dimanche 24 novembre 2024 16:11
Le CCME est partenaire pour l'organisation du colloque international "Le vécu de l'enfant marocain dans l'immigration entre les préceptes de la religion musulmane, les lois nationales et les conventions internationales". Pour en savoir plus, cliquez ici.

Un colloque scientifique international en partenariat avec le CCME et L'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, organisé par le groupe de recherche sur les questions de la femme et de l'enfant du point de vue de la jurisprudence musulmane et du droit (Université Al Qaraouiyine) : Le vécu de l'enfant marocain dans l'immigration entre les préceptes de la religion musulmane, les lois nationales et les conventions internationales. Les 12, 13 et 14 mai au palais des congrés de Fès. 

La ville espagnole d'Alicante accueillera, du 14 au 16 mai, le Forum de la société civile Euro Méditerranéenne avec la participation de représentants et d'acteurs de la société civile des pays du pourtour méditerranéen, dont le Maroc.

Le Forum, une initiative de la plate-forme non gouvernementale Euromed, sera marqué par la participation de pas moins de 250 acteurs de la société civile des pays du pourtour méditerranéen, désireux faire entendre leur voix et réclamer l'égalité dans la région, apprend-on mardi auprès de ses initiateurs.

Organisé dans le cadre de la présidence espagnole de l'Union européenne, en collaboration avec Casa Méditerranéa, le Forum Civil Euromed se tiendra sous le thème "l'égalité, une question commune à toutes les sociétés civiles euro-méditerranéennes".

La réunion, qui sera marquée par la tenue d'ateliers de réflexion, de tables rondes et de conférences, devra déboucher sur des recommandations et des propositions de la société civile de la Mare Nostrum qui seront soumises au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union pour la Méditerranée, prévu en juin prochain à Barcelone.

Les aspects organisationnel et institutionnel de ce Forum avaient été au centre d'une réunion, en février dernier à Barcelone, du Conseil d'administration de la plate-forme non gouvernementale Euromed.

Le Forum civil Euromed se tiendra sous le thème de l'égalité entre le Sud et le Nord en matière de répartition des richesses, de droits, de paix, de stabilité et de développement, et ce dans le sillage des développements que connaît la scène méditerranéenne depuis le processus de Barcelone jusqu'à l'avènement de l'Union pour la Méditerranée (UPM) et le Traité de Lisbonne, avait alors confié à la MAP, le président du Conseil d'administration de la plate-forme Euromed des organisations non gouvernementales, le Marocain Abdelmaksoud Rachdi.

Créée en 2005 à Luxembourg, la plate-forme non gouvernementale Euromed des ONG, basée en France, a pour objectifs de réunir en réseau et renforcer les acteurs de la société civile des pays partenaires du processus de Barcelone, en s'enrichissant de leur pluralité et de leur diversité, aux niveaux local, national et régional, pour s'inscrire au mieux dans les enjeux régionaux.

L'association vise ainsi à favoriser l'implication active de ces acteurs dans le processus de Barcelone et, plus généralement, dans toutes les politiques mises en œuvre pour développer les relations entre l'Union européenne et les pays de la Méditerranée, notamment à travers le Partenariat euro-méditerranéen (PEM).

Source : MAP

 

Une rencontre internationale sur la réglementation et la certification halal aux Etats-Unis et en Europe aura lieu le 15 mai à Barcelone, a-t-on appris, mardi, auprès des organisateurs.

Cette rencontre verra la participation de spécialistes et d'experts dans les domaines de l'agriculture, la pêche, l'industrie alimentaire, les agences de tourisme, ainsi que les représentants des fédérations et communautés musulmanes en Espagne.

Les participants à cette rencontre, venant également de France et de Belgique, se pencheront, notamment, sur la réglementation du halal dans la loi islamique, ainsi que la certification halal dans plusieurs pays européens, dont l'Espagne et les Etats-Unis, à travers des exposés et des tables rondes sur ce sujet.

Le président de l'Union des centres culturels islamiques en Catalogne, le Marocain Noureddine Ziani, a indiqué qu'il s'agit de la première rencontre de ce genre en Espagne pour évoquer le sujet de la certification halal eu égard à la présence d'une forte communauté musulmane dans ce pays.

Lors de cette rencontre, les participants examineront également ce sujet d'un point de vue religieux, juridique et industriel, a souligné Ziani dans une déclaration à la MAP.

Cette rencontre est initiée par la Fédération espagnole des entités religieuses islamiques (FEERI) et l'Union des centres culturels islamiques en Catalogne, en collaboration avec le Consulat général des Etats-Unis à Barcelone.

Les ventes annuelles de produits halal sont estimées à 580 milliards de dollars et l'augmentation des revenus et de la consommation dans les principaux marchés entraîne une croissance supplémentaire. (MAP)

Source : aufait/MAP

Conseil National des Marocains de France,  organise le 31 mai prochain, un colloque international sur l’impact de la crise économique sur les immigrés au FIAP Jean Monet, centre de séjour international à Paris.

Le thème retenu est "Conséquence de la crise économique sur les immigrés en général et les marocains en particulier dans certains pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ".

Le programme des échanges s’étalera sur trois parties, entre 14h et 18h. La première partie portera sur les impacts de la crise économique sur les migrations internationales. Il s’agira d’évaluer les effets (à moyen et long terme) de la crise sur les flux et les politiques migratoires. La seconde partie s’intéressera à la gestion des mouvements migratoires, autrement dit, l’adaptation des politiques aux besoins des migrants. Quant à la troisième, elle concernera la mise en œuvre des politiques dans les pays d’accueil pour favoriser l’intégration des immigrés.

Afin d’avoir des précisions et informations sur ce colloque, les personnes souhaitant participer sont priées de remplir le formulaire à télécharger et le renvoyer.

Source : Yabiladi

Le programme national d'accompagnement estival des Marocains résidant à l'étranger  constitue un pilier essentiel pour la consolidation des liens de cette catégorie avec la mère-patrie, de renforcer l'attachement des générations montantes à la nation et de consacrer leur rôle dans le processus de développement, a affirmé le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

S'exprimant mardi lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, M. Ameur a souligné que ce programme, élaboré par son département pour l'année en cours, se répartit en quatre axes: administratif, culturel et récréatif, ainsi qu'un axe réservé à l'investissement et au développement et un autre à la communication.

Sur le plan administratif, le programme vise à préserver les acquis et à développer les méthodes de traitement des demandes et doléances des MRE avec la rapidité requise.

Au niveau culturel et récréatif, le programme prévoit une série d'activités d'animation culturelle et éducative qui seront mises en place en coordination avec d'autres administrations et établissements, outre l'organisation de l'université d'été et de la 7-ème édition du raid des Marocains du monde.

Le programme prévoit en outre un plan pour encourager les MRE à investir dans le pays d'origine et contribuer ainsi au processus de développement local.

Concernant la communication, le programme ambitionne la mise en place d'une offre médiatique intégrée et l'adoption d'une politique de communication efficiente, outre l'organisation d'émissions débat sur des thèmes relatifs aux attentes et préoccupations des MRE.

Un sondage d'opinion sera également mené pour déterminer les besoins des MRE dans plusieurs domaines notamment celui du tourisme national.

M. Ameur a également rappelé les efforts déployés et mis en avant les ressources humaines et matérielles mobilisées durant les dernières années pour faire face à certaines difficultés et problèmes rencontrés par les MRE lors de l'opération transit, qui a connu une amélioration remarquable.

Source : MAP

La pièce théâtrale "Laliyati.com" de la troupe marocaine "Founoun", actuellement en tournée en Espagne, a rencontré un franc succès lors de sa présentation lundi soir à Madrid.

La troupe "Founoun" effectue actuellement une tournée en Espagne, organisée avec le soutien du ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, les consulats et l'ambassade du Maroc en Espagne.

Après l'étape Espagnole, la troupe "Founoun" se rendra en France, en Belgique et aux Pays Bas.

Lundi soir à Madrid, un grand nombre de spectateurs principalement des ressortissants marocains installés dans la capitale espagnole et banlieue, dont le nombre dépassait 500, ont afflué au théâtre Buero Vallejo dans la Localité Madrilène d'Al-Corcon, pour apprécier cette pièce théâtrale et renouer avec le théâtre marocain.

Des représentants du corps diplomatique marocain accrédité à Madrid, des conseillers de la municipalité d'Al-Corcon et des représentants d'associations locales figurent également parmi les spectateurs venus admirer la pièce de la troupe Founoun.

Ecrite par Hajar Al-Joundi et réalisée par Anouar Al-Joundi, la pièce théâtrale réunit de célèbres et talentueux acteurs nationaux tels Abdelkader Moutaa, Fatima Benmeziane, Hassan Mikiyate, Fadela Benmoussa, Habiba Medkouri, Najat Khatib, Souad Routhbi, Fatema-Zahra Bourass et Hania Ghachi.

La troupe "Founoun" avait entamé à Algesiras sa tournée en Espagne, en se produisant dans l'école polytechnique de la ville, devant un public marocain venu nombreux. La pièce a été également présentée jeudi à Grenade et vendredi dans la localité d'Adra (près d'Almeria).

La troupe "Founoun" entreprend une tournée européenne jusqu'au 5 juin pour présenter sa nouvelle pièce aux catégories démunies parmi les Marocains résidant à l'étranger.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme d'action culturelle mis en place par le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger, en vue de promouvoir le dialogue des cultures, faire connaître aux nouvelles générations des Marocains de l'étranger et aux Européens l'identité culturelle marocaine et resserrer les liens d'appartenance avec le pays d'origine.

Source : MAP

Comment mettre des mots sur le velours, sur la soie ? Le lexique du stylisme se confond avec celui des saisons. La splendeur des coupes, des créations ne laisse plus de place à la raison mais seulement à l’émotion ! La saison de mode 2010 en appelle à la diversité. Difficile, en effet, de définir les grandes lignes, les choses récurrentes dans la mode d’aujourd’hui chez les créateurs marocains, dessinateurs des grandes tendances.

La Fashion week, qui se tient à Casablanca, les 6,7 et 8 de ce mois à l’ex-Eglise du Sacré-cœur, vient confirmer cette tendance. Le programme des défilés est contrasté, à l’image des créateurs. La cinquième édition de FestiMode rassemble, en effet, les stylistes les plus déjantés : les coups de ciseaux s’opposent, se confrontent.

«Cette année, nous nous sommes ouverts davantage à la diaspora marocaine. Nous travaillons en collaboration avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) pour rassembler, le temps de quelques jours, des créateurs marocains qui vivent ailleurs et dont le talent est reconnu mondialement. Nous voulons faire de Casablanca un rendez-vous incontournable de la mode prêt à porter et nous ouvrir à l’international», explique Jamel Abdenasser, directeur général de FestiMode Casablanca fashion week. Saïd Mahrouf, le créateur maroco-néerlandais, a répondu à cet appel, comme il le fait depuis 2007 (en 2008 grâce à sa participation à FestiMode, le créateur a été invité au salon du prêt-à-porter de Paris). Hicham Oumlil, Amel Bouazizi y participent également. A côté de ces stylistes confirmés, une nouvelle génération avec des idées plein la tête !

Les stylistes de générations et d’horizons divers investissent les podiums pour livrer leur vision de la mode entre expérimentations et bon goût chic. Le célébrissime Saïd Mahrouf, dont les œuvres sont exposées au Museum of Contemporary Art et au Cooper Hewitt Museum à New York, est revenu cette année pour «magnifier le corps de la femme». Riche de sa technique sans faille, le créateur conçoit des vêtements à la tenue irréprochable, sa signature est facilement reconnaissable. Saïd Mahrouf est toujours fidèle à son style. Il plie, déplie les tissus pour mieux révéler leur texture. Ses vêtements se portent de différentes façons. Les œuvres de l’artiste occupent l’espace avec élégance. Des découpes linéaires mais qui épousent à la perfection les formes du corps. Ses créations flirtent avec la fantaisie, sans jamais oublier l’élégance.

Du street style au chic

Parmi les pièces incontournables de ce défilé, les œuvres de Noureddine Amir (qui a créé sa propre marque à Marrakech). Le créateur est devenu synonyme de branchitude décalée, extrêmement prisée. Le styliste est virtuose du traitement de la matière. Avec Amir, on est tout le temps dans la démesure. Le «modeur» est connu pour ses costumes de théâtre et de cinéma, ses modèles extravagants. Aux matières nobles et au traitement sophistiqué il marie souvent les bijoux de Amina Agueznay.
Hicham Oumlil est aussi présent au rendez-vous casablancais. Le créateur marocain est l’un des participants à la Fashion Week New-yorkaise depuis 5 années. La marque Oumlil est devenue une référence, pour les vêtements homme dans le monde. Le Casablancais revient à sa ville natale et y présente ses dernières créations, toujours très chic et raffinées.  
Cependant, dans cet univers d’hommes, une femme se distingue. D’abord par ses créations et ensuite par ses procédés de création. Il s’agit de Amel Bouazizi qui vit à Rotterdam et qui utilise la vidéo et la photographie pour sculpter ses vêtements.

FestiMode c’est aussi l’occasion pour les jeunes stylistes de voir leurs œuvres sur un podium et de travailler dans des conditions professionnelles. Les défilés émergences de ce Fashion week sont à regarder de très près. Les lauréats de ce concours n’ont pas été choisis au hasard et, même s’ils sont débutants, ils ne manquent ni d’audace ni de talent !

Défilés émergences

Le binôme Yamane Aladgham et Mehdi Kessouane en est un excellent exemple. Les dérèglements climatiques semblent influencer l’esprit créatif de nos jeunes stylistes. La collection que propose les deux étudiants de la section «Architecture et Design d’objet», à Casablanca, a surpris le jury. Une ligne de vêtements de matières naturelles. Dix robes en lin dont le tissu a été modifié pour prendre la forme de coraux. Si l’on suit la trame de l’histoire, la dernière robe blanche symbolise le blanchissement du corail et sa mort… Une collection qui nous entraîne ainsi dans un cauchemar finement esthétique et captivant à la fois. De cette nouvelle génération de créateurs, on ne peut passer outre Ghitta Laskrouif qui est dans la transformation. La jeune styliste trouve une expression souveraine dans les tissus les plus banals en apparence, qui deviennent, du coup, objets d’art. Constituant de délicates robes à partir d’anciens vêtements, ses assemblages paraissent aléatoires mais donnent, au final, de belles créations. La jeune artiste fend l’atmosphère chic. Aventureuse, elle refuse le consensuel !

Ahmed Taoufik est cet autre lauréat du concours émergences. Le créateur traverse le vêtement, furtivement, et affiche une tenue urbaine faussement désinvolte. Le jeune styliste de 26 ans a évolué dans un univers de danse, à contre-courant. Il ne se conforme à rien même s’il se plie aux exigences de la mode, de sa mode ! Son vêtement parle le langage de la rue. En créateur averti, il allie la douceur de la matière à l’agressivité des découpes.

Source : La Vie éco

Plusieurs associations (Cimade, LDH, Emmaüs…) ont lancé hier le premier observatoire national sur le sujet.

Arnaud Veisse est directeur du comité médical pour les exilés (Comede), membre fondateur de l’observatoire.

En quoi va consister cet observatoire ?

ARNAUD VEISSE. L’idée est venue lors de la réforme de la rétention, en 2008. Cette réforme prévoyait d’instaurer une clause de confidentialité pour les associations présentes en rétention, ce qui était extrêmement dangereux puisque le but de la présence associative est au contraire de témoigner. Nous sentions qu’il y avait un besoin de coordination et d’analyse de la part de la société civile. Très vite, nous avons décidé de débattre plus largement du processus d’enfermement des étrangers comme gestion administrative de l’immigration : centres de rétention, zones d’attente, et détention. Cette dernière pose la question d’un traitement discriminatoire des étrangers. Car certains sont en prison uniquement parce qu’ils ont refusé de monter dans un avion.

L’objectif est d’obtenir une vision globale de cet enfermement ?

ARNAUD VEISSE. Tout est tellement fragmenté qu’aucun acteur n’a une vision globale de ce qui se passe entre un local de détention ici, une zone d’attente là et une maison d’arrêt ailleurs. Pourtant, ces lieux d’enfermement sont au service d’une même politique d’immigration. Tout cela dessine une politique d’enfermement des étrangers dans laquelle il y a des risques pour le respect des droits. D’autant que tout cela se passe en dehors du regard de la société. L’objectif de l’observatoire est double : obtenir des informations sur ce qui se passe à l’intérieur grâce aux gens qui y travaillent, analyser et, si besoin est, alerter l’opinion publique. L’enfermement systématique des étrangers est une réponse politique absurde et inefficace par rapport aux objectifs affichés de lutte contre l’émigration irrégulière : les gens ne sont pas moins là, ils sont simplement plus enfermés !

En tant qu’association médicale, quelles conséquences physiques et mentales constatez-vous ?

ARNAUD VEISSE. Depuis longtemps, nous sommes sollicités pour aider les étrangers malades qui sont retenus alors qu’ils n’ont rien à faire en rétention, puisque théoriquement, ils sont protégés de l’éloignement en raison de leur état de santé. Nous constatons que les conditions de santé dans les centres de rétention sont de plus en plus proches de celles des prisons, avec des automutilations et des pathologies mentales qui peuvent aller jusqu’aux psychotraumatismes.

Source : L’Humanité

 

Le débat sur l'immigration est reparti aux Etats-Unis d'une façon spectaculaire : devant l'absence d'initiative nationale et la crainte, qui se renforce dans les Etats du Sud-Ouest, d'une perte de contrôle de la frontière mexicaine, la gouverneure républicaine, Jan Brewer, a signé le 30 avril la version finale de la loi SB1070 qui entre en vigueur cet été. Cette loi a suscité un scandale phénoménal outre-Atlantique. Barack Obama lui-même s'est prononcé en déclarant qu'elle mettait en cause l'héritage des libertés américaines et brisait le lien de confiance entre les citoyens et leur police. Les manifestations se sont multipliées dans le pays, ainsi que les appels aux boycotts économiques. Le Mexique a même officiellement conseillé à ses citoyens de quitter l'Arizona. Que fait cette loi pour mériter, non seulement une rebuffade présidentielle, mais toute cette attention nationale et internationale ?

Une dépêche de l'AFP présentait la loi en disant qu'elle "durcissait" le dispositif légal contre les immigrants clandestins. Mais la généralité de la formule cache une comparaison intéressante. Cette loi permet en effet à n'importe quel policier de l'Etat d'Arizona de demander ses papiers à toute personne qui serait susceptible (le texte évoque une "reasonable suspicion") d'être un immigrant clandestin – on en estime le nombre en Arizona à 450 000 personnes.

Le choc que cela suscite en Amérique est parfaitement compréhensible. Nation d'immigrants par excellence, les Américains sont particulièrement sensibles à la question. Les premières lois qui créent un cadre global pour gérer les flux migratoires datent du début des années 1920. Avant 1921, le pays était largement ouvert, même si les Etats avaient chacun leurs lois et que l'Etat fédéral intervenait ponctuellement, par exemple contre l'immigration asiatique en 1882. Par ailleurs, le mouvement pour les droits civiques qui a balayé l'Amérique quarante ans plus tard a donné à la question raciale un statut quasiment intouchable. Toute attaque frontale basée sur des préjugés raciaux est assurée de susciter des réactions extrêmement fortes, mobilisant sans hésiter le passé discriminatoire de l'Amérique. Le constat est d'autant plus significatif dans une Amérique qui a choisi un président métis dont l'un des engagements forts, quand il était un élu local de l'Illinois, était de lutter contre les discriminations.

Dans ce contexte, une loi comme celle adoptée par l'Arizona est explosive. Le scandale porte non seulement sur le résultat mais aussi sur le critère de contrôle. Les groupes hispaniques soulignent à juste titre que ce texte permet de pratiquer le "profilage ethnique" (ethnic profiling) de sorte que des citoyens américains – et pas uniquement des clandestins – qui sont d'origine hispanique seraient susceptibles d'être contrôlés par les forces de police. L'Arizona est le seul Etat à avoir pris cette décision. Il remet à l'ordre du jour l'incapacité de l'Etat fédéral d'agir au niveau national alors que les sondages indiquent régulièrement que l'opinion publique est favorable à une réforme de la politique migratoire. En 2007 déjà, et malgré le soutien du président G.W. Bush, un projet avait échoué au Sénat. Ce compromis ne satisfaisait personne. La droite refusait en effet toute forme d'amnistie à des clandestins – les chiffres qui circulent dans les médias vont de 10 millions à 12 millions de personnes - qui n'ont pas respecté les lois. La gauche, quant à elle, refusait les mesures sécuritaires de contrôle à la frontière mexicaine. Le problème reste donc sans réponse.

AMALGAME ENTRE SÉCURITÉ ET IMMIGRATION

Le cadre législatif hérité de 1965 est dorénavant contesté par tous, mais sans qu'un nouveau consensus n'émerge pour le remplacer. Jusqu'à présent, Obama ne semble pas avoir d'incitations fortes pour agir. La réforme de l'assurance-santé en mars, et les négociations en cours sur la réglementation des institutions financières et sur le changement climatique ne laissent pas de place pour un autre débat. Non seulement les élections au Congrès sont maintenant proches mais, en outre, les démocrates, tout comme les républicains, sont extrêmement divisés. Dans ces conditions, l'immigration est appréhendée sous l'angle le plus simple, là où le consensus est le plus facile : la sécurité. En 2006, déjà, le Congrès avait adopté une loi pour construire un mur sur la frontière mexicaine. Et, en 2002, lors de la création du ministère de la sécurité du territoire (Department of Homeland Security), l'administration responsable de la gestion des immigrants, l'INS (Immigration and Naturalization Service), a été intégrée à ce nouveau ministère, quittant ainsi le ministère de la justice. Depuis lors, l'amalgame est officiel entre sécurité et immigration.

Scandaleux ? Aux Etats-Unis, sans conteste. Mais pas en Europe et, notamment, en France où n'importe quel agent de police peut demander ses papiers à quelqu'un dans la rue. Et, traditionnellement, notre ministère de l'intérieur inclut à la fois la gestion de la police et le traitement de l'immigration. Il est d'ailleurs extrêmement révélateur de voir que les médias français ne relaient absolument pas le débat qui fait actuellement rage aux Etats-Unis sur l'immigration. L'actualité américaine, vue de France, se résume à la marée noire en Louisiane – comprendre : une catastrophe de plus dans ce pays de tous les excès – et aux difficultés de la réforme financière – comprendre : les responsables ont du mal à corriger les abus de Wall Street. Comme souvent, il est plus facile de critiquer les Etats-Unis avec le sous-entendu implicite que la situation en Europe est nettement supérieure. En revanche, un débat comme celui autour de la loi d'Arizona, reste étrangement absent. Je ne peux m'empêcher d'y voir un exemple de plus de l'abondance des préjugés transatlantiques. Sur ce point bien précis, les Américains ont un débat extrêmement sain, illustrant la vitalité démocratique de leur pays, en refusant toute extension abusive des pouvoirs de police. Au moins pour cette fois, l'Amérique semble pouvoir nous donner une leçon que nous devrions méditer. Il est assez attristant de voir que les médias français laissent de côté une information qui, en présentant les Etats-Unis sous un jour positif, donne à la France le mauvais rôle.

Source : Le Monde

La Commission de la culture, de la sciences et de l'éducation du Conseil de l'Europe a adopté lundi à Istanbul une résolution s'opposant à une interdiction générale de la burqa ou du niqab.

Le port d'un voile par les femmes est souvent perçu comme un symbole de soumission des femmes aux hommes et pourrait être une menace pour la dignité et la liberté des femmes, mais il ne doit pas y avoir d'interdiction générale de porter la burqa et le niqab, a déclaré cette commission.

Des restrictions peuvent être justifiées par la sécurité ou lorsque les fonctions publiques ou professionnelles d'une personne lui imposent de faire preuve de neutralité religieuse, ou de laisser son visage découvert, concède le texte.

Cependant, une interdiction générale dénierait aux femmes "qui le souhaitent librement" leur droit de se couvrir le visage, ont ajouté les parlementaires. Et elle pourrait violer le droit à la liberté de religion consacré par la Convention européenne des droits de l'homme.

Les gouvernements européens devraient plutôt chercher à éduquer les femmes musulmanes sur leurs droits, de même que leurs familles et leurs communautés, et à les encourager à participer à la vie publique et professionnelle, estime la commission. Celle-ci a aussi invité la Suisse à abroger son interdiction générale de la construction de minarets.

Cette résolution sera débattue en juin en plénière par le Conseil de l'Europe. En Belgique, la Chambre a approuvé récemment une interdiction générale de la burqa, un texte sur lequel le Sénat doit encore se prononcer.

Source : Lalibre.be

Cette 21ème édition du Festival du Film Arabe de Fameck qui se déroulera du 13 au 25 octobre prochain s’annonce exceptionnelle grâce à une programmation de qualité, la présence d’artistes, de réalisateurs et de professionnels du monde arabe.

Une fois de plus les spectateurs pourront découvrir en exclusivité un cinéma dans sa diversité, un regard différencié sur le monde que nous souhaitons faire partager au plus grand nombre.

Cette année, coup de projecteur pour le Maroc avec un hommage à une figure marquante du cinéma marocain, l’acteur Mohamed MAJD, des films inédits et en avant-première.

Des soirées rencontres, spectacles et différentes animations vous seront proposés pendant toute la période du Festival. Nous vous attendons nombreux, et nous vous rappelons que c'est vous, spectateurs, qui contribuerez aux succès de cette manifestation.

Source : Site du festival

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) regrette que la résolution parlementaire qui est votée mardi après-midi porte uniquement sur l'interdiction du voile intégral et risque d'apparaître comme une stigmatisation de l'islam dans son ensemble.
Accompagné de plusieurs membres du bureau exécutif du CFCM, le président du CFCM a rencontré le groupe parlementaire PS pour rappeler la position de son institution sur cette question "que ne correspond pas à une obligation religieuse et qui est une pratique ultra-minoritaire".

Il faut, a-t-il répété, "préférer l'explication et le travail de pédagogie à l'égard de ces femmes qui décident de porter le voile intégral". "Plutôt que de prendre une loi pour leur interdire d'exprimer leur mal-être, il faut réfléchir à ce qui les amène à se voiler", a-t-il ajouté.

"Le CFCM aurait préféré que la résolution parlementaire porte sur tous les intégrismes, pas seulement sur ce phénomène ultra-minoritaire", a M. Moussaoui, soulignant que la résolution "est le préambule à une loi d'interdiction".

Il a regretté que le CFCM "n'ait pas été entendu quand il a demandé la création d'une mission parlementaire sur la montée de l'islamophobie" alors qu'il y a "une flambée des actes anti-musulmans". "La grande majorité des musulmans aspirent à vivre leur religion dans le respect de la République et attendent des gestes forts montrant qu'ils sont respectés" comme les autres citoyens, a dit M. Moussaoui.

"Nous ne voulons pas que l'islam soit stigmatisé au travers de cette loi d'interdiction du voile intégral", a-t-il poursuivi, estimant que l'islam est souvent "montré du doigt".

"A Nantes, une simple verbalisation d'une conductrice intégralement voilée) a donné lieu à deux jours de caricaturisation de l'islam", a relevé le président du CFCM.

A l'issue de cette réunion, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a redit que son parti allait voter la résolution parlementaire mais pas la loi, qui est "vécue comme une stigmatisation par les musulmans" et qui risque d'être "inapplicable".
«Ils ne sont pas favorables à une loi mais ils comprennent aussi que le législateur a le droit de prendre ses responsabilités. Ce voile est le symbole de soumission des femmes et contraire aux valeurs républicaines de liberté et d'égalité", a dit M. Ayrault.

Mais "il serait abusif d'en faire le point central des difficultés de la société française. La crise, la situation des retraites, les difficultés sociales sont des menaces beaucoup plus graves pour la cohésion nationale", a-t-il jugé.

Le député PS Jean Glavany a ajouté que "si cette loi est votée et inapplicable, ce serait un cadeau inespéré pour les intégristes".

Le groupe PS vote, à l'unanimité, l'interdiction du voile intégral dans les commerces et services publics

Contrairement au projet de loi qui sera présenté le 19 mai en Conseil des ministres et qui veut interdire le port du voile intégral sur l'ensemble de l'espace public, le texte PS entend circonscrire l'interdiction "aux services publics et aux commerces".

Il prévoit par ailleurs une "sanction proportionnée" en proposant une "médiation sociale" aux femmes portant le voile et non une simple amende comme dans le texte gouvernemental (150 euros pour port du voile, un an de prison et 15.000 euros d'amende pour les maris les obligeant à le porter).

Mais en cas de refus de médiation, l'amende prévue par les socialistes est plus lourde : 300 euros.

Source : Atlasinfo/AFP

Le Maroc sera présent en force au Festival mondial des Arts nègres, qui se tiendra du 3 au 18 décembre prochain à Dakar, a assuré le ministre de la culture, M. Bensalem Himmich.

M. Himmich qui a eu des entretiens, vendredi à Rabat, avec le ministre de la Culture et de la Francophonie, Serigne Mamadou Bousso, axés sur les moyens de renforcer la coopération culturelle entre les deux pays, a abordé avec son interlocuteur le protocole d'exécution de la convention de coopération, qui n'a pas été actualisé depuis 2004.

Les deux parties ont exprimé à cette occasion leurs voeux de parvenir à une version actualisée de ce protocole pour sa ratification dans les meilleurs délais.

Lors de cet entretien, marqué notamment par la présence de M. Bamba Ndiaye, ministre conseiller chargé des affaires religieuses, les deux parties ont mis en relief les relations séculaires entre les deux pays et la ferme volonté qui anime les responsables de part et d'autre à les développer davantage.

Les deux parties ont souligné que l'aspect culturel est devenu l'une des plus importantes composantes de la réussite du développement et du décollage économique précisant que les industries culturelles sont devenues des activités créatrices d'emplois stables.

En 1966, le Festival mondial des Arts nègres, organisé à l'initiative de Léopold Sédar Senghor, a constitué un événement sans précédent dans l'histoire culturelle, pour la première fois une affirmation solennelle et festive de la négritude.

Source : MAP

La Suisse voudrait interdire de se cacher le visage dans les lieux publics mais devrait faire une exception pour les touristes musulmanes portant la burqa, selon la ministre helvétique de la Justice et de la Police Eveline Widmer-Schlumpf.

"On doit voir quel est le problème, discuter comment on peut le résoudre (...) et comment on peut par exemple avoir des exceptions pour les touristes qui viennent avec la burqa", a déclaré la ministre, dans une interview à la télévision reprise lundi dans la presse. "Je pense à Genève, aux Grisons, à Lucerne. On devrait avoir des exceptions pour les touristes", a-t-elle insisté.

La ministre s'est déjà prononcée en faveur d'une interdiction de cacher son visage dans les lieux publics - qui s'appliquerait au niveau cantonal et non fédéral - mais c'est la première fois qu'elle évoque la mise en place d'un système d'exceptions pour les touristes musulmanes portant la burqa.

Car si la Suisse compte "quelques dizaines" de femmes qui portent la burqa, la venue à Genève de richissimes ressortissants des pays du Golfe dont des femmes vêtues d'une burqa génère chaque année plusieurs centaines de millions de francs suisses de chiffre d'affaires dans ce haut lieu du luxe international.

La Suisse compte environ 400.000 musulmans sur une population de 7,5 millions d'habitants, faisant de l'islam la deuxième religion du pays après le christianisme.

En novembre, le vote des Suisses interdisant la construction de minaret a soulevé un tollé dans le monde musulman.

Source : La Croix/AFP

Les envois des Marocains résidents à l’Etranger ont marqué une hausse de 13,6% au premier trimestre 2010 par rapport à la même période de 2009. Malgré la crise, ils continuent donc à transférer leur argent au Maroc. Ce qui a fortement contribué à l’amélioration des échanges extérieurs du pays en ce début d’année.

Un début d’année plutôt sous le signe de la reprise pour les transferts MRE. Leur montant a atteint 112 milliards de dirhams, soit 13,6% de plus qu’à la même période de l’an passé. Alors, crise disiez-vous ? Pas aussi sûr que cela. En tout cas, pas aussi grave qu’on aurait tendance à le croire. Même si la Commission Européenne tire la sonnette d’alarme. Dans son rapport publié à fin mars 2010, elle note que l’Europe est «exposée à bien des risques ». Le plus important de ces risques reste bien entendu le chômage qui culmine à 10% Or, majoritairement établis en Europe, les MRE figurent parmi les populations les plus exposées. C’est ce que relevaient également les analystes en 20009, lorsque la crise battait son plein dans les pays européens. Les communautés étrangères, principalement à cause de la précarité des emplois qu’elles occupent, sont les plus exposées. Les plans de relance budgétaires qui avaient été mis en place arrivent actuellement à échéance et le crise n’est toujours pas passée.
Cela n’empêche pas les MRE de continuer à transférer de l’argent vers le Maroc. Et de contribuer à réaliser de la croissance.

Source : Bled.ma

Pour la 5e année consécutive, le domaine d’O, à Montpellier, accueillera le festival Arabesques. À l’origine de l’événement, l’association Uni’sons dont le but est d’encourager la diversité culturelle, de faciliter l’accès des jeunes à la culture et surtout de promouvoir les arts du monde arabe en donnant une visibilité à ses artistes. « Aujourd’hui, la France et bien d’autres nations s’« éraïent », « chaâbisent », « berbérisent », se « luthisent », se « gnawisent » (…). Cette cinquième édition, encore et toujours placée sous le signe du « mieux-disant » oriental, en illustre opportunément l’esprit », explique dans le dossier de presse Rabah Mezouane, journaliste, critique musical et chargé de programmation pour l’Institut du monde arabe. Le festival ne dure que trois jours, du 21 au 23 mai 2010, mais le programme est chargé. Pas moins de six concerts - dont celui du virtuose libanais du oud Marcel Khalife, d’Idir ou encore du groupe mythique marocain Nass el Ghiwane, « les Rolling Stones de l’Afrique » comme les a surnommés Martin Scorsese ! - auxquels s’ajoutent trois spectacles de danse égyptienne, de contes avec un des spécialistes des Mille et Une Nuits, Jihad Darwiche, ou encore une performance placée sous le signe de la calligraphie avec Hassan Massoudy. Le public pourra d’ailleurs se frotter à cet art aux côtés de Hassan Majdi, ou participer aux ateliers de derbouka avec Imed Alibi, qui propose une initiation aux différents rythmes du monde arabe, ou encore de danse orientale avec Saadia Souyah. Trois tables rondes, chacune précédée d’une projection, se tiendront également, l’une consacrée aux Gnawas, l’autre aux Mille et Une Nuits et la dernière à l’histoire tragique des Morisques ; sans oublier la conférence « Quelle place pour la culture dans la politique euro-méditerranéenne ? ». Ceux qui voudront pousser plus loin leur connaissance de l’oeuvre de Hassan Massoudy ou des Gnawas pourront se rendre aux expositions qui leur sont respectivement consacrés, du 18 au 29 mai et du 21 au 29 mai. Enfin, dans une démarche de sensibilisation des plus jeunes à la découverte du monde arabe et de ses richesses, deux spectacles à destination du public scolaire sont également prévus.

Source : Cité Nationale de l’histoire de l’immigration

Les députés devraient voter, mardi 11 mai, à la quasi-unanimité, une résolution ouvrant la voie à une loi interdisant le voile intégral dans l’espace public

L’Assemblée nationale va voter mardi 11 mai la proposition de résolution réaffirmant « l’attachement au respect des valeurs républicaines face au développement de pratiques radicales qui y portent atteinte », déposée par les députés UMP Jean-François Copé et Nicole Ameline.

Le scrutin est sans suspense, puisque les groupes UMP (315 membres), PS, Radical de gauche et MRC (203) ainsi que Nouveau Centre (23) vont la voter. Seuls les élus PCF et Verts, réunis au sein du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (25), s’apprêtent à s’abstenir. À l’exception du communiste André Gerin, président de la mission d’information sur le port du voile intégral, qui votera pour. La résolution sera suivie d’un projet de loi, présenté en conseil des ministres le 19 mai.

Voici les principaux extraits de la résolution parlementaire, qui comporte un exposé des motifs puis la résolution proprement dite

« Les représentants de la communauté musulmane sont les premiers à s’inquiéter de cette pratique (NDLR : du voile intégral) qu’ils ne reconnaissent pas comme une prescription religieuse et redoutent un amalgame avec la religion musulmane, qui serait à la fois inacceptable et dangereux. (…) Le visage est la partie du corps qui porte l’identité de l’individu.

Dissimuler son visage au regard de l’autre est une négation de soi, une négation de l’autre qui n’est pas digne de vous regarder et une négation des fondements élémentaires de la vie en société. De plus, parce que les femmes sont seules concernées, le port du voile intégral place la femme dans un rapport de subordination à l’homme, d’infériorité dans l’espace public, voire de soumission, notamment lorsque cette pratique lui est imposée. (…)

Dans ce combat inlassable (NDLR : pour les droits des femmes et leur dignité), la France, patrie des droits de l’homme, porte une responsabilité particulière : elle se doit tout à la fois d’être un guide et une sentinelle (…)»

« Considérant que la sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d’asservissement et de dégradation est un principe de valeur constitutionnelle, une valeur essentielle de la République française et fondatrice de l’Union européenne;
Réaffirmant que le principe d’égalité, la lutte contre toute forme de discrimination et la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes sont au cœur de notre ordre juridique et notre projet de société ;

Prenant acte que la lutte contre les violences faites aux femmes a reçu le label de “Grande cause nationale” pour l’année 2010 ;

1. Considère que les pratiques radicales attentatoires à la dignité et à l’égalité entre les hommes et les femmes, parmi lesquelles le port d’un voile intégral, sont contraires aux valeurs de la République ;

2. Affirme que l’exercice de la liberté d’expression, d’opinion ou de croyance ne saurait être revendiquée par quiconque afin de s’affranchir des règles communes au mépris des valeurs, des droits et des devoirs qui fondent la société ;

3. Réaffirme solennellement son attachement au respect des principes de dignité, de liberté, d’égalité et de fraternité entre les êtres humains ;

4. Souhaite que la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes soient une priorité des politiques publiques menées en matière d’égalité des chances, en particulier au sein de l’éducation nationale ;

5. Estime nécessaire que tous les moyens utiles soient mis en œuvre pour assurer la protection effective des femmes qui subissent des violences ou des pressions, et notamment sont contraintes de porter un voile intégral. »

Source : La Croix

La commission mixte parlementaire Maroc-UE est "un espace d'échange de points de vue et de propositions qui accompagnera tout le processus de la mise en place du statut avancé", a affirmé Mme Mbarka Bouaida, co-présidente de la commission.

"C'est aussi un espace de suivi, de contrôle de toutes les actions mises en place dans le cadre du statut avancé et va contribuer aux travaux d'harmonisation législative pour rapprocher la législation marocaine de l'acquis communautaire, notamment dans le domaine social et de l'emploi mais que l'on pourrait élargir à d'autres domaines comme l'économique", a souligné Mme Bouaida dans un entretien publié lundi par +L'Economiste+.

Cette commission aura également pour mission de "défendre l'accompagnement financier du statut avancé. Nous nous efforcerons de le faire aboutir à son maximum", a-t-elle ajouté.

La commission parlementaire mixte Maroc-UE, dont la réunion constitutive s'est tenue, mercredi dernier à Bruxelles, est composée de dix députés européens et de dix parlementaires marocains des deux Chambres du parlement. Elle est co-présidée, côté marocain, par Mbarka Bouaida (Groupe du Rassemblement Constitutionnel Unifié, et côté européen, par Panzeri Pier Antonio (Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates).

La première réunion de cette commission, a dit Mme Bouaida, a permis aux deux parties de discuter notamment du volet organisationnel à travers l'adoption du règlement intérieur avec des modifications demandées par la délégation marocaine.

Ainsi, la partie marocaine a souhaité la tenue de deux rencontres annuelles officielles pour pouvoir aborder tous les sujets d'intérêt commun. "Nous voulons multiplier nos rencontres formelles et informelles et trouver toutes les occasions pour travailler ensemble", a-t-elle noté.

"Nous souhaitons aussi avec nos homologues européens institutionnaliser cette commission et nous insistons sur le fait que tous les sujets relatifs aux relations Maroc/UE devraient passer par notre commission mixte et d'élargir les prérogatives de cette commission à tous les sujets même ceux qui dépassent l'accord d'association", a fait savoir Mme Bouaida.

Elle a, en outre, rappelé que les députés marocains et européens ont évoqué la question des droits de l'Homme et les efforts consentis par le Maroc dans ce domaine, relevant, par ailleurs, que les relations maroco-européennes doivent se renforcer encore davantage sur les plans économique et commercial à travers la prospection d'autres voies et moyens en vue d'augmenter les échanges notamment en termes d'investissements mais aussi en termes d'harmonisation des textes.

Les membres de la commission ont également passé en revue les aspects humains et économiques des flux migratoires. A ce propos, Mme Bouaida a indiqué que la partie marocaine a mis en exergue les efforts déployés par le Maroc qui a largement contribué à la politique migratoire européenne puisque les flux migratoires à partir du Royaume ont considérablement diminué.

Elle a, à cet égard, souligné que la politique migratoire doit se faire dans un cadre multilatéral et non pas bilatéral : Les pays du voisinage doivent aussi coopérer et accepter cette politique en toute transparence.

Source : MAP

La croissance hors agriculture et phosphates en hausse de 3,5%.

Des signes d'accélération en mars, mais des exportations des produits stratégiques en berne et une consommation intérieure affaiblie.
Le BTP et le tourisme amorcent la reprise.

Finalement, et après un démarrage très morose en janvier et un mois de février quelque peu affecté par les conditions climatiques, l’économie a tiré son épingle du jeu en affichant un taux de croissance global de 4,6%, selon l’estimation établie par le HCP. Des chiffres corroborés qualitativement par les déclarations des chefs d’entreprise sondés à la fois par l’enquête de conjoncture de Bank Al Maghrib du premier trimestre 2010, ou le baromètre de conjoncture des entreprises marocaines réalisé par la CGEM. Les chefs d’entreprises expriment un relatif optimisme, disent percevoir les signes de la reprise, quand bien même celle-ci serait encore fragile. Les intempéries de février en particulier ont en effet quelque peu ralenti la dynamique apparue déjà au cours des derniers mois de 2009, mais désormais l’amélioration est bien nette, quoique très fragile. Elle est en ligne avec la reprise du commerce mondial qui a favorisé le redressement de la demande étrangère adressée à l’économie marocaine, et qui connaît également son lot d’incertitudes.

En entrant dans les détails de cette progression de 4,6%, l’on se rend compte que l’accroissement de la valeur ajoutée hors agriculture et hors phosphate est de 3,5%. Une relative bonne nouvelle, l’agriculture comme les phosphates étant des secteurs qui fluctuent trop fortement ; l’un dépendant de la clémence du ciel, l’autre de la conjoncture internationale, c’est la croissance sous-jacente qui renseigne sur le degré de dynamisme de l’économie.

Sachant que le secteur primaire (agriculture, forêt et pêche) dégagerait en 2010 une valeur ajoutée en baisse de 5,3%, en raison d’une campagne céréalière de moindre importance (80 millions de quintaux, selon les dernières prévisions, contre 102 en 2008/2009), la croissance en 2010 serait donc portée par les activités non-agricoles. Et si les prévisions de reprise venaient à se confirmer, l’année 2010 pourrait bien s’achever sur une croissance hors agriculture de 5,9 %, si l’on considère que le mois de février a connu un ralentissement pour plusieurs secteurs.

En attendant, qu’est-ce qui a contribué à ce taux de croissance ? Notons d’emblée l’amélioration du commerce mondial qui a notablement crû de 5,2% au dernier trimestre de 2009 (en variation trimestrielle), générant une hausse de la demande adressée à l’économie marocaine estimée à 4,2%. Au premier trimestre 2010, cette variation de demande connaît une certaine décélération par rapport au trimestre précédent, mais elle reste positive : +2,7%.

Les exportations tirées par les phosphates

Cette dynamique se vérifie à travers le comportement des exportations de biens et services qui ont augmenté de 6,5 % à fin mars 2010 par rapport à la même période de 2009. C’est encore insuffisant bien sûr, mais il faut se rappeler qu’au dernier trimestre de 2009, les exportations de biens avaient carrément baissé (- 10,1 % en variation trimestrielle). Pour ce premier trimestre 2010, les exportations de biens, à elles seules, ont progressé de 9,3%, tirées il est vrai par les phosphates et dérivés, essentiellement. Celles de services, elles, ont augmenté globalement de 2,9%, mais ce qui est intéressant est que la composante principale des services, c’est-à-dire le tourisme, continue sa reprise amorcée au quatrième trimestre de 2009. Au premier trimestre de cette année en effet, les recettes de voyages ont augmenté de 12,7% à 10,3 milliards de DH. L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit d’ailleurs pour 2010 une hausse comprise entre 3% et 4% des arrivées internationales. Le Maroc a fait mieux avec une progression de 13%.

Toujours au chapitre des échanges extérieurs, les envois des Marocains résidents à l’étranger (MRE) ont marqué une progression de 13,6% à près de 12 milliards de DH. Majoritairement établis dans la zone euro, les MRE pourraient néanmoins pâtir de la faiblesse de la reprise dans cette partie du monde «exposée à bien des risques», comme le note la Commission européenne dans son rapport publié fin mars 2010. On l’aura compris, l’un de ces risques qui sont de nature à peser sur la demande et, in fine, sur la croissance, c’est bien sûr le chômage qui culmine à 10% au premier trimestre. Dans pareille situation, les MRE comme les autres citoyens des pays d’accueil ont tendance à épargner, en prévision des jours difficiles. Les plans de relance budgétaires mis en place pour contrer les effets de crise arrivant maintenant à terme, c’est l’inquiétude sur la suite qui règne en Europe.

Quoi qu’il en soit, au plan interne, cette légère reprise des exportations a permis à l’économie marocaine, en particulier à certains secteurs tournés à l’export, d’enclencher une dynamique favorable. C’est le cas notamment des activités minières qui semblent en avoir fini avec le ralentissement conjoncturel observé depuis le deuxième trimestre 2008. Depuis le quatrième trimestre 2009 où le secteur avait enregistré une progression de la valeur ajoutée de 24,4%, la production du phosphate brut se renforce, appuyée, il faut le dire, par la demande émanant également des industries locales de transformations. Pour le reste, le Maroc reste encore handicapé par des progressions négatives concernant des produits stratégiques comme les fruits et légumes, le textile et l’électronique.

Poste et télécoms en petite forme

Plus globalement, l’activité industrielle, hors raffinage de pétrole, qui a marqué une certaine vigueur au dernier trimestre de 2009 affichant une progression de 4%, continue de s’améliorer -à un rythme certes modéré- au premier trimestre 2010 (+ 1,9 %). Le BTP, quant à lui, a sérieusement pâti des fortes précipitations qui ont marqué le début de l’année 2010 : arrêt de chantiers, diminution des heures de travail…Ceci intervenant après une augmentation de la valeur ajoutée du secteur au quatrième trimestre de 2009 de 1,5 %. Les difficultés conjoncturelles du secteur (les intempéries notamment) se reflètent en tout cas dans les ventes de ciment :

- 2,1% au premier trimestre par rapport à la même période de 2009. Notons tout de même que les ventes au mois de mars 2010 sont en hausse de 27 % par rapport au mois précédent, celui de février ; ce qui augure d’une relance pour les mois à venir, confirmée par l’existence même d’une pénurie temporaire de ciment à la mi-avril (voir article en page 14). Signe d’une certaine confiance dans la reprise, les crédits immobiliers affichent des évolutions positives, atteignant à fin mars une progression de 3,3 % pour les particuliers et 1,5 % pour les promoteurs, le tout, par rapport à fin décembre 2009.
Dans le secteur tertiaire, en revanche, la poste et les télécommunications semblent avoir rompu avec la croissance exceptionnelle des années 2006/2007. Depuis fin 2008, le taux de progression de la valeur ajoutée du secteur ne cesse de baisser. Il n’a varié que de 0,2 % au premier trimestre 2010, contre 0,3 % au quatrième trimestre 2009 et même 2 % au début de 2009…

A côté de cela, il faut noter que l’activité économique du Maroc reste davantage soutenue par la demande interne (qui constitue 60% du PIB) que par la demande étrangère. Par conséquent, le niveau de croissance estimé pour le premier trimestre 2010, reflète surtout le niveau de cette demande interne, hormis le cas des phosphates. Mais dans cette variable, la composante investissement paraît cette fois la plus importante. En 2009, la formation brute du capital fixe (FBCF, l’agrégat qui mesure l’investissement), n’avait varié que de 2,5 %. Elle devrait «sensiblement s’améliorer en 2010», estime le HCP, même si son dynamique est quelque peu freiné au cours de ce premier trimestre de l’année, en raison notamment des difficultés que connaît l’activité du bâtiment, déjà évoquées. Pour l’ensemble d’exercice 2010, la FBCF devrait augmenter de 8,3 %, selon les prévisions du HCP établies au début de l’année. Sauf que ces prévisions tablent, entre autres, sur une reprise des investissements étrangers (après deux années de recul) qui tarde à se manifester (voir encadré).

Ce n’est pas tout à fait le cas pour la consommation des ménages. Celle-ci devrait pâtir de la baisse des activités agricoles, donc des revenus des ménages ruraux en particulier. A cela, il faut sans doute ajouter la hausse de l’inflation au premier trimestre 2010 (+ 0,2 %), après une baisse (- 0,5 %) le trimestre précédent. En cause, la hausse du prix des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes frais. Au total, la consommation des ménages, même si elle paraît évoluer moins vigoureusement qu’en 2008 par exemple (+ 9,4 %), devrait retrouver, au terme de l’exercice 2010, le niveau de 2009 (+ 5,2 %). Dans tous les cas, le frémissement est perceptible depuis le mois de mars, mais la reprise reste très contrastée. Il faudra sans doute attendre la fin du mois de juin pour en mesurer l’éventuelle solidité.

Source : La Vie eco

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