de Raymonde El Bedaouia et de Hayet Boukhriss, sur la scène du chapiteau de Bab El Menzeh et dans le cadre de concerts intimistes à Dar Souiri.

En marge de la musique, prendront place comme à l'accoutumée des "Matinées Forums" autour de la notion d'identité et de transmission avec des débats entre spécialistes et artistes.

Essaouira accueillera également dans le cadre de ce festival une exposition sur le thème : "Moroccan Memories In Britain", à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

L'exposition est une invitation à découvrir la diversité, la spécificité et la profondeur des relations historiques entre le Maroc et la Grande-Bretagne, ainsi que les aspects souvent méconnus de l'histoire de la communauté marocaine dans ce pays.

MAP

Google+ Google+