On pouvait s'en douter, mais peut-être pas à ce point. La population active immigrée est deux fois plus touchée par le chômage. En 2011, 16,3 % de ses travailleurs figuraient sur les listes des demandeurs d'emploi, contre 8,5 % pour le reste de la population non immigrée, selon une étude que vient de publier le ministère du Travail.
Plus frappant, ses auteurs pointent une sorte « d'inégalité dans l'inégalité » des immigrés par rapport à l'emploi. Le taux de chômage des ressortissants du Maghreb se chiffrait ainsi à 23 % l'an dernier, soit un niveau presque trois fois plus élevé que chez les non-immigrés. Les travailleurs originaires d'Afrique ne sont pas loin derrière, à 22 %.
Autre surprise, la crise de l'emploi touche moins les Portugais et les Espagnols installés en France que la population non immigrée de celle-ci. Seuls 5,6 % des premiers et 7,4 % des seconds étaient au chômage l'an dernier. Les Italiens ont fait un peu moins bien : 8,5 %.
Statistiquement, les Asiatiques originaires d'Indochine (Laos, Vietnam, Cambodge) occupent une position intermédiaire. Avec un taux de demandeurs d'emploi de 11,4 %, ils se situent entre les Européens du Sud et les immigrés venus du Maghreb. Autre constat, la précarité de l'emploi touche plus souvent les travailleurs nés en Afrique : 20 % sont en contrat temporaire. C'est deux fois plus que ceux originaires de la communauté européenne.
Ségrégation professionnelle
La ségrégation qui s'exerce au niveau des professions exercées, selon que l'on soit immigré ou non, est élevée. Un tiers des emplois de maison et 29 % des agents de gardiennage et de sécurité se recrutent parmi les immigrés. Ceux-ci sont également surreprésentés dans le bâtiment, les travaux publics, les ouvriers du textile et du cuir, les cuisiniers ou encore les agents d'entretien, proportionnellement à leur nombre.
En 2011, l'Hexagone comptait 4 millions d'immigrés âgés de 15 à 64 ans, soit 10 % de la population en âge de travailler. Parmi eux, 30 % viennent de l'Union européenne, 31 % du Maghreb, 15 % d'Afrique subsaharienne et 24 % d'un pays européen situé hors UE ou d'un continent autre que l'Afrique. Enfin, la participation des immigrés au marché du travail est comparable à celle des non-immigrés pour les hommes, mais inférieur pour les femmes.
05/11/2012, Joel Cossardeaux
Source : Les Echos.fr
Philippin d'origine, lauréat du prestigieux prix Pulitzer, Jose Antonio Vargas révélait en 2011 être un immigré clandestin. Un choc dans le pays. Depuis, il se bat pour la cause des candidats au rêve américain.
Il a couvert la campagne électorale de 2008 pour le Washington Post. A écrit pour le prestigieux New Yorker l'un des portraits les plus fouillés de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. A remporté le prix Pulitzer, la récompense suprême du journalisme outre-Atlantique. Pourtant, Jose Antonio Vargas risque d'être expulsé des Etats-Unis.
En juin 2011, le journaliste lâche une bombe. Dans un long récit autobiographique publié dans le New York Times, ce Philippin, installé aux Etats-Unis depuis son enfance, révèle être un immigré clandestin. Un « coming out » décidé dans un moment de découragement, après l'échec politique du Dream Act, un projet de loi visant à régulariser certains sans-papiers. Son geste provoque une déflagration médiatique et relance le débat sur l'immigration aux Etats-Unis.
Aujourd'hui, Jose Antonio Vargas gère un emploi du temps de businessman. Il nous aura fallu trois semaines de mails, de messages sur Facebook et Twitter, de coups de téléphone... pour décrocher une interview. Quand on le rencontre enfin, il a les traits tirés, l'air fatigué. Comme pour se justifier, il nous montre son agenda surchargé. Un jour à New York, le lendemain dans le Wisconsin, le surlendemain dans le Minnesota... pour une multitude de conférences et de rencontres. « Je n'ai pas le droit de douter, de flancher », dit-il, comme pour se donner du courage. A 31 ans, le jeune homme a créé le mouvement indépendant « Define American ». Son but ? Interpeller les politiques sur la question de l'immigration clandestine, permettre aux sans-papiers de raconter leur histoire et inciter les citoyens à s'emparer enfin du sujet.
Incroyable parcours
Parler immigration, origine, identité américaine... c'est justement ce que Jose Antonio Vargas est venu faire, un mois avant l'élection présidentielle, à l'université de Louisville, dans le Kentucky. Une nouvelle étape dans son interminable croisade, au coeur d'une région faite d'usines automobiles, de mines de charbon et d'immenses pâturages. Ici, l'immigration est marginale mais les débats politiques restent traversés par les thématiques de l'« invasion » et de la « concurrence déloyale » sur le marché du travail. Le 6 novembre prochain, le Kentucky va à coup sûr voter pour Mitt Romney. Jose Antonio Vargas s'en moque – lui s'attache à faire évoluer les consciences. Pendant près d'une heure et demie, ce soir-là, il va donc assurer le show sur la scène d'un des bâtiments du campus et raconter, devant une salle captivée par son franc-parler, son incroyable parcours.
Jose Antonio Vargas est né en 1981, aux Philippines. Mais son histoire commence réellement en 1993 – « Avant, je n'ai pas de souvenirs », dit-il. Un matin de cette année-là, dans sa maison non loin de Manille, sa mère le réveille. « Ma valise était prête, un taxi m'attendait », se rappelle-t-il. Direction l'aéroport, où un « oncle » sorti de nulle part l'attend. Sa mère le laisse dans les mains de cet inconnu, avec un seul conseil : « Si on te demande ce que tu viens faire aux Etats-Unis, dis que tu vas à Disneyland. » En fait, « l'oncle » est un passeur grassement rémunéré, qui va l'emmener avec de faux papiers en Californie. Il faudra beaucoup de temps à Jose pour pardonner cet « abandon » et comprendre que sa mère, qui n'avait pas réussi à obtenir de visa, a décidé de lui « offrir », à lui seul, un avenir meilleur. Aux Etats-Unis, Jose débarque chez ses grands-parents, installés légalement depuis les années 1980. Dans son imaginaire d'enfant philippin, il les voyait millionnaires – en fait, son grand-père est vigile, sa grand-mère serveuse.
Jose grandit sans se poser de questions. « J'entendais parler des sans-papiers à la télé mais je ne me sentais absolument pas concerné. » En 1997, alors qu'il souhaite obtenir son permis de conduire, une employée de l'administration lui rend sa carte verte, censée justifier son statut de résident : « Elle est fausse. Ne reviens plus ici. » Paniqué, l'ado prend son vélo, fonce à la maison, tombe sur son grand-père qui, honteux, finit par lui dire la vérité. « D'un coup, le monde dans lequel je vivais s'est effondré », résume-t-il.
Vraie paranoïa
Pendant quatorze ans, Jose va porter ce lourd secret. Il s'étourdit dans le travail, passe ses journées à la bibliothèque, multiplie les stages – comme s'il devait constamment faire ses preuves de « bon citoyen ». A son entourage, il révèle d'un coup son homosexualité, comme si cette réalité-là était plus facile à livrer. Dans un pays où il n'existe pas de carte nationale d'identité, il finit par obtenir un permis de conduire, et s'inscrit à l'université de San Francisco, où il étudie le journalisme. En 2004, Jose le bûcheur se fait embaucher au Washington Post. Il publie des reportage remarqués, notamment sur l'épidémie de sida dans la capitale fédérale. En 2009, il s'installe à New York. En apparence, il vit le rêve américain. En réalité, il contrôle tout ce qu'il dit, évite les questions personnelles, développe une vraie paranoïa. « Ça me rongeait de l'intérieur », reconnaît-il aujourd'hui.
En 2010, l'échec du Dream Act sert de déclic. Jose se sent trahi. Comment un pays qui compte 12 millions de clandestins peut-il échouer à trouver un consensus politique pour les régulariser ? Comment une nation bâtie sur l'idée même d'immigration peut-elle fermer les yeux sur ses aspirants citoyens ? La politique ambiguë d'Obama, qui avait promis de réformer le système mais a expulsé près de 400 000 clandestins par an – plus que Bush ! –, finit de le convaincre. En quelques jours, il écrit son histoire, simplement intitulée Ma vie de sans-papiers, pour casser l'image du clandestin invisible, forcément plongeur dans un restaurant ou femme de ménage dans un hôtel. Le New York Times publie l'article. Sa nouvelle vie de porte-parole commence. Aucune possibilité de faire marche arrière.
« C'est de loin le reportage le plus passionnant de ma carrière, celui aussi où je suis le plus impliqué », dit-il aujourd'hui. En un peu plus d'un an, Jose Antonio Vargas a sillonné le pays, multiplié les conférences, donné des dizaines d'interviews, interpellé par vidéo la secrétaire d'Etat Hillary Clinton (elle lui a répondu). A chaque fois, il exige des régularisations et répète les mêmes réalités : les Etats-Unis n'ont jamais été aussi divers. Sur 309 millions d'habitants, ils comptent désormais 50 millions de Latinos, 39 millions d'Afro-Américains, 18 millions d'Asiatiques. Des minorités en plein boom démographique, qui pourraient bientôt bouleverser la donne politique. En 2008, elles représentaient un quart du corps électoral. Cette année, encore plus nombreuses, elles peuvent faire basculer l'élection, grâce à leur implantation dans les « swing states », ces Etats cruciaux pour remporter la victoire. Et d'ici à 2050, elles pourraient devenir... majoritaires.
Nouvel électorat
Ces chiffres, Jose sait qu'ils jouent en sa faveur. Pour gagner les futures élections, les grands partis n'ont d'autre choix que de séduire ce nouvel électorat, largement favorable à un assouplissement des lois liées à l'immigration. Il faudra donc redéfinir les règles, mettre en avant des politiques d'intégration, prendre soin des plus faibles. Certes, l'actuelle campagne a surtout été dominée par la crise économique, Mitt Romney n'est pas entièrement revenu sur ses positions extrémistes (il avait annoncé vouloir instaurer des lois « si répressives que les clandestins partiront d'eux-mêmes ») et Barack Obama a évité ce sujet sensible. Mais demain, la donne changera, forcément. En juin dernier, comme le début d'une prise de conscience de la société américaine, Jose Antonio Vargas a fait la couverture du très influent magazine Time, en compagnie d'autres clandestins. Le titre clamait : « Nous sommes Américains. » Et cet été, la Maison-Blanche a décidé de geler les expulsions, pendant au moins deux ans, des jeunes clandestins titulaires d'un diplôme ou ayant servi dans l'armée.
Ce soir-là à Louisville, après sa conférence, Jose Antonio Vargas a donné rendez-vous à quelques étudiants dans un bar. Il y a là des garçons qui parlent fort, des filles qui rigolent entre elles. Des jeunes comme les autres. Tous sans papiers. « Pour moi, Jose est un modèle, raconte Ivan, qui a traversé à pied la frontière américano-mexicaine lorsqu'il avait 10 ans. Il est le seul à raconter exactement à quoi ressemblent nos vies. » Comme lui, ces derniers mois, des milliers de clandestins fatigués de se cacher ont fait leur « coming out », sur Internet ou dans les médias locaux. « Plus on sera nombreux à parler, plus le regard que l'on porte sur nous changera », affirme dans un sourire Lisa, une Suédoise de 23 ans, qui attend de recevoir son permis de séjour temporaire, promis par Obama.
Expulsé à tout moment
Pour Jose Antonio Vargas, en tout cas, c'est trop tard. Le gel des expulsions prévu par Obama est réservé aux moins de 31 ans – il est plus vieux de quelques mois. Quelle solution, alors ? S'il veut réintégrer le circuit officiel, faire une demande de carte verte, le journaliste doit repartir aux Philippines et prendre le risque de subir une interdiction de territoire américain de dix ans. Impensable pour quelqu'un qui n'est pas retourné dans son pays d'origine depuis ses 12 ans. Ne reste plus qu'à espérer que le prochain président s'attellera avec pragmatisme à la réforme et changera la loi. En attendant, Jose Antonio Vargas continue son combat à travers le pays, en sachant qu'il peut être expulsé à tout moment. Le lendemain de notre rencontre, sur une route du Minnesota, où il allait tenir une nouvelle conférence, il s'est fait arrêter au volant d'une voiture de location. Son permis de conduire étant invalide, car il reposait sur un faux certificat de domiciliation, le policier l'a placé en détention puis transféré aux services de l'immigration. A quelques semaines de l'élection présidentielle, le clandestin le plus célèbre d'Amérique a fini par être relâché. Son statut l'a protégé. Mais s'il ne s'était pas appelé Jose Antonio Vargas, son rêve américain se serait peut-être arrêté là.
27/10/2012, Lucas Armati
Source : Télérama n° 3276
Dans le cadre de son programme d’action au titre de l’année 2012, le Réseau des compétences germano-marocain (DMK) organisera, du 3 au 9 novembre 2012, un forum sous le thème «Ensemble pour le développement de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz» avec plus d’une trentaine d’expertes et d’experts dans les domaines de l’environnement, des énergies renouvelables, de la médecine, des technologies de l’information, de l’automobile, de l’économie sociale, de la jeunesse etdu travail associatif.
Le serment du jeu de paume «réinterprété» par une foule visiblement multiculturelle ; «une famille française » figurée par un couple de convertis, femme voilée, fillettes aux couettes blondes; le tout souligné par le slogan «Nous (aussi) sommes la nation ": la campagne lancée mercredi31 octobre par le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF)…Suite
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"J'ai fait de longues études, j'avais beaucoup d'expérience dans mon domaine, je parle quatre langues et, malgré tout, j'ai dû quitter mon pays." Le constat est amer et sans appel. Poussée par la crise, comme beaucoup de ses compatriotes, Carmen Garcia Pinacho n'a pas eu le choix. Elle a quitté l'Espagne en janvier 2010.
Direction Paris. Architecte espagnole de 37 ans, elle n'a guère tardé à trouver un emploi et se félicite de sa décision, mais elle a parfois le blues. "J'ai toujours voulu avoir une expérience à l'étranger. Mais parfois je sens que je n'ai pas la possibilité de revenir. Et cela me donne le vertige."
Selon les estimations des experts, difficiles à réaliser du fait de la libre circulation des travailleurs en Europe, entre 50 000 et 300 000 Espagnols auraient plié bagage pour fuir le chômage qui frappe un quart de la population active depuis 2009.
Mme Garcia Pinacho, membre d'un collectif particulièrement touché par l'explosion de la bulle immobilière en 2008, n'y a pas échappé. "Je travaillais dans une agence de taille moyenne. J'ai terminé les trois chantiers en cours, puis plus rien", raconte-t-elle.
"JE PARLAIS LA LANGUE"
Quelques entretiens sans suite, des concours sans résultat et neuf mois de chômage la décident à débarquer dans la capitale française. Avec deux atouts : "Je n'avais pas de crédit immobilier à rembourser et je parlais la langue, car j'ai étudié au lycée français de Madrid."
Dès les premiers curriculum vitae envoyés, elle enchaîne les entretiens d'embauche, profitant de l'excellente image des architectes espagnols à l'étranger. Une réputation fondée sur leur formation, qui inclut de solides connaissances en ingénierie.
Alors qu'à Madrid toutes les portes lui étaient fermées, elle se retrouve à devoir choisir entre trois entreprises différentes, dont Bouygues, et décide d'accepter l'offre du studio de Dominique Perrault, l'architecte de la Bibliothèque nationale de France, où elle travaille depuis.
"À LONDRES, À BERLIN, EN BELGIQUE, MÊME EN CHINE"
"Je suis très contente. J'ai un emploi enrichissant dans un cabinet réputé et je travaille sur des projets importants, comme celui du pavillon Dufour au château de Versailles", souligne Mme Garcia Pinacho.
En comparaison avec ses amis architectes restés en Espagne, elle s'estime "heureuse". "C'est une tragédie, ce qui se passe là-bas. Ils cherchent tous à se reconvertir. Certains ont ouvert une boutique de vêtements pour enfants sur Internet. D'autres essaient de louer leur appartement pour retourner vivre chez leurs parents." Et beaucoup sont eux aussi partis "à Londres, à Berlin, en Belgique et même en Chine", énumère-t-elle.
Les hommes politiques espagnols ne semblent pas s'inquiéter du phénomène, comme en témoignent les propos de l'ancienne présidente de la région de Madrid, Esperanza Aguirre, qui déclarait en septembre que "si l'Allemagne a besoin de jeunes bien formés, Madrid peut les lui fournir".
Et d'offrir 20 000 cours d'allemand basique aux chômeurs. Tout, pourvu que cela permette d'alléger la pression sur l'emploi.
UNE "GÉNÉRATION PERDUE"
Pourtant, certains économistes s'inquiètent au contraire de voir partir les "cerveaux" et critiquent le fait que d'autres pays profitent à moindres frais d'une formation payée par l'Espagne.
"L'Espagne a investi énormément dans l'éducation, et finalement c'est une sorte de subvention pour les pays voisins. C'est extrêmement triste", souligne l'économiste et démographe au Conseil économique et social espagnol, Juan Antonio Fernandez Cordon, qui n'hésite pas à parler de "génération perdue".
"Nous pensions que l'émigration des années 1960 ne se reproduirait pas. Or, même si l'hémorragie que vit l'Espagne n'est pas comparable en volume, puisque près de 2 millions d'Espagnols étaient partis alors, elle est au moins aussi grave si on la mesure en énergie et en bagage intellectuel. Car ceux qui partent sont les jeunes les mieux formés, les plus entreprenants, et non pas la main-d'oeuvre peu qualifiée de l'époque. Il y a peu de chances qu'ils reviennent."
Mme Garcia Pinacho n'exclut pas de rentrer au pays, mais "pas avant cinq ans", le temps que l'économie sorte du marasme, estime-t-elle. "A moins que je ne rencontre un Français et ne fonde une famille ici..."
1/11/2012, Sandrine Morel
Source : Le Monde
En 2011, 4 millions d’immigrés âgés de 15 à 64 ans résident en France métropolitaine, représentant 10 % de la population en âge de travailler. 30 % d’entre eux sont nés dans un pays de l’Union européenne (UE), 31 % au Maghreb, 15 % en Afrique subsaharienne, et 24 % dans un pays européen hors UE ou sur un autre continent que l’Afrique.
La Suisse compte 1 804.551 résidents étrangers, soit 22,7 pc de l'ensemble de la population suisse, selon les chiffres publiés jeudi par l'Office fédéral des migrations (OFM).
Ces chiffres, arrêtés en août dernier, font ressortir que les Européens sont la composante dominante de cette population étrangère avec 1.176.587, soit 65,2 pc. L'effectif des ressortissants de pays de l'UE-27/AELE résidant de manière permanente en Suisse a augmenté de 46. 949 personnes par rapport à l'année précédente. Celui des citoyens d'Etats non membres de l'UE/AELE affichait une hausse de 6301 personnes et enregistrait, à la fin du mois d'août de cette année, 627.964 personnes.
Les ressortissants portugais sont ceux dont les chiffres ont connu la plus forte progression (+13 628), suivis des Allemands (+9537), des Kosovars (+7308), des Français (+4129) et des Espagnols (+3110). L'augmentation enregistrée pour le Kosovo s'explique principalement par le grand nombre de personnes (anciens ressortissants serbes) résidant en Suisse qui se sont fait enregistrer sous la nationalité kosovare après la déclaration d'indépendance du Kosovo, le 17 février 2008, estime l'OFM. Par contre, les chiffres font ressortir une diminution des ressortissants de la Serbie ( 8539), de la Croatie ( 1062), de la Bosnie et Herzégovine ( 811), du Sri Lanka ( 801) et de la Turquie ( 631).
Fin août 2012, c'est l'Italie qui comptait la plus forte communauté (292 040), viennent ensuite l'Allemagne (282 443), le Portugal (234 074), la France (101 417) et la Serbie (97.198).
01 nov. 2012
Source : MAP
Les efforts déployés par les autorités marocaines ont permis de sauver de la noyade en haute mer environ 6.500 migrants clandestins au cours des cinq dernières années, a indiqué mercredi une source autorisée.
Les efforts du Maroc en matière de gestion de la migration clandestine ont également permis de réduire de plus de 90 PC le nombre de migrants arrivés sur les côtes espagnoles pendant la même période et d'arrêter quelque 23.000 migrants qui voulaient gagner le littoral sud de l'Espagne, a ajouté la même source.
De même, poursuit-on, les services de sécurité marocains n'ont eu de cesse de multiplier les ratissages dans les forêts limitrophes des présides occupés de Sebta et Melilia et qui ont permis d'éviter que 12.000 migrants clandestins gagnent ces deux villes.
Ce bilan est dévoilé en réponse à des articles de presse, citant le président de la région autonome d'Andalousie (Sud), qui critique l'apathie du Maroc à sauver de la noyade les migrants africains .
La même source souligne que les autorités marocaines demeurent convaincues que la gestion d'un dossier aussi épineux que celui de la migration clandestine ne peut guère être menée de manière unilatérale, mais nécessite une coopération bilatérale et régionale.
A ce propos, poursuit la même source, la coopération maroco-espagnole est un modèle de la coopération nord-sud et qui a permis de réaliser des résultats très positifs et concrets à la faveur de la transparence et la bonne foi.
La même source a, par ailleurs, rappelé que lors des expulsions des migrants clandestins, bien qu'elles soient soumises à des règlements connus des deux parties, les autorités marocaines ont fait montre à maintes reprises de flexibilité, pour des raisons humanitaires et dans le cadre de la responsabilité partagée, prévenant que cette flexibilité ne peut aucunement être exploitée pour mettre les autorités marocaines devant le fait accompli.
31 oct. 2012
Source : MAP
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a mis en garde l'UMP mercredi contre une instrumentalisation du droit de vote des étrangers, l'invitant à "rassembler" plutôt qu'à "déchirer" la société française.
"Qui instrumentalise les étrangers, l'immigration, l'islam ? Depuis des années, c'est vous. Qui a fait du sujet de l'immigration un thème récurrent faisant passer la droite républicaine aux valeurs gaullistes à une formation politique qui court après le Front national et qui se perd ? Qui instrumentalise ce sujet en appelant (...) à manifester dans la rue parce qu'il y a aujourd'hui une course à échalote à la tête de l'UMP, c'est vous et c'est M. Copé", a martelé Manuel Valls mercredi à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions aux gouvernement.
"Je vous mets en garde, à force d'utiliser ces thèmes (...) vous déchirez la société française, vous ne rassemblez pas, vous mettez en danger les fondements même de votre formation politique et vous l'éloignez des valeurs de la République", a-t-il lancé à l'opposition. "Notre politique sera au combien différente et sur tous ces sujets-là, nous chercherons avec le Premier ministre, à rassembler", a-t-il assuré. Et de tonner : "Je vous demande, et j'exige même, que vous veniez sur un autre terrain afin de faire en sorte qu'en ce moment de crise la France se rassemble".
Manuel Valls répondait ainsi au député UMP de la Manche Philippe Gosselin, qui avait pris à partie le Premier ministre, le pressant de clarifier les intentions du gouvernement sur cette promesse de François Hollande encore dans les cartons. M.Gosselin a accusé la gauche de "manipuler le pays", de "faire le jeu du Front national" et de "leurrer les étrangers" depuis des années avec cette mesure qui figurait déjà dans les promesses de campagne de François Mitterrand en 1981.
31/10/2012
Source : AP
Le budget du ministère chargé des marocains résidant à l'étranger, au titre du projet de loi de finances 2013, s'élève à 383,43 millions de dirhams (MDH) contre environ 429,35 MDH en 2012, soit une baisse de 10,69 pc.
Ce budget est partagé entre les dépenses de fonctionnement, dont le montant global se chiffre à 247,43 MDH, et les dépenses d'investissement qui atteignent 136 MDH, selon le ministère de l'Economie et des finances.
Les dépenses de fonctionnement sont ventilées selon deux catégories, les dépenses de "personnel", en hausse de 8 pc à 19,94 MDH, et celles allouées à la catégorie "matériel et dépenses diverses", dont le volume est passé de 224,86 MDH à 227,5 MDH, soit une hausse de 1 pc.
S'agissant des dépenses d'investissement, elles se chiffrent à 136 MDH contre 186 MDH un an auparavant, accusant ainsi un recul de 26 pc.
Le projet de loi de finances 2013 vise l'amélioration des services publics offerts aux Marocains résidant à l'étranger, et prévoit un régime fiscal de faveur au bénéfice de ceux qui ont plus de 60 ans. En effet, ceux justifiant un séjour d'au moins 10 ans à l'étranger bénéficient, lors de l'importation des voitures de tourisme, d'un abattement de 85 pc sur la valeur des dites voitures à l'état neuf.
Cet abattement est consenti dans la limite d'une valeur à l'état neuf du véhicule de 300.000 DH. La tranche supérieure à ce seuil étant soumise au paiement des droits et taxes normalement exigibles. L'avantage en question n'est accordé qu'une seule fois dans la vie du bénéficiaire.
31 oct. 2012
Source : MAP
«Dans le cadre du développement de son activité et de son réseau, Royal Air Maroc prépare l'ouverture d'une nouvelle ligne à destination de Copenhague», c'est ce qu'annonce officiellement la compagnie aérienne nationale.
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