dimanche 24 novembre 2024 02:03

Poste-Maroc et l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences (ANAPEC) ont signé, jeudi à Rabat, une convention portant sur l'ouverture de comptes bancaires au profit des travailleurs marocains embauchés en Europe via l'ANAPEC.

Cette convention a été signée par le directeur de Poste-Maroc, M. Amine Benjelloun Touimi et le directeur général de l'ANAPEC, M.Hafid Kamal.

Dans une déclaration à la MAP, M. Kamal a indiqué que cette convention, conclue en marge de la cérémonie de clôture du projet pilote "Appui institutionnel à la circulation des personnes (MEDA II), vise à permettre à ces personnes de transférer leur argent au Maroc à moindre coût.

Elle permettra également à Poste-Maroc qui dispose de 1.800 agences au Maroc d'offrir à ces clients des services de proximité, a-t-il ajouté.

Le projet MEDA II, qui a débuté en 2005, constitue un modèle de référence en matière de gestion des flux migratoires, en ce sens qu'il met à la disposition des candidats à la migration et des entreprises d'accueil, un cadre juridique approprié outre des dispositifs d'accompagnement, durant toutes les étapes de l'opération de migration, ainsi que des garanties y afférentes.

Ce projet, réalisé avec un appui financier de 7,74 millions d'euros, a bénéficié à plus de 12.000 personnes en 2008 en plus de 2.300 autres en 2006.

Source : MAP

Les premières conclusions de ce dialogue lancé par le président Nicolas Sarkozy et qui a donné lieu à plusieurs dérapages racistes seront présentées ce lundi.

Le gouvernement français se réunit ce lundi en séminaire pour tirer les premières conclusions d'un débat controversé sur l'identité nationale, lancé en novembre à l'initiative du président Nicolas Sarkozy et qui a donné lieu à plusieurs dérapages racistes.
Cette réunion, qui remplace le "colloque final" initialement prévu, est présentée comme un "point d'étape" sur le débat orchestré depuis des mois par le ministre de l'Immigration, Eric Besson. Le Premier ministre François Fillon "va dire ce qu'il retient" de ce débat, a expliqué M. Besson, soucieux de montrer que cette péripétie ne signifie pas l'échec d'une initiative qui lui a valu un déluge de critiques.

L'opposition de gauche, dont est issu Eric Besson, a tiré à boulets rouges sur cette initiative, accusant le ministre d'avoir libéré la "parole raciste" et "islamophobe", allant même jusqu'à le comparer à de tristes figures de la collaboration avec l'occupant nazi en France durant la Seconde Guerre mondiale.

"Un séminaire gouvernemental, c'est un honneur", a rétorqué vendredi Eric Besson lors d'une conférence de presse consacrée à un sondage affirmant que pour une écrasante majorité de Français (76%), il existe une "identité nationale française".
Un précédent sondage, publié fin janvier, avait toutefois montré que 63% des Français n'avaient pas trouvé le débat "constructif" et que plus de la moitié d'entre eux (53%) jugeaient qu'il s'agissait d'une "démarche électoraliste", alors que la France tient en mars des élections régionales qui s'annoncent difficiles pour la droite au pouvoir.

Eric Besson avait alors reconnu qu'il aurait "dû dès le début créer une espèce de comité des sages" constitué d'intellectuels pour n'être pas en première ligne "quand la polémique est partie".

Or la polémique n'a cessé de rebondir ces derniers mois, alors que s'accumulaient les dérapages d'élus ou de simples participants aux quelque 350 réunions publiques organisées en France ou sur le site internet du ministère, qui a retenu 55.000 contributions.
Début décembre, le maire d'un village de l'est de la France avait ainsi affirmé: "Il est temps qu'on réagisse parce qu'on va se faire bouffer".

Trois semaines plus tard, la secrétaire d'Etat à la famille Nadine Morano avait ravivé la controverse en exigeant des jeunes musulmans français qu'ils se sentent français et trouvent un travail.

L'opposition socialiste ou centriste, mais aussi des ténors de la droite majoritaire - dont trois anciens Premiers ministres - avaient réclamé la fin d'un débat jugé au mieux "inutile" et au pire "dangereux" pour la cohésion nationale, "stigmatisant" les 5 à 6 millions de musulmans vivant en France. Cristallisant un questionnement sensible sur la place de l'Islam dans la société, ce débat a aussi été alimenté par de vifs échanges sur le port du voile islamique intégral en France, que le gouvernement voudrait bannir des lieux publics.

Se défendant de chasser sur les terres de l'extrême droite avant les élections, Eric Besson assure que le débat n'est pas enterré. Il annonce vouloir, après les scrutins de mars, entamer un tour de France pour "soumettre les propositions (qui seront retenues lors du séminaire de lundi) à la pédagogie et à la critique".

Lors de ses interventions dans le débat public, le ministre avait notamment plaidé pour une charte des droits et devoirs que les Français signeraient au moment de leur majorité.

Source : Le Matin

La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano a annoncé dimanche qu'elle entendait proposer d'inclure dans le contrat d'accueil et d'intégration des étrangers une mention indiquant que la France était opposée au port du voile intégral et aux mutilations sexuelles féminines.

A chaque étranger qui souhaite résider durablement en France, l'Office français de l'immigration et de l'intégration propose un contrat d'accueil et d'intégration (CAI). Dans le chapitre "égalité", le CAI rappelle que "les femmes ne sont soumises ni à l'autorité du mari, ni à celle du père ou du frère pour, par exemple, travailler, sortir ou ouvrir un compte bancaire", que les mariages forcés et la polygamie sont interdits et que "l'intégrité du corps est protégée par la loi".

A cela, Nadine Morano a indiqué sur Radio J qu'elle souhaitait désormais que le contrat, "à titre d'information", mentionne également que "le port du voile intégral est interdit", tout comme "les mutilations sexuelles féminines".

A la veille du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale, la secrétaire d'Etat a dit avoir parlé de ses idées avec le ministre de l'Immigration Eric Besson et que ce dernier avait jugé qu'elles étaient "intéressantes".

Source : Le Nouvel Observateur

La Grande-Bretagne va réduire le nombre des visas accordés aux étudiants étrangers pour lutter contre le travail clandestin de ces personnes sur son sol, a annoncé samedi le gouvernement. Londres va diminuer de manière "importante" le nombre des visas étudiants accordés aux étrangers, qui était de l'ordre de 280.000 en 2009, a annoncé un porte-parole du ministère de l'Intérieur, sans confirmer les informations évoquant une baisse de plusieurs dizaines de milliers d'unités. Les autorités vont pour cela durcir les critères d'attribution des visas, en élevant le niveau d'anglais requis, et d'emploi de ces étudiants, qui ne pourront travailler plus de 10 heures par semaine, contre 20 précédemment. Ils ne pourront également plus amener avec eux de personnes à charge s'ils viennent pour des cursus de moins de six mois, et ces personnes à charge ne pourront travailler si elles accompagnent un étudiant de premier cycle. "Ceux qui veulent venir au Royaume Uni pour étudier de manière légitime restent les bienvenus", a déclaré le ministre de l'Intérieur Alan Johnson dans un communiqué. "Mais nous serons intransigeants" avec ceux qui "violent les règles" et viennent "surtout pour travailler", a-t-il ajouté. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la révision du système d'attribution des visas étudiants demandée l'an dernier par le Premier ministre Gordon Brown, et qui doit être mise en place dans les prochaines semaines. La Grande-Bretagne a temporairement suspendu la semaine dernière le processus d'attribution des visas étudiants pour l'Inde du Nord, le Népal et le Bangladesh après avoir constaté une forte augmentation du nombre des dossiers, provoquant la colère des candidats dans ces régions et ces pays. "C'est un durcissement général du système, qui ne vise aucune région particulière" du monde, a tenu à préciser le porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Source : Le Monde

Le séminaire a pour but d’étudier les migrations et les mobilités (sociales, professionnelles, spatiales) ainsi que les formes de mobilisation dans une perspective de genre, précise les organisateurs. En outre, la rencontre d’une durée de 3 heures (17h-20h) s’inscrit dans la continuité des recherches sur le genre, les migrations et les mobilités transnationales menées dans les trois instituts initiateurs de l’événement.

Il s’agit de la composante GTM (Genre, travail, mobilités) du Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris (CRESPPA), de l’Institut des Sciences sociales du Politique(ISP), ainsi que de la composante Genre et Migrations (GEM) de METICES (Migrations, Espaces, Travail, Institutions, Citoyenneté, Epistémologie, Santé), un centre rattaché à l’ULB.

Deux interventions auront lieu lors de la rencontre. La première sur les « concepts de citoyenneté post-nationale, multiculturelle ou transnationale des migrantes en Grande Bretagne et en Allemagne ». Elle sera assurée par Umut Erel, sociologue à l’Université de Milton Keynes (sud-est de l'Angleterre). La seconde sur la « mobilisation des femmes migrantes pour l’emploi auprès des élu(es) locaux et des autorités universitaires », par Rahma Mecellem, coordinatrice du Collectif des Femmes de Louvain-La-Neuve (Belgique).

Source : Yabiladi

L'immigration, l'intégration et le co-développement sont les thématiques sur lesquelles s'est focalisé le débat lors de la 2ème Journée des Marocains de Madrid, tenue samedi avec la participation d'associations de Marocains d'Espagne, de membres de la communauté marocaine et de représentants d'Ong espagnoles.

Organisée par le "Mouvement pour la Paix" en collaboration avec des associations marocaines en Espagne, cette rencontre se veut un espace de débat et de réflexion sur la situation des Marocains résidant à Madrid et le rôle qu'ils peuvent jouer en tant qu'agents de développement dans les pays d'origine et d'accueil.

Initiée sous le thème "de l'immigration au développement", cette journée vise à jeter la lumière et à attirer l'attention des Marocains résidant à Madrid et sa région, notamment les acteurs de la société civile, sur les rapports entre migration et co-développement.

Elle ambitionne également d'aider à trouver des mécanismes d'action à même de favoriser le travail en réseau des différentes associations d'immigrés marocains à Madrid, dans l'objectif de mettre en œuvre des projets communs au service des immigrés marocains et de leur intégration.

S'exprimant lors de l'ouverture de cette rencontre, la présidente du "Mouvement pour la Paix", Francisca Sauquillo, a mis l'accent sur l'importance du travail en réseau en tant que mécanisme de renforcement de la coopération entre les membres du tissu associatif marocain en Espagne, ajoutant qu'il s'agit d'un moyen important pour mieux cerner les problèmes et les besoins de la communauté marocaine.

Carmen Olabarria, responsable de la section "Développement" au sein de la municipalité de Madrid, a relevé que ce genre de rencontres axées sur le rapport entre immigration et développement revêt un intérêt particulier, surtout dans cette conjoncture de crise économique.

Débattre du développement humain concernant le collectif d'immigrés "est nécessaire aujourd'hui plus que jamais", a-t-elle insisté.

Olabarria a appelé, par ailleurs, à mener une réflexion sur l'impact économique des Marocains résidant à Madrid sur le développement de leur pays d'origine, sachant que la valeur de leurs transferts d'argent vers le Maroc s'est élevée à près de 73 millions d'euros en 2008.

Samira Oukhiar, coordinatrice à l'Association socioculturelle Ibn Batouta à Madird, a souligné que l'intégration des Marocains ne peut être assurée uniquement à la faveur d'actions liées à la société d'accueil, mais également à travers des activités, notamment dans le domaine du co-développement, destinées à renforcer leur attachement à leur pays d'origine.

L'immigré marocain à Madrid peut jouer, grâce à une citoyenneté active, un rôle important dans l'amélioration de la compréhension mutuelle et réciproque entre les sociétés marocaine et espagnole, a-t-elle ajouté, relevant le rôle important, dans ce sens, des organisations de la société civile.

Le porte-parole de l'Association des universitaires marocains de Madrid, Said Bourhim, a relevé l'importance de ce type de rencontres qui permettent aux membres de la communauté marocaines de se rencontrer et de débattre au sujet de différentes questions les concernant.

Il a souligné que les universitaires marocains à Madrid ont tenu à prendre part à ce débat, vu la mission qu'ils peuvent assumer en faveur de l'amélioration de l'intégration des immigrés marocains en Espagne et de la promotion de leur image auprès de la société d'accueil, ainsi que dans l'accompagnement de la deuxième génération des Marocains issus de l'immigration, notamment pour le renforcement des liens avec le pays d'origine.

Au programme de cette journée figurent des ateliers et une conférence sur des questions se rapportant à l'immigration marocaine en Espagne, notamment "le collectif marocain en Espagne face à la crise" et "le collectif marocain et le problème de la participation politique".

La rencontre a été marquée également par la projection d'un documentaire intitulé "Entre dos aguas" (Entre deux rives), qui a été suivi d'un débat sur l'intégration des immigrés et de leurs enfants.

Cette manifestation a été organisée en collaboration avec l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), la municipalité de Madrid, l'Association socioculturelle Ibn Batouta, l'Association des universitaires marocains de Madrid (AUM), l'Association Tayba et l'Association AIAMA.

Source : MAP

La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano a annoncé dimanche qu'elle entendait proposer d'inclure dans le contrat d'accueil et d'intégration des étrangers une mention indiquant que la France était opposée au port du voile intégral et aux mutilations sexuelles féminines.

A chaque étranger qui souhaite résider durablement en France, l'Office français de l'immigration et de l'intégration propose un contrat d'accueil et d'intégration (CAI). Dans le chapitre "égalité", le CAI rappelle que "les femmes ne sont soumises ni à l'autorité du mari, ni à celle du père ou du frère pour, par exemple, travailler, sortir ou ouvrir un compte bancaire", que les mariages forcés et la polygamie sont interdits et que "l'intégrité du corps est protégée par la loi".

A cela, Nadine Morano a indiqué sur Radio J qu'elle souhaitait désormais que le contrat, "à titre d'information", mentionne également que "le port du voile intégral est interdit", tout comme "les mutilations sexuelles féminines".

A la veille du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale, la secrétaire d'Etat a dit avoir parlé de ses idées avec le ministre de l'Immigration Eric Besson et que ce dernier avait jugé qu'elles étaient "intéressantes". AP

Source : Le Nouvel Observateur

La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano a annoncé dimanche qu'elle entendait proposer d'inclure dans le contrat d'accueil et d'intégration des étrangers une mention indiquant que la France était opposée au port du voile intégral et aux mutilations sexuelles féminines.

A chaque étranger qui souhaite résider durablement en France, l'Office français de l'immigration et de l'intégration propose un contrat d'accueil et d'intégration (CAI). Dans le chapitre "égalité", le CAI rappelle que "les femmes ne sont soumises ni à l'autorité du mari, ni à celle du père ou du frère pour, par exemple, travailler, sortir ou ouvrir un compte bancaire", que les mariages forcés et la polygamie sont interdits et que "l'intégrité du corps est protégée par la loi".

A cela, Nadine Morano a indiqué sur Radio J qu'elle souhaitait désormais que le contrat, "à titre d'information", mentionne également que "le port du voile intégral est interdit", tout comme "les mutilations sexuelles féminines".

A la veille du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale, la secrétaire d'Etat a dit avoir parlé de ses idées avec le ministre de l'Immigration Eric Besson et que ce dernier avait jugé qu'elles étaient "intéressantes". AP

Source : Le Nouvel Observateur

Dans la série des petites histoires que la Grande histoire préfère oublier, Toulouse a aussi sa part de misères.

Le journaliste enquêteur Pierre Daum révèle entre autre que plusieurs milliers de paysans vietnamiens ont été parqués dans un asile de fou désaffecté de la route de Muret de 1939 à 1946.

Recrutés de force pour pallier le manque d'une main d'oeuvre mobilisée par la guerre, ces paysans indochinois ont souvent été affectés à la Poudrerie nationale, aux maniements les plus pénibles.Ou bien l'État français se contentait de les «louer» à toute sortes d'entrepreneurs.

Eux n'était jamais payés évidemment. Et le Libération n'en fut pas une pour eux puisqu'il leur a fallu attendre pour certains 1952 avant de pouvoir retourner vers les rizières du Sud-est asiatique.

«Combien, parmi les Toulousains, connaissent cette histoire?» interroge Pierre Daum. Lequel présentera son enquête publiée chez Actes Sud sous le titre “Immigrés de force, les Travailleurs indochinois en France (1939-1952)” ce mardi 9 février à 18 heures, rue Gambette à Toulouse, à la librairie Ombres Blanches.

Source : Libération.fr

Nul besoin d'une loi. La France dispose des outils statistiques nécessaires pour mieux appréhender l'ampleur et les mécanismes des discriminations. Elle peut développer ce qu'on appelle communément des "statistiques ethniques", à condition d'en faire un usage "raisonné" et "différencié selon les circonstances et les finalités".

Fruit de dix mois de réflexion, le rapport du Comité pour la mesure de la diversité et l'évaluation des discriminations (Comedd), que son président, François Héran, a remis vendredi 5 février à Yazid Sabeg, commissaire à la diversité, témoigne de la volonté de sortir de la polémique.

Depuis le début des années 2000, les défenseurs de la République "une et indivisible" refusent l'idée que l'on puisse distinguer les Français en fonction de leurs origines ethniques. Ils s'opposent à ceux qui estiment que seule une telle distinction permettra de lutter efficacement contre les discriminations.

Le comité a mis à plat chacune des méthodes existantes qui permettent de décrire les origines des personnes. Le panel est large: enquêtes s'appuyant sur le pays de naissance et la nationalité des individus comme les grandes enquêtes de l'Insee, études reposant sur le "ressenti d'appartenance", testings utilisant patronymes ou prénoms selon leur consonnance ethnique...

"Contrairement à une idée répandue, relève François Héran, président du Comedd et ancien directeur de l'Institut national des études démographiques (INED), la loi ne pose pas un interdit absolu de traiter statistiquement des données sensibles, y compris ethniques et raciales. Mais elle l'autorise à titre dérogatoire et sous strictes conditions."

De fait, si la loi Informatique et liberté de 1978 énonce une interdiction de principe sur le traitement statistique des données sensibles, elle permet d'y déroger, sous contrôle de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) et à condition de respecter certains critères (consentement individuel, anonymat, intérêt général...).

Ces dérogations ont permis le développement depuis quinze ans d' un nombre croissant d'enquêtes spécifiques de la statistique publique. Ce cadre a été validé par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 15 novembre 2007, détaillée dans son commentaire publié dans ses Cahiers. S'il a déclaré inconstitutionnel "la définition a priori d'un référentiel ethno-racial" sur le modèle américain ou britannique, le Conseil ne s'oppose pas au traitement de données "subjectives" comme celles fondées sur le "ressenti d'appartenance".

Selon le Comedd, il est donc possible de produire, à droit constant, des statistiques faisant référence aux origines. " L'alternative n'est pas entre tout permettre ou tout interdire" souligne le Comedd. "Le problème majeur en France n'est pas de légitimer le principe de telles données, insiste le rapport. Le véritable défi est de rendre ce principe effectif."

Le comité insiste toutefois sur le fait que la mesure des discriminations doit se faire en lien avec les inégalités sociales. Le comité propose plusieurs mesures pour favoriser le développement contrôlé de telles études.

Mise en place d'un "cadre sécurisé" de traitement des données sur l'origine.

Le recensement et les grandes enquêtes de la statistique publique (enquête Emploi, Famille…) constituent le socle de base de ce cadre sécurisé. Le Comedd propose d'enrichir le recensement par le recueil d'informations sur la nationalité et le pays de naissance non seulement des individus (ce qui est déjà le cas) mais également de leurs parents, questions déjà présentes dans les grandes enquêtes de la statistique publique.

Il s'agit de disposer de données représentatives sur la trajectoire sociale des enfants d'immigrés et ce à l'échelle des bassins d'emploi. Les études sur les mécanismes des discriminations ethno-raciales (sondages spécialisés, testings patronymiques, observations expérimentales in situ, enquêtes sur le ressenti d'appartenance…) relèvent elles des " compléments d'enquête ", soumises au contrôle de la CNIL.

Les données sur la perception des appartenances et des discriminations ethno-raciales, ne doivent pas, pour le Comedd, figurer dans la statistique courante. Elles doivent être réservées à des enquêtes spécialisées de recherche ou d'évaluation munies de solides garanties (consentement, anonymat strict).

Création d'un dispositif d'observation des discriminations dans l'emploi.

Le Comedd propose la création d'un outil spécifique aux entreprises et aux collectivités. Sur le modèle du "rapport de situation comparé" mis en œuvre par la loi sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes, il préconise que soit défini un questionnaire "normalisé", qui serait rempli par les salariés des entreprises, administrations et collectivités d'au moins 250 salariés, "avec une garantie totale d'anonymat".

Ces questionnaires s'intéresseraient au recrutement, promotions, type de contrat, formation, rémunération... et donneraient pour chacune de ces situations, la distribution du personnel par origine. Ces questionnaires se fonderaient là encore sur la nationalité et le pays de naissance des individus et de leurs parents. Ils seraient inscrits au bilan social des entreprises et discutés avec les partenaires sociaux.

Création au sein de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et l'égalité (Halde) d'un Observatoire des discriminations.

Cet observatoire produirait tous les ans un rapport sur l'état des lieux des discriminations en s'appuyant sur l'ensemble des données recueillies par la statistique publique, les entreprises ou dans le cadre des enquêtes spécifiques.

Il piloterait également le dispositif de veille statistique instauré dans les entreprises en harmonisant les questionnaires et en confrontant les résultats aux données locales de l'Insee. Pour Yazid Sabeg, le rapport du Comedd constitue une "avancée indéniable". Le commissaire à la diversité, qui veut développer les enquêtes sur le "ressenti d'appartenance" de façon plus large, attend également l'avis du Conseil d'Etat sur le sujet. Le rapport du Comedd sera, lui, soumis à la concertation des partenaires sociaux et des institutions concernées.

Source : Le Monde

L’édition et du livre (SIEL), qui cette année, braquera les projecteurs sur les Marocains du monde. L’objectif de cette édition est de "célébrer et honorer la richesse et la diversité de la production littéraire et artistique des Marocains d’ailleurs".

 

Une fois n’est pas coutume, les Marocains résidant à l’étranger seront bien les vedettes de la 16e édition du SIEL, dont le thème est "Les Marocains du monde à l’honneur". Cette manifestation sera l’occasion idoine d’explorer la richesse intellectuelle " des différentes migrations à travers le monde".

Cette initiative conjointe du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger (MCCMRE), vise la mise en valeur de l’ensemble de la production éditoriale relative aux Marocains du monde (livres, essais…), parue dans le courant de l’année 2009.

Il s’agit également pour les organisateurs, de donner à la culture une place centrale dans la problématique migratoire, ainsi que de démontrer l’engagement intellectuel des migrants marocains dans leur pays de résidence et les liens forts qui les attachent au Maroc.

Une programmation spéciale s’y prête. Ainsi, une trentaine de tables-rondes sur les problématiques migratoires seront organisées. Une centaines de Marocains, venant du monde entier, et d’horizons divers (écrivains, artistes, personnalités politiques, penseurs…) seront présents. De même, plus de mille ouvrages sur le thème de l’immigration seront présentés.

Afin d’assurer la promotion au Maroc de ces plumes marocaines du monde, une vingtaine de traductions et de publications inédites seront exposées. Un hommage à Abdellatif Laâbi, prix Goncourt 2009 de la poésie, est d’ailleurs prévu. Un coffret de ses œuvres sera édité à cette occasion, ainsi que son dernier ouvrage en arabe et en français.

Il est prévu en tout, 270 m2 de stand dédiés à la production littéraire de la diaspora marocaine. Le rendez-vous est fixé à l’habituelle Foire internationale de Casablanca.

Le cinéma des Marocains du monde

En partenariat avec le Centre cinématographique marocain (CCM), la salle du 7ème Art à Rabat accueillera une programmation cinéma, en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde. Elle permettra au public marocain d’apprécier le talent de ces artistes très cotés lors des festivals internationaux.

Cette programmation se déroulera du 17 au 21 février, en présence des réalisateurs et des acteurs pressentis. Les projections seront suivies de rencontres-débats avec ces invités.

Source : Yabiladi

Parce que Paris est lié depuis des siècles à ces voyageurs, travailleurs, artistes, soldats, sportifs et commerçants venus des quatre coins du monde, qu'un Parisien sur quatre est né à l'Etranger, une exposition retrace l'histoire de cette diversité depuis 150 ans. …Suite

Pour son deuxième roman, Rachida M'faddel revient, une fois encore, sur la problématique de l'émigration. Une œuvre écrite d'une main simple, mais qui dévoile bien des complexités.

Partir, quel que soit le coût. Quitter le pays pour aller vers un inaccessible rêve. Passer les frontières pour vivre mieux. S'installer ailleurs pour faire comme les autres qui sont partis et qui ont ou semblent avoir réussi. Prendre famille et bagages pour «garantir son avenir».

En voilà quelques-unes des formulations qu'on adosse au verbe «immigrer», quand on tente l'argument par sa mise en perspective. Seulement, au cours des dernières décennies, et compte tenu de la « aturation» de la destination Europe, doublée du verrouillage de la forteresse vieux continent, les yeux se sont tournés vers le grand large : Adieu Europe, bienvenue au Canada, serait le titre d'un éventuel récit sur cette nouvelle destination. Pas facile d'y accéder, mais tous les chemins sont bons pour tenter la grande aventure. Avec, néanmoins, cette particularité quant au profil de ceux qui «choisissent» de s'embarquer vers ce pays qui, proximité géographique oblige, se prête fort bien au qualificatif du «nouvel Eldorado». C'est qu'on n'est plus dans la logique d'un sans- emploi ou d'un sous-employé, sous-rémunéré qui décide de partir pour se faire plus d'argent. Mais, bel et bien de personnes bien installées chez eux, qui sont cadres, qui «vivent bien», qui ont une voiture, un appartement et patati et patata. Et hop, le démon de l'immigration les prend par surprise. Sauf que la décision, elle, est souvent soigneusement préparée. Peu importe la suite des événements. C'est un peu à cela que ressemble le destin de Nabil Mansouri. Un personnage plus vrai que vrai qui se trouve être le protagoniste du deuxième roman de Rachida M'fadel, «Canada, aller simple». Pour le jeu de mot, ce n'est pas aussi simple que cela ! Tout commence par l'histoire d'une de ses connaissances. Un ami, qui répond au nom de Mourad qui, après avoir reçu son visa d'immigrant, vendit une voiture de marque et un appartement dans un quartier chic de la métropole avant de partir. Nabil, pris du même désir et sur fond des chimères qui se dessinait devant ses yeux, décida de tenter sa chance. Première tentative, première déception.

Outre les tensions qui se sont fait jour dans le couple, rien qu'à l'idée, la déception était que sa demande auprès de la délégation générale du Québec à Paris a essuyé une fin de non-recevoir. Pas de problème, il y a toujours dans les parages quelqu'un pour donner le conseil qu'il faut. Et le conseil, bien entendu agrémenté de belles perspectives d'une connaissance qui se plaît bien sur place, n'est autre que l'option de prendre un avocat en immigration. Détail à l'appui, l'auteur, qui est aussi journaliste, trace la trajectoire d'un départ annoncé. Le récit, d'une écriture qui ne cherche pas les détours, encore moins le phrasé qui frappe, Rachida M'fadel suit l'itinéraire de Nabil. Pas à pas et démarche par démarche, on rencontre un Nabil dans tous les états de celui qui émigre. Notre protagoniste, pareil à Mourad, brade ses biens et part avec femme, enfants et bagages. La porte du grand rêve s'ouvre. Mais, le destin lui cachait bien des nuages à l'horizon. D'un extrême à l'autre. Devant le rêve se cachait les revers de la médaille. L'idée d'une vie meilleure se transforme, au fil des 368 pages du roman sorti aux éditions Fennec avec l'appui du CCME, en une bataille pour la survie. L'échec, aux multiples facettes, pointe à l'horizon. Une expérience d'un couple qui n'a rien d'unique. Ils sont, en fait, nombreux à avoir rêvé de paradis, pour se retrouver en enfer. C'est ce destin que retrace ce récit.

Source : Le Matin

Le ministre de l'intérieur italien, Roberto Maroni, et son collègue des affaires sociales, Maurizio Sacconi, ont annoncé, jeudi 4 février, leur intention de publier un décret instituant un permis de séjour à points pour les étrangers non ressortissants de l'Union européenne résidant en Italie de façon régulière.

Selon M. Maroni, membre du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord, cette disposition peut être édictée "dans les prochains jours" car elle a été adoptée avec le "paquet sécurité" voté en juin 2009 par le Parlement.

Ce nouveau permis de séjour valable deux ans devrait être crédité de trente points à la fin de cette période pour pouvoir être renouvelé. Le demandeur, en plus d'avoir un contrat de travail et un logement, devra démontrer une connaissance de la langue et des lois italiennes, apporter la preuve qu'il est inscrit auprès des services sanitaires, que ses enfants sont scolarisés et qu'il est en règle avec le fisc. Dans le cas où le seuil fatidique des trente points ne serait pas atteint malgré la bonne volonté du requérant, il se verrait offrir une année supplémentaire pour l'atteindre.

Présenté comme une "charte des valeurs de la citoyenneté et de l'intégration" par le ministère de l'intérieur, ce projet comprend également un volet répressif. Les délits commis par les étrangers leur vaudront de perdre des points, voire d'être expulsés en cas de condamnation en première instance à une peine supérieure à trois mois de prison. Le projet de décret devrait également s'appliquer aux mineurs âgés de 16 ans et plus.

"LOTERIE SOCIALE"

A l'annonce de ce nouveau tour de vis sur l'immigration, la gauche a dénoncé "une loterie sociale". Selon Livia Turco, chargée des questions d'immigration au Parti démocrate, le permis de séjour à points sera "au contraire un obstacle à l'intégration qui favorisera la clandestinité" de ceux qui échoueront à l'obtenir. Pour l'association Migrare, qui lutte pour raccourcir les délais de renouvellement du permis de séjour (actuellement de 190 jours en moyenne), il s'agit d'"une réponse xénophobe de plus au problème de l'immigration".

Ce texte va s'ajouter à un arsenal de mesures déjà très restrictives concernant l'immigration. Chacune d'elles - comme la création d'un délit d'immigration clandestine - a été imposée au gouvernement de M. Berlusconi par la Ligue du Nord, pour qui l'insécurité est une conséquence de l'immigration.

Commentant les violences de Rosarno (Calabre) entre immigrés africains et population locale, début janvier, M. Maroni n'avait pas hésité à déclarer que ces émeutes étaient le fait "d'une trop grande tolérance vis-à-vis de l'immigration". "Avec ce système, s'est félicité M. Maroni, je suggère à l'étranger la marche à suivre pour s'intégrer. S'il le fait, je lui donne le permis de séjour, s'il ne le fait pas, cela signifie qu'il ne veut pas s'intégrer."

Source : Le Monde

Des centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris, en banlieue et en province pour demander la régularisation d'étudiants ou de travailleurs sans papiers, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Quelque 300 travailleurs sans papiers en grève de l'Est parisien, majoritairement africains, se sont rassemblés samedi Porte des Lilas à Paris, pour dénoncer leur situation et exiger leur régularisation.

Derrière une banderole "travailleurs sans-papiers grévistes des 19ème et 20ème arrondissements" et en scandant "on bosse ici, on vit ici, on reste ici!" ils se sont ensuite rendus jusqu'a une entreprise d'intérim en grève de Ménilmontant où 32 d'entre eux demandent à leur employeur de les régulariser, ont expliqué les organisateurs.

Toujours à Paris, un millier de manifestants, selon l'Unef, trois cents, selon la police, se sont rassemblés vers 14H00 à proximité du ministère de l'Immigration à Paris, pour demander la régularisation des étudiants sans papiers et la délivrance de titres de séjour pluriannuels.

"Il y a 260.000 étudiants étrangers dans nos universités" et "la France leur réserve une triple précarité" a déclaré devant la foule Jean-Baptiste Prévost, le président de l'Unef, premier syndicat étudiant.

Les étudiants étrangers subissent selon lui une "précarité pédagogique", due au manque de cours de français, "une précarité sociale", car "les étudiants étrangers n'ont pas le droit aux bourses et aux logements du Crous" et une "précarité administrative", évoquant "un parcours du combattant" pour obtenir un visa et renouveler un titre de séjour.

A Colombes (Hauts-de-Seine), plus de cent personnes ont défilé dans les rues de pour réclamer le retour en France de Mohamed Abourar, un lycéen marocain de 18 ans scolarisé dans la commune et expulsé le 23 janvier.

Les manifestants se sont rassemblés vers 14H30 devant le lycée Valmy de Colombes, où Mohamed Abourar était inscrit en 1ère année de bac pro hygiène et environnement avant son expulsion vers le Maroc.

Il avait été arrêté le 17 janvier lors d'un contrôle de police et placé en rétention. Après le rejet de ses recours en justice, il avait été expulsé moins d'une semaine plus tard, provoquant l'émoi des enseignants et des élèves du lycée.

A Clermont-Ferrand, entre 300 et 500 personnes se sont rassemblées à l'appel du Réseau Education sans frontières (RESF) pour soutenir des soeurs jumelles marocaines de 18 ans dont l'une a été renvoyée au Maroc jeudi.

Réunies devant la préfecture face à une banderole sur laquelle ont pouvait lire "Unis contre une immigration jetable", les manifestants ont scandé : "Ils restent ici, ils vivent ici!"

Source : AFP

Les écrivains marocains à l'étranger seront à l'honneur du 16è Salon international de l'édition et du livre de Casablanca (SIEL), prévu du 12 au 21 février 2010.

Tahar Ben Jelloun et Kébir Mustapha Ammi, auteurs invités par le pavillon France à ce Salon, font partie de ces "Marocains du monde" que le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger fêtent cette année, indique un communiqué de l'ambassade de France à Rabat.

D'autres auteurs, au cœur de l'actualité littéraire, tels Frédéric Beigbeder (Prix Renaudot), Grégoire Polet (lauréat du Prix du réseau des médiathèques francaises 2009) et Mahmoud Hussein seront également présents à cette grande fête du livre.

L'édition française ne sera pas laissée de coté dans la mesure où l'édition jeunesse fera l'objet d'une rencontre avec des éditeurs autour de la publication des ouvrages de vulgarisation scientifique.

Six cent cinquante éditeurs, représentant 45 pays, ont confirmé leur participation à la 16è édition du salon international de l'édition et du livre (SIEL), avait annoncé le ministère de la Culture.

La consécration des Marocains du monde exprime la ferme volonté du Royaume de s'ouvrir sur ses riches composantes identitaires, mais aussi sur les cultures du Monde.

 Source : MAP

52 combattants marocains s'étant battus pour la France bénéficieront peut-être de la même pension que leurs frères d'armes français.

Le rapporteur du tribunal administratif de Bordeaux a, le 29 janvier, confirmé le droit de cinquante-deux anciens combattants marocains à revendiquer une pension d’un montant égal à celui de leurs frères d’armes français. Les dossiers sont en délibéré, et la décision définitive sera rendue dans une quinzaine de jours.

Elle devrait, en principe, suivre les recommandations du rapporteur. Les personnes concernées devraient bénéficier alors d’une spectaculaire augmentation de leur pension – qui passerait de 70 euros à 900 euros par mois – et recevoir un arriéré portant sur deux ou quatre ans. Soit, dans le meilleur des cas, 40 000 euros.

Vétérans de la Seconde Guerre mondiale ou de la guerre d’Indochine, ils vivent tous à Bordeaux, généralement dans des foyers Sonacotra, et comptent une quinzaine d’années de service dans l’armée française. Seuls les cas des Maghrébins peuvent aujourd’hui être pris en compte par la justice, grâce à l’existence d’un accord euro-méditerranéen.

En 2009, cinq Marocains avaient ainsi obtenu gain de cause, tandis qu’un Sénégalais était débouté.

Source : Jeunes Afrique

L'ouvrage "Patrimoine mondial de l'UNESCO: les Sites marocains", paru récemment en France aux Editions "Gelbart", a rencontré un vrai succès dès les premiers mois de sa mise en vente, s'est réjouie Karine Tordjeman, responsable de la maison d'édition française.

"Sur les 8.000 exemplaires édités depuis novembre, nous avons pu écouler déjà plus de la moitié", a-t-elle confié à la MAP en marge de la cérémonie de présentation de ce livre jeudi soir à Paris, au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, devant un parterre de personnalités marocaines et étrangères, dont plusieurs diplomates.

Le livre, publié avec le soutien du ministère marocain de la Culture, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et d'autres partenaires comme Maroc Telecom, les assurances "RMA Watanya" et la Fondation CDG, permet de revisiter, sur 165 pages, les huit sites marocains inscrits sur la liste du Patrimoine mondial.

Il s'agit de Ksar Aït Ben Haddou, les médinas de Fès, Marrakech, Tétouan et Essaouira, Volubilis, Meknès et la ville portugaise de Mazagan (El Jadida).

Il est à rappeler que l'UNESCO reconnaît également la place mythique de Jamaâ El-Fna et le Moussem de Tan Tan comme patrimoines oraux et immatériels de l'humanité.

«  Contribution à la préservation du patrimoine »

"Cet ouvrage conforte les efforts déployés par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour la préservation et la promotion de notre patrimoine culturel, qu'il soit matériel ou immatériel", a souligné M. Rachid Seghrouchni, délégué permanent adjoint du Maroc auprès de l'Unesco.

"Le Maroc, qui a ratifié en 1975 la Convention concernant la protection du patrimoine culturel et mondial, a toujours été un fervent défenseur de la préservation de ce patrimoine par la mise en Âœuvre d'une politique active dans ce domaine", a-t-il rappelé dans une allocution au nom de Mme Aziza Bennani, ambassadeur déléguée permanente du Maroc auprès de l'Unesco.

Pour Mme Tordjeman, l'engouement des Français pour ce nouvel ouvrage n'est pas surprenant lorsqu'on connaît leur passion pour le Maroc, son histoire, sa culture et ses sites et paysages.

 « Outil de promotion de la destination Maroc «

Le livre transporte en effet le lecteur dans une promenade sensible et humaine qui donne à voir et à appréhender une merveilleuse part du patrimoine marocain.

Traces historiques, flâneries féériques, paysages sublimes, le Maroc recèle des sites merveilleux que le photographe-éditeur Jean-Jacques Gelbart a patiemment saisis, à travers l'objectif de son appareil photo.

"En mettant en avant ces sites, ce livre peut servir d'un outil important pour la promotion de la destination Maroc en France", a fait remarquer la directrice de l'Office national marocain du tourisme à Paris (ONMT), Mme Salima Haddour.

Huit écrivains marocains et français ont joint leur parole à l'image pour raconter les sites, tout comme l'attachement particulier qui les y relie. Il s'agit de Fatima Aït Mhand, Mhammad Benaboud, Samir Ben El Caïd, Mina El Mghari, Mohamed Metalsi, Pierre Le Coz, Jacques Pierron et Alain Leygonie (auteur du livre "Un jardin à Marrakech: Jacques Majorelle, peintre et jardinier", 2007).

Préfacé par le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich, le livre reprend aussi un témoignage de M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, sur la ville d'Essaouira, mettant l'accent sur la richesse du patrimoine marocain et l'importance de le préserver.

Avant ce livre, les Editions Gelbart avait rendu hommage aux 33 sites français inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO à travers l'ouvrage "Patrimoine mondial de l'UNESCO, les sites français" (2008). Son prochain ouvrage sera consacré aux sites suisses.

Source : MAP

Il prend position, souvent à contre-courant, sur toutes les grandes questions du moment, qu’il s’agisse de la discrimination positive, du débat sur l’identité nationale ou de l’interdiction du port de la burqa...

Nommé, il y a deux ans, commissaire à la diversité et à l’égalité des chances par le président français Nicolas Sarkozy, Yazid Sabeg est né à Guelma, dans l’Est algérien, il y a tout juste soixante ans. Auteur de plusieurs livres et rapports, c’est un spécialiste des questions relatives à l’intégration des populations issues de l’immigration – il préfère parler d’« assimilation républicaine ». Par ailleurs brillant homme d’affaires, il préside le conseil d’administration de Communication et Systèmes (CS), une entreprise spé­cialisée dans les services informatiques.

Jeune Afrique : Les minorités sont-elles, en France, victimes de discriminations ?

YAZID SABEG : Oui, bien sûr. Une ­partie de l’opinion a, vis-à-vis des minorités, des réactions xénophobes. On a tellement idéalisé la République et ses valeurs censément universelles qu’on en a oublié l’essentiel : l’égalité réelle n’est pas appliquée. Il y a l’égalité proclamée, formelle, mais pas sur le terrain, dans la relation sociale.

Quelles sont les manifestations les plus flagrantes de ces inégalités ?

On peut en dénombrer quatre : les quartiers d’antan, où il y avait un vrai mélange, ont fait place à des ghettos – il en résulte un ralentissement du métissage ; le fils d’un Noir ou d’un Arabe pauvre a moins de chances de béné­ficier d’une mobilité sociale accrue que le fils d’un cadre blanc ; l’inégalité d’accès à l’éducation, au savoir et à la culture ; enfin, l’invisibilité des gens issus de l’immigration dans tous les domaines de la représentation sociale : politique, médias, entreprises, etc.

La France a-t-elle vraiment un problème avec sa diversité ?

Elle ne sait pas gérer sa diversité et n’arrive pas à se concevoir comme diverse. Elle vit comme une agression tout ce qui contredit l’image qu’elle a d’elle-même. La question de l’évolution de son peuplement est rarement évoquée. Les figures du Noir et de l’Arabe restent marquées par l’Histoire. Dans l’imaginaire collectif, ces populations continuent d’apparaître comme des colonisés. Or on a aujourd’hui les populations sans les colonies !

Vous avez été chargé de remédier à ces discriminations…

Pour la première fois, nous avons un président qui entend faire de la lutte contre les discriminations une priorité. D’où la nécessité de travailler sur les représentations, d’agir sur l’éducation, d’organiser d’autres viviers de recrutement pour l’enseignement supérieur et les grandes écoles, de bouleverser certains contenus pédagogiques, d’opérer des changements structurels en matière d’emploi, de réduire le coût des études et de mettre les entreprises à contribution. Ce travail exige des procédures complexes, la volonté de conduire des politiques à long terme et de prendre des mesures radicales.

Vous avez présenté un rapport sur toutes ces questions…

L’objectif était de recenser des actions et des thèmes de travail pour les années à venir. J’ai été reçu à l’Élysée pour en parler. Une dizaine de mesures ont été retenues, parmi lesquelles les internats d’excellence, le quota de boursiers dans les grandes écoles et le CV anonyme qu’expérimentent actuellement une cinquantaine d’entreprises. Mais la mesure la plus emblématique concerne l’obligation pour les entreprises de plus de cinquante personnes de compter parmi leurs effectifs 5 % de contrats en alternance.

Est-ce de la discrimination positive ?

C’est une démarche volontariste qui peut être assimilée à l’instauration de quotas, ça ne me gêne pas. Une société juste est une société capable de commettre des inégalités pour corriger d’autres inégalités. Personnellement, je préfère parler d’action positive et je revendique une politique de correction des inégalités. Certains prétendent que j’ai une conception communautariste. Mais non, ce que j’avance ne relève pas du discours républicain idéaliste, mais vient du terrain.

Êtes-vous favorable aux statistiques ethniques pour identifier les populations discriminées ?

Je n’ai jamais parlé de statistiques ethniques ou de comptage, mais de la nécessité de qualifier ces inégalités pour mieux les combattre. Pour cela, il faut des éléments de mesure. Une entreprise peut fort bien, par exemple, évaluer les retards accumulés en matière d’embauche des minorités. Mais je ne suis pas pour la méthode patronymique, qui consiste à repérer les membres de la diversité grâce à leur nom. Cela voudrait dire qu’on est, de par ses ­origines et son nom, irrévocablement d’ailleurs. Ce n’est pas l’idée que je me fais de la France. Quant au pro­cédé consistant à recourir à la photo de famille ­censée illustrer la diversité dans les entreprises, pourquoi pas ?

D’aucuns suggèrent de changer certains mots. Celui d’intégration, notamment…

Je lui préfère celui d’assimilation républicaine. Un Français assimilé n’est pas forcément quelqu’un qui a renoncé à ses origines culturelles. Il réclame simplement l’égalité des droits. Le mot d’intégration a été inventé pour refuser aux Algériens des droits que la République concédait à ses citoyens. On intègre des sujets, on assimile des citoyens. Et moi, je me considère comme un citoyen de ce pays. Le modèle dominant de la société française reste blanc et chrétien. J’appartiens à une minorité. À partir de là, soit je rejette le modèle dominant et deviens un marginal, soit je me construis à travers lui, je prends ses droits, ses devoirs et ses valeurs, parmi lesquelles la liberté d’être ce que je suis.

Que pensez-vous du débat sur l’identité nationale ?

C’est l’aveu que le modèle d’assimilation est grippé. Il faut que la France se sente bien faible pour s’embourber dans un tel débat… Éric Besson est un homme que j’apprécie sur un plan personnel, mais je persiste à croire que le débat qu’il parraine a été mal cadré. Maintenant que celui-ci a été lancé, laissons-le aller à son terme, mais fixons-lui des objectifs.

L’islam freine-t-il l’intégration ?

Non. La République est plus forte que l’islam, mais elle doit s’interdire toute intervention dans le domaine culturel ou religieux, sauf en cas d’atteinte à l’ordre public. Je suis choqué de constater chez un certain nombre d’intellectuels et de politiques une peur panique de l’islam. Alors que le désir de l’ensemble des musulmans est de vivre paisiblement dans ce pays et d’y exercer librement et dignement leur culte.

La burqa fait-elle partie de ce libre exercice du culte ?

Je comprends que le port de la burqa puisse choquer, mais il n’y a là rien de religieux. Ni même de communautaire. C’est un comportement social agressif, irritant, même si le trouble à l’ordre public n’est pas avéré. Il faut combattre cette apparence vestimentaire qui ne correspond pas aux usages et aux règles. Convaincre les intéressées que ce n’est là qu’obscurantisme. Mais faut-il une loi pour l’interdire ? Je ne le pense pas.

Le débat sur les quotas dans les grandes écoles suscite la polémique…

C’est une polémique qui ne rime à rien. Notre intention n’est pas de réclamer des quotas dans les grandes écoles, mais des indicateurs de démocratie sociale. Le nombre des boursiers en est un. Et ce n’est pas parce qu’il y aura davantage de boursiers dans ces établissements que cela affectera leur niveau.

Êtes-vous sur la même longueur d’onde que Fadela Amara ?

Je sais que sa tâche est difficile, mais je ne partage pas son analyse de la société française. Par exemple, je ne pense pas qu’il y ait de la violence dans les quartiers. De la délinquance, des effractions, oui. Mais de la violence, non. Jamais un policier français n’a été tué dans une cité.

Source : Jeune Afrique


Les échanges de services du Maroc avec le reste du monde, portant essentiellement sur le tourisme, le transport, les communications et les centres d'appel, ont dégagé en 2009 un excédent estimé à 41,2 milliards de dirhams (MMDH) contre 51,5 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes.

Les recettes au titre de ces services ont atteint quelque 97,6 MMDH en baisse de 5,6 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 56,3 MMDH en hausse de 8,6 pc, précise l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.

Concernant le secteur du tourisme, qui a évolué en 2009 dans un contexte de crise internationale, les recettes voyages ont atteint 52,8 MMDH, pour afficher une baisse de 5 pc par rapport au niveau enregistré en 2008.

Les recettes touristiques ont progressé par contre de 8,9 pc par rapport à la moyenne des années 2004 à 2008, soit 48,5 MMDH, souligne la même source.

Pour leur part, les dépenses voyages ont augmenté de 2,8 pc à environ 8,7 MMDH en 2009. La balance voyages fait ainsi ressortir un excédent de 44 MMDH contre 47 MMDH.

Par ailleurs, les recettes générées par les services de transport et de communication et par les centres d'appel ont atteint respectivement 16 MMDH (-16,6 pc), 5,4 MMDH (+9,8 pc) et 3,3 MMDH (+13 pc).

Il ressort également des statistiques de l'Office un recul de 5,3 pc des transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui ont atteint environ 50,2 MMDH au terme de 2009 contre 53 MMDH une année auparavant.

Les recettes MRE ont enregistré une hausse de 7,3 pc en comparaison avec la moyenne des recettes des années 2004 à 2008.

Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers ont accusé une baisse de 26,1 pc, passant de 35,3 MMDH en 2008 à 26 MMDH en 2009, précise la même source.

Par nature d'opération, les investissements directs ont participé à hauteur de 73,4 pc dans le total de ces recettes. Les investissements de portefeuille et les prêts privés y ont participé respectivement pour 14,3 pc et 12,3 pc.

Source : La Vie eco/MAP

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