Une coopération renforcée contre l'immigration irrégulière
La réunion, qui rassemblait les représentants de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la Belgique et des Pays-Bas, s’inscrit dans le cadre du groupe de Calais. À l’issue des discussions, les ministres ont convenu d’un plan commun axé sur plusieurs mesures concrètes comme organiser des campagnes de sensibilisation dans les pays de départ pour dissuader les candidats à l’émigration, cibler les réseaux de passeurs en perturbant leur approvisionnement en matériel, lutter contre le financement de ces réseaux, réguler l’utilisation des réseaux sociaux par les passeurs pour attirer les migrants ou encore renforcer la coopération opérationnelle, notamment en collaboration avec Frontex et d’autres partenaires européens
Par ailleurs, un plan bilatéral avait été signé la veille de cette réunion entre Londres et Berlin, prévoyant une clarification de la législation allemande pour permettre la poursuite judiciaire des complices des passeurs, en particulier ceux impliqués dans la fourniture de canots pneumatiques et de moteurs.
Un contexte migratoire complexe
Cette initiative intervient alors que plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, ont suspendu temporairement l’examen des demandes d’asile des ressortissants syriens à la suite de la chute du président Bachar al-Assad. Près de 34 000 migrants ont traversé la Manche depuis janvier 2024, malgré les risques croissants. Cette année a été particulièrement meurtrière, avec au moins 70 décès recensés lors de ces traversées.
Pour rappel, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, élu en juillet, a fait de la réduction de l’immigration, régulière comme irrégulière, une priorité. Il critique fermement les politiques de ses prédécesseurs conservateurs, qu’il qualifie d’inefficaces, tout en s’engageant à intensifier les efforts pour trouver des solutions durables à ce défi migratoire.