mardi 5 novembre 2024 05:19

L'ouverture de la période d'inscription au programme de Visa Diversité (DV-2012) se déroulera du 5 octobre au 3 novembre prochains, a annoncé le Département d'Etat américain.

Les demandes pour cette loterie doivent être soumises en ligne sur le site web www.dvlottery.state.gov, indique un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat.

Ainsi, l'enregistrement au programme de la loterie 2012 pour l'immigration aux Etats-Unis sera lancé mardi 5 octobre dans le monde au profit des candidats des pays éligibles.

Les candidats doivent avoir au moins un diplôme d'études secondaires (baccalauréat) ou avoir acquis au cours des cinq dernières années, deux années d'expérience professionnelle, ajoute la même source, précisant qu'à partir du 1er mai 2011, les candidats peuvent vérifier leur statut sur le même site internet.

Les postulants dont les noms seront sélectionnés au hasard pourront solliciter l'un des visas de résidents mis annuellement à la disposition des personnes originaires des pays ayant le plus bas taux d'immigration aux Etats-Unis, dont le Maroc.

Le nombre de Marocains ayant participé au programme de la loterie pour l'immigration aux Etats-Unis a été parmi le plus élevé dans le monde ces dernières années.

25/09/10

Source : MAP

Les travaux du 1er forum international sur l'immigration se sont ouverts, vendredi à Fkih Bensaleh, avec la participation de plusieurs experts et chercheurs nationaux et internationaux en la matière.

Les participants à cette rencontre de deux jours, organisée avec le soutien du Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, et le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, ont souligné, à l'ouverture de cette rencontre, l'importance de la tenue de cette manifestation dans la région de Tadla-Azilal, qui compte parmi les régions ayant un grand nombre de MRE.

Les intervenants ont indiqué que l'organisation de telles rencontres permet d'aborder les questions intéressant les MRE, en particulier ceux de la troisième génération et d'œuvrer pour la promotion et l'amélioration de leur situation.
Ils ont mis l'accent sur la nécessité de créer des Centres culturels dans les pays d'accueil au profit des enfants des MRE, dont le nombre est estimé à 4,5 millions, et d'enseigner à ces derniers la langue arabe pour pouvoir préserver leur identité nationale.

Dans une déclaration à la MAP, M. Said Allam, vice-président de l'Association "Forum-Béni-Amir", créée en janvier dernier par des jeunes de la ville, a indiqué que cette rencontre intervient pour attirer l'attention aussi sur l'importance de l'élaboration des études et de recherches sur la question de l'immigration dans cette région du Royaume du Maroc.

Cette rencontre sera marquée par des interventions de professeurs universitaires, chercheurs et d'experts du Maroc, de France, d'Allemagne , d'Italie, et d'Espagne, ainsi que des représentants d'organisations régionales et internationales , qui débattront de plusieurs thèmes tels notamment la culture de l'immigration, l'identité, l'intégration et la pratique religieuse par les MRE", "les enjeux de l'intégration et la diversité culturelle dans les pays d'accueil".

25/09/10

Source : MAP

Avec une cinquième loi sur l'immigration et l'asile en sept ans, Nicolas Sarkozy a incontestablement fait de cette problématique l'un des marqueurs de son action. Mais l'abondance de la production législative souvent soumise aux aléas de l'actualité souligne avec force les limites et les échecs de cet apparent volontarisme. La première loi de 2003 avait pour principal objectif de renforcer la politique de lutte contre l'immigration clandestine. En cela, elle apparaît comme la grande sœur de celle qui sera discutée cet automne utilisant des arguments similaires. La faible exécution des mesures d'éloignement justifiant dès lors l'allongement de la durée de rétention en formait la charpente.

En pleine séquence sécuritaire marquée par nombre de surenchères, sous le feu des critiques du monde entier, voilà donc que le gouvernement entend rationaliser son système d'éloignement afin d'en améliorer l'efficacité. Qu'est-ce à dire ? Que 30 000 expulsions annuelles et leurs cortèges d'injustices, de drames, ne suffiraient donc plus à nourrir l'ogre populiste. Dès lors, le ministre de l'immigration n'hésite pas à pointer du doigt l'inefficacité des lois précédentes en nous expliquant que 75 % des arrêtés de reconduite à la frontière ne sont pas exécutés. Cet aveu, prétexte à un nouveau tour de vis, donne le véritable éclairage d'un texte qui porte un coup très dur aux droits des personnes et à l'équilibre de nos libertés publiques.

En prévoyant par exemple que le juge des libertés ne puisse intervenir qu'au bout de cinq jours de rétention contre 48 heures aujourd'hui, ce texte à la constitutionnalité douteuse fait échapper l'étranger placé en centre de rétention à la protection du juge judiciaire, qui ne pourra plus contrôler aussi efficacement la régularité des conditions d'interpellation de l'étranger et l'exercice effectif de ses droits. Le champ d'intervention du juge judiciaire sera en outre restreint et la portée de ses décisions sur la libération de l'étranger limitée. De surcroît, le ministre offre à l'autorité administrative de nouveaux moyens de coercition par la création d'une interdiction de retour sur le territoire français de deux à cinq ans, applicable à l'ensemble du territoire de l'Union européenne.

Seconde mesure phare du projet, l'allongement de la durée de la rétention administrative de 32 à 45 jours conduit, entre autres, à banaliser l'enfermement des étrangers et renforce les moyens accordés à la politique du quota d'expulsion. Cette mesure ne résulte pourtant pas d'une obligation européenne, dont les textes d'application rappellent constamment aux Etats qu'ils ont à justifier toute privation de liberté en établissant que d'autres mesures moins coercitives ne peuvent être appliquées.

Revoir notre législation sur l'immigration

La rétention des étrangers est une question complexe, mais il faut toujours avoir présent à l'esprit qu'en démocratie, la perte de liberté ordonnée par l'exécutif constitue une atteinte majeure aux fondements de celles-ci. C'est pourquoi des alternatives qui limitent au maximum l'enfermement des étrangers doivent être recherchées en priorité. L'assignation à résidence, la garantie de représentation, le cautionnement peuvent constituer autant d'alternatives raisonnables en limitant au maximum les traumatismes pour les intéressés. Les exemples étrangers montrent d'ailleurs que ces mesures constituent des solutions crédibles et financièrement moins coûteuses pour la collectivité. Il est temps de revenir aux fondamentaux de la République et à la disposition de l'article 66 de la Constitution, qui dispose : "Nul ne peut être arbitrairement détenu. L'autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi".

Le meilleur moyen de s'assurer du caractère exceptionnel de la rétention serait alors de dire que le juge judiciaire intervienne dès le premier stade et qu'il décide, après confrontation des points de vue, s'il y a lieu de placer l'étranger en centre de rétention. L'avantage d'une telle réforme serait de permettre un véritable examen individuel et, sur le plan symbolique, de proposer aux étrangers en difficulté les avantages d'un pacte de liberté et de responsabilité en lieu et place de la seule perspective d'un enfermement.

Il faut changer le logiciel de la politique d'immigration. Nombre de personnes placées en rétention n'auraient jamais dû se retrouver confrontées à cette privation de liberté. L'irrégularité du séjour de nombreuses personnes n'est souvent que le reflet d'un droit des étrangers assez restrictif, en constante évolution et d'une lisibilité difficile. Il n'est pas rare que le séjour d'un étranger devienne irrégulier du fait d'une procédure d'asile inéquitable, de règles relatives à l'immigration familiale excessivement encadrées ou de l'absence de canaux d'immigration professionnelle. De même, l'absence d'accès à un titre de séjour de plein droit pour des migrants qui sont de longue date insérés dans la population, qui ont un travail et qui paient des impôts acheminent vers les centres de rétention des personnes qui en d'autres temps n'auraient rien à y faire. La meilleure alternative à la rétention demeure ainsi la mise en œuvre d'une politique juste et humaine qui appelle à une révision profonde de notre législation sur l'immigration.

24/09/2010

Source : Le Monde

Les deux principaux syndicats de la magistrature administrative (SJA et USMA) ont tenu une conférence de presse commune afin d'attirer l'attention sur l'impact du projet de loi relatif à l'immigration, arrivant en discussion devant l'Assemblée nationale (son examen débute le 28 septembre 2010) menaçant d'engorger les tribunaux et priver les justiciables d'un droit d'accès à la justice.

L'avant-projet de loi relative à l'entrée et au séjour des étrangers et de simplification des procédures d'éloignement avait été présenté au Conseil supérieur des tribunaux administratifs et cours administratives d'appel le 16 février. Il avait déjà fait l'objet de réserve de la aprt des syndicats. Le projet transpose la directive « sanctions » (à l'égard des employeurs de clandestins) du 18 juin 2009, la « directive retour » de juin 2008 et la directive « carte bleue » d'octobre 2008 sur l'emploi de ressortissants étrangers (c'est-à-dire de personnes d'un Etat tiers à l'Union) qualifiés au sein de l'Union européenne.

Ce projet réforme la procédure contentieuse en matière d'éloignement des étrangers et constitue une « complexification » selon le Syndicat de la juridiction administrative.

Le juge judiciaire garant des libertés individuelle est écarté de la procédure.

Le projet de loi étend la zone d'attente du lieu de découverte des immigrés illégaux au point de passage frontalier le plus proche et la notification de leurs droits s'opère « dans les meilleurs délais possibles ». Il n'y a plus de délai et la France entière devient une zone d'attente.

Le texte prévoit aussi de retarder l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) : la rétention pourrait durer cinq jours (au lieu de 48 heures) avant la saisine du JLD. Ceci va provoquer une augmentation des recours devant le juge administratif contre les décisions de placement en rétention, mais également à des référés-liberté contre ces mêmes décisions.

Le juge administratif, aux termes de ce projet, intervenant avant le juge des libertés et de la détention, le fait au mépris de l'article 66 de la Constitution.

Art. 66. - Nul ne peut être arbitrairement détenu.

L'autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi.

Ce projet de loi prévoit donc des dispositions anti-constitutionnelles dont pourra s'emparer l'opposition.

L'augmentation du pouvoir discrétionnaire du préfet.

D'autant que le projet donne au préfet le pouvoir de se prononcer sur le délai dans lequel l'étranger doit quitter le territoire. De trente jours en principe, ce délai pourrait être allongé « à titre exceptionnel, eu égard à la situation personnelle de l'étranger » mais aussi réduit dans plusieurs cas et l'obligation de quitter le territoire (OQTF) pourrait être assortie d'une interdiction de retour sur le territoire...

Les deux syndicats de magistrats administratifs voient dans ces nouvelles prérogatives du préfet de la source d'un contentieux abondant.
Les deux nouvelles décisions administratives (refus d'octroi d'un délai de départ volontaire et interdiction de retour) créées par le projet vont générer un accroissement considérable du contentieux quand l'étude d'impact de ce projet de loi est totalement silencieuse sur les effets de la réforme et n'alloue aucun moyen supplémentaire aux juridictions administratives pour répondre aux demandes prévisibles des justiciables.

C'est donc une atteinte au droit d'accès à un tribunal qu'organise le gouvernement au préjudice des étrangers et en en contravention avec la Convention européenne des droits de l'homme, au principe de protection juridictionnelle effective (CJCE 15-5-1986 Aff. 222/84 Johnston ; CJCE 13-3-2007 Aff. 432/05 Unibet) est réaffirmé par l'article 47 de la Charte des droits fondamentaux.

Cette atteinte au droit d'accès à un tribunal ne concerne pas seulement les étrangers, puisque l'engorgement de ce contentieux va entraîenr des incidences sur l'ensemble du travail des tribunaux et des cours et donc affecter tous les justiciables. L'Etat , en alourdissant ainsi délibéremment le travail des juridictions sans leur donner les moyens d'y faire face, méprise ses obligations positives et notamment celle d'assurer à chacun que sa cause soit entendue dans un "délai raisonnable". Il s'agit d'une atteinte grave et généralisée des droits de l'homme.

SJA et USMA aimeraient « entendre le Conseil d'État sur ce projet de loi. C'est notre gestionnaire et nous dénonçons des problèmes de gestion. Or, le gestionnaire reste silencieux ».

Les deux syndicats dénoncent également l'amendement du député Thierry Mariani obligeant le juge administratif à statuer dans les centres de rétention. Une telle obligation expose le juge aux pressions des autorités administratives et porte atteinte à l'indépendance du juge.

Source : Médiapart

La gestion des flux migratoires entre le Maroc et l'Italie doit se faire selon des modèles novateurs qui nécessitent la mise en oeuvre d'un nouveau cadre juridique, a affirmé, vendredi à Rome, M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.

Intervenant lors d'un séminaire international sur l'immigration marocaine en Italie, M. Abouyoub a souligné que les deux pays, qui ont une histoire commune en matière d'immigration, peuvent grâce à une vision globale commune et à des réflexions sereines, parvenir à un partenariat modèle dans la zone euro-méditerranéenne.

D'"autres alternatives s'imposent", a indiqué l'ambassadeur en se déclarant convaincu que les politiques basées notamment sur les restrictions en matière de mobilité, produisent toujours l'effet contraire.

L'ambassadeur a, par ailleurs, mis l'accent sur l'influence des médias qui contribuent souvent à attiser les peurs et les angoisses de l'opinion publique par rapport à cette thématique devenue de grande sensibilité.

Les autres intervenants, lors de ce séminaire organisé avec le concours de l'ambassade du Maroc en Italie et du ministère italien des affaires étrangères, ont également souligné la nécessité de la mise en oeuvre de politiques efficaces basées sur le co-développement et non seulement sur l'approche sécuritaire.

Ils ont également été unanimes à saluer les efforts déployés par le Maroc pour réguler les flux migratoires aussi bien en tant que pays émetteur que de transit. Les actions menées par le gouvernement marocain notamment en matière de sensibilisation et de recherche ont aussi été mises en exergue.

Evoquant l'importance de la "cartographie" des flux migratoires entre le Maroc et l'Italie, qui a été présentée lors de ce séminaire organisé grâce aussi au concours de l'organisation internationale pour les Migrations (OIM) et du Conseil National italien pour l'Economie et le travail (CNEL), les participants ont souligné que celle-ci offre un outil stimulant pour l'identification des pistes de travail.

Cette cartographie, qui offre des données sur la répartition des citoyens marocains dans les provinces et les régions italiennes à partir des provinces et régions d'origine au Maroc, vise à identifier les synergies au niveau territorial qui peuvent concrètement transformer la migration en opportunités de développement, capables d'amener des bénéfices aux pays d'origine et d'accueil à travers le renforcement des réseaux de partenariat entre les migrants et les populations, les entreprises et les structures sociales locales des deux pays.

Une autre étude sur "L'implication de la communauté immigrée dans le développement", réalisée en partenariat avec l'OIM, a également été présentée durant ce séminaire d'une journée, auquel participaient aussi le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger.

Les travaux de ce séminaire, auquel ont pris part les représentants de plusieurs associations de Marocains en Italie ainsi que des membres de la diaspora marocaine en Italie, ont été marqués par un débat fructueux au cours duquel plusieurs intervenants ont exprimé leur conviction que l'avenir de l'immigration se fera sans aucun doute dans la mobilité et que sans une véritable intégration des immigrés, aucune politique de retour n'apportera ses fruits.

La chaine migratoire, qui est circulaire, doit être préservée, ont insisté notamment les différents orateurs.

Source : MAP

Angela Merkel a durci aujourd'hui son discours sur l'intégration des immigrés en Allemagne en exigeant des étrangers qu'ils apprennent la langue et respectent les lois du pays d'accueil.

La chancelière, dont la populatité est en berne depuis sa réelection il y a un an, prenait la parole à un congrès de la CDU à Mainz, dans l'ouest du pays, pour un discours manifestement destiné à l'aile droite de son parti conservateur. "Quiconque souhaite vivre dans notre pays doit obéir à ses lois, souhaiter apprendre notre langue et accepter les règles de notre société et tous les articles de notre Constitution", a-t-elle martelé sous les acclamations de l'auditoire.

"Cela signifie tout - y compris l'égalité des droits pour les femmes - ce qui est dans notre devise (...)", a précisé la chancelière, dont le gouvernement de centre droit CDU-CSU-FDP est distancé de 15 points par l'opposition SPD-Verts dans les sondages d'opinion.
Angela Merkel a également prévenu que l'Allemagne attendait des immigrés qu'ils fassent plus d'efforts pour s'intégrer.  "L'intégration est un enjeu vital pour l'avenir. Ceux qui veulent vivre ivi doivent parler la langue (allemande)", a-t-elle souligné.

Les propos tenus par Angela Merkel surviennent dans le sillage de l'affaire Thilo Sarrazin, du nom d'un membre du directoire de la Bundesbank qui a dû récemment démissionner pour avoir écrit un ouvrage accusant les musulmans de miner la société allemande et de vivre aux crochets de l'Etat-providence.

La chancelière, tout comme la majeure partie de l'"establishment" politique outre-Rhin, ont condamné dans un premier temps les thèses défendues par le banquier de la Buba, qui ont suscité un vif débat dans tout le pays.  Quatre millions de musulmans environ vivent aujourd'hui outre-Rhin, pour la plupart d'origine turque.

Source : Le Figaro/Reuters

La communauté marocaine à l’étranger aspire à un enseignement de leurs langues maternelles. L’Etat marocain place l’Arabe comme une priorité. La prise en charge de l’enseignement de l’Amazigh par le gouvernement relève d’ne véritable volonté politique…Suite

Mohamed Ameur, ministre en charge de la communauté marocaine résident à l'étranger (MRE), dresse le bilan de l'opération Transit 2010. Il passe en revue le volume d'arrivées, le comportement des marocains résident à l'étranger durant la période du ramadan ou encore les enseignements à tirer de la saison 2010 pour mieux appréhender les années à venir…Suite

Tue par ses victimes, dénoncée par une poignée de militants féministes, instrumentalisée par les politiques, et ignorée par la majorité de l'opinion publique italienne, l'oppression à l'égard des femmes marocaines en Italie est simplement anachronique. Enquête au pays de la botte…Suite

Une sélection d'oeuvres d'art-vidéo d'artistes marocains sont exposées depuis mercredi à Ségovie (Centre de l'Espagne) dans le cadre de la 5ème édition du Festival culturel de cette ville, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Baptisée "Maroc contemporain", cette exposition, qui présente les créations avant-gardistes d'une vingtaine d'artistes marocains, a été inaugurée en présence notamment de représentants des autorités locales, de l'ambassade du Maroc en Espagne, ainsi que de plusieurs personnalités espagnoles et marocaines du monde de l'art et de la culture.

A travers "Maroc Contemporain", des lumières, des couleurs et des sons émergeront du blanc de l'écran pour constituer des histoires ou des représentations produit de l'imagination, de la réflexion et de la recherche d'esprits créatifs qui ont vu dans le support vidéo leur moyen d'expression, soulignent les organisateurs dans une note de présentation de cette exposition.

Parmi les artistes marocains participant à cette exposition ouverte au public jusqu'au 26 septembre courant, figurent, entre autres, Omar Saâdoune, Younes Baba Ali, Amina Benbouchta, Mohamed Zoubairi, Bouchra Ijourk et Safae El Kouche.

Orgaisée à l'initiative de la la Fondation Espagnole "Temas de Arte" (Thèmes d'Art), cette exposition a pour objectif de mettre en valeur auprès du public espagnol cette facette de l'art marocain contemporain, à savoir l'art-vidéo, une forme de créativité présente au Maroc avec un niveau comparable à celui des pays européens.

En plus de "Maroc Contemporain", la Fondation est aussi à l'origine de la création de "Artweek Tétouan 2011", Festival d'art vidéo du Maroc organisé avec l'Institut National des Beaux Arts de Tétouan (INBA), dans le but de promouvoir et diffuser le produit artistique marocain contemporain, en mettant spécialement l'accent sur le support de la vidéo.

Outre l'exposition "Maroc Contemporain", la 5ème édition du Festival cultuel de Ségovie (du 18 au 26 septembre) présente une série d'événements artistiques et culturels, dont des conférences littéraires, des tables-rondes, des expositions de peinture ou des lectures littéraires et poétiques.

Source : MAP

Les médias ont attiré, ces jours ci l’attention de l’opinion publique sur la situation que vivent actuellement 150 à 200 retraités marocains résidant à Perpignan, dans les Pyrénées orientales : en mai dernier, et suite à une enquête de plusieurs mois, avec contrôle de passeports, ces derniers ont été informé par la CAF de la suspension de leur allocation logement…Suite

Le Maroc est "en avance" par rapport aux autres pays de l'Afrique du nord en matière de protection des droits des réfugiés, a souligné, jeudi à Rabat, le représentant du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Maroc, M. Johannes van der Klaauw.

"Le Maroc, qui se caractérise par l'ouverture, a montré un fort engagement en matière de protection des réfugiés de l'expulsion et la société marocaine a facilité l'intégration de ces personnes", a déclaré M. Klaauw lors d'une rencontre avec les médias axée sur la situation des réfugiés dans le Royaume.

Les programmes d'appui aux refugiés initiés par l'UNHCR en collaboration notamment avec le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) et le ministère de la Justice et les ONG de défense des droits de l'Homme au Maroc constituent un modèle pour la région, a-t-il dit, indiquant que la question des réfugiés doit être appréhendée selon une "approche régionale et un partage de responsabilité entre tous les pays voisins".

Par ailleurs, M. Klaauw a fait remarquer que la majorité des réfugiés au Maroc sont originaires de l'Afrique subsaharienne, appelant dans ce sens la communauté internationale à fournir plus d'efforts pour promouvoir la paix, améliorer les conditions de vie et protéger les droits de l'Homme dans ces pays africains.

Il a en outre souligné que le principal défi reste l'élaboration d'un cadre institutionnel et législatif propre à la question de la protection et l'assistance des réfugiés qui détermine le statut de réfugié et les conditions d'admission des demandeurs d'asile.

"J'ai choisi le Maroc pour son respect des droits de l'Homme", a confié à la MAP un jeune diplômé ivoirien, Fiacre Ulrich Blé originaire d'Abidjan.

Le Maroc a ratifié la Convention de 1951 relative à la détermination du statut de réfugié le 26 août 1957 et son Protocole additionnel de 1967 le 20 avril 1971.

Les objectifs stratégiques de l'UNHCR au Maroc, sont notamment le renforcement des mécanismes de protection pour les demandeurs d'asiles et les réfugiés et la mise en place des solutions durables permettant aux réfugiés de vivre dignement, dans le respect de leurs droits fondamentaux (montage des micro projets, assistance pour l'accès aux services sociaux de baseà), souligne l'UNHCR.

Source : MAP

La première édition de la "Soirée du Rire Solidaire" de l'association KeepSmiling, manifestation caritative au profit des enfants en situation de rue au Maroc, aura lieu vendredi à Paris, avec la participation de plusieurs humoristes dont la star marocaine Hassan El Fad, apprend-on auprès de l'association française, créée en 2005 à l'initiative de marocains résidant en France.

Placée sous le signe "de l'humour et de la générosité", cette soirée fera ainsi découvrir ou redécouvrir au public des humoristes d'exception, avec en première partie des jeunes talents: Nabil Doukali, Youssef Mzzi, Samia Orosemane, Djal's, Mohamed Beniklef, tous animés par le souci de "soutenir la cause des enfants en situation de rue".

Les bénéfices de cette soirée permettront à l'association KeepSmiling, qui conduit au Maroc plusieurs projets au profit de l'enfance, de financer son premier point d'accueil qui ouvre ses portes prochainement dans l'ancienne Médina de Marrakech, près de la place de Jamaa El Fna, précise l'association dans un communiqué.

Ce centre est entièrement dédié aux enfants en situation de rue afin de leur offrir un espace de jour à accès libre, "lieu ouvert qui leur proposera des dispositifs ludiques et participatifs", précise l'association.

Un accompagnement personnalisé par des éducateurs professionnels et spécialisés sera mis en place pour "une réinsertion sociale avec des solutions appropriées à chacune des situations de ces enfants".

"La Soirée du Rire Solidaire a l'ambition de devenir un rendez-vous annuel de rencontre culturelle et solidaire, de faire de l'humour un vecteur de partage et d'entraide", souligne Zakaria Belamri, président de l'association KeepSmiling.

"Nous souhaitons créer des synergies et mobiliser nos partenaires, des artistes reconnus, des jeunes talents et le grand public le temps d'une soirée pour appuyer nos actions sur le terrain", indique-t-il.

Il s'agit, selon lui, d'"un appel à la générosité porté par l'humour et le rire pour que les enfants en situation de rue au Maroc retrouvent leur sourire".

Source : MAP

La Cour européenne des Droits de l'Homme, basée à Strasbourg, a condamné, jeudi, la France à verser 3.000 euros pour "dommage moral" causé à un ressortissant marocain, expulsé de France où il résidait avec sa famille dès son jeune âge, après sa condamnation pour une affaire de droit commun.

Issam B., né en 1978 et originaire de Taza, a obtenu gain de cause en "invoquant l'article 8 (droit au respect de la vie familiale) de la Convention" européenne des droits de l'Homme, selon l'arrêt d'une des Chambres de la Cour, dont la décision est passible d'appel.

Le jeune marocain "se plaignait de la décision de l'expulser vers le Maroc, suite à sa condamnation en 2001 à cinq ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, pour infraction à la législation sur les stupéfiants, extorsion de fonds, séquestration de personne et port d'arme prohibé", selon la même source.

Issam B. avait été expulsé au Maroc en octobre 2002, après avoir passé trois ans en prison.

La Cour a établi que le jeune marocain avait subi "un dommage certain en relation avec la violation de l'article 8 de la Convention" européenne, précisant que le plaignant a "passé l'intégralité de son enfance et de son adolescence" en France et que son père, octogénaire malade, y vit toujours.

De même, sa mère est décédée en 2009 en France sans qu'il ne puisse lui rendre visite.

Et puisque les expulsions obéissent à la fois aux législations françaises et la convention européenne, la Cour a relevé que les dispositions de la loi de novembre 2003 relative à l'immigration s'appliquent au cas de Issam.

Source : MAP

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s'est dit prêt à appeler les musulmans de France à "respecter la loi" interdisant le port du voile intégral dans l'espace public, jeudi à l'issue d'une rencontre avec le président Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

"Le temps du débat est passé, la loi est votée, le Conseil français du culte musulman, respectueux des instances, des institutions républicaines, appellerait bien sûr les musulmans de France à respecter la loi", a déclaré Mohammed Moussaoui, président du CFCM, dont les représentants ont été reçus à déjeuner par le chef de l'Etat pendant environ 1h30, en présence du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

"Nous ferons tout le travail de pédagogie nécessaire pour permettre à ces femmes qui portent le voile intégral de se conformer à la loi", tout en veillant "à ce que l'application de cette loi ne stigmatise pas les citoyens de confession musulmane", a-t-il ajouté.

La loi destinée à interdire le port du voile intégral -niqab et burqa- dans l'espace public a été définitivement adoptée le 14 septembre par le Parlement, mais elle n'a pas encore été promulguée. Le Conseil constitutionnel a été saisi sur le texte.

Au cours du débat qui a précédé la présentation du projet de loi, le CFCM s'était prononcé contre l'idée de légiférer sur la question.

Par ailleurs, les représentants du CFCM ont dit avoir évoqué avec Nicolas Sarkozy la menace terroriste pesant sur la France. "Le Conseil français du culte musulman a réaffirmé sa condamnation ferme et sans appel de tous les actes qui peuvent viser nos compatriotes ou notre pays, de surcroît lorsqu'ils sont commis (...) par des personnes qui se réclament de la religion musulmane", a déclaré M. Moussaoui.

Source : Nouvel Observateur/AP

760. C'est le nombre de réfugiés enregistrés au Maroc à la date du 31 août par le Haut commissariat des réfugiés. Ils sont en majorité originaires de Côte d'Ivoire, de RD Congo et d'Irak, et bénéficient d'une reconnaissance et d'une protection internationale que ne leur reconnaît pas le royaume. Le HCR a organisé, ce jeudi, une journée d'information pour faire un état des lieux.

Le Haut commissariat des Nations Unies a organisé, hier à Rabat, une journée d'information sur la situation des réfugiés au Maroc. L'objectif était de réunir les journalistes locaux afin de présenter l'état des lieux et de faire une mise au point sur le droit d'asile et les concepts de base qui font souvent l'objet “d'amalgame”, explique Marc Fawe, chargé des relations extérieures du HCR.

Ainsi, au 31 août 2010, le nombre de réfugiés enregistrés au Maroc se chiffrait à 760 dont 551 cas de familles. La majorité des réfugiés sont des ressortissants de la Côte d'Ivoire (300), de la République démocratique du Congo (250) et de l'Irak (200).

A cette date, 26% des réfugiés étaient des enfants (99 filles, 101 garçons) et 17% des femmes adultes. La tranche d'âge des 18-59, parmi les réfugiés et les demandeurs d’asile, constitue le groupe le plus important. La majorité de cette population, pour la plupart francophone, se concentre dans les centres urbains, essentiellement à Rabat-Salé et à Casablanca.

“Tous les migrants ne sont pas des réfugiés”

Qu'est-ce qu'un migrant? Qu'est qu'un réfugié? C'est l'un des amalgames que le HCR a tenu à lever lors de cette réunion. Pour résumer l'équation, l'instance onusienne opte pour cette formulation simple: “tous les réfugiés sont des migrants mais tous les migrants ne sont pas des réfugiés”.

Selon le HCR qui s'inspire de la définition de la Convention de Genève de 1951 (document clé qui définit un réfugié, ses droits et ses devoirs, ainsi que les obligations des pays qui l’ont ratifié): est réfugié, toute personne “qui a quitté son pays, qui a des craintes fondées pour sa sécurité personnelle en cas de retour dans ce pays, et qui a été ou craint d’être persécutée en raison de sa race, sa religion, sa nationalité, son appartenance à un groupe social particulier ou ses opinions politiques et dont le pays d’origine ne peut ou ne veut protéger contre cette menace”.

Or, au Maroc, les réfugiés reconnus par le HCR restent aux yeux des autorités, de simples migrants.

Des négociations toujours dans l'impasse

Au Maroc, les négociations entre les autorités et le HCR pour la reconnaissance de ces réfugiés sont toujours dans l'impasse. Pourtant, contrairement aux années précédentes, les réfugiés et demandeurs d‘asile sont protégés contre l’expulsion ou le refoulement et ne sont plus systématiquement condamnés pour séjour irrégulier.

Néanmoins, faute de statut officiel, ils ont encore des problèmes d’accès aux services publics, ne peuvent pas encore intégrer le marché légal du travail, et restent vulnérables suite à la non-régularisation de leur séjour, tout en étant lésés dans l'amalgame avec les migrants dits “clandestins”.

Ce que le HCR attend du gouvernement marocain

“Nous attendons des autorités marocaines, qu'elles mettent en place une administration nationale chargée de recevoir des demandes d'asile, de les étudier et de régulariser la situation des demandeurs comme cela se fait dans d'autres pays comme la France ou la Belgique”, indique M. Fawe.

“Le Maroc doit également, mettre en place un cadre législatif et institutionnel national relatif aux réfugiés, promouvoir le droit des réfugiés auprès des acteurs concernés (formation, renforcement et développement des capacités), valider et régulariser leur statut accordé par le HCR”.

Marc Fawe, chargé des relations extérieures du HCR.

En attendant le consensus entre les deux parties, le HCR finance des formations de renforcement des capacités des fonctionnaires des différents ministères concernés par la problématique: Intérieur, Justice et Affaires étrangères.

En partenariat avec le ministère de la Justice et l’Institut Supérieur de la Magistrature, il a mis en place un programme de tables rondes destinées aux juges, aux Procureurs du Roi et aux juges formateurs. Elles ont pour but de les sensibiliser sur le droit des réfugiés et la nécessité de leur assurer une protection en application des dispositions contenues dans les conventions internationales ratifiées par le Maroc ainsi que dans les textes législatifs nationaux relatifs à l’asile.

Au cours de l’année 2009, ce programme s’est étendu aux agents de la Gendarmerie royale et à leurs homologues de la Direction générale de la Sûreté nationale.

24/09/2010

Source : Aufait

Je suis musulmane et je ne porte pas le foulard. On me prend souvent pour une Latino à cause de mon teint. Maintenant que l'islamophobie fait son chemin dans ce pays, j'ai envie de leur dire: "Ohé, l'Amérique: je suis musulmane. Si on en parlait?"

C'est cette envie qui m'a menée sur le trottoir qui jouxte Park 51, un projet de centre communautaire, tout près de Ground Zero, qui prévoit la construction d'une mosquée…Suite

Pour une large majorité de Français, l’écart entre la majorité présidentielle et le Front national sur les questions de sécurité et d’immigration s’amenuise. Selon un sondage BVA pour Canal Plus, 66 % des personnes interrogées estiment qu’en la matière, les positions récentes du gouvernement se rapprochent de celle du FN. Le discours de Grenoble, le virage sécuritaire, les expulsions de Roms… Tout cela a laissé des traces. Gaël Slimane, directeur adjoint de BVA, analyse pour Europe1.fr les résultats de ce sondage.

"Un effet ciseaux embêtant"

Mauvaise nouvelle pour Sarkozy ? "Les gens voient la ficelle, perçoivent cette stratégie délibérée de courir après l’électorat du FN. Et ils estiment que c’est bien le gouvernement qui imite le Front national sur ces thèmes, ce qui est forcément une mauvaise chose", juge Gaël Slimane.

Un double-effet négatif. La même étude montre que 42% des Français estiment que le FN doit être considéré comme un parti comme les autres. Un chiffre en nette hausse. Parallèlement, 81% ne veulent pas entendre parler de ministres frontistes au gouvernement. "C’est un effet ciseaux un peu embêtant", analyse encore Gaël Slimane. "Ça tend à signifier que Nicolas Sarkozy banalise le FN, le rend moins dangereux. Et en même temps, le FN ne peut pas être pour lui ce qu’est le PC pour le PS dans le cadre d’une majorité plurielle. On connaît les plans win-win, là pour le coup c’est plutôt un plan lose-lose."

Le centre-droit à la rescousse ?

Quelles différences par rapport à 2007 ? La stratégie, pourtant, s’était avérée payante en 2007. "Mais à l’époque, Nicolas Sarkozy était dans la rupture, il avait réussi à se présenter comme quelqu’un de neuf. En matière de solutions sécuritaires, il donnait l’impression d’être très radical, très dur, mais que c’était ses idées à lui. On ne lui faisait pas le procès de vouloir imiter le Front national, et certainement pas les sympathisants de droite", rappelle Gaël Slimane. "Aujourd’hui, un tiers de ces sympathisants, la frange la plus centriste, perçoit cette stratégie de séduction et pourrait être tenté de s’éloigner de lui."

Qui de 2012 ? "Quand ça se voit à ce point et quand en plus on est sortant, c’est difficile. Et Nicolas Sarkozy va être confronté aux attaques très dures de Marine Le Pen sur cet électorat conservateur", estime le directeur adjoint de BVA, qui voit tout de même une porte de sortie pour le président. "Nicolas Sarkozy a vraiment intérêt à pousser une candidature de centre-droit alliée. Sinon, la part d’électorat qu’il risque de perdre définitivement risque d’être très importante. Tant qu’il n’a pas quelqu’un, Jean-Louis Borloo par exemple, pour venir l’épauler et lui récupérer au second tour ces électeurs déboussolés, c’est un jeu très dangereux."

Source : Europe1

Le portrait multiculturel de Montréal-Nord s’est diversifié dans la dernière décennie, en raison notamment d’une importante immigration en provenance de l’Afrique du Nord.

Ces immigrants récents ont trouvé place auprès des communautés plus anciennes de l’arrondissement, tels les Italiens et les Haïtiens. Au total, les immigrants originaires de pays arabes sont d’ailleurs en voie de dépasser les Italiens, dont la dernière vague migratoire date des années 1950 et 1960.

Tandis que les Algériens se concentrent davantage à Saint-Léonard, ce sont les Marocains qui sont en tête à Montréal-Nord : dans les cinq premières années de la décennie seulement, plus de 1150 Marocains s’y sont établis, selon le portait sociodémographique publié par la Ville de Montréal. Au dernier recensement, leur communauté dépassait les 1800 membres.

Les communautés maghrébines comprennent énormément d’enfants : près de 29 % des Marocains n’avaient pas 14 ans en 2006, et dans la communauté algérienne, ce taux grimpe à un tiers ! Il est évident que tous ces enfants sont en voie de changer le visage de la jeunesse nord-montréalaise. Déjà, près d’un enfant sur 15 à Montréal-Nord est d’origine maghrébine.

Théoriquement, l’insertion de ces nouveaux arrivants devrait être plus facile que pour d’autres. La grande majorité parle déjà français et ils sont nettement plus scolarisés que l’ensemble de la population : plus du tiers des Marocains détiennent un diplôme universitaire et seuls 12 % n’ont pas terminé leurs études secondaires.

Pourtant, ils accusent un taux de chômage de près de 20 % et un revenu moyen nettement en deçà de celui de l’ensemble de la population québécoise (25 500 $).

Les communautés plus anciennes

Toutefois, ce sont encore les Haïtiens qui immigrent le plus dans l’arrondissement. Entre 2001 et 2006, ils sont plus de 1600 à s’y être installés, constituant à eux seuls 25 % des arrivées totales. D’ailleurs, Montréal-Nord a attiré davantage d’Haïtiens que le quartier Saint-Michel, où se concentre pourtant la plus grosse communauté haïtienne du Québec. Ces nouveaux arrivants sont venus grossir les rangs de la communauté haïtienne nord-montréalaise, qui compte plus de 11 620 personnes, soit un tout petit peu moins que celle de Saint-Michel. D’après nos estimations, près d’un jeune sur cinq est d’origine haïtienne à Montréal-Nord ! L’immigration haïtienne a véritablement commencé dans les années 1960 et 1970. Ils sont alors des milliers à fuir le régime répressif de François Duvalier d’abord, puis de son fils Jean-Claude ensuite. Depuis, le flux migratoire est plutôt constant. Entre 1200 et 2000 Haïtiens arrivent chaque année au Québec. Ce chiffre devrait sensiblement augmenter dans les prochaines années, en raison des mesures de regroupement familial prises par Québec à la suite du tremblement de terre de janvier dernier. Les Haïtiens ne forment pas la plus ancienne communauté d’immigrants à Montréal-Nord. Des Italiens, principalement venus de la Molise, s’y sont installés dès le début du 20e siècle. Puis, après la Seconde guerre mondiale, une deuxième vague, plus importante encore, arrive au Québec. Aujourd’hui, Montréal-Nord compte quelque 5000 Italiens, qui sont à l’origine d’une vaste communauté de plus de 12 000 membres –enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants compris. C’est la première communauté ethnoculturelle de l’arrondissement –bien qu’elle soit en voie d’être dépassée par la communauté haïtienne. D’après nos estimations, plus de 1560 jeunes Nord-Montréalais se disent d’origine italienne –soit près de 15 % de ceux-ci. Montréal-Nord abrite ensuite un grand nombre de communautés plus réduites, tels les Libanais, les Salvadoriens et les Vietnamiens. Au total, près du tiers de la population de l’arrondissement est né à l’extérieur du Canada.

Source : Le Guide Montréal-Nord

 

Leila Cherkaoui, artiste peintre, expose en ce moment quelques-unes de ses œuvres à Portland dans le Maine aux Etats-Unis à La galerie de l'Université de la Nouvelle Angleterre, appelée aussi «Le Petit Joyau»…Suite

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