samedi 3 août 2024 17:20

Le Parlement européen se mobilise contre le projet de réforme de l'espace Schengen adopté jeudi 7 juin par les ministres de l'intérieur, réunis à Luxembourg. Martin Schulz, le président socialiste de l'assemblée a indiqué, lundi 11 juin, que son assemblée comptait mener "une lutte résolue" contre leur projet de modifier la base juridique pour évaluer le fonctionnement de l'espace sans visa et sans frontières intérieures. Il a évoqué une atteinte aux "droits de base" des citoyens européens.

Le changement envisagé réduit le rôle des eurodéputés pour l'évaluation de l'application des accords de Schengen. Lundi soir, la commission des libertés civiles du Parlement a voté par 47 voix pour et 3 abstentions un texte réclamant une évaluation communautaire - et non intergouvernementale - de l'application des dispositions en vigueur, "l'acquis Schengen".

Les membres de cette commission ont aussi rejeté le principe d'une "consultation renforcée" de Strasbourg, promise par les ministres.

"Les députés ne laisseront pas le Conseil saper le processus de codécision au cœur de la démocratie européenne", explique Hélène Flautre, élue du groupe des Verts.

FRONTIÈRE TURCO-GRECQUE

C'est donc une nouvelle joute qui s'annonce entre le Conseil et le Parlement sur la question des libertés. Et, cette fois, la Commission européenne est du côté des eurodéputés : Cecilia Malmström, commissaire aux affaires intérieures, a jugé "décevant" l'accord de Luxembourg, qui ôte il est vrai à la Commission de Bruxelles l'essentiel de l'évaluation des situations pouvant conduire à un rétablissement des contrôles.

Les services de Mme Malmström tablaient sur la mobilisation des eurodéputés en vue d'une remise en cause de l'accord conclu Celui-ci était pourtant censé conclure le long débat, initié notamment par les autorités françaises avant la présidentielle, sur la "gouvernance" de Schengen.

Il prévoit notamment que les contrôles nationaux aux frontières intérieures pourront être rétablis temporairement (de 6 mois en 6 mois, jusqu'à 24 mois au total) en raison de "circonstances exceptionnelles". C'est-à-dire lorsque le contrôle d'une frontière externe de l'Union pose problème.

C'est la situation à la frontière turco-grecque qui cause actuellement le plus d'inquiétude aux responsables politiques puisqu'elle permet le passage de clandestins, faute d'une mobilisation suffisante des autorités d'Athènes.

12.06.2012 , Jean-Pierre Stroobants

Source : Le Monde.fr

Andy Grove d'Intel, Sergey Brin de Google, Pierre Omidyar d'eBay ou Jerry Yang de Yahoo! : ces fondateurs de quelques-unes des plus grandes sociétés américaines ont un point en commun : à l'instar de 41 % des dirigeants des 500 premières entreprises aux Etats-Unis, ils sont tous immigrés (pour 90 d'entre eux) ou enfants d'immigrés (pour 104 d'entre eux), selon une étude du Partnership for a New American Economy. Le célèbre fondateur d'Apple, Steve Jobs, est lui-même le fils d'un Syrien, résidant aujourd'hui au Nevada.

En février, lors d'un discours adressé aux salariés de l'entreprise Facebook, le président Barack Obama a affirmé que "nous voulons plus d'Andy Grove ici, aux Etats-Unis", faisant référence au succès du fondateur d'Intel, d'origine hongroise. "Nous ne voulons pas les voir lancer Intel en Chine, ou en France", a poursuivi le président américain. Malgré le succès rencontré par ces figures emblématiques de l'économie américaine, l'administration ne prévoit toujours aucun visa destiné aux entrepreneurs étrangers, a relevé, samedi 9 juin, le magazine britannique The Economist.

Quelques jours plus tôt, le projet Startup Act 2.0, prévoyant de créer une nouvelle catégorie de visas pour les entrepreneurs, a été introduit à la Chambre des représentants américaine. Mais jusqu'à présent, seul un visa investisseur, dont les frais de dossier s'élèvent à 1 500 dollars, est disponible. Il requiert du demandeur un investissement compris entre 500 000 et un million de dollars, et la garantie de créer au moins dix emplois à temps plein réservés aux citoyens américains.

POUR 100 IMMIGRES QUALIFIÉS, 44 EMPLOIS CRÉES

L'administration américaine rend ainsi difficile l'accès à un visa pour les jeunes entrepreneurs étrangers, dont la contribution à l'économie nationale est pourtant reconnue. L'étude "Immigration and American Jobs", menée en décembre 2011 par l'American Enterprise Institute for Public Policy Research et le Partnership for a New American Economy, montre ainsi que l'arrivée de 100 immigrés hautement qualifiés sur le territoire américain permet la création de 44 emplois pour les nationaux. Les travailleurs temporaires - qualifiés ou non - contribuent eux aussi à dynamiser l'économie, selon l'étude.

De 1995 à 2005, les entrepreneurs d'origine immigrée ont contribué à la formation du quart des sociétés de haute technologie aux Etats-Unis, créant au passage 450 000 emplois. L'étude du Partnership for a New American Economy, datant de juin 2011, montre que, parmi les 500 premières entreprises américaines, celles fondées par des immigrés ou des enfants d'immigrés emploient à elles seules 3,6 millions de personnes, "soit la population entière du Connecticut". Cumulés, leurs chiffres d'affaires dépassent le produit intérieur brut (PIB) de n'importe quel pays dans le monde, en dehors des Etats-Unis, de la Chine et du Japon.

Mais alors que 18 % de ces 500 plus grandes sociétés sont fondées par des migrants de première génération, le nombre de visas octroyés pour des raisons économiques chute aux Etats-Unis, contrairement à des pays comme le Canada ou l'Australie. Selon The Economist, les visas économiques représentaient, en 2011, 67 % des visas permanents délivrés au Canada, contre seulement 18 % en 1991. Aux Etats-Unis, cette part a à l'inverse reculé en vingt ans, les visas économiques ne représentant aujourd'hui que 13 % des visas permanents octroyés, contre 18 % en 1991.

DES ÉTATS-UNIS AU CHILI

Le magazine britannique évoque à ce sujet l'histoire de Claudio Carnino. Ce jeune entrepreneur italien, qui avait reçu l'accord d'investisseurs à Rhode Island, s'est vu refuser sa demande de visa par les services de l'immigration. Il est parti s'installer au Chili, où il dirige désormais une société aidant les entreprises à trouver de nouveaux clients sur Facebook. Le jeune homme a obtenu son visa en l'espace de deux semaines.

Au Chili, le système de visas pour les entrepreneurs est sans comparaison avec les règles américaines en vigueur. A travers le programme Start-Up Chile, des créateurs de start-ups étrangers sélectionnés reçoivent un visa temporaire d'un an, le temps de développer leur projet. Le gouvernement chilien leur offre également 40 000 dollars, sans demander de participation en retour.

L'Australie est aussi un pays attractif pour les entrepreneurs étrangers. Le nombre de visas pour travailleurs hautement qualifiés y est passé de 103 000 à 126 000 par année en cinq ans, selon The Economist. Soit l'équivalent du nombre de visas de travailleurs qualifiés délivrés par les Etats-Unis, mais pour une population quatorze fois moins importante.

INQUIÉTUDE DES ENTREPRISES

Face aux efforts menés par ces différents pays, les restrictions imposées par le système américain soulèvent des inquiétudes, notamment au regard de récents cas de refus. L'exemple d'Amit Aharoni, jeune Israélien diplômé de l'université de Stanford, est des plus révélateurs. Lui qui avait garanti un financement d'1,65 million de dollars pour son entreprise CruiseWise.com, et avait embauché neuf personnes en l'espace d'un an, s'est vu refuser sa demande de visa par les services de l'immigration américains en octobre dernier.

Contraint de quitter le pays pour le Canada, il a finalement réussi à revenir aux Etats-Unis grâce à un mouvement de soutien. Mais ce genre de situations inquiète les entreprises américaines, qui demandent une réforme du système de visas pour les travailleurs hautement qualifiés. En 2011, selon Reuters, la société Intel n'a pas pu faire muter 50 ingénieurs finlandais aux Etats-Unis.

En février, les services de l'immigration ont finalement tenu une conférence en ligne pour comprendre l'impact des politiques de l'immigration sur l'entrepreneuriat. L'un des participants, le chercheur de l'université de Duke Vivek Wadha, a déclaré à Reuters que la Silicon Valley, haut-lieu de l'innovation aux Etats-Unis, "saignait" du fait de ces restrictions. Selon lui, les règles actuelles empêchent les start-ups créées par des entrepreneurs étrangers de sponsoriser, c'est à dire financer, leurs visas.

De plus en plus d'immigrés hautement qualifiés quittent en effet le pays, préférant lancer leurs entreprises en Chine, ou Brésil ou en Inde. Vivek Wadha a d'ailleurs mené une étude à ce sujet, publiée en avril 2011. "L'innovation que l'on pourrait connaître ici a lieu à l'étranger", regrette-t-il dans un article publié par le site Venture Beat. "Sans nous en rendre compte, nous exportons notre prospérité, et renforçons nos concurrents."

12.06.2012, Valentine Pasquesoone

Source : Le Monde.fr

En Israël, la majorité des Africains sont des réfugiés qui ont fui des zones de guerre. Et les chiffres élevés qui circulent sur l'implication des demandeurs d'asile dans les actes de violence sont parfaitement faux.

Au cours d’histoire, on nous a toujours appris que l’antisémitisme avait éclos sur un terreau de crise économique dans des pays dont les dirigeants, plutôt que de faire face aux problèmes réels, avaient préféré faire des Juifs la cause de tous les maux. On nous a également enseigné que les régimes répandent mensonges et inventions pour attiser le feu de la haine.

Les masses ignorantes étaient prêtes à croire les mensonges les plus énormes et se retournaient contre les Juifs. Ces derniers temps, alors que mensonges et inventions sont répandus par des députés, des maires et des personnalités en vue qui n’hésitent pas à gonfler une vague de racisme, je me demande ce que nous avons retenu de notre cours d’histoire.

"Ce ne sont pas des réfugiés", entend-on hurler sur toutes les places publiques et les forums. Les migrants d’Afrique viennent ici uniquement pour trouver du boulot et ils ne sont pas en danger. Si tel est vraiment le cas, alors pourquoi ne les expulse-t-on pas ? Tout simplement parce que cette assertion est fausse et que les autorités israéliennes le savent bien. D’un rapport réalisé par la commission des droits de l’Homme de l’ONU, il ressort que, début 2011, Israël comptait exactement 25 471 réfugiés, un chiffre très proche de celui des "infiltrés" évoqué depuis quelques semaines. Ces chiffres sont issus d'une source bien informée : le gouvernement israélien.

Complicité des autorités

Si tel est le cas, comment peut-on continuer à prétendre que ces gens ne sont pas des réfugiés ? Et bien, c’est simple comme bonjour : leurs demandes d’obtention du statut de réfugiés ne sont pas examinées. Selon le département population et immigration du ministère de l’Intérieur, un réfugié est quelqu’un reconnu comme tel par l’administration. Si sa demande n’est tout simplement pas examinée, aucune reconnaissance ne peut survenir et il n’y a donc pas de réfugiés en Israël. Un beau coup de baguette magique.

En d’autres endroits du monde, plus de 90 % des gens qui ont fui l’Erythrée sont reconnus comme réfugiés sous les auspices de la convention des Nations unies sur les réfugiés. Ils reçoivent dès lors protection, couverture sociale et assistance. Et en Israël ? Quelques éminents maires, à commencer par celui de Tel-Aviv, Ron Huldaï, ont publié un communiqué dressant l’inventaire des décisions prises par le gouvernement israélien mais qui n’ont pas été mises en application. L’une d’entre elles prévoit l’expulsion des "infiltrés" et l’imposition d’amendes aux commerces qui les emploient. Ron Huldaï sait certainement que l’expulsion d’Erythréens et de Soudanais est interdite tout simplement parce que, dans leurs pays d’origine, ils risquent la prison, la torture et la mort.

Peut-être Huldaï ne le sait-il pas, mais les employeurs n’ont jamais reçu d’amende tout simplement parce que, pour l’instant, l’Etat s’est engagé devant la Haute Cour de justice à ne pas punir les employeurs qui recourent aux services de réfugiés qui ne sont pas titulaires d’un permis de travail. Le ministre de l’Intérieur Eli Yishaï [chef du parti ultraorthodoxe séfarade Shas] est évidemment au courant de cet engagement, mais cela ne l’empêche pourtant pas de déclarer, contre toute décence, qu’il veillerait personnellement à sanctionner ceux qui emploient des réfugiés.

Fausses informations

En définitive, voici le mensonge le plus puant d’entre tous : "Quelque 40 % des crimes commis dans le district de Tel-Aviv impliquent des demandeurs d’asile." Ce chiffre, tous les médias nous le répètent depuis plusieurs semaines. Ces données se fondent sur des estimations fournies lors d’une réunion de travail sur la grande criminalité entre le ministre de la Sécurité publique Yitzhak Aharonovitch [d'Israël Beiteinou, droite ultranationaliste], le chef de la police nationale et son directeur du département enquêtes et renseignements. C’est à se demander pourquoi les médias ont été aussi prompts à relayer une information manifestement fausse sans la vérifier. Car cette information est sans fondement. Et ce n’est pas la première fois que ces impressionnants 40 % sont invoqués dans le débat public. En mars 2010, le site de Maariv citait déjà une source policière anonyme de Tel-Aviv à l’appui de ce chiffre et, depuis lors, il revient sans cesse.

Pourtant, Gilad Nathan, du Centre de recherche et d’information de la Knesset, a déjà tordu le cou à ces données. Ainsi, sur les 24 702 enquêtes ouvertes par la police du district de Tel-Aviv durant le premier semestre 2010, seules 177 impliquaient des Africains. Quant à la police, elle se montre tout autant gênée par le fantasme des 40 %.

12.06.2012, Nurit Wurgaft|Haaretz

Source : Courrier international

A l’occasion de la Journée Mondiale du Réfugié le 20 juin, La Fondation Orient Occident a le plaisir d’organiser du 14 au 20 juin 2012, la 6ème édition du Festival RABAT AFRICA à Rabat. Retrouvez aussi OUJDA AFRICA du 15 au 17 juin et KHOURIBGA AFRICA, le 21 et 22 juin 2012.

Analyse Une petite dizaine de députés issus de l'immigration pourraient être élus dimanche. Tous à gauche.

Que sont devenus, à l’issue du premier tour, les candidats de la diversité investis par les partis ? Ceux de l’UMP, placés dans des circonscriptions globalement ingagnables, ont tous été balayés. Au PS, près de dix candidats estampillés «diversité» devraient faire leur entrée dans l’hémicycle. Pour la première fois surtout, des enfants issus de l’immigration non européenne devraient être élus à l’Assemblée nationale. Ces candidats ont pour traits communs d'être plutôt jeunes, mais pas novices en politique. Ils ont participé à des exécutifs locaux ou comptent dans l’appareil à Solférino. Pour la plupart issus de milieux et de quartiers populaires, ils sont surdiplômés, et souvent engagés dans des think tanks type Terra Nova, spécialistes de questions aussi diverses que l’emploi, l'économie, le logement... Petit tour d’horizon de ces futurs députés qui s’apprêtent à regénérer la représentation nationale.

Razzy Hammadi, 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, 33 ans

Avec 36,71 % des voix, Razzy Hammadi a battu de 4 points l’indéboulonnable Jean-Pierre Brard. En vertu des accords de désistements PS-Front de Gauche, l’ancien maire communiste de Montreuil, député de la circonscription depuis 1988, candidat pour la 7e fois, se retire et le laisse seul en lice pour le second tour. Razzy Hammadi, 33 ans, est un ancien président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Après s'être fait connaître lors des grandes luttes contre le CPE, ce Toulonnais proche de Benoit Hamon est devenu un des hommes montants du parti.

Seybah Dagoma, 5e circonscription de Paris, 34 ans

Avec 43,6 % des voix, l’adjointe à l'Economie sociale et solidaire de Bertrand Delanoë, avocate en droits des affaires, a pulvérisé au premier tour le chef des Jeunes pop, Benjamin Lancar (21,3 %). Et devrait bénéficier au second tour des reports de la candidate Front de Gauche, Martine Billard (16 %), et de la verte Anne Souyris (8,6 %). D’origine tchadienne, Seybah Dagoma est arrivée en France à l'âge de 5 ans. Elle a grandi à Sarcelles. (Photo Bruno Charoy)

Malek Boutih, 10e circonscription de l’Essonne, 48 ans

François Delapierre (le candidat Front de Gauche) éliminé, Malek Boutih, fort de près de 35 % des voix se retrouve très confortablement au second tour face une candidate radicale de droite investie par l’UMP, qui n’a pas dépassé les 17 % . Après son parachutage totalement raté en Charentes en 2007, et une brouille sévère avec son ancien mentor et député sortant à l’occasion de son investiture en Essonne, l’ancien président de SOS Racisme devrait sans problème être élu dimanche.

Pouria Amirshahi, 9e circonscription des Français de l'étranger, 40 ans

L’ancien président de l’Unef et de la Mnef est arrivé très largement en tête avec plus de 47 % des voix. A 40 ans, cette ancienne figure du syndicalisme étudiant, secrétaire national du PS à la coopération, la francophonie et l'aide au développement, n’a encore jamais été élu. Pouria Amirshahi est né en Iran, il est arrivé en France avec sa mère en 1976 et a grandi à Paris.

Kader Arif, 10e circonscription de Haute-Garonne, 53 ans

Le ministre délégué aux Anciens combattants devrait remporter sans grande difficulté la 10e circonscription de Haute-Garonne. C’est cependant sa suppléante Emilienne Poumirol qui siègera à sa place tant qu’il est au gouvernement. Fils de harki, Kader Arif dirige la fédération socialiste de Haute-Garonne. Il est proche de Lionel Jospin.

Kheira Bouziane, 3e circonscription de la Côte d’Or, 58 ans

Cette professeure, engagée depuis plus de vingt ans sur les questions d'éducation, adjointe à la mairie de Quetigny devrait être élue députée sans problème. Au premier tour, avec près de 38 % des voix, elle a largement devancé de 20 points le candidat UMP. Elle succède à une femme, Claude Darciaux, qui avait choisi de prendre sa retraite.

Chaynesse Khirouni, 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle, 42 ans

Entrée en politique lors des élections municipales de 2008 à Nancy, cette spécialiste du microcrédit vient d’obtenir dans la 1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle 37,9 % des voix contre 34,4 % pour la candidate radicale de droite investie par l’UMP. Une avance mince si l’on tient compte du fort score du Front national au premier tour (12 %) et du peu de réserves de voix à gauche. Chaynesse Khirouni est donc en ballottage assez incertain.

12/6/2012, ALICE GÉRAUD

Source : Libération

En moins d'une décennie, d'un pays de transit, le Maroc est devenu un pays d'accueil qui ne dit pas son nom pour plus de 10 000 réfugiés subsahariens, fuyant la guerre ou la faim ravageant leur pays d'origine dans l'espoir d'atteindre un jour les côtes andalouses. En attendant le chimérique Eldorado européen, leurs espérances et leurs détresses viennent s'échouer dans les quartiers pauvres des grandes villes marocaines, entre misère noire et rêve d'une ville meilleure de l'autre côté de la mer bleue. Parmi ces migrants, des femmes, des jeunes filles et leurs enfants…Suite

En proie à une précarité croissante dans leur pays durement frappés par la crise économique, Portugais et Espagnols ont retrouvé le chemin de l'émigration vers le Sud-Ouest de la France, emprunté avant eux par plusieurs vagues de migrants de la péninsule ibérique.

Alves Martinho, Portugais de 27 ans, à la tête d'une entreprise de maçonnerie à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) depuis 2003 en témoigne : depuis janvier, pas un jour ne passe sans que des compatriotes ne l'appellent pour lui demander s'il a du travail.

"Beaucoup d'appels viennent de Portugais qui travaillaient auparavant en Espagne", raconte-t-il. Face à un taux de chômage espagnol record dans l'OCDE de 24% ces migrants portugais se tournent vers la France, car dans leur pays, où le chômage frise 15% et le salaire minimum plafonne à 432 euros, "ils ne s'en sortent pas".

Silvia Gonçalves, infirmière de 22 ans, se désole de ne "pas avoir eu d'autre choix" que de quitter en mars sa famille à Coimbra (centre du Portugal) pour aller travailler dans une maison de retraite bordelaise et échapper à un salaire équivalent à 4 euros/heure.
Vanessa Leal, 39 ans, muséologue, a saisi l'occasion d'une bourse européenne de formation pour "tenter sa chance" à Bordeaux après avoir enchaîné les contrats précaires à Lisbonne.

"Il y a 40 ans, les Portugais qui migraient n'avaient aucune qualification. Aujourd'hui, tout le monde émigre", analyse Ana-Maria Torres, conseillère municipale de Bordeaux, déléguée aux relations avec la péninsule ibérique.

Selon elle, la France - par rapport au Brésil, l'Angola ou le Royaume-Uni notamment - a l'avantage "d'être plus proche et de coûter moins cher en voyage", en particulier pour les travailleurs du nord du pays, traditionnellement implantés dans le Sud-Ouest où la solidarité familiale et associative fonctionne.

Les Espagnols hésitent moins à partir

Selon les estimations produites au Portugal par l'Observatoire de l'Emigration, la France est historiquement le premier pays d'accueil pour les candidats à l'émigration de ce pays. Sur la décennie 2000-2010, elle a reçu 580.000 Portugais, devant le Brésil (213.000) et les USA (191.800). Depuis 2011, cette tendance est repartie à la hausse.

Au consulat du Portugal à Bordeaux, on indique avoir "conscience d'une augmentation des arrivées dans le Sud-Ouest", évoquant une émigration d'abord temporaire. Le consulat a rouvert une permanence à Bayonne pour faciliter les démarches.

Au consulat d'Espagne à Pau, on constate "une augmentation des demandes de renseignements sur les opportunités d'emplois". "On ne peut pas parler de flux migratoires, c'est encore réduit", mais "les Espagnols, traditionnellement attachés à leur pays font des allers-retours", profitant de la proximité géographique.

C'est le cas de Pedro Luis Marin Babon: ce boucher de 35 ans, fait depuis l'an dernier la navette entre Valladolid (nord de l'Espagne) et Bayonne. "En Espagne, les conditions de travail sont très mauvaises: je gagnais l'an dernier 1.200 euros pour 55 heures par semaine, c'est à pleurer! Cette année, on m'a proposé 1.000 euros", raconte-t-il.

En France, il perçoit environ 1.300 euros pour 35 heures. "Ici on peut gagner un peu pour vivre dignement", dit-il, évoquant le poids de son crédit immobilier.

"Nombre de Portugais cherchant à travailler en France se sont endettés avec des crédits immobiliers ou à la consommation", constate aussi Mme Torres. "Ils sont pris à la gorge", confirme l'entrepreneur Martinho.

Si le phénomène s'amplifie, il pourrait se rapprocher de la vague d'émigration massive des années 1960-70 où 1,5 million de Portugais avaient quitté leur pays.

12 juin 2012, Jordane BERTRAND

Source : AFP

Même après l'abrogation de la circulaire Guéant, le 31 mai dernier, l'accueil des étudiants étrangers en France reste problématique. "Il faut continuer à se mobiliser", martèle Baki Youssoufou, le président de la Confédération étudiante. Dans sa ligne de mire : le décret du

6 septembre 2011, passé quasi inaperçu et encore plus pernicieux.

Capital.fr : Pourquoi continuer le combat alors que la circulaire Guéant a été abrogée ?

Baki Youssoufou: La circulaire Guéant continue à causer beaucoup de dommages. Près de 4.000 diplômés, actuellement en poste ou en recherche d'emploi, galèrent toujours pour décrocher un titre de séjour. En janvier, une circulaire ministérielle avait demandé aux Préfets de suspendre les procédures, mais beaucoup d'étudiants n'obtiennent de réponses et ne peuvent pas signer leur contrat de travail. On estime entre 500 et 1.000, le nombre d'étudiants obligés de rentrer chez eux. Ces retours forcés donnent une très mauvaise image de l'enseignement supérieur français à l'étranger.

Capital.fr : Quelles sont les conséquences pour la prochaine rentrée universitaire ?

Baki Youssoufou: Selon nos estimations, plus de 2.000 étudiants francophones vont renoncer à venir en France, car la situation est encore trop floue. Les inscriptions d'étudiants étrangers auraient même chuté de 10 à 20%. L'attractivité des facs françaises est sérieusement en danger.

Capital.fr : En quoi le décret du 6 septembre 2011 peut-il nuire durablement au rayonnement des établissements français ?

Baki Youssoufou: Au nom de la lutte contre l'immigration, ce décret a modifié les conditions de ressources pour obtenir un titre de séjour. Un étudiant étranger doit désormais justifier de 615 euros de revenus par mois pour étudier sur le territoire français, contre 460 euros auparavant. Soit une augmentation de 30%. Autant dire qu'un jeune venant d'un pays de la zone CFA ne peut plus venir étudier en France. L'université française sélectionne donc ses étudiants par l'argent. Quant à ceux déjà présents, ils risquent de ne pas pouvoir renouveler leur titre de séjour. Nous recevons déjà des témoignages.

Capital.fr : Pourquoi cette mesure est-elle passée inaperçue ?

Baki Youssoufou: Parce que les Grandes écoles n'étaient pas concernées. Elles n'accueillent que 4.000 étudiants étrangers chaque année, et souvent les plus fortunés. Or, ce décret concerne les étudiants les plus pauvres, qui s'orientent plutôt vers les cursus universitaires, moins onéreux.

Capital.fr : Vous réclamez aussi l'uniformisation des procédures pour obtenir des titres de séjour...

Baki Youssoufou: Effectivement. Suivant l'ambassade de son pays d'origine, les documents demandés diffèrent. Un dossier peut être traité en deux mois dans une grande ville, et, en 9 mois dans une petite, ou l'inverse, sans aucune raison particulière. Actuellement, les étudiants doivent renouveler leur titre de séjour tous les ans. L'idéal serait que ce titre couvre toute la durée des études. Il suffirait d'apporter la preuve de sa réussite aux examens pour le renouveler.

Capital.fr : En période de flambée du chômage, les diplômés étrangers ne concurrencent-ils pas les jeunes Français ?

Baki Youssoufou: Que les Français se rassurent. Il faut savoir que 75% des 300.000 étrangers qui étudient en France chaque année repartent dans leur pays d'origine après leur diplôme. Les autres restent une année en France, le plus souvent en stage ou pour accueillir une première expérience. Il faut aussi savoir que la moitié des laboratoires de recherche fonctionnent avec des étudiants étrangers non européens. En plus de leur rayonnement dans le monde, c'est donc l'excellence des établissements français qui est en jeu.

12/06/2012 Sandrine Chauvin

Source : Capital.fr

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants, François Crépeau, a appelé l'Union européenne à aller au-delà des questions de sécurité et de son discours de contrôle des frontières, et de développer le partenariat sur les migrations et la mobilité, actuellement en négociation avec la Tunisie, en se concentrant davantage sur le respect, la protection et la promotion des droits de l'homme des migrants.

« Une grande majorité des initiatives régionales de migration en provenance de l'UE continuent d'être axées sur le contrôle aux frontières, et ne prennent pas en considération d’ importantes questions telles que la mise en place de voies de migration régulières », a déclaré M. Crépeau * à la fin de sa première visite à Tunisie (3-8 juin), dans le cadre de son étude d'un an sur la gestion des migrations aux frontières extérieures de l'UE, qui doit le mener vers les pays de transit clés et les points d'entrée…Suite

Septembre 2011, mai et juin 2012, la chasse aux Subsahariens en situation irrégulière semble obéir à une offensive coordonnée. Cependant, elle se fait souvent au détriment du respect des droits élémentaires et dans une confusion qui bafoue la dignité et l'humanité des victimes comme celle des forces de l'ordre et à travers elles, du pays tout entier…Suite

Le gouvernement planche sur l'élaboration d'une nouvelle approche pour le traitement des questions de l'immigration et ce, compte tenu du contexte nouveau et de la situation des Marocains du monde, et ce en corrélation avec les changements intervenus dans les politiques des pays d'accueil, a affirmé le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'éatranger (MRE), Abdellatif Maazouz.

Intervenant lors de l'émission "Milaf Li Nikach" diffusée dimanche par Medi1 TV, le ministre a rappelé les mesures prises en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, relevant que la stratégie gouvernementale en direction des Marocains émigrés est basée sur une approche participative, impliquant la catégorie ciblée, les services gouvernementaux et les institutions publiques concernées. Cet objectif passe par l'élaboration d'une vision globale qui permettra d'atténuer les difficultés socio-économiques des MRE, dans ce contexte de crise économique qui secoue nombre de pays européens, et aussi d'apporter l'assistance nécessaire aux Marocains résidant à l'étranger en retour dans le pays, a-t-il souligné, faisant état d'une "action anticipative" des autorités dans ce domaine.

M. Maazouz a rappelé, dans ce sens, les actions initiées par le ministère en faveur de la communauté marocaine établie à l'étranger dont le nombre s'élève, selon les sources consulaires, à environ 3,4 millions. Le ministre a rappelé dans ce cadre l'appel du gouvernement marocain aux responsables italiens en vue d'annuler la taxe imposée sur les revenus et les transferts des MRE vers le Royaume, soulignant que le gouvernement s'attache à défendre les droits fondamentaux des émigrés marocains notamment le droit à l'allocation de chômage et à la couverture médicale. Il a dans le même sens appelé les membres de la communauté marocaine à s'organiser au sein d'associations pour pouvoir défendre leurs droits dans le cadre de leurs rapports avec les gouvernements des pays d'accueil.

Les autres axes de l'action gouvernementale dans ce domaine, a ajouté le ministre, consistent à sensibiliser les Marocains du monde à mieux s'impliquer dans les grands chantiers en cours dans le pays, à renforcer leur intégration dans les pays d'accueil et à consolider leurs liens sociaux et culturels avec leur pays d'origine.

11 juin 2012

Source : MAP

Un partenariat migratoire a été conclu lundi à Tunis entre la Suisse et la Tunisie. Cet accord de coopération règle les questions migratoires liées à la réadmission et la réintégration des requérants déboutés.

Le renvoi facilité de requérants d'asile tunisiens déboutés par la Suisse est assuré. La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga et le ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdessalem ont signé un accord de réadmission lundi à Tunis.

La Suisse et la Tunisie ont également conclu un partenariat migratoire ainsi qu'un accord relatif à l'échange de jeunes professionnels, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.

Encourager et assister les retours volontaires

L'accord de coopération en matière de migration règle en détails les questions liées à la réadmission et à la réintégration. Il encourage et assiste les retours volontaires. La Tunisie s'engage par ailleurs à réadmettre sur son territoire ses ressortissants qui n'ont pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.

Suite à la révolution en Tunisie début 2011, les nombre de migrants tunisiens en Suisse a considérablement augmenté, rappelle encore le DFAE. Le nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants tunisiens a représenté 18% de toutes les demandes contre 6,4% en 2010.

11/6/2012

Source : RTS/ats

L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite

L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite

Le gouvernement planche sur l'élaboration d'une nouvelle approche pour le traitement des questions de l'immigration et ce, compte tenu du contexte nouveau et de la situation des Marocains du monde, et ce en corrélation avec les changements intervenus dans les politiques des pays d'accueil, a affirmé le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'éatranger (MRE), Abdellatif Maazouz.

Intervenant lors de l'émission "Milaf Li Nikach" diffusée dimanche par Medi1 TV, le ministre a rappelé les mesures prises en faveur de la communauté marocaine à l'étranger, relevant que la stratégie gouvernementale en direction des Marocains émigrés est basée sur une approche participative, impliquant la catégorie ciblée, les services gouvernementaux et les institutions publiques concernées. Cet objectif passe par l'élaboration d'une vision globale qui permettra d'atténuer les difficultés socio-économiques des MRE, dans ce contexte de crise économique qui secoue nombre de pays européens, et aussi d'apporter l'assistance nécessaire aux Marocains résidant à l'étranger en retour dans le pays, a-t-il souligné, faisant état d'une "action anticipative" des autorités dans ce domaine.

M. Maazouz a rappelé, dans ce sens, les actions initiées par le ministère en faveur de la communauté marocaine établie à l'étranger dont le nombre s'élève, selon les sources consulaires, à environ 3,4 millions. Le ministre a rappelé dans ce cadre l'appel du gouvernement marocain aux responsables italiens en vue d'annuler la taxe imposée sur les revenus et les transferts des MRE vers le Royaume, soulignant que le gouvernement s'attache à défendre les droits fondamentaux des émigrés marocains notamment le droit à l'allocation de chômage et à la couverture médicale. Il a dans le même sens appelé les membres de la communauté marocaine à s'organiser au sein d'associations pour pouvoir défendre leurs droits dans le cadre de leurs rapports avec les gouvernements des pays d'accueil.

Les autres axes de l'action gouvernementale dans ce domaine, a ajouté le ministre, consistent à sensibiliser les Marocains du monde à mieux s'impliquer dans les grands chantiers en cours dans le pays, à renforcer leur intégration dans les pays d'accueil et à consolider leurs liens sociaux et culturels avec leur pays d'origine.

11 juin 2012

Source : MAP

Va et vient entre passé et présent, ce documentaire retrace l'histoire de l'hôpital Franco musulman de Bobigny, qui de 1935 aux années soixante eut vocation à soigner les travailleurs d'origine maghrébine de la région parisienne, Entre Paris et Marseille, d'archives en témoignages, la réalisatrice recherche les traces de ce passé, oublié, effacé et fait ressurgir en filigrane celles de sa propre histoire, une histoire douloureuse elle aussi effacée. La projection aura lieu le jeudi 28 juin 2012…Source

Un partenariat migratoire a été conclu lundi à Tunis entre la Suisse et la Tunisie. Cet accord de coopération règle les questions migratoires liées à la réadmission et la réintégration des requérants déboutés.

Le renvoi facilité de requérants d'asile tunisiens déboutés par la Suisse est assuré. La ministre de justice et police Simonetta Sommaruga et le ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdessalem ont signé un accord de réadmission lundi à Tunis.

La Suisse et la Tunisie ont également conclu un partenariat migratoire ainsi qu'un accord relatif à l'échange de jeunes professionnels, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.

Encourager et assister les retours volontaires

L'accord de coopération en matière de migration règle en détails les questions liées à la réadmission et à la réintégration. Il encourage et assiste les retours volontaires. La Tunisie s'engage par ailleurs à réadmettre sur son territoire ses ressortissants qui n'ont pas ou plus le droit de séjourner en Suisse.

Suite à la révolution en Tunisie début 2011, les nombre de migrants tunisiens en Suisse a considérablement augmenté, rappelle encore le DFAE. Le nombre de demandes d'asile déposées par des ressortissants tunisiens a représenté 18% de toutes les demandes contre 6,4% en 2010.

11/6/2012

Source : RTS/ats

L’Unité mixte de recherche PRISME SDRE de l’Université de Strasbourg, organise , le 27 juin 2012 à Strasbourg.un colloque international sur les positions des confessions religieuses en matière de financement public des activités et des institutions cultuelles…Suite

Les Marocains établis en Espagne pâtissent de "façon sensible" de la crise économique qui sévit dans ce pays et du marasme du marché de l'emploi, indique un rapport du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) présenté jeudi à la presse.

Intitulé "la crise et l'émigration marocaine en Espagne 2007-2011", ce rapport explique que la crise a causé la perte de 33 pc des emplois pour les hommes (97.000 emplois), tandis que 2,7 pc des femmes ont trouvé des emplois (2000 emplois supplémentaires).
La période 2009/2011 a enregistré 16.000 licenciements, poussant les titulaires à se rabattre sur les emplois illégaux (avec une progression de 15.000), indique ce rapport, qui montre également que la moitié de la population active s'est retrouvée au chômage, y compris 68,8 pc des jeunes de la communauté marocaine qui se sont retrouvés sans emploi.

On note de même source une augmentation considérable des familles dont tous les membres actifs sont au chômage , avec un taux de 32 pc de l'ensemble des ménages.

Les émigrés qui travaillent détiennent, en général, des emplois qui exigent des qualifications modestes, ce qui fait que les membres de la communauté marocaine ne perçoivent que des revenus en dessous de la moyenne, selon ce rapport, qui relève que les indicateurs de chômage, de précarité et de travail saisonnier parmi la communauté marocaine est le plus élevé.

Le rapport prévoit, en outre, que les effets de la crise qui sévit en Espagne seront ressentis dans la société marocaine, notamment avec le recul des transferts des immigrés de près de 144 millions euros (-33 pc) durant la période 2007-2011 (chiffres de la Banque centrale espagnole).

En conclusion, le document met en garde contre les dangers découlant de cette situation économique, comme la perte de revenus, les difficultés d'accès aux matières essentielles, l'augmentation des pressions psychologiques, et des problèmes de santé, ainsi que les risques de pertes de logement à cause de l'incapacité de rembourser les prêts et l'éventualité de la hausse du nombre des immigrés clandestins découlant du non-renouvellement des titres de séjour, outre la progression de certains phénomènes comme la xénophobie et l'islamophobie.

Le rapport recommande des initiatives institutionnelles pour trouver des solutions d'urgence à ceux qui sont en difficulté, avant de traiter les problèmes relatifs aux difficultés d'intégration professionnelle, notant que ceci est du ressort des gouvernements espagnol et marocain, ainsi que des acteurs sociaux des deux pays.

8 juin 2012

Source : MAP

Le gouvernement mexicain a annoncé, jeudi, que le problème des refoulements massifs de ressortissants mexicains à la frontière espagnole sera résolu "de manière satisfaisante'' avant fin juin par les deux pays.

Selon un communiqué de la diplomatie mexicaine, les responsables des deux pays se réuniront avant la fin du mois courant à Madrid pour ''clarifier, simplifier et rendre plus flexibles'' la procédure d'admission des Mexicains sur le territoire espagnol.

Les Mexicains sont officiellement exempts de visa pour entrer à l'espace Schengen, mais la presse mexicaine rapporte régulièrement le refoulement en grand nombre de citoyens mexicains par les autorités migratoires européennes dans différents aéroports, notamment en Espagne.

Le gouvernement mexicain a exprimé, la semaine dernière, sa "préoccupation" pour les refoulements en hausse constante de ses citoyens aux aéroports espagnols (Madrid et Barcelone).

Le président mexicain, Felipe Calderon, a évoqué ce sujet, mercredi, avec le Roi Juan Carlos d'Espagne, en marge du sommet de l'Alliance du Pacifique au Chili et les chefs de diplomatie des deux pays ont convenu de "résoudre immédiatement et de manière satisfaisante" ce différend et ce, sur la base des ''relations excellentes'' entre les deux Etats.

Selon le communiqué mexicain, il a été convenu de tenir une réunion en Espagne, avant fin juin courant, entre les autorités consulaires et migratoires des deux pays afin "d'analyser de nouveau et mettre en oeuvre de manière immédiate et définitive les principales mesures en rapport avec les contrôles à la frontière (espagnole), afin de clarifier, simplifier et rendre plus flexibles" les critères d'admission des mexicains en Espagne.

La partie espagnole a réitéré son engagement de veiller aux droits des mexicains refoulés en leur facilitant l'accès à l'assistance consulaire, a souligné la même source.

7 juin 2012

Source : MAP-

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