vendredi 5 juillet 2024 22:47

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur, a tenu, lundi soir à Madrid, une rencontre de communication avec les compétences marocaines établies en Espagne, qui ont réitéré leur disposition à intégrer le processus de développement global que connaît le Maroc aussi bien au niveau local que national.

Lors de cette réunion, qui s'est déroulée en présence du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Espagne, Farid Aoulhaj et le Consul général du Maroc à Madrid, Younès Tijani, plusieurs compétences d'origine marocaine, venues de différentes régions d'Espagne, particulièrement de Madrid et sa région, ont exprimé leur disposition à participer de manière efficiente aux nombreux chantiers de développement lancés par le Maroc, en mettant à contribution leurs expériences et savoir-faire dans différents domaines (scientifique, académique, technique, économique ou juridique).

M. Ameur, qui s'est félicité de cet attachement patriotique, a affirmé que les compétences marocaines de la diaspora jouent un rôle de plus en plus important dans le processus moderniste et de développement que connait actuellement le Maroc, soulignant que le gouvernement soutient ces compétences et oeuvre pour leur baliser le terrain afin qu'ils puissent contribuer de manière significative à ce processus dans le cadre de partenariats et de programmes bien définis.

Il a indiqué, dans ce cadre, que son département a mis en place une stratégie de mobilisation des compétences marocaines basée sur l'identification de ces dernières et leur domaine d'action, ainsi que sur la définition des besoins nationaux et des secteurs où elles peuvent être d'un grand apport. Il s'agit principalement des secteurs des nouvelles technologies, de l'environnement, du développement durable, de l'agriculture et du développement humain, a-t-il dit.

Le ministre s'est également dit convaincu que ces compétences peuvent constituer une passerelle de développement et de consolidation de la coopération entre le pays d'accueil et celui d'origine à travers le transfert des technologies et des expériences professionnelles et la promotion de l'investissement.

Au cours de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail qu'effectue M. Ameur en Espagne, ce dernier a évoqué les différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora marocaine avant de passer en revue les grandes lignes du programme mis en place par son département pour accompagner cette communauté.

Il s'agit notamment de l'identité et de la relation avec le pays d'origine, outre les volets culturel, religieux, administratif et social, ainsi que la contribution de la diaspora marocaine au processus de développement du Maroc.

Evoquant les liens indéfectibles qu'entretiennent les compétences marocaines de la diaspora avec leur pays d'origine, M. Ameur a souligné leur rôle d'avant garde dans la défense des grandes causes du Maroc à leur tête l'intégrité territoriale du Royaume, en les invitant à poursuivre la mobilisation pour faire front aux manÂœuvres visant à porter atteinte au processus moderniste et démocratique que connait leur pays d'origine.

Alors que le Maroc propose l'Autonomie au Sahara comme solution audacieuse pour mettre fin à ce conflit artificiel, les autres parties continue de dresser les obstacles pour empêcher toute solution, a affirmé le ministre qui a dénoncé le drame que vivent, depuis plus de trente ans, les séquestrés marocains dans les camps de Tindouf.

M. Ameur a entamé, jeudi dernier, une visite de travail en Espagne qui l'a mené au Pays-basque où il a eu des entretiens notamment avec la présidente du Parlement régional basque, Arantza Quiroga, ainsi qu'avec la conseillère (ministre) en charge du Travail et des Affaires sociales au gouvernement autonome basque et le président du Parti nationaliste basque (PNV).

M. Ameur a également tenue une rencontre de communication avec les membres de la communauté marocaine établie dans cette région du Nord de l'Espagne.

A Madrid, le ministre a tenu, dimanche soir, une rencontre de communication avec la communauté marocaine résidant dans la capitale espagnole et sa région.

Lundi, M. Ameur s'est entretenu avec la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Anna Terron, axés sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la migration et des mesures nécessaires pour le soutien des immigrés marocains établis en Espagne.

M. Ameur a eu aussi des entretiens avec M. Enrique Cascallana, membre du Congrès des députés espagnol et maire de la ville d'Alcorcon (banlieue de Madrid), au cours desquelles les deux parties ont examiné les moyens d'établir un partenariat entre cette ville Espagnole et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Il a également examiné avec le maire de la ville d'Ocana (province de Tolède), José Carlos Martinez-Osteso, les moyens d'encourager l'intégration des Marocains résidant dans cette ville et les perspectives de coopération dans le domaine social et culturel.
La visite de M. Ameur en Espagne revêt une importance particulière en raison de la conjoncture économique difficile que traverse ce pays où plus de 800.000 de Marocains sont légalement établis.

Source : MAP

Dans un discours prononcé mardi devant le Parlement européen à Strasbourg, en France, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé l'Europe à ne pas faire des immigrés musulmans des boucs émissaires, dans cette période de tensions économiques et sociales.

« Les immigrés aujourd'hui souffrent de manière disproportionnée, que ce soit à l'intérieur de l'Europe ou ailleurs. Ils souffrent du chômage, de discrimination et de manque d'opportunités à l'école et dans le monde du travail. Mais une tendance encore plus dangereuse est en train d'émerger. Une nouvelle politique de polarisation. Certains jouent sur les peurs des gens. Ils cherchent à invoquer des valeurs de gauche pour des causes qui ne le sont pas », a dit le Secrétaire général dans ce discours devant les parlementaires européens.

« Ils accusent les immigrés de violer les valeurs européennes. Mais trop souvent, ce sont ces accusateurs qui corrompent ces valeurs et ainsi le concept même de citoyen de l'Union européenne", a-t-il ajouté.

« Les chapitres les plus sombres de l'Europe ont été écrits dans un tel langage. Aujourd'hui les cibles principales sont les immigrés de foi musulmane. L'Europe ne peut pas se permettre les clichés qui ferment les esprits et nourrissent la haine. Et le monde ne peut pas se permettre d'une Europe qui agit ainsi », a affirmé Ban Ki-moon.

Selon le Secrétaire général de l'ONU, « l'Europe moderne est fondée sur les droits de l'homme et sur des valeurs empreintes d'humanité". "Notre ambition est donc celle d'un continent uni, et non divisé par des différences ethniques ou religieuses. Une Union dans laquelle tous les enfants, quelle que soit l'origine de leurs parents, ont les mêmes chances de réussite. Une Union forte, unie, dynamique pour le XXIe siècle », a-t-il dit.

Le Secrétaire général a déclaré qu'il comprenait les difficultés rencontrés par de nombreux Européens. « Les emplois sont rares. Les tensions sont élevées. Les gens souffrent, sont en colère et déçus. Cela a entraîné une érosion de la confiance dans les institutions, dans les dirigeants et entre voisins », a-t-il souligné. « C'est une période d'épreuves, même dans une région prospère comme l'Europe. Je pense que nous pouvons la surmonter ».

Il a déclaré sa « confiance dans le modèle européen, dans l'Europe qui représente non seulement une entité géographique, mais aussi un idéal. Nous traversons des temps difficiles. C'est justement parce qu'ils sont difficiles, que nous devons continuer à faire preuve de solidarité ».

Il a appelé les parlementaires européens à faire preuve de leadership et de solidarité aussi bien en Europe qu'au-delà.

Source : Centre d’actualité de l’ONU

Un séminaire sur les effets de la crise économique sur les Marocains établis en Espagne, a entamé ses travaux, mardi à Madrid, avec la participation de hauts responsables espagnols et marocains et d'experts en matière d'immigration des deux pays.

Organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le séminaire se propose de dégager une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise économique en Espagne sur les migrants marocains et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de plus de 4 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année en cours, soit près de 20,5 pc de la population active, selon des données récentes. Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus affectés avec un taux de chômage de 28 pc contre près de 16 pc chez la population active autochtone.

Intervenant à l'ouverture de ce séminaire organisé en collaboration avec la Fondation "Casa arabe" en partenariat avec la Direction générale de la citoyenneté espagnole à l'extérieur et la Direction générale de l'intégration des immigrés, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a, d'emblée, souligné l'importance de cette rencontre, une occasion pour exprimer "notre marque de solidarité" avec le collectif immigré marocain en Espagne, pays le plus touché par la crise et pour "réfléchir ensemble sur les moyens à même de l'aider à s'en sortir".

Les immigrés marocains résidant dans ce pays ibérique n'ont jamais connu "un contexte aussi difficile" né de la situation de crise économique qui frappe le pays et ses répercussions sur le marché du travail, a affirmé M. Ameur qui a tenu à saluer la force de résistance de ce collectif qui "ne baisse pas les bras".

"Pris dans une tourmente, qui fait vaciller bon nombre d'économies en Europe, mis à rude épreuve par le chômage, les réductions de salaires et les restrictions de toutes sortes, ils sont des dizaines de milliers de Marocaines et de Marocains à pâtir de cette conjoncture difficile avec courage et dignité", a-t-il fait remarquer.

Selon le ministre, le Maroc a été particulièrement vigilent dès l'apparition des premiers signes de la crise économique mondiale et a redoublé d'efforts pour préserver les droits et les intérêts de ses ressortissants à l'étranger, l'une des priorités de l'action gouvernementale, soulignant que son département accorde une attention toute particulière à la situation de la communauté marocaine établie en Espagne.

Ainsi, a-t-il dit, et en application des hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, le gouvernement a consacré aux Marocains résidant à l'étranger un comité sectoriel au sein du comité de veille stratégique et a pris des mesures d'urgence qui ont permis de limiter les effets négatifs de la crise notamment en ce qui concerne ses aspects économique et social.

De son côté, s'est félicité M. Ameur, la diplomatie marocaine s'est également activée pour sensibiliser les pays d'accueil sur l'importance de protéger les communautés immigrées contre les dérives xénophobes qui s'exacerbent particulièrement en temps de crise.

Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger est conscient de la gravité de la situation que traverse les immigrés marocains en Espagne, a-t-il réitéré, d'où la tenue au Maroc de plusieurs rencontres sur l'impact de la crise sur la migration et la protection des droits des MRE en temps de crise, des rencontres qui ont permis de dégager nombre de recommandations ayant débouché sur d'importantes décisions pour concrétiser un programme de soutien aux catégories et aux personnes les plus démunies face à la crise.

Deux axes prioritaires, l'un juridique et l'autre social, forment l'ossature de ce programme, a-t-il expliqué. Le premier concerne l'adoption d'un dispositif d'assistance juridique et judiciaire des ressortissants marocains à travers 22 pays de résidence en Europe, en Afrique Subsaharienne, en Asie et dans le monde arabe et qui sera supervisé par 12 ambassades et 48 consulats du Maroc. Alors que le second volet concerne la création au niveau des représentations diplomatiques et consulaires d'un mécanisme d'aide sociale.

Selon M. Ameur, une enveloppe de 10 millions de DH a été mobilisée pour la mise en oeuvre de la première phase des deux volets de ce programme ambitieux, qui profitera prioritairement aux ressortissants marocains résidant en Espagne.

Il n'a pas manqué de relever "la compréhension" des autorités espagnoles "particulièrement sensibles aux retombées humaines de cette crise" et qui font montre d'une grande impartialité dans l'application des règlements régissant l'emploi.
De son côté, le président du CCME, Driss El Yazami a souligné l'importance de la tenue de ce séminaire qui arrive à point nommé étant donné la conjoncture économique difficile que traverse l'Espagne où le taux de chômage, qui affecte aussi bien les Espagnols que les étrangers, a doublé en deux ans.

Cette situation et ses répercussions en termes de chômage s'est particulièrement fait ressentir chez les immigrés marocains, le plus fort collectif étranger en Espagne avec plus de 800.000 personnes légalement établies, a indiqué M. El Yazami dans une déclaration à MAP-Madrid.

Mais si le taux de chômage parmi la population espagnole est de 16 pc, selon les dernières statistiques, ce taux augmente à 47 pc chez le collectif immigré marocain dont 62 pc ont moins de 25 ans, a fait remarquer M. El Yazami.

Cette situation s'explique, selon le président du CCME, par la présence des travailleurs immigrés marocains dans des secteurs très touchés par la crise en Espagne tel que le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration et le secteur agricole et manufacturier.

Après avoir rappelé que la croissance de l'économie espagnole, la plus forte d'Europe entre 1994 et 2008 avec la création de plus de 8 millions de postes d'emploi, n'aurait pas été possible sans l'apport de l'immigration, le président du CCME s'est dit étonné du nouveau discours qui commence à faire tâche d'huile en Europe et qui veut faire endosser à l'immigration la cause de la crise.

Pour sa part, la directrice générale pour l'intégration des immigrés en Espagne, Estrella Rodriguez Pardo, qui a passé en revue les efforts déployés par le gouvernement espagnol à travers le secrétariat d'Etat à l'Immigration, en matière d'intégration des immigrés avec des politiques concrètes, a affirmé que l'exécutif espagnol compte poursuivre cette politique en dépit de la difficile conjoncture économique que traverse le pays et son corollaire en termes de réduction des dépenses.

L'actuel contexte de crise économique en Espagne et ses répercussions sur le marché du travail affecte aussi bien les Espagnols que les étrangers établis en Espagne, a fait observer la responsable Espagnole, relevant toutefois que le collectif immigré marocain reste le plus touché par le chômage en Espagne, une situation qui s'explique par leur présence dans l'un des secteurs les plus affectés par la crise à savoir le bâtiment.

Elle a dans ce contexte préconisé la formation professionnelle et la formation continue comme moyen de favoriser la réinsertion des immigrés chômeurs dans le marché du travail.

Le séminaire, qui se tient sous le thème "Les effets de la crise sur les migrants en Espagne : le cas des Marocains", réunit des chercheurs marocains et espagnols, des représentants des syndicats espagnols et marocains (CDT, UMT, UGTM, FDT, UNMT), ainsi que de nombreux acteurs associatifs de l'émigration marocaine et des responsables du Ministère de l'Emploi et de la Formation et du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, dans le cadre de trois tables rondes sur l'"Etat des lieux et effets de la crise sur les migrants marocains", "Les mesures gouvernementales de réponse à la crise", et "Quelles nouvelles actions des pouvoirs publics et des acteurs sociaux ?".

Source : MAP

L’Institut national d’études démographiques a étudié les conditions de vie de plus de 20 000 immigrés et descendants d’immigrés

Mieux connaître les conditions de vie des immigrés et de leurs descendants, ainsi que leur intégration dans la société française : c’est le but que ce sont fixé l’Ined et l’Insee dans le cadre de l’enquête intitulée « Trajectoires et origines : enquête sur la diversité des populations en France », dont une première synthèse a été rendue publique mardi 19 octobre.
« C’est la première étude publiée sur cette population depuis dix ans », souligne Cris Beauchemin, chercheur à l’Ined. L’enquête se distingue aussi par la taille de son échantillon – plus de 20 000 personnes interrogées, si besoin avec l’aide d’interprètes, entre 2008 et 2009 – et sa composition.

Si la population des immigrés est en effet « statistiquement » bien repérable dans les recensements, il n’en est pas de même des descendants d’immigrés : français dans 97 % des cas, ces derniers n’apparaissent pas théoriquement dans les statistiques publiques, qui ne peuvent être « ethnicisées ». « Nos travaux ont été très encadrés par la Cnil et par le ministère de la justice, et ont donné lieu à des procédures d’autorisation particulièrement complexes », précise Cris Beauchemin.

L’ascenseur social n’est pas totalement en panne

Sans surprise, l’enquête confirme – avec des chiffres représentatifs à l’échelle nationale – les difficultés particulières dont peuvent être victimes les immigrés et leurs descendants. Dès l’école, les chercheurs constatent que les sorties sans diplôme du système éducatif sont plus nombreuses chez les descendants d’immigrés (13 % contre 8 % pour la population majoritaire), en particulier chez les personnes originaires de Turquie, du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. En moyenne, les enfants d’immigrés sont moins souvent diplômés du supérieur que la population majoritaire (29 % contre 34 %), même si les filles

tirent globalement mieux leur épingle du jeu.

Les discriminations se poursuivent logiquement sur le front de l’emploi. Ainsi, un immigré du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne a deux fois plus de risques d’être au chômage qu’une personne de l’échantillon majoritaire. Et s’il est moins élevé, le risque pour leurs descendants de se trouver sans emploi est lui aussi « significativement supérieur à celui des natifs ».

L’ascenseur social n’est pourtant pas totalement en panne pour ces catégories de population : les enfants d’immigrés sont plus souvent ouvriers qualifiés que leurs pères ne l’étaient et il leur arrive plus fréquemment d’accéder à des fonctions de cadres.

Quant à l’expérience directe du racisme, ce sont les descendants d’immigrés, et non les immigrés eux-mêmes, qui affirment en avoir été le plus souvent victimes. Ainsi 36 % des descendants d’immigrés disent avoir été la cible de propos ou d’attitudes racistes, alors même qu’étant les plus jeunes de l’échantillon, ils ont une expérience de vie plus courte. « La couleur de peau, puis l’origine et la religion constituent les principales sources de stigmatisation », affirme l’étude.

Le « retour au religieux » de la deuxième génération « peu crédible »

Outre les questions économiques et sociales, l’étude s’est aussi intéressée à de nombreux aspects de la vie privée des immigrés et de leurs descendants, comme les pratiques religieuses. Elle montre que la « mise à distance » de la religion est moindre chez les immigrés et leurs descendants que dans la population majoritaire, en particulier chez les musulmans. Si « parmi la population âgée de 18 à 50 ans (…), près de 45 % de personnes se déclarent agnostiques ou athées, (…) plus des trois quarts des immigrés et de leurs descendants déclarent avoir une religion ».

Non seulement « les proportions de sans-religion sont plus faibles chez les immigrés qui viennent des régions islamisées, poursuit l’étude, mais leurs descendants déclarent plus souvent une référence religieuse que les autres. » La religion joue ainsi un rôle important dans la vie de plus des trois quarts des immigrés du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne et de Turquie. « Il en va de même pour les descendants des immigrés de ces origines, dont la religiosité se situe à un niveau très proche. »

Pour autant, le « retour au religieux » de la deuxième génération semble « peu crédible », ou à tout le moins réservé « à des fractions extrêmement minoritaires des différentes origines ». En effet, les descendants des immigrés de confession musulmane se situent pour la plupart dans la continuité « avec le sentiment religieux familial » et non pas « dans un niveau de religiosité supérieur à celui de leurs parents ».

Dans 65 % des cas, ils se marient avec un Français de souche

Au niveau familial, l’enquête confirme l’importance des couples mixtes, signe d’une certaine ouverture de la société française malgré des pratiques discriminatoires persistantes. Ainsi, « 40 % des immigrés ayant rencontré leur conjoint après la migration vivent en couple avec une personne de la population majoritaire ». C’est particulièrement vrai pour les immigrés originaires d’Asie du Sud-Est et d’Afrique subsaharienne.

Du côté des descendants, la mise en couple avec une personne de la population majoritaire est la règle. Dans 65 % des cas, ils se marient avec un Français de souche. Ceux qui choisissent un conjoint descendant d’un immigré issu du même courant migratoire forment une minorité (9 %).

Ils sont même plus nombreux à former un couple avec une personne originaire d’un autre pays, « ce qui témoigne du degré de diversité culturelle dans lequel les enfants d’immigrés grandissent et rencontrent leur conjoint ».

La vie citoyenne, le logement, le sentiment national font l’objet d’autres chapitres de l’étude, dont les résultats seront approfondis dans les mois qui viennent. Un ouvrage collectif comportant les résultats définitifs de ces travaux est attendu pour 2012.

Source : La Croix

Le Maroc sera l'invité d'honneur de "La Saison artistique et culturelle de 2012" de la Communauté française de Belgique dans le cadre de ses programmes de coopération internationale, a annoncé, lundi à Bruxelles, Mme Fadila Laanan, ministre belge de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des Chances de la Communauté française de Belgique.

Cette manifestation donnera aux citoyens belges et européens l'opportunité de découvrir la diversité et la vitalité des initiatives associatives de la société civile marocaine, a fait savoir, Mme Laanan, lors d'un colloque international sur le thème "Maroc-UE: les enjeux du partenariat''.

"La Saison artistique et culturelle'' sera une manière vivante de montrer une société à l'œuvre et en développement, tout en contribuant à intensifier davantage les échanges entre les deux communautés'', a précisé la présidente du Conseil des ministres européens de la Culture, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.

Les coopérations multilatérales et bilatérales sont indispensables et complémentaires, étant des leviers contribuant au développement de la société marocaine dans un contexte de rapprochement accru avec l'Union, mais aussi un enrichissement individuel et collectif pour l'Europe.

Mettant en relief l'importance de "la connaissance des standards", la ministre belge a, en outre, souligné la nécessité du respect des spécificités culturelles de chaque société.

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre a mis en exergue le caractère "multidimensionnel'' du partenariat euro-marocain qui embrasse autant les domaines politique, économique, commercial, financier, scientifique que culturel et humain.

Le diplomate a, à cet égard, souligné l'importance du volet humain qui constitue l'un des moteurs essentiels de la réussite des relations maroco-européennes, d'où l'intérêt d'avoir placé la dimension humaine au cœur de "la grande ambition commune que constitue le Statut avancé''.

Pour ce faire, les deux parties ont décidé ensemble de décliner concrètement, la mise en œuvre des actions s'insérant dans le cadre du volet humain de leur partenariat stratégique à travers nombre d'objectifs.

Il s'agit, entre autres, d'encourager les réseaux d'échange entre les acteurs de la société civile, de restructurer des relations entre entités territoriales, de rapprocher le système d'enseignement supérieur et de recherche et de formation professionnelle marocain à l'espace européen, a précisé M. Addahre.

Evoquant les aspects liés à la migration dans les relations maroco-européennes, le diplomate a souligné que "le Maroc et l'UE placent cette question au cœur de leurs préoccupations et leurs politiques mutuelles''.

"Cela requiert des deux parties de favoriser une migration légale et réfléchie, et d'optimiser l'impact de la migration sur le développement, avec la participation active des migrants eux-mêmes et l'implication des acteurs non étatiques, y compris le secteur privé'', a-t-il dit.

Il a, dans ce sens, fait savoir que le Maroc prône une coopération ambitieuse et équilibrée basée sur la solidarité et la responsabilité partagée, appelant à ce que les deux parties puissent aboutir à la facilitation des visas notamment pour les tranches de population actives dans les milieux d'affaires et dans les domaines académique, de la culture et de la recherche scientifique.
Dans la même optique, M. Driss Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a insisté sur la dimension humaine et culturelle des relations euro-marocaines, désormais inscrites dans le sillage de la déclaration conjointe sur le Statut avancé.

Le Maroc comme l'Union européenne sont liés, outre le Statut avancé, par un fait social essentiel en l'occurrence l'existence d'une communauté marocaine forte de près de trois millions de personnes, appelée à se développer et connaissant des mutations radicales, tout en étant engagée dans un processus d'enracinement dans les sociétés européennes.

Cette communauté, a-t-il dit, constitue d'ores et déjà, une source d'enrichissement extraordinaire pour les deux rives à condition de mener une politique active de lutte contre les discriminations et les préjugés, et de respect de la diversité culturelle.

Se distinguant par l'émergence d'élites dans tous les domaines (culturel, économique et politique), cette communauté aspire à s'intégrer tout en revivifiant ses liens avec le pays d'origine.

Conformément aux hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, le CCME avec les autres acteurs publics marocains, mène une politique active d'accompagnement des acteurs marocains de l'émigration, tout en respectant leurs choix et leur autonomie.

Les expositions "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" (14 octobre-14 novembre à Bruxelles), "Résonances'' qui regroupe à Marrakech quinze plasticiens marocains du monde, en plus de la présence du CCME au Salon international de l'édition et de livre "SIEL'', sont autant d'exemples de cette orientation.

Pour sa part, M. Khalil Hachimi Idrissi, président du Directoire de ALM Publishing et directeur de publication du quotidien "Aujourd'hui Le Maroc'' a souligné qu'à un moment où l'Europe s'interroge sur son avenir, il est important pour le Maroc de réfléchir avec le Vieux continent sur l'avenir de leur relation.

Le statut avancé doit pouvoir traduire cette évolution de "notre avenir commun'', a-t-il poursuivi, estimant que la donne change très vite et doit tenir compte de l'évolution de tous les partenaires.

Et d'ajouter que "le statut avancé ne peut être efficace pour ce qui nous concerne que s'il trouve des relais dans l'intégration du Maghreb''.
Le Maroc même s'il est très avancé avec l'UE sur une forme d'intégration originale ne peut tirer tous les profits de toutes les situations que si l'ensemble du Maghreb est aligné sur les même exigences et les mêmes ambitions, a indiqué M. Hachimi Idrissi.
Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque a été organisé par la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne.

Source : MAP

Initiée par le ministère chargé de la Communauté des MRE en partenariat avec le ministère de la Justice et le ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité, cette caravane qui se déroule du 14 au 31 octobre et conduite par la Fondation YTIO, sillonne en premier lieu, plusieurs régions de France (Mantes-la-Jolie, Rouen, Dreux, Orléans, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Grenoble, ), où le nombre de marocains est assez grand.

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L'Institut du monde arabe (IMA) de Paris rend honneur à feu Abdelkrim Rais, maître du Tarab El-Andalousi. L'orchestre portant son nom se produira lors de deux concerts, le 22 et 23 octobre prochains, pour enchanter les amateurs de musique andalouse marocaine contemporaine.

L’histoire l’a connu pour ses interprétations de musique spirituelle, mais aussi pour son travail de musicologue et de chef d'orchestre. Abdelkrim Rais a fait un important travail de transcriptions de noubas. Il était également à la tête du conservatoire et a dirigé l'Orchestre arabo-andalou de Fès. L'orchestre a pour principale mission de restituer la musique dans son cadre traditionnel et sa forme historique.

Abdelkrim Rais (1912-1996) a été succédé par son ancien élève, Mohamed Briouel pour diriger l’orchestre qui a pris le nom de l'ancien maître. C'est dans ce cadre que l'IMA intègre dans sa programmation musicale, deux concerts de l'orchestre Abdelkrim Rais. Les amateurs pourront apprécier une musique qui est le fruit d'un alliage de cultures maghrébine, andalouse et orientale.

18/10/2010

Source : Yabiladi

Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 3ème rencontre multiculturelle, qui aura lieu le 23 octobre, à Jerez (Sud de l'Espagne), ont indiqué lundi les organisateurs.

Initiée par les associations en collaboration avec la Municipalité de la ville de Jerez, cette rencontre vise à faire connaître l'image du Maroc, l'esprit d'ouverture, l'art et le savoir-vivre marocains à travers plusieurs activités culturelles et artistiques.

Cette rencontre se propose également d'être un point d'intégration et d'échange à travers une connaissance plus approfondie de la culture et des valeurs qui caractérisent le Maroc ainsi que de renforcement des liens de cohabitation et fraternité entre les deux pays.

Cet événement constitue une opportunité pour découvrir des aspects des cultures marocaine et andalouses à travers la présentation de costumes traditionnels, la préparation et la dégustation de plats culinaires du Royaume.

L'objectif de cette rencontre étant de favoriser les échanges en vue d'une mutuelle compréhension et de contribuer au rapprochement entre les peuples des deux pays.

Source : MAP

Le gouvernement allemand a annoncé lundi qu'il allait adopter des mesures "concrètes" pour l'intégration des étrangers, sur fond de débat parfois virulent concernant l'immigration…Suite

Le Conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay a souligné, lundi à Bruxelles, "la cohérence et la continuité qui caractérisent les choix du Maroc dans son partenariat avec l'Union européenne".

Intervenant aux côtés de M. Steven Vanackère, vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, dans le cadre d'un colloque international sur le thème "Maroc-UE : les enjeux du partenariat", M. Azoulay rappelé que "la première pierre fondatrice du statut avancé au sein duquel se construit l'espace maroco-européen, avait été posée dès 1969 avec le premier accord commercial, signé par le Maroc avec le CEE' d'alors.

En appui aux propos de M. Vanackère, qui a auparavant qualifié le Maroc de "pays modèle pour l'Europe", le Conseiller de SM le Roi a souligné que ce parcours de près d'un demi-siècle autorise les plus grandes ambitions pour demain.

Pour M. Azoulay, "si l'Union européenne est dans notre région la première de la classe partout, premier client, premier fournisseur, premier investisseur, le Maroc peut effectivement et sans complexe se présenter à l'Europe comme le partenaire exemplaire par l'ancrage de la société marocaine dans le socle des valeurs universelles des droits humains, de la diversité culturelle et de la convergence économique et sociale qui détermine le cadre général de la construction européenne et de l'espace euro-méditerranéen".

Partant de ce constat "réaliste et lucide, dont chacun des partenaires doit prendre la juste mesure", M. Azoulay a, pour conclure, mis en relief "la nécessité de consolider ces acquis et de remettre à niveau la feuille de route du nouvel horizon qui se profile sur le chemin du Maroc et de l'UE, en l'inscrivant pour demain dans une culture de la parité, de la co-responsabilité et de la co-gouvernance".

La Belgique, qui assure la présidence tournante de l'UE, se félicite des relations privilégiées entre le Maroc et l'Union dans le cadre de la politique européenne de voisinage et des réalisations du Royaume accomplies dans le domaine des droits de l'Homme, des droits sociaux, de la justice et de la bonne gouvernance, avait affirmé auparavant M. Vanackère.

Le Maroc joue un rôle important dans la région et s'y érige en "modèle et moteur" au regard de l'important champ de réformes qu'il a entreprises et de la dynamique démocratique et modernisatrice qui l'anime.

De ce fait, la Belgique est favorable à un dialogue politique davantage renforcé entre l'UE et le Maroc, a souligné le responsable belge, estimant nécessaire de "déterminer ensemble le format de ce dialogue politique et ses modalités".

Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque a été organisé par la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" (14 octobre-14 novembre) à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM).

Source : MAP

Le statut avancé octroyé au Maroc témoigne de la reconnaissance par l'Union européenne de l'importance des avancées réalisées par le Royaume et de son ancrage dans l'espace européen, a affirmé, lundi à Bruxelles, M. Tomas Dupla Del Moral, directeur Proche et Moyen-Orient, Méditerranée du sud à la Commission européenne.

Intervenant lors d'un colloque international "Maroc-Union européenne : les enjeux du partenariat", organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le responsable européen a affirmé que ce statut avancé consacre la place "privilégiée" du Maroc et sa position de "partenaire-clé" dans le monde arabe.

C'est le premier pays de la région à avoir un tel statut, ce qui le place dans une situation d'avant-garde dans la politique de voisinage, a-t-il dit.

"Le fait que le Maroc soit le premier bénéficiaire de fonds dans la région au titre de l'instrument financier de la politique de voisinage montre clairement que le Maroc est un partenaire particulièrement important pour nous", a ajouté M. Del Moral.

Et de poursuivre : "il y a un grand nombre d'intérêts géopolitiques communs qui nous rapprochent, qu'il s'agisse de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme dans la région du Sahel, de l'immigration clandestine, ou de la stabilisation et du développement de l'Afrique sub-saharienne".

"Le dialogue politique que nous avons développé pour discuter de ces questions montre que nous partageons souvent les mêmes idées sur les solutions à adopter", a-t-il souligné.

Le responsable européen s'est également félicité des réformes engagées par le Maroc sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, dans les domaines politique, économique et social.

Le statut avancé renforce le partenariat en précisant de nouvelles ambitions en matière d'approfondissement des relations politiques, d'intégration au marché intérieur, de coopération sectorielle et de prise en compte de la dimension humaine, a indiqué M. Del Moral.

"Le raffermissement de la coopération politique entre l'UE et le Maroc est pour nous un volet essentiel de ce Statut, et le niveau d'ambition que nous souhaitons atteindre sur ce plan est très élevé", a-t-il dit, soulignant que le 1er Sommet UE-Maroc organisé en mars dernier, la création en mai d'une commission parlementaire mixte Parlement marocain-Parlement européen et l'accord sur la participation du Maroc aux programmes communautaires, témoignent de cette ambition".

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'UE, M. Menouar Alem a donné un aperçu sur l'évolution récente du partenariat Maroc-UE, réitérant la détermination du Royaume à poursuivre le processus de consolidation de la relation avec l'UE, notamment à travers la mise en place d'un véritable dialogue politique régulier, et "l'octroi d'une visibilité au statut avancé qui se positionne aujourd'hui comme étape intermédiaire, voire une transition vers un nouveau lien contractuel post-accord d'association".

Il a également cité parmi les perspectives des relations Maroc-UE, le renforcement de la dimension "coopération économique et financière" de ce statut, le lancement des discussions sur l'accord de libre-échange global et approfondi, la poursuite du processus de rapprochement réglementaire avec le marché intérieur européen ainsi que l'interconnexion à différents niveaux et à différents modes (transports, énergie, télécom) dont l'objectif est de mettre en place un espace économique commun s'inspirant des normes qui régissent l'espace européen.

"D'autres actions et mesures importantes prévues dans le cadre du document conjoint font l'objet de négociations en cours sur le +plan de mise en œuvre du statut avancé+ qui remplacera le plan d'action de voisinage arrivé à son terme en 2010, privilégiant un rythme à la fois équilibré, au niveau des différentes dimensions (politique, économique, et humaine), différencié, pour tenir compte de la capacité d'absorption des deux partenaires, et dynamique, permettant une plus grande adaptation aux contraintes régionales et internationales", a ajouté le diplomate marocain.

Et de souligner que le Royaume s'est engagé activement et de manière responsable dans la réflexion initiée dernièrement par la Commission européenne pour la révision de la politique européenne de voisinage.

"Un tel exercice devra mener vers la mise en place d'un espace de voisinage de l'Europe qui constitue un cadre propice pour le prolongement naturel des politiques européennes dans tous les domaines d'intérêts communs", a souligné M. Alem.

Organisé par la Mission du Maroc auprès de l'UE, ce colloque s'inscrit dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine.

Source : MAP

Une conférence sous le thème "l'immigration et les immigrés, vers une approche de prestations" sera organisée, vendredi à Tétouan, à l'initiative du Forum du Nord pour la culture et le développement.

Cette rencontre a pour objectifs de créer de nouveaux mécanismes en vue de répondre aux besoins des immigrés selon une approche de prestations, indique un communiqué du Forum.

Elle ambitionne également de cerner les difficultés et les obstacles dont font face les immigrés au Maroc, particulièrement au niveau des procédures administratives afin d'établir des recommandations à même de mettre fin à leur calvaire avec les administrations, les établissements publics et semi-publics.

Lors de cette rencontre, il sera également question de débattre de la mise en place d'un mécanisme à même d'assurer l'appui et l'accompagnement des besoins et des services rendus aux immigrés pendant les vacances estivales ou dans leurs pays d'accueil.

Les organisateurs prévoient de mettre la lumière sur l'appui, de la société civile au gouvernement, qui est devenu une nécessité vue l'importance des questions sociales, administratives et juridiques des marocains du monde, mais également les besoins des générations futures de plus en plus grandissants.

18/10/2010

Source : MAP


Geert Wilders est "dangereux" et a "divisé" la société néerlandaise, ont affirmé lundi les plaignants dans le procès pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans du député néerlandais d'extrême droite.

"M. Wilders est un dangereux idéologue qui a divisé la société néerlandaise", a déclaré à Amsterdam Naoual Abaida, une des plaignantes, née d'une mère néerlandaise et d'un père marocain.

"Je vous demande de me protéger, en tant que musulmane et marocaine, contre M. Wilders", a-t-elle ajouté, se référant au discours "polarisant" et "dénigrant pour l'islam" du chef de file du parti anti-islam PVV.

Geert Wilders, 47 ans, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste", et réclamé l'interdiction de la vente et de la lecture du Coran, comparé au livre "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.

Le parquet néerlandais avait requis vendredi la relaxe du député pour les cinq délits qui lui sont reprochés, estimant notamment que ses déclarations ne sont pas punissables car elles s'inscrivent dans le cadre du débat public.

Les plaignants, principalement des particuliers, ont demandé lundi la somme symbolique d'un euro de dommages et intérêts.

"Nous sommes quotidiennement la cible de propos xénophobes", a affirmé aux juges Mohamed Rabbae, un politicien néerlandais musulman d'origine marocaine : "nos enfants ne sont plus sûrs de leur avenir (...) dans ce climat de discrimination, de haine et d'hostilité répandu par M. Wilders".

Le procès du député, qui encourt jusqu'à un an de prison ou 7.600 euros d'amende, s'était ouvert le 4 octobre. Sept journées d'audience sont prévues et le jugement devrait être rendu le 5 novembre.

Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, arrivé troisième aux élections législatives du 9 juin, a apporté son soutien au gouvernement libéral-chrétien-démocrate minoritaire du nouveau Premier ministre néerlandais, le libéral Mark Rutte.

18/10/2010

Source : AFP

Le débat sur l'islam en Allemagne menace de déraper alors que les responsables politiques se relaient pour critiquer le déficit d'intégration des musulmans étrangers.

Le pays, qui compte quatre millions de musulmans, est en effervescence depuis la sortie d'un livre d'un ancien membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, qui considère que l'immigration sape les fondements de la société allemande.

Tentant de désamorcer un débat de plus en plus houleux, le président Christian Wulff a assuré début octobre que l'islam avait sa place dans le pays. Il a invité les Allemands à plus de respect et de solidarité envers les étrangers.

Mais ces propos ont suscité de vives répliques, des responsables insistant sur les racines judéo-chrétiennes du pays et appelant à mettre un terme à l'intégration de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.

De nombreux responsables politiques et des médias mettent dans le même panier quatre millions d'habitants - turcs, arabes, afghans - détenant pour la plupart la citoyenneté allemande en leur attribuant des problèmes que la plupart n'ont pas.

"Les discours sur les musulmans en Allemagne ont tendance à prendre une forme de plus en plus hystérique", écrit Andreas Petzold, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Stern. "Il est lassant de voir cette avalanche de débats qui, au final, se concentrent sur l'islam."

RESSENTIMENT

Une étude publiée la semaine dernière montre une montée des opinions antidémocratiques et racistes. Selon un sondage de la fondation Friedrich Ebert, proche du Parti social-démocrate (SPD), 58% des sondés estiment qu'il faut restreindre le droit des musulmans à pratiquer leur religion. Ils sont 55% à admettre "ne pas aimer les Arabes" contre 44% en 2003.

Dans son livre "L'Allemagne se détruit", Thilo Sarrazin écrit que les musulmans minent la société allemande, refusent de s'intégrer et vivent aux crochets de l'Etat. Sous la pression, ce responsable social-démocrate a dû démissionner de la Bundesbank mais continue de bénéficier d'un large soutien dans les sondages.

Le ministre-président de Bavière, allié d'Angela Merkel, Horst Seehofer, a renchéri en déclarant qu'il n'y avait plus de place en Allemagne pour de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.

Soulignant des cas d'intimidation de jeunes écoliers allemands commis par des jeunes issus de l'immigration, la ministre des Affaires familiales, Kristina Schröder, a mis en garde contre une montée des sentiments anti-allemands.

La chancelière Angela Merkel a pour sa part assuré que la charia ne remplacerait pas la loi allemande, ce que personne n'envisage, et a estimé que les politiques visant à créer une société multiculturelle avaient échoué.

RÉACTION TARDIVE

L'Allemagne n'a jamais tenté de mettre en place une société multiculturelle et a longtemps nié être un pays d'immigration alors que les immigrés représentent un cinquième de sa population.

Les problèmes qui touchent les communautés défavorisées d'immigrés - délinquance, drogue, échec scolaire - sont indéniables.

Seule une petite minorité de musulmans suivent des traditions comme les mariages forcés ou le port du voile intégral. Si les prières quotidiennes ou la consommation de viande halal peuvent faire grincer des dents chez certains Allemands, elles ne violent aucune loi.

"Les musulmans se sont retrouvés à représenter tous les immigrés mais tous les musulmans ne sont pas des immigrés, et pas même la moitié des immigrés en Allemagne sont des musulmans", souligne Riem Spielhaus, spécialiste de l'islam, dans le Berlin Tageszeitung.

Selon des analystes, le problème auquel est confrontée l'Allemagne va au-delà de celui des musulmans allemands. Plombée par la réunification et la crise économique, l'Allemagne doit s'adapter à une société plus dure et plus compétitive.

"Toutes les discussions portent soudain sur l'intégration parce que la plupart des gens se rendent compte que la société d'intégration n'existe plus", écrit Moritz Schuller dans le quotidien berlinois Der Tagesspiegel.

Source : L’Express/Reuters

La ville de Tanger accueillera du 21 au 23 octobre courant un colloque méditerranéen sur le thème "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine".

Cette rencontre, organisée par la Délégation de l'Education nationale à Tanger-Asilah en collaboration avec la série mensuelle "Al Maarifa Lil Jamii" (la connaissance pour tous), vise à examiner les conditions de vie des enfants en situation difficile dans les deux rives de la Méditerranée.

Lors de ce colloque, auquel prendront part des départements gouvernementaux concernés, des établissements universitaires, des acteurs de la société civile et des organisations internationales dans les pays de la méditerranée occidentale, les participants devront étudier et échanger les expériences sur cette question et oeuvrer ensemble à la recherche de solutions.

La rencontre vise également à évaluer les efforts des gouvernements et des différents acteurs de la société civile pour l'amélioration de la situation économique, sociale et éducative des enfants, afin de contribuer au développement des mécanismes pour la lutte contre toutes les formes de maltraitance et de marginalisation des enfants.

Il s'agit aussi de proposer des solutions quant à l'émigration clandestine et à la situation vulnérable des mineurs non accompagnés dans les pays d'accueil, de contribuer à la révision des textes de loi et des conventions en vue de les actualiser et élaborer une stratégie méditerranéenne de lutte contre l'exploitation des enfants et d'amélioration de leurs conditions de vie.

Les panels de ce colloque porteront notamment sur les thèmes "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine : quel avenir ?", "Enfants de l'émigration clandestine : un problème insurmontable ?" et "Situation difficile des enfants : dimensions éducatives et scolaires".

Source : MAP

L'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, M. Omar Zniber, a passé en revue, lundi, les efforts constants du Maroc dans la lutte contre le crime organisé transnational sous toutes ces formes.

Intervenant devant la 5ème session Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale, M. Zniber a mis en exergue les acquis juridiques et institutionnels réalisés au Maroc, qui œuvre, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la lutte contre le crime organisé, notamment l'émigration irrégulière et la cybercriminalité.

Le Maroc, de par sa position stratégique entre l'Afrique et l'Europe et sa responsabilité vis-à-vis de ses partenaires, a adopté une série de mesures pour lutter contre les réseaux criminels, dont les lois réglementant l'entrée et séjours des étrangers, et a renforcé ses moyens humains et matériels pour empêcher les opérations de trafic d'être humains depuis son territoire, a indiqué le diplomate marocain.

Il a rappelé, dans ce sens, l'adoption en 2007 de la stratégie nationale de lutte contre le trafic des êtres humains, qui vise le renforcement de l'arsenal juridique du Maroc, à travers l'activation du processus de ratification des conventions internationales, notamment les protocoles additifs relatifs aux trafics des êtres humains et des émigrés.

Dans ce cadre, le Maroc prend en considération la dimension humaine du problème en prodiguant les soins nécessaires aux victimes et en facilitant leur retour à leurs pays d'origine dans le respect du droit humanitaire international, a-t-il noté.

Sur le plan international, a fait savoir M. Zniber, le Maroc a ratifié plusieurs conventions de coopération technique avec les pays de l'Union européenne, principale destination des émigrés illégaux, ainsi qu'avec l'Organisation internationale pour les migrations, soulignant que cette coopération a donné des résultats importants dont le démantèlement de plusieurs réseaux de trafic d'êtres humains et la diminution du flux de l'émigration clandestine.

Le diplomate a rappelé, à ce sujet, que le Maroc soutien le plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, adopté par l'assemblée générale des Nations unies en juillet 2010, appelant l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a créer "une caisse onusienne" en faveur des victimes du trafic d'êtres humains, notamment les femmes et les enfants.

Ce mécanisme d'aide sera à même d'assurer l'assistance technique nécessaire, alors que la conférence des parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale constituera la plateforme de coordination pour l'application du plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Zniber a souligné que le Maroc a abrité, dans ce cadre, plusieurs conférences et réunions internationales et régionales, notamment la conférence ministérielle euro-africaine sur l'immigration et le développement, qui a constitué un tournant vers l'élaboration d'une nouvelle approche de l'émigration.

Lors de cette conférence, le Maroc a appelé les pays européens à promouvoir des projets de développement dans les pays sources de l'immigration afin d'encourager les candidats à l'émigration clandestine à rester dans leurs pays d'origine, et à redoubler d'efforts pour démanteler les réseaux d'émigration clandestine qui ont des liens avec les organisations criminelles avec les trafiquants de dogue et des armes.

Le Maroc considère qu'il est temps d'appréhender la question du crime organisé en tant que phénomène mondial au sein duquel les réseaux criminels ont recours aux nouvelles technologies, d'où l'intérêt de prendre des mesures efficientes et concertées afin de suivre le développement de ce phénomène et résoudre ce problème depuis sa source, a affirmé M. Zniber.

Prenant en considération le caractère transnational de ce phénomène, le diplomate marocain a appelé à faire de la coopération internationale un "choix stratégique" incontournable pour assurer la sécurité et la quiétude des citoyens, estimant que l'échange d'informations constitue un outil primordial dans la lutte contre le crime organisé.

Source : MAP

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déploré qu'une "anxiété croissante" dans les pays développés serve de "prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", mardi devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg.

"Dans bien des pays développés, immigration et récession économique suscitent une anxiété croissante, qui, de plus en plus, sert de prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", a affirmé M. Ban, lors d'une célébration marquant le 60e anniversaire de la convention européenne des droits de l'homme.

Aujourd'hui, "le schisme entre l'Est et l'Ouest a été remplacé par une fracture de plus en plus marquée entre le Nord et le Sud. Les droits civils et politiques reculent, l'engagement en faveur du droit au développement social et économique manque de vigueur".

"Quand on parle de droits de l'homme, il ne devrait y avoir aucune sélectivité. Les droits de l'homme ne sont pas un menu dans lequel on peut picorer", a martelé M. Ban.

Il a déploré que cela soit le cas même "dans des pays démocratiques qui choisissent de ne pas ratifier certaines conventions internationales, ou de réinterpréter des conventions auxquelles ils ont souscrit". Ainsi, "vingt ans après son adoption, aucun des grands pays d'Europe n'a signé ou ratifié la convention sur les droits des travailleurs migrants et leurs familles".

Le secrétaire général s'est félicité de l'initiative prise par le Conseil de l'Europe d'une réunion "à haut niveau" avec l'UE mercredi à Strasbourg pour "discuter de l'intégration des Roms en Europe".

"Sans interventions fermes de la justice, nous ne ferons jamais cesser les violations des droits de l'homme qui sont commises dans l'est de la République démocratique du Congo, et notamment le recours au viol comme arme de guerre", a-t-il dit, rendant hommage à l'action de la justice internationale, et notamment à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH, qui dépend du Conseil de l'Europe). "Si les tribunaux nationaux ne peuvent s'occuper de ces crimes, alors la communauté internationale doit intervenir", a-t-il souligné.

"Les droits de l'homme pour tous, ce n'est pas un rêve impossible. On ne devrait même pas en parler comme d'un +rêve+", a-t-il conclu.

"Il reste de nombreux défis" en matière de droits de l'Homme et "les pays démocratiques doivent donner l'exemple", a ensuite relevé M. Ban lors d'une conférence de presse.

"Je ne suis pas là pour montrer du doigt un pays plus qu'un autre mais dans la réalité quotidienne, il n'y a pas de paradis pour les droits de l'Homme sur terre", a regretté le numéro un de l'ONU.

Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjoern Jagland, a convenu qu'il restait "beaucoup de problèmes à régler" en matière de droits de l'Homme dans certains des 47 pays de cette organisation paneuropéenne, "et pas seulement dans les nouvelles démocraties". "Nous devons balayer devant notre propre porte", a-t-il dit.

Cette cérémonie a été marquée par un incident, une huissière ayant empêché les photographes de presse de pénétrer dans l'hémicycle du Conseil de l'Europe, faute d'avoir selon elle reçu des instructions en ce sens.

Source : Romandie/AFP

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