Le chef de file du parti d'extrême droite PVV Geert Wilders a annoncé jeudi que la burqa allait être interdite aux Pays-Bas, lors de la présentation de l'accord de gouvernement conclu entre libéraux et chrétiens-démocrates et soutenu par son parti.
"Il y aura aussi une interdiction de la burqa", a déclaré M. Wilders, lors d'une conférence de presse à La Haye au cours de laquelle ont été présentées les principales mesures que souhaite prendre la future coalition gouvernementale.
"Un vent nouveau va souffler sur les Pays-Bas", a assuré M. Wilders, aux côtés du chef de file du parti libéral (VVD) Mark Rutte, probable prochain Premier ministre, et de Maxime Verhagen, chef de file des chrétiens-démocrates (CDA).
"Nous voulons que l'islamisation soit stoppée", a souligné M. Wilders, dont le parti était arrivé troisième, lors des élections législatives anticipées du 9 juin.
Le durcissement de la législation sur l'immigration et le séjour des étrangers permettra, selon M. Wilders, de réduire de moitié le nombre d'immigrants en provenance d'Europe non occidentale.
En France, un projet de loi prohibant le port du voile intégral dans l'espace public avait été définitivement adopté le 14 septembre.
Les groupes parlementaires du parti libéral et du PVV avaient accepté à l'unanimité mercredi le texte de l'accord, conclu mardi soir.
Les députés du CDA, parti divisé sur la collaboration avec le parti de M. Wilders, doivent encore se prononcer à l'issue d'un congrès du parti samedi à Arnhem (ouest) avant que la reine ne donne à Mark Rutte le feu vert pour former un gouvernement.
L'accord de gouvernement prévoit notamment une réduction de 18 milliards des dépenses publiques d'ici 2015.
"Des réformes importantes vont être menées aux Pays-Bas", a déclaré Mark Rutte. "Mon ambition est de veiller à ce que les Pays-Bas sortent plus fort de la crise", a-t-il affirmé.
Intitulé "Liberté et responsabilité", le programme prévoit notamment une réduction d'un milliard d'euros du montant de la contribution des Pays-Bas à l'Union européenne, une baisse d'un milliard d'euros du budget de l'aide au développement (4,9 milliard d'euros en 2010) et une diminution de 1,2 milliard d'euros du budget de la santé.
Il prévoit aussi de réduire de 150 à 100 le nombre de députés et de 75 à 50 le nombre de sénateurs.
"C'est un très bel accord", s'est félicité le chef de file du CDA Maxime Verhagen : "je suis convaincu que tous les chrétiens-démocrates s'y retrouveront".
Le texte prévoit également un relèvement de l'âge de la retraite de 65 ans à 66 ans d'ici 2020. Les libéraux voulaient initialement un relèvement de l'âge de la retraite à 67 ans. M. Wilders y était opposé.
Les trois chefs de partis étaient parvenus mardi à un accord, ouvrant la voie à un gouvernement minoritaire formé des libéraux, arrivés en tête lors des élections législatives, et des chrétiens-démocrates, soutenu au parlement par les députés du PVV de M. Wilders.
Le VVD et le CDA ne totalisent que 52 des 150 députés de la chambre basse mais obtiennent une majorité de voix avec le soutien du PVV.
Le PVV de M. Wilders qualifie l'islam de fasciste et a fait campagne pour l'interdiction du Coran et du voile intégral. Il avait enregistré la plus forte progression lors des élections, obtenant 24 sièges de députés contre 9 auparavant.
Source : AFP
L'Assemblée nationale française a voté jeudi, dans le cadre d'un projet de loi sur l'immigration, le principe de zones d'attente temporaires qui pourront être créées en France en cas d'arrivée d'un groupe d'au moins dix étrangers en dehors d'un point de passage frontalier.
Ces zones d'attente pourront être établies en un même lieu ou sur un ensemble de lieux distants d'au plus 10 km.
Elles permettront la création d'un cadre juridique en dehors des points d'arrivée habituels des étrangers --frontières, gares et aéroports-- et de répondre à des arrivées inopinées comme celle des 123 Kurdes syriens débarqués en Corse en janvier.
Les zones d'attente déjà existantes, situées à proximité immédiate d'un point de passage d'une frontière, sont des zones d'extraterritorialité qui permettent de "maintenir" un étranger arrivé clandestinement avant qu'il soit décidé de son sort. Les étrangers y sont plus facilement expulsables.
L'opposition de gauche ainsi que deux députés du parti présidentiel UMP ont demandé, en vain, la suppression de ce dispositif.
L'un des deux députés UMP a fait valoir que "le groupe d'au moins dix étrangers", prévu par le dispositif français, était "loin du nombre exceptionnellement élevé" de clandestins prévu pour que la directive européenne du "retour" au pays d'origine soit appliquée.
Quand aux socialistes, ils ont fait valoir que "rien", dans la directive du "retour", ne prévoyait la création de telles zones. L'article 18 de cette directive, selon l'opposition, prévoit des mesures dérogatoires au droit commun pour des "situations exceptionnelles".
L'opposition a donc proposé que ces zones d'attente soient réservées à la protection temporaire "lorsqu'un nombre exceptionnellement élevé de ressortissants de pays tiers vient d'arriver".
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a répondu que ces zones d'attente n'avaient "rien à voir avec la directive retour" de l'UE. L'affaire des 123 Kurdes arrivés en Corse a bien été "la preuve que notre législation est inadaptée à ce genre de cas", a-t-il dit.
Dans le cadre du même projet de loi, l'Assemblée a voté jeudi la déchéance de nationalité pour les Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique, une mesure réclamée par le président Nicolas Sarkozy et vivement critiquée par l'opposition.
L'examen du projet de loi, entamé mardi, se poursuivra jeudi jusqu'à minuit, fin de la session extraordinaire, pour reprendre mardi 5 octobre, a annoncé la présidence de l'Assemblée.
Le projet devrait durer au total environ 30 heures. Le vote solennel du texte interviendra le 12 octobre.
Source : Romandie/AFP
Le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur a indiqué jeudi que le gouvernement a pris une batterie de mesures pour soutenir les Marocains résidant à l'étranger (MRE) face aux répercussions de la crise économique mondiale.
Ces mesures constituent l'un des points forts du bilan de l'opération transit 2010 des MRE, a déclaré M. Ameur à la MAP peu avant la réunion du Conseil de gouvernement, précisant que plusieurs dispositions juridiques ont été mises en place dans le but d'aider les membres de cette communauté en situation difficile et de précarité.
Un programme social global et intégré, a-t-t-il ajouté, a été également mis en oeuvre à travers la généralisation du système d'assistance juridique et judiciaire, le but étant de contribuer à résoudre certaines difficultés auxquelles font face les MRE en situation difficile.
Il s'agit également, a-t-il ajouté, d'appuyer les efforts soutenus des services diplomatiques et consulaires pour défendre les intérêts des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Le ministre a rappelé, dans ce sens, la création d'un mécanisme d'aide sociale urgente sous-forme de soutien financier au profit de plusieurs missions diplomatiques et centres consulaires dans des pays arabes et africains afin de venir en aide aux personnes en situation difficile.
L'opération transit 2010, a rappelé M. Ameur, s'est déroulée dans de "très bonnes conditions" à la faveur de la mobilisation de plusieurs institutions particulièrement la Fondation Mohammed V pour la solidarité, en focalisant les efforts sur les jeunes MRE, dont plus de 1300 membres ont été accueillis.
M. Ameur a, en outre, indiqué que cette année a connu l'organisation de la 2ème édition des Universités d'été des jeunes marocains du monde qui a profité à 500 jeunes (contre 220 membres en 2009), en plus de colonies de vacance et de voyages culturels pour les enfants et jeunes MRE.
Source : MAP
La situation des Marocains résidant en Espagne et d'autres questions relatives à l'immigration ont été au centre d'une réunion, jeudi à Madrid, entre la secrétaire d'Etat espagnole à l'Immigration, Ana Terron, et le président de l'Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME), Kamal Rahmouni.
Les deux parties ont évoqué le contexte de la crise économique en Espagne et ses répercussions sur les immigrés Marocains, qui figurent parmi les travailleurs étrangers affectés par la hausse du chômage, ainsi que les possibilités de leur réinsertion sur le marché du travail, indique l'ATIME dans un communiqué transmis à MAP-Madrid.
Le respect des droits et acquis des immigrés Marocains en Espagne, dont certains ont opté pour le retour au Maroc dans l'attente de l'amélioration de la situation économique dans le pays d'accueil, a été parmi les sujets abordés lors de cette réunion, selon la même source.
Cette rencontre a constitué également une opportunité pour mettre l'accent sur la question de la participation à la vie politique des Marocains établis en Espagne, souligne le communiqué, ajoutant que les deux parties ont convenu de "poursuivre le dialogue et le travail" visant l'amélioration de la situation des membres de la communauté marocaine et le renforcement de leur intégration.
Mme Terron et M. Rahmouni ont abordé, par ailleurs, la nouvelle loi sur les étrangers et la nécessité pour que ce texte contienne des aspects novateurs à même d'apporter des réponses à la situation juridique et socioculturelle des immigrés en Espagne et de leurs familles.
ATIME, une des Associations les plus dynamiques en Espagne, compte des sections dans plusieurs villes espagnoles. Elle a pour mission notamment de défendre les droits des Marocains établis dans ce pays, ainsi que la promotion de leur intégration et leur participation à la vie sociale.
Source : MAP
« La France n'a pas transposé correctement les règles de la libre circulation des citoyens européens », a de nouveau déploré la Commissaire européenne
La Commission européenne a accordé un délai à la France avant d'engager une procédure d'infraction
La France a échappé hier à l'ouverture d'une procédure d'infraction contre sa politique envers les Roms mais elle devra se conformer au droit européen d'ici au 15 octobre sous peine d'être alors épinglé par la Commission européenne.
De nombreuses sources diplomatiques avaient indiqué ces derniers jours que Paris serait visé par une procédure d'infraction pour transposition incomplète de la directive de 2004 sur la libre circulation des personnes en compagnie d'une poignée d'autres pays. Mais la position du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, désireux d'apaiser les relations avec Paris après un vif accrochage avec Nicolas Sarkozy mi-septembre, a finalement prévalu.
« La Commission a décidé aujourd'hui qu'elle enverra une lettre de mise en demeure à la France en demandant la transposition complète de la directive, à moins qu'un projet de mesure de transposition ainsi qu'un calendrier précis pour son adoption ne soient transmis avant le 15 octobre 2010 », a indiqué la porte-parole de la Commission européenne. « En même temps, la Commission est en train d'analyser la situation dans tous les autres États membres […] pour évaluer la nécessité ou pas d'entamer des procédures d'infraction également à l'encontre d'autres États membres. »
Cinq pays seraient visés par une telle procédure. L'envoi d'une lettre de mise en demeure constitue la première étape d'une procédure d'infraction. L'État visé a ensuite deux mois pour se conformer au droit européen sous peine de se voir adresser un avis motivé. Si le pays ne s'exécute toujours pas, la Cour de Justice européenne peut être saisie et des sanctions financières peuvent être décidées.
Dans sa déclaration, la porte-parole a par ailleurs indiqué que la Commission avait « pris note » des assurances apportées par Paris au sujet d'une application discriminatoire de la directive, comme relevé le 14 septembre par la commissaire à la Justice et aux Droits fondamentaux, Viviane Reding. Sur ce point, Bruxelles devait s'en tenir hier à un nouveau courrier aux autorités françaises concernant « l'application dans la pratique des assurances politiques qu'elles ont données ».
« La Commission a agi avec fermeté »
Sitôt après la décision, Viviane Reding, qui soutenait l'ouverture immédiate d'une procédure, voire l'enclenchement direct de la deuxième étape de cette procédure, a donné une série d'interviews aux médias français et internationaux dans lesquelles elle assurait que celle-ci était « entamée ». « Nous avons constaté dans notre analyse juridique que la France n'a pas transposé correctement les règles de la libre circulation des citoyens européens et dans ce sens-là, elle prive ses citoyens des garanties procédurales essentielles. Cela doit être corrigé et c'est pourquoi la Commission a agi avec fermeté », a-t-elle déclaré aux journalistes.
Interrogé à plusieurs reprises sur ce point, le président de la Commission, José Manuel Barroso, a été plus mesuré. « Ces sujets ne doivent pas être politisés, ils doivent reposer sur une base juridique », a-t-il déclaré. Il a précisé que la décision avait été prise à l'unanimité.
Source : L’Est éclair
Avec la crise et la montée de l'extrême droite, la question de l'immigration et de l'intégration est plus où moins vive dans les différents pays européens.
En Allemagne
On compte un peu plus de 15 millions de personnes issues de l'immigration (sur les 82,1 millions d'habitants) ou de nationaux d'origine étrangère. Pourtant, malgré l'audience du pamphlet de Thilo Sarrazin ciblant les immigrés musulmans en août, l'audience des partis néonazis reste marginale et limitée à l'ex-RDA. Ce brûlot a néanmoins fait réagir le gouvernement qui a présenté un "programme d'intégration fédéral" début septembre. Le ministre de l'Intérieur a, en ce sens, proposé d'améliorer l'offre dans l'apprentissage de l'allemand pour les parents comme pour les enfants.
En 2007, Berlin avait déjà durci la législation sur les conditions d'entrée sur son territoire. Le texte fixait à 18 ans l'âge minimum pour rejoindre son conjoint, et la personne devait justifier d'une maitrise rudimentaire de l'allemand et de connaissances sur le pays avant de pouvoir accéder au territoire. Les cours d'intégration obligatoires avaient été renforcés.
En 2006, les autorités allemandes ont en revanche régularisé plusieurs milliers de demandeurs d'asile dont les dossiers avaient été rejetés mais qui ne pouvaient pas être expulsés pour diverses raisons. Ceux d'entre eux qui vivaient en Allemagne depuis au moins huit ans et qui pouvaient justifier d'un emploi ont obtenu un permis de résidence permanent.
De son côté, le ministère de l'Economie estime que le pays a besoin de travailleurs qualifiés, notamment 220 000 ingénieurs, biologistes et techniciens d'ici à 2014 pour faire face aux besoins croissants des entreprises.
En Italie
Depuis le vote, en 2009, du "paquet sécurité", le séjour illégal d'un citoyen non-ressortissant de l'Union européenne est devenu un délit puni d'une amende de 5000 à 10 000 euros, assortie d'une expulsion immédiate. Le séjour des clandestins dans les centres de rétention peut être prolongé jusqu'à six mois contre deux mois auparavant. Le projet a par ailleurs légalisé les rondes citoyennes voulues par le parti anti-immigrés de la Ligue du Nord, principal allié de Silvio Berlusconi. L'Italie compte 400 000 à 500 000 clandestins selon la communauté Sant’ Egidio.
Parallèlement, depuis l'accord bilatéral sur la régulation des flux migratoires signé en août 2008 avec Tripoli, les immigrés interceptés en mer sont systématiquement refoulés vers les côtes libyennes.
En revanche, le gouvernement a avalisé l'immigration des assistantes sans papiers qui prennent soin des personnes âgées. Faute d'une couverture sociale spécifique pour les personnes âgées non autonomes, les familles italiennes avaient en effet recours à des assistantes ukrainiennes, roumaines ou philippines.
Concernant les Roms, l'Italie, qui compte entre 120 000 et 140 000 Gitans sur son territoire, s'est engagée dans une campagne de démantèlement des camps illégaux similaire à celle de Paris. Silvio Berlusconi a d'ailleurs été le seul dirigeant européen à soutenir Nicolas Sarkozy au moment du contentieux avec la Commission européenne mi-septembre.
En Grande Bretagne
Pendant sa campagne électorale au printemps 2010, le Parti conservateur a promis de réduire le flux migratoire. Le premier ministre entend ramener le solde migratoire à "quelques dizaines de milliers de personnes", alors qu'il a, ces dernières années, systématiquement dépassé le seuil des 100 000, voire des 200 000. Il a néanmoins déclaré vouloir accélérer l'accès à la nationalité, ouverte à plus de 100 000 personnes par an.
Le patronat, qui dépend de la main d'œuvre bon marché que représentent les immigrés qualifiés issus de pays extérieurs à l'Union européenne, craint lui, de pâtir du plafonnement provisoire mis en place en juin. Cette politique entraînera, selon lui, des délocalisations.
Après l'élargissement de l'Union européenne en 2004, La Grande Bretagne, qui contrairement aux autres pays européens, a appliqué la liberté de séjour aux ressortissants communautaires, a connu une arrivée massive d'Européens de l'Est, en particulier de Polonais. Plus d'un million seraient entrés sur le territoire britannique. En 2009, des grèves sauvages contre l'emploi de main-d’œuvre étrangère s'étaient multipliées.
En Espagne
Madrid a, pendant ses années d'euphorie économique, accueilli à bras ouverts la main-d'oeuvre étrangère. En un peu plus de dix ans, le pays est passé de 500 000 à 5 millions d'immigrés pour une population de 46 millions d'habitants. L'an dernier, le gouvernement a mis en place un plan de retour pour les immigrés. En échange du billet de retour payé et du versement des allocations chômage, les candidats renoncent à leur titre de séjour pour une durée de cinq ans. Sur les 120 000 personnes visées par Madrid, seuls quelques milliers ont répondu à l'appel, dont une grande majorité d'Équatoriens.
En Autriche
En 2006, l'Autriche a décidé de maintenir ses restrictions aux ressortissants des 10 nouveaux pays membres de l'Union européenne jusqu'en 2009. L'accès à son marché du travail est soumis à l'obtention d'un permis.
Le gouvernement n'hésite pas à surfer sur la peur des étrangers. En 2009, des statistiques alarmantes sur les cambriolages ont été imputées à la perméabilité des frontières aux étrangers en provenance de l'Est et des Balkans. La ministre de l'Intérieur a justifié un projet d'amendement du droit d'asile par cette criminalité. Pourtant, le nombre de dossiers déposés est baisse depuis plusieurs années. En 2002, 40 000 demandes avaient été enregistrées, tandis qu'en 2008, moins de 13 000 personnes ont cherché refuge en Autriche.
En revanche, comme en Italie, l'Autriche a décidé, en 2008, de régulariser les aides à domicile, souvent originaires d'Europe de l'Est.
En Suisse
L'immigration est un chiffon rouge que le parti de l'Union démocratique du centre (UDC, populiste), agite régulièrement. La Suisse compte 21,9% d'étrangers mais la raison de ce pourcentage élevé tient en partie à l'absence d'un droit du sol.
En 2006, plus des deux tiers des électeurs ont entériné une loi sur l'asile, qui facilite les expulsions d'étrangers. De nombreux autres durcissements en matière de traitement des étrangers et de droit d'asile ont été mis en place ces dernières années. Par ailleurs, en novembre 2009, les Suisses ont accepté à 57,5% une initiative de l'UDC pour interdire la construction de nouveaux minarets sur le sol suisse. Déjà en 2007, l'UDC avait déjà sorti une affiche controversée, représentant un mouton noir bouté hors du drapeau suisse par des moutons blancs avec le slogan "Pour plus de sécurité".
Portugal
En mai 2009, Lisbonne, traditionnel pourvoyeur de main-d’œuvre, a annoncé une réduction de moitié de ses quotas d'immigration hors Union européenne. Le pays reste néanmoins, à la différence de ses voisins, relativement ouvert.
Le nombre d'étrangers a plus que doublé au cours des dix dernières années dans le contexte de l'essor du secteur du bâtiment. Cette accélération s'est accompagnée d'une forte diversification des pays d'origine. Alors que les immigrants provenaient autrefois essentiellement des anciennes colonies portugaises d'Afrique et du Brésil, une grande partie des immigrés de ces dix dernières années sont originaires d'Europe de l'Est et du Sud-est.
Grèce
Les travailleurs immigrés seraient environ un million, dont plus de la moitié en provenance d'Albanie, soit 10% de la population. L'augmentation de l'immigration s'est accrue à partir de 1990 et la chute des pays ex-socialistes des Balkans.
Fondée sur le droit du sang, la législation entrave l'insertion des étrangers. Pendant la campagne électorale de l'automne 2009, le Pasok a promis d'accorder la naturalisation aux émigrés de deuxième génération. Coïncidence? Les dernières élections ont renforcé l'extrême droite du Rassemblement populaire orthodoxe (Laos), qui a désormais quinze députés. Sa campagne électorale avait porté sur la lutte contre les migrants qui "menacent l'homogénéité de la Grèce".
Irlande
Dublin a également durci la législation sur les permis de travail, à compter du 1er juin. Dans les années 90, le "tigre celtique" en pleine expansion était devenu une terre d'immigration (les étrangers ont représenté jusqu'à 10% de la population) après avoir vu des générations entières fuir la misère pour tenter leur chance en Angleterre ou aux Etats-Unis. Depuis deux ans, le solde migratoire s'est de nouveau inversé.
Danemark
En janvier 2010, après la tentative de meurtre contre l'auteur en 2005 d'une caricature de Mahomet, par un Somalien lié à des réseaux terroristes, l'extrême droite a exigé un durcissement de la politique vis-à-vis des étrangers. Le Parti du peuple danois, qui soutient, depuis 2001, le gouvernement minoritaire libéral-conservateur a exigé des mesures pour expulser les personnes soupçonnées de terrorisme. La ministre libérale de l'Immigration a annoncé qu'elle ferait en sorte de faciliter l'expulsion des islamistes soupçonnés de * et proposé que les étrangers qui ne veulent pas s'intégrer obtiennent plus difficilement un permis de séjour.
Source : L’Express
M. Abdelhamid El Jamri représentera le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger à la conférence « Pour une meilleure intégration de la communauté marocaine : reconnaissance des diplômes et des acquis professionnels étrangers et insertion socioéconomique » organisée le jeudi 30 septembre, de 13h30 à 17h au Musée McCord à Montréal.
Ce sera l’occasion de réunir les experts de la question de l’immigration, des représentants du gouvernement du Québec, des associations œuvrant dans le domaine de l’intégration des immigrants ou tout simplement des citoyens issus de l’immigration pour débattre des points suivants :
Etat des lieux de l’intégration des immigrants au marché de l’emploi : cas des marocains du Québec
L’intégration des travailleurs immigrants en rapport avec la problématique de la reconnaissance des diplômes et de l’expérience professionnelle acquis à l’étranger
Les Programmes et projets initiés par le gouvernement canadien au profit des personnes immigrantes.
L’Ambassade du Royaume du Maroc au Canada est à l’initiative de cette conférence, en partenariat avec le Consulat Général du Royaume du Maroc à Montréal et le Ministère de l’Immigration et des Communautés Culturelles de la ville de Montréal.
Adresse : Musée McCord, sis au 690, rue Sherbrooke Ouest, Montréal QC H3A 1E9.
Source : CCME
Des députés de l'aile droite de l'UMP ont proposé, sans succès, que les étrangers nés en France puissent devenir français «à condition d'en manifester la volonté».
«Nous devons remettre en cause le caractère sacré du droit du sol, et ériger en critère absolu la volonté de devenir français», s'est exclamé mercredi après-midi Christian Vanneste (UMP) à l'Assemblée. Droit du sol ou droit du sang? L'aile droite de la majorité a relancé le débat en séance publique, donnant du fil à retordre au gouvernement, lors de l'examen du projet de loi sur l'immigration. Lionnel Luca, l'un des fondateurs du collectif de la Droite populaire, a tenté, sans succès, de remettre en cause le fameux droit du sol pour l'acquisition de la nationalité française.
Dans un amendement très controversé, qui a été repoussé par 91 voix (UMP, PS, PCF) contre 23 (UMP), le député des Alpes-Maritimes a proposé que tout individu né en France de parents étrangers puisse, entre 16 et 21 ans, acquérir la nationalité française «à condition qu'il en manifeste la volonté», s'il réside en France depuis cinq ans. «Les jeunes ne veulent pas devenir français par hasard», a plaidé le député des Alpes-Maritimes. Son collègue du Nord, Christian Vanneste, a qualifié le droit du sol de «plus bas des droits, qui nous enferme dans la mécanique du devenir français». Jacques Myard (UMP, Yvelines) a argumenté avec plus de mesure: « Exprimer une volonté pour devenir français renforce le pacte républicain.» Philippe Meunier (UMP, Rhône) a aussi défendu cet amendement «qui est de bon sens. Il suffira de demander à être français».
«Clivage idéologique»
Visiblement gêné par la tournure des débats, qui ont duré près de deux heures, le ministre de l'Immigration Éric Besson a exhorté tous les députés à ne pas opposer «droit du sol et droit du sang en en faisant un clivage idéologique». S'adressant à l'ancienne ministre Élisabeth Guigou (PS), pour laquelle «remettre en cause le droit du sol, c'est miner le processus d'intégration», Éric Besson a rappelé: «Vous et moi sommes nés au Maroc, mais nous sommes français par le droit du sang.» Gêné lui aussi, le rapporteur UMP, Thierry Mariani, politiquement favorable à l'esprit de l'amendement Luca, a invité ses collègues de la majorité à voter contre car «on ne refait pas le droit de la nationalité au détour d'un amendement». À l'instar de l'ensemble de la gauche, qui refusait «ce grignotage du droit du sol» selon la formule de Noël Mamère (Verts), l'UMP Étienne Pinte s'est prononcé contre l'amendement Luca, mais pour la proposition de Claude Goasguen (UMP, Paris), qui souhaite que le Parlement soit associé à l'élaboration de la Charte du Français naturalisé.
Source :Le Figaro
Une délégation de la Commission saoudienne de migration légale séjourne à Bamako pour progresser vers un protocole d’entente. La coopération entre notre pays et l'Arabie Saoudite s'apprête à franchir un nouveau pas. Nos deux pays sont en voie de signer un protocole d'entente en matière promotion de la migration légale.
Une forte délégation saoudienne, avec sa tête le président de la Commission saoudienne de migration légale, Saad Al-Baddah, séjourne depuis hier dans notre pays. Nos illustres hôtes ont eu une séance de travail au ministère des Maliens de l'extérieur et de l'Intégration africaine.
Saad Al-Baddah et ses collaborateurs étaient venus expliquer au ministre Badra Alou Macalou les raisons de leur visite. Selon Saad Al-Baddah, les relations de coopération entre Ryad et Bamako se caractérisent par leur dynamisme. Cette visite, même si elle revêt un caractère particulier, n'en est pas moins traditionnelle. "Notre visite au Mali prouve à suffisance les bonnes relations de coopération. Le Mali jouit d'une très bonne image auprès du Royaume d'Arabie Saoudite. Nous sommes ici pour corroborer cette bonne entente entre nos deux peuples", a souligné le président de la Commission saoudienne de migration légale.
L'objectif de cette visite, a poursuivi Saad Al-Baddah, est de promouvoir la migration légale. L'Arabie Saoudite est devenue, ces dernières années, une destination touristique par excellence. Ses principaux partenaires en matière de tourisme demeurent les pays d'Asie du sud-est, du Moyen Orient.
Aujourd'hui environ 7,5 millions de travailleurs étrangers, dont plus de 2 millions de femmes, y séjournent. Le Royaume recrute mensuellement 70 à 100.000 travailleurs étrangers sous contrat.
Sur le continent africain, notre pays arrive en pole position. Selon Saad Al-Baddah, le Mali et l'Arabie Saoudite ont une vision commune du développement, surtout en matière d'échanges commerciaux et de tourisme. L'Arabie Saoudite figure parmi les pays d'accueil qui regroupent une forte concentration de Maliens.
Cette présence malienne en terre saoudienne constitue une manne financière importante pour l'économie nationale : plus d'un milliard Fcfa par mois. "Nous sommes déterminés à promouvoir cette dynamique entre nos deux pays", a insisté Al-Baddah. Cette nouvelle coopération touche toutes les catégories socioprofessionnelles dont l'Arabie Saoudite a besoin : chauffeurs, employés de maison, médecins, professeurs etc...
"Les opportunités ne manquent entre nos deux pays. Si nous parvenons à signer un protocole d'entente avec le Mali, l'Arabie Saoudite s'engagera à offrir des visas de travail aux Maliens.
La migration légale, explique le ministre des Maliens de l'extérieur et de l'Intégration africaine, Badra Alou Macalou, obéit au principe du respect des lois et règlements du pays d'accueil. « On y va en toute quiétude, sans problème pour travailler. L'employeur a une obligation vis-à-vis de l'employé qui a lui aussi ses devoirs à honorer dans un cadre où tout est balisé ». Pour le ministre, cette visite de la délégation saoudienne constitue un nouveau départ dans les relations entre Bamako et Ryad.
"Nous nous efforçons depuis quelques années de promouvoir la migration légale qui permet aux travailleurs maliens d'émigrer en toute légalité en Arabie Saoudite et sous d'autres cieux. C'est dans ce sens que nous avons saisi les autorités saoudiennes à travers notre ambassade afin de voir ensemble les voies et les moyens permettant d’établir une coopération dans le cadre de la migration légale.
Jeudi, 30 Septembre 2010
Source : Journal l’Essor (Mali)
Saida Fikri, auteur, compositeur, guitariste et interprète d'origine marocaine, est connue au Maghr.eb et en Europe pour l'expression d'une ferveur sociale dans un style inédit…Suite
Une majorité d'Allemands (55%) considèrent les immigrés musulmans comme un fardeau pour l'Allemagne, selon un sondage publié jeudi par le quotidien Financial Times Deutschland (FTD).
55% des personnes interrogées estiment ainsi que les musulmans ont "coûté financièrement et socialement beaucoup plus qu'ils n'ont rapporté économiquement" à l'Allemagne, selon cette étude de l'Institut Allensbach.
Seul un cinquième des personnes interrogées tirent un bilan positif.
La publication de ce sondage intervient alors que l'Allemagne a été secouée ces dernières semaines par une violente polémique sur l'immigration suscitée par un ancien responsable de la banque centrale allemande, Thilo Sarrazin.
Dans un livre paru fin août, l'ancien banquier central, poussé par la suite à la démission, a stigmatisé les immigrés musulmans affirmant notamment que le pays s'abrutissait à cause de leur faible niveau d'éducation et de leur manque d'intégration.
Ces thèses au vitriol, rejetées par nombre de responsables politiques, avaient trouvé un écho dans la population.
Selon ce sondage du FTD, 60% des personnes interrogées lui donnent ainsi raison.
En Allemagne vivent entre 3,8 et 4,3 millions de musulmans, soit entre 4,6% et 5,2% de la population, selon les chiffres du gouvernement.
Source : La Croix/AFP
"Le captif de Mabrouka" est l'intitulé du dernier roman de l'écrivain El Hassane Ait Moh, qui vient de paraître aux éditions "l'Harmattan".
Le nouveau roman aborde d'une manière très proche des questions qui ont été déjà traitées dans le premier opus "le thé n'a plus la même saveur", telles que les valeurs de tolérance et de la diversité par lesquelles se distingue la société marocaine, a déclaré l'auteur à la MAP.
"Le captif de Mabrouka" raconte l'histoire de Richard, un citoyen français, qui, à l'aube de sa vie et malgré les réticences de son épouse Colette, décide de revenir dans sa ville natale, Ouarzazate, et s'installe dans un l'hôtel populaire dénommé "Mabrouka".
Après quelques mésaventures au fil de son périple, ce quinquagénaire fait la connaissance de Charjane, un vieux clochard et ancien professeur d'arts plastiques qui lui révèle plus tard le secret de Mabrouka qui, sans qu'il le sache, était l'ancienne maison de ses parents convoitée par un certain Kinston, un Américain en mission de coopération.
Natif d'Ouarzazate en 1962, El Hassane Aït Moh est détenteur d'un DEA d'anthropologie et de sociologie et d'une licence en sciences de l'éducation à l'Université Lyon 2.
Il s'est notamment penché sur la problématique de l'identité et la complexité des liens entre les hommes porteurs de cultures différentes.
Source : MAP
L'implication des jeunes est essentielle pour renforcer le partenariat maroco-néerlandais, ont souligné mercredi à Rabat les participants à un séminaire national sur "La coopération décentralisée en faveur de la participation citoyenne des jeunes".
Les intervenants ont mis l'accent sur l'importance de la formation et l'encadrement des jeunes générations notamment les femmes pour la pérennisation du projet "Matra Maroc" mis en oeuvre, depuis 2007, au Maroc et aux Pays-Bas grâce à l'appui du ministère néerlandais des Affaires étrangères.
Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de l'évaluation des acquis de l'expérience de projet "Matra Maroc", a été également l'occasion pour échanger les expériences et présenter des modèles concrets de coopération entre associations marocaines et néerlandaises.
Les intervenants ont plaidé pour l'implication d'autres bailleurs nationaux notamment les agences de développement et la continuité des échanges entre les communes. Ils ont aussi appelé à renforcer la participation citoyenne et créer d'autres conditions favorables à la contribution des jeunes.
Cette rencontre de deux jours a été également consacrée aux questions liées au renforcement des dynamiques des associations locales, leviers de la participation citoyenne au service de la gouvernance locale. Elle se poursuivra aussi par des visites de terrain de la délégation néerlandaise.
Plusieurs acteurs locaux et associatifs marocains et néerlandais ont pris part à ce séminaire organisé par l'Institut de formation des agents de développement (IFAD) et l'Agence internationale de l'association des communes néerlandaises (VNG international).
Source : MAP
Les chrétiens-démocrates néerlandais restent divisés sur le bien-fondé de conclure un accord avec le parti islamophobe de Geert Wilders pour former le premier gouvernement minoritaire aux Pays-Bas depuis la Seconde Guerre mondiale…Suite
L'artiste-peintre marocaine Zakia Azzouz exposera ses oeuvres, du 5 au 14 octobre prochain, au siège de la représentation de la Maison de l'Artisan à Paris.
Cette exposition, qui regroupe 18 toiles, se tiendra sous le signe "Retour de l'essence".
L'oeuvre de Zakia Azzouz se présente comme un zoom fragmentaire sur les modes, les réalités et les rêves du spectateur. Elle efface les frontières et facilite le rapprochement des pays et des hommes.
La peinture, comme toute autre forme d'expression, transcende les barrières des langues et permet de promouvoir le dialogue par le langage universel de l'art qui amène à la compréhension et au respect entre les différentes cultures, a-t-elle confié à la MAP.
Zakia Azzouz compte à son actif plusieurs expositions, dont une au siège de l'ambassade du Maroc à Paris sous le thème "Les couleurs du Monde".
Source : MAP
Il y a quelques jours encore, Sergio Redegalli, artiste de Newtown, un quartier bohème de Sydney, était inconnu du public australien. Désormais, sa dernière oeuvre a fait le tour du continent. Cette célébrité éclair tient à la peinture murale réalisée par le peintre-sculpteur sur la façade de son atelier : une femme en burqa, surmontée de l'inscription "Say no to burqas", ("Dites non aux burqas").
"Il ne s'agit pas de s'attaquer aux musulmans en général, a indiqué M. Redegalli. Mais les points de vue extrémistes ne fonctionnent pas dans ce pays. Les jeunes femmes (musulmanes) devraient avoir le droit d'être comme tout le monde." Une explication peu appréciée. Sa façade a été dégradée deux fois en une semaine, et l'artiste a engagé un vigile pour la surveiller. Au final, l'oeuvre murale aura été éphémère. Effrayé par la possibilité qu'un groupe néonazi récupère son initiative, l'artiste vient de repeindre la façade. On n'y trouve désormais plus qu'un message antiraciste.
L'épisode reflète l'intérêt de la société australienne pour le débat sur la burqa. Pourtant, l'immigration originaire de pays musulmans y a été tardive, et 1,7 % de la population (estimée à 22 millions de personnes) est musulmane. Une présence faible qui reste regardée avec méfiance. Les projets de construction de mosquées ou d'écoles islamiques font souvent l'objet de protestations. La communauté musulmane, de son côté, a souffert de prises de position controversées de cheikhs extrémistes, minoritaires mais très médiatisés. "Les attentats du 11 septembre 2001, puis de Bali en 2002, ont accru la méfiance des Australiens vis-à-vis des musulmans", commente Ben Saul, codirecteur du Centre du droit international de Sydney.
Antagonismes sous-jacents
Dans ce contexte, le débat français a été suivi de près. "Beaucoup pensent ici qu'il n'est pas nécessaire de légiférer sur la façon de s'habiller", explique M. Saul. La décision de la France a donc été critiquée, mais elle a donné des idées à des hommes politiques. Un député de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, le très conservateur Fred Niles, a ainsi proposé, sans succès, l'adoption d'une loi interdisant la burqa. En réaction, des groupes musulmans ont récemment manifesté à Sydney. La question semble révéler des antagonismes sous-jacents. Lors du défilé, des femmes voilées ont ainsi durement critiqué le mode de vie des femmes occidentales. De leur côté, des Australiens expriment leur peur des musulmans sur Internet, leur reprochant de ne pas s'intégrer à la communauté.
Si la grande majorité des hommes politiques australiens refusent toute interdiction de la burqa, la décision française semble avoir touché une corde sensible au sein de la société. Des conférences sur le sujet sont organisées dans les universités. Récemment, le député UMP Jacques Myard, ardent défenseur de la loi en France, était même invité par la chaîne publique SBS pour en débattre.
Source : Le Monde
La Commission européenne a décidé mercredi d'engager mi-octobre une procédure contre la France pour non respect de la législation de l'UE après les renvois de Roms, faute de garanties fermes d'ici là de Paris, et de démontrer que ces actions ne sont pas discriminatoires.
"La Commission a décidé aujourd'hui d'entamer une procédure d'infraction contre la France (...) car elle prive les citoyens des garanties procédurales essentielles, et cela doit être corrigé", a annoncé à la presse, en Français, Viviane Reding, la commissaire à la Justice en charge du dossier.
Cette procédure, pouvant éventuellement conduire à une saisine de la Cour de justice européenne, concerne une directive sur la libre circulation des citoyens de l'UE de 2004. Ce texte prévoit des garanties précises pour ceux qui sont expulsés.
"Nous avons pris la décision politique aujourd'hui. La France va en être informée et la décision définitive sera prise" mi-octobre, en fonction des réponses de Paris, a-t-elle expliqué à l'issue d'une réunion avec ses collègues commissaires.
La France de facto dispose donc d'un sursis pour éviter cette action, mais "elle est sous le couperet de la guillotine", a résumé un membre de la Commission sous couvert de l'anonymat.
Bruxelles n'a pas ouvert une autre procédure d'infraction envisagée un temps contre la France pour discrimination au sujet des renvois de Roms. Mais Mme Reding a annoncé avoir "écrit aujourd'hui (mercredi) au gouvernement français pour lui demander d'éliminer les doutes" sur des pratiques discriminatoires lors des expulsions visant les Roms.
"J'ai demandé une réponse pour le 15 octobre", a-t-elle ajouté.
Mme Reding a récusé toute reculade face à la France, malgré l'absence d'ouverture immédiate de procédure. "J'aurais reculé si j'avais annoncé que le dossier était clos", a-t-elle assuré.
"Une infraction pour discrimination est possible", a-t-elle affirmé. "Nous avons des affirmations et des garanties politiques données au plus haut niveau qu'il n'y a pas eu de discriminations. Mais nous avons certains doutes et ils doivent être éliminés", a-t-elle déclaré.
"Nous avons demandé aux autorités françaises de nous fournir des preuves, des documents très précis, comme les dossiers d'expulsions et les documents fournis aux citoyens européens expulsés", a-t-elle ajouté. Dans son collimateur: un circulaire française du 5 août ciblant les évacuations des Roms.
La fermeté affichée par Viviane Reding, engagée depuis deux semaines dans un bras de fer avec Paris, ne se retrouve toutefois pas dans le communiqué officiel sur le sujet de la Commission, qui cherche manifestement davantage l'apaisement avec la France.
Le texte indique simplement que "la Commission enverra une lettre de mise en demeure à la France" pour demander "un projet de mesure de transposition (de la directive de 2004) et un calendrier précis pour son adoption avant le 15 octobre 2010".
"La Commission de façon unanime à suivi à la lettre la proposition de Mme Reding", a toutefois assuré José Manuel Barroso lors d'une conférence de presse en réponse aux interrogation sur ces divergences de présentation des décisions du collège.
"L'objectif des décisions prises mercredi est de contraindre la France à se mettre en conformité", a expliqué un membre de la Commission sous couvert de l'anonymat.
Le gouvernement français s'est dit soulagé de ne pas être poursuivi pour discrimination.
Les groupes socialiste et Verts du Parlement européen ont salué la fermeté montrée par la Commission avec la décision de lancer une procédure d'infraction et lui ont demandé de ne pas céder sur les "présomptions de violations des directives anti-discrimination".
Source : AFP
À travers l'Europe, les partis populistes et xénophobes comptent désormais des députés dans quatorze Parlements nationaux.
Un séisme vient de frapper la Suède. Après les élections législatives du 19 septembre, des députés d’extrême droite vont, pour la première fois, siéger au Parlement de ce petit pays scandinave, inventeur de la social-démocratie moderne. Les Démocrates de Suède (SD) ont en effet remporté 5,7 % des suffrages et vingt sièges au Riksdag, tandis que le Parti social-démocrate enregistre son plus mauvais score depuis 1914. Leur leader, le peu charismatique Jimmie Akesson, a mené sans surprise une campagne anti-immigration fortement teintée d’islamophobie. « Bien sûr, tous les immigrants ne sont pas des criminels, estime-t-il, mais il y a une connexion. »
L’image de la Suède s’en trouve naturellement écornée, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. La vérité est que peu de pays européens sont épargnés par cette poussée de l’extrême droite nationaliste. L’éclatement de la crise financière, en 2008, a entraîné des pertes d’emplois et l’adoption de mesures d’austérité qui ont indiscutablement favorisé le phénomène. « Mais les difficultés économiques ne suffisent pas à expliquer cette évolution, estime Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman. La mondialisation a entraîné l’ouverture des frontières et provoqué des inquiétudes que le populisme transforme en réactions identitaires. » D’où un rejet croissant du multiculturalisme. Et, plus encore, de l’islam.
Outre la Suède, des députés d’extrême droite siègent dans les Parlements de treize pays européens : Italie, Belgique, Pays-Bas, Finlande, Lettonie, Lituanie, Slovaquie, Hongrie, Autriche, Slovénie, Bulgarie, Grèce et Danemark. En Italie, la Ligue du Nord, le principal allié de Silvio Berlusconi, participe même au gouvernement. L’un de ses membres, Roberto Maroni, est ministre de l’Intérieur. En France, le Front national ne compte aucun député en raison des particularités du système électoral, mais il reste un acteur majeur de la scène politique. En 2000, l’Autriche a été sanctionnée par l’Union européenne après l’entrée au gouvernement de représentants du FPÖ, le parti du très extrémiste Jörg Haider, aujourd’hui décédé.
Même quand elles ne parviennent pas à faire élire des députés, les formations d’extrême droite réussissent souvent à polluer le débat politique, les partis de la droite classique n’hésitant pas à reprendre à leur compte une partie du discours extrémiste.
29/09/2010
Source : Jeune Afrique
Le CFCM (Conseil français du culte musulman) proteste contre la tenue à l'Assemblée nationale d'un débat sur l'immigration et l'islamisme, organisé par le parti de la Droite Libre, dans un communiqué de président du CFCM Mohammed Moussaoui diffusé mercredi.
Ce débat, sur le thème "Immigration, islamisme, la France menacée ?", devait se tenir au siège de l'UMP mais aura finalement lieu jeudi à l'Assemblée nationale.
Le CFCM "s'étonne qu'un débat organisé par des personnalités connues pour leurs prises de position outrancières et caricaturales à l'égard de l'Islam et des musulmans puisse se tenir dans un lieu hautement symbolique, garant de l'égalité et de la fraternité entre les citoyens". Il "dénonce avec force l'amalgame inacceptable qui découle de cette association malheureuse et scandaleuse entre la religion musulmane et le débat sur l'immigration".
Le CFCM souhaite que le président de l'Assemblée Bernard Accoyer "annule la tenue de cette rencontre qui risque de donner lieu à des dérapages de la part de certains intervenants".
Le débat prévu à l'UMP devait initialement porter sur les retraites et il a été déprogrammé quand il est apparu que le thème avait changé, a expliqué le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand à M. Moussaoui. Ce dernier souhaite que ce débat sur l'immigration ne mette pas "de nouveau la religion musulmane sur les bancs des accusés".
Sur son site, La Droite Libre se présente comme un mouvement "libéral-conservateur associé à l'UMP", ce que l'UMP nie.
La Droite Libre et Riposte Laïque s'étaient associés à la démarche anti-islam du Bloc Identitaire lorsque ce mouvement d'extrême droite avait voulu organiser un apéro-géant "saucisson-pinard" dans le quartier multi-ethnique de La Goutte d'Or (XVIIIe arrondissement parisien), le 18 juin dernier. Le rassemblement avait été interdit.
29 sept 2010
Source : La Croix/AFP
Le projet de loi sur l'immigration présenté par Eric Besson, dont l'examen à l'Assemblée nationale a débuté mardi 28 septembre, est le quatrième texte sur ce thème initié sous la conduite de Nicolas Sarkozy depuis 2003, en tant que président de la République ou ministre de l'intérieur.
Depuis presque une décennie, le chef de l'Etat a fait des questions d'immigration l'une de ses spécialités. Mais il s'inscrit également dans une tradition caractéristique de la droite de gouvernement depuis l'arrivée au pouvoir de Valéry Giscard d'Estaing en 1974.
Dans un contexte marqué par deux chocs pétroliers, une forte récession et un chômage de masse, Giscard et ses gouvernements ont été conduits à remettre en cause l'arrivée massive de travailleurs étrangers venant des anciennes colonies françaises. Sont alors mises en places mesures et lois destinées à réguler l'immigration (suspensions temporaires des immigrations de travailleurs et familiales, aides au retour volontaire, retours forcés...).
HARO SUR L'IMMIGRATION CLANDESTINE
Christian Bonnet, ministre de l'intérieur de 1977 à 1981, et Lionel Stoléru, secrétaire d'Etat chargé des travailleurs manuels et immigrés, sont les deux maîtres d'œuvre de cette politique. Ce dernier, invité en 1977 sur Antenne 2, justifie le coup d'arrêt porté à l'immigration, niant tout racisme et rejetant l'idée selon laquelle les Français ne seraient pas capables de "vider les poubelles chez soi".
Dans les années 80, les gouvernements de gauche s'emploient à casser ce mouvement et régularise des dizaines de milliers d'étrangers. Dans le même temps, la France assiste à la montée du Front national. Associant les thèmes de l'immigration, de l'insécurité et du chômage, il recueille 14,4 % des voix à la présidentielle de 1988. Avec la "marche des beurs" et l'émergence de l'association SOS-Racisme, le sujet prend une place de plus en plus importante.
Dans ce contexte, la droite, arrivée au gouvernement en 1986 et menée par le premier ministre Jacques Chirac, muscle son approche. Elle s'en prend alors principalement aux immigrés clandestins, une ligne qu'elle conserve jusqu'à aujourd'hui. La loi Pasqua de 1986 veut renforcer les procédures d'expulsion, tandis que, la même année, l'expulsion de 101 Maliens entrés illégalement domine l'actualité d'octobre.
"LE BRUIT ET L'ODEUR"
Lors du deuxième mandat de Mitterrand, le gouvernement de Michel Rocard veut reprendre les rênes. Pierre Joxe, ministre de l'intérieur socialiste, avait adouci en 1989 les procédures d'expulsion, en instaurant par exemple un recours juridictionnel contre les mesures de reconduite à la frontière.
Le RPR, de son côté, organise en 1990 des "états généraux de l'immigration", voulant cultiver une image ferme et décomplexée. Elle sera symbolisée par la célèbre et controversée déclaration de Jacques Chirac, qui évoque "le bruit et l'odeur" des immigrés, dans le souci de "sortir de la langue de bois habituelle au sujet des immigrés" et de ne pas laisser à Jean-Marie Le Pen "le monopole de ses thèmes".
Des propos qui ne terniront en rien l'image du maire de Paris. Bien au contraire : il gagne immédiatement cinq points d'opinions favorables. En 1993, à peine la droite revenue aux affaires, la loi Pasqua remet le couvert contre l'immigration clandestine et instaure la déchéance de nationalité.
La seconde loi Pasqua, puis la loi Debré en 1997, durcissent les conditions de séjours des étrangers, tout en renforçant les mesures répressives. Lorsqu'en 1997, Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur du gouvernement Jospin, entreprend de présenter sa loi sur l'immigration, la gauche se divise et certains jugent la révision trop timide.
Sans surprise, l'opposition de droite se montre très critique. L'occasion, déjà, pour Nicolas Sarkozy, de mettre en garde contre "les appels d'air" que, selon lui, les régularisations généreraient.
Puis arrive 2002 et le tremblement de terre provoqué par l'arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. A nouveau au pouvoir, la droite, emmenée par Nicolas Sarkozy au ministère de l'intérieur, reprend les thématiques sécuritaires, et y associe la question de l'identité nationale. "Nous raccompagnerons chez eux deux fois
La même année, il assortit cette fermeté d'une loi relative "à la maîtrise de l’immigration et au séjour des étrangers", puis d'une loi en 2006 sur "l'immigration choisie". A l'approche de l'élection de 2007, il enfonce le clou, au risque, parfois, de déraper : "Personne n'est obligé, je répète, d'habiter en France, mais quand on habite en France, on respecte ses règles, c'est-à-dire qu'on n'est pas polygame, on ne pratique pas l'excision sur ses filles, on n'égorge pas le mouton dans son appartement et on respecte les règles républicaines." Cette déclaration du candidat de l'UMP, exposée sur un plateau de TF1 en février, est jugée raciste par l'une des participantes.
Quelques mois seulement après l'élection présidentielle, lors de laquelle le Front national est en net recul (11 % des suffrages), c'est une loi de Brice Hortefeux qui est votée, signe que Nicolas Sarkozy entend poursuivre dans la même voie. Une direction qu'il n'a jamais abandonnée. Dernier exemple en date : le désormais célèbre discours de Grenoble, dans lequel le chef de l'Etat établit un lien de causalité entre immigration et délinquance.
30/09/2010
Source : Le Monde
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