mercredi 27 novembre 2024 16:52

Divers artistes québécois et étrangers provenant de différentes disciplines se partageront la scène. Trois concerts sont offerts vendredi soir, dont celui d'un maître de la musique gnaoua, l'Américain d'origine marocaine Hassan Hakmoun.

Orientalys est principalement dédié à la rencontre des cultures arabe et occidentale. Le titre de cette édition plein air a d'ailleurs été choisi spécifiquement pour incarner cette fusion entre l'Orient et le lys du Québec.

Depuis 12 ans, notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001, le FMA tente de consolider ses efforts en matière de rapprochement des cultures.

« Le festival essaye de projeter ce rapprochement du côté des arts et de la culture pour montrer un autre regard et une autre vision du monde arabe, qui sont culturels et artistiques. Un monde arabe très ouvert à l'autre et très tolérant », poursuit Emily-Jane Aouad.

Elle se dit déçue que la tolérance envers la culture arabe fasse souvent les frais de l'actualité politique. Lors du débat portant sur les accommodements raisonnables en 2007, « il y a eu une grosse chute du public québécois dans les salles du FMA », soutient-elle. « On est en lutte continuelle et en combat quotidien. »

Elle estime toutefois que l'achalandage de la 12e édition s'annonce bien étant donné les soulèvements « printemps arabe » qui se déroulent cette année au Moyen-Orient. « Il y a un réel enthousiasme du public », se réjouit Emily-Jane Aouad.

Le FMA d'automne

La 12e édition du programme régulier du FMA aura lieu quant à elle du 30 octobre au 13 novembre, et présentera créations multidisciplinaires, danses, concerts, projections, expositions et colloques.

Le FMA mettra en vedette des artistes du Maroc, de la Tunisie, de l'Égypte, du Liban, de l'Algérie, mais aussi des États-Unis et du Québec.

À surveiller, des prestations des virtuoses Omar Faruk Tekbilek et Simon Shaheen dans Manhattan au quart de ton, Baâziz et Bendir Man dans Parole de Baâziz, Imed Jemaa et Emel Mathlouthi dans La Tunisie veut ..., Naseer Shamma et Les Trois Magnifiques - Ashraf Harif Khan, Romero Iglesias et Hussain Shahbaz - dans une tournée canadienne.

La production musicale Les Trois Magnifiques sillonnera notamment six villes canadiennes, du 11 au 26 novembre 2011. Le spectacle sera présenté au Théâtre Maisonneuve le 11 novembre, dans le cadre de sa première tournée nord-américaine.

Le FMA de Montréal a annoncé le 9 août dernier l'annulation du spectacle de Cheb Mami, prévu le 26 novembre à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, en raison d'une controverse entourant son passé judiciaire. L'artiste algérien de 45 ans, condamné à cinq ans de prison en 2009 pour avoir tenté de faire avorter de force une ancienne amie intime, a été libéré en mars dernier.

12/8/2011

Source : Radio Canada

Des centaines de petits Marocains résidant à l’étranger apprendront bientôt l'amazighe. Ils sont les premiers à bénéficier de nouvelles mesures entreprises par leur pays d'origine. Ces mesures ? Un projet pilote lancé conjointement par l’Institut royale de la culture Amazigh (IRCAM) et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger. Plus que quelques semaines, et ces petits écoliers pourront s'asseoir sur les bancs de l'école pour y apprendre la langue amazighe durant trois mois, à partir d’octobre prochain.

Des cours d’amazighe pour 300 enfants d'origine marocaine éparpillés dans plusieurs pays. C'est le projet auquel 22 associations dans le domaine éducatif ont candidaté. Aujourd'hui, seules six candidatures ont été retenues pour cette édition pilote. Ces associations, issues de l'Italie, de la Belgique et du Canada, dispenseront des cours de langue amazighe pendant trois mois, d’octobre à décembre 2011.

A chacun son rôle

Ce projet a débuté en janvier dernier, avec le lancement d’un appel à candidature. Les associations intéressées devaient justifier d’une solide expérience dans l’enseignement de la langue ainsi que d’un intérêt manifeste pour la culture amazighe. L’IRCAM se chargera de la formation pédagogique des futurs enseignants et de fournir les manuels et supports didactiques. Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger s'occupera, pour sa part, du financement des cours à hauteur de 50 à 80%. Enfin, les associations devront elles aussi mettre la main à la pâte et apporter 20% à 50%.

La symbolique du geste

Ce projet pilote a une symbolique très forte. En juillet dernier, Ahmed Boukouss, recteur de l’IRCAM, assurait que « sur le plan psychologique, l’officialisation signifie la reconnaissance de jure (ndlr. définitive) de l’amazighité ; ceci génère un sentiment de fierté légitime, de dignité retrouvée, de réconciliation avec nous-mêmes et entre nous-mêmes, le sentiment, enfin, d’appartenir à part entière à la nation marocaine ».

Finalement l'officialisation de cette langue dans la nouvelle Constitution semble avoir donné un coup d'accélérateur à ce projet pilote qui était déjà en route. « Les conditions (pour) l’inclusion effective de la langue et de la culture amazighes dans les politiques publiques, en matière d’éducation, d’information, de culture » sont optimales, assurait Ahmed Boukouss sur Yabiladi, en juillet dernier. Reste à trouver les mécanismes adéquats pour étendre ce projet à d'autres pays, élargir le nombre de bénéficiaires et réussir là ou l’enseignement de l’amazighe dans les écoles publiques nationales patine.

12/8/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Le gouvernement a listé quatorze familles de métiers «en tension» -ouverts à l'immigration choisie- où l'accès au territoire est facilité. C'est moitié moins qu'avant.

Les conditions d'accès au travail en France se durcissent pour les étrangers. Le gouvernement a publié vendredi, via un arrêté au Journal officiel , la nouvelle liste des métiers «en tension» ouverts aux étrangers. Cosignée par les ministères du Travail et de l'Intérieur, cette liste a été réduite à quatorze familles de métiers ­accessibles aux ressortissants non européens contre trente précédemment.

La liste, créée en janvier 2008, avait pour but d'ouvrir le marché du travail français aux étrangers afin de combler la pénurie de personnel dans certains secteurs. Aujourd'hui, plus de la moitié de ces métiers ne sont donc plus considérés comme «en tension». Autrement dit, il n'est plus aussi difficile de trouver des candidats à ces emplois sur le marché du travail hexagonal.

La nouvelle liste exclut principalement les métiers du bâtiment et des travaux publics (BTP) et de l'informatique. Disparaissent, ­entre autres, les chefs de chantiers et conducteurs de travaux ainsi que les informaticiens experts ou d'étude. L'arrêté mentionne cependant toujours le besoin de faire appel à la main-d'œuvre étrangère dans la fabrication de l'ameublement en bois ou la transformation du verre. Les métiers de la menuiserie vont en effet pouvoir profiter de cette opportunité en termes de recrutement, car la pénurie de main-d'œuvre qualifiée y est aujourd'hui encore très importante. Le téléconseil et la télévente, particulièrement boudés par les demandeurs d'emploi français, restent aussi tournés vers l'étranger. Même si la division par deux de cette liste a pour objectif de réduire l'immigration professionnelle, elle ne représente pas le seul moyen d'obtention d'un titre de travail en France. Des conventions existent avec les États extérieurs à l'Union européenne. Les États-Unis, le Canada, le Maroc, la Tunisie ou encore le Sénégal voient en effet leurs ressortissants autorisés à postuler à une centaine d'emplois en France.

Former les demandeurs d'emploi

Les syndicats et l'opposition ont vivement réagi à sa publication, vendredi. Ils gardent en mémoire les promesses faites en avril dernier par Xavier Bertrand, qui disait vouloir «former les demandeurs d'emploi pour occuper ces postes» afin d'apporter une réponse au niveau élevé du taux de chômage. Peu avant la publication de ­l'arrêté, le secrétaire national du PS chargé de l'emploi, Alain ­Vidalies, avait enfoncé le clou. Cette mesure «cible la goutte d'eau de l'immigration légale pour faire oublier l'océan du chômage de masse». Selon lui, «l'immi­gration légale ne représente aujourd'hui que 20.000 personnes par an, alors que la France compte 4 millions de personnes inscrites à Pôle emploi!» La CGT et la CFDT, quant à elles, déplorent de ne pas avoir été intégrées à l'élaboration de la liste et qu'un simple retour par courrier leur ait été demandé. Raymond Chauveau, coordinateur à la CGT, la trouve bien trop restrictive et estime qu'en l'état elle n'apportera pas de réponse efficace au chômage. «Malgré la crise, les offres d'emplois dans le BTP n'ont pas diminué», ajoute-t-il avant d'affirmer que cette immigration légale est nécessaire aussi bien sur le marché du travail que pour contenir l'immigration illégale. Bien qu'il ne soit pas contre le fait de former les demandeurs d'emploi pour occuper les postes vacants, il estime que «dans certains domaines, les conditions de travail sont trop dures et les salaires trop faibles pour que les Français s'y engagent.»

13/8/2011

Source : Le Figaro

Le bras de fer. Quelques jours après le « dysfonctionnement » qui avait amené la préfecture à ignorer une décision de justice en maintenant un Indien en rétention contre l'ordonnance d'un juge des libertés et de la détention (JLD), le nouveau préfet de Gironde Patrick Stefanini continue à susciter l'ire d'une partie du monde judiciaire.

L'affaire a débuté le 9 août. Deux ressortissants soudanais sont interpellés à Bordeaux par les services de la Paf (Police de l'air et des frontières) en situation irrégulière puis placés en garde à vue. Quelques heures plus tard, les deux Soudanais se voient signifier un placement en centre de rétention. Leur avocate Me Anne Couplant saisi alors un JLD afin qu'il se prononce sur la légalité de la garde à vue, et par suite sur celui du placement en rétention.

Reconduits à la frontière

L'audience est fixée au 11 août à 14 heures. Mais au petit matin sans attendre la décision du juge, les deux Soudanais sont reconduits à la frontière italienne. « Personne n'a été averti, c'est incroyable », tempête l'avocate. Au cœur du débat, la régularité des placements en garde à vue des sans-papiers. « Rien n'interdit à la préfecture de procéder à l'éloignement avant la présentation à un juge, mais ce qui est scandaleux c'est que le juge s'était saisi pour mettre fin à une illégalité : celle du placement en garde à vue pour simple séjour irrégulier », indique-t-on du côté du syndicat de la magistrature.

Car pour les syndicats de magistrats (SM et USM), une récente décision de la Cour européenne de justice confirmée par deux arrêts de la cour d'appel de Bordeaux rend illégale le placement en garde à vue pour seul défaut de papier. Une analyse jusqu'à présent partagée par des JLD bordelais qui ont remis plusieurs sans-papiers retenus en CRA après une garde à vue. Ce qui ne fait pas les affaires du préfet qui préférerait s'appuyer sur les dispositions de la loi sur l'immigration qui stipule qu'en matière de rétention administrative, le JLD ne peut se prononcer qu'à partir de cinq jours. « Si le juge est saisi d'une telle requête avant ce délai, il doit la déclarer irrecevable », tranche le préfet. Et de conseiller « à l'étranger en situation irrégulière » de plutôt « saisir le juge administratif ». Mais pour les syndicats de magistrats « en aucun cas le juge administratif n'est compétent pour juger une garde à vue qui relève du pouvoir judiciaire ». Pour l'avocate : « On crée donc simplement une période de non-droit pendant laquelle l'administration fait ce qu'elle veut. »

Faire appel

Le préfet, qui tenait hier une conférence de presse, promet désormais de faire appel de toute décision de JLD qui s'estimerait compétent pour trancher un tel litige et ajoute : « Je demanderai au parquet de faire appel également. Enfin… Il est souverain, il décidera… »

Si pour le haut fonctionnaire, la garde à vue des sans-papiers « est pratiquée par le parquet de Bordeaux », il sort néanmoins de sa manche une jurisprudence de la cour d'appel de Pau qui elle valide ce type de rétention. « Il y a des jurisprudences contradictoires, c'est un fait. Mais cette affaire relève aussi d'une peur des juges que l'on veut simplement éloigner des citoyens auxquels ils sont censés répondre », analyse un conseiller de la cour d'appel de Pau.

Particulièrement concerné par la question, Patrick Stefanini a longtemps officié au ministère de l'immigration dont il passe pour avoir été l'un des ordonnateurs. Arrivé à Bordeaux depuis quelques mois, il semble bien décidé à ne rien céder à une justice de plus en plus échaudée.

13/8/2011, Yann Saint-Sernin

Source : Sud Ouest

D'après l'IFOP, seuls 2,2 % des candidats en métropole aux dernières élections cantonales étaient issus de la diversité. Pourquoi un tel retard ?

ATLANTICO : Votre étude montre qu’à peine plus de 2,2 % des 9737 candidats se présentant en métropole aux élections cantonales seraient issus de la diversité

Jérôme Fourquet : Notre méthode de calcul est assez empirique car il s'agit d'une sélection sur les prénoms. Nos résultats sont peut être un peu minorés car des personnes issues de l'immigration peuvent avoir des prénoms d'origine française, qui sont donc passés à travers notre tamis. Mais quand on compare ce chiffre de 2,2 % avec le poids des personnes d'origine maghrébine, africaine ou turque, qui représentent plutôt de 8 à 10 % de la population française, on voit que leur représentation en politique est quatre à cinq fois sous-évaluée.

Comment interpréter ce constat ? La frilosité vient-elle des partis politiques ou de l’électorat ?

Il y a aussi une troisième hypothèse : le mode de sélection des candidats expliquerait que certaines catégories soient sous-représentées. Ce ne sont pas uniquement des états-majors qui refusent de choisir certains candidats qui auraient un visage, une couleur ou un prénom qui ne collent pas. C'est aussi qu'ils n'ont pas sous la main des candidats de ce type.

Le processus de sélection des candidats - s'inscrire dans un parti, être repéré, y consacrer du temps – exclut de facto de la compétition des catégories de la population. C'était le problème des femmes - maintenant il y a la parité - et c'est toujours celui des jeunes et des milieux populaires, qui se trouvent pour une partie être issus de la diversité. De plus, la proportion d'ouvriers ou d'employés parmi les candidats est bien inférieure à celle de la population française. D'autres mécanismes sont à l'oeuvre : l'intérêt pour la politique, le bagage culturel, le réseau, les relations. Or, le profil type de l'adhérent à des partis comme l'UMP ou le PS est celui d'un homme de plus de 50 ans d'un milieu plutôt favorisé. C'est de ce vivier que sont extraits les candidats.

L'étude montre que, en particulier au PS qui offrait le plus grand nombre de cas statistiquement, à profil identique, les candidats non sortants de l'immigration se présentant aux cantonales faisaient quasiment les même scores. Il n'y a que trois points d'écart, ce qui est assez faible. L'électorat de gauche n'est donc pas frileux.

Y a-t-il une frilosité de la part des partis politiques ? Peut-être en partie. Mais si l'on regarde les scores que faisaient les formations politiques dans ces cantons là aux précédentes élections cantonales, ils n'étaient pas forcément meilleurs. Le PS n'a pas réservé de cantons plus défavorables ou compliqués à ces candidats là, ce qui n'avait pas été le cas aux législatives de 2007. L'état major a plutôt joué le jeu.

Là où le PS a présenté environ 2,3 % de candidats issus de l’immigration, l’UMP n’en était qu’à 1,1 %. Comment expliquer cette défaillance ?

Le problème du PS est qu'ils avaient beaucoup de sortants, et il n'est pas évident de les remplacer par des candidats issus de la diversité : quand on a le canton, on le garde. Le PS a présenté plus de candidats que l'UMP, mais pas beaucoup plus.

Historiquement et sociologiquement, les populations issues de l'immigration sont plutôt tournées vers la gauche que vers la droite. Vous allez donc avoir plus de candidats potentiels intéressés par la gauche, et des états majors de gauche qui ont plus intérêt à promouvoir ces candidats là car ils ont un électorat plus facilement acquis.

Cyniquement, est-ce que les partis de droite ont intérêt à ne pas présenter de candidats issus de l’immigration ?

Il faudrait le leur demander ! Je signale quand même que l'on a repéré un certain nombre de cantons où la population immigrée est très représentée et où l'UMP a justement essayé de présenter des candidats issus de la diversité.

Cyniquement, ils peuvent penser que si cette partie de l'électorat ne leur est pas acquise, ils ne font pas d'effort. Une autre analyse consiste à penser qu'il n'y a pas de raison pour que cet électorat soit ad vitam aeternam destiné à voter à gauche, et qu'il faut donc le conquérir. Cela passe peut-être par un discours différent de celui que le gouvernement tient actuellement, et aussi peut-être par le fait de mettre davantage en avant des candidats de la diversité. Il est intéressant de noter que c'est Nicolas Sarkozy qui a nommé Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade dans son gouvernement. Jamais un gouvernement de gauche n'avait accompli une telle chose.

Il est intéressant de voir que l'UMP, au plus haut niveau, a joué cette carte en début de quinquennat, et qu'aux cantonales, à la base, cela a très peu été le cas.

Doit-on s’attendre à plus de diversité aux prochaines élections législatives ?

Je n'ai pas d'éléments tangibles, mais cela devrait se renforcer au fil du temps. Reste la difficulté structurelle à trouver des candidats, et surtout le problème du nombre de députés UMP sortants. On peut penser que le PS essaiera d'en mettre davantage.

13/8/2011

Source : Atlantico


D'après l'IFOP, seuls 2,2 % des candidats en métropole aux dernières élections cantonales étaient issus de la diversité. Pourquoi un tel retard ?

ATLANTICO : Votre étude montre qu’à peine plus de 2,2 % des 9737 candidats se présentant en métropole aux élections cantonales seraient issus de la diversité

Jérôme Fourquet : Notre méthode de calcul est assez empirique car il s'agit d'une sélection sur les prénoms. Nos résultats sont peut être un peu minorés car des personnes issues de l'immigration peuvent avoir des prénoms d'origine française, qui sont donc passés à travers notre tamis. Mais quand on compare ce chiffre de 2,2 % avec le poids des personnes d'origine maghrébine, africaine ou turque, qui représentent plutôt de 8 à 10 % de la population française, on voit que leur représentation en politique est quatre à cinq fois sous-évaluée.

Comment interpréter ce constat ? La frilosité vient-elle des partis politiques ou de l’électorat ?

Il y a aussi une troisième hypothèse : le mode de sélection des candidats expliquerait que certaines catégories soient sous-représentées. Ce ne sont pas uniquement des états-majors qui refusent de choisir certains candidats qui auraient un visage, une couleur ou un prénom qui ne collent pas. C'est aussi qu'ils n'ont pas sous la main des candidats de ce type.

Le processus de sélection des candidats - s'inscrire dans un parti, être repéré, y consacrer du temps – exclut de facto de la compétition des catégories de la population. C'était le problème des femmes - maintenant il y a la parité - et c'est toujours celui des jeunes et des milieux populaires, qui se trouvent pour une partie être issus de la diversité. De plus, la proportion d'ouvriers ou d'employés parmi les candidats est bien inférieure à celle de la population française. D'autres mécanismes sont à l'oeuvre : l'intérêt pour la politique, le bagage culturel, le réseau, les relations. Or, le profil type de l'adhérent à des partis comme l'UMP ou le PS est celui d'un homme de plus de 50 ans d'un milieu plutôt favorisé. C'est de ce vivier que sont extraits les candidats.

L'étude montre que, en particulier au PS qui offrait le plus grand nombre de cas statistiquement, à profil identique, les candidats non sortants de l'immigration se présentant aux cantonales faisaient quasiment les même scores. Il n'y a que trois points d'écart, ce qui est assez faible. L'électorat de gauche n'est donc pas frileux.

Y a-t-il une frilosité de la part des partis politiques ? Peut-être en partie. Mais si l'on regarde les scores que faisaient les formations politiques dans ces cantons là aux précédentes élections cantonales, ils n'étaient pas forcément meilleurs. Le PS n'a pas réservé de cantons plus défavorables ou compliqués à ces candidats là, ce qui n'avait pas été le cas aux législatives de 2007. L'état major a plutôt joué le jeu.

Là où le PS a présenté environ 2,3 % de candidats issus de l’immigration, l’UMP n’en était qu’à 1,1 %. Comment expliquer cette défaillance ?

Le problème du PS est qu'ils avaient beaucoup de sortants, et il n'est pas évident de les remplacer par des candidats issus de la diversité : quand on a le canton, on le garde. Le PS a présenté plus de candidats que l'UMP, mais pas beaucoup plus.

Historiquement et sociologiquement, les populations issues de l'immigration sont plutôt tournées vers la gauche que vers la droite. Vous allez donc avoir plus de candidats potentiels intéressés par la gauche, et des états majors de gauche qui ont plus intérêt à promouvoir ces candidats là car ils ont un électorat plus facilement acquis.

Cyniquement, est-ce que les partis de droite ont intérêt à ne pas présenter de candidats issus de l’immigration ?

Il faudrait le leur demander ! Je signale quand même que l'on a repéré un certain nombre de cantons où la population immigrée est très représentée et où l'UMP a justement essayé de présenter des candidats issus de la diversité.

Cyniquement, ils peuvent penser que si cette partie de l'électorat ne leur est pas acquise, ils ne font pas d'effort. Une autre analyse consiste à penser qu'il n'y a pas de raison pour que cet électorat soit ad vitam aeternam destiné à voter à gauche, et qu'il faut donc le conquérir. Cela passe peut-être par un discours différent de celui que le gouvernement tient actuellement, et aussi peut-être par le fait de mettre davantage en avant des candidats de la diversité. Il est intéressant de noter que c'est Nicolas Sarkozy qui a nommé Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade dans son gouvernement. Jamais un gouvernement de gauche n'avait accompli une telle chose.

Il est intéressant de voir que l'UMP, au plus haut niveau, a joué cette carte en début de quinquennat, et qu'aux cantonales, à la base, cela a très peu été le cas.

Doit-on s’attendre à plus de diversité aux prochaines élections législatives ?

Je n'ai pas d'éléments tangibles, mais cela devrait se renforcer au fil du temps. Reste la difficulté structurelle à trouver des candidats, et surtout le problème du nombre de députés UMP sortants. On peut penser que le PS essaiera d'en mettre davantage.

13/8/2011

Source : Atlantico

Le ministre de l’Intérieur a promis, lundi, 30 000 reconduites à la frontière pour 2011. Chiffres gonflés, calculs biaisés, l’objectif a tout de l’esbroufe.

Grand résultat historique ou petite opération de communication ? Dans un entretien à l’AFP, lundi dernier, Claude Guéant a affirmé pouvoir atteindre le chiffre de 30 000 expulsions en 2011. Il s’agirait, selon lui, du «meilleur résultat historiquement enregistré».

En s’appuyant sur l’augmentation de 4% des reconduites à la frontière sur les sept premiers mois de 2011 et sur les «instruments nouveaux» de la dernière loi immigration, le ministre de l’Intérieur a donc revu à la hausse l’objectif annuel que Brice Hortefeux, son prédécesseur, avait fixé à 28 000. Le triomphalisme de Claude Guéant et la réalité de ces chiffres sont néanmoins douteux.

Un objectif artificiel

Le ministre se glorifie d’un objectif revu à la hausse. Mais rien n’assure que les résultats définitifs seront conformes au but fixé. Et quand bien même le seraient-ils, cela n’aurait rien d’historique.

En effet, les 30 000 reconduites ne sont qu’une projection fondée sur les résultats des sept premiers mois de 2011. Avec 17 500 expulsions entre janvier et août, cela donne une moyenne de 2 500 par mois. Ramené à un an, on arriverait en effet à 30 000. Sauf que ce calcul est un peu hasardeux. Car il fait totalement fi du contexte particulier des premiers mois de 2011, marqués par l’arrivée de nombreux Tunisiens fuyant leur pays au moment de la révolution.

Depuis janvier, la France a ainsi expulsé près de 4 000 Tunisiens (3 200 en mai selon Guéant) qui ont, pour la plupart, quitté leur pays en janvier. En comparaison, en 2009, sur les six premiers mois de l’année, 906 Tunisiens avaient été renvoyés, selon le rapport remis en 2010 au Parlement par le Comité interministériel de contrôle de l’immigration (CICI). Il n’est donc pas du tout certain que la France puisse expulser au même «rythme» dans les prochains mois.

Mais, même en admettant que l’objectif des 30 000 soit atteint, il faudrait nuancer son caractère «historique» vanté par le ministre. En 2008 et 2009, il y a eu 29 796 et 29 288 personnes en situation irrégulière reconduites à la frontière. Petite baisse en 2010 avec quelque 28 000 expulsions. Les chiffres sont relativement stables, mais il y a, d’une année sur l’autre, de petites fluctuations qui dépendent de phénomènes conjoncturels. Deux conséquences : même avec 30 000 expulsions, les résultats de 2011 ne marqueraient pas une grande rupture avec les années précédentes ; surtout, rien ne garantit que le bilan pourra être le même en 2012.

Des chiffres gonflés par les reconduites de Roms

En observant le détail des reconduites à la frontière, on s’aperçoit que ces chiffres sont structurellement gonflés par le très grand nombre de Roms. Ces citoyens européens, souvent Roumains et Bulgares, peuvent être expulsés facilement, mais ont le droit de revenir en France en vertu de la libre circulation dans l’espace Schengen.

Selon le rapport annuel de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), 11 040 Roumains et Bulgares ont bénéficié de l’aide au retour humanitaire (ARH) en 2009, et 9 141 en 2010. A ces retours aidés, s’ajoutent les retours forcés (entre 15 et 30% des expulsions de Roms). Il y aurait donc entre 11 000 et 13 000 renvois de Roumains et Bulgares par an. Ce qui représente environ 40 % des expulsions totales !

D’ici deux ans, il sera bien plus difficile d’expulser des Roumains et des Bulgares, qui ne seront plus soumis à des restrictions à l’emploi dès janvier 2013. En toute logique, on peut donc plutôt s’attendre à une baisse réellement historique des reconduites à la frontière à cette date !

La hausse des expulsions ne doit rien à la nouvelle loi

Dernier point douteux : la corrélation entre l’augmentation des expulsions et la nouvelle loi immigration n’a rien d’évident. Au micro d’Europe 1, Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministre de l’Intérieur, a expliqué l’augmentation des chiffres par l’allongement de la durée maximale de placement en rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours. L’objectif est de laisser plus de temps à la France pour obtenir un laissez-passer consulaire requis pour une expulsion. Outre qu’il semble un chouïa tôt pour jauger l’efficacité d’une disposition dont le décret d’application date de mi-juillet, son effet restera très limité d’un point de vue comptable. En effet, les retards de laissez-passer ne sont absolument pas la raison principale pour laquelle les procédures d’expulsions n’aboutissent pas. Concrètement, en 2008, sur 14 012 laissez-passer demandés par la France, seuls 320 ont été envoyés hors délais, alors que 3 806 ont été refusés et 4 905 laissés sans réponse par les pays concernés, selon le rapport 2010 du CICI. Bref, pas de grands changements en perspective.

Malgré les lauriers qu’il se tresse, Claude Guéant n’est d’ailleurs pas pour grand-chose dans cette nouvelle mesure. Cet article de la loi Besson est une transposition d’une directive européenne de 2008, au sujet de laquelle Brice Hortefeux, alors ministre de l’Immigration, avait d’ailleurs déclaré : «Pour la France, je vous l’indique, il n’est pas question de modifier la durée maximum qui est de trente-deux jours.»

Hâtif et gonflé par le nombre de Roms, «le meilleur résultat historique» du ministre de l’Intérieur fait étrangement songer à une phrase concédée le mois dernier par un certain Claude Guéant, embourbé dans une autre polémique : «On fait dire aux tableaux statistiques tout ce que l’on veut !»

12/8/2011, MARWAN CHAHINE

Source : Libération

Comment optimiser l'action en faveur des Marocains du monde à l'ombre de la nouvelle Constitution ? Comment impliquer la communauté marocaine résidant à l'étranger dans les politiques publiques en sa direction ? Comment faire enfin pour que la loi suprême réponde à leurs attentes ?...Suite

Placés par les autorités, les demandeurs d'asile comptent sur la solidarité des particuliers. Quand on découvre l'hôtel, au détour des derniers virages, dans la nuit, on pense de suite à l'établissement Overlook, celui de Shining, le film de Stanley Kubrick avec Jack Nicholson…Suite

Pratiquer librement sa religion dans le monde devient de plus en plus difficile. Surtout lorsqu’on est musulman ou chrétien. Tel est le constat d’un rapport que vient de publier un think tank américain, le Pew Research Center. Les gouvernements du Moyen Orient et de l’Afrique du nord sont particulièrement épinglés dans cette étude, ainsi que la France. Le Maroc est classé dans la catégorie de pays où l’hostilité sociale contre la religion est « modérée ».

Les gouvernements du monde sont-ils devenus allergiques à tout ce qui touche à la religion ? En tout cas, le constat d’une étude menée dans 198 pays pousserait surtout à répondre par l’affirmative. En effet, selon ce rapport du Pew Research Center, en 2009, les dirigeants de 101 pays ont infligé des brimades à des groupes religieux, contre 91 pays, un an auparavant. Ces violences se sont traduites par des assassinats, de la maltraitance physique, des emprisonnements, ainsi que de destructions d’œuvres religieuses.

La plupart de ces tracasseries ont visé des musulmans ou des chrétiens. « Au cours de ces trois années étudiées [2006-2009, ndlr], des brimades contre les chrétiens venant de gouvernements ou de personnes ont été enregistrées dans 130 pays (66%) et dans 117 pays pour les musulmans (59%) », indique l’étude de cet institut de recherches privé basé à Washington. La Chine, l’Egypte ainsi que la France sont particulièrement pointés du doigt. Le gouvernement français fait les frais de la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics et des « pressions » contre l'Eglise de Scientologie.

Le Maroc, « modéré »

La région Mena (Moyen Orient-Afrique du Nord) est la zone du monde où la liberté de culte est la plus remise en cause selon cette étude. Les mesures de rétorsion y visent aussi bien des sectes prosélytes qu’une partie des musulmans. Si au Yémen les autorités ne sont pas toujours tendres avec les adeptes du Bahaïsma et les évangélistes, en Egypte par contre c’est surtout l’interdiction de longue date des Frères musulmans qui posait problème.

Le rapport ne s’attarde point sur le Maroc, qu’il classe dans le groupe des pays où l’hostilité sociale contre la religion est jugé « modéré ».

11/8/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

 

Berlin a critiqué mercredi le projet du Danemark de construire des postes de contrôle sur leur frontière commune, affirmant qu'il devrait plutôt attendre la décision de l'Union européenne avant d'agir.

Werner Hoyer, ministre allemand délégué aux Affaires étrangères, a déclaré dans un communiqué que ce projet de durcir les contrôles douaniers, décidé en mai par le Danemark de manière unilatérale, allait à l'encontre de la législation européenne sur l'ouverture des frontières et la libre circulation.

"Il n'y a pas la moindre raison de mettre aujourd'hui en place un nouveau système danois de contrôle des frontières. Ce projet soulève le problème de sa compatibilité avec le traité de Schengen, ainsi qu'avec la Commission européenne et le gouvernement allemand", a-t-il dit.

Le bureau exécutif de la Commission, qui a envoyé une équipe d'inspection sur place, estime que le Danemark n'a pas suffisamment justifié ses nouveaux contrôles frontaliers et que le renforcement actuel des contrôles nécessite une surveillance très stricte.

Les députés danois ont autorisé ces mesures le mois dernier, fruit d'un accord conclu en période pré-électorale entre la coalition au pouvoir et le Parti populaire danois. Ce dernier connu pour ses positions anti-immigration a appelé à se protéger contre la "violente criminalité", la contrebande et le trafic d'êtres humains.

Brian Rohan, Hélène Duvigneau pour le service français

10/8/2011

Source : L’Express/Reuters

Le gouvernement a fixé la nouvelle liste des métiers "en tension" ouverts aux étrangers non communautaires, en la réduisant de moitié, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel, une mesure qui a été vivement décriée par les syndicats et la gauche.

L'arrêté, signé par les ministères du Travail et de l'Intérieur, réduit à quatorze la liste des trente familles de métiers actuellement ouverts aux ressortissants non européens, qui a été créée en janvier 2008.

Sont considérés comme "en tension" les métiers pour lesquels il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail.

La nouvelle liste ne concerne pas les étrangers se trouvant déjà en France de manière régulière, ni les ressortissants des pays avec lesquels la France a signé des accords de gestion concertée des flux migratoires, comme la Tunisie ou le Sénégal.

Quelque 20.000 visas de travail sont délivrés chaque année, une bonne partie étant des changements de statut pour des personnes déjà présentes sur le territoire, comme les étudiants.

Dans la nouvelle liste, des métiers du BTP et de l'informatique disparaissent. Mais elle inclut toujours le dessin en BTP et les ingénieurs production et exploitation des systèmes d'information, ou encore des cadres de l'audit et du contrôle comptable.

Elle comprend aussi des postes dans la fabrication de l'ameublement en bois et la transformation du verre, la conception de produits mécaniques, électriques ou électroniques, le téléconseil et la télévente, ainsi que dans la production chimique, pharmaceutique et mécanique.

Pour le ministère de l'Intérieur, la révision de la liste des métiers qui donnent droit à des visas de travail constitue un "outil au service de l'objectif de réduction de l'immigration professionnelle".

Le ministre du Travail Xavier Bertrand avait annoncé dès le printemps son intention de revoir cette liste. "Vous ne pensez pas que ma responsabilité, c'est plutôt de former les demandeurs d'emploi pour occuper ces postes ?", s'était-il justifié en avril.

"Opération politicienne" menée "en catimini en plein coeur de l'été": le Parti socialiste avait vivement réagi, avant la publication de la liste. Elle "cible la goutte d'eau de l'immigration légale pour faire oublier l'océan du chômage de masse", selon le secrétaire national du PS chargé de l'emploi, Alain Vidalies.

"Faut-il rappeler que l'immigration légale ne représente aujourd'hui que 20.000 personnes par an alors que le France compte 4 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi!", avait-il ajouté.

Les syndicats avaient aussi clamé leur hostilité à une telle mesure. Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, y avait vu "une façon déguisée de faire du discours contre l'immigration".

De son côté, le patronat s'était montré réservé, considérant que la révision de cette liste ne constituait pas une priorité. "Je ne crois pas que ce soit le coeur du sujet", avait assuré Laurence Parisot, la présidente du Medef.

11/8/2011

Source : AFP

La nouvelle Constitution, plébiscitée le 1er juillet par le peuple marocain, a apporté des acquis importants au profit des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont souligné, mercredi soir, les participants à une rencontre organisée à l'occasion de la célébration de la journée nationale du migrant (10 août).

Les intervenants, lors de cette rencontre initiée par le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont relevé la place de choix réservée par la nouvelle Loi fondamentale aux membres de cette communauté en consacrant certains de leurs droits dans les domaines culturel, social et de développement.

Intervenant à cette occasion, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a affirmé que la nouvelle Constitution est l'unique texte au niveau mondial qui a réservé quatre articles à la communauté résidant à l'étranger en prenant en considération ses attentes et ses aspirations, précisant que ces articles prévoient la participation des membres de cette communauté aux différents institutions consultatives.

La nouvelle Loi fondamentale met également en exergue le rôle de cette communauté dans le renforcement des relations d'amitié et de coopération entre les sociétés d'origine et celles d'accueil, outre sa reconnaissance de la double appartenance des membres de cette communauté notamment les nouvelles générations, a-t-il dit.

Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de l'adhésion des partis politiques, de la société civile et des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger pour une meilleure mise en Œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, soulignant l'importance d'inciter les compétences marocaines à l'étranger à contribuer au processus de développement du pays.

Pour sa part, le ministre d'Etat, Mohamed El Yazghi a indiqué que parmi les acquis importants de la nouvelle Constitution au profit des MRE figurent le droit de vote et de se porter candidat aux élections, ainsi que la représentativité dans certaines institutions étatiques.

Il a également invité les MRE à jouer un rôle primordial dans le processus d'édification démocratique et d'instauration de l'Etat de droit, relevant que les Marocains du monde sont appelés à contribuer au processus de développement socio-économique du pays.
De son côté, la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Mme Nouzha Skalli a exposé certaines dispositions prévues par la nouvelle Loi fondamentale en faveur des MRE, citant à cet égard le droit à la pleine citoyenneté à travers notamment le droit de se porter candidat et de choisir ceux qui les représentent, outre la reconnaissance de la double appartenance.
Cette Constitution qui a été saluée par la communauté internationale constitue une véritable charte de droits de l'Homme dans toutes ses dimensions en consacrant l'approche genre, le principe d'égalité et en bannissant toutes les formes de discrimination, a-t-elle souligné, mettant également l'accent sur la constitutionnalisation pour la première fois des droits des jeunes, de l'enfant, des handicapés et de la famille.

Lors de cette rencontre tenue sous le thème "la nouvelle Constitution et l'optimisation de l'action au service de la communauté marocaine résidant à l'étranger", le ministre chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger, Mohamed Ameur a présenté le bilan du Programme national au profit des Marocains résident à l'étranger pour la période 2008/2011 qui comprend le volet éducatif et culturel, le volet juridique et administratif, le volet économique, le volet de communication et le volet institutionnel.
Pour M. Ameur, la mise en Œuvre de cette Constitution ouvre des perspectives nouvelles pour améliorer et développer ce programme, mettant l'accent sur la nécessité d'adopter une stratégie nationale à long terme, de développer l'action institutionnelle, de renforcer les moyens du département en charge des MRE, de nouer un partenariat stratégique avec les opérateurs marocains résidant à l'étranger et de promouvoir les relations de coopération internationale.

11/8/2011

Source : MAP

Six accords de partenariat pour l'enseignement de la langue et de la culture amazighes aux enfants des Marocains résidant à l'étranger ont été signés mercredi soir à Rabat.

Quelque 300 enfants bénéficieront de cette expérience pilote qui s'étalera sur une période de trois mois (octobre-décembre), selon ces accords signés entre le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM) d'une part, et des associations de MRE Œuvrant dans le domaine éducatif, d'autre part.

Ces accords signés interviennent suite à un appel à projets lancé par le ministère au profit de l'ensemble des associations des MRE.

Parmi 22 associations ayant présenté leurs candidatures, les projets de six associations actives en Belgique, au Canada et en Italie ont été retenus.

Dans des déclarations à la presse, les associations bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction de s'impliquer dans ce projet ambitieux, émettant le vœu que cette initiative permette aux enfants des MRE d'apprendre la langue amazighe que la nouvelle constitution a consacrée comme langue officielle.

11/08/11

Source : MAP

Le secrétaire général du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Bernoussi, a affirmé que les Marocains résidant à l'étranger ne sont pas "une composante conjoncturelle ou une extension de circonstance" mais une communauté au centre du processus de développement global que connaît le Royaume.

S'exprimant, mercredi soir à Marrakech lors d'une cérémonie en l'honneur des membres de cette communauté, à l'occasion de la Journée nationale du migrant, M. Bernoussi a relevé que la célébration de cette journée offre l'opportunité pour réfléchir à la fois sur la réalité de cette communauté, ses acquis, ses préoccupations, ses attentes et les défis auxquels elle est confrontée.

Il a, dans ce contexte, souligné que ces défis nous imposent de redoubler d'efforts en vue de trouver des solutions novatrices à toutes ces problématiques, faisant observer que le ministère est conscient de l'ampleur de ces défis et ne ménage à cet effet aucun effort pour réaliser des programmes, des partenariats et des projets socio-éducatifs et culturels.

M. Bernoussi a, d'autre part, signalé que l'activation de la nouvelle Constitution est à même d'ouvrir des perspectives prometteuses pour les MRE dans la mesure où quatre de ses articles sont consacrés à cette frange de citoyens et à la protection de ses droits.

Pour sa part, le wali de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mohamed Mhidia, a affirmé que la commémoration cette année de la Journée nationale du migrant a une caractéristique particulière dans la mesure où elle coïncide avec le mois sacré de Ramadan et est initiée sous une thématique d'une grande importance symbolique qu'est "La nouvelle Constitution et le développement de la performance pour la promotion des questions inhérentes à la communauté marocaine établie à l'étranger".

Le Maroc a connu cette année un événement historique qu'est l'adoption de la nouvelle Constitution, étape importante dans le processus démocratique dans le Royaume, a-t-il ajouté.

Le wali a, par ailleurs, appelé l'ensemble de la communauté à contribuer au processus de développement et à l'essor socio-économique que connaît la région Marrakech-Tensift-Al Haouz à travers notamment des projets d'investissement.

11/08/11

Source : MAP

En commémoration de la Journée Nationale de la Communauté Marocaine à l’Etranger, célébrée le 10 août de chaque année, le Ministère en Charge de cette communauté a organisé mercredi, un « ftour débat ». Le clou de cette rencontre devait être la table ronde placée sous le thème’’ la nouvelle constitution et l’optimisation de l’action au service de la communauté marocaine résidant à l’étranger’’. Mais les MRE présents ont empêché la tenue de cette table ronde en obligeant les organisateurs à écouter leurs doléances.

Présentation Mohamed El Yazghi ministre d’Etat a souligné que « Le Maroc est le seul pays dans le monde arabe où les vents de la liberté et de la démocratie ont trouvé des structures d’accueil favorables représentées par le gouvernement, les partis politiques, les ONG et la société civile.

De ce fait il est indéniable que les bénéfices qui en découleront seront plus importants » Il a ajouté, dans le même contexte, que les marocains ont milité pour la démocratie au début des années 1960, dans un environnement hostile, l’ensemble des pays de la région était sous la coupe de régimes fascistes.

En ce qui concerne les MRE, Driss el Yazami, president du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger, précise que « la constitution marocaine a consacré 4 articles garantissant la protection des droits et intérêts des MRE, ce qui est inexistant dans 80 pays possédant une communauté à l’étranger semblable à la nôtre, d’après une étude du CCME ».

Le bilan chiffré de l’action du gouvernement en faveur des MRE et les perspectives de développement de l’action publique dans ce domaine durant la période 2008-2011 ont été présentés par Mohamed Ameur ministre en charge du département.

Les doléances prennent le pas sur la table ronde et empêche sa tenue.

Dés que la parole a été donnée à la salle pour débattre du thème de la table ronde, la réunion s’est transformée en une véritable cacophonie. Malgré les multiples rappels à l’ordre du modérateur, les intervenants successifs qui ont pris la parole ont refusé de se plier à une quelconque discipline (temps de parole, limitation au thème…).

Ils ont préféré exposer leurs doléances au lieu de débattre du sujet de la table ronde. Ces doléances vont, entre autres, de l’arnaque dans l’immobilier, à une distribution inégalitaire et sans aucun critère des subventions allouées aux amicales, aux dysfonctionnements constatées dans les services consulaires, au droit au passeport pour l’immigré clandestin, à la reconnaissance de documents administratifs délivrés par le Maroc dans certains pays d’accueil, à l’extension et l’amélioration des prestations des services du ministère pour les MRE dans les pays arabes.

Certains MRE ont soutenu que les problèmes auxquels doit faire face l’enseignement public au Maroc et son état déplorable, la mauvaise gestion de certains départements, des communes et des municipalités constituent un frein à leur retour et à l’investissement au Maroc.

Mohamed Ameur a tenu à rappeler que la défense des droits et des interets.des marocains du monde est une des priorités de l’action gouvernementale et que son département est disposé à écouter toute doléance qui lui sera présentée tout en soulignant que la voie vers la démocratie est longue et que leur apport est précieux pour avancer dans cette voie.

Devant l’impossibilité de revenir à la table ronde et vu le nombre impressionnant de MRE qui demandait la parole, les organisateurs ont préféré lever la séance.

11/8/2011

Source : Aufait

L’apport de plus en plus croissant des migrants africains dans le développement de leur continent nécessite la mise en place d’un cadre réglementaire régissant le transfert d’argent, au moment où la Banque mondiale rapporte que l’appui de la diaspora à leur pays dépasse l’aide publique au développement.

La participation de la diaspora africaine dans le développement des communautés locales est importante. Aussi bien au Maghreb qu’en Afrique subsaharienne, l’appui apporté chaque année par la population immigrée se chiffre en milliards de francs CFA. Des montants qui connaissent une évolution exponentielle depuis l’apparition il y a deux décennies dans la plupart des pays africains des Sociétés de transfert d’argent (STA). Selon la Banque mondiale, les montants annuels issus de la diaspora africaine sont estimés entre 30 et 40 milliards de dollars. Rien que pour les pays d’Afrique subsaharienne, ces flux sont passés de 3 milliards de dollars en 1995 à 19 milliards de dollars en 2007, soit 9% et 24% de leur PIB et entre 80% et 750% de l’aide publique au développement desdits pays, ce qui faits des migrants, « les premiers bailleurs de fonds de bon nombre des pays africains », constate la Banque mondiale.

Intégration économique et financière.

Dans une approche visant une meilleure canalisation des transferts de fonds des migrants africains, experts et analystes financiers préconisent la mise en place d’un cadre réglementaire visant non pas seulement une harmonisation des procédures comme la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) est en train de le faire pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), mais davantage, une démarche devant déboucher sur la création d’une institution bancaire pour réguler cette activité.

Un point de vue notamment défendu par le banquier Sénégalais Sanou Mbaye, ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD), mais également auteur du livre « L’Afrique au secours de l’Afrique », favorable pour la création de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc CFA.

D’après ce banquier, « il existe dans la Zone franc un réel besoin de création d’une institution de de financement à moyen et long termes pour canaliser les transferts de fonds des migrants, favoriser la bancarisation de tous les segments de la population et augmenter les taux d’épargne afin de satisfaire les besoins de la diaspora, des foyers et des Etats ».
La naissance d’une telle banque et dont l’actionnariat pourrait être ouvert aux institutions financières, bancaires, intergouvernementales favoriserait la mobilisation des ressources et contribuera au financement des projets d’investissements porteurs à des taux d’intérêts avantageux. Tenant compte du fait que les banques commerciales perçoivent des commissions élevées au regard du niveau de vie des populations subsahariennes, ceci accroit leur répugnance à ouvrir des comptes bancaires et d’y recourir à des prêts. Une situation à l’origine de la surliquidité bancaire observée actuellement, ce qui suppose que la mise en place de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc permettrait une bonne régulation de cette activité. Pour cela, trois conditionnalités s’avèrent nécessaire: primo, la mise en place d’un vaste réseau de représentations, de collecte et de paiement en France, en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique pour capter les flux des migrants ; secundo, proposer des produits et services performants à moindre coût adaptés aux travailleurs émigrés ; tercio, financer à des conditions favorables, des projets contribuant à la réalisation des objectifs de groupements régionaux qui ont vocation à mettre en place, des politiques d’intégration économique.

Encourager la réforme bancaire.

L’existence d’un tel cadre légal devrait entre autres, favoriser la sécurisation et la rapidité des opérations, la lutte contre le monopole, puisqu’actuellement, certaines Sociétés de transfert d’argent se trouvant en situation de monopole ou de duopole vont jusqu’à prélever 20% des sommes envoyées. Dans sous ouvrage, Sanou Mbaye signe et persiste : « il subsiste un réel besoin de réformes des institutions bancaires de la Zone franc en matière de politique de change, de diminution des coûts de transferts, du prix de l’argent et des taux des commissions. La création d’une banque de la diaspora couplée à une stratégie d’alliance et de partenariat avec les banques et institutions financières de la Zone franc, et d’autres organismes bancaires en Afrique et en Europe peut servir de déclencheur à une dynamique de réformes, favoriser la concurrence, restructurer et revaloriser l’épargne des migrants. Elle peut également contribuer à la création en Europe et en Afrique de milliers d’emplois ».
Au regard de l’importance de la contribution de la diaspora dans le développement du continent africain, la mise en place d’un cadre réglementaire, en l’occurrence, une Banque d’investissement pour réguler cette activité s’avère nécessaire.

Achille Mbog Pibasso, Douala

Source : Les Afrique

Dans un communiqué de l'Union départementale Force ouvrière de l'Aude sous ce titre :

Alors que la nouvelle loi sur l'immigration du 16 juin 2011 vient juste d'entrer en vigueur, on assiste déjà à ses conséquences répressives que Force ouvrière avait dénoncées lors du processus d'adoption de la loi.

Cette loi donne au gouvernement de nouveaux outils juridiques, pour expulser les étrangers au mépris de toute considération humaine.

En autorisant les préfets à supprimer le délai de 30 jours pour quitter le territoire, la nouvelle loi permet ainsi des expulsions rapides, en déni des réalités humaines, comme une vie de famille notamment.

Par ailleurs, Force ouvrière dénonce la fixation par le Gouvernement d'objectifs accrus de reconduite à la frontière.

De plus, la volonté du gouvernement de réduire aussi l'immigration régulière en diminuant le nombre d'entrées légales en France, démontre une nouvelle fois les manoeuvres visant à stigmatiser les étrangers et en faire les boucs émissaires de la situation économique et sociale française actuelle et ce, à quelques mois des échéances électorales.

Le chômage, la crise économique et financière ou encore les inégalités sociales ne sont pas le fait des étrangers mais d'une politique néo-libérale de déréglementation dont les effets ne seront pas résolus en expulsant les plus démunis !

12/8/2011

Source : L’Idépendant.fr

Un peu plus de 4.800 migrants ont quitté le territoire belge entre le 1er janvier et le 30 juin 2011, un chiffre qui prouve que la politique belge en matière d'immigration est efficace, indique vendredi dans La Dernière Heure le secrétaire d'Etat à l'asile et à l'immigration, Melchior Wathelet (cdH).

Ces chiffres représentent 1.834 rapatriements, forcés et non forcés, 1.445 refoulements à la frontière (la grande majorité à Brussels Airport) et 1.556 retours volontaires.

Si ces chiffres se confirment au deuxième semestre, cela représentera une progression de près de 10% par rapport à 2010, une progression que le secrétaire d'Etat explique "par les actions menées dans les Balkans".

Des efforts importants devront toutefois encore être faits, entre autres, au Kosovo, en Algérie ou en Tchétchénie. (belga)

12/08/11

Source : 7sur7

Le futur lieu de culte parisien, qui accueillerait 2700 fidèles dès le 16 septembre, suscite des réticences.

La transformation annoncée d'un garage désaffecté des sapeurs-pompiers en mosquée accueillant les musulmans des quartiers nord de Paris fait l'objet de négociations âpres et feutrées. Jeudi matin, sans renfort de publicité, des hauts fonctionnaires de la Préfecture de police, le grand recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, et plusieurs responsables religieux - dont l'influent imam de la mosquée de la rue Myrha , dans le XVIIIe arrondissement, le cheikh Salah Hamza - ont fait une nouvelle visite des lieux afin de trouver une solution concertée. Pendant près de deux heures, le vaste hangar au toit voûté a été inspecté avec soin. Planté sur le boulevard Ney, le bâtiment, qui ouvrirait ses portes dès la fin du ramadan, le 16 septembre, vise avant tout à offrir un lieu de culte enfin digne de ce nom aux nombreux fidèles des mosquées des rues Myrha et Polonceau qui occupaient, il y a encore peu de temps, la voie publique pour prier à l'occasion des grandes prières du vendredi après-midi. Sur le papier, l'équation est simple. Elle passe d'abord, aucun des protagonistes du dossier n'en disconvient, par la stricte observation, rappelée par le Conseil d'État, de la loi de 1905 sur la séparation entre l'Église et l'État. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a réaffirmé le premier que «les prières de rue, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable, directement attentatoire au principe de la laïcité». «Il faudra que ça cesse», a-t-il martelé. Après avoir recherché pendant des mois un lieu approprié , la Préfecture de police a opté pour l'ancienne caserne du boulevard Ney. «Le lieu, inoccupé depuis quatre ans, se situe à 500 mètres à peine de deux stations du métro, précise un fonctionnaire. La proximité d'un centre laïque d'hébergement de nuit pour sans-abri ne pose pas de problème car l'islam a une tradition d'aide envers les pauvres et le site sera accessible par deux voies d'accès distinctes».

Abritant deux salles d'une superficie respective de 1200 et 800 m², l'endroit peut accueillir 2700 fidèles. Soit 700 de plus que ceux qui se regroupaient chaque fin de semaine dans les rues du quartier de la Goutte d'Or. «L'État, très à l'écoute de la population musulmane, sait pertinemment que l'on n'installe pas un lieu de prières, qui touche à l'intime et à la sacralité, comme on organise un bal populaire, prévient Dalil Boubakeur. Certains représentants des fidèles émettent encore quelques réserves. Nous sommes encore en phase exploratoire.» Parmi les points épineux évoqués figure la configuration même des lieux, dont une partie du plafond, élevé, poserait des problèmes de chauffage et de climatisation. Par ailleurs, l'orientation du bâtiment, qui n'est pas dans le sens sud/sud-est en direction de La Mecque, suscite aussi des réticences.

Une fonction cultuelle provisoire

Enfin, le projet est censé faire coexister sous le même toit les pratiquants maghrébins de la mosquée Khalid Ibn Walid de la rue Myrha et les adeptes de confréries africaines Tijâniyya ou Mourides, qui fréquentent la mosquée voisine de la rue Polonceau. «Les deux rites sont différents, mais la Mosquée de Paris est prête à trouver une solution pour débloquer la situation, confiait jeudi au Figaro Dalil Boubakeur. L'idée de nommer un imam commun et consensuel, qui gérerait l'ensemble du lieu de culte, est envisageable.» La facture des travaux de la mise en sécurité du site et de son loyer, aussi objets de débats, sont entièrement à la charge des associations cultuelles. «L'État français est un État laïque et il ne lui appartient pas d'être l'instrument de l'organisation d'une pratique religieuse », a insisté Claude Guéant.

Selon nos informations, les pouvoirs publics n'ont recensé que 11.000 places dans les mosquées et lieux de prière de la capitale, où pratiquent environ 90.000 fidèles. «C'est insuffisant et nous nous mobilisons pour trouver des lieux», concède un haut fonctionnaire. La future destination religieuse de la caserne du boulevard Ney ne sera que provisoire. Dès 2013, l'Institut des cultures d'islam offrira 2.500 places supplémentaires aux fidèles.

12/8/2011,  Christophe Cornevin

Source : Le Figaro

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