Le Général de Brigade N'Diaga Dieng, chef d'Etat major de la Gendarmerie nationale, a réceptionné ce lundi matin à Nouakchott, un lot d'équipements comprenant 3 véhicules Prado et un lot de matériels divers, gracieusement offerts par l'Union Européenne à travers West Sahel, un projet qu'elle cofinance ave l'Espagne et qui est géré par la Guardia Civile espagnole.
Ce don a été remis au chef d'Etat major de la Gendarmerie nationale par le Général de Division, Gregorio Guerra TENA, chargé de la sécurité des frontières, en présence de l'ambassadeur chef de délégation de l'Union Européenne à Nouakchott, SEM Hans-Georg gerstenlauer et de l'ambassadeur du Royaume d'Espagne en Mauritanie, SEM Alonso dezcallar y Mazarredo.
S'adressant à la partie européenne à cette occasion, le Général de Brigade N'Diaga Dieng, chef d'Etat major de la Gendarmerie nationale a tout d'abord remercié les diplomates pour leur présence à la cérémonie de remise de ce don, exprimant sa gratitude à l'Union Européenne pour l'assistance qu'elle ne cesse de d'apporter à la Mauritanie " dans le cadre des efforts que nous faisons pour renforcer nos capacités à affronter les menaces ".
Il a ajouté : " la Gendarmerie nationale se félicite de l'excellence du niveau de coopération avec l'Union Européenne et réaffirme par ma voix sa ferme volonté de la consolider davantage ".
Les résultats qui ont été atteints jusqu'à présent dans le cadre de la lutte contre l'immigration illégale, le crime organisé et le terrorisme confortent notre conviction du bien fondé de notre engagement en commun en vue de réduire à leur plus simple expression les menaces qui nous guettent ", a-t-il dit.
Le Général de Brigade N'Diaga Dieng a souligné que " la Gendarmerie nationale continuera à mettre en oeuvre l'ensemble de ses moyens et à les renforcer pour rendre plus efficace la lutte commune que nous menons ensemble avec succès contre les réseaux criminels ".
Prenant la parole à son tour, l'ambassadeur chef de Délégation, SEM Hans-Georg Gerstenlauer a rappelé que le projet West Sahel, inauguré en 2011 à Nouakchott, vise à encourager la collaboration avec la Mauritanie et, pour ce cas précis, celle unissant les services de la Gendarmerie nationale avec la Guardia Civile espagnole.
Il a précisé que la coopération dans ce domaine se traduit par un appui à la formation et la dotation en équipements.
L'ambassadeur chef de Délégation a précisé que le matériel offert aujourd'hui permettra d'appliquer les formations dont bénéficient les éléments de la Gendarmerie nationale.
Il a souligné que depuis 2006, l'UE a été un partenaire constant des actions de gestion de la migration, des frontières et de la sécurité dans la région, ajoutant que l'objectif est de contribuer à un climat de stabilité au bénéfice des populations locales.
Il a enfin exprimé ses remerciements à la Gendarmerie nationale et à la Guardia Civile pour leur professionnalisme, leur efficacité et leur partenariat qui a permis de concrétiser ce projet.
Pour sa part, le Général de Division, Gregorio Guerra TENA, chargé de la sécurité des frontières, il a souligné que la remise de ce don représente un nouveau pas dans la longue coopération entre la Guardia Civile espagnole et la Gendarmerie nationale qui, a-t-il dit, est satisfaisante étant donné que l'immigration irrégulière par voie maritime est désormais presque nulle.
Il a souligné qu'en ces moments où existent des conflits armés très proches, la Guardia Civile " veut montrer sa solidarité avec la Gendarmerie nationale et les autres forces de sécurité et de défense ".
04 Fév 2013
Source : AMI
Dina Marquez a vécu pendant 13 ans son modeste rêve américain en faisant le ménage dans des maisons du Texas. Elle s'est brutalement réveillée la semaine dernière à l'aéroport de San Salvador, en descendant d'un avions rempli d'expulsés des Etats-Unis.
A la fois découragée et saisie d'une soudaine angoisse, Dina est conduite dans un terminal aménagé spécialement pour les personnes expulsées par les services d'immigration américains. En 2012, quelque 20.000 Salvadoriens sans-papiers ont été ainsi reconduits dans leur pays par vol spécial en provenance des Etats-Unis.
Sur place, Dina et une soixantaine de compagnons d'infortune sont pris en charge par le personnel du programme "Bienvenue à la maison", créé par le gouvernement pour aider ces personnes à reconstruire leur vie dans ce pays miné par la violence des bandes criminelles et une pauvreté endémique. Le programme fournit conseils, logements temporaires et billets de bus aux expulsés pour qu'ils puissent rejoindre leurs régions d'origine.
"J'aspirais à une vie meilleure, à réaliser ce rêve américain, car ici je n'allais arriver à rien. Mais il a pris fin du jour au lendemain", raconte à l'AFP cette Salvadorienne de 44 ans, canette de soda à la main.
Originaire de Sonsonate, dans l'est du pays, cette femme dont le teint brun contraste avec sa chevelure jaune vif retient ses larmes à l'évocation des moments difficiles qui l'attendent. Elle explique qu'elle avait dû vendre sa maison en 2000 pour financer son voyage clandestin vers le nord.
Sur place, elle avait obtenu un statut de résidente temporaire en 2001 dans le cadre d'autorisations spéciales accordées après deux tremblements de terre dévastateurs au Salvador. Mais en 2006, ses permis de résidence et de travail n'avaient pas été renouvelés, la faisant basculer dans le circuit illégal.
"Des compatriotes m'ont tendu la main et m'ont donné du travail malgré les risques; je faisais des ménages et arrivais à gagner modestement ma vie, mais je savais qu'ils allaient m'attraper un jour et c'est ce qui s'est passé: ils m'ont arrêtée au Texas (centre-sud des Etats-Unis) et j'ai passé trois mois en prison avant d'être expulsée car je n'avais pas de papiers de résidence", explique-t-elle.
Aujourd'hui, Dina affirme qu'elle ne repartira pas vers les Etats-Unis, contrairement aux quelque 200 Salvadoriens qui tentent chaque jour cette périlleuse aventure via le Guatemala et le Mexique.
Non loin de Dina, Fernando Orellana, 37 ans, patiente les yeux dans le vague qu'on l'enregistre pour rejoindre son domicile de San Martin, à 14 km à l'est de San Salvador.
"Aux Etats-Unis, ils nous font ressembler à des animaux qui doivent se cacher pour ne pas être expulsés", se plaint-il à l'AFP, avant de confier qu'il n'a pu rester que six mois en Virginie (est), où il travaillait comme jardinier.
"Je vais retourner vers le nord, parce qu'ici la situation est pourrie", assure-t-il, seulement pourvu de quelques dollars avant de se diriger seul vers un arrêt d'autobus à la sortie de l'aéroport.
Durant le premier mandat du président américain Barack Obama, un nombre record de personnes en situation irrégulière ont été expulsées, avec 409.849 durant l'exercice fiscal 2012, qui s'est terminé le 30 septembre.
Fin janvier, huit sénateurs ont présenté un plan visant à offrir, sous conditions, la perspective d'une régularisation voire d'une naturalisation aux quelque 11 millions de clandestins vivant sur le sol américain. Le président Obama a affirmé qu'il pensait que cette réforme serait votée cette année, à condition que républicains et démocrates continuent à collaborer sur ce sujet épineux, suscitant de vifs espoirs parmi les quelque 660.000 Salvadoriens sans-papiers des Etats-Unis.
Les quelque 2,5 millions expatriés salvadoriens vivant aux Etats-Unis -soit près d'un tiers de la population de ce petit pays - fournissent une manne essentielle à leur nation d'origine en expédiant chaque année environ 3,9 milliards de dollars à leurs familles.
05 fév 2013
Source : AFP
Conduire avec un permis ·international au Maroc est légal pendant un an. Au-delà de cette période, les ressortissants étrangers doivent passer l'examen d'obtention du permis marocain. Les ressortissants des pays ayant un accord de reconnaissance avec le Maroc sont exemptés de l'examen, mais doivent faire une demande d'échange …Suite
Longtemps venus du Maroc et de la Tunisie, les saisonniers agricoles n'ont commencé que récemment à réclamer justice pour les abus dont ils ont été victimes en France. Mais la «migration circulaire de travail» prônée par l'Union européenne change la donne. Transitant par l'Espagne, les travailleurs temporaires latino-américains remplacent peu à peu la main-d'oeuvre maghrébine…Suite
Paradoxe de la construction européenne, la charge et le coût du contrôle de ses frontières reposent sur les pays des marges de l'Union. Or ce sont aussi ceux qui connaissent le plus de difficultés …Suite
Le chômage reste au plus haut dans la zone euro. Fin décembre 2012, il touchait 11,7 % de la population active, comme le mois précédent, selon les données publiées, vendredi l" février, par l'office européen de statistiques Eurostat…Suite
L'Allemagne aura besoin d'accueillir bien plus d'immigrés qualifiés, européens ou non, au cours des prochaines années, afin de compenser le vieillissement de sa population active, a jugé lundi l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
L'OCDE estime dans un rapport que Berlin doit faciliter le recrutement des emplois à la qualification intermédiaire, comme les infirmiers, pour compenser une baisse de 5,4 millions des travailleurs qualifiés d'ici 2025.
Le rapport souligne que seuls 25.000 travailleurs issus des pays de l'Union européenne (UE) et de l'Association européenne de libre-échange (AELE) - Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse - immigrent en Allemagne chaque année, soit 0,2% de la population.
"Pour que l'immigration contribue suffisamment aux besoins de travailleurs qualifiés, un accroissement conséquent des travailleurs immigrés - à la fois de l'UE/AELE et de pays hors de l'UE/AELE - sera nécessaire", dit l'OCDE.
Une entreprise allemande sur cinq affirme ne pas avoir été en mesure de recruter assez d'employés débutants en 2010, une proportion plus de deux fois supérieure à ce qu'elle était dix ans plus tôt, et plus de 100.000 contrats d'apprentissages potentiels n'avaient pu être distribués en août dernier.
"Les tendances démographiques montrent que la pénurie va s'aggraver et s'étendre à de nouvelles professions", prévient le rapport, même s'il reconnaÂŒt que Berlin a le temps d'ajuster sa politique d'immigration qualifiée, l'une des plus libérales des 34 pays de l'OCDE.
Le rapport préconise de simplifier les procédures administratives d'embauche d'employés étrangers, en particulier par les petites et moyennes entreprises, et souligne que les recruteurs demandent le plus souvent un niveau d'allemand peu répandu chez les candidats venus d'autres pays.
"L'impression générale, c'est que l'Allemagne n'est pas assez compétitive dans la course mondiale pour attirer des talents, malgré la solidité relative de son marché du travail, ses formations et son système industriel réputés, et son niveau de vie élevé", souligne l'OCDE.
4 février 2013 (Alan Wheatley, Julien Dury pour le service français, édité par BenoÂŒt Van Overstraeten)
Source : Reuters
Le bureau de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Niger a lancé le mois écoulé son premier projet de réintégration pour aider d'anciens travailleurs migrants qui regagnent le Niger depuis la Libye et les communautés qui les accueillent.
Ledit projet, qui a bénéficié d'un appui financier de 2,8 millions d'euros de l'Union européenne, contribuera à la création d'activités génératrices de revenus qui bénéficieront directement à 3.125 personnes et indirectement à 12.000 personnes, originaires de 72 villages situés dans les trois régions nigériennes de Tahoua, Tillabéri et Zinder, et dans la capitale, Niamey, indique un communiqué du bureau de l'OIM.
Chaque groupe de migrants bénéficiera d'une formation de trois jours pour acquérir les compétences nécessaires à une activité génératrice de revenus, comme la création et la gestion d'une petite entreprise, l'horticulture et l'élevage ou pour travailler comme mécanicien.
Le programme, qui a commencé au début du mois de janvier, se poursuivra en avril prchain sous la supervision de l'OIM, précise le communiqué, ajoutant qu'une ONG locale (Nigetech) animera la formation et établira un projet d'entreprise adapté à chaque participant.
Une fois la formation achevée, chaque bénéficiaire recevra 500 euros en espèces pour mettre en place son projet d'entreprise. L'OIM surveillera étroitement la mise en Âœuvre pour assurer le succès et la durabilité de chaque projet.
Cette initiative comprendra aussi des projets plus importants au bénéfice des communautés qui accueillent un grand nombre de migrants de retour au pays, ajoute encore la même source qui estime à 100.000 le nombre de migrants qui sont rentrés au Niger depuis la Libye suite aux violences qui ont secoué le pays entre février et novembre 2011.
La grande majorité d'entre eux se rendaient initialement en Libye, où ils occupaient des emplois généralement non qualifiés ou peu qualifiés, en particulier dans l'agriculture et la construction, pour soutenir leur famille au Niger.
Selon une évaluation de l'OIM effectuée en 2011, la plupart des migrants rentraient au pays avec peu ou pas d'argent. Beaucoup ont encore des difficultés pour s'adapter à une société qu'ils ont quittée, il y a des années ou même des décennies. En raison des conditions dramatiques de leur départ depuis la Libye un grand nombre d'entre eux sont confrontés à des problèmes psychologiques.
Le bureau de l'OIM Niamey a pour mission de coordonner les différentes activités de l'Organisation, de développer et mettre en Âœuvre des programmes et projets dans ses domaines de compétences avec le gouvernement et en coopération avec ses partenaires internationaux et la société civile, et de veiller à la bonne gestion des flux migratoires pour le développement socio-économique du pays.
1/1/2013
Source : MAP
Le ministre des migrations, Tobias Billstrí¶m, a déclaré à la presse que la Suède devait durcir les lois concernant les demandeurs d'asile et autres immigrants potentiels, afin de réduire le nombre de personnes entrant dans le pays.
"Aujourd'hui, la Suède est le pays de l'Union européenne qui accepte le plus grand nombre d'immigrés. Cela ne peut plus durer", déclare M. Billstroem au quotidien Dagens Nyheter dans son édition du samedi.
Les Modérés de Billstrím, parti conservateur et prédominant dans la coalition gouvernementale de centre droit, a chargé le ministre de chercher comment réduire les "quantités" d'immigrés arrivant dans le pays.
Le parti souhaite néanmoins que la politique d'asile du pays demeure "humaine", a ajouté le ministre.
Certains candidats à un permis de séjour sont soumis à certains critères économiques. Ils doivent être en mesure de subvenir à leurs propres besoins et avoir un domicile.
Selon M. Billstrím, cette mesure n'est appliquée qu'à un pour cent de ceux qui demandent des visas ayant pour motif la réunification familiale.
"Aujourd'hui, les gens arrivent dans des foyers où le seul revenu provient de l'aide sociale de la municipalité. Est-ce raisonnable ?", demande-t-il.
Les Démocrates de Suède, qui sont contre l'immigration, ont fait état, dans un communiqué, qu'ils se réjouissaient que Billstrí¶m se "réveille".
"Une chose est claire, les Démocrates de Suède influencent le débat dans la bonne direction", peut-on y lire.
Les Démocrates de Suède sont entrés au Parlement en 2010 après avoir recueilli 5,7% des suffrages. Selon les sondages, leur taux de sympathisants se situe à environ 10%.
Le nombre de permis de séjour accordés par la Suède a dépassé un record l'année dernière, avec une hausse de 19%, représentée en majorité par les réfugiés.
Au total, la Suède a reçu un peu moins de 44.000 demandes d'asile en 2012. Seules la France et l'Allemagne ont dépassé ces chiffres, avec respectivement 60.000 et 64.000 demandes d'asile, selon l'office national suédois des migrations.
Le nombre de Syriens demandant l'asile est douze fois plus élevé, et l'agence a indiqué qu'elle s'apprêtait à recevoir jusqu'à 18.000 Syriens cette année.
2/1/2013
Source : AFP
Le vernissage d'une exposition de l'artiste peintre maroco-canadien Hamid Bouhioui a eu lieu, jeudi soir à Dar Al-Maghrib à Montréal, en présence d'une brochette d'invités et de journalistes.
L'artiste marocain, qui a intitulé cette exposition +Méta Maroc+, refuse de laisser quoi que ce soit enrayer le désir de liberté qui guide sa quête ardue et profonde de ce qu'est la peinture et ses fabuleux pouvoirs.
Figuration, abstraction et poésie se tutoient sur les toiles de Bouhioui qui resteront exposées à Dar Al-Maghrib jusqu'au 14 février prochain.
"Dans +Métapeinture+ j'utilise le préfixe "méta" pour évoquer l'au-delà de la peinture. Ce qui dépasse le simple fait de peindre", a expliqué M. Bouhioui à la MAP, estimant que "l'oeuvre dépasse le simple espace de la toile et crée une deuxième dimension, celle du spectateur qui baigne dans les reflets créés par les milliers de sillons noirs, puis une troisième dimension qui est celle des couleurs enfouies, suggérées, parfois à peine visibles, dans les profondeurs des multiples couches noires, et enfin une quatrième dimension, celle de la parole telle que me vient à l'esprit, et que je griffonne en notes éparses ou en avalanche, selon mon humeur durant l'acte de peindre".
L'artiste-peintre permettra ainsi au public, deux semaines durant, de prendre connaissance, mais aussi d'apprécier ses toiles, qui ne laissent, bien évidemment, jamais l'observateur indifférent.
Natif de Casablanca, Bouhioui, qui vit et travaille entre le Maroc et le Canada, explique que sa démarche artistique "porte la trace d'une recherche incessante afin de me défaire des rigidités intellectuelles, formuler un énoncé artistique personnel, et parvenir à ouvrir mon propre chemin". Peindre, pourquoi pas, sous un angle inédit, saisissant, a-t-il dit.
"Fort de mon héritage autodidacte, rien ne vient perturber ma quête artistique", a-t-il soutenu, soulignant que l'amour ardent qu'il éprouve pour la peinture "a fini par me détourner de ces petites choses de la vie, qu'on appelle carrière et sécurité, pour m'envoyer à la poursuite de l'extase, sans le moindre regret".
2/1/2013
Source : MAP
Si une majorité de Français est toujours défavorable à cette mesure, ils sont moins nombreux qu'en septembre 2012 (-5 %).
La majorité des Français (56 %) est opposée à l'octroi du droit de vote aux étrangers pour les élections locales, contre 44 % qui y sont favorables, selon un sondage Ifop paru dimanche dans Le Journal du dimanche. La question portait sur les ressortissants non européens résidant en Fra nce depuis plus de cinq ans. Parmi les opposants, 32 % se disent "très opposés" et 24 % "assez opposés". En face, 29 % des personnes interrogées sont "assez favorables" et 15 % "très favorables".
Les sympathisants de l'UMP sont à 78 % hostiles à l'octroi de ce droit de vote, et le pourcentage s'élève à 92 % chez les sympathisants du Front national. En revanche, une forte majorité (69 %) des sympathisants de gauche souhaite que les étrangers puissent participer aux élections locales, contre 31 % qui sont d'un avis opposé.
La proportion de Français opposés au droit de vote est en baisse par rapport à la dernière enquête. Ils étaient 61 % en septembre 2012, contre 56 % aujourd'hui.
Les 3/5 requis
L'octroi du droit de vote aux étrangers nécessite une modification de la Constitution, et cette procédure requiert une majorité des 3/5 du Parlement (Assemblée nationale et Sénat). Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré le 29 janvier qu'il allait "consulter chaque groupe de la majorité et de l'opposition" pour vérifier "s'il y a la possibilité d'une majorité des 3/5 au Parlement".
Ce sondage a été réalisé par téléphone les 31 janvier et 1er février auprès d'un échantillon de 1 026 personnes représentatif de la population française de plus de 18 ans selon la méthode des quotas.
03/02/2013
Source : Le Point.fr
Bocar, père de famille sénégalais, travaille en France près de quarante ans. Comme lui, d'autres immigrés du 20earrondissement de Paris ne veulent plus rester "sans voix".
Sur un coin de mur éreinté, un tract de campagne de François Hollande pour la présidentielle a été scotché avec quelques coupures de presse : la une de Diaspora News sur l'élection de Macky Sall, le président de la république du Sénégal, ou encore "le duel des programmes" de Nicolas Sarkozy et François Hollande. Ici, dans les sous-sols du foyer pour travailleurs migrants de la rue du Retrait, dans le 20e arrondissement de Paris, au milieu des anciennes machines à coudre d'un petit atelier de couture, les "sans-voix" se retrouvent chaque soir pour parler politique.
Assis derrière une des machines en métal poli, toque en cuir et écharpe nouée, Bocar soupire : "Le droit de vote, je l'attends depuis 1981. C'était déjà une promesse de François Mitterrand." Arrivé du Sénégal en 1974, il a aujourd'hui 58 ans et six enfants qui sont tous français. Pour lui, ce droit est, avant tout, une question de "reconnaissance". "Nos parents ont combattu pour la France. Ils l'ont construite. Mon oncle a creusé le Forum des Halles. Je suis en France depuis quarante ans. On travaille, on cotise, on paie nos taxes, la cantine de nos enfants… On contribue à tout mais on nous méprise. Comme si on n'existait pas."
"Pourquoi les Roumains peuvent voter et pas nous?"
Bocar est amer. Comme Diarra, 45 ans, qui ne comprend pas pourquoi la France leur refuse encore ce qu'elle a accordé aux ressortissants de l'Union européenne. "Nous étions là bien avant les Roumains. Pourquoi eux peuvent voter et pas nous? Il faut nous donner le droit de vote maintenant. On a trop attendu. On veut être intégrés. Et que les politiques arrêtent de nous instrumentaliser."
En donnant le droit de vote aux résidents communautaires, "on a institué une discrimination", insiste Roger Yoba, le représentant du Conseil de la citoyenneté des habitants extracommunautaires de la mairie du 20e ; une assemblée paritaire de 39 représentants de toutes les nationalités du quartier, africaines mais aussi asiatiques et américaines. Camerounais "pétri de la culture française et des valeurs de la République", à Paris depuis 1978, il est devenu le porte-parole des "sans-voix", prône "inclusion sociale" et "mieux vivre ensemble".
"En excluant toute une partie de la population de la vie de la cité, on est en train d'installer le communautarisme, prévient ce diplômé de la Sorbonne et de l'Institut national de l'audiovisuel. Il faut savoir si on veut des citoyens à part entière ou des citoyens entièrement à part. Pour Mohamad Gassama, adjoint à la maire (PS) du 20e, Frédérique Calandra, ce droit de vote est "une question d'égalité et même d'équité". Pour lui "l'amalgame qui est fait entre étrangers et islam est malsain et biaise le débat".
Au café social Belleville, les discussions sont animées. Haddad, 67 ans, rappelle que "ceux qui prennent le métro à 5h30 pour aller travailler, ce sont les immigrés. Quand j'entends dire qu'on vient manger le pain des Français, ça me met en colère. Au contraire : on fait le travail que les autres ne veulent pas faire, et on paie comme n'importe quel contribuable." Costume clair et regard délavé, il murmure : "Nous attendons depuis tant de temps qu'on nous permette d'exister en France. On a fini par désespérer."
Faouzia, arrivée de Tunisie en 1973, le reconnaît : "Moi, je n'irais pas voter. Cela fait quarante ans que je suis en France. On va me donner le droit de vote à 62 ans? Cela ne m'intéresse pas." Sa compatriote Khadija, 69 ans, couturière à la retraite, s'emporte : "Pourquoi tu dis ça? Bien sûr que moi j'irai voter si on me donne le droit. Pourquoi je ne pourrais pas participer un chouia? Je voudrais bien pouvoir contribuer à améliorer le quotidien dans mon quartier. Pour moi mais aussi pour les autres."
2/2/2013, Christel De Taddeo
Source : Le Journal du Dimanche
Le règlement Dublin II est à la base du régime d’asile européen commun. Pourtant, ce système est jugé inhumain, inefficace et très coûteux par l’écrasante majorité des ONG humanitaires européennes. Réunies à Bruxelles, ces ONG s’inquiètent également de la situation en Grèce et de l’afflux sans cesse plus conséquent de migrants dans les pays des Balkans.
Ce règlement, sous-produit du système Schengen sur la libre circulation des individus à l’intérieur des frontières européennes, est l’élément le plus important du régime d’asile européen commun (SAEC). Pourtant, les dispositions juridiques de ce système donnent souvent lieu à des situations kafkaïennes où les droits fondamentaux des demandeurs d’asile sont ignorés, voire piétinés.
Le 31 janvier dernier, la conférence finale du projet FER « Réseau européen de coopération technique sur le règlement Dublin II » s’est tenue au Parlement européen. Ce projet, qui a ressemblé quatorze partenaires de douze pays différents, était dirigé par l’association française Forum Réfugiés en collaboration avec le Conseil européen pour les Réfugiés et Exilés (CERE) et la branche hongroise du Comité Helsinki.
Le rapport « Recherche comparative sur l’application du règlement Dublin », présenté à la députée européenne Cecilia Wikström, rapporteur sur la refonte du règlement Dublin, et au directeur de l’unité Immigration et Asile de la Commission européenne, Matthias Oel, a mis en évidence les nombreuses failles qui continuent de caractériser ce système jugé inhumain, inefficace et très coûteux par l’écrasante majorité des ONG humanitaires européennes.
Une bonne partie des échanges a été consacrée à la situation en Grèce, où la situation humanitaire des demandeurs d’asile est toujours jugée « grave ». Fait inquiétant : des pays limitrophes comme la Bulgarie refoulent en Grèce des demandeurs d’asile qui n’ont pourtant fait que traverser ce pays sans y faire aucune demande d’asile.
Les pays balkaniques constituent également une source d’inquiétude pour les institutions européennes, à cause des nouvelles routes migratoires sans cesse changeantes vers l’Union, mais aussi de la situation politique et économique dans laquelle se trouvent des populations minoritaires, comme les Rroms.
Les tribulations d’Ulysse avant de rejoindre sa patrie ont duré dix ans. Le règlement Dublin II a sans doute encore de beaux jours devant lui, et les malheurs des demandeurs d’asile ne sont pas prêts d’être terminés.
3/2/2013, Ermal Bubullima
Source : Le courrier des Balkans
Des graffitis islamopphobes, racistes ou provocateurs ont été découverts dimanche sur trois mosquées en France.A Ozoir-La-Ferrière, à 35 km à l'est de Paris, des croix gammées ont été tagués dans la nuit de samedi à dimanche sur une mosquée située dans une rue tranquille.
A Besançon, deux autres mosquées ont été profanées ce week-end par un graffiti provocateur représentant dans les deux cas une étoile de David, symbole du judaïsme. "Tous les éléments font penser que la communauté juive n'est pas impliquée dans cette affaire", a déclaré le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Joël Maturin, parlant d'un acte "isolé et inutilement provocateur".
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a condamné "avec la plus grande sévérité la profanation" de la mosquée par "des inscriptions nauséabondes et haineuses".
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a condamné pour sa part "avec la plus grande vigueur" ces profanations. "Le CFCM est profondément indigné par la multiplication de ces actes xénophobes qui visent des lieux de prière et de recueillement, et exprime son soutien total aux responsables et aux fidèles des trois mosquées visées", indique dimanche un communiqué de cette instance représentaive du culte musulman en France..
Depuis le début de l’année 2013, six mosquées ont été profanées par des croix gammées et des slogans extrémistes. En 2012, 201 actes anti-musulmans ont été enregistrés, soit une augmentation de 28% par rapport à 2011, selon l'Observatoire de l'islamophobie.
"Face à la monté inquiétante des actes antimusulmans, notamment ceux qui touchent les mosquées de France, le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser davantage de moyens afin d’arrêter les auteurs de ces actes révoltants et insupportables", a-t-on ajouté de même source.
Les responsables des deux mosquées de Besançon "ont exprimé leur intention de porter plainte". La police va transmettre ses constatations au procureur de la République.
3 Février 2013
Source : Atlas infos
Barack Obama était mardi 29 janvier au soir dans le Nevada pour tracer les contours d’un projet ouvrant la voie à la naturalisation de onze millions de clandestins.
La veille, des sénateurs démocrates et républicains avaient présenté un premier projet commun, un signe encourageant après plusieurs tentatives infructueuses ces dernières années.
Quelle est la nature de la réforme voulue par la Maison-Blanche ?
Pour Barack Obama, il est urgent d’offrir des perspectives d’intégration aux millions de sans-papier vivant sur le sol américain. « Notre voyage ne sera pas terminé tant que nous n’aurons pas trouvé une meilleure façon d’accueillir les immigrés pleins d’espoir qui voient les États-Unis comme le pays du possible, tant que de brillants jeunes étudiants et ingénieurs ne seront pas enrôlés dans nos effectifs plutôt qu’expulsés de notre pays », a-t-il lancé lors de son discours d’investiture, faisant de la réforme de l’immigration une des priorités de son second mandat.
On estime qu’environ onze millions d’illégaux, majoritairement hispaniques, vivent aux États-Unis, où ils contribuent d’une manière importante à plusieurs secteurs de l’économie du pays (agriculture, industrie agroalimentaire, etc.), tout en redoutant d’être expulsés à tout moment.
Aux yeux du président américain, il faut permettre à cette population d’accéder à une forme de régularisation, pour le bénéfice de tous. C’est le sens de la réforme qu’il veut voir adoptée par le Congrès et dont il devait indiquer, mardi 29 janvier, les grandes lignes, lors d’une intervention dans le Nevada, État à forte population latino.
Cette réforme peut-elle voir le jour ?
Le thème de l’immigration est au centre du débat politique aux États-Unis depuis les années 1990 : cette décennie, marquée, côté États-Unis, par un boom économique et, côté Mexique, par le lourd impact du libre-échange, avait vu exploser le nombre des migrants venus du sud du Rio Grande. Au point que s’est imposée au sommet de l’État, dans les années 2000, l’idée d’une nécessaire réforme de l’immigration. En vain. L’aile droite du Parti républicain a contrarié les projets de régularisation de George W. Bush, puis de Barack Obama en 2010.
Mais les perspectives semblent meilleures cette année. Pour preuve, le plan présenté lundi par huit sénateurs – quatre démocrates, quatre républicains. Il prévoit la régularisation des illégaux n’ayant commis aucun délit grave, et après paiement d’une amende.
Pour obtenir un permis de séjour et de travail permanent, puis envisager d’accéder à la nationalité au bout de cinq ans, ils devront apprendre l’anglais et prouver qu’ils ont travaillé. Si cette initiative diffère du plan voulu par la Maison-Blanche, notamment parce qu’elle pose comme préalable de nouveaux investissements pour renforcer la frontière avec le Mexique, elle indique néanmoins que les temps changent.
Pourquoi la droite américaine serait-elle prête à soutenir un tel projet ?
L’élection de novembre a changé la donne : les Latinos se sont déplacés en masse aux urnes, pour soutenir à 70 % Barack Obama. Les Hispaniques ont fait payer cher à Mitt Romney son soutien à une loi très controversée adoptée par l’Arizona, qui autorise le « contrôle au faciès » de toute personne suspecte de vivre illégalement aux États-Unis.
Mais l’ancien candidat n’est pas le seul responsable : une brèche s’est en fait ouverte entre les Latinos et les républicains au cours des dix dernières années. Or, la population hispanique pesant de plus en plus lourd, il est impératif pour la droite américaine de rectifier le tir.
Conscients de ce danger, des ténors du parti ont appelé à une évolution radicale. Même au sein de son aile droite : lundi, Marco Rubio figurait dans le groupe de huit sénateurs, né dans une famille cubaine aux États-Unis et chouchou des conservateurs. Le fait que ce possible candidat à l’investiture républicaine pour 2016 s’empare de ce dossier est le signe le plus manifeste de cette prise de conscience.
29/1/1213, GILLES BIASSETTE
Source : La Croix
La Roumanie et la Bulgarie ont réagi vendredi à la campagne de communication envisagée par la Grande-Bretagne pour s'autodénigrer et empêcher ainsi un afflux d'immigrés en provenance de ces pays. Les députés européens roumains et bulgares ont dénoncé la stigmatisation de leurs pays, considérés, selon eux, comme des Etats de seconde zone au sein de l'Union européenne.
La Roumanie et la Bulgarie, les deux pays les plus pauvres de l'UE y ont adhéré en 2007 et les restrictions imposées aux déplacements de leurs ressortissants dans l'espace communautaire seront levées en 2014, ce qui leur permettra de vivre et de travailler dans l'ensemble des 27 Etats membres. Les médias britanniques affirment que des «hordes» d'immigrés vont déferler de Roumanie et de Bulgarie pour s'installer en Grande-Bretagne, l'une des destinations privilégiées par les migrants européens.
«Vous allez adorer la Roumanie»
Vendredi, des eurodéputés roumains et bulgares ont écrit au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour dire que les droits de leurs concitoyens étaient menacés. «Nous pensons que la vague de déclarations hostiles depuis le début de l'année vise à stigmatiser nos concitoyens comme des Européens de second rang menaçant les systèmes sociaux au seul motif qu'ils veulent jouir de leur droit de travailler et de circuler librement», écrivent-ils.
Gandul, un journal roumain, a publié vendredi des publicités parodiques invitant les Britanniques à venir goûter à une nourriture meilleure et à des bières moins chères, en rappelant que le prince Charles possédait une propriété en Transylvanie. «Nous n'aimerons peut-être pas l'Angleterre, mais vous allez adorer la Roumanie», assure le journal. «Pourquoi ne venez-vous pas ?»
01.02.1213
Source : 24minutes Avec Reuters
La Suisse poursuit dès vendredi et jusqu'au 7 février ses efforts en Afrique pour renforcer sa coopération migratoire. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga entame un périple dans trois pays par le Nigeria, où un partenariat a été développé. Elle doit signer des accords avec la RDC et l'Angola.
A Abuja, la conseillère fédérale doit rencontrer les ministres nigérians de l'intérieur et des affaires étrangères, ainsi que des représentants de l'agence nigériane de lutte contre la traite d'êtres humains et le trafic des migrants, a indiqué vendredi le Département fédéral de justice et police (DJFP) dans un communiqué.
Les domaines de l'éducation et du renforcement des capacités pour maîtriser les flux migratoires sur place seront au coeur des pourparlers. Parallèlement, la cheffe du DJFP évoquera avec ses interlocuteurs la lutte contre les migrations irrégulières et le trafic de drogue.
Elle se rendra ensuite au Lagos pour visiter "des projets de formation d'étudiants" et jauger "l'aide à la réintégration de migrants rentrés au pays", précise le communiqué.
Mme Sommaruga s'entretiendra ensuite à Kinshasa avec les autorités congolaises. La Suisse et la République démocratique du Congo (RDC) doivent signer un accord de coopération migratoire pour régler "les conditions de la reprise par le Congo de ses propres ressortissants".
La conseillère fédérale prendra également langue sur place avec des représentants du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ainsi qu'avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Sa visite s'achèvera à Luanda, en Angola, où des entretiens de travail sont prévus avec trois ministres angolais (affaires étrangères, justice et intérieur).
Là aussi, la signature d'un accord de coopération en matière de migration est annoncé ainsi qu'un accord "visant la suppression de l'obligation de visa pour les titulaires d'un passeport diplomatique ou de service". Mme Sommaruga visitera enfin des structures de prises en charge de migrants illégaux.
01.02.1213
Source : L’Hebdo/ATS
Des pistes d’action pour les associations et les autorités locales en matière de divorce dans un contexte migratoire (2012)
Contenu
La migration par mariage du point de vue des migrants par mariage, de leurs familles et des experts à Bruxelles et Emirdağ (2012)
Le phénomène de migration de la petite ville d'Emirdağ en Turquie Centrale vers la Belgique existe depuis des décennies. En ce sens, il peut faire figure d'exemple pour ce qui concerne la migration de la Turquie vers l'Europe. Depuis l'abolition de la migration de travail en 1974, le regroupement familial est devenu, pour les migrants turcs, une des manières les plus courantes d'entrer en Belgique, et en Europe.
Une étude publiée par un observatoire sur l'économie euro-méditerranéenne a mis en évidence l’impact positif de l'immigration sur les échanges commerciaux entre l'UE et les pays du Sud. Ainsi l’Allemagne, première destination des immigrés turcs en Europe, est aussi le premier partenaire commercial de la Turquie.
«Les migrants peuvent générer des aspects positifs sur le commerce bilatéral entre le pays d’accueil et de destination des migrants». D'après l’étude réalisée par le Forum Euroméditerranéen des Instituts de Sciences Economiques (FEMISE) les flux migratoires auraient une influence décisive sur le commerce des pays concernés. Le rapport insiste sur l’idée que cet impact est bénéfique aussi bien au pays d’accueil qu’au pays d’origine des migrants. Les échanges de personnes influent donc sur les importations, «les migrants apportant leurs goûts pour les produits de leur pays d’origine» mais également sur les exportations.
Un «effet de création d’échanges»
Ainsi l’étude précise qu’ «une hausse de 10 % du stock de la population immigrée génère des effets de création d’échange de l’ordre de 2 à 3 % pour les pays méditerranéens, et jusqu’à 6 % pour les pays plus distants (Asie)». En étudiant la relation migration-commerce pour les cas du Portugal, de l’Italie et de l’Espagne, qui accueillent près de 10 millions de personnes provenant surtout des pays du Maghreb, le FEMISE constate des « effets de création d’échange, à la fois au niveau des exportations et des importations ». Le cas franco-égyptien est de la même façon démonstratif. La France concentrant la plus grande partie des migrants originaires d’Afrique du Nord, l’étude de cas montre que les « effets réseaux sont prédominants et [qu’]une hausse de 10 % du stock de migrants génère une hausse des échanges de 2 à 5 % ».
L'apport des Turcs en Allemagne
L’Allemagne, première terre d’accueil des Turcs en Europe, en compte près de 2,5 millions. Le poids de cette immigration sur le commerce bilatéral est là encore très sensible : 9,5 % des exportations de l’Allemagne partent vers la Turquie quand cette dernière bénéficie de 10,3 % des importations allemandes. Les échanges commerciaux entre ces deux pays représentent 30 milliards d’euros : l’Allemagne est le premier partenaire commercial turc. L'immigration a également des effets positifs sur le développement économique intérieur des pays de l'UE. Ainsi, les enquêtes menées par le Zentrum für Türkeistudien en 2005 prouvent la forte intégration des entrepreneurs d’origine turque à l’économie générale du pays. Près de 90 % des commerçants turcs ont des clients non-turcs et 70 % d’entre eux collaborent avec des fournisseurs allemands. L’étude du FEMISE en arrive finalement à la conclusion que les politiques migratoires ont un rôle positif à jouer dans les échanges commerciaux : « les migrations actuelles peuvent également être considérées comme un outil de développement des deux rives de la Méditerranée ».
03/02/2013, Sophie Souchard
Source : Zamane
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