Rester et risquer de se faire arrêter à n'importe quel moment ou tenter sa chance dans un autre Etat : les sans papiers de l'Arizona vont devoir se décider, avant l'entrée en vigueur dans cet Etat du sud-ouest des Etats-Unis d'une loi migratoire très répressive.
"Nous allons sortir de la maison sans savoir si nous pourrons y revenir", affirme Roman Vazquez, 27 ans, en attendant sur le parking d'un grand centre commercial de Phoenix qu'on lui propose un petit boulot.
Il vit depuis huit ans dans la capitale de l'Arizona, Etat qui vient d'adopter une loi qui criminalise le fait d'être sans papiers et exige que la police détermine si les citoyens sont présents de façon légale.
Les policiers pourront désormais contrôler les papiers de n'importe qu'elle personne qu'ils « soupçonneront raisonnablement » d'être là illégalement (sans que la loi ne précise sur quoi les soupçons se baseront). Auparavant, il ne pouvait contrôler que les personnes ayant commis un délit.
Les habitants de l'Arizona pourront désormais porter plainte contre les autorités locales s'ils considèrent que ces dernières ne luttent pas assez activement contre l'immigration clandestine.
Promulguée le 23 avril, la loi, la plus dure des Etats-Unis en matière de lutte contre l'immigration clandestine, a déclenché une vague d'indignation dans le pays et dans plusieurs pays latino-américains, Mexique en tête, qui estiment qu'elle légitime la chasse au faciès. Elle entrera en vigueur dans un peu moins de 90 jours. On estime à 460.000 le nombre d'immigrés sans papiers vivant en Arizona.
Selon un sondage, la loi est soutenue par 64% des habitants de cet Etat semi-désertique de 6,6 millions de personnes, durement touché par la crise économique et qui redoute la montée en puissance de la violence attribuée aux cartels mexicains de la drogue près de la frontière.
Avant la crise, les immigrés sans papiers se comptaient par dizaines sur ce parking, explique Roman. Mais depuis quelques mois ils sont de moins en moins nombreux. "Il y en a qui sont déjà partis ailleurs", explique-t-il, laissant entendre qu'ils sont allés tenter leur chance dans d'autres Etats.
"Je prends ce qu'on voudra bien me donner. Si c'est dans le bâtiment ils te donnent jusqu'à 10 dollars de l'heure, si c'est pour couper la pelouse 8 dollars ou moins", explique-t-il.
Pour Agustin, un autre immigré sans papiers, l'adoption de cette loi était inévitable. "Il fallait que ça arrive, la coupe est pleine", dit-il, l'air résigné, tout en attendant à l'ombre d'un arbre qu'on le sollicite pour quelques dollars de l'heure.
Avant la crise, Roman et Agustin avaient une voiture. "Depuis deux ans, si la police t'arrête et que tu n'as pas de permis de conduire, elle t'enlève ta voiture", explique Roman, qui a perdu la sienne de cette façon.
Avec la nouvelle loi, la police non seulement pourra confisquer les voitures conduites par des immigrés illégaux, mais aussi les envoyer en prison avant de les expulser du pays.
"Une des choses que dit cette loi c'est qu'on ne pourra plus transporter des sans-papiers. Moi je le fais tous les jours", explique Xavier Carpio, un avocat spécialisé dans le droit du travail pour la société Snow&Carpio.
"Quelque 30% des cas que nous traitons concernent des sans-papiers", explique-t-il. "Jusqu'à présent la loi était très claire: si tu te blesses au travail, peu importe ta situation dans le pays, tu as le droit de porter ton cas devant la justice", explique-t-il. Mais avec la nouvelle loi, ce ne sera plus le cas, selon lui.
Soudain Roman se précipite vers une voiture. Une femme chargée de sacs repousse son offre de l'aider à les charger dans le coffre.
"Ils sont fiables, mais je n'ai rien à leur proposer. Je n'ai pas de travail pour eux. Je ne sais même pas si je vais réussir à garder le mien", explique la conductrice, Fannie Salazar.
Source : France-Amérique
Les pays européens ont besoin de migrants pour leur survie, a estimé mercredi le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés Antonio Guterres, s'inquiétant d'une augmentation de xénophobie et de populisme sur le continent.
"Il est clair que sans les migrations, l'Europe ne peut pas survivre", a expliqué le chef du HCR, Antonio Guterres, interrogé par des journalistes sur la campagne législative britannique marquée notamment par la question des immigrés.
Selon M. Guterres, "des prises de positions populistes ont pris de l'ampleur" dans les pays développés de même que "la xénophobie s'est étendue dans plusieurs pays", conduisant à un durcissement du traitement des demandeurs d'asile et migrants.
Pourtant ces nouveaux arrivants sont essentiels dans ces pays où la population ne cesse de vieillir et se renouvelle peu en raison d'une faible natalité, assure le responsable.
"Nous disons toujours à tous les partis politiques lors d'élections que les problèmes liés aux migrations et aux demandeurs d'asile (...) doivent être discutés de façon rationnelle et non émotionnelle", a ajouté M. Guterres.
Chaque pays est en droit de définir sa propre politique d'asile, a-t-il reconnu, mais les 144 signataires de la Convention sur les réfugiées adoptée en 1951 sont tenus de respecter son règlement notamment sur le droit des demandeurs d'asile à un traitement équitable, a-t-il insisté.
Il a précisé que le HCR avait l'intention de lancer un débat général sur les nouveaux défis des migrations l'année prochaine à l'occasion du 60ème anniversaire de cette convention.
Pour le responsable, ces questions ont évolué: "Penser que les sociétés européennes redeviendront homogènes (...) est une illusion totale et absurde".
"Je pense que nous devons dire très clairement qu'indépendamment des aspirations de certaines personnes, toutes les sociétés sont devenues multiconfessionnelles, multiethniques et multiculturelles", a insisté Antonio Guterres interrogé sur les problèmes liés aux traditions islamiques.
Il est donc, selon lui, désormais nécessaire de concentrer les débats nationaux sur la façon dont on peut organiser harmonieusement ces nouvelles sociétés.
Source ; Tribune de Genève
Le président Barack Obama a annoncé mercredi qu'il souhaitait lancer cette année la réforme du système d'immigration aux Etats-Unis.
"Je veux débuter les travaux cette année et je veux que les démocrates et les républicains travaillent avec moi" a affirmé Obama.
"La manière de réparer notre système d'immigration, qui fonctionne mal, est de réaliser une réforme de l'immigration complète et remplie de bon sens" a-t-il ajouté, lors d'une déclaration faite à la Maison Blanche à l'occasion du "5 de mayo" principale fête de la communauté mexicaine résidant aux Etats-Unis.
Le chef de la Maison Blanche a souligné la difficulté de la tâche, jugeant nécessaire le consensus entre démocrates et républicains sur cette réforme. Obama s'est gardé de promettre que la réforme sur l'immigration sera votée cette année.
Il a, au passage, dénoncé une fois de plus le durcissement de la législation en Arizona qui permet aux autorités d'arrêter et d'interroger toute personne suspectée de résider illégalement dans l'Etat. Sur ce sujet, le président démocrate a expliqué que le gouvernement fédéral vérifiait si cette loi n'enfreignait pas les droits civiques américains.
Des groupes de lobbystes latino-américains et des associations de défense des immigrés ont prié Obama de remplir ses promesses faites lors de la campagne, qui avait fait, selon eux, de la réforme du système d'immigration une priorité.
La déclaration de la semaine dernière du président Obama affirmant que la réforme de l'immigration pourrait ne pas avoir lieu cette année avait été particulièrement mal ressentie au sein de la communauté hispanophone américaine.
Après la réforme du système de santé et le dossier de la réorganisation du système financier, il s'agit d'un sujet particulièrement délicat et politiquement sensible pour le président américain.
Source : Le Nouvel Observateur/AP
Festimode reste fidèle à son rendez-vous annuel et tiendra sa cinquième édition les 6, 7 et 8 mai courant à Casablanca. Trois jours de mode contemporaine déclinée en défilés, rencontres et expositions…
C'est ce que propose cet évènement qui a bien gagné en maturité en cinq ans d'existence. Accueillant des stylistes des quatre coins du monde, la métropole se veut une nouvelle capitale de la mode. Son ex-église Sacré Cœur sera, trois jours durant, le théâtre de création marocaine tenu sous le thème de nouveauté et d'originalité.
Fort de son succès des dernières éditions, Festimode a le vent en poupe et affiche de belles ambitions pour 2010. La manifestation propose un nouveau programme pour une nouvelle aventure. En effet, Fashion Prod, l'initiateur de l'événement, a concocté un menu riche et varié qui montrera les capacités prodigieuses des stylistes marocains confirmés et dévoilera le doigté des jeunes talents de la scène de la mode marocaine. Traçant pour sa vocation première la promotion de la jeune création marocaine avant-gardiste, Festimode s'inscrit toujours dans cette vision en invitant sur ses podiums des noms nationaux.
Ainsi, le public découvrira les nouvelles tendances d'une mode franchement moderne à travers deux défilés: le défilé créateur « Dress Code » et le défilé émergence « De long en large ». ''Festimode'' confirme sa position de révélateur de talents, tout en mettant en lumière l'avant-garde de la mode contemporaine des Marocains du monde. Certains des grands stylistes marocains de renommée internationale ont déjà répondu présent pour le moment "Dress Code". On cite Hisham Oumlil, l'habitué à la Fashion Week de New York, Saïd Mahrouf qui a participé au Salon du prêt-à-porter parisien en 2008, Nouredine Amir, le célèbre créateur du show room Villa Amir à Marrakech en 2009 et finalement Amel Bouazizi qui enseigne à l'Artemis Fashion Academy de Rotterdam. Festimode n'oublie pas de s'ouvrir sur les jeunes talents, tout en jouant un rôle de passeur et de promoteur. Le défilé "De long en large", véritable expression de l'avant-garde marocaine, verra la participation de jeunes stylistes représentant la relève de demain. Ces derniers répondent aux noms de Meriem Bennani, Ghitta Laskrouif, Ahmed Taoufiki et le duo de l'Ecole des Beaux-arts de Casablanca: Mehdi Kessouane & Yamane Aladgham. Aux côtés de ces derniers, cinq élèves du prestigieux Atelier parisien Chardon Savard présentent leurs collections.
Festimode, ce n'est pas que des défilés mais c'est également une rétrospective photos ‘‘Itinéraire d'une tendance'' qui durera jusqu'au 20 mai. Consacrée aux moments forts qui ont jalonné l'événement Festimode depuis 2006, cette exposition regroupe trente œuvres qui retracent cinq ans de création de la mode marocaine avant-gardiste et expérimentale et qui invitent à la découverte de l'extraordinaire richesse et parcours de cet événement, permettant également de découvrir les productions de nombreux créateurs marocains. « Ces œuvres sont emblématiques car elles synthétisent l'exploration dans le domaine de la mode marocaine contemporaine. Ayant pu saisir avec justesse les enjeux de la mode de notre époque, Festimode est l'un des premiers évènements à proposer un espace pour la mise en valeur et la découverte de talents marocains d'ici et d'ailleurs», expliquent les organisateurs de l'évènement. Cette rétrospective, par son ampleur, invite le visiteur à éprouver toute l'étendue et la portée de l'univers de la mode contemporaine marocaine. Cette exposition contribue en tant que document à la construction permanente d'une vérité historique. Si vous aimez la mode et que vous voulez la découvrir dans une nouvelle forme avant-gardiste, n'oubliez donc pas ce rendez-vous incontournable de la scène artistique marocaine.
Un moment de rencontres
''Festimode'' prévoit pour sa programmation deux rencontres importantes: la première, dédiée à la formation aux métiers de la mode et intitulée « Marche à suivre », rassemblera des intervenants de divers horizons. Stylistes, journalistes mode, étudiants, créateurs… discuteront des métiers de la mode et de leurs avenirs. Cette première conférence connaîtra la participation du créateur marocain basé à New York, Hisham Oumlil et Karim Tazi, président du pôle innovation à l'AMITH et directeur général de ''Marwa''. Une deuxième conférence ponctuera le programme de ''Festimode''. Celle-ci concerne la diaspora marocaine engagée dans la cause de la contemporanéité au Maroc. «Marocains du monde » réunira donc Younès Ajarrai du CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger), Amal Bouazizi, créatrice marocaine installée à Rotterdam, Jamal Belahrach, président du RIDM (Réseau international de la diaspora marocaine) qui modérera cette rencontre.
Source : Le Matin
Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, l'agence pour la promotion et le développement des provinces et préfectures du sud et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont signé, mercredi à Rabat, une convention de partenariat de 8 millions de DH relative à la promotion des investissements des MRE issus des provinces du sud dans leurs régions d'origine.
Signée par le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, le directeur général de l'agence du sud, M. Ahmed Hajji et la représentante du PNUD, Mme Aliaa Abdelghani Dali, cette convention vise à inscrire les initiatives de développement des MRE dans le cadre du programme de développement durable des provinces de Guelmim, Tan Tan, Tata, Assa Zag et Tarfaya.
Elle a également pour objectif de mettre en place des mesures d'encouragement en faveur de cette catégorie d'investisseurs pour qu'ils puissent contribuer au développement de leurs régions d'origine, à travers la création d'un fonds spécial, mobiliser les compétences marocaines et à créer une banque de données sur les membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger issus de ces régions.
Cette convention permettra, par ailleurs, le renforcement de la mise en réseau des associations des MRE, la multiplication des rencontres d'échange en matière de développement local, la promotion du patrimoine culturel et civilisationnel marocain dans leurs pays d'accueil, et la mise en place des mesures susceptibles d'accélérer la cadence de réalisation de leurs projets d'investissement.
S'agissant du programme de développement durable de ces provinces, mené par l'agence du sud en collaboration avec le PNUD et les collectivités locales concernées, il a permis, selon un document distribué à cette occasion, de répondre aux besoins prioritaires de ces régions, de créer des opportunité d'emploi, améliorer le niveau de vie de la population et valoriser le patrimoine culturel et naturel des oasis.
Intervenant à cette occasion, M. Ameur a indiqué que cette convention va permettre aux Marocains du monde de contribuer au processus de développement local, à travers le programme mené par l'agence du sud, ajoutant que son département adopte pour la première fois cette approche "pilote" qui a pour but d'associer les MRE au processus de développement local.
Le ministre a mis l'accent sur le rôle important que jouent les MRE dans le processus de développement que vit le Maroc depuis des années, à travers la réalisation de projets d'investissement dans le Royaume et la création d'opportunités d'emploi, ajoutant que ce type d'initiatives tendent à promouvoir "une nouvelle génération d'investissements" qui verse dans un plan de développement régional en cours de mise en œuvre.
Il a rappelé, à cette effet, le fonds de soutien aux investissements des Marocains du monde créé pour encourager les investissements des MRE dans leurs régions natales.
Pour sa part, M. Hajji a indiqué que cette convention va permettre de mobiliser les MRE pour accompagner le processus de développement des provinces du sud et lancer une série de projets susceptibles de créer une dynamique dans la région, ajoutant que ce partenariat ambitionne de valoriser et de préserver les régions oasiennes.
Mme Aliaa Abdelghani Dali a indiqué, de son côté, que ce projet est une initiative novatrice étant donné qu'il tend à associer les marocains du monde au processus de développement local en les encourageant à réaliser des projets dans leurs régions.
Source : MAP
Un séminaire international sur la Culture et le Développement, organisé dans le cadre de la présidence Espagnole de l'Union Européenne (UE), a entamé ses travaux, mardi à Gérone (Nord est de l'Espagne), avec la participation du ministre de la Culture, Bensalem Himmich.
Ce séminaire international réunit, deux jours durant, les ministres de la Culture des Etats membres de l'Union Européenne et leurs homologues de cinq pays partenaires de l'UE que sont le Maroc, le Paraguay, le Mozambique, la Colombie et le Burkina Faso, ainsi que 360 représentants et délégués d'organismes internationaux et agents de la coopération culturelle en provenance d'Europe, d'Amérique Latine et Caraïbes, de la Méditerranée, d'Afrique et d'Asie.
Les différentes interventions lors de la cérémonie d'ouverture de cette rencontre internationale ont souligné l'importance d'intégrer la Culture dans les politiques de développement et d'encourager la coopération culturelle internationale.
Elles ont, également, mis l'accent sur l'importance de garantir les moyens financiers nécessaires pour donner corps aux recommandations issues de ce séminaire.
Le séminaire, qui fait partie du programme de la présidence espagnole de l'UE, se fixe comme objectif de sensibiliser les responsables de la politique de coopération dans les pays partenaires, les pays donateurs et les organismes internationaux sur l'importance d'intégrer la culture dans les politiques de développement.
Un appel sera également lancé, lors de cette rencontre, sur l'importance d'une association de la Culture dans la révision des Objectifs du développement du Millénaire (ODM) qui aura lieu lors du Sommet de New York en septembre prochain.
Les participants à ce séminaire, organisé par l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement et la Commission européenne, auront à débattre de trois principaux thèmes à savoir " Le rôle de la culture dans la recherche des objectifs du Millénaire pour le développement ", "Economie et culture" et "Gouvernabilité de la culture et de la diversité culturelle", avec comme toile de fond "le consensus international autour du lien étroit entre la culture et le développement ", souligne-t-on du côté des organisateurs.
Le séminaire est marqué par la présence de nombreuses ONGs qui travaillent dans le domaine de la coopération culturelle et de développement, les représentants d'organismes internationaux impliqués dans le secteur notamment le Comité d'Aide au Développement de l'OCDE, l'UNESCO, la Banque Mondiale, la Banque Interaméricaine de Développement, l'Organisation d'Etats Ibéro-américains pour l'Education, la Science et la Culture, la Communauté de Pays de Langue Portugaise et l'Organisation Internationale de la Francophonie.
Source : MAP
La 16ème édition du Festival des musiques sacrées de Fès, qui aura lieu en juin prochain, a été présentée, mardi soir à Barcelone (Nord est de l'Espagne), devant un parterre de responsables, d'élus, d'hommes d'affaires et d'intellectuels Catalans et Marocains.
Organisée à l'initiative de la Fondation Esprit de Fès, l'Institut Européen de la Méditerranée (Iemed) et la mairie de Barcelone, la cérémonie de présentation a eu lieu dans l'emblématique Palais de La Virreina de la capitale Catalane, en présence notamment du président du Festival des musiques sacrées de Fès, Mohamed Kabbaj et du directeur général de l'Iemed, Sénén Florensa.
La renommée internationale du Festival des musiques sacrées de Fès, devenu au fil des éditions, un rendez-vous annuel incontournable des musiques sacrées du monde a été souligné par les différentes interventions lors de la cérémonie de présentation.
Cette manifestation s'est imposée comme lieu de rencontres et de diffusion de la culture de la tolérance et du rapprochement des peuples, a-t-on relevé.
La cérémonie de présentation s'est démarquée par la présence de personnalités du monde de la culture, de la politique et de l'économie ainsi qu'un grand nombre de Catalans et de ressortissants Marocains résidant en Catalogne qui ont manifesté un intérêt certain à ce festival international des musiques sacrées et à la ville de Fès, le lieu d'organisation, a indiqué à la MAP, le représentant en Espagne du Festival des musiques sacrées de Fès, Mohamed Idrissi.
La cérémonie de présentation du Festival a été agrémentée par des interprétations du compositeur et luthiste Haj Youness et de la célèbre chanteuse Karima Skalli, de morceaux de musique Andalouse et de Malhoun.
Par ailleurs, l'assistance a eu l'occasion de suivre une conférence sur "Fès, Cité millénaire et point de rencontres des cultures", animée par l'universitaire Abdellah Harti qui a abordé la dimension culturel et civilisationnelle de la capitale spirituelle du Royaume comme haut lieu de la spiritualité et de la culture au Maroc.
Evènement phare de la "Fondation Esprit de Fès", le festival des Musiques Sacrées de Fès, se tiendra cette année du 4 au 12 juin prochain, sous le signe des "vertus du voyage initiatique" avec la participation de nombre d'artistes connus et reconnus sur la scène internationale.
Source : MAP
Paris- Le romancier marocain Mahi Binebine a reçu le Prix du Roman Arabe, décerné à Paris et récompensant les meilleurs romans arabes édités cette année en France.
Pour sa troisième édition, le Prix du Roman Arabe a été remis lundi à l'Institut du Monde Arabe (IMA) à Binebine pour "Les Etoiles de Sidi Moumen" (Flammarion) et à l'écrivain algérien Rachid Boudjedra pour "Les Figuiers de Barbarie" (Grasset).
Ce prix, qui entre dans le cadre des initiatives culturelles du Conseil des Ambassadeurs arabes accrédités en France en partenariat avec l'IMA, prime les œuvres de haute valeur littéraire écrites en arabe et traduites en français ou directement écrites en français.
Les deux lauréats ont été sélectionnés par un jury composé notamment de Mme Hélène Carrère d'Encausse, présidente d'honneur, MM. Dominique Baudis, Tahar Ben Jelloun, Pierre Brunel et Elias Sanbar.
"Les Etoiles de Sidi Moumen", une fiction inspirée des attentats de Casablanca (mai 2003), sera porté au grand écran par le cinéaste Nabil Ayyouch, avait confié à la MAP l'artiste au talent avéré Mahi Binebine.
Dans "Les Figuiers de Barbarie", Rachid Boudjedra raconte à travers le destin de deux hommes, qui se retrouvent côte à côte dans le vol Alger-Constantine, qui se confond avec celui de tout un pays.
Fondé en 2008, le Prix du Roman Arabe, doté de 15.000 euros, ambitionne, à travers le sacre d'un écrivain de latent, de consolider le dialogue interculturel entre le monde arabe et la France en mettant en avant la littérature arabe traduite ou écrite directement en français.
Emmené par Mme Dina Kawar, ambassadrice de Jordanie et doyenne des ambassadeurs arabes en France, le Conseil des Ambassadeurs Arabes soutient activement ce prix, destiné à promouvoir et à renforcer les liens culturels multiformes existant entre la France et l'ensemble des pays arabes.
Ce prix avait récompensé en 2008 le romancier libanais Elias Khoury et en 2009 l'écrivain égyptien Gamal Ghitany.
Source : MAP
L'affaire du polygame présumé de Nantes aurait pu rester confidentielle. Si sa compagne n'avait protesté contre l'amende de 22 euros reçue pour conduire avec son niqab, Lies Hebbadj serait resté un personnage controversé parmi les musulmans de Nantes, un inconnu du grand public. Mais une fois son dossier en main, Brice Hortefeux «a tenu à ouvrir le débat sur la déchéance de la nationalité française, car c'est une question légitime dans ce cas», explique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Intérieur. Depuis, ce cas médiatique et trouble sert d'étendard à ceux qui souhaitent soumettre les Français naturalisés à un contrôle plus sévère.
Lies Hebbadj, lui, devrait probablement conserver sa carte d'identité française, quand bien même les faits de polygamie et de fraudes aux allocations familiales seraient confirmés et sanctionnés par la justice, a fait savoir lundi le ministre de l'Immigration. Qui se dit maintenant prêt à étudier «(avec Brice Hortefeux) et le ministre de la Justice, la possibilité d'une évolution de notre droit sur ce point comme d'autres atteintes caractérisées aux valeurs fondamentales de notre République, notamment l'excision ou certains crimes particulièrement graves».
En attendant que l'Élysée décide de l'opportunité de lancer ce sujet sensible, dans les ministères concernés, on s'interroge sur les possibilités de modifier la loi. Parmi les pistes est évoquée la charte des droits et des devoirs que les naturalisés devront signer à l'avenir. Elle n'a pas de valeur juridique. Mais on pourrait introduire dans le Code civil, un article qui exigerait son respect, sous peine de déchéance. Se poserait alors la question d'un délai, pour éviter de créer une nationalité en sursis. On rappelle par ailleurs, au ministère de l'Immigration, que jusqu'en 1998, l'article 25-5 du Code civil permettait au gouvernement de prononcer la déchéance de la nationalité française de toute personne «ayant acquis la nationalité française, si elle avait été condamnée en France ou à l'étranger à une peine d'au moins cinq années d'emprisonnement pour un acte qualifié de crime par la loi française».
C'est ainsi qu'un homme condamné en 1986 à dix ans de réclusion criminelle pour viols par ascendant, M. de Sousa, avait perdu sa nationalité française. Tout comme M. Soumaré, condamné à cinq ans de prison avec sursis en 1990 pour l'excision de sa fille naturelle. Certains envisagent de rétablir cet alinéa abrogé. Il s'ajouterait alors à ceux du Code civil qui prévoient déjà la déchéance en cas d'espionnage, de terrorisme ou de fraude.
Mais le gouvernement se veut prudent. Cette fois, il ne s'agit pas de «mener une grande réforme de l'acquisition de la nationalité», assure-t-on au ministère de l'Intérieur, soucieux de ne pas ouvrir la boîte de Pandore. «Mais on pourrait envisager une légère adaptation pour permettre la déchéance dans les cas les plus graves», plaide-t-on Place Beauvau.
Par le passé, les réformes du Code de la nationalité ont suscité des joutes intenses. Historiquement, le droit français de la nationalité a toujours combiné, en proportion variable selon les époques, droit du sol et droit du sang. Mais depuis les années 1980, droite et gauche se sont opposées, essentiellement sur l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants d'immigrés nés et résidents en France. En 1993, les lois Pasqua établissent «une déclaration de volonté». Pour la première fois depuis 1889, l'obtention de la nationalité à la majorité n'est plus automatique. La loi Guigou de 1998, rétablit la nationalité «de droit» à la majorité. Et supprime la déchéance pour les crimes punis d'au moins cinq ans de prison.
Aujourd'hui, les associations se disent vigilantes. SOS Racisme a fait savoir ce mardi, qu'elle «n'acceptera pas qu'émergent des dispositions visant à faire entrer dans le droit qu'il existerait des “vrais Français” et des “Français de papiers” pour lesquels la nationalité serait une réalité de plus en plus aisément réversible». Le gouvernement attend maintenant le dénouement judiciaire de l'affaire Hebbadj pour relancer son volet politique.
Source : Le Figaro
L'association Pollens (Politique à l'ENS) a le plaisir de vous annoncer la tenue d'une Semaine des migrations à l'École normale supérieure, du 10 au 15 mai 2010. Alternant conférences, débats et projection de film, nous chercherons à explorer les différents aspects du phénomène migratoire en présence de spécialistes de nombreuses disciplines (géographie, économie, anthropologie, histoire, ethnopsychiatrie...). Depuis 2002, l'association Pollens (www.pollens.ens.fr) cherche à promouvoir le débat politique à l'ENS et au-delà, dans un esprit pluridisciplinaire et non partisan. Consulter el programme …Suite
Du 22 mai au 31 août, l’Atomium, en collaboration avec le Musée de l’Europe, ouvrira ses portes à une exposition entièrement consacrée au parcours et expérience migratoire en Belgique.
Proposée dans le cadre de la présidence belge de l’Union européenne en 2010, cette initiative offre un regard novateur sur le phénomène migratoire.
Be.WELCOME te permettra de voir et de comprendre le point de vue de migrants mais également celui de la société d’accueil afin de nourrir la réflexion et de faire évoluer les mentalités. « L’Europe est une histoire de peuples et de populations en mouvement » dixit Elie Barnavi, conseiller scientifique au Musée de l’Europe.
Source : Bruxelles-J
Combien d'immigrés en France? Combien de refoulés? Avec quel impact économique, social? Un collectif de parlementaires de tous bords lance un «audit» de la politique migratoire du gouvernement.
Chiffrer l'impact économique, démographique, social «non pas de l'immigration mais de la politique française de l'immigration». Etudier à la loupe chacun des choix faits en la matière, en peser le pour et, surtout, le contre. C'est la vaste entreprise dans laquelle se sont embarqués une vingtaine de parlementaires, de gauche mais pas seulement, réunis ce mardi à l'Assemblée pour lancer leur «audit» de la politique migratoire française.
Originale par son dessein, l'initiative l'est aussi par la composition hétéroclite de ses initiateurs: onze députés (dont deux UMP, Etienne Pinte et Françoise Hostalier, le Vert Noël Mamère, les PS Daniel Goldberg ou George Pau-Langevin...), quatre sénateurs, cinq eurodéputés (dont le Modem Jean-Luc Benhamias ou l'Europe-écologiste Eva Joly). Alliés pour l'occasion à des universitaires et militants du collectif Cette France-Là, à l'origine du projet. L'association s'était fait connaître en 2008 en publiant un ouvrage du même nom, qui se voulait être un bilan critique et documenté de la politique d'immigration à la française. Le deuxième tome est sorti il y a un mois (diffusé par les éditions La Découverte).
Pour pousser plus loin son propos sur la place publique, «Cette France-là» a sollicité les parlementaires avec au fond, cette question, résumée par Michel Feher, philosophe qui préside le collectif : «Est-ce que l'immigration choisie sert vraiment les intérêts de la France?»
«Mission de contrôle»
L'idée est bien de rassembler et décortiquer des données jusqu'alors éparses mais aussi, souligne le sociologue Eric Fassin, de «poser question»: «Donner des chiffres, mais aussi montrer comment on les calcule.» Et donc, au passage, démonter des «présupposés» voir des «dogmes» au fondement de la politique migratoire actuelle (la menace de «l'appel d'air», «l'immigration choisie» ou «subie»...).
Les élus qui ont attrapé la balle au bond comptent saisir la semaine prochaine les présidents des deux chambres – Assemblée, Sénat – et le Parlement européen pour créer une mission parlementaire officielle. Si elle permettrait d'asseoir la démarche et de lui apporter des moyens logistiques, sa mise sur pied reste pour le moins hypothétique. Le collectif ne s'en cache pas, assurant dès à présent vouloir mener l'audit même cas de refus d'une mission officielle, en vertu de la «mission de contrôle» qui incombe aux parlementaires. Quitte à puiser sur leurs propres deniers pour monter les auditions et publier le rapport final prévu pour la fin de l'année.
Sur la liste de noms que les parlementaires voudraient entendre à compter du mois de juin, des politiques, des hauts fonctionnaires, des chercheurs, des membres d'associations et d'ONG, des représentants d'autorités des pays à flux migratoires, des membres d'organisations internationales... Brasser large, tous positionnements et écoles de pensées confondus, pour «garantir la multiplicité des regards», insiste la députée Sandrine Mazetier, secrétaire nationale en charge des questions d'immigration au PS.
Encore faut-il que les auditionnés potentiels acceptent de se prêter au jeu. Le ministre Eric Besson a déjà fait savoir qu'il n'en serait pas, en tout cas si les travaux doivent se faire hors du cadre officiel et donc «sans aucun fondement juridique», pointe son cabinet. Le ministre a d'ailleurs contre-attaqué, annonçant début avril le lancement de son propre audit sur le «coût du maintien sur le territoire des étrangers en situation irrégulière» ainsi que «le coût de leur placement en rétention». Audit confié à un cabinet privé, ce que le collectif de parlementaires ne se prive pas de relever.
Source : Libération.fr
Une des mesures concrètes issues de la rencontre-débat sur le thème «Les Marocains du monde, acteurs de développement», organisée dernièrement à Rabat dans le cadre du programme «Diasporas pour le développement» (Diapode), porté par l'ONG Enda Tiers-Monde, est la mise en place des rendez-vous de la diaspora.
«Nous allons organiser la première édition de cet événement avant fin juin», a lancé Souleymane Bah, coordinateur des programmes à Enda Maghreb. Diapode, un programme qui concerne le Maroc, Mali, Sénégal, Madagascar, Viet Nam et République Dominicaine, vise à impliquer les migrants de ces pays dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour 2015.
Aujourd'hui, les enjeux des évolutions de la migration marocaine (rajeunissement, féminisation, mobilité sociale) ont des conséquences en termes d'action dans le pays d'origine et devront être pris en compte pour penser le co-développement. «L'enjeu de Diapode est de valoriser les contributions des Marocains résidents à l'étranger (MRE) en termes de compétences et de savoir-faire mobilisables dans des stratégies pérennes de développement durable.
L'état des lieux, réalisé à la fois en France (étude Nord) et au Maroc (étude Sud) auprès des acteurs classiques de développement et de groupes de la diaspora marocaine, a mis en lumière une variété d'initiatives anciennes ou actuelles contribuant au développement durable des territoires d'origine», a indiqué Mélodie Beaujeu, chargée de mission «Migrations et diversité» à Enda Europe. Outre les différents domaines investis par les MRE, la question environnementale (assainissement, lutte contre la désertification, protection de la biodiversité, etc.) intéresse aussi les membres de la seconde génération des MRE. Les études mettent en lumière la reconnaissance croissante dont font l'objet ces savoir-faire. Dans ce sens, plusieurs collectivités locales françaises ont noué des partenariats avec des associations de ressortissants marocains dans le cadre de leurs projets de coopération décentralisée.
Pour la réussite des projets, il devient nécessaire d'associer les associations d'immigrés dans leur élaboration et ne plus considérer les REM seulement comme des pourvoyeurs de fonds. «Au Maroc des cadres de concertation sont mis en œuvre par les institutions spécialisées pour promouvoir la participation des MRE sur des thématiques ciblées. Les expériences prouvent que la méthodologie de concertation reste à améliorer notamment par une implication renforcée des migrants dans l'élaboration en amont des politiques de développement tant au niveau local que national», a jouté M. Beaujeu.
Sur ce registre l'expérience de l'association «Migrations et Développement» (M&D), est citée comme un exemple à suivre. Cette organisation non gouvernementale (ONG) a développé un réseau d'environ 400 villageoises marocaines et de 30 associations de migrants en France. Pour bénéficier de ses services, toute association villageoise au Maroc ou un village qui n'est pas structuré en association peuvent adresser une demande au bureau de M&D à Taroudant. Si le village n'est pas constitué en association, mais que le projet est faisable, cette ONG aide à la création de l'association villageoise, à l'organisation d'assemblée générale et à la nomination du comité. Parallèlement, une étude technique est réalisée pour savoir si le projet est réalisable. Si c'est le cas, M&D mobilise des ressortissants du village en France. Ils sont soit regroupés en association, soit une aide leur est apportée pour créer leur association.
Pour le financement des projets, les associations villageoises peuvent se diriger également vers le Programme de micro-financement du Fonds pour l'environnement mondial (PMF-FEM/Pnud) à Rabat.
79% des transferts consacrés à la consommation
Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'Inde, le Mexique et le Maroc sont les trois pays en développement à recevoir le plus de transferts financiers de la part de leurs migrants. D'après le ministère des MRE, en 2007, les transferts ont été évalués à environ 57 milliards de dirhams. Ils ont connu une forte augmentation ces dernières années et représentent 9% du produit intérieur brut (PIB). 97% proviennent de l'Europe. Les transferts sont effectués à 62% par virements bancaires.
Ils sont utilisés à 79% pour la consommation locale, à 16% pour les dépôts bancaires et à 5% pour les investissements (dont 72% dans l'immobilier et 19% dans le commerce et les services, le reste dans l'agriculture.)
Source : Le Matin
Plusieurs journaux libanais ont rendu hommage, mardi, à l'éminent penseur marocain Mohamed Abed Al-Jabri, décédé lundi à Casablanca à l'âge de 75 ans, relevant son appréciable contribution à la formation de la pensée arabe, le défunt étant devenu une " autorité " en la matière.
Le responsable de la page culturelle du quotidien " Assafir ", Abbes Bidoun a salué en feu Mohamed Abed Al-Jabri l'un des pionniers de la pensée arabe qui lègue à ses adeptes comme à ses adversaires qui se comptent par milliers dans tous les pays arabes, un héritage intellectuel unique dans l'histoire de la pensée arabe contemporaine.
Le grand mérite du défunt penseur est d'avoir construit un projet intellectuel arabe homogène et intégré dans lequel il a apporté, avec courage et lucidité, des réponses à un ensemble de questions hallucinantes telles que l'essence de l'identité arabe.
En critiquant la pensée arabe contemporaine, Feu Al-Jabri ne faisait que jeter les fondements de cette même pensée dont les contours l'avaient de tout temps habité, souligne le critique libanais, ajoutant que le projet du défunt penseur peut se résumer en une quête inlassable de conciliation entre les arabes et l'Occident, le patrimoine et le présent, le réel et l'histoire.
Le journal " Assafir " a publié d'autre part des témoignages de personnalités arabes ayant connu ou côtoyé feu Al-Jabri. Le penseur syrien Tayeb Tizini s'est dit attristé par la disparition du penseur marocain. " Le défunt fut un penseur qui a façonné la pensée arabe et avec sa disparition, une importante page de l'histoire de cette même pensée est tournée ", a dit le penseur syrien.
Source : MAP
L'international marocain M'bark Boussoufa a décroché, pour la deuxième année consécutive et la 3è fois de son palmarès, le Soulier d'Ebène récompensant le meilleur footballeur africain ou d'origine africaine évoluant en Belgique.
Boussoufa est désormais le premier joueur à avoir remporté à trois reprises cette distinction. Le milieu de terrain d'Anderlecht s'était déjà adjugé ce prix en 2006 et 2009.
Lors de la cérémonie de remise du prix, tenue lundi soir à Bruxelles, l'international marocain s'est dit "très honoré" de cette distinction. "En tant
qu'africain, j'attache une importance très particulière à ce trophée", a-t-affirmé.
Auteur de 13 buts et 20 assists cette saison en championnat, Boussoufa (25 ans) a précédé dans le classement pour l'édition 2010 du Soulier d'Ebène son coéquipier, l'attaquant d'origine congolaise Romelu Lukaku.
Ce dernier a été classé deuxième, suivi du Camerounais Dorge Kouemaha et du Sénégalais Sidibé de Strond.
Source : MAP
Une loi interdisant le port de la burqa dans l'espace public en Allemagne serait "inappropriée et pour cette raison pas souhaitable", a estimé mardi le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière.
Selon lui, les lois ou les projets de loi en Belgique et en France, ou encore l'appel à une interdiction européenne de la burqa lancé par une députée européenne libérale allemande, sont "inapproprié(s) et pour cette raison pas souhaitables", dans un entretien vidéo accordé au quotidien Leipziger Volkszeitung qui sera mis en ligne mercredi.
Il a estimé qu'une centaine de femmes portaient la burqa en Allemagne.
Le ministre s'exprimait à quelques jours de l'ouverture d'une conférence islamique allemande, le 17 mai. A cette occasion, "nous discuterons volontiers pour savoir s'il y a une atmosphère hostile à l'Islam en Allemagne", mais un débat sur la burqa "n'est pas nécessaire", a-t-il ajouté.
Selon le quotidien Tagesspiegel mardi, une expertise conduite par les services juridiques du Parlement allemand a conclu qu'une loi sur le modèle français et belge serait anticonstitutionnelle.
"Il n'existe aucun droit à vouloir être protégé de l'influence des religions dans un espace public", a écrit la commission, même au nom de la protection des femmes.
Une modification de la Constitution ne serait même pas envisageable, toujours selon la commission, saisie par un député de la CSU, la très catholique et très conservatrice frange bavaroise du parti de la chancelière Angela Merkel (CDU), car elle contreviendrait au respect de la dignité humaine.
En revanche, une interdiction du port de la burqa chez les fonctionnaires serait tout à fait possible, écrit le Tagesspiegel en citant la commission, beaucoup d'Etats régionaux limitant déjà le port de signes religieux en général.
Source : La Croix/AFP
Pour la première fois en Italie, une femme musulmane a été condamnée à payer une amende de 500 euros (716 francs) pour port de la burqa, a-t-on appris auprès de la municipalité. Une ordonnance du maire de Novara, dans le nord de l'Italie, interdit depuis janvier la burqa dans les lieux publics.
Pour la première fois en Italie, une femme musulmane a été condamnée à payer une amende de 500 euros (716 francs) pour port de la burqa, a-t-on appris auprès de la municipalité. Une ordonnance du maire de Novara, dans le nord de l'Italie, interdit depuis janvier la burqa dans les lieux publics.
La jeune musulmane, de nationalité tunisienne, se trouvait devant un bureau de poste en compagnie de son mari quand une patrouille de carabiniers a tenté de l'identifier.
Le mari avait bien deux documents d'identité, pour lui et son épouse, mais il a refusé que cette dernière soit contrôlée par des hommes. Une seconde patrouille, de la police municipale et comprenant une femme, est venue sur place et a finalement procédé à l'identification.
"La police municipale lui a remis hier (lundi) soir le procès-verbal et maintenant elle doit payer une amende de 500 euros. A ma connaissance, c'est la première fois en Italie", a déclaré Mauro Franzinelli, responsable de la police municipale.
Il a précisé qu'elle pouvait déposer un recours prévu par la loi. Novara, dans le Piémont, est un fief du parti anti-immigrés et régionaliste de la Ligue du Nord.
En Italie, il n'existe pas de texte spécifique sur le voile intégral. Mais une loi de 1975 faisant partie des "dispositions de protection de l'ordre public" interdit dans les lieux publics de se couvrir complètement le visage. Ceci vaut aussi bien pour le voile que pour le casque de moto.
Des maires appartenant à la Ligue du Nord se sont appuyés sur ce texte pour faire adopter dans leurs municipalités des ordonnances interdisant la burqa, le niqab ou le burkini.
Source : Le Matin.ch
Près des trois quarts des demandes d'asile présentées dans des pays de l'Union européenne ont été rejetées en 2009, selon des données publiées mardi par l'Office européen des statistiques Eurostat.
En 2009, 229.500 décisions pour traiter une demande d'asile ont été prises dans l'UE et il s'avère que 73% des demandeurs d'asile (soit 166.900) ont été déboutés, indique Eurostat.
Un statut de réfugié n'a été accordé qu'à 12% des demandeurs d'asile. 11% des demandeurs se sont vus octroyer une "protection subsidiaire", un statut qui reconnaît l'existence de risques pour le demandeur dans son pays d'origine et qui empêche donc son expulsion. Enfin, 4% des demandeurs d'asile ont reçu une autorisation de séjour pour des raisons humanitaires.
Les décisions prises en 2009 peuvent se référer à des demandes enregistrées les années précédentes.
Sur les plus de 35.000 décisions prises en France en 2009, plus de 30.000 ont fait l'objet d'un rejet. L'Allemagne a rejeté 17.000 demandes sur les quelque 27.000 qui lui étaient présentées. Seuls trois pays de l'UE sur 27 (Malte, Portugal et Slovaquie) ont pris plus de décisions positives que négatives concernant les demandes d'asile. Certains pays comme le Danemark ou les Pays-Bas ont pris presque autant de décisions positives que négatives.
Eurostat a par ailleurs enregistré environ 260.000 demandes d'asile dans l'UE en 2009, en provenance principalement d'Afghanistan, de Russie, de Somalie et du Kosovo.
Le plus grand nombre de demandeurs d'asile ont été enregistrés en France (47.600 demandeurs), en Allemagne (31.800) et au Royaume-Uni (30.300), a précisé l'Office européen des statistiques.
Cependant, en comparaison avec la population de chaque Etat de l'UE, les taux les plus élevés de demandeurs d'asile ont été enregistrés à Malte (5.800 demandeurs par million d'habitants), à Chypre (3.300), en Suède (2.600) et en Belgique (2.000). La moyenne enregistrée dans l'ensemble de l'UE est de 520 demandeurs d'asile par million d'habitants (740 en France).
Source : AFP
Le Centre" Déontologique des Valeurs Mobilières" vient de publier sa première Newsletter. Une initiative que le groupe a choisi d’entreprendre pour mieux informer l’ensemble de la communauté financière sur ses activités et ses stratégies. Dans cette première édition, le groupe propose une intéressante rétrospective sur l’investissement étranger en bourse en 2009.
Le CDVM dispose d’une base de données des titres détenus par les étrangers et les résidents marocains à l’étranger, élaborée de concert avec l’Office des Changes. Il publie, dans sa première Newsletter, les principales conclusions issues de l'analyse des données relatives à l'exercice 2009.
Ainsi, à la fin de la période écoulée, la part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers et les MRE s’est élevée à 28,5% pour un montant de 145 milliards Dh, légèrement en baisse par rapport à l’année 2008 (-0,4%). Selon le CDVM, “ce léger recul n’est pas du à un désengagement des investisseurs étrangers de la place casablancaise”.
Il apparaît que l’effet prix contribue sérieusement à la baisse du taux des actifs, surtout que 59% des portefeuilles détenus par les investisseurs se composent des titres Crédit Du Maroc, Itissalat Al Maghrib (Maroc Télécom), Ciments Du Maroc et la Samir qui ont enregistré une dépréciation bien plus notable comparée à celle de la Bourse (4.92%).
Prépondérance des participations stratégiques
En outre, les statistiques démontrent que le montant de l'investissement étranger en actions cotées reste dominé à hauteur de 91.3% par les participations stratégiques.
Concernant le pourcentage de la capitalisation boursière, le poids des participations stratégiques est resté quasiment stable, puisque “la baisse du montant de l’investissement des étrangers et des MRE en valeur absolue a été accompagnée d’une contre-performance de même mesure de la bourse” souligne t-on au sein du CDVM.
Quant à la part volatile des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca et conservés au Maroc, elle reste marginale puisqu'elle ne représente que 2.5% de la capitalisation boursière à fin 2009.
Et une part écrasante des personnes morales étrangères
La part des investissements des personnes morales étrangères non résidentes se maintient au dessus de la barre de 99%. Elle représente, au terme de l’année 2009, 99,1% du total de l’investissement étranger en actions cotées, soit un montant de 14 3milliards Dh.
Quant à la ventilation par nationalité, il apparaît que la part des personnes morales françaises non résidentes est passée de 75,4% en 2008 à 78,4% en 2009 dans l’investissement des personnes morales étrangères non résidentes tandis que celle des personnes morales espagnoles non résidentes a baissé de 3,3 points entre 2008 à 2009. “Cette baisse est due à l’allègement de la participation de Santusa Holding dans le capital de Attijariwafabank” nous précise le CDVM.
Source : Aufait
C'est une initiative un peu particulière sur l'immigration qui doit être lancée, mardi 4 mai, à l'Assemblée nationale, à Paris. Un collectif de militants intitulé "Cette France-là" et associé à une vingtaine de députés et sénateurs - dont huit socialistes et deux UMP - a décidé de tenir une première réunion de travail pour mettre sur pied un "audit" de la politique migratoire du gouvernement.
Pour ce faire, il devait annoncer sa méthodologie, un calendrier de réunions et une liste de personnes à auditionner : des responsables associatifs, des élus, des experts, des personnalités, tel l'ancien premier ministre Dominique de Villepin. Il souhaiterait aussi entendre le ministre de l'immigration, Eric Besson.
Officiellement, la démarche se dit "transpartisane", et prête à interroger tous les "dogmes", y compris celui de l'impact de l'immigration sur le vieillissement de la population. Dans les faits, et comme l'admettent la plupart des participants interrogés, il s'agit surtout de démontrer que la rétention et l'expulsion des sans-papiers sont "contre-productives".
Face à une démarche qu'il juge être une manipulation politique, M. Besson a déjà fait savoir qu'il ne répondrait pas à l'invitation. L'initiative se faisant en outre en dehors d'une mission parlementaire officielle, elle n'a donc "aucune valeur juridique" aux yeux de son cabinet. L'audit suscite aussi une certaine prudence du milieu associatif - France - Terre d'asile, Forum réfugiés, la Cimade notamment. Ces organisations craignent qu'il peine à faire émerger des solutions et se replie sur des débats "glissants" autour du coût de la politique d'éloignement. Un chiffrage déjà effectué plusieurs fois ces dernières années par la Cour des comptes et des parlementaires - ainsi, le député UMP Pierre-Bernard Reymond évalue à 20 970 euros le coût par étranger reconduit. La bataille des chiffres a déjà commencé. En 2008, "Cette France-là" s'était fait connaître en évaluant à 2 milliards d'euros annuels la politique d'éloignement.
Des chiffres contestés par M. Besson - il évalue celle-ci à 232 millions d'euros, en s'appuyant sur un rapport de l'inspection générale de l'administration de septembre 2009. Début avril, il a aussi riposté en annonçant lancer son propre audit, celui-ci sur l'immigration "irrégulière". Enfin, à l'UMP, un groupe de travail vient d'être missionné par Jean-François Copé pour travailler sur "les chiffres de l'immigration".
Le collectif "Cette France-là" affirme vouloir éviter de s'enfermer dans ces querelles. Ainsi, la députée PS Sandrine Mazetier, secrétaire nationale chargée de l'immigration, souhaite notamment débattre de l'étude de "l'impact économique" de l'immigration. Le sujet, selon elle, "ne doit être ni un tabou ni un totem".
L'exercice sur ce point risque cependant d'être délicat, tant les travaux dits "économétriques" sont rares en France et tant leurs conclusions nuancent à la fois les discours prônant la libre circulation des personnes et ceux partisans d'une plus grande fermeture des frontières. Leur rareté est une particularité hexagonale. Il existe toute une littérature influente à l'étranger - anglophone le plus souvent.
Ces études, comme celles des Norvégiens Jonathon W. Moses et Bjorn Letnes ou celles de l'Américain George J. Borjas, n'hésitent pas à calculer des ratios coûts-bénéfices par immigré ("per-migrant gain"). Elles s'accordent généralement sur le fait que plus l'ouverture des frontières est importante, plus il y a création de richesses.
D'autres chercheurs étrangers ont aussi élaboré des calculs du "poids" des immigrés sur les dépenses publiques. La plupart concluent à une difficile cohabitation entre ouverture des frontières et maintien d'un bon niveau de protection sociale.
Des d'études s'emploient également à évaluer l'impact de la main-d’œuvre immigrée sur le marché du travail. Elles concluent souvent à un effet négatif - bien que faible - sur le salaire et l'emploi des travailleurs "substituables" aux immigrés. Et à un effet positif sur les salaires des travailleurs plus qualifiés.
En France, les avis sont tranchés sur ces travaux, qui supportent, il est vrai, mal l'extrapolation. L'historien Patrick Weil considère ainsi qu'elles "n'apportent pas grand- chose à l'élaboration d'une politique publique". Leur rareté s'explique en partie, selon lui, par la "restriction" de l'accès aux données sur les étrangers depuis la centralisation des statistiques au ministère de l'immigration, lors de sa création, en 2007. Il regrette ce manque pour calculer, par exemple, les transferts d'argent entre les immigrés et leur pays d'origine.
Patrick Simon, socio-démographe à l'Institut national d'études démographiques (INED), estime, lui, qu'une partie des "gains" liés à l'immigration échappe à l'économétrie, celle-ci prenant en compte plus difficilement "ce qui est immatériel ou se montre positif sur le long terme".
La pauvreté des travaux hexagonaux en la matière serait en partie, selon lui, liée à la peur des chercheurs de récupération de leurs conclusions par l'extrême droite : "La société française craint toujours de remettre en cause le pacte à l'origine de la nation."
Source : Le Monde
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