Les Villas des Arts de Casablanca et de Rabat présentent pendant deux mois plus de 200 œuvres d'André El Baz, l'un des précurseurs de la peinture marocaine. A cette occasion, les éditions La croisée des chemins viennent de publier un livre inédit sur la vie de cet artiste pluridisciplinaire.
ANDRÉ EL BAZ : En fait, l'idée vient d'une proposition du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) qui voulait produire un livre sur un peintre marocain. J'ai trouvé là l'occasion de montrer qu'il y avait des personnalités, artistes, avocats, médecins et autres qui vivent à l'étranger et qui représentent dignement leur pays, le Maroc, mais dont on ne parle malheureusement pas souvent. Donc, l'idée est de parler des Marocains de cet autre côté de la rive de façon positive.
Personnellement, je me suis toujours présenté en tant que Marocain à travers toutes mes expositions dans le monde. L'idée du CCME, à travers ce livre, est de montrer et faire connaître les Marocains autrement, loin des idées préconçus et des préjugés. Ce livre raconte aussi un peu l'histoire d'un des précurseurs de la peinture marocaine en partant d'El Jadida, Rabat, en passant par Londres, Montréal, New-York, etc. Le livre relate des anecdotes, des expositions, des conflits… Des choses extraordinaires qui couvrent 50 ans de la vie d'un artiste mais il est aussi rempli d'expériences qui m'ont marqué en parallèle avec mon histoire d'artiste : pourquoi j'ai choisi la peinture, les rencontres avec d'autres artistes, bref, c'est une rétrospective en images....
A propos de vos tableaux, d'où vous vient l'inspiration, notamment pour ce qui concerne votre ville natale El Jadida ?
Je pense que l'inspiration, c'est des racines, c'est-à-dire le fait d'avoir des racines. En ce qui me concerne, je suis «Jdidi », donc nous avons des racines et nous avons cette sève qui monte en nous, qui nous fait produire. Par exemple, dans l'un de mes tableaux, j'ai peint un orchestre classique que j'avais vu à Londres; j'y allais presque tout les soirs pour écouter de la musique et c'est formidable de voir que l'Occident m'apporte des plus pour mes toiles. Il faut dire que mon père était luthiste et le fait de l'avoir vu jouer est formidable, de voir qu'il y a un apport supplémentaire qui enrichi notre art et notre vécu. L'inspiration est donc une chose multiple. En partant de mon expérience, à partir d'un certain moment, je n'ai plus voulu peindre des lieux ou des choses mais j'ai voulu exprimer le monde actuel. En effet, de nos jours, il n'y a pas un lieu où il n'y a pas la guerre, il n'y a pas un lieu où on ne s'entretue pas et c'est à partir de là que ma façon de voir et donc de peindre a changé. La peinture, c'est aussi un message qui s'inscrit dans le fil du temps. Il faut bien dire que la peinture contemporaine est devenue une véritable tragédie et l'idée est d'en faire une destruction reconstructrice.
Comment vous voyez la peinture « idéale », ou plus exactement un tableau qui représenterait la conclusion de tout un parcours ?
En fait, je ne sais pas. Il y a beaucoup de peintres dont un très grand nombre s'est suicidé dont Van Gogh, Rocco et bien d'autres.
Ces artistes ont mis fin à leurs jours car ils étaient justement en quête de cette peinture idéale. Or, c'est impossible parce que si on peint ce tableau, cela suppose que l'oeuvre est achevée. Pour moi, on ne peut donc pas parler de tableau idéal mais d'une quête constante du tableau qui représente un état d'esprit, une idée ou une époque donnée.
Un dernier mot sur vos projets à venir...
J'espère réaliser une très grande exposition à Madrid...
Source : Le Matin
Enquête de terrain présentée, au siège de l'association CHAML pour la famille et la femme, par les chercheurs Mohamed Khachani et Malika Benradi, respectivement président et membre de l'AMERM.
Les Africains subsahariens font désormais partie du décor quotidien dans plusieurs villes du Royaume. Même s'ils sont de plus en plus nombreux à vivre parmi nous, nous ne savons que peu de choses sur eux, sur leur mode de vie et surtout sur le regard que portent les Marocains sur eux. Pour combler cette lacune, l'Association marocaine d'études et de recherches sur les migrations (AMERM) a réalisé, en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés des croix-rouges et des croissants-rouges une étude ayant pour objectif de cerner les perceptions, les attitudes et les comportements des Marocains à l'égard des migrants subsahariens.
Cette enquête de terrain a été présentée, à Kénitra, au siège de l'association CHAML pour la famille et la femme, par les chercheurs Mohamed Khachani et Malika Benradi, respectivement président et membre de l'AMERM. Les principaux objectifs de l'enquête consistent à saisir les caractéristiques démographiques et socio-économiques de la population cible, appréhende r les rapports des Marocains avec les migrants subsahariens, examiner comment les Marocains les perçoivent et cerner les attitudes et les comportements à leur égard.
Les réalisateurs de l'étude tiennent, de prime abord, à souligner que l'enquête de terrain n'a pas la prétention d'apporter des réponses à toutes les questions liées aux perceptions, attitudes et comportements des Marocains à l'égard des migrants subsahariens plus ou moins durablement installés au Maroc, mais elle fournit un certain nombre d'informations qui méritent d'être approfondies par des études ultérieures.
En outre, la taille de l'échantillon fixé à 1000 personnes a été arrêtée sur la base des considérations liées essentiellement au budget alloué à la réalisation de l'étude et aux moyens humains et matériels disponibles. L'enquête de terrain a été menée dans six villes où la présence des migrants subsahariens est la plus importante. Il s'agit de Casablanca, Rabat, Tanger, Nador, Oujda et Bouarfa.
L'enquête s'est aussi intéressée aux sources de revenus des Subsahariens pour savoir comment arrivent-ils matériellement à faire face aux dépenses quotidiennes, sachant que certains d'entre eux sont contraints de vivre au Maroc pendant des périodes plus ou moins longues, alors que souvent, leurs ressources ont été épuisées par le long parcours migratoire. C'est ainsi qu'on apprend que 59% des interrogés déclarent n'avoir aucune source de revenu, 18,8% affirment vivre de la mendicité, 11,5% disent exercer de petits métiers et 7,9% répondent qu'ils reçoivent diverses aides fournies par des associations caritatives ou d'autres structures. Parmi ceux qui reçoivent ce genre d'aides, 44,4% bénéficient de la solidarité familiale. Rappelons à cet égard que le pourcentage des hommes ayant déclaré n'avoir aucune source de revenu est proportionnellement plus élevé que celui des femmes dans la même situation.
Concernant les résultats de l'enquête, elle a révélé combien certaines idées abondamment répandues sur la xénophobie et le rejet des Subsahariens par les Marocains ne reflètent pas véritablement à la réalité quotidienne. Selon cette étude qualifiée de première du genre, l'ambiguïté réside dans des attitudes ambivalentes marquées par une méfiance non réfléchie qui correspond à la classique peur de l'autre, particulièrement palpable dans les quartiers les plus défavorisées.
De manière générale, un grand nombre de Marocains, toujours selon l'étude, pensent que les Subsahariens sont nombreux dans leurs quartiers (44,9%). Seul le tiers de l'échantillon est d'un avis contraire. Par sexe, les femmes sont plus nombreuses à les juger « très nombreux », soit 30,2% de femmes et 21,7% d'hommes. Cependant, trois personnes sur quatre jugent cette présence normale ou acceptable. Femmes et hommes partagent cette appréciation positive (respectivement 52,1 et 55,9%).
Le voisinage a été largement abordé par l'étude. A cet égard, l'analyse profonde des réponses montre combien le niveau éducatif semble exercer un impact plus diversifié sur les opinions.
En effet, ce sont les gens moins instruits qui sont les plus réticents à l'idée d'être voisins avec des migrants subsahariens (autour de 55%), alors que les personnes de niveau supérieur (71,4%) affirment que cela ne les dérangerait pas. En d'autres termes, la courbe est ascendante selon le niveau éducatif.
Comité international pour le développement des peuples
La rencontre a été l'occasion d'évoquer une autre enquête réalisée en 2008 par l'AMERM et le CISP (Comitato internazionale per lo sviluppo dei popoli : Comité international pour le développement des peuples). Elle révèle que les ressortissants du Nigeria demeurent les plus nombreux (15,7%) suivis par les Maliens (13,1%). Viennent ensuite les Sénégalais (12,8%), les Congolais (10,4%), les Ivoiriens (9,2%), les Guinéens (7,3%) et les Camerounais (7%); puis en nombre plus restreint les Gambiens (4,6%), les Ghanéens (4,5%), les Libériens (3,8%) et les Sierra léonais (3,1%). L'enquête a également permis de relever la présence de migrants de treize autres nationalités. De manière générale, on estime que près d'une quarantaine de nationalités sont concernées par ces flux migratoires.
A la fin de la rencontre, les conférenciers ont mis l'accent sur l'importance de mener une campagne de sensibilisation faisant appel aux valeurs les plus enracinées de la culture marocaine fondée sur l'hospitalité et la générosité.
Source : Le Matin
Le Canada prévoit accueillir en 2011 entre 52. 400 et 55. 000 nouveaux résidents permanents, dont soixante pour cent seront admis au titre de la catégorie de l'immigration économique, selon le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney
Le gouvernement du Canada conservera des niveaux d'immigration élevés pour aider à soutenir la reprise économique, a indiqué le ministre, lors du dépôt du plan d'immigration annuel au Parlement, soulignant que " l'économie postrécession du Canada exige un niveau d'immigration légale élevé afin de conserver une main-d'Âœuvre solide".
Parmi les principaux éléments du plan d'immigration pour 2011, le ministère canadien de l'Immigration mentionne, dans un communiqué, une fourchette plus élevée pour ce qui est des admissions des conjoints et des enfants dans la catégorie du regroupement familial.
Conformément à la récente réforme du système canadien d'octroi de l'asile, le plan pour 2011 comprend également l'ajout de 1. 125 réfugiés réinstallés au Canada pour respecter l'engagement qui consiste à accroître le nombre total de réfugiés réinstallés de 2. 500 sur trois ans.
"Ces réfugiés sont sélectionnés par le Canada, font l'objet d'un contrôle et viennent en toute légalité. Nous sommes heureux de pouvoir leur offrir un refuge et de leur donner la chance de reconstruire leur vie", a ajouté le ministre canadien.
Dans la catégorie de l'immigration économique, le plan pour 2011 établit un équilibre entre le nombre d'admissions prévues de travailleurs sélectionnés par le fédéral et le nombre de travailleurs sélectionnés par les provinces et ce, afin de répondre aux besoins nationaux et régionaux liés au marché du travail, explique-t-on.
Les programmes provinciaux contribuent à répartir les avantages de l'immigration dans l'ensemble du pays. Vingt cinq pour cent des immigrants de la catégorie économique sont maintenant destinés à des provinces autres que l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec, comparativement à 11 pc en 1997, selon la même source.
Le programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral représente toujours une portion importante de l'immigration économique. Il permet d'admettre divers types de travailleurs, notamment des techniciens, des gens de métier qualifiés, des gestionnaires et des professionnels. (MAP).
Source : MAP
Les immigrants qui souhaitent s'installer en Europe doivent faire plus d'efforts pour s'intégrer, a estimé mardi le Premier ministre belge Yves Leterme, dont le pays préside l'UE, faisant écho à un débat similaire en Allemagne.
"Je crois que, sans vouloir culpabiliser les gens qui viennent ici de bonne foi et qui veulent s'y installer, (...) il faudrait mettre beaucoup plus l'accent sur l'intégration, l'insertion", a dit M. Leterme au cours d'une conférence de presse après une rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel.
"Sans perdre leur identité propre, (ils) doivent pouvoir participer à la société et acquérir les moyens de le faire via une meilleure connaissance des langues entre autres, ou d'au moins une langue nationale", a poursuivi M. Leterme, qui dirige actuellement les affaires courantes.
Et il a rappelé que son gouvernement avait proposé de modifier les lois belges afin d'être plus exigeant envers les étrangers qui veulent acquérir la nationalité belge, notamment sur l'apprentissage de la langue.
Ces propos font écho à la situation en Allemagne : le pays est en ébullition depuis la publication cet été par un haut fonctionnaire de la banque centrale, Thilo Sarrazin, d'un pamphlet affirmant que le pays "s'abrutit" sous le poids des immigrés musulmans.
Mme Merkel est intervenue il y a deux semaines pour enterrer le modèle d'une Allemagne multiculturelle où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, le modèle dit "multikulti".
"Pendant de nombreuses années, (...) on n'a pas assez misé sur l'intégration, mais on a dit : d'accord, notre pays devient plus diversifié, nous laissons les groupes individuels vivre parallèlement. Cette approche a échoué", a-t-elle réaffirmé mardi à Bruxelles.
"L'intégration ne se fait pas toute seule", a insisté Mme Merkel, il y a des "conditions préalables à la vie ensemble", telles que "la reconnaissance des lois et de la Constitution, l'apprentissage de la langue du pays dans lequel on vit", et il ne faut pas exclure le cas échéant "des sanctions".
"Quand par exemple les gens reçoivent de l'argent public pour les aider à vivre, alors nous disons qu'ils doivent aussi apprendre la langue du pays", a-t-elle encore dit.
Source : AFP
Amnesty international a condamné mardi l'initiative populaire visant à retirer le droit de séjour des étrangers coupables de certaines infractions en Suisse, sur laquelle la population helvétique est appelée à voter le 28 novembre.
"Une fois de plus, le peuple suisse est appelé à se prononcer sur une initiative qui viole sciemment le droit international", a dénoncé l'organisation non gouvernementale dans un communiqué.
"La votation est utilisée par les initiants, par un discours xénophobe et par un abus du droit d'initiative, pour renforcer son capital politique", a-t-elle ajouté.
L'initiative "Pour le renvoi des étrangers criminels" a été lancée par le parti populiste helvétique, l'UDC. Elle propose de retirer automatiquement le droit de séjour des étrangers coupables notamment de "viol, délit sexuel grave, actes de violence tels que le brigandage", ainsi que "la traite d'êtres humains et le trafic de drogue".
Cette "initiative exige une automaticité des renvois pour les étrangers ayant commis certains crimes ou infractions, indépendamment de leur gravité et indépendamment du statut des personnes concernées", relève encore Amnesty estimant que cette automaticité "entraîne notamment le risque de violer le principe du non-refoulement ancré dans le droit international impératif".
En cas d'acceptation, "des personnes pourraient à l'avenir être renvoyées vers un pays où elles seraient menacées de torture ou de la peine de mort", insiste l'ONG.
Le sujet a provoqué de vifs débats dans la Confédération où une précédente initiative de l'UDC contre la construction de minarets a été acceptée avec grand fracas il y a un an.
Comme l'année dernière, le gouvernement helvétique s'est prononcé contre le nouveau projet du parti de droite notoirement xénophobe qui est, selon lui, "contraire au droit international".
Pour tenter de le contrer, Berne a mis sur pied un contre-projet plus souple, prenant en compte la gravité du délit, sur lequel la population devra également se prononcer le 28 novembre.
Mais selon un sondage effectué entre le 12 et le 16 octobre auprès de 1.207 personnes par l'institut gfs.bern, la population helvétique pencherait une nouvelle fois pour le oui, avec 58% de votes favorables, contre 36% de non et 6% d'indécis.
La population étrangère résidant en Suisse se monte à 1,7 million de personnes, soit quelque 21,7% de la population totale.
Source : Le Matin.ch/AFP
Des gardes-frontières venus de 26 pays européens différents ont commencé à arriver mardi à Orestiada, dans le nord-est de la Grèce, pour aider à lutter contre un afflux de migrants venant de Turquie, a annoncé mardi l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (Frontex).
Les gardes-frontières, coordonnés par la police grecque, vont mener des opérations de surveillance des frontières jusqu'à fin décembre et d'identification des migrants illégaux, dans l'espoir d'enrayer une vague migratoire à laquelle la Grèce ne parvient pas à faire face.
Au total, environ 170 gardes-frontières devraient être à pied d'oeuvre à partir de jeudi, a indiqué un porte-parole de Frontex, Michal Parzyszek, joint au téléphone depuis Athènes.
Avec 41 policiers envoyés, l'Allemagne est le principal pays contributeur à ces équipes d'intervention rapide aux frontières (Rabit, acronyme anglais de Rapid Border Intervention Team), déployées pour la première fois dans un pays de l'Union européenne. La France a envoyé 17 policiers.
Les gardes-frontières ont déjà mené ensemble six entraînements collectifs, au Portugal, en Slovénie, en Roumanie, en Slovaquie, en Espagne et en Grèce, a précisé M. Parzyszek.
Ils vont mener différents types de mission, a-t-il expliqué, patrouilles de jour le long de la frontière, patrouilles de nuit avec l'aide de caméras thermiques, entretiens avec les migrants et identifications de leur nationalité "afin de les renvoyer" dans leur pays.
02.11.10
Source : Le Monde/AFP
Une exposition rétrospective des œuvres de l'artiste peintre marocain se tient durant deux mois aux Villas des arts de Rabat et Casablanca…Suite
Une étude montre que la moitié des migrantes vers les pays de l'OCDE sont diplômées de l'enseignement supérieur. La fuite des cerveaux se conjuguait jusqu'à présent largement au masculin. Bien que les femmes représentent près d'un migrant sur deux (49 %), leurs migrations sont communément...Suite
Ils sont chaque année des centaines de milliers, attirés par le rêve américain, à tenter de passer aux États-Unis par le Mexique, malgré les bandes du crime organisé qui voient en eux des proies
Fin août dernier, 72 migrants venus d’Amérique centrale étaient retrouvés morts, près de la ville de Reynosa, dans l’État de Tamaulipas, à la frontière nord-ouest du Mexique. Un rescapé a indiqué que les migrants avaient été séquestrés par les Zetas, ces bandes mexicaines du crime organisé, puis tués car ils refusaient de rejoindre leur rang.Ces migrants étaient au bout d’une aventure de 4 000 kilomètres. Un périple qui commence dans la forêt centraméricaine et qui peut s’achever, pour les plus heureux, dans le désert des États-Unis, vers San Diego, San Antonio ou Phoenix. Ce voyage est entrepris chaque année par des centaines de milliers de jeunes hommes et quelques femmes venus du Honduras, du Salvador, du Guatemala ou du Nicaragua. À la poursuite de leur rêve américain, ces immigrés qui n’ont pu s’offrir ni passeport, ni visa, ni avion, traversent le Mexique en s’accrochant aux trains de marchandises. Ces jeunes adultes décrivent « l’enfer » de leur voyage, entre les séquestrations par les bandes du crime organisé, les vols par la police, les chantages de la part des passeurs à la frontière et les risques physiques du train.
« Ces immigrés fuient souvent les “maras” (NDLR : les bandes centraméricaines vivant de la drogue et de la délinquance) dont ils faisaient partie pour certains. Au Mexique, ces Centraméricains découvrent qu’ils ne sont rien. Caïds chez eux, ils deviennent, ici, des victimes », explique Alberto Xicotencatl, directeur de la Casa del migrante (« la maison du migrant ») de Saltillo, l’une des maisons fondées sous l’égide de Caritas et de l’Église catholique mexicaine. Elles hébergent pendant un à trois jours les migrants, le long de leur trajet en train.
Trois jours à travers la forêt
À Mexico, le Guatémaltèque Selvin est à la moitié de son chemin vers la frontière américaine. «Je suis parti il y a un mois et demi. Au Guatemala, j’ai pris des bus, puis j’ai marché trois jours à travers la forêt pour arriver à la frontière mexicaine. C’est un simple chemin, sans contrôle. » Arrivé dans le Chiapas, il a changé sept fois de bus pour ne pas se faire remarquer par l’immigration, puis a attendu plus de dix jours avant que le train ne passe. « Il roulait à 90 km/h quand je suis monté, assure-t-il. Le mieux est de choisir un wagon à céréales. Il y a une plate-forme à l’avant qui protège de la pluie. Le risque est de se faire bercer par le bruit du train et de s’endormir. C’est ça qui fait tomber. »
Tous ces voyageurs – les seuls au Mexique, puisque le train ne transporte ici que les marchandises et les immigrés – parlent du temps qu’il a fait. Gerson, qui vient de San Pedro Sula, au Honduras, décrit le froid de la nuit, la chaleur de la journée, la pluie qui le frappe. Il assure que le bras qui lui manque ne l’a pas gêné pour agripper l’échelle du wagon. Le rêve de « faire un peu d’argent » aux États-Unis, puis de retourner chez eux « construire une maison », « ouvrir un petit commerce » les décide à monter dans ces trains. « Au Guatemala, je peux gagner 4 dollars (3 €) par jour. Aux États-Unis, ce sera 8 dollars de l’heure », résume Selvin.
Souvent, ils quittent des enfants, confiés, disent-ils, à leurs propres parents. Peu évoquent une épouse. Beaucoup parlent de leur enfance dans la rue. « Le mari de ma grand-mère m’a mis à la rue à 12 ans. Je l’appelais papa. J’ai connu la drogue et les vols. Mais j’ai la tête solide, des pieds et des mains qui peuvent travailler. Je veux apprendre la cuisine aux États-Unis pour ouvrir ensuite un restaurant dans mon pays », explique José Alfredo. Ce Guatémaltèque s’est arrêté, pour l’instant, dans la Casa del migrante de Mexico. Il y aide à la cuisine depuis quelques mois. « Les anciens migrants revenus dans mon pays ont honte de nous dire la vérité sur les risques du trajet. Même s’ils ont vécu le pire, ils diront que tout a été facile. »
Le risque vient des autorités mexicaines et du "crime organisé"À ce stade de la route, les risques viennent des autorités mexicaines et du « crime organisé », comme on nomme au Mexique les bandes liées à tous les commerces possibles, dont la drogue et les hommes. Faciles à identifier par leur mise ou leur accent, les Centraméricains sont rançonnés par les polices municipale ou de l’immigration qui monnaient leur silence, par les conducteurs des trains qui leur font payer leur place au haut des wagons. Depuis deux à trois ans, ils sont aussi l’objet de séquestrations. Victor Hugo, autre Guatémaltèque, raconte : « Dans le Chiapas, le train s’est arrêté. Le conducteur était de mèche avec les Zetas. Ils nous ont fait descendre, nous ont conduits dans une maison où nous étions 25 migrants. Ils nous ont battus jusqu’à ce que nous donnions les numéros de téléphone de nos familles au pays ou aux États-Unis. Ensuite, ils les ont appelés et ont menacé de nous tuer si nos parents n’envoyaient pas de l’argent. »
Ce récit peut s’entendre à l’infini au Mexique ces temps-ci. Certains paient, certains sont tués par les Zetas, d’autres arrivent à s’enfuir. Mais, sur le chemin, les migrants peuvent aussi trouver de l’aide. Il y a ces mères mexicaines qui attendent le passage du train pour leur lancer des bouteilles d’eau et du pain, ou ces religieuses qui massent leurs pieds abîmés, dans la Casa del migrante.
On monte 400 km au nord, le long du train, pour arriver à San Luis Potosi. De là, les migrants centraméricains préfèrent rejoindre la frontière par l’est. Le chemin est moins long que par l’ouest, une route choisie par les migrants mexicains qui tentent de passer vers Tijuana, proche de la ville américaine de San Diego. À San Luis Potosi, les passeurs, appelés « coyotes », rôdent autour des migrants. Ils se proposent de leur faire traverser la frontière, vers Piedras Niegras, Ciudad Juarez, au-delà du Rio Bravo, moyennant 2 000 dollars (1 430 €) environ. Des migrants travaillent ainsi quelques mois au Mexique pour trouver l’argent nécessaire. Certains de ces « coyotes » se font passer pour des migrants pour trouver des clients à l’intérieur de la Casa del migrante.
"Coyotes"
Le chemin des « coyotes » ne mène pas toujours aux États-Unis. « J’avais travaillé cinq mois dans une fabrique de chocolat à Mexico pour payer le “coyote”. Seulement, c’était un faux passeur. Il m’a séquestré pendant deux mois. Je me suis enfui », raconte John. Aujourd’hui, les « coyotes » rôdent à la frontière et il n’est plus possible à un immigré de la passer sans leur « aide ». Si le migrant ne peut pas trouver d’argent, il peut payer autrement. Le Hondurien Tibuca s’est fait recruter dans la rue à Ciudad Juarez par les Zetas.
« Les chefs de la bande étaient mexicains. Il y avait aussi des Honduriens qui travaillaient pour eux. Ils m’ont entraîné pendant quatre jours, en me faisant nettoyer des armes, en m’apprenant le numéro des codes des différentes drogues qu’ils passent par la frontière. Ils avaient des ordinateurs, des émetteurs radio, des armes lourdes. Ensuite, pendant deux jours, ils m’ont montré la ville et les points stratégiques où agir. » Ensuite Tibuca s’est enfui, on ne saura pas pourquoi. Il est redescendu à San Luis Potosi, sans doute par peur des représailles. Il envisage maintenant d’aller au marché de la ville chercher du travail. Et s’il n’en trouve pas, il ira à l’immigration mexicaine qui se chargera de le rapatrier chez lui, au Honduras.
Ces allers et retours entre la frontière et les villes plus au sud, entre les États-Unis et le Mexique, entre le Mexique et l’Amérique centrale font partie de la règle du jeu. Le Salvadorien José a déjà joué une fois, gagné puis perdu sa mise. Il rejoue aujourd’hui depuis Saltillo, 400 km plus haut que San Luis Potosi. « Il y a sept ans, j’ai fait le voyage en vingt et un jours du Salvador à Los Angeles. À cette époque, à la frontière, les Américains délivraient un permis de séjour de quatre-vingt-dix jours aux Salvadoriens, car nous avions connu un tremblement de terre. J’ai ensuite vécu trois ans dans le Colorado et dans l’Utah. Je travaillais pour un patron salvadorien. Je gagnais 600 dollars (430 €) par semaine et envoyais chaque mois 300 dollars à ma femme et mes deux enfants. Et puis, un soir, l’immigration m’a contrôlé. Ils m’ont renvoyé chez moi et je ne peux plus revenir aux États-Unis d’une manière légale pendant vingt ans. »
La police bien souvent ferme les yeux
Alors, cet ancien militaire de l’armée salvadorienne, âgé de 39 ans, muni d’une prothèse au-dessous du genou, refait la route mexicaine. « Elle est devenue beaucoup plus difficile. C’est plus dur que la guerre que j’ai menée au Salvador. Là-bas j’avais de quoi me défendre. Ici, je n’ai rien », livre-t-il, avec la détermination du lutteur. Avant Mexico, dans le Chiapas, José a été séquestré par les Zetas.
« Ils ont pris 18 d’entre nous sur le train et nous ont demandé 500 dollars (360 €) à chacun pour franchir la ville de Mexico. Nous n’avions pas d’argent et avons été séquestrés dans une maison abandonnée. Une semaine après, le chef de la bande est venu. Il a ordonné de libérer les deux otages dont la famille avait payé et moi, à cause de mon infirmité. » Ce chef était lui-même salvadorien et José le connaissait : il était officier de marine dans l’armée de son pays. Libéré, José est allé à la police locale pour les conduire jusqu’à la maison.
« Ils m’ont dit que cela demandait beaucoup de procédures. À la porte du commissariat, il y avait un de mes geôliers. » Au Mexique, par collusion ou par peur, la police bien souvent ferme les yeux devant le « crime organisé. » À la question de savoir si lui aussi pourrait rejoindre les rangs des Zetas, José répond : « Nous n’avons pas tous le même cœur à maltraiter les autres. »
"Rêve américain"
José arrivera peut-être de l’autre côté de la frontière. Son premier séjour l’a conforté dans son « rêve américain ». Il y rejoindra alors son frère, marié à une Américaine. Manuel de Jesus, lui, se cogne à cette frontière comme, la nuit, un papillon à la lumière. Au tout début de son chemin mexicain, la police l’a arrêté. « Elle m’a pris mes vêtements et les 200 pesos (14 €) que j’avais. Et puis ils m’ont libéré. » Après un mois de train et de traques en tous genres, il est arrivé à Piedras Negras. Là, il savait qu’il n’avait pas d’argent et qu’il accepterait de servir les Zetas.
« Ils m’ont remis un sac à dos avec 35 kg de marijuana. J’ai franchi le fleuve Rio Bravo sur une chambre à air noire de camion. Le Zeta, qui me servait de “coyote”, pagayait. Une fois arrivés sur l’autre rive, il m’a guidé pendant six heures à travers le désert, puis m’a laissé en m’indiquant qu’à deux jours de marche une voiture m’attendrait. Cela a été le cas. Je leur ai donné le chargement de marijuana. Ils m’ont laissé partir en me disant de marcher dans le désert quelques jours pour trouver une ville. Sans eau, je me suis évanoui et c’est l’émigration américaine qui m’a secouru. Ils m’ont renvoyé de l’autre côté de la frontière. »
Aujourd’hui, Manuel de Jesus reprend des forces dans la maison des migrants de Saltillo, avant de repartir vers San Antonio, au Texas : « Là-bas, je sais qu’il y a un croisement entre les rues Buena Vista et Welcome où ils te trouvent du travail. » Pour y arriver, peut-être lui proposera-t-on cette fois de ne porter que 10 kg de cocaïne, c’est le poids requis, ou de conduire un chien à qui l’on a fait avaler des sachets hermétiques de drogue. De toute façon, Manuel de Jesus est certain qu’il sera enterré au Honduras. Par précaution, il a fait tatouer sur son torse son prénom, son nom et son pays. « Quand ils retrouveront mon corps dans le désert, l’immigration américaine pourra me rapatrier chez moi. »
Source : La Croix
Avec les réunions de concertation entre les intervenants habituels ( Préfectures, CFCM, CRCM, Professionnels), les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture ont fait parvenir cette semaine les instructions à toutes les préfectures pour permettre le bon déroulement de l’Aïd el Adha dans tous les départements. La date de l’Aïd ( 16 ou le 17 novembre) sera précisée par le CFCM à partir du 6 novembre.
Source : CFCM
Les députés français ont décidé mardi de rendre payant l'accès à l'aide médicale d'Etat (AME) destinée aux personnes en situation irrégulière.
Ce dispositif mis en place en 1998 permet aux personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois et disposant de ressources inférieures à 634 euros par mois de bénéficier de soins gratuits.
Les députés ont adopté, avec le soutien du gouvernement, quatre amendements UMP dans le cadre de l'examen des crédits du ministère de la Santé qui durcissent les conditions d'accès pour les sans-papiers à l'AME, les mineurs n'étant pas concernés.
L'un vise à exclure du panier de soins pris en charge à 100% des bénéficiaires de l'AME certains actes, produits ou prestations dont le service médical rendu est "faible" ou qui ne sont pas destinés directement au traitement d'une maladie comme les cures thermales ou le traitement de la stérilité.
L'autre amendement voté a pour objet de s'assurer que le bénéficiaire de l'AME "réside effectivement en France de façon stable en cours de bénéfice des prestations".
Une contribution forfaitaire des bénéficiaires - adultes - de l'AME de 30 euros par an sous la forme d'un timbre fiscal est prévue et les caisses de la Sécurité sociale pourront récupérer les sommes indûment versées aux bénéficiaires en cas de fraude.
En revanche, à la demande de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, un amendement a été rejeté qui proposait de limiter drastiquement l'accès à l'AME aux seuls conjoints et aux enfants, aux seuls "soins urgents vitaux", la durée de l'admission à l'AME étant ramenée à trois mois au lieu d'un an.
La gauche a vivement critiqué ces mesures qui concernent environ 215.000 personnes et dont le coût pour 2011 est fixé à 588 millions d'euros contre 535 millions d'euros en 2010.
"Avec ces amendements vous chassez sur les terres du Front national", a dit le socialiste Jean Mallot.
Jean-François Copé, le président du groupe UMP, avait apporté un peu plus tôt, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, son soutien à ces amendements destinés, avait-il dit, "à limiter les abus".
"Il y a des filières de fraudes", a pour sa part déclaré Jean Leonetti, vice-président du groupe UMP, qui a plaidé en faveur d'un dispositif visant "à mieux renforcer le contrôle" dans l'accès à l'AME, affirmant que le coût de cette aide et le nombre de ses bénéficiaires augmentaient d'année en année.
Source : Le Point/Reuter
Faire payer les sans-papiers pour bénéficier de l'aide médicale d'Etat (AME) : c'est ce que veulent des députés UMP
Jeudi dernier, treize députés UMP ont déposé un amendement qui prévoit de faire payer aux étrangers en situation irrégulière un forfait annuel de 30 euros par an pourqu'ils puissent avoir accès à l'aide médicale d'Etat (AME). Ils dénoncent des fraudes, des abus et la forte hausse des dépenses.
Cet amendement devrait être examiné mardi dans le cadre de la mission santé du projet de loi de finances pour 2011.
"C'est faire passer des impératifs sécuritaires devant des impératifs de santé publique"
Pour les associations membres de l'Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), si on réduit l'accès à l'AME se réduit, car les sans-papiers "seraient pris en charge à un stade plus avancé de leur pathologie, au risque d'arriver quand [ils] ont besoin de soins urgents, toujours plus lourds et compliqués à mettre en œuvre", rapporte Libération.
"L'attaque du dispositif AME, c'est faire passer des impératifs sécuritaires devant des impératifs de santé publique", a déclaré jeudi le Dr Jean-François Corty, de Médecins du Monde (MDM).
Comment ça marchait l'aide médicale d'Etat jusqu'à présent ?
C'est un dispositif qui permet aux sans-papiers étant en France depuis plus de trois mois et disposant de moins de 634 euros de ressources par mois, de recevoir des soins gratuits.
L'idée avait déjà été évoquée au printemps par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Elle a commandé un rapport à l'Inspection générale des affaires sociales pour évaluer le réel coût de l'AME. Les conclusions sont attendues fin novembre.
Source : Le Post
Le Maghreb des Films 2010, cela correspond à près de 60 films maghrébins programmés dans différentes salles de cinéma à Paris, en banlieue parisienne et en différentes villes en province. Aux 3 Luxembourgs de Paris, la programmation débute le 5 novembre, notamment par le film marocain « La Mosquée » de Daoud Aouled-Syad. Jusqu'au 16 novembre, le cinéma marocain sera à l'honneur du festival. En province, le plaisir sera peut-être moins intense mais, en revanche, plus long...
Nominé pour la sélection officielle au Festival international de cinéma de San Sebastian 2010, la comédie dramatique de Daoud Aoulad Syad « La Mosquée » a déjà fait parler d'elle, et les programmateurs du Maghreb des Films ne pouvaient faire l'impasse sur ce film. Il fait partie de la liste des films inédits marocains qui seront projetés, aux côtés de « Fissures » de Hicham Ayouch, « Les Oubliés de l’Histoire » de Hassan Benjelloun, et de « Rif 1921- une histoire oubliée » de Manuel Harillo.
L'essor du cinéma marocain que les organisateurs veulent illustrer lors de cette 3e édition du Maghreb des Films s'est fait en un mouvement irréversible « de la tradition à la modernité ». En témoignent des films comme « Marock» de Laïla Marrakchi, « Alyam ! Alyam ! » de Ahmed El Maanouni, «Mektoub » de Nabil Ayouch, « Amours voilées » de Aziz Salmy… A l'affiche également, une programmation de cinéma amazigh consacrée au Maroc, dans laquelle l'on retrouve notamment « Ahmed Gassiaux », premier long-métrage d'Ismaël Saidi.
Le principal lieu de projection des films maghrébins sera le cinéma Les 3 Luxembourgs au Quartier Latin de Paris. Mais comme l'expliquent les organisateurs, « un élément essentiel du projet 'Maghreb des films' est le réseau de salles. » Un réseau qui, à part Les 3 Luxembourgs, englobe 17 cinémas en région parisienne, en Rhône-Alpes, dans le Nord Pas de Calais, et en Midi Pyrénées. Petit bonus pour les adeptes de films en dehors de Paris : la programmation y est allongée sur tout le mois de novembre et même en décembre. Ainsi, Toulouse verra une programmation dense de films maghrébins du 18 au 23 novembre. A Gennevilliers, le Maghreb des Films passera du 27 novembre au 13 décembre.
Depuis cette année, l'association « Le Maghreb des Films » assure l'organisation de ce projet cinématographique et du programme d'accompagnement dans les différents lieux. Ainsi, en plus d'avoir élargi le réseau des cinémas participants, des projections scolaires et un programme de conférences sur différents sujets touchant le cinéma maghrébin ont été mis en place.
02.11.2010
Source : Yabiladi
Le Centre d’Études des Mouvements Migratoires Maghrébins de l’université Mohammed I – Oujda (Maroc), organise les 11 et 12 novembre 2010 un colloque international sur le thème : Migrations et développement des régions maghrébines et sub-sahariennes…Suite
Un Colloque international sous le thème "Islam dans le monde moderne: opportunités et défis" se déroulera, ce mardi et mercredi à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Mohammed V de Rabat.
Organisé par le ministère des Habous et des Affaires islamiques et l'ambassade de Grande-Bretagne au Maroc, ce Colloque ambitionne d'examiner, du point de vue de l'Islam, les défis que doit relever le monde moderne et les questions auxquelles font face les leaders politiques, les militants de la société civile et les citoyens ordinaires dans leur vie quotidienne.
Cette rencontre, organisée en collaboration avec British Council et la Faculté des lettres et des sciences humaines, débattra de plusieurs sujets portant, entre autres, sur les enseignements à tirer des politiques visant à rendre hommage à l'héritage religieux et culturel, tout en gardant les engagements vis-à-vis des droits de l'Homme, les méthodes de traitement par les sociétés des dilemmes et des conflits résultant des changements et la répartition des rôles entre hommes et femmes.
Les participants à cette rencontre examineront également la question de l'interprétation du patrimoine religieux est son impact sur l'édification et la gestion de l'Etat islamique moderne et de l'éducation dans le monde islamique, indique lundi un communiqué du ministère des Habous et des Affaires islamiques.
Ce Colloque sera décliné en sessions dédiées à des axes principaux, dont "les Musulmans en Europe et à travers le monde", "le rôle des Musulmans européens dans le renouvellement de la civilisation islamique", "dilemmes résultant des changements et des rôles des hommes et des femmes", "le cadre de la vie publique", et "l'éducation et la science dans le monde islamique contemporain".
Source : MAP
Les recettes des Marocains résidant à l’étranger se sont établies à 40,7 MMDH à fin septembre 2010, contre 37,6 MMDH une année auparavant, en progression de 8,2 pc…Suite
L'économiste-consultant marocain Mohamed Larbi El Harras vient de publier un livre sur les relations économiques et sociales entre le Maroc et la Belgique intitulé "Maroc-Belgique: de l'avantage comparatif naturel à l'avantage compétitif".
Ce livre de 141 pages, réparti en quatre parties, met l'accent notamment sur les économies et les sociétés Marocaine et Belge et les relations économiques et sociales entre le Maroc et la Belgique outre des propositions pour une meilleure intégration des Marocains résidant en Belgique.
L'auteur souligne que dans les années 1960, les relations économiques et sociales entre le Maroc et la Belgique se limitaient à un flux d'émigration touchant essentiellement des hommes d'un niveau scolaire très bas. Les échanges commerciaux entre ces deux pays étaient fort limités.
Un demi siècle, environ, plus tard, force est de constater qu'une évolution a été enregistrée dans la nature des relations économiques et sociales existantes entre les deux pays et ce dans le domaine de la migration, des échanges commerciaux et des investissements belges au Maroc.
En d'autres termes, le Maroc passe graduellement de "l'émigration" d'une main d'œuvre sans compétences particulières en général, à l'exportation de biens et services et à l'importance de biens d'équipement et de biens intermédiaires à contenu technologique relativement élevé, ajoute l'auteur dans son introduction générale de l'ouvrage.
Sur le plan humain, note l'économiste, la communauté d'origine marocaine résidant en Belgique, forte d'environ 400.000 personnes, connait progressivement un changement au niveau de ses compétences professionnelles acquises, soit à travers les études, soit à travers un apprentissage professionnel.
Les relations économiques et sociales existantes entre le Maroc et la Belgique sont-elles en train de passer d'un schéma Ricardien des avantages comparatifs naturels des nations à celui de l'avantage compétitif, s'interroge l'écrivain.
L'examen des échanges commerciaux, du flux des investissements belges vers le Maroc, du mouvement touristique belge au Maroc, des transferts de fonds de la part des membres de la communauté des belges d'origine marocaine ou des marocains résidant en Belgique vers le Maroc montrent que la Belgique intervient grosso-modo pour 5 pc de l'ensemble des relations économiques du Maroc avec l'extérieur, indique l'auteur du livre.
A côté des chiffres combien importants, mais qui restent dans une certaine mesure assez "froids", se dégage, fondamentalement, une amélioration qualitative des relations en question.
L'écrivain met l'accent sur un changement relatif du contenu des produits échangés entre les deux pays, notant qu'une évolution est également en cours au niveau de la place qu'occupe la communauté d'origine marocaine installée en Belgique et qui, d'une façon volontaire ou involontaire, acquiert progressivement des compétences professionnelles dans divers domaines.
Le livre met en exergue l'ouverture du Maroc sur l'investissement étranger, notamment belge et le renforcement de la coopération réalisée par la Belgique au profit du Maroc.
Si des réformes ont bien été lancées par le Maroc dans divers domaines, beaucoup reste à faire. N'est ce pas là l'expression des contraintes de la recherche du passage d'une économie en voie de développement à une économie émergente, indique l'écrivain.
02/11/10
Source : MAP
Avec l'arrivée de la saison agricole, la petite ville italienne de Rosarno se prépare à celle des travailleurs saisonniers. Ceux-là mêmes que les émeutes de janvier 2010 avaient chassés de la ville. Unanimement, les médias avaient alors dénoncé le «racisme» de la population. Un retour sur les lieux permet de découvrir d'autres raisons aux violences…Suite
Le film Pégase de Mohamed Mouftakir est en lice pour remporter le grand prix du festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles prévu du 5 au 13 novembre courant.
Bonne nouvelle pour Mohammed Mouftakir. Son premier long-métrage, Pégase, est en compétition au festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles qui aura lieu du 5 au 13 novembre à Bruxelles. Cet opus a, pour rappel, remporté le grand prix du festival national du film de Tanger en janvier 2010.
Les cinéphiles, ceux notamment qui n’ont pas eu l’occasion de découvrir Pégase, pourront l’apprécier au cinéma dès sa sortie en salle prévue en novembre. Fidèle à son style qui est un mélange de psychodrame et de fantastique, le réalisateur risque de séduire une fois de plus avec sa dernière création. Ce film, dans lequel on retrouve les actrices Majdouline Idrissi et Saâdia Ladib, met en valeur le personnage de Zineb, une jeune femme qui travaille dans un asile psychiatrique. Son supérieur lui confie une jeune patiente terrorisée qui croit être enceinte.
La mission de Zineb consiste à la faire parler mais la jeune fille ne s’avère pas très coopérante. Outre la fiction «Pégase» de Mohammed Mouftakir, la section panorama du festival dédié à la production cinématographique actuelle en Méditerranée a prévu de projeter le long-métrage Ahmed Gassiaux, réalisé en 2009 par le jeune Belgo-marocain Ismaël Saïdi qui s’est inspiré de l’époque coloniale pour poser le problème de l’identité. «Les oubliés de l’histoire», film que Hassan Benjelloun a réalisé en partie à Bruxelles, sera aussi présenté dans le cadre d’une «soirée découverte marocaine» initiée en partenariat avec le festival du film arabe de la capitale belge. Ce long-métrage est une interpellation douce-amère sur les conséquences néfastes de l’immigration clandestine et l’exploitation des clandestins ainsi que sur les questions de l’exil et de l’accueil. La série documentaire prévoit de même la projection du film «Hadjira, Mehrezia, Latifa : femmes musulmanes en Occident». Il s’agit d’une production maroco-suisse, réalisée par Mohammed Soudani qui propose de suivre «le voyage à trois voix et trois visages au sein d’un univers féminin qui se raconte, avec ou sans voile». La découverte «Med Maroc» se clôturera par une «veillée» gnaoua-jazz animée par le groupe «Trance Mission» et dirigée par le maâlem gnaoui Hassan El Gadiri et à laquelle participe le saxophoniste belge Grégoire Tirtiaux.
«Plus qu’un simple festival cinématographique, c’est donc un véritable lieu de partages, de rencontres et de découvertes qui se crée pendant plus d’une semaine en plein cœur de Bruxelles», ajoute-t-on de même source. Ainsi, la 11e édition du festival du cinéma méditerranéen propose quelque soixante-dix projections représentant une vingtaine de pays méditerranéens. Dix films seront en compétition internationale pour l’octroi du grand prix du Festival et du prix du Public, représentant notamment le Maroc, la Turquie, la Croatie, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, la Palestine et l’Algérie et qui seront départagés par un jury présidé par le célèbre cinéaste français Claude Brasseur. Le festival du cinéma méditerranéen a pour objectif de révéler à travers le 7e art toute la richesse du bassin méditerranéen en constante évolution. Tous les deux ans, cette manifestation donne l’occasion, soulignent les organisateurs, «d’ouvrir les esprits, de rapprocher les cultures, d’instaurer le dialogue entre des populations différentes par la langue, l’origine ou la condition».
Outre la fiction Pégase de Mohammed Mouftakir, la section panorama du festival dédié à la production cinématographique actuelle en Méditerranée a prévu de projeter le long-métrage Ahmed Gassiaux, réalisé en 2009 par le jeune Belgo-marocain Ismaël Saïdi.
2 novembre 2010
Source : Le Soir
Trois films marocains seront projetés lors de la 2ème édition du Festival du cinéma arabe à Berlin, qui aura lieu du 3 au 11 novembre, à l'initiative de l'Association des amis du cinéma.
Le public sera au rendez vous avec les films «Les cœurs brûlés» du réalisateur Ahmed Maânouni, ''Whatever Lola Wants'' de Nabil Ayouch et "Le Grand Voyage" d'Ismaël Ferroukhi.
Quelque 30 films regroupant longs et courts métrages seront projetés lors de cette édition qui, placée sous le signe de «l'immigration», verra la projection en ouverture du film «Le temps qu'il reste» du réalisateur palestinien Elia Suleiman.
Le programme de cet événement culturel sera aussi marqué par l'organisation, samedi prochain, d'une conférence sur «l'image de l'immigré arabe dans le cinéma», avec la participation d'Ahmed Maânouni.
01/11/10
Source : MAP
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