mardi 5 novembre 2024 13:20

Comme bien d'autres parmi les 51 visionnés lors du dernier Festival Tribeca de Doha, les deux films marocains "Itto Titrit" et "La mosquée" ont apporté leur part respectable à la promotion du respect de la diversité.

Le premier, du réalisateur Mohamed Abbazi, a non seulement le mérite d'avoir introduit dans un si grand forum du septième art une Âœuvre dont les dialogues sont entièrement en langue tamazight, mais il témoigne aussi éloquemment de la réelle cohésion qui régnait entre les Marocains de confession juive qui vivaient au Moyen Atlas et leurs concitoyens musulmans.

Ils parlaient tous tamazight, nouaient des liens d'amitié et de commerce, et, par-dessus tout, portaient le même attachement au Roi et la même ardeur patriotique face à l'occupation coloniale.

Toile de fond pour l'histoire de "Itto Titrit", la lutte anti-coloniale a d'ailleurs constitué l'un des principaux thèmes que cette deuxième édition du Doha Tribeca Film Festival (DTFF) a privilégié dans sa sélection, avec en particulier le film "Hors la loi", du franco-algérien Rachid Bouchareb, relatant la guerre d'Algérie et honoré comme film d'ouverture du festival, et "The first grader", un chef-d'Âœuvre tourné au Kénya par le Britannique Justin Chadwick, qui a raflé le premier Prix du public et marqué la soirée de gala clôturant le festival samedi dernier.

"Si le respect de la diversité avait dominé les comportements humains, il n'y aurait pas eu colonisation, mais échange, partenariat et compréhension mutuelle", a commenté un jeune Kényan au milieu de la foule qui quittait la Salle Opéra du Village Culturel de Doha, après y avoir chaleureusement applaudi "The first grader".

Mais que peuvent être le respect de la diversité et le rejet du colonialisme sans l'ingrédient fertilisant de l'éducation? En fait, autant "The first grader", dans sa splendeur hollywoodienne, que "Itto Titrit", dans sa simplicité marocaine, s'efforcent, avec, bien entendu, des fortunes différentes, à montrer à quel point l'éducation est à la fois un besoin et un droit sans lequel la dignité humaine peut être durement bafouée.

Ainsi, face à l'octogénaire et sympathique paysan kényan (Oliver Litondo) qui se mêle opiniâtrement aux bambins d'une école pour apprendre à lire, que nous présente Justin Chadwick, c'est une délicate jeune fille (Nisrine Fouad Ichou) d'un Maroc d'avant l'indépendance, pétillante d'intelligence mais privée d'école, que Mohamed Oumouloud Abbazi nous révèle, porteuse d'une quête juvénile et volontariste de connaissance.

Dans les deux cas, les vieilles prétentions "civilisatrices" du colonialisme sont simplement démenties, et les bénéfices de l'émancipation subtilement insufflés à coups de symboles.

Sans doute les deux metteurs en scène seraient-ils surpris de ce rapprochement, eux qui, comme tant d'autres, se soucient de la liberté du public et réfutent qu'on leur attribue tel ou tel message.

Sans doute aussi que l'autre cinéaste marocain invité au Tribeca, Daoud Oulad-Syad, ne s'étonnera pas qu'on trouve dans son Âœuvre, "La mosquée", cette même démarche brossant la diversité pour mieux la faire connaître, pour mieux la faire aimer.

Cela commence par la diversité géographique et humaine, puisque avec Oulad-Syad on n'est plus dans le décor moyen-atlassien et verdoyant d'Abbazi, mais dans celui des oasis du Draa, dont la prenante beauté séduit toujours touristes et cinéastes. Ici, et n'en déplaise à ceux qui veulent refaire la géopolitique, c'est toute l'appartenance du Maroc à l'espace sahélien qui crève l'écran.

En attestent le sable aride, les sobres palmiers, la peau plus que bronzée des gens et un mode d'existence où une famille n'a pour gagne-pain qu'un arpent de terre.

Ce changement de décor nous amène dans une histoire de vrai "décor cinématographique" ou de "fausse mosquée" à première vue simple et anodine, si ce n'était que ce décor est devenu un vrai lieu de prière.

Alors que les aménagements mis en place pour un précédent tournage ont été enlevés par les habitants, celui qui a servi de mosquée est non seulement épargné, mais fréquenté par un imam douteux et des villageois consciencieusement hostiles à sa destruction.

A travers la circonspection complice des autorités locales et la catastrophe qui tombe ainsi sur la tête de Moha (Abdelhadi Touhrache), propriétaire du terrain où est planté le décor, Daoud Oulad-Syad nous fait vivre tout le dilemme qui, incidemment, peut opposer la foi à la loi.

Est-il normal que dans cet imbroglio, le pauvre Moha ne trouve de soutien qu'auprès d'un seul homme qui, bien qu'ancien imam et docte en la matière, subit rejet et marginalisation ?

Fidèle à la sacro-sainte liberté du spectateur, l'auteur ne donne évidemment pas de réponse à cette question. Mais il fait vivre aux villageois, comme au public, leur coutumière bonne humeur, à Moha son bon cÂœur contre sa mauvaise fortune, et à toute l'oasis une nouvelle notoriété dont les retombées font vite oublier les inconvenances.

A l'image des quelques Âœuvres précitées, beaucoup d'autres sélectionnées pour cette deuxième édition du DTFF ont célébré avec brio les mêmes valeurs de diversité, de liberté et d'éducation.

Source : MAP

L’œuvre et le parcours de l’écrivain et poète marocain d’expression française sera au centre d’une rencontre, mercredi 10 novembre courant à 19h, à la Villa des Arts de Casablanca, en présence de l’écrivain et auteur du best-seller «Le Racisme expliqué à ma fille» 1997), «L'Auberge des pauvres», (roman, Seuil, 1997) et «Partir» (Gallimard, janvier 2005), entre autres.

Cette rencontre, organisée par la Fondation ONA en partenariat avec l’Institut français de Casablanca, s’intéressera aux principales étapes de l’œuvre littéraire et de la vie d’écrivain du Prix Goncourt 1987.

Kacem Basfao, professeur, chercheur et critique littéraire marocain, est le modérateur de cette rencontre qui offre l’occasion aux lecteurs, amoureux des lettres et des mots, de rencontrer l’écrivain qui vit actuellement à Paris avec sa petite famille. Et de discuter avec ce grand auteur considéré comme l'écrivain de langue française le plus traduit au monde.
L'œuvre de Tahar Ben Jelloun comprend des romans, nouvelles, poèmes et essais, soit une trentaine de textes traduits dans le monde entier. A l’instar de «L'Enfant de sable» (Seuil 1985) et «La Nuit sacrée» (Prix Goncourt 1987), deux œuvres traduites en quarante-trois langues.

Officier de la Légion d'honneur (France) et Docteur honoris causa de l'Université de Montréal, Tahar Ben Jelloun a écrit plusieurs ouvrages pédagogiques tels que «Le Racisme expliqué à ma fille, 1997, vendu à 400 000 exemplaires). Mais aussi d’autres sur la quête de soi, de son identité et de ses racines, publiés aux éditions du Seuil. C’est notamment le cas de «La Prière de l'absent» (1981), «L'Enfant de sable» (1985), « Jour de silence à Tanger» (récit, 1990), «Les Yeux baissés» (1991), « La Nuit de l'erreur » (1997).

Soulignons que, dans un tout autre cadre, l’écrivain animera deux autres rencontres à Casablanca. La première, jeudi 11, à la Faculté des lettres et des sciences humaines-Aïn Chock (15), autour de son livre «Jean Genet, sublime menteur». La seconde aura lieu un peu plus tard dans la soirée à la coupole du Parc de la Ligue Arabe (20h). Au programme: la lecture de «Beckett et Genet, un thé à Tanger», nouvelle pièce de théâtre de l’écrivain.

Source : Libération

Le doyen de la littérature marocaine de langue française, Edmond Amran El Maleh, explore encore les arcanes de la culture. On replonge, à travers cet extrait d’un recueil d’entretiens qui paraîtra en 2011, dans sa perception de l’altérité et dans quelques souvenirs. Entretien.

Quand je suis parti en France, je n’étais pas le Marocain qui découvre la culture occidentale. Je n’allais pas découvrir un monde que je connaissais déjà. Je ne suis pas le bon sauvage qui aurait vécu loin de la réalité française. Je peux dire que j’arrivais de plain-pied à Paris dans un monde… pas que je connaissais déjà, ce qui n’est pas vrai mais auquel j’étais préparé à connaître, c’est ça la différence. Par le fait de ma culture, si on veut, avec… Bien avant d’ailleurs le fait d’arriver en 65 en France pour y vivre, nous avons commencé à aller en France avec d’abord ma mère à partir de la date de l’exposition coloniale, 1933, c’est le moment où nous sommes venus de Safi à Casablanca. Mon frère en 45, une fois la libération de la France obtenue, monte à Paris d’où il n’a pas bougé, il a fait ses études de médecine, etc.. il a vécu… Nous, nous avons commencé à aller en France avec ma mère pour des raisons d’abord de santé. Comme j’étais asthmatique, on allait au Mont-d’or pendant des années pour soigner mon asthme. On allait d’abord à Paris dans des hôtels de Montmartre ; il y avait des détails amusants, ça va te faire plaisir ces détails et ces anecdotes…  Ma mère était blanche de peau et mon père était brun et nous étions à Paris dans un hôtel du côté de la rue Papillon à Montmartre, il y a la femme de chambre qui dit à ma mère : « Mais ma pauvre petite, blanche comme tu es, comment tu fais pour vivre avec un sidi ? ». Un sidi c’est un arabe.

Quand j’allais à Paris je ne pensais pas qu’un jour j’allais m’installer là-bas. Mes parents n’étaient pas des intellectuels, on ne pouvait pas entrer dans la vie intellectuelle parisienne alors qu’on était à l’époque des surréalistes, dadaïstes… c’était quelque chose qui n’était pas à notre portée. On était à Paris pour aller à la Galerie La Fayette ; le Paris artistique était extrêmement lointain parce qu’on n’avait pas les… ma mère n’était pas intellectuelle pour un sou, moi malgré mes lectures j’avais à peine 16-17 ans, plus encombré par mon asthme que par autre chose et puis il n’y avait personne pour me faire toucher du doigt ces aspects. J’étais à Paris, avant la guerre, comme n’importe quel péquenaud… C’était un Paris vu avec une vision très limitée.

Quand j’y suis allé en 65, c’était autre chose, j’avais toute la famille de ma femme. Il y a deux choses qui ont joué tout de suite, c’est la famille de ma femme et on a eu un appartement merveilleux au 5e étage du 114 boulevard Montparnasse, un endroit mythique. Et puis bientôt, il y a le fait d’entrer comme pigiste au Monde. Je travaillais à Sainte-Barbe, un établissement catholique privé du côté du Panthéon. J’y suis arrivé par un hasard assez heureux ; la belle-sœur de ma femme connaissait le directeur et donc je me vois dans le bureau du directeur qui me confie un poste. J’avais quelques difficultés à obtenir ma carte de séjour vu que mon dossier m’avait suivi jusque là-bas, j’étais fiché. On m’a donné ensuite la carte de séjour pour un an et ainsi de suite. Le directeur, qui était un homme absolument charmant et courtois,   m’a dit : « Monsieur El Maleh, est-ce que vous avez fait quelque chose contre la France ? ». « J’ai dit : absolument pas ! ».

Le regard brillant d’Edmond montre bien qu’il s’amusait en se remémorant tous ces moments. Je décide alors de creuser un peu plus la question et je lui demande :

Alors Edmond, moi aujourd’hui je te repose la question : Monsieur El Maleh, est-ce que tu as fait quelque chose contre la France ?

Bien sûr ! (rétorqua-t-il sans hésiter avec un rire cristallin qu’il tentait d’étouffer)

Qu’est-ce que tu as fait contre la France ? (Insistai-je en me prêtant à ce doux jeu amical)

J’étais militant pour l’indépendance du Maroc.

Tu as posé des bombes ?

Presque… j’ai milité contre la France et il y avait mon dossier auquel je n’ai pas eu accès mais il doit y avoir que j’étais nationaliste, agitateur, etc…

Donc tu étais fiché en France et au Maroc aussi ?

Oui, bien sûr !

Un agréable moment avec Edmond Amran El Maleh qui est préoccupé par la question de la culture au Maroc et ne cesse d’en débattre avec ses amis et dans ses nombreux textes dont une grande partie n’est pas encore publiée. Ses divers livres (Parcours immobiles ; mille ans un jour ; Le Retour d’Abou El Haki ; Aïlen ou la nuit du récit ; Lettres à moi-même…) sont une mine de leçons sur le chapitre de la culture et méritent le détour. Ce cher Edmond a encore des cartouches dans sa besace ; on entendra certainement reparler de lui.

Source : Le Soir

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taieb Fassi Fihri, a affirmé, jeudi à Rabat, que la consécration d'une administration consulaire de proximité et l'amélioration des services rendus par les consulats du Royaume en vue de répondre aux attentes de la communauté marocaine à l'étranger figurent parmi les priorités de son département.

Cette orientation vise à répondre aux attentes des MRE notamment dans les domaines cultuel et culturel, l'objectif étant de garantir leurs droits, accompagner les changements profonds qu'ils vivent et mieux favoriser leur insertion dans les pays d'accueil tout en préservant leur attachement à la mère-patrie, a souligné M. Fassi Fihri, dans un exposé devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambre des représentants, à l'occasion de la discussion du projet du budget sectoriel du ministère au titre de l'exercice 2011.

Il a, dans ce cadre, fait savoir que le ministère a effectué une mise à jour d'un ensemble de conventions, mise au point un nouveau découpage consulaire et veillé à l'adaptation des législations nationales (état civil, code de la famille, code de la nationalitéà) au système de l'action consulaire, de même qu'il a poursuivi un ensemble de réformes structurelles aux niveaux consulaire et social dans le cadre du plan d'action consulaire 2005-2010.

Ce plan a nécessité une enveloppe budgétaire de 130 millions de dh durant les quatre dernière années, a précisé le ministre, citant notamment l'ouverture de six nouveaux consulats à Vérone, Istanbul, Dubaï, Bilbao, Tarragone et Orly et l'ouverture prochaine de deux autres à Murcie et Oviedo.

M. Fassi Fihri a également évoqué l'équipement et la mise à niveau des locaux consulaires, l'amélioration des structures d'accueil et la généralisation de l'informatique, en perspective à la création d'une administration consulaire électronique devant permettre de satisfaire à hauteur de 80 pc les services rendus via ordinateur.

Ces efforts, a-t-il précisé, ont porté également sur l'amélioration de l'environnement de l'action des bureaux d'homologation (Nador, Tanger, Béni Mellal et Agadir) et leur renforcement à travers la création d'un nouveau bureau au sein de la Direction des affaires consulaires et sociales et la mise en place d'un site Web visant à mettre à la disposition des RME et de toute personnes désireuse d'entrée au Maroc, de données nécessaires.

Et d'ajouter que le ministère a déployé un grand effort et une mobilisation exceptionnelle dans le sillage de la généralisation de la carte d'identité nationale et du passeport biométriques (250.000 passeports délivrés jusqu'au premier novembre), outre l'informatisation des systèmes d'Etat civil et de visa certifié, ainsi que la qualification de l'élément humain.

S'agissant du renforcement de la communication interne et de la promotion de la diplomatie en général, le ministère a aussi œuvré pour instaurer une communication ouverte entre les différentes unités internes d'une part, et ses services extérieurs, d'autre part, notamment en ce qui concerne l'échange des données et la concertation au sujet des différentes questions diplomatiques, a-t-il ajouté.

M. Fassi Fihri a aussi mentionné l'ouverture du ministère sur son environnement en vue de favoriser une interaction positive avec les différentes instances représentatives, les potentialités politiques et de partisanes, ainsi que les organisations professionnelles, universitaires et de défense de droits de l'Homme et la société civile.

Concernant la qualification des ressources humaines et la modernisation de l'action diplomatique, le ministre a relevé qu'en application des Hautes Orientations royales contenues dans le discours du Trône de 2007 appelant à la mobilisation de toutes les ressources matérielles et humaines nécessaires au service du corps diplomatique, le ministère a procédé, dans un premier temps, à l'adoption d'une série de mesures avec un budget relativement limité.

Elles portent notamment sur la généralisation de l'informatique et l'élargissement du réseau diplomatique et consulaire dans le cadre d'un plan d'action harmonieux 2008-2012.

Ce plan, a-t-il dit, se veut être un maillon fort dans le processus de modernisation et d'amélioration du rendement diplomatique, à la faveur de l'adoption de l'approche genre et de l'encouragement des jeunes compétents.

Il repose également sur l'application des principes de transparence et de mérite dans l'accès aux postes de responsabilités, à travers l'annonce des postes vacants pour garantir l'égalité des chances, et l'amélioration des conditions de travail grâce à l'adoption d'un "système intégré de gestion des ressources humaines " et la mise en place d'un "guide de référence pour les fonctions et compétence" et d'un site web dédié aux ressources humaines.

Et d'annoncer qu'à compter de cette année, le ministère mettra en place la gratuité des cours de langues étrangères dans le cadre de conventions de formation conclue avec certains instituts spécialisés, aux côtés des programmes de formation continue à l'étranger en partenariat avec des instituts supérieurs, des académies étrangères et des organisations internationales.

Le ministre a ajouté que le ministère a entamé la mise en œuvre de la deuxième phase de ce plan à travers des projets structurants et cruciaux pour l'avenir de la diplomatie marocaine à moyen terme, et qui concernent principalement "l'académie marocaine des études diplomatiques " qui ouvrira ses portes début 2011 et aura pour mission de veiller à dispenser une formation de haut niveau aux nouveaux diplomates, imprégnée des valeurs de patriotisme et d'esprit d'initiative, de même qu'elle permettra aux cadres diplomatiques et consulaires à l'étranger de suivre des formations à distance.

Il sera également question de réviser le décret relatif aux attributions et à l'organisation du ministère des Affaires étrangères, de manière à ce qu'il soit en phase avec les mutations régionales et internationales ainsi que le décret portant statut des fonctionnaires du ministère afin de renforcer le professionnalisme, créer de nouvelles entités, adopter un régime général de promotion et mieux définir les droits et obligations.

Source : MAP

En marge de l’exposition d’André Elbaz, la Fondation ONA et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) organisent, à la Villa des Arts de Casablanca et de Rabat, des conférences et ateliers. Au programme une rencontre sur  le pictodrame, prévue le samedi 6 novembre à 18h30 à la Villa des Arts de Rabat et le samedi 13 novembre à 16h à la Villa de Casablanca avec la participation de Jean-François Clément, Hachem Tyal et André Elbaz. Il est question de présenter le déroulement du pictodrame, ses règles et ses consignes, après quoi on s’interrogera sur ce qui fonde cette pratique.

Le mercredi 10 à 18h30 à la Villa des Arts de Rabat et le jeudi 11 à 18h à la Villa des Arts de Casablanca, une présentation power point de quelques-uns des tableaux de la série «Les villes orientales»  d’André Elbaz sera à l’ordre du jour avec Jean-François Clément, spécialiste du paysage dans l’art arabe et André Elbaz.

Jean-François Clément et Aziz Daki présenteront l’évolution de l’œuvre d’André Elbaz, le vendredi 12 à 18h30 à la Villa des Arts de Rabat et mercredi 15 décembre prochain à 19h à la Villa des Arts de Casablanca.  L’occasion pour ces invités de présenter des éléments et séries successives du peintre, notamment la fin des années cinquante, les collages du début des années soixante, les graffitis urbains, les sportifs en groupes et en mouvement, l’Inquisition, les scènes de guerre, la série des musiciens, scènes d’enfance, les paysages épurés, villes orientales, cubes et anamorphoses, urnes, papiers déchirés…

Figure aussi au programme, la projection de quelques-uns des courts métrages d’art et d’animation conçus, tournés et montés par André Elbaz (dont la filmologie a été présentée en 1990 par le Centre George Pompidou dans le cadre de la Biennale du film d’art), vendredi 10 décembre à 18h30 à la Villa des Arts de Rabat. Et portant sur l’intervention des thèmes et des formes, la liberté d’expression et le courage d’entreprendre.

Des ateliers seront également organisés au profit des élèves des écoles, collèges et universités. Le premier, un atelier collage, aura lieu dimanche 28 novembre, de 15h à 16h30, à la Villa des Arts de Rabat. Le collage a été la première approche artistique d’André Elbaz en 1955 à Marrakech. Un second atelier sur les fresques est prévu, dimanche 12 décembre, de 15h à 16h30, à la Villa des Arts de Rabat. De grandes toiles collectives seront réalisées à partir d’un thème choisi par le groupe préalablement initié au broyage de la couleur. L’idée est d’amener toute personne qui le souhaite à rencontrer son potentiel de dessinateur, de coloriste, de peintre ou de créateurs d’images, et à explorer la singularité de son imaginaire.

 

5 Novembre 2010

Source : Libération

Pour le MR Denis Ducarme, convaincu que le modèle belge d'intégration a échoué, trop d'immigrés réclament leur droit à la différence avant de penser à l'appartenance à un socle commun de valeurs. Le PS Hassan Bousseta estime que c'est par le travail, l'école et le logement qu'on peut s'intégrer.

Le Premier ministre Yves Leterme a récemment déclaré que les politiques d'intégration n'ont pas toujours eu les effets bénéfiques qu'on attendait d'elles. Le député MR Denis Ducarme rappelle que son père Daniel Ducarme avait déjà posé ce constat pour son parti il y a déjà 7 ans. Il regrette qu'Yves Leterme parle de cette problématique alors que le gouvernement est en affaires courantes : "Cela ressemble, à mon sens, davantage à un positionnement politique face à la N-VA qu'autre chose. Au sein du MR, nous travaillons depuis plusieurs années justement à un refus du multiculturalisme, à savoir le communautarisme. Nous sommes dans une approche qui est plus liée à l'interculturalisme. Quand on parle d'intégration, on parle de culte, de nationalité, d'immigration, de discrimination, de socio-économique... c'est évidemment un débat qu'il faut prendre avec beaucoup de prudence".

Mise à l'écart du marché du travail

Le sénateur socialiste Hassan Bousseta pense que s'il y a des problèmes dans le modèle d'intégration, "il faut poser la question sur le plan social et économique parce que notre société a de plus en plus de mal à intégrer sur le marché du travail. Il y a sur le marché du travail aujourd'hui de puissants phénomènes de mise à l'écart. Il y a la volonté individuelle des migrants qui veulent souvent trouver un emploi, trouver une manière de s'intégrer : vous pensez bien qu'on ne fait pas des dizaines de milliers de kilomètres pour venir s'installer dans une société et ne pas souhaiter pour soi et ses enfants un meilleur avenir, une meilleure perspective, un meilleur futur. Donc il y a à travailler sur les mécanismes qui mettent à l'écart une partie de la population, et c'est là qu'on doit réfléchir sur la capacité de notre marché du travail, de notre marché du logement, de notre marché éducatif à faire en sorte de créer les conditions d'une plus grande cohésion".

Droit à la différence et sentiment d'appartenance

Le MR Denis Ducarme estime que la Belgique dispose d'un arsenal législatif suffisant pour lutter contre les discriminations : "Bien sur il faut évidemment faire respecter la loi". En revanche, comme dans d'autre pays européens, "il y a un phénomène qui est clair : il y a un certain nombre de communautés qui réclament leur droit à la différence avant de réclamer leur sentiment d'appartenance à un socle commun des valeurs. C'est ça le communautarisme, c'est ça le problème aujourd'hui".

Hassan Bousseta pense que "les migrants, les populations d'origine immigrée souhaitent d'abord et avant tout de l'égalité sur le terrain socio-économique. Et, on le sait depuis plus d'un siècle, ce sont d'abord ces puissants mécanismes que sont le travail, l'école et le logement qui font l'intégration des personnes. C'est sur ce terrain qu'il faut travailler".

04.11.10

Source : rtbf

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a lancé jeudi le nouveau programme de formation civique des étrangers accueillis en France, qui tiendra davantage compte de la diversité de leurs origines et sera recentré sur l'apprentissage des "valeurs fondamentales de la République".

La formation civique, gratuite, est obligatoire depuis 2007. Sa nouvelle formule sera appliquée au 1er janvier 2011.

Son premier objectif est "d'individualiser les formations, afin de mieux prendre en compte la diversité des origines", a expliqué M. Besson lors d'une conférence organisée à la direction territoriale de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), à Montrouge (Hauts-de-Seine).

Pour "accompagner au mieux un primo-arrivant dans son parcours d'intégration", "il faut prêter attention à sa culture d'origine, non pas pour le stigmatiser ou le discriminer, mais pour lui accorder une aide supplémentaire s'il en est besoin", a-t-il plaidé.

Concrètement, les séances de formation seront organisées en fonction de "groupes homogènes, par niveau de scolarisation et pays d'origine".

En fonction de ces groupes, l'accent sera mis sur "l'enseignement des valeurs qui ne constituent pas des références dans le pays d'origine", a précisé le ministre, évoquant notamment les thèmes de la laïcité, de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, de l'égalité hommes/femmes.

Eric Besson a souhaité que l'Ofii prenne "une part active" au travail de "sensibilisation" à la loi interdisant le port du voile intégral (burqa, niqab), qui entrera en vigueur le 11 avril 2011.

Il a en particulier demandé, sans attendre cette date, "que toute personne se présentant aujourd'hui sur une plateforme de l'Ofii en portant le voile intégral bénéficie d'un entretien individuel avec le directeur territorial, et qu'il lui soit demandé de découvrir son visage pour être admise aux formations".

Deuxième objectif de la réforme, "recentrer les enseignements sur les valeurs fondamentales de la République et les règles pratiques du vivre ensemble".

"Est-il légitime et efficace d'enseigner à des primo-arrivants, en une séance de six heures seulement, l'équivalent de tout le programme d'histoire-géographie du collège ou du lycée?", a interrogé le ministre.

Un groupe de travail sur le contenu de la formation va être créé, rassemblant le directeur de l'Accueil, de l'Intégration et de la Citoyenneté, et des responsables de l'Ofii, du Haut conseil à l'Intégration, et des ministères intéressés, notamment celui de l'Education nationale.

Ses conclusions seront appliquées aux formations délivrées "début 2011".

"L'assiduité" sera désormais prise en compte au moment du renouvellement du titre de séjour et de la délivrance des cartes de résident, comme prévu par le projet de loi sur l'immigration adopté par les députés le 12 octobre.

La formation civique bénéficie chaque année aux 100.000 primo-arrivants en France. Le budget qui lui est consacré va être porté à 4,7 millions d'euros en 2011 (+10%).

Source : AFP

Le 30 octobre dernier a été voté un amendement au projet de loi de finances mettant en place un droit d'entrée de 30 euros à l'AME. L'aide médicale d'Etat est un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière disposant de moins de 634 euros par mois et étant sur le territoire depuis au moins 3 mois de se faire soigner gratuitement. L'UMP justifie cet amendement par 3 arguments. Le premier est financier, l'AME coute aujourd'hui un demi milliard d'euro et ce cout a augmenté de 42% sur les 4 dernières années jusqu'à représenter 1 tiers de la ligne budgétaire de la santé. Le second est d'ordre idéologique, pourquoi les immigrés réguliers cotisants à la CMU seraient moins bien couverts que les sans papiers (70% contre 100% pour l'AME). Enfin selon les députés UMP, ce droit d'entrée de 30 euros dissuaderait les fraudes, très nombreuses.

raisonnable il n'en est rien et ce pour plusieurs raisons. D'abord pourquoi un sans papier gagnant moins de 630 euros mensuels ne pourrait pas payer 30 euros par an pour sa santé (soit moins de 0,5% de son revenu annuel) quand un francais à travers ses impots et les dépenses directes y met une part non négligeable de son revenu ? La réponse se trouve dans le statut meme des personnes éligibles à l'AME. L'AME se destine au personnes en situation irrégulière qui par définition n'ont pas de contrat de travail et donc pas de revenus stables, de fait si la somme de 30 euros parait modique sur le long terme, elle peut etre difficile a débourser d'un seul coup pour un sans papiers au revenus très incertains et fluctuants. Par ailleurs 634 euros est le seuil mais tout les bénéficiaires de l'AME ne gagnent pas 634 euros loin de la, un nombre non négligeable de sans papiers sont SDF et la somme de 30 euros est pour eux tout bonnement inabordable. Resultat, on exclut du système de soins un certains nombre de personnes, et on les laisserait agoniser sur le trottoir. Quand bien meme la somme de 30 euros est abordable, elle peut etre dissuasive, ce qui s'ajouterait à la peur d'aller chez le medecin et de se faire attraper, les sans papiers reporterons leurs consultations médicales jusqu'au moment ou elle deviendra indispensable. Resultat ce forfait empeche une population par définition pauvre et précaire et donc très fortement exposée aux problèmes de santé, d'acceder rapidement aux soins dont ils ont souvent cruellement besoin. Or le report constant de la consultation a deux inconvenients, d'abord plus l'intervention médicale est tardive, plus elle est lourde, et donc plus elle est chère pour l'Etat, de fait les 6 millions d'euros d'economies prévues seront anihilées par la multiplication d'interventions plus lourdes parce que plus tardives. Ensuite pendant que le sans papiers reporte son intervention la maladie le gagne, et cela pose d'evident problème de santé publique. Ces conclusions ne sont pas seulement empiriques puisqu'elle s'observent dès aujourd'hui, un bon nombre de sans papiers n'allant pas chez le medecin par peur de se faire attraper, Medecins du Monde est obligé d'installer des centres de soins dans des tantes notamment dans le 93, et recoit chaque jour des personnes dans un état grave, malgré la gratuité de l'AME, les gens ne se font pas soigner et les ONG sont obligées d'utiliser les memes méthodes d'urgences que dans le tiers monde sur le territoire de la république francaise.

Concernant l'argument idéologique, il est faux puisque un immigré en situation régulière ne sera peut etre remboursé qu'à 70% mais il aura accès à un panel de soins plus large que si il est éligible à l'AME, comme par exemple les lunettes ou certaines prothèses dentaires. Si l'AME est la plus avantageuse, pourquoi ne pas la généraliser à toutes les personnes gagnant moins de 634 euros ? Si l'AME est réservée aux sans papiers c'est bien parce que la couverture est incomplète.

Il est vrai qu'il y a des fraudes inhérantes à tout système,mais ces fraudes restent selon Roselyne Bachelot minoritaires. Le forfait s'apparenterait à une punition collective, on restreint l'accès aux soins de beaucoup pour les abus de quelques uns. La France préfère donc en laisser mourir certains sur les trottoirs pour avoir le plaisir de coincer les fraudeurs et de faire de ridicules économies (6 millions d'euros sur un déficit de la sécu de 30 milliards d'euros). Par ailleurs les études ont montré que l'immigration thérapeutique ne concernait que 6% de la population immigrée, il faut donc arreter avec le fantasme suivant: "ils viennent se faire soigner chez nous". Par ailleurs, au vu de l'Etat de la medecine dans certaines régions du monde, un bon nombre d'immigrés rentrent malade sur le territoire sans meme le savoir. Ainsi seul 9% des immigrés séropositifs ont été dépistés dans leur pays.

04/11/2010

Source : Le Post

Le Conseil de communauté marocaine à l’étranger (CCME) soutient la tenue du colloque international sur la « Gouvernance économique, développement du Maroc et migrations », organisé par l’Institut universitaire de la recherche scientifique (IURS) les 29 et 30 octobre à Rabat.

Le gouvernement fédéral belge avait lancé, depuis le mois de septembre 2009, les Assises de l’interculturalité avec pour objectif de promouvoir une société interculturelle ouverte, riche, forte, respectueuse des différences et de la pluralité des religions et mouvements philosophiques. Une société centrée sur le citoyen.

Le 8 novembre aura la cérémonie de clôture de ces assises …Suite

 


La femme marocaine s'épanouie de plus en plus. La pratique du football au Maroc n'est plus un sport réservé aux hommes. Plusieurs club de football féminin ont été créés et l'équipe nationale composée essentiellement de marocaines du championnat local approche de plus en plus le niveau des grandes nations africaines.

Ibtissam BOUHARAT est une joueuse qui évolue au plus haut niveau en Belgique. Cette étudiante évolue notamment comme internationale belge mais aspire toujours à jouer pour le Maroc. SYNERGIES TV l'a rencontré à l'occasion du colloque « Sportifs marocains du Monde, histoire et enjeux actuels » organisé sous l’égide du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Elle nous raconte ses débuts, le soutien de ses parents et ses choix…Suite

La loi sur l'immigration, qui instaure une limite sur le nombre d'immigrés non-européens au Royaume-Uni, n'aura qu'un effet "minime", et permettra toujours à quelque 400.000 immigrés d'entrer au pays chaque année, a estimé la Commission de l'intérieur à la Chambre des communes (chambre basse du Parlement britannique).

Le quota, prévu par la loi qui devra entrer en vigueur en 2011, n'affectera que moins de 20 pc des immigrés qui viennent travailler au Royaume-Uni, et dont le nombre est estimé à plus de 500.000 par an, indique un rapport de la Commission, rendu public mercredi à Londres.

La Commission parlementaire note que la majorité des immigrés -composée de ressortissants européens, d'étudiants et de personnes entrant au Royaume-Uni dans le cadre des regroupements familiaux- ne sera pas touchée par cette nouvelle loi.

Cependant, le gouvernement britannique a souligné que ce quota ne représente que la première étape d'une série de révisions des lois relatives à l'immigration.

Cette approche a été adoptée par la Commission parlementaire, qui appelle le gouvernement à étendre cette loi à toutes les catégories d'immigrés.

Les responsables de Whitehall (QG du gouvernement) avaient promis de ramener le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", sans toutefois fournir des chiffres exacts.

Mettant en garde contre d'éventuelles retombées de cette loi, la Commission de l'intérieur a indiqué que le texte risque d'ébranler l'économie et affaiblir la capacité du pays d'attirer les compétences scientifiques et professionnelles étrangères.

Source : Aufait/MAP

Le Canada prévoit d'accueillir en 2011 entre 240.000 et 265 000 nouveaux résidents permanents, dont 60% seront admis au titre de la catégorie de l'immigration économique, selon le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

Pour la seule province de Québec, on prévoit d'accueillir, en 2011, entre 52.400 et 55.000 immigrés, ce qui correspond aux niveaux visés en 2010.

Le gouvernement du Canada conservera des niveaux d'immigration élevés pour aider à soutenir la reprise économique, a indiqué le ministre, lors du dépôt du plan d'immigration annuel au Parlement, soulignant que "l'économie postrécession du Canada exige un niveau d'immigration légale élevé afin de conserver une main-d'oeuvre solide".

Parmi les principaux éléments du plan d'immigration pour 2011, le ministère canadien de l'Immigration mentionne, dans un communiqué, une fourchette plus élevée pour ce qui est des admissions des conjoints et des enfants dans la catégorie du regroupement familial.

Conformément à la récente réforme du système canadien d'octroi de l'asile, le plan pour 2011 comprend également l'ajout de 1.125 réfugiés réinstallés au Canada pour respecter l'engagement qui consiste à accroître le nombre total de réfugiés réinstallés de 2.500 sur trois ans.

"Ces réfugiés sont sélectionnés par le Canada, font l'objet d'un contrôle et viennent en toute légalité. Nous sommes heureux de pouvoir leur offrir un refuge et de leur donner la chance de reconstruire leur vie", a ajouté le ministre canadien.

Dans la catégorie de l'immigration économique, le plan pour 2011 établit un équilibre entre le nombre d'admissions prévues de travailleurs sélectionnés par le fédéral et le nombre de travailleurs sélectionnés par les provinces et ce, afin de répondre aux besoins nationaux et régionaux liés au marché du travail.

Les programmes provinciaux contribuent à répartir les avantages de l'immigration dans l'ensemble du pays. Vingt cinq% des immigrés de la catégorie économique sont maintenant destinés à des provinces autres que l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec, comparativement à 11% en 1997, selon la même source.

Le programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral représente toujours une portion importante de l'immigration économique. Il permet d'admettre divers types de travailleurs, notamment des gestionnaires et des professionnels qualifiés.

Source : Aufait/MAP

La chancelière allemande Angela Merkel a reçu mercredi 120 élus, ministres et responsables d'associations pour un sommet sur l'intégration, question qui provoque un débat virulent dans le pays.

Les participants à cette réunion à la chancellerie ont adopté un plan d'action pour mieux promouvoir l'intégration des 15,6 millions d'étrangers ou de personnes d'origine étrangère vivants en Allemagne.

Parmi les mesures figurent notamment une meilleure maîtrise de la langue allemande, cheval de bataille de la chancelière qui y voit la "clé de l'intégration". Le gouvernement doit débloquer de 400 millions d'euros d'ici 2014 pour favoriser l'apprentissage de l'allemand par les enfants d'immigrés.

L'école maternelle est peu développée en Allemagne et les enfants arrivent souvent en primaire sans avoir été scolarisés.

"Quand on ne parle pas bien la langue, on a peu de chances une fois arrivé sur le marché du travail", a souligné Mme Merkel au cours d'une conférence de presse après le sommet.

Le gouvernement entend également augmenter le nombre d'immigrés dans les services publics, notamment dans la police.

"Il ne suffit pas d'attendre les candidatures, il faut que nous allions là où se trouvent les enfants immigrés, dans les écoles", a martelé le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière.

Auparavant la chancelière avait réaffirmé que l'intégration, absente du débat politique pendant plusieurs années, était désormais une des ses priorités. Il y a "un très grand besoin de rattrapage", a-t-elle souligné.

Le débat fait rage en Allemagne depuis la publication par un responsable de la Banque centrale, Thilo Sarrazin, qui a depuis démissionné, d'un pamphlet affirmant par exemple que le pays "s'abrutit" sous le poids des immigrés musulmans.

"L'Allemagne court à sa perte", s'est déjà vendu à 1,1 million d'exemplaires. Il dénonce en particulier les faibles qualifications professionnelles des 4 millions de musulmans alors que l'Allemagne, pays vieillissant, aurait grand besoin de main-d'oeuvre étrangère qualifiée.

La classe politique a condamné cet ouvrage, mais une majorité d'Allemands approuvent les thèses de M. Sarrazin.

Mme Merkel a levé un tabou en affirmant que le modèle multiculturel dans lequel cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait "complètement échoué".

Certains dénoncent cependant une stigmatisation des étrangers, en particulier des Turcs, dans ce débat.

"Le débat sur l'intégration s'est transformé en débat sur la désintégration dont l'objectif n'est plus le lien social mais l'exclusion, le découragement et la désagrégation", commentait mercredi un éditorialiste du quotidien Berliner Zeitung.

L'Allemagne, dont un habitant sur cinq est pourtant soit étranger soit d'origine étrangère, a toujours du mal à se voir comme un pays d'immigration.

En 2000, elle avait franchi une étape historique en renforçant considérablement le droit du sol, qui accorde la nationalité allemande aux enfants nés en Allemagne de parents étrangers.

Dans les rangs de l'opposition de gauche, des critiques se sont également élevées contre le fait même d'organiser un tel sommet, qui en est à sa quatrième édition, accusé de constituer "un alibi" pour le gouvernement conservateur-libéral d'Angela Merkel.

Pour le maire social-démocrate (SPD, opposition) de Berlin, Klaus Wowereit, ce sommet ne sert qu'à faire "de belles photos de presse arrangées". Car parallèlement, le gouvernement réduit les budgets des services sociaux urbains et de l'éducation interculturelle, dénonce-t-il.

Source : AFP

Une réunion axée sur les moyens à même de renforcer les relations entre les sociétés civiles des deux pays, la situation de la communauté marocaine résidant en Espagne et la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et l'immigration illégale.

Le Maroc et l'Espagne ont réaffirmé leur volonté commune de consolider leurs relations bilatérales, ainsi que leur détermination à renforcer leur coopération et à approfondir leur dialogue permanent et fructueux au service des intérêts communs des deux pays.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri et son homologue espagnole, Mme Trinidad Jiménez, ont réitéré, au terme de leur entretien mercredi à Madrid, la volonté des deux pays de conforter leurs relations dans les différentes domaines.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue de cet entretien, Mme Jiménez a mis en exergue "la solidité des relations entre l'Espagne et le Maroc", faisant savoir qu'elle effectuera prochainement une visite dans le Royaume.

Les relations entre le Maroc et l'Espagne sont "de plus en plus profondes et solides" dans plusieurs domaines et ce, grâce à la "volonté commune des deux pays de les hisser à un niveau supérieur", a-t-elle dit, soulignant que les deux pays ont réussi "à mettre en place un cadre stable de coopération et de bon voisinage".

La chef de la diplomatie espagnole a indiqué que ses entretiens avec M. Fassi Fihri ont porté sur la prochaine réunion maroco-espagnole de haut niveau prévue le printemps prochain, ainsi que sur plusieurs questions d'intérêt commun ayant trait, entre autres, à la coopération culturelle et aux relations avec l'Union européenne (UE).

Cette réunion a été axée, a poursuivi Mme Jiménez, sur les moyens à même de renforcer les relations entre les sociétés civiles des deux pays, la situation de la communauté marocaine résidant en Espagne et la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et l'immigration illégale.

Pour sa part, M. Fassi Fihri a affirmé que le Maroc accorde une importance particulière au renforcement du "dialogue et de la coopération avec l'Espagne", se disant convaincu que les gouvernements des deux pays poursuivront, grâce aux liens les unissant, leur action "au bénéfice des intérêts bilatéraux".

"Nous avons évoqué essentiellement les possibilités d'approfondissement et d'expansion de notre coopération bilatérale dans les différents domaines", a ajouté M. Fassi Fihri, mettant en exergue, à ce titre, le dialogue "régulier" et "dense" maintenu à plusieurs niveaux entre les deux pays durant les six dernières années et qui "a beaucoup aidé à gérer parfois quelques incidents, mais aussi à réaliser d'importantes initiatives communes au niveau euro-méditerranéen et euro-africain".

"Si le Maroc et l'Espagne réussissent à créer ce partenariat entre les deux bords de la Méditerranée, il s'agira d'un modèle exceptionnel pour l'ensemble de nos ambitions euro-méditerranéennes", a-t-il dit à ce propos.

M. Fassi Fihri a souligné que les deux parties ont évoqué, en outre, la prochaine visite de Mme Jiménez au Maroc et celle attendue du ministre marocain de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui, en Espagne, ainsi que la prochaine réunion mixte maroco-espagnole de haut niveau prévue le printemps prochain et la conclusion de quelques accords bilatéraux à cette occasion.

L'Espagne et le Maroc sont "condamnés à s'entendre et à réaliser des projets ensemble", a relevé M. Fassi Fihri, dans le même contexte, soulignant que les deux pays ont entrepris des initiatives intéressantes aussi bien sur le plan bilatéral et régional que sur des sujets "extrêmement sensibles".

Le ministre a, par ailleurs, réaffirmé "l'engament et la foi du Maroc" en l'Union pour la Méditerranée (UPM).

L'entretien entre M. Fassi Fihri et Mme Jiménez s'est déroulé en présence notamment du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Amrani, du secrétaire d'Etat espagnol au Affaires étrangères, M. Juan Pablo de Laiglesia et du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Espagne, M. Farid Aoulhaj.

Source : MAP

Les autorités migratoires mexicaines ont intercepté, entre janvier et septembre dernier, plus de 56 mille migrants clandestins, en provenance d'Amérique du centre et du sud, qui transitaient par le Mexique pour accéder au territoire américain, a indiqué une source officielle.

Selon l'Institut de migration mexicain, la grande majorité de ces migrants clandestins (95%) sont originaires du Guatemala, du Salvador et du Honduras, alors que le reste provient de Cuba, du Nicaragua et de la Colombie.

Ce bilan est rendu public sur fond d'une polémique autour des mauvais traitements dont sont victimes les migrants clandestins centre-américains sur le territoire mexicain.

Ces migrants sont également la cible de groupes de trafic de drogue et de crime organisé qui se recyclent dans l'immigration illégale vers les Etats-Unis. Cette activité serait devenue une source de revenus importante pour ces groupes, selon des ONG locales.
En août dernier, le massacre de 72 migrants originaires d'Amérique centrale par des hommes armés dans le nord du Mexique avait suscité une vive émotion dans ce pays et provoqué un durcissement des contrôles de trafic de personnes.

Les ONG mexicaines estiment que des dizaines de milliers de migrants centre-américains rejoignent chaque année quelque 500 mille mexicains qui traversent clandestinement la frontière vers les Etats-Unis à la recherche d'une vie meilleure.

La majorité voyage sur le toit du légendaire train "Bestia" (La Bête), qui relie le sud et le centre du pays, à travers la côte du Golfe du Mexique.

Source : Casafree

Il y a eu 21.384 reconduites à la frontière pour les neuf premiers mois de 2010, dont 1.476 retours "forcés" de Roumains et 227 retours "forcés" de Bulgares, a annoncé mercredi Eric Besson à l'Assemblée en présentant le budget de son ministère.

Sur les 21.384 reconduites à la frontière opérées au cours des neuf premiers mois de 2010, a détaillé le ministre de l'Immigration, il y a eu "15.455 retours forcés, dont 1.476 Roumains et 227 Bulgares", ainsi que "5.929 retours aidés, dont 5.086 Roumains et 683 Bulgares". En 2009, quelque 29.288 étrangers en situation irrégulière avaient été expulsés.

Eric Besson a par ailleurs indiqué que le coût des retours "aidés" en 2009 pour "les seuls Roumains et Bulgares en situation irrégulière", soit 11.000 bénéficiaires, avait été de 7,5 millions d'euros et l'aide à la réinsertion de 0,7 millions, soit un total 8,2 millions d'euros.

Après les polémiques de l'été sur les expulsions de Roms, le ministre a réaffirmé qu'en 2010, il n'y avait pas eu de "rupture, seulement une accélération du nombre de reconduites de Roumains nomades en situation irrégulière en août et en septembre".

M. Besson a aussi indiqué qu'il y avait "un nouveau programme d'aide à la réinsertion des ressortissants roumains en situation irrégulière". "Après le financement de 146 projets de réinsertion l'an dernier, 73 projets ont été financés depuis le début de l'année", a-t-il dit, soulignant qu'il avait "évoqué avec les autorités roumaines la façon dont le dispositif peut être amélioré".

Les députés ont adopté, à la mi-journée, en séance publique, les crédits "immigration, asile et intégration" dans le cadre du budget 2011.

Ces crédits représentent 563,8 millions d'euros en autorisations d'engagement et 561,5 millions en crédits de paiement, soit un niveau à peu près équivalent par rapport aux crédits initiaux pour 2010 (respectivement -0,2 et +0,7%).

En dépit de cette modération globale, le coût de l'asile augmentera pourtant de 3,6% en 2011 et consommera plus de la moitié du budget du ministère.

Source : AFP

Du vendredi 5 au dimanche 7 novembre, l’Amitié judéo musulmane de France organise un échange entre mosquées et synagogues. Une cinquantaine de communautés des deux religions, principalement en région parisienne, ont répondu à l’appel

Visite de la mosquée des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes (Essonne), lors de la tournée du bus de l'Amitié judéo-musulmane de France le 21 avril 2006 (Photo : P. RAZZO/CIRIC).

Depuis six ans, le bus multicolore de l’Amitié judéo-musulmane de France (AJMF) parcourt les quartiers populaires des villes d’Île-de-France et de province pour écouter, proposer des lectures et des films afin de lutter contre les préjugés entre les deux religions.

L’année dernière, l’AJMF a décidé de laisser son vieil autobus au garage le temps d’un week-end et de proposer aux communautés des deux religions d’inviter eux-mêmes leurs voisins pour une rencontre, boire un verre, voire partager un couscous.

Cette année, pour la deuxième édition de l’opération portes ouvertes entre mosquées et synagogues, du vendredi 5 au dimanche 7 novembre, plus de 50 communautés des deux religions ont répondu à l’appel.

Le grand saut de la rencontre

« Dans un monde où tout porte à accuser l’autre, ces rencontres, dans un climat de paix, permettent de dépasser les barrières que l’histoire a dressées entre les deux communautés », explique l’imam Mohammed Azizi, de l’institut El Ghazali, qui a contacté l’ensemble des communautés musulmanes du pays pour l’AJMF.

L’association propose d’abord aux musulmans d’accueillir les juifs dans leur mosquée le vendredi après la prière de 13 heures. Le samedi, jour de shabbat pour les juifs, les musulmans sont invités à se rendre à la synagogue pour assister à la vénération et la lecture publique du livre sacré des juifs.

« En assistant à ce moment central de la prière juive, les musulmans se rendent compte de la proximité de cette pratique avec la lecture du Coran », explique le rabbin Michel Serfati, président de l’AJMF. Après la prière du shabbat, une collation est proposée.

Pour plusieurs communautés participantes – situées principalement en région parisienne et dans le Sud –, c’est le grand saut de la rencontre. Certains musulmans, comme à Carcassonne (Aude), ne sont ainsi jamais entrés en contact avec leurs frères juifs.

«Nous avons beaucoup de points communs»

Dans d’autres cas, les relations sont déjà solides. Ariel Bendavid, rabbin de la synagogue de Colombes (Hauts-de-Seine), rencontre ainsi déjà régulièrement les responsables de la communauté musulmane de sa ville. « Pendant ma jeunesse au Maroc, nous étions comme frères et sœurs. On était invités aux mariages musulmans et inversement », raconte le rabbin, originaire de Casablanca et qui parle couramment arabe.

Au cours des rencontres entre communautés le week-end prochain, en plus de la vie du quartier, il sera souvent aussi question de religion. À Colombes, un thème a d’ores et déjà été défini. Plus d’un mois et demi après la fin du Ramadan, les représentants religieux aborderont ensemble le thème du jeûne.

« L’islam s’inscrit dans la grande lignée des religions monothéistes chrétienne et judaïque. La proclamation du prophète Mohammed est dans la continuité de celles des prophètes juifs Abraham, Israël, Isaac, Jacob ou Moïse. Nous avons beaucoup de points communs », insiste l’imam Azizi.

Et pour ceux qui hésitent encore à se rencontrer le jour de la prière, l’AJMF propose une réunion le dimanche, jour plus neutre, pour un repas ou une fête. « L’expérience des “tours de France”, organisés depuis six ans, ne nous a pas fait perdre de vue la position radicale de certains juifs et musulmans, modère le rabbin Serfati. Pour plus de souplesse, nous laissons le choix de la formule appropriée. »

Source : La Croix

C'est sous l'étiquette de travailleur immigré que sa dépouille mortelle a atterri sur le sol marocain. Genet repose aujourd'hui à Larache, petite ville abandonnée de la côté atlantique du Maroc, dans un cimetière qui fait face à la mer, en haut d'une falaise…Suite

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a réitéré, mardi, la détermination de son département à poursuivre l'accompagnement social des MRE, à travers une politique sociale homogène et intégrée.

Présentant le projet du budget sectoriel de son département au titre de 2011 devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambre des représentants, M. Ameur a souligné que cette politique vise à renforcer l'accompagnement social des personnes démunies et celles se trouvant en situation de précarité, ainsi que les services sociaux au sein des consulats marocains.

Elle prévoit aussi l'élaboration et la mise en œuvre de programmes sociaux territoriaux au profit des MRE, le développement de l'accompagnement de la réintégration des familles marocaines dans leur pays d'origine et le soutien aux associations de MRE, actives dans le domaine social, a-t-il poursuivi.

Selon le ministre, le plan d'action du ministère pour l'année 2011 est axée sur l'amélioration de la gestion institutionnelle et de l'assistance technique pour la défense des droits et intérêts des MRE, à travers notamment l'amélioration du traitement des requêtes, le renforcement de la politique de proximité administrative et de l'assistance juridique et judiciaire, ainsi que l'accompagnement juridique au profit des femmes. Evoquant le volet éducatif, M. Ameur a indiqué que le Plan d'action a pour objectif de développer et de mettre à niveau l'action éducative en vue de préserver l'identité nationale, à travers la promotion de l'enseignement de la langue et de la culture marocaine au profit des enfants des immigrés, tout en garantissant le soutien scolaire aux démunis.

Le ministère poursuivra également la mise en œuvre du plan d'action relatif à la création de centres culturels marocains dans les pays d'accueil et l'organisation d'activités culturelles diversifiées, ainsi que l'accompagnement culturel des MRE durant la période estivale, a ajouté M. Ameur.

Il a par ailleurs réitéré la détermination de son département à associer les MRE à la dynamique de développement à travers la mise en place d'un nouveau plan national de mobilisation des compétences et l'élaboration et l'établissement d'une stratégie nationale d'incitation l'investissement, ainsi que le soutien aux initiatives de développement des associations des Marocains du monde.

Le Plan d'action prévoit aussi le renforcement des programmes de partenariat avec les associations dans les pays d'accueil et le mise en place d'un programme de communication global et homogène, outre la restructuration du ministère, la modernisation de la gestion des ressources humaines et financières et le soutien des œuvres sociales, a fait savoir M. Ameur.

Le ministre e, en outre, exposé le bilan du plan d'action de son département pour l'année 2010 et qui a porté notamment sur le renforcement de l'accompagnement social et de la défense des droits de cette communauté et le renforcement des programmes éducatif et culturel pour la préservation de l'identité nationale, ainsi que la mobilisation des Marocains du monde pour la contribution effective aux projets du développement humain.

Source : Libération

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