Elle est la seule rescapée d’un naufrage survenu au large de l’île italienne de Lampedusa, ayant coûté la vie à 44 autres migrants.
La petite Yasmine, comme elle se prénomme, a été secourue dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 décembre par le navire humanitaire Trotamar III, opéré par l’ONG Compass Collective. L’équipage a entendu ses appels à 2h20 du matin, alors qu’il se dirigeait vers une autre mission d’urgence.
Un voyage tragique depuis Sfax
Selon les témoignages recueillis par les sauveteurs, l’embarcation métallique sur laquelle se trouvait la fillette était partie de Sfax, en Tunisie, trois jours auparavant. Une tempête a provoqué le naufrage, laissant Yasmine seule en mer sans eau ni nourriture. Hypothermique mais consciente, elle a indiqué que son frère, qui l’accompagnait, faisait partie des disparus. Son père, quant à lui, était resté à Sfax.
Après son sauvetage, elle a été transférée en convalescence dans un hôpital, où son état reste stable. Des recherches menées par les garde-côtes italiens dans la zone du naufrage n’ont pour l’instant permis de retrouver ni corps ni débris de l’embarcation.
Une tragédie parmi d'autres
Ce drame vient s'ajouter à une série de naufrages survenus récemment entre la Tunisie et Lampedusa. Mediterranea Saving Humans, une autre ONG active dans la région, a rapporté qu’au moins trois autres bateaux, transportant au total 165 personnes, ont disparu fin novembre. Malgré les alertes transmises aux centres de secours de Tunisie, de Malte et d’Italie, aucune information n’a été fournie par ces derniers. Depuis le début de l’année, plus de 2050 migrants sont morts ou portés disparus en Méditerranée, selon les ONG.