Préfacé par l'autrice franco-marocaine Leïla Slimani et postfacé par l’historien Benjamin Stora, cet ouvrage propose une analyse des échanges culturels, politiques et sociaux entre la France et les pays du pourtour méditerranéen, particulièrement la rive sud. L’accent est mis sur l’évolution des migrations, notamment à partir du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, et sur la manière dont ces flux ont façonné l'identité française. Ces migrations, intensifiées au XIXe siècle, ont contribué à la diversité politique, économique, artistique et littéraire de la société française.
Le livre reprend une version mise à jour de La France arabo-orientale (éd. La Découverte, 2013), enrichie par de nouvelles perspectives, et intègre des contributions de chercheurs, auteurs et universitaires, notamment binationaux, qui abordent la question de la diversité sous différents angles – sciences humaines, sociales, philosophie et histoire. À travers ces différentes contributions, l’ouvrage montre que les relations franco-maghrébines ne sont pas un phénomène ponctuel mais le fruit d’une longue histoire de métissage et de continuité. plus d’une trentaine de spécialistes unissent leurs savoirs pour explorer sur le temps long la permanence de ces liens avec une aire culturelle aux frontières mouvantes à travers l’histoire, et qui s’étend sur une vingtaine de pays du pourtour méditerranéen, des côtes de l’Atlantique à la Turquie, de l’Afrique du Nord à l’Arménie, du Liban au Sahara, de la péninsule arabique à l’Égypte.
Le livre rappelle que ces relations n'ont jamais été rompues, malgré les périodes de guerres et de tensions. Des côtes de l’Atlantique à la Turquie, du Maghreb à l’Égypte, ce récit met en évidence l’importance des migrations qui ont enrichi la France au fil des siècles, faisant d'elle une terre d’immigration.