mercredi 20 novembre 2024 16:37

L’engouement des MRE pour les biens immobiliers ne s’affaiblit pas. Soutenue par les garanties de l’Etat, la diaspora s’offre un pied-à-terre dans son pays d’origine.
Ils étaient plus de 2000 MRE à contracter un crédit immobilier sous la garantie Fogaloge en 2011. Près du tiers d’entre eux réside en France, en Italie et en Espagne. La répartition par banque de la garantie Fogaloge accordée aux MRE fait ressortir un engouement pour la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) avec 55,49 % des dossiers pour 1.481 bénéficiaires. En deuxième position, il y a la Banque centrale populaire (BCP) qui a accordé des crédits Fogaloge à 987 MRE. À la Caisse centrale de garantie (CCG), le Fogaloge, rappelons-le, est un produit destiné aux MRE ne possédant pas de logement dans la wilaya ou la province où se situe le logement à acquérir ou à construire.
Le financement, à taux fixe, est assuré jusqu’à 100% du coût d’achat ou de construction du logement y compris les frais annexes dans la limite de la valeur du bien. La garantie concerne 50% du crédit en principal et intérêts avec un plafond de 400.000 dirhams en principal.
Au cours des cinq dernières années, les promoteurs immobiliers n’hésitent plus à faire le déplacement jusqu’en Europe pour présenter leurs offres et même conclure des contrats de vente à Paris, Rome et Madrid pour des biens immobiliers à Saïdia, Agadir et Bouskoura. Et ce, dans le cadre de salons professionnels où l’on trouve, également, promoteurs, notaires et banquiers. Même le groupe Al Omrane commence à faire les yeux doux aux MRE à travers l’octroi de quotas sur les produits en commercialisation et la mise en œuvre de procédures spéciales avec délais accélérés pour l’accomplissement de toutes les formalités de vente. Al Omrane organise des campagnes annuelles dans les principaux pays d’accueil pour présenter les produits immobiliers et les opportunités d’investissement dans le secteur. Proximité oblige, le groupe a même procédé à l’installation de sa première représentation à Paris, en attente d’ouverture de nouvelles représentations du groupe dans les pays où réside la communauté marocaine.
Pour faciliter les procédures de vente ou d’achat des biens immobiliers, l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) s’est mise, elle aussi, au service des MRE. L’année dernière, elle avait initié une campagne dédiée à la diaspora marocaine en lançant un service de proximité au profit des MRE, de juillet à septembre.
Cette initiative avait déployé les ressources humaines, techniques et matérielles au profit des MRE afin de les alléger de la procédure d’immatriculation. A cet effet, un traitement spécial leur a été réservé et une permanence quotidienne a été assurée de 16h30 à 18h30 au niveau de l’ensemble des services extérieurs, selon l’ANCFCC. L’agence avait mis également à leur disposition des guichets spéciaux, un personnel qualifié et une large documentation communicationnelle sur les avantages et les procédures du système de l’immatriculation foncière. En plus de l’engouement pour l’immobilier, la communauté pense aussi à des dépôts bancaires. Auprès des banques marocaines, l’examen des dépôts par agent économique à fin 2011 a montré que les dépôts des MRE, s’élevant à 134,2 milliards de dirhams, ont augmenté de 5,7%, contre 4,5%, selon Bank Al-Maghrib.
2012-07-27 , Atika Haimoud
Source : Aujourd’hui le Maroc

Les choses changent. Les flux migratoires s'inversent. Ainsi, aux États-Unis, pour la première fois depuis la Grande Dépression, les clandestins ne rêvent plus de franchir le Rio Grande. Ils sont en effet aujourd'hui plus nombreux à quitter le sol américain qu'à y entrer. Impensable il y a quelques années encore... "C'est principalement le déclin de la demande de main-d’œuvre, et non les restrictions imposées par les politiques migratoires, qui explique la chute de l'immigration pendant la crise", explique Angel Gurria, le secrétaire général de l'OCDE.
Mais est-ce la seule raison ? Le rêve américain ne s'écroulerait-il pas aussi ? Le constat est là : les migrations à destination des États-Unis ont chuté de 8 % en 2010. Tous pays confondus. Et plus largement, l'immigration permanente à destination des pays de l'OCDE a connu une baisse de 2,5 % en 2010...
Fuite des cerveaux    
Ainsi, des immigrés clandestins espagnols ont été interceptés à la mi-avril sur la côte... algérienne ! La grave crise économique qui frappe l'Espagne avait poussé ces quatre jeunes à chercher du travail en terre africaine... et à faire la traversée dans une embarcation. Le Courrier international s'en amusait, imaginant même un dialogue entre deux gardes-côtes algériens : "Omar : Mais tu as raison, ils viennent vers nous. Et qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là ? Moi, je sais gérer les départs, pas les arrivées."
Car, contrairement aux idées reçues, les Africains immigrent désormais d'abord sur leur continent. Le volume des migrations interafricaines est sept fois supérieur à l'émigration de toute l'Afrique de l'Ouest vers le reste du monde. L'Afrique est aussi une terre d'immigration pour les Chinois. Leur nombre était estimé à 1 million en 2009. Résultat, si, depuis des générations, les pays en développement souffrent de la "fuite des cerveaux" vers l'Occident, le mouvement s'inverse, en particulier vers des pays comme la Chine et l'Inde et, dans une moindre mesure, le Brésil et la Russie. Une mauvaise nouvelle pour des économies occidentales déjà touchées par la crise ?
Travailleurs qualifiés
"Sans parler encore de tarissement de la source, il faut prendre conscience de la compétition accrue avec l'Asie, explique Jean-Christophe Dumont, chef de la division migrations à l'OCDE. Les pays asiatiques représentent une concurrence réelle comme pays de destination pour des migrants hautement qualifiés, qui, jusqu'alors, se dirigeaient vers les économies occidentales."
La montée en puissance des économies asiatiques, moins touchées par la crise, a changé la donne. "À l'avenir, il n'est pas si évident que les pays de l'OCDE pourront encore faire appel à cet apport régulier de travailleurs qualifiés", prédit-il. Les raisons de ce changement sont simples. Si les pays de l'Est et du Sud-Est asiatiques forment de plus en plus leur main-d'oeuvre qualifiée, ils sont aussi en mesure, aujourd'hui, de créer les conditions pour les faire rester, voire pour attirer des cerveaux d'autres régions du monde.
Les riches populations des pays en développement s'offrent désormais même une retraite tranquille en Europe, comme pouvaient le faire, il y a de cela quelques années, de riches Français, à Marrakech, par exemple. À l'instar de la capitale portugaise qui incarne à présent un petit coin de paradis pour de riches Brésiliens. Certains passent la moitié de l'année à São Polo pour affaires, mais ne supportent pas l'insécurité qui règne encore dans le pays. Ils se réfugient alors à Lisbonne, où la langue n'y est pas un obstacle. Encore fallait-il y penser.
27/07/2012, Anaïs Bouniol
Source : Le Point.fr

La communauté des Marocains résidant à l'Etranger, constitue une richesse fondamentale. Cette richesse est d'abord et avant tout humaine, car c'est de l'enrichissement mutuel des différentes cultures et des différentes expériences que participe aussi le développement humain.
Ce fut dans ce même esprit que M. Mohamed Chegdal, gouverneur de la province, ouvrit cette rencontre communicative par une allocution dans laquelle il a mis l'accent sur les déficiences en matière d'information et de communication, un flagrant déficit auquel il est devenu primordial d'y remédier pour garantir un climat de transparence et surtout de confiance.
Dans cette même optique, la Journée National de l'Emigré fêtée le 10 août sera une opportunité à saisir pour être fidèle à l'esprit du slogan : « Promotion des services au profit des MRE ». A souligner que le gouverneur a donné à l'immédiat ses directives aux chefs des services extérieurs afin de préparer leurs programmes de cette journée dans le cadre de stands chacun dans le langage de sa spécialité.
M. Abdellatif Mazouz, ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, prit alors la parole et partant d'un chiffre fort éloquent, celui de plus de 60.000 entrepreneurs marocains en Italie, le ministre justifia ce palmarès par l'esprit entrepreneurial des marocains qu'il a qualifié des « coureurs de risque ».
Le ministre a insisté surtout sur l'écoute des doléances et sollicitations des MRE conformément à l'esprit de la continuelle Sollicitude Royale à l'égard de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger et la volonté de Sa Majesté le Roi d'engager « une réflexion renouvelée et rationnelle et une révision profonde de la politique d'immigration, à travers l'adoption d'une stratégie globale, mettant fin au chevauchement des rôles et à la multiplicité des intervenants ». D'ailleurs réaffirma M. Mazouz, la nouvelle constitution accorde 5 articles à nos MRE dont 4 sont directs.
Le ministre ne manqua pas de rappeler les principaux programmes phares de la politique de gestion des affaires des MRE que mène le Maroc, notamment :
• Mise en place d'un fond d'investissement pour l'encouragement des investissements MRE.
• Mise en place d'une cellule d'accompagnement des investissements des MRE, cette structure a pour principales missions : Informer et orienter les investisseurs potentiels sur les différents secteurs de l'économie, assister les porteurs de projets qui le souhaitent durant toutes les étapes, de la conception jusqu'à la réalisation de leur investissement, identifier et évaluer les formes de partenariat avec les acteurs locaux pour promouvoir et accompagner les investissements des MRE dans leur région d'origine.
• Défense des intérêts des marocains du monde.
• Renforcement des moyens humains et logistiques des services sociaux au sein des consulats du Royaume du Maroc dans les pays d'accueil.
• Assistance des MRE en situation difficile : Retraite, scolarisation, habitat, couverture médicale, assistance juridique...
Et pour donner plus d'impact à cette rencontre de communication, la parole fut donnée au Directeur Régional de l'Investissement et au délégué de l'Habitat dont les exposés ont été exhaustifs pour s'ouvrir enfin sur les interventions des représentants associatifs ou syndicaux des RME qui saisissent cette opportunité pour faire part au ministre et au gouverneur de la province de leurs préoccupations, revendications et désidératas, notamment et seulement à titre d'exemples :
- Prise en considération du caractère urgent des actes administratifs sollicités par les MRE par la facilitation des procédures.
- Multiplication et renforcement des conventions et partenariats avec les pays d'accueil.
- Création d'une annexe consulaire à Khouribga.
- Renforcement des infrastructures récréatives et estivales à Khouribga et dans son environnement pour encourager le tourisme local (Khouribga n'a plus ce profil).
- Création de programmes locaux spéciaux socioéconomiques, culturels, sportifs, pédagogiques et culturels pour les MRE.
Alors le gouverneur et le ministre prirent la parole pour répondre à toutes les interrogations et revendications des intervenants tant sur le plan local que international en promettant que la Journée Nationale de l'Emigré sera pas seulement une journée de fête, mais surtout de communication et de travail pour un avenir meilleur et une Khouribga séduisante et accueillante.
29 - 07 – 2012, ELAZHAR
Source : L'opinion

Monsieur Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger est l’invité de Majalat Al Barlamane, diffusée sur 2M ce samedi 14 juillet à 12h00. La rediffusion de l’émission sera accessible sur le site de 2M www.2m.ma.

L'immigration peut être une solution aux problèmes posés par le vieillissement de la population dans les pays de l'Union européenne, mais elle "peut être source de tensions" si elle n'est pas régulée, ont estimé jeudi à Bruxelles les représentants des grandes religions.

"L'immigration est une partie de la solution, mais elle peut aussi parfois créer des tensions et être une source de problèmes", a déclaré le Primat de Belgique, Mgr André-Joseph Leonard, au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre intereligieuse organisée par les présidents de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et de l'UE, Herman Van Rompuy.

"Il faut gérer l'immigration de manière harmonieuse, comme une contribution au développement de la société en Europe", a renchéri l'imam italien Yaha Pallavicini, vice-président de la communauté religieuse islamique en Italie.

"Aux racines de la crise économique dans l'Union européenne, il y a la contraction démographique. L'immigration peut être une solution, mais le processus doit être régulé par la loi, sinon il peut provoquer des conflits dans la société", a ajouté le rabin italien Riccardo di Segni.

"La plupart des tensions qui peuvent apparaître ici ou là n'ont pas forcément des origines culturelles ou religieuses, mais sont plus d'ordre économique ou social", a insisté Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM).

"Ce serait une erreur de les rattacher systématiquement à des différences culturelles ou religieuses", a-t-il insisté.

Pour l'imam Pallavicini, "ce ne sont jamais les religions qui sont en conflit, mais malheureusement des interprétations faites par certains individus qui abusent de la doctrine pour promouvoir des conflits".

Mgr Leonard a évoqué un autre remède aux problèmes du vieillissement. "Nous avons voulu attirer l'attention sur une solution qui est moins souvent envisagée et qui est d'encourager un taux de fécondité plus élevé dans l'Union européenne, par exemple en stimulant fiscalement la naissance d'un troisième enfant et éventuellement d'un quatrième", a-t-il dit en défendant "une solution plus porteuse d'avenir".

 12 juil 2012

Source : AFP

 

Cinquante enfants de Marocains résidant à l'étranger (MRE) bénéficient actuellement d'un séjour culturel au Maroc (1er au 15 juillet), indique le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger dans un communiqué.

Au programme de ce séjour, organisé dans le cadre du partenariat liant le ministère et l'Association toulousaine "Femmes du Maroc et Méditerranée", figurent des excursions et des visites à caractère culturel, ajoute le communiqué, faisant savoir que ces enfants ont été accueillis jeudi à Rabat par le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

Lors de ce séjour, les enfants visiteront nombre de villes marocaines (Essaouira, Safi, El Jadida, Kenitra, Rabat et Casablanca), de monuments historiques et certaines institutions gouvernementales et non gouvernementales dans l'objectif de leur permettre de s'enquérir de la culture, du patrimoine civilisationnel et des valeurs authentiques du Royaume basées sur le dialogue, la tolérance, l'ouverture et la modernité, selon la même source.

12 juil. 2012

Source : MAP

L'immigration peut être une solution aux problèmes posés par le vieillissement de la population dans les pays de l'Union européenne, mais elle "peut être source de tensions" si elle n'est pas régulée, ont estimé jeudi à Bruxelles certains représentants des grandes religions, alors que pour le président du Conseil Français du Culte musulman, les tensions sont plus d'ordre économique que religieuses.

"La plupart des tensions qui peuvent apparaître ici ou là n'ont pas forcément des origines culturelles ou religieuses, mais sont plus d'ordre économique ou social", a insisté Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre intereligieuse organisée par les présidents de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et de l'UE, Herman Van Rompuy.
"Ce serait une erreur de les rattacher systématiquement à des différences culturelles ou religieuses", a-t-il souligné.

Selon le Primat de Belgique, Mgr André-Joseph Leonard, "L'immigration est une partie de la solution, mais elle peut aussi parfois créer des tensions et être une source de problèmes".

"Il faut gérer l'immigration de manière harmonieuse, comme une contribution au développement de la société en Europe", a renchéri pour sa part l'imam italien Yaha Pallavicini, vice-président de la communauté religieuse islamique en Italie.

Pour l'imam Pallavicini, "ce ne sont jamais les religions qui sont en conflit, mais malheureusement des interprétations faites par certains individus qui abusent de la doctrine pour promouvoir des conflits".

"Aux racines de la crise économique dans l'Union européenne, il y a la contraction démographique. L'immigration peut être une solution, mais le processus doit être régulé par la loi, sinon il peut provoquer des conflits dans la société", a ajouté de son côté le rabbin italien Riccardo di Segni.

Comme remède aux problèmes du vieillissement de l'Europe, Mgr Leonard a évoqué "une solution qui est moins souvent envisagée et qui est d'encourager un taux de fécondité plus élevé dans l'Union européenne, par exemple en stimulant fiscalement la naissance d'un troisième enfant et éventuellement d'un quatrième", a-t-il dit en défendant "une solution plus porteuse d'avenir".

12 Juillet 2012

Source : Atlasinfo

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La plupart des autochtones des Amériques descendent d'un petit nombre d'immigrants venus d'Asie il y a 15 000 ans, mais il y a eu deux autres vagues par la suite.

C'est la conclusion de la plus grande étude jamais réalisée sur la génétique des populations autochtones américaines, publiée hier dans la prestigieuse revue Nature.

Fruit du travail d'une soixantaine de chercheurs sur trois continents, dont le professeur Damian Labuda, de l'Université de Montréal, la recherche confirme des hypothèses fondées sur la linguistique et l'archéologie qui demeuraient controversées.

«Nos analyses montrent que la grande majorité des populations autochtones des Amériques - du Canada jusqu'à la pointe sud du Chili - ont pour ancêtres une population homogène de «Premiers Américains» qui ont, présume-t-on, traversé le détroit de Béring il y a plus de 15 000 ans», affirme-t-on dans l'article.

«Nous établissons aussi au moins deux autres influx de gènes asiatiques dans les Amériques, ce qui nous permet de rejeter l'idée que tous les autochtones des Amériques descendent de la même vague de migration.»

Ces deux autres vagues ont laissé à la fois des traces linguistiques et génétiques.

La plus récente date de 1000 ans et les Inuits en sont les descendants.

L'autre, plus ancienne, est celle qui a donné la famille de langues Na-Dene, qui comprend les langues des peuples Chipewyan au Canada, Apache et Navajo aux États-Unis.

Le professeur Labuda a pu contribuer à cette recherche grâce à des échantillons de matériel génétique prélevés depuis les années 90 en Saskatchewan, en Ontario et au Québec.

Au total, les chercheurs ont comparé plus de 2300 profils génétiques provenant de 52 peuples amérindiens, 17 peuples sibériens et 57 autres populations sur d'autres continents.

Hypothèse confirmée

«Des analyses précédentes de ces échantillons laissaient pressentir ces conclusions, mais il manquait le pouvoir statistique pour aller plus loin», dit M. Labuda en entrevue avec La Presse.

La génétique confirme l'hypothèse faite dans les années 80 par le linguiste américain Joseph H. Greenberg.

Dans un tableau publié dans Nature hier, les familles génétiques recoupent fidèlement les familles linguistiques établies en 1987 par M. Greenberg dans son ouvrage Language in the Americas. Ses thèses ont cependant été largement rejetées par ses collègues.

Selon M. Labuda, la génétique permet aussi de répondre à deux autres questions: combien les premiers arrivants étaient-ils et comment se sont-ils répandus?

«On voit que la diversité de cette première vague était plutôt réduite, ce qui indique un petit nombre de pionniers, dit-il. Et les données sont compatibles avec un peuplement le long de la côte ouest des deux Amériques.»

12/7/2012, Charles Côté

Source : La Presse.ca

Il semblerait que le Maroc, qui a longtemps critiqué la politique migratoire française à l'égard de ses ressortissants, est sur la voie d'emprunter cette même politique.

A l'automne dernier, le Sénat, à l'initiative du groupe socialiste, votait la proposition de loi adoptée par l'Assemblée Nationale en 2000 et inscrivant dans notre constitution le droit de vote pour les étrangers aux élections municipales. Souvent la question revenait : pourquoi remettez-vous cela à l'ordre du jour à quelques mois de la présidentielle ? Les socialistes, depuis 1981, ont toujours promis cette disposition à la veille des élections mais ne l'ont jamais mise en œuvre.

Sénateur élu depuis quelques semaines, je répondais avec confiance que le Sénat, passé à gauche depuis peu de temps et pour la première fois sous la Vème République, avait toujours constitué un blocage aux réformes constitutionnelles refusées par la droite. Symboliquement donc, voter ce texte dans la foulée de la victoire de la gauche aux sénatoriales était important. Cela valait aussi engagement, en cas de victoire de la gauche en 2012, à finaliser cette réforme. Souvent, toutefois, je lisais dans les yeux de mes interlocuteurs un grand scepticisme : Ils ne voyaient dans cette proposition qu'un marronnier électoral auquel on ne donne jamais suite lorsque l'on est aux responsabilités.

Les élections législatives et présidentielles sont terminées et nous connaissons maintenant les contraintes liées à mise en œuvre de cette réforme :

- La majorité constitutionnelle des 3/5e n'est pas garantie au Congrès. Congrès qui pourrait être convoqué dans la foulée d'une adoption dans les mêmes termes à l'Assemblée et au Sénat du texte de la loi constitutionnelle. L'autre option c'est le référendum ;

- Ce type de réforme, qui structurerait le quinquennat, et lui donnerait sa force morale, doit se faire au début du mandat, à l'instar de l'abolition de la peine de mort ;

- Les élections municipales sont prévues au printemps 2014. Il conviendrait donc de respecter les principes républicains et d'amener cette réforme à terme avant l'été 2013 ;

Tenir compte de ces contraintes, c'est vouloir la réussite de cette réforme. Dans le cas contraire, le "soupçon du marronnier" serait trop fort et nous pourrions ne plus jamais trouver la force de la mettre en œuvre.

Disons-le dès maintenant : oui il faut aller de l'avant ; oui il faut faire un référendum sur ce sujet, sans l'esquiver. Nous pouvons le gagner, car les Français évoluent sur cette question. Nous devons le gagner car reconnaitre le droit de vote à des étrangers installés en France depuis des dizaines d'années, dont les enfants sont souvent français, c'est un outil d'intégration formidable. Le risque communautariste ? Il existe à court terme, c'est exact. Mais quel plus beau témoignage de la force de la République que ceux qui doutent d'elle ou qui veulent la combattre accepte d'y jouer un rôle en s'y intégrant ? C'est donc un risque qu'il faut prendre si l'on souhaite défendre nos valeurs républicaines et démontrer leur force.

Avoir débat sur cette question, sur la citoyenneté de résidence, sur l'avenir de notre pays, à composition pluriculturelle, fruit de notre histoire et de nos idéaux, nous le devons à nos concitoyens. Faisons de ce débat le point de départ du reflux des idées xénophobes, qui si elles n'ont pas gagné en 2012, ont montré leur capacité à s'immiscer durablement dans le débat politique.

Le score du Front National au premier tour des présidentielles, autant que celui de Nicolas Sarkozy en raison du ton de sa campagne de second tour, révèle une société malade. Une société dont le vivre ensemble est profondément atteint. Et cela va bien au-delà de la situation économique et sociale et de sa traduction politique. La France est une république. C'est une société pluriculturelle, issue de notre histoire, de nos valeurs et aussi  - ne l'oublions pas - de nos amours. Que cette conviction apparaisse si peu partagée aujourd'hui est un danger mortel. Cette constatation nous impose un devoir de reconquête de la République. Dans les faits. Dans les esprits.

La France n'est pas une nostalgie. C'est un projet. Mieux, une promesse. Une promesse née de 1789, entre citoyens qui partagent un même destin, de construire une communauté de dessein, une nation. Stigmatiser, c'est exclure. Refuser de partager des valeurs communes, c'est désintégrer l'ensemble de la République.  Nous n'avons rien à craindre de l'immigration si l'intégration fonctionne. Comme outil d'intégration, comme symbole d'une nouvelle époque et de la rupture avec les dernières années, le droit de vote des étrangers aux élections locales doit aussi vite que possible être mis en œuvre. Vouloir un referendum pour confirmer cette réforme constitutionnelle, c'est à la fois la mise en œuvre d'un engagement qu'un moyen de réconcilier la France avec son avenir.

11/7/2012, Jean-Yves Leconte, sénateur des Français établis hors de France

Source : Le Monde

Rappel de principaux drames de migrants africains depuis cinq ans, après l'annonce mercredi de la mort de plus de 50 personnes en Méditerranée.

- fév 2007: Au moins 107 Ethiopiens et Somaliens meurent noyés alors qu'ils tentent de rejoindre le Yémen.

- mars: Au moins 100 morts ou disparus après que des passeurs eurent forcé plusieurs centaines de Somaliens et Ethiopiens à sauter en mer au large du Yémen.

- 19 juil: Une cinquantaine d'Africains portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large des Canaries.

- oct: 66 Africains morts ou portés disparus après avoir été jetés à la mer par des trafiquants au large du Yémen.
- 21 nov: 64 clandestins africains meurent noyés au large du Yémen.

- Fin nov: 30 Somaliens meurent noyés et 69 disparus au large du Yémen.

- 8 déc: Plus de 50 clandestins africains portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large du Maroc.

- 15-16 déc: Près de 200 personnes meurent ou sont portées disparues dans deux naufrages dans le golfe d'Aden.

Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), plus de 1.400 clandestins ont péri en 2007 en provenance d'Afrique.

- 18-19 jan 2008: Plus de 130 émigrés, pour la plupart Somaliens, meurent en tentant de traverser le golfe d'Aden.

- 13 mai: 50 clandestins portés disparus après que leur embarcation eut dérivé au large de la Tunisie.

- 16 juin: 40 morts et 100 disparus après le naufrage d'un bateau transportant des immigrés clandestins de Libye vers l'Italie.

- sept: Au moins 52 Somaliens meurent alors qu'ils tentent de traverser le golfe d'Aden dans une embarcation, qui dérive 18 jours.

- 10 oct: 138 migrants jetés par-dessus bord par des passeurs qui les convoyaient de Somalie vers le Yémen.

- fin mars 2009: Au moins 21 morts et plus de 200 disparus dans le naufrage au large de la Libye d'une embarcation en route pour l'Europe.

- 13-14 sept: 65 clandestins meurent ou sont portés disparus dans le golfe d'Aden.

- fév 2011: 51 immigrants clandestins somaliens périssent dans le naufrage de leur bateau au large de l'île de Suhavo (Mozambique).

- 6 avr: Au moins 150 réfugiés somaliens et érythréens partis de Libye portés disparus après le naufrage de leur embarcation au sud de l'île italienne de Lampedusa.

Selon le HCR, plus de 1.500 personnes se sont noyées ou ont disparu en tentant de traverser la Méditerranée en 2011. "La fréquence des arrivées par bateau a augmenté (...) avec l'effondrement des régimes en Tunisie et en Libye" (porte-parole).

- 21 juin 2012: Au moins 47 morts sur le Lac Malawi parmi des immigrants éthiopiens soupçonnés de vouloir gagner clandestinement ce pays.

- 11 juil: Plus de 50 migrants, en majorité venus d'Erythrée, sont morts de déshydratation en Méditerranée en tentant de se rendre de Libye en Italie, selon le HCR, qui cite le seul survivant du drame.

Selon la branche du HCR en Italie, 170 personnes sont mortes ou portées disparues en essayant de rejoindre l'Europe cette année.

11 juil 2012

Source : AFP

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