Un bilan record sous l’administration Biden
Ces expulsions, qualifiées de record par l’ICE (l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration), marquent la dernière année complète de l’administration Biden. La majorité des personnes expulsées avaient traversé illégalement la frontière américano-mexicaine. Environ un tiers d’entre elles avaient été inculpées ou condamnées pour des activités criminelles, selon le rapport officiel.
Ce nombre dépasse les chiffres enregistrés sous la présidence précédente de Donald Trump (2017-2021), connu pour sa politique migratoire stricte.
La promesse de Trump : des expulsions encore plus massives
Le retour imminent de Donald Trump à la présidence, prévu pour le 20 janvier, fait craindre un durcissement supplémentaire de la politique migratoire. Lors de sa campagne, l’ancien président républicain avait promis de mener « la plus grande opération d’expulsion de l’histoire des États-Unis », une déclaration qui suscite des inquiétudes parmi les organisations de défense des droits des migrants.
Trump affirme, sans preuves, que les migrants seraient responsables d’une augmentation de la criminalité. Ces arguments, bien que controversés, trouvent un écho favorable chez une partie de l’électorat américain, renforçant le soutien à ses politiques anti-immigration.
Un climat de tension à la frontière
Ce bilan a été publié à la veille de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre. À cette occasion, des manifestants, soutenus par des ONG, se sont rassemblés à San Ysidro, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, pour dénoncer les expulsions et appeler au respect des droits humains des migrants.
Alors que le débat sur l’immigration illégale s’intensifie aux États-Unis, les migrants et les associations redoutent une accentuation des mesures répressives sous la nouvelle administration Trump. Le spectre d’expulsions encore plus massives plane sur un climat déjà marqué par de vives tensions sociales et politiques.