samedi 23 novembre 2024 10:10

La Cour de cassation a estimé que le seul fait de placer en rétention administrative un étranger en situation irrégulière accompagné de son enfant mineur ne constituait pas, en soi, un traitement inhumain ou dégradant.

La Cour de cassation a estimé, dans deux arrêts rendus jeudi 10 décembre, que le seul fait de placer en rétention administrative un étranger en situation irrégulière accompagné de son enfant mineur ne constituait pas, en soi, un traitement inhumain ou dégradant.

A la suite du placement en rétention administrative de personnes étrangères ayant fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français, les préfets de l'Ariège et d'Ile-et-Vilaine avaient demandé à des juges des libertés et de la détention (JLD) de prolonger ces mesures de rétention.

Mais ils avaient été déboutés. Les cours d'appel de Toulouse et Rennes avaient confirmé ce débouté, en arguant que les personnes retenues étaient accompagnées d'enfants en bas âge - un an dans un cas et deux mois et demi dans l'autre - et que leur maintien dans un centre de rétention, même disposant d'un espace aménagé pour les familles, constituait "un traitement inhumain" au sens de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme.

Les juges auraient dû motiver plus abondamment leur décision

Les magistrats avaient notamment dénoncé "la grande souffrance morale et psychique infligée aux enfants par cet enfermement, souffrance manifestement disproportionnée avec le but poursuivi de les reconduire à la frontière".
Jeudi, la Première chambre civile de la Cour de cassation a annulé ces deux décisions, considérant que ces magistrats s'étaient prononcés par "des motifs impropres à caractériser un traitement inhumain ou dégradant".
De tels arrêts signifient que les JLD auraient dû motiver plus abondamment leur décision et ne pas se contenter d'écrire qu'une rétention de mineurs était illégale.

Ces arrêts rappellent qu'en cas de rétention d'enfant mineur, les JLD doivent "vérifier les conditions dans lesquelles ils sont effectivement retenus et ainsi s'assurer de façon concrète que cette rétention ne constitue pas un traitement inhumain ou dégradant", explique la Cour de cassation dans un communiqué.

Source : Nouvel Obs

"Northless", du réalisateur mexicain Rigoberto Perezcano, a remporté samedi soir l'Etoile d'or (Grand prix) de la 9ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM).

Le prix d'interprétation masculine a été décerné à Cyron Melville pour son rôle dans "Love and Rage", du Danois Morten Giese.

Le prix d'interprétation féminine a été attribué à Lotte Verbeek pour son rôle dans "Nothing personal", de la Polonaise Urszula Antoniak.

Le prix du jury a été décerné ex aequo aux films "Les barons", du réalisateur belge d'origine marocaine Nabil Ben Yadir, et "My daughter", de Charlotte Lim Lay Kuen, une réalisatrice de nationalité malaisienne.

"Northless", premier long-métrage de Rigoberto Perezcano, aborde les thèmes du franchissement des frontières et de l'espoir des milliers d'immigrants illégaux qui tentent de passer aux Etats-Unis dans l'espoir d'une vie meilleure au nord.

Le film raconte l'histoire de l'un d'entre eux, Andrés (Harold Torres), un jeune fermier. Après un premier échec, il retourne à Tijuana, ville frontalière aux multiples démons, où il se lie d'amitié avec deux femmes, Cata (Sonia Couo) et Ela (Alicia Lagunes).

Trouvant refuge auprès d'elles, Andrés multiplie les petits boulots mais garde l'espoir de franchir clandestinement la frontière, ce qu'il essaiera de faire une nouvelle fois.

Quinze films d'autant de nationalités différentes étaient en compétition cette année: "Heliopolis", d'Ahmad Abdallah (Egypte), "Leo's Room", d'Enrique Buchichio (Uruguay), "Love & Rage", "My Daughter", "Northless", "Nothing Personal", "Qu'un Seul tienne et les autres suivront", de Léa Fehner (France), "True Noon", de Nosir Saidov (Tadjikistan), "Io Sono L'amore", de Luca Guadagnino (Italie), "Les Barons", "The Man Who Sold the World", de Swel et Imad Noury (Maroc), "Woman Without Piano", de Javier Rebollo (Espagne), "Symbol", de Matsumoto Hitoshi (Japon), "Tokyo Taxi", de Kim Tai-sik (Corée du Sud) et "The Good Heart", de Dagur Kari (USA).

Pour cette 9ème édition, le FIFM a aussi rendu hommage -avec 44 films programmés- au cinéma coréen, vieux d'un siècle et aujourd'hui "l'un des plus dynamiques au monde", selon les organisateurs.

Après le Maroc en 2004, l'Espagne en 2005, l'Italie en 2006, l'Egypte en 2007 et la Grande-Bretagne en 2008, le FIFM a mis l'Asie à l'honneur cette année, puisqu'une douzaine de films thaïlandais ont aussi été présentés.

La défense de l'environnement n'a pas été oubliée. "Home", du Français Yann-Arthus Bertrand et "Le syndrome du Titanic", de son compatriote Nicolas Hulot, ont été offerts au public de la célèbre place Jemaa El Fna, en plein centre-ville, tandis qu'"An inconvenient truth" ("Une vérité qui dérange"), du réalisateur américain Davis Guggenheim, était présenté au Megarama de Marrakech.

Président du jury, Abbas Kiarostami avait obtenu la Palme d'or du Festival de Cannes en 1997 pour son film "Le Goût de la Cerise".

En 2008, l'Etoile d'or du FIFM avait été décernée à "Wild Field", du réalisateur géorgien Mikhaïl Kalatozishvili.

Le FIFM, qui avait commencé le 4 décembre, est le principal festival de cinéma au Maroc, où sont produits chaque année une quinzaine de longs métrages et de 80 à 100 courts métrages.

Source : AFP

L'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) rendra hommage le samedi 12 décembre à Ali Ziri, « 6 heures pour la vérité et la justice », de 17 heures à 23 heures à Argenteuil.

Le 9 juin dernier, Ali Ziri, 69 ans, et son ami Arezki Kerfali, 61 ans, ont été arrêtés et tabassés par trois policiers. Ali Ziri tombe dans le coma mais finira par mourir deux jours plus tard à l'hôpital d'Argenteuil.

Une première autopsie du corps a conclu à une mort par « hypertrophie cardiaque », et l'affaire a été classée en considérant qu'il n'y avait pas eu de violences policières. Mais face à la pression citoyenne via les médias, le procureur de la République de Pontoise est revenu sur sa décision pour ordonner l'ouverture d'investigations complémentaires.

La contre-expertise a révélé un mois après, le 17 juillet, que les coups reçus par le sexagénaire ont été à l'origine de son décès. En effet, des traces d'hématomes de 12 à 17 cm ont été relevées sur tout le corps du défunt. Un réquisitoire supplétif « pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » a été délivré, début octobre, au juge d'instruction en charge de ce dossier. Malgré ces preuves, les agents de l'ordre impliqués dans l'affaire ne sont pas encore inquiétés et continuent toujours d'exercer leurs fonctions au commissariat d'Argenteuil.

Pour toutes les victimes d'hier et d'aujourd'hui des violences policières le collectif a décidé de continuer le combat. Durant cette mobilisation, des membres du collectif en présence des familles et des témoins de violences policières, afin que les coupables soient suspendus, jugés et condamnés.

Source : Yabiladi

La Délégation de l'Union européenne (UE) au Maroc et le Système des Nations-Unies organisent ce jeudi 10 décembre à Casablanca, la conférence de presse de lancement de l'Initiative conjointe sur la Migration et le Développement (ICMD) au Maroc.

La conférence aura lieu à l'hôtel Palace d'Anfa, sis au 171 boulevard d'Anfa à Casablanca, de 18h00 à 19h30. Les deux parties seront représentées par Eneko Landaburu, Ambassadeur chef de la Délégation de l'UE au Maroc, et par Johannes Van der Klaauw, Représentant résident du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

L'ICMD est issue d'un partenariat commun entre le bureau du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) à Bruxelles, l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), le HCR, l'Organisation internationale du Travail (OIT) et le Fonds des Nations Unis pour la Population (FNUAP).

L'IMCD durera 3 ans avec un budget de 15 millions d'euros. Son objectif est d'encourager les diasporas à contribuer au développement socio-économique de leur pays d'origine, d'atténuer la fuite des cerveaux, de faciliter les transferts de fonds et le retour des migrants qui décident de rentrer dans la mère patrie.

Un total de 55 projets sera financé dans le cadre d'un appel d'offres, lancé entre le 1er décembre 2008 et le 27 mars 2009. Le montant global de ces projets présentés par des « small scale actors » (organisations issues de la diaspora, associations et autorités locales et municipales, confédérations des employeurs...) au sein de 16 pays dont le Maroc est de 10 millions d'euros.

Lesdits projets concernent quatre secteurs d'activités: les transferts de fonds des migrants, les communautés migrantes, les capacités des migrants et les droits des migrants. Des consortiums euro-marocains ont présenté 7 projets, récemment sélectionnés au sein des quatre thématiques suscitées, pour un financement total de 1,3 millions d'euros. La
conférence de presse de ce jeudi sera l'occasion d'exposer ces 7 projets sélectionnés.

Source : Yabiladi

 

Dans le cadre de sa collection réalisée en collaboration avec les éditions Le Fennec pour promouvoir les marocains du monde, le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) a le plaisir d'annoncer la publication de l'ouvrage de Jamal Belahrach Envie de Maroc aux éditions Le Fennec. Le livre est disponible à partir du 1er janvier 2010.


"Au Maroc, dès qu'un acteur de la vie économique prend la parole en public, il est aussitôt suspecté de mégalomanie, et bientôt condamné à l'opprobre pour s'être mêlé de "ce qui ne le regarde pas".

En France, un Arabe qui parle trop ressemble à Jamel Debbouze, quand un Arabe qui ne parle pas assez passe pour un disciple de Zinedine Zidane. Quoiqu'il en soit, un arabe qui parle se prend forcément pour une star.

J'assume mon image publique car il faut bien bousculer les choses, en France et au Maroc, pour que les grands discours unificateurs deviennent enfin des actes au service de la population.

Dans ce livre, je me pose plus en exemple qu'en modèle, et c'est à partir de mon exemple que je dresse quelques perspectives politiques, sans demander à personne un quelconque "visa de légitimité"" Jamal Belahrach

Jamal Belahrach est manager général de Manpower Maroc. Depuis mai 2004, il est directeur des filiales extérieures de Manpower France : Antilles, Océan Indien, Nouvelle Calédonie et Tunisie. Jamal Belahrach est vice-président de la commission emploi à la CGEM et président de la fédération nationale des entreprises de travail temporaire.En 2001, il a crée le Centre des Jeunes Dirigeants au Maroc.

En 2006, Jamal Belahrach, issu d'une famille marocaine immigrée en France, crée « RITM », (Réseau International des Talents Marocains). Il publie régulièrement des tribunes pour contribuer au débat économique et social.

Source : CCEM

Plus de 80% des personnes se disant victimes de discrimination dans l'UE jugent inutile de porter plainte, selon les résultats d'une enquête de l'Union européenne sur les minorités et la discrimination (EU-Midis) publiés mercredi à Stockholm.

"En moyenne, 82% des personnes ayant fait l'objet de discrimination au cours des 12 derniers mois n'ont pas signalé leur expérience la plus récente sur les lieux où celle-ci s'est produite ou à un organisme compétent", souligne le rapport publié par l'Agence des droits fondamentaux de l'UE (FRA).

Discrimination à l'emploi

La principale raison invoquée par ces personnes est que "cela ne changerait rien", précise l'enquête réalisée sous forme d'entretien en face à face avec au total 23.500 immigrés et membres de minorités ethniques dans l'ensemble des 27 Etats membres de l'UE.


"Sur les neuf domaines de discrimination au quotidien, la discrimination au travail est apparue comme le domaine le plus sujet à de telles pratiques", ajoute la FRA. Ainsi, 22% des Africains subsahariens disent avoir "fait l'objet de discriminations en raison de leur origine ethnique au moins une fois au cours de leur recherche d'emploi" au cours des 12 derniers mois.

Le groupe ethnique qui se dit le plus victime de discrimination est celui des Roms. Selon le rapport, 64% des Roms en République tchèque ont subi la discrimination au cours des 12 derniers mois, 62% en Hongrie, 59% en Pologne, 55% en Grèce.

Source : 7s7 Monde

L'acteur franco-marocain, Saïd Taghmaoui, a affirmé que l'hommage qui lui a été rendu par la 9ème édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) l'incite "à faire des films marocains à grand succès qui peuvent concourir aux oscars".

Dans un entretien accordé à la MAP, Taghmaoui a indiqué qu'il mettra à profit son expérience cinématographique au service du 7ème art et des artistes marocains, ajoutant qu'il est grand temps pour le cinéma marocain de concourir aux oscars et d'être présent en force dans les festivals internationaux.

S'agissant de ses futurs projets, Taghmaoui a annoncé qu'il prépare deux films avec le réalisateur Noureddine Lakhmari, dont un qui traite de l'immigration, ajoutant qu'il prévoit aussi de jouer dans un film sous la direction de la réalisatrice Narjis Nejjar.

"Je suis un artiste engagé et fier de l'être ", a-t-il poursuivi, faisant savoir qu'il prend soin à choisir les films qui lui sont proposés, "en évitant de tomber dans le piège des stéréotypes".

Il a ensuite déploré le fait que certains films "présentent toujours des images stéréotypées et erronées sur les immigrés arabes".

"Il est temps de se débarrasser de l'idée selon laquelle l'Occident détient les clés de la réussite. Or, le succès est le résultat de la détermination, de la persévérance, de l'aventure et de l'audace", a souligné Taghmaoui, ajoutant que les œuvres qui réussissent à s'imposer dans l'industrie cinématographique représentent la meilleure réponse aux "discussions erronées" sur des thèmes comme le terrorisme.

S'agissant de son rôle dans le blockbuster "G.I. Joe - Le réveil du Cobra" ", Taghmaoui a indiqué qu'il est le premier acteur d'origine arabe à jouer un super héros positif dans un film adapté de la célèbre bande dessinée américaine. Un rôle qui peut faire changer les mentalités et corriger certains stéréotypes, a-t-il estimé.

Evoquant le FIFM, Taghmaoui a affirmé que cette manifestation cinématographique "encourage la création et rend hommage aux jeunes, en particulier les jeunes immigrés".

Revenant sur sa carrière de boxeur, Taghmaoui a souligné que ce sport lui a enseigné beaucoup de choses, notamment la discipline et l'attachement à son identité marocaine.

Né en France en 1973 de parents d'origine marocaine, Saïd Taghmaoui entame une carrière de boxeur avant d'être révélé en 1994 par le film de Mathieu Kassovitz, "La haine", qui remporte le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1995, le Félix d'Or au Festival de Berlin et trois Césars.

Par la suite, Saïd Taghmaoui est à l'affiche de "Héroïnes" (1996) et " Go for Gold! " (1996). Il part en Italie et tourne dans plusieurs longs métrages. Revenu en France, il joue dans "Samir" (1997), "La taule" (1998) et "Torball" (1998).

En 1997, il tourne dans son premier film en langue anglaise, " Marrakech Express " de Gillies MacKinnon, dans lequel il interprète l'amant de Kate Winslet.

Après avoir tourné aux côtés de George Clooney et Mark Wahlberg dans " Les rois du désert " de David O. Russell (1999), il joue dans " Last Minute Kasbah" de Michael Venning (1999), " Room to Rent " de Khaled El Hagar (2000) et "Ali Zaoua, prince de la rue" de Nabil Ayouch (2000).

Tout en continuant une carrière internationale, Saïd Taghmaoui s'affirme encore davantage dans le cinéma français, à travers des films aussi divers que "Nationale 7" (2000), "Confession d'un dragueur" (2001), "Gamer" (2001), "Absolument fabuleux" (2001) ou encore "Le petit poucet" (2001). Il donne ensuite la réplique Richard Berry dans " Entre chiens et loups " de Alexandre Arcady (2002), Nick Nolte dans " L'homme de la Riviera " de Neil Jordan (2002), Gérard Depardieu, Renaud et Johnny Hallyday dans " Wanted " de Brad Mirman (2003) et Viggo Mortensen dans " Hidalgo " Joe Johnston (2004).

En 2005, il tourne à nouveau sous la direction de David O.Russell dans "J'adore Huckabees ", dans lequel il partage la vedette avec Naomi Watts, Dustin Hoffman et Jude Law. Il participe aussi à différents courts métrages, téléfilms et séries télévisées, notamment "A la Maison Blanche", "Sleeper Cell" et "Lost, Les disparus". Il vient de tourner dans le film "Linear" de Anton Corbijn qui accompagne le nouvel album de U2, " No Line on the Horizon".

Source : MAP

Quinze imams, originaires de Turquie, ont entamé jeudi des cours d'allemand destinés à favoriser leur intégration dans le pays, a indiqué l'Institut Goethe pour l'étude de la langue à Munich (sud).

Les 15 imams, qui suivront 500 heures de cours d'allemand et 12 jours de formation inter-culturelle à Nuremberg (sud), sont les premiers de quelque 130 imams qui doivent suivre cette formation, à l'initiative de l'Office fédéral chargé de la migration et de l'Union islamique turque (DITIB).

"Les imams peuvent jeter des ponts et jouer un rôle de médiateur entre les immigrés et la population majoritaire", a estimé le président de l'Office, Albert Schmid.

"Les immigrants qui décident de passer une longue partie de leur vie en Allemagne doivent sentir qu'ils font partie" de la société, selon le président des Instituts Goethe Klaus-Dieter Lehmann. A ses yeux, "l'apprentissage de la langue allemande par les imams leur permettra de donner l'exemple aux membres de leur communauté".

Le gouvernement allemand a décidé la mise en place de "contrats d'intégration" pour les nouveaux immigrés en Allemagne, incluant des cours de langue.

Ces contrats doivent définir à la fois "ce que les immigrés peuvent attendre comme soutien" de la part des pouvoirs publics et "ce que nous attendons des immigrés", selon la chargée de mission à l'Intégration, Maria Böhmer. Elle a relevé des "déficits importants" en matière de langage et de performances scolaires au sein des "sociétés parallèles" qui existent dans certains quartiers des grandes villes allemandes.

L'Allemagne compte quelque 15 millions d'habitants d'origine immigrée pour une population de 82 millions de personnes, et entre 3,8 et 4,3 millions de musulmans, pour la majorité d'origine turque.

A l'instar d'autres pays européens, le gouvernement de Berlin a introduit l'an dernier un test de connaissances sur le pays pour les personnes souhaitant acquérir la nationalité allemande.

Source : AFP/ La Croix

54% des Français jugent la pratique de la religion musulmane compatible avec la vie en société en France, contre 82% pour la religion catholique et 72% pour la religion juive, selon un sondage à paraître jeudi dans le Parisien.

Selon cette étude réalisée par l'institut CSA auprès d'un échantillon représentatif de 1.001 personnes majeures, 14% des personnes interrogées estiment que la pratique de l'islam est "tout à fait compatible" avec la vie en société en France, 40% "plutôt compatible", tandis que 19% la jugent "plutôt pas compatible" et 21% "pas du tout compatible". 6% ne se prononcent pas.

Le sondage relève que les sympathisants du Modem sont les plus enclins à juger la pratique de l'islam compatible avec la vie en société (77%), contre 65% pour les sympathisants de gauche et 51% des sympathisants des droite.

Par comparaison, la pratique de la religion catholique est jugée "tout à fait compatible" avec la vie en société en France par 32% des personnes interrogées et "plutôt compatible" par 50% d'entre elles. En revanche, 8% des sondés la pensent "plutôt pas compatible" et 6% "pas du tout compatible" avec la vie en société en France. 4% ne se prononcent pas.

S'agissant de la religion juive, 20% des personnes interrogées la jugent "tout à fait compatible" avec la vie en société en France et 52% "plutôt compatible". 11% la jugent "plutôt pas compatible" et 10% "pas du tout compatible". 7% ne se prononcent pas.

Ce sondage a été réalisé, par téléphone, les 2 et 3 décembre, auprès d'un échantillon national constitué suivant la méthode des quotas, après stratification par région et catégorie d'agglomération.

Source : La Croix/ AFP

Le Président du Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, a souligné, mercredi au Caire, que le renforcement des droits des migrants est le meilleur moyen pour lutter contre la migration illégale.

"Le renforcement des droits des migrants est un meilleur moyen pour lutter contre la migration illégale et contre la traite des êtres humains qui sont une menace à la sécurité des Etats, aussi bien d'accueil que d'origine et de transit ", a dit cet expert marocain lors des travaux du 1er forum permanent de dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits humains.

Tout en rappelant les défis auxquels font face les pays arabes et africains, M. El Jamri a insisté sur l'importance de la migration Sud/Sud surtout dans l'espace arabo-africain, notamment dans une période de crise que vit le monde.

Après avoir mis l'accent sur "l'importance de ce phénomène dans le développement économique, politique et démocratique des pays", M. El Jamri a souligné la nécessité pour les pays arabes et africains de "donner l'exemple de relations humaines, basées sur le respect et sur l'enrichissement mutuel", appelant à structurer le dialogue sous forme de projets à réaliser à moyen et long termes.

Il a aussi insisté sur la nécessité de distinguer, dans la gestion des flux migratoire et des migrations, "ce qui relèverait des relations entre pays africains et pays arabes et ce qui relèverait des relations entre pays arabo-africains et d'autres pays et régions tels que les pays européens ou l'Amérique du nord".

Tout en relevant l'importance de coordonner les positions des pays arabes et africains lors de négociations, il a appelé à engager une réflexion sur la question migratoire sur les plans arabes et africains dans le cadre d'une approche régionale, voire internationale.

Evoquant le concept de "migration circulaire", qui "constitue un compromis entre la position politique et la position économique de certains pays d'accueil que ce soit dans des pays de l'Union européenne ou dans des pays arabo-africains", le responsable a indiqué que cette nouvelle initiative est de nature à permettre aux partenaires de discuter sur une base concrète.

Il a plaidé pour d'autres mesures permettant notamment aux migrants résidents dans les pays d'accueil, de façon permanente, de retourner temporairement dans leurs pays d'origine en vue d'y travailler ou de créer une activité, aider les pays d'origine à mieux gérer leur migration et à maintenir leur équilibre économique.

Concernant les travailleurs saisonniers, il serait important et humain d'intégrer les personnes dans le cadre d'un projet de développement, a-t-il relevé, plaidant pour la garantie des droits des migrants saisonniers, notamment la protection sociale.

"Vu le rôle que jouent les migrants dans le développement des pays d'accueil, de transit et d'origine, il est recommandé que les pays d'accueil, collaborent avec les pays d'origine, pour mettre en place des programmes qui permettent d'optimiser l'impact des migrations sur le développement", a-t-il insisté.

Abondant dans le même sens, il a indiqué qu'il est nécessaire de mettre en place un "partenariat fort et étroit" entre Etats arabes et africains autour de toute forme de migrations, insistant sur la nécessité du renforcement des bonnes pratiques, et plus particulièrement celles prenant en compte la dimension "droit" comme principal axe.

A cet effet, il a appelé les Etats arabo-africains, qui ne l'ont pas encore fait, à ratifier la Convention des Nations unies sur les travailleurs migrants et les deux Conventions du Bureau international du travail sur les travailleurs migrants.

M. El Jamri a aussi souligné l'importance d'élargir l'espace Euro-med aux pays africains et arabes et la mise en place de politiques migratoires basées sur le respect des droits de l'homme des migrants.

Né à l'issue de la conférence internationale organisée fin 2008 au Caire sous le signe "La Déclaration universelle des droits de l'Homme, 60 ans après : entre rhétorique et réalité", ce Forum permanent dirigé par Abdou Diouf, ancien président sénégalais et actuel président de l'Organisation internationale de la Francophonie, vient répondre à la nécessité ressentie de créer des espaces de dialogue et de réflexion sur la question des droits de l'homme entre les gouvernements, les parlementaires, la société civile, les organisations régionales, ainsi que les agences spécialisées des Nations unies.

Ce forum permanent pour le dialogue arabo-africain sur la démocratie et les droits de l'homme a pour objectif d'engager un débat sur des questions liées à la migration et aux moyens de coordonner les politiques migratoires nationales et les conventions régionales sur la liberté de circulation.

Source : Le Matin/MAP

 

Cette soirée est organisée en collaboration avec l'ambassade du Maroc en France.

Née en 1983 à Casablanca, Rita a entamé des études de piano à l'âge de sept ans, couronnées par plusieurs prix dans différents concours.

En 1997, elle est sélectionnée, à côté de sept jeunes pianistes internationaux, pour participer en Autriche à un concert de commémoration de la naissance de Frédéric Chopin, où elle est la plus jeune et remporte un vif succès.

Après l'obtention de son baccalauréat, Rita se consacre entièrement à l'étude du piano, notamment auprès de Gabriel Tacchino, et s'inscrit à la prestigieuse Ecole normale de musique Cortot à Paris, où elle se perfectionne avec de grands pédagogues tels Jacques Lagarde, Guigla Katsarava et Monique Mercier.

Source: MAP


L'édition 2009 du Festival "Les Nuits d'Orient" de Dijon (Centre-Est de la France), qui se tient jusqu'au 13 décembre, consacre les échanges culturels avec le Maroc.


Au programme, des expositions avec la place mythique de Jamaâ El-Fna à l'honneur, des spectacles et des artistes en résidence, dont l'ensemble "Jossour" de Marrakech et le calligraphe Mohamed Boustane.

La grande nouveauté des dix années d'existence du Festival est l'édition d'un livre de photographies intitulé "Regards croisés sur le Maroc", à l'initiative du lycée Olivier de Serres de Quetigny, du photographe Hervé Scavone et du professeur de photographie Chadli Mohamed.

Source: MAP

La traduction du code de la famille en langue italienne est l'entreprise à laquelle s'est attelée Mme Samira Chabib, qui s'active dans le secteur associatif en Italie, pour combler le vide ressenti en la matière, au plan administratif, par les Marocains résidant dans ce pays.

Mme Chabib, qui est diplômée en communication linguistique et culturelle en Italie, aspire à travers cette initiative contribuer à rétablir la femme marocaine dans ses droits et à lui épargner l'injustice sociale découlant de la méconnaissance par les administrations italiennes des droits qui lui sont reconnus par la loi marocaine.

Dans un entretien à la MAP, Mme Chabib, qui exerce en qualité de médiateur linguistique et culturel au sein de l'Observatoire national de la violence contre les femmes en Italie, a souligné que par cette traduction, elle vise essentiellement à faire connaître les acquis réalisés par la femme marocaine sur la voie de la préservation de ses propres droits mais également ceux de toute la famille en tant que noyau de la société, et à répondre à des demandes exprimées par les institutions judiciaires à l'occasion d'affaires intéressant des ressortissants marocains qui lui sont soumises.

Elle a ainsi observé que le code de la famille traduit en langue italienne constituera une référence pour les institutions administratives et judiciaires en Italie auxquelles les femmes marocaines victimes de violence ont recours, ce qui leur permettra de traiter et de statuer plus facilement sur les affaires les concernant.

Cette traduction, a affirmé Mme Chabib, est le couronnement de l'action entreprise par la société civile de concert avec l'Observatoire national en Italie qui assure le suivi des dossiers sociaux.

Partant de l'action menée quotidiennement auprès de la population immigrée en général et des Marocaines en particulier et du suivi des questions intéressant ces dernières, il s'est avéré que c'est la femme marocaine expatriée qui endure principalement le plus de souffrances et de marginalisation, a-t-elle expliqué en soulignant que l'entrée en vigueur du code la famille a été un grand acquis porteur de soutien et de justice pour la femme marocaine.

La situation en Italie était restée figée eu égard à la problématique de la langue qui compliquait la tâche des institutions administratives et judiciaires italiennes dans leur traitement des dossiers à caractère familial qui lui sont soumis, ce qui nous incite à réfléchir à la traduction du code la famille en vue de répondre aux attentes de la famille immigrée en Italie, a précisé Mme Chabib.

Quel que soit son niveau, la femme marocaine immigrée victime de violence se dirige, en quête d'équité, vers les institutions administratives concernées, les centres d'écoute ou encore les associations de la société civile, ce qui, a-t-elle insisté, fera du code la famille traduit en italien, une référence essentielle pour toutes ces institutions en vue de fournir l'assistance
nécessaire aux intéressées.

ROLE ACTIF DE LA SOCIETE CIVILE MAROCAINE EN ITALIE

S'agissant de l'action des organisations de la société civile en Italie et du soutien qu'elles apportent à la communauté marocaine immigrée, Mme Chabib a souligné que celles-ci assument un rôle actif, indiquant que l'association "Saadia" de médiation linguistique et culturelle et de promotion sociale, basée à Vérone (nord-est) dont elle assure la présidence, œuvre à aider le ressortissant marocain expatrié à s'intégrer de manière positive dans la société italienne et à jouir de l'ensemble de ses droits.

L'association, a-t-elle ajouté, veille également au suivi permanent des questions dont elle vient à être saisie, en coordination avec les institutions administratives, les organisations de la société civile et les services consulaires marocains.

Mme Chabib n'a pas manqué de rendre hommage au soutien qui lui a été apporté par nombre d'acteurs opérant dans le secteur associatif et celui du droit pour la réalisation de la traduction du code la famille.

Source: MAP

La tribune de Nicolas Sarkozy au "Monde" privilégie la question religieuse. Le chef de l'Etat suscite des critiques à gauche et ne lève pas l'embarras à l'UMP.

Après son discours sur l'identité nationale à La Chapelle-en-Vercors le 12 novembre, le président de la République vient de livrer, dans les colonnes du Monde du 9 décembre, sa nouvelle vision du débat lancé par le ministre de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale, Eric Besson.

Il y rappelle sa conception de la laïcité, "principe de neutralité et non principe d'indifférence" envers les religions, et demande fermement aux musulmans de respecter "le pacte social et civique" français. Les croyants doivent "savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation", insiste-t-il aussi, dans une allusion implicite au débat sur le port du voile intégral (niqab).

En novembre, le chef de l'Etat s'était essayé à une définition de l'identité française, en convoquant tour à tour - au risque de contradictions -, les racines chrétiennes et les vertus de la laïcité, la Révolution, l'Ancien Régime et les Lumières, le terroir et le métissage.

Depuis, les discussions voulues par M. Besson se sont déplacées sur le terrain quasi exclusif de l'immigration, avant de se concentrer sur l'islam et la question de son rejet mise en lumière par la votation suisse interdisant les minarets.

En revenant sur ce sujet polémique, et alors que le problème des minarets demeure en France une question plus virtuelle que réelle, M. Sarkozy semble vouloir prendre acte de l'évolution observée ces dernières semaines : sa nouvelle contribution au débat réduit spectaculairement la question de l'identité nationale à la présence de l'islam en France et en Europe.

Dans un préambule consacré aux vertus de la démocratie populaire, qui justifie le vote suisse contre les minarets, le président de la République prend clairement le parti du peuple contre "le mépris du peuple". Ce faisant, il s'inscrit dans un contexte marqué au niveau européen par une poussée du populisme.

"Les peuples d'Europe ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés", insiste-t-il, tout en reconnaissant que "leur longue histoire leur a appris que pour rester soi-même il faut accepter de changer"...

Puis, son propos s'adresse explicitement aux musulmans, "à mes compatriotes musulmans", insiste le chef de l'Etat. Il leur rappelle sa conception de la laïcité, qui "n'est pas le refus de toutes les religions mais le respect de toutes les croyances" et les assure de sa volonté de lutter contre "toutes formes de discrimination" à leur égard.

"DÉFI"

Mais, dans un climat marqué par le rejet d'une partie de la société française du voile intégral ou de la construction de mosquées, M. Sarkozy assortit désormais son discours d'une nette mise en garde aux musulmans : "Tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à l'héritage [chrétien] et aux valeurs  condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France", prévient-il.

Deux ans tout juste après son discours sur la "laïcité positive" prononcé au Latran, dans lequel il louait le rôle essentiel des "croyants" dans la République, le chef de l'Etat exige désormais de leur part "une humble discrétion".

Parallèlement, M.Sarkozy ramène l'islam à l'immigration et semble réduire l'immigré à sa religion. "Respecter ceux qui arrivent c'est leur permettre de prier dans des lieux de culte décents", écrit-il.

Cette insistance à définir le nouvel arrivant comme musulman occulte le fait que l'immigration actuelle trouve ses sources en Afrique noire, en Asie et en Turquie - ce qui relativise le caractère exclusivement musulman de ces populations.

C'est oublier que l'on peut être de culture musulmane sans être un fervent pratiquant de l'islam. C'est faire mine d'ignorer que depuis une dizaine d'années, l'islam, au niveau local, s'implante de manière généralement apaisée. C'est oublier, enfin, que l'islam est aujourd'hui une réalité en partie franco-française.

Si les chiffres concernant la population musulmane en France varient de 3,5 à 6 millions, selon les méthodes de comptage, les sociologues des religions estiment que près de la moitié est désormais de nationalité française.

Quant à "tout ce qui pourrait apparaître comme un défi" à la République, autrement dit les pratiques religieuses ostentatoires, elles ne se résument pas au port du voile intégral mais restent marquées par une grande diversité.

Un tiers des personnes issues d'une famille d'origine musulmane se déclarent "croyants et musulmans", selon une étude de l'IFOP parue en août 2009, mais seuls 23 % fréquentent une mosquée le vendredi. C'est le jeûne du ramadan, suivi par 70 % des personnes interrogées, qui constitue la pratique religieuse la plus répandue chez les musulmans de France.

Source: Le Monde

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise la deuxième édition de la rencontre des Marocaines du monde, « Marocaines d'ici et d'ailleurs » les 18 et 19 décembre 2009 à Marrakech, indique un communiqué du CCME. Le thème retenu est « Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines ».

La rencontre se tiendra sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace « partenariat et coopération ». Plusieurs spécialistes (Marocaines, Mexicaines, Philippines, ...) de la migration féminine participeront à ce rendez-vous.

La première édition (19 et 20 décembre 2008) a été organisée sous le thème « mutations, défis et trajectoires », avec 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents, invitées. Il en sera de même la semaine prochaine dans la cité ocre.

Par ailleurs, le rendez-vous de Marrakech coïncidera avec la Journée internationale des migrants (18 décembre). Les organisateurs tiennent à rendre perceptible la dimension genre dans la question migratoire et à l'inscrire dans l'agenda de la recherche scientifique et politique.

Source: Yabiladi

Pour sa première tournée africaine, le ministre français de l'Immigration a fait escale à Bamako. Sans parvenir pour autant à conclure un accord avec les autorités.

C'est tout sourires que le président Amadou Toumani Touré (ATT) est apparu sur le perron du palais de Koulouba, le 28 mars, après sa rencontre avec le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire. Éric Besson, en fonctions depuis le 15 janvier, terminait là sa première tournée africaine après un passage éclair par le Sénégal et le Cap-Vert, avec qui la France a déjà signé des accords sur les flux migratoires. Il a donc choisi de garder le plus dur pour la fin si l'on en juge par la réticence que le gouvernement malien affiche depuis près de deux ans à l'égard des protocoles d'accord proposés par Paris.

Du côté français, la signature d'un accord avec le Mali est prioritaire. Les Maliens de France seraient 120 000, dont un tiers seulement en situation régulière. Et c'est justement sur les régularisations de sans-papiers et sur la « réadmission », c'est-à-dire le renvoi des clandestins dans leur pays, qu'achoppent les négociations. Selon un membre du cabinet d'Éric Besson, le Mali exigerait pas moins de 4 000 régularisations par an quand la France n'en propose que 1 500. Lorsqu'on demande à ATT s'il désire des régularisations massives, il répond : « Si on me les donnait, je ne les refuserais pas. »

Au moment même où Éric Besson atterrissait à Bamako, le 27 mars, deux sans-papiers expulsés de France étaient débarqués d'un vol de la compagnie Aigle Azur. « C'est notre lot quotidien », affirme Ousmane Diarra, président de l'Association malienne des expulsés, qui a accueilli les deux hommes dans ses locaux. « En 2008, 478 Maliens ont été expulsés de France, poursuit-il. Si l'accord est signé, quelle en sera la limite ? »

L'opinion publique malienne, franchement hostile à l'accord, reste très dépendante des transferts d'argent des migrants, qui atteignent 200 millions d'euros par an, soit 10 % du PIB. « La migration au Mali est un problème culturel et économique », a rappelé ATT, tout en expliquant qu'il restait « à l'écoute des Maliens d'ici et de France ». Une attitude à rebours de celle des autorités sénégalaises et cap-verdiennes, qui ont clairement exprimé leur convergence de vues avec la France et se sont montrées très coopératives sur l'expulsion de leurs ressortissants clandestins.

La position malienne semble donc inchangée. « La France a des intérêts, le Mali aussi », a martelé le chef de l'État, tout en reconnaissant que des progrès avaient été accomplis côté français. Le discours d'Éric Besson, plus centré sur les projets de développement solidaire, a-t-il porté ses fruits ? Le nouveau cycle de négociations qui s'ouvre le dira. Mais le contexte de crise économique pourrait compliquer un peu plus les choses. Et réduire à la portion congrue le nombre de visas de travail accordés par la France.

Source: Jeune Afrique

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a admis mercredi que les "contrôles au faciès" des jeunes par des policiers étaient une "réalité" en France, prise de position rare pour un membre du gouvernement, s'attirant aussitôt les foudres des syndicats de police.

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a déclaré mercredi sur RTL que les "contrôles au faciès" des jeunes étaient une "réalité", en ajoutant qu'elle est "largement combattue".

"L'IGS (Inspection générale des Services, la "police des polices") est une instance qui fonctionne bien et qui sanctionne à ce titre 2.500 policiers par an", a précisé M. Besson. "L'immense majorité des policiers, gendarmes et des forces de sécurité en France sont républicaines", a-t-il dit.

Les puissants et corporatistes syndicats de police ont aussitôt dénoncé les propos du ministre.

Jean-Claude Delage, pour Alliance (2e syndicat de gardiens de la paix) a dit à l'AFP que M. Besson a commis "un dérapage verbal", tandis que Nicolas Comte, de l'Union SGP-FO/Unité police (1er syndicat), les a jugés "inadmissibles".

"Ces contrôles (au faciès) sont illégaux", a ajouté M. Comte, "je ne comprends pas qu'un ministre de la République puisse laisser supposer le contraire".

Pour Dominique Achispon, du Syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire), ces "propos irresponsables ne vont pas calmer nos collègues qui sont à bout, notamment dans les quartiers difficiles où ils ont de plus en plus de mal à travailler".

Pour Bruno Beschizza, de Synergie (2e syndicat), les "contrôles de police sont liés au territoire, pas à l'ethnie". Ils "se font en fonction des lieux et du moment des missions", selon M. Delage.

La prise de position de M. Besson survient après l'appel d'un collectif, "Police + Citoyens" ayant demandé mardi au gouvernement d'"agir pour en finir" avec ces contrôles.

Le collectif, rassemblant notamment la Ligue des droits de l'Homme (LDH), le Conseil représentatif des associations noires (Cran) ou AC le feu, a évoqué le témoignage d'un jeune étudiant à Science Po disant avoir été injurié par des policiers.

Anyss Arbib, qui célébrait à Paris la qualification de l'Algérie au Mondial de football, avait raconté dans le quotidien Libération s'être fait asperger de gaz lacrymogène par un CRS et avoir été victime de sa part d'injures racistes.

Ce témoignage "confirme la discrimination au faciès que subissent quotidiennement des milliers de Français ou de présumés étrangers, lors des contrôles de police", a estimé dans un communiqué le collectif.

Il a appelé le gouvernement à "adopter sans délai" sa proposition de la "remise d'une attestation" par les policiers lors de chaque contrôle. Y figureraient leur numéro de matricule, le nom de la personne contrôlée ou le cadre légal du contrôle.

En juin 2009, une étude financée par l'Open Society Institute du milliardaire américain George Soros sur les contrôles d'identité policiers à Paris avait conclu que ceux-ci se fondent "principalement sur l'ethnicité" et non sur la base d'un comportement suspect.

Interrogée alors par l'AFP, la porte-parole de la préfecture de police de Paris, Marie Lajus, avait déclaré que "ce que l'on recherche, c'est à prévenir des délits ou des crimes commis" dans des lieux "criminogènes, avec des paramètres qui sont policiers et empiriques".

"Statistiquement, selon elle, vous avez plus de chances de trouver du shit sur un rasta que sur un cadre supérieur en costume."

Source: Les Echos/AFP

Sélectionnés à la suite d'un appel à projets international dans ses 60 destinations, les quatre projets retenus par Transat en 2009 visent à rehausser le potentiel touristique des régions et des collectivités dans une perspective durable ou encore à réduire certains impacts sociaux et environnementaux liés au tourisme.

Transat donnera son appui à l'association franco-marocaine Migrations & Développement pour la réalisation d'un projet de développement touristique solidaire dans la région de Taliouine, au cœur du Pays du safran, dans le sud-ouest du Maroc, en collaboration avec les associations villageoises. Ce projet à multiples volets comprend notamment la réalisation d'un sentier de grande randonnée, la réalisation d'un topoguide, l'aménagement de chambres d'hôtes, la formation des guides et des familles qui accueilleront les touristes, ainsi que la création d'un centre artisanal pour la poterie locale.

Transat s'est jointe à l'association franco-marocaine Migrations & Développement pour la réalisation d'un programme de tourisme durable et solidaire au Maroc qui vise à développer l'offre touristique locale et à mettre en valeur le patrimoine architectural, culturel et écologique, en collaboration avec les associations villageoises. Réalisé aux alentours de la ville de Taliouine, au cœur du Pays du safran et de l'Anti-Atlas marocain - une chaîne de montagnes située dans le sud-ouest du pays -, le projet permettra le balisage et l'homologation d'un sentier de grande randonnée avec la collaboration de la Fédération française de randonnée pédestre, l'édition d'un topoguide et l'amélioration des capacités d'hébergement par l'aménagement de chambres d'hôtes adossées aux habitations traditionnelles. Des formations sur mesure seront offertes aux familles qui gèrent ces chambres et aux guides touristiques et muletiers locaux qui accompagnent les randonneurs. La création d'un lieu de production et d'exposition de la poterie est également prévue. Née d'une volonté collective de migrants marocains de soutenir le développement de leurs villages d'origine en 1986, Migrations & Développement collabore aujourd'hui avec plus de 400 associations locales réparties dans 70 communes rurales constituant ainsi un véritable réseau de développement intégré.

Source : CNW GROUP

 

En France, une étude montre que sur les 10 premiers mois de 2009, 425 700 nouvelles entreprises ont vu le jour, soit 65% de plus que l'année dernière, rapporte le quotidien "Les Echos". Une des causes de ce boom, les immigrés, qui prennent chaque année une part de plus en plus importante dans la création d'entreprises, et ce malgré les difficultés qu'ils rencontrent...

Ladite étude a été menée conjointement par le ministère français de l'Immigration, l'Agence pour la création d'entreprise (APCE), et l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE). Elle révèle que ce sont en moyenne, 24 000 entreprises qui sont créées par des immigrés dans l'Hexagone chaque année, soit près de 8% du total des créateurs d'entreprises.

L'enquête affirme que ce mouvement a été amplifié par le statut d'auto-entrepreneur, et que « le chômage, l'inactivité et la précarité agissent comme des facteurs déclencheurs [...]. L'entrepreneuriat apparaît comme un antidote pour contourner ces difficultés ». L'ampleur du phénomène cache cependant bien des problèmes.

Le principal d'entre eux se nomme discrimination. Les résultats de l'étude montrent ainsi que seulement 27% de ces nouveaux entrepreneurs bénéficient d'un prêt bancaire, contre 38% pour les créateurs d'origine française. De plus, 19% disent avoir du mal à obtenir un financement auprès de leur banquier, voire même à ouvrir un compte, précise l'enquête.

Une autre difficulté se trouve au niveau de l'accompagnement. Peu de ces entrepreneurs fréquentent des réseaux d'accompagnement lors de la création de leur entreprise (24%, contre 36% pour les créateurs français). De plus, pour le quart d'entre eux (26%), les premiers conseillers se trouvent dans l'entourage familial. La raison en est toute simple, « l'accompagnement est quelquefois perçu par les porteurs de projet comme une perte de temps ».

Devant toutes ces difficultés, ces entrepreneurs se tournent donc vers des secteurs peu exigeants en termes d'investissements, comme l'informatique, le bien-être, les transports, les services à la personne ou aux entreprises. Crise ou pas crise, en voilà qui ont bien tiré leur épingle du jeu.

Source : Yabiladi


A 90 ans, Le Ba Dang voudrait ne penser qu'à l'avenir. A ses prochains voyages, à ses futurs tableaux, et surtout à ce terrain qu'il s'apprête à transformer en une gigantesque oeuvre d'art près de Hué, au coeur du Vietnam, où un musée rend hommage à son travail de peintre et de sculpteur. Jeudi 10 décembre, pourtant, il consentira pour une fois à se replonger dans son passé. L'occasion ? La médaille que lui remettra Hervé Schiavetti, le maire (PCF) d'Arles (Bouches-du-Rhône), lors d'une cérémonie d'hommage aux Indochinois qui, comme lui, sont venus travailler en Camargue pendant la seconde guerre mondiale. "Une mauvaise période", dit ce vieil homme à la vitalité débordante, qui s'est tu pendant soixante ans. "C'était trop dur. Je voulais oublier."

L'histoire de Le Ba Dang ressemble à des milliers d'autres. Fils de paysans annamites, il n'a pas 20 ans quand il apprend, fin 1939, que la métropole recrute des "indigènes" pour participer à l'effort de guerre. "Je ne savais pas ce que j'allais faire. Mais j'étais curieux. On entendait tellement parler de la France, vous savez..."

C'est en mars 1940, après cinq semaines éprouvantes passées dans les cales d'un paquebot, que le Ba Dang débarque à Marseille. De là, il part à Saint-Nazaire, où les chantiers navals manquent de bras. Mais c'est bientôt la défaite, et le jeune homme est fait prisonnier par les Allemands. Il s'évadera au bout de dix-huit mois, franchira la ligne de démarcation et regagnera Marseille. Avec une seule idée : trouver un bateau pour, dit-il, "rentrer à la maison".

L'histoire, toutefois, en décidera autrement. Car le régime de Vichy, entre-temps, a renoncé à rapatrier les quelque 20 000 "ouvriers non spécialisés" (ONS) venus d'Indochine fin 1939-début 1940. Parqués dans des camps, ceux-ci dépendent dorénavant du ministère du travail, où un service est spécialement chargé de la "main-d'oeuvre indigène" (MOI). Aujourd'hui, Le Ba Dang ne sait plus précisément comment il est entré en contact avec les hommes de la MOI. Mais il se souvient très bien de ce commandant "très gentil" qui lui proposa un jour de partir en Camargue pour y planter du riz.

"C'était épuisant"

"On était une vingtaine de types, raconte Le Ba Dang. On nous a emmenés près d'Arles, dans une petite cabane misérable. Là, on a commencé par couper des arbres pour fabriquer des lits. Puis on a planté du riz. Au-dessus de nous, il y avait un Corse. Il n'était pas méchant, mais il ne faisait rien. Pendant ce temps-là, nous, on travaillait. Mais c'était épuisant. Je suis parti au bout de trois mois." Après mille péripéties, le jeune homme finira par se poser à Toulouse, où il suivra des cours du soir à l'école des Beaux-Arts, de 1943 à 1948, avant de faire sa vie à Paris, où il possède aujourd'hui un bel atelier, à deux pas de Montparnasse.

Au total, environ 500 Indochinois ont travaillé dans les rizières camarguaises pendant la guerre. Leur contribution fut décisive pour relancer une culture qui avait été introduite pour la première fois de façon sérieuse au milieu du XIXe siècle, avant de péricliter. "Dans les années 1930, le riz en Camargue était cultivé pour dessaler des terres qui servaient à autre chose. D'ailleurs, à cette époque, on le donnait aux animaux, le riz que nous consommions venant d'Indochine ou de Madagascar. Avec la guerre, les importations ont baissé, et on a commencé à avoir faim. C'est comme ça qu'on a relancé la production à des fins purement alimentaires", explique Yves Schmitt, un riziculteur à la retraite dont le père était alors le régisseur du mas de Méjanes, l'un des grands domaines de la région.

Né en 1933, M. Schmitt se souvient bien des Indochinois, qu'il côtoya quand il était gamin. "C'était des gens très discrets, qui restaient entre eux pour faire leur tambouille. Comme ils ne parlaient pas français, on avait l'impression qu'ils venaient d'une autre planète. La rumeur disait qu'ils volaient la nuit dans les potagers. Mais ça n'a jamais été prouvé."

Près de 1 000 autres Indochinois ont travaillé en Camargue pendant la guerre, avec pour tâche d'exploiter le sel. Ce fut le cas de Trong Nguyen Hoan. Né au sud d' Hanoï en 1915 et arrivé à Marseille en mai 1940, cet homme, aujourd'hui un pétulant vieillard de 94 ans, a d'abord été affecté dans les poudreries de Saint-Chamas, près de l'étang de Berre, où l'armistice l'a vite mis au chômage technique. Après divers petits boulots - "on m'a même fait construire un terrain de tennis !", lâche-t-il en éclatant de rire -, il est envoyé à Salin-de-Giraud, sur un site appartenant alors à l'entreprise Pechiney. "J'encadrais une compagnie d'environ 250 hommes. Comme je parlais un peu français, je servais d'intermédiaire entre eux et les contremaîtres."

Trong Nguyen Hoan, qui vit aujourd'hui en banlieue parisienne, après une longue carrière d'ouvrier chez Citroën, garde un exécrable souvenir des "baraques sans eau et sans chauffage" où ses camarades et lui étaient entassés. Et surtout de leurs indemnités de misère - moins de 10 % du salaire d'un ouvrier français. Pour résumer sa vie de l'époque, le vieil homme n'a qu'une formule : "Nous étions comme des bêtes."

Source : Le Monde

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