Le thème de la journée d'étude de ce 10 août 2010 permettra une vision globale et concertée des stratégies pour une meilleure garantie des droits de la diaspora marocaine.
«Crise économique et protection des droits des MRE». En lui-même le thème retenu à l'occasion de la célébration de la journée nationale des MRE n'est pas fortuit. Et pour preuves, un peu partout dans le monde, les droits des migrants ont toujours été à géométrie variable et ont connu des restrictions, surtout durant les crises. L'actuelle déprime économique a engendré des problèmes spécifiques à la communauté marocaine résidant à l'étranger qui nécessitent d'être solutionnés. Et l'on s'attend à ce que la rencontre de ce 10 août puisse se traduire par la mise en place d'une sorte de feuille de route qui guidera les futures actions dans le domaine. Il faut dire qu' à l'heure actuelle, les droits des migrants en général et des Marocains de l'étranger en particulier, semblent présenter «plusieurs lacunes et connaître certaines limites et restrictions et ne sont pas toujours respectés dans la pratique».
Laissés pour compte, les migrants font le plus souvent les frais du resserrement du marché du travail. Par la force des choses, ils risquent d'être dans la ligne de mire des différents plans d'austérité et/ou de rigueur qui se profilent à l'horizon. Autant les droits et obligations des uns et des autres seraient susceptibles d'être bafoués. Qui plus est, dans le pays d'accueil, le MRE est bridé par de multiples contraintes sociales et financières. C'est dire que, par les temps qui courent, la planche de salut voudrait que l'on soit à leur chevet. La sensibilisation aux droits et aux moyens de les sauvegarder est jugée autrement plus incontournable.
Sur un plan purement économique, la crise aura étalé des nouvelles situations très variables selon les secteurs. En filigrane, l'actuel contexte a entraîné une contraction des affaires, une frilosité quant aux risques à prendre. Pour les MRE qualifiés, deux phénomènes apparaissent clairement. Le premier se traduit par une volonté affichée de vouloir une implication professionnelle au Maroc et de trouver les voies et moyens d'observer et de suivre les potentiels de demandes d'emploi et ou d'opportunités d'installation.
Le second est la poussée associative pour faciliter la rencontre entre jeunes migrants qualifiés et entreprises marocaines. C'est un nouveau phénomène de la part du mouvement associatif des migrants qualifiés dans les pays d'accueil.
La crise a donné une impulsion au mouvement associatif. Dans l'ensemble des pays d'accueil, les mouvements associatifs des migrants qualifiés constituent un maillage de réseaux et d'opportunités faits de solidarités professionnelles, familiales et amicales. Elles jouent alors le rôle de soutien logistique et de références aux activités de marchés de ses membres. On le comprend aisément, sur ces deux volets, la protection des droits des MRE s'impose comme une épée de Damoclès. D'autant que dans le cadre de la stratégie de mobilisation en faveur de cette communauté, il est un axe que l'on ne saurait reléguer au second plan. Il a trait à la défense des intérêts des Marocains du monde et la promotion de leur situation juridique, sociale et humaine aussi bien au Maroc que dans les pays d'accueil.
Aujourd'hui, la diaspora marocaine offre de nouvelles perspectives de coopération et de partenariat avec le Maroc. Certes, les émigrés marocains se posent en investisseurs dans différents secteurs productifs, particulièrement les petites et moyennes entreprises. Ils participent ainsi à la création d'entreprises et à la croissance de l'activité économique. Les investissements économiques de la diaspora marocaine participent aussi à la création d'emploi productif au Maroc. Cependant, en préservant leurs droits, cette propension ne peut qu'aller crescendo.
Voilà pourquoi la rencontre de Rabat a pour principal objectif de faire l'état des lieux des problèmes de droit que connaît la Communauté marocaine à l'étranger, tous les pays d'accueil et quelle que soit son origine géographique au Maroc ou sa catégorie (selon l'âge, le sexe, les qualifications, le statut juridique et social, etc.).
Elle mettra cependant l'accent sur les conditions juridiques des plus vulnérables en ce temps de crise (les femmes, les enfants et les retraités notamment). La principale problématique de la rencontre du 10 août concerne le contenu des droits des migrants et leur application à la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'impact de la crise économique sur les droits des Marocains du monde et la nécessité de mieux défendre ces droits.
Des droits entachés de lacunes
Les droits de la Communauté marocaine résidant à l'étranger sont, en général, les droits de tous les migrants, partout dans le monde. Ce sont des droits généraux et spécifiques tels que proclamés dans les instruments internationaux des droits humains, des droits basés sur la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les êtres humains, sans distinction de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion, ou d'origine nationale ou sociale. Ce sont des droits économiques (comme le droit au travail et dans le travail), des droits sociaux (comme le droit à vivre en famille, le droit à être protégé contre l'injustice, le droit à la santé ou bien encore le droit à l'éducation et à un logement décent), des droits culturels (comme le droit à participer à la vie culturelle du pays d'accueil et du pays d'origine, le droit de pratiquer sa culture et sa religion et le droit de parler sa langue maternelle), des droits civils (comme le droit d'ester en justice et d'être jugé équitablement, le droit de se marier et de fonder une famille, le droit d'avoir des enfants et de divorcer et le droit à la préservation de sa vie privée) et des droits politiques (comme le droit à prendre part aux affaires publiques dans le pays d'origine et le pays d'accueil et le droit d'association). Ces droits sont garantis par plusieurs instruments juridiques internationaux, généraux et spécifiques, universels et régionaux et sont proclamés par les législations nationales des pays d'accueil et des pays d'origine.
Source : Le Matin
10 août 2010
Le Maroc célèbre mardi "la Journée nationale de la communauté marocaine établie à l'étranger", un rendez-vous annuel pour renforcer davantage les liens avec les Marocains résidant à l'étranger (MRE), mais également pour faire le point de leurs attentes et leurs aspirations…Suite
Création d’entreprises dans les provinces de Taza et Guercif par des Marocains résidant à l'étranger
Au total 383 entreprises ou sociétés ont été créées au niveau des provinces de Taza et de Guercif durant le premier semestre 2010, soit une hausse de 8,5 pc par rapport à la même période de l'année précédente, indique un communiqué du guichet d'aide à la création d'entreprises à Taza relevant du Centre Régional d'Investissement.
Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) originaires des provinces de Taza et de Guercif ont créé durant cette période 30 entreprises ou sociétés, enregistrant une hausse de 36,36 pc par rapport à la même période de l'exercice 2009 qui a connu la création de 22 unités.
Source : MAP
Le ministère Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et le conseil provincial de Sidi Slimane, ont signé vendredi, un accord de partenariat pour la création de "La maison du Marocain résidant à l'étranger" dans cette ville.
L'accord a été signé en marge d'une rencontre de communication tenue par le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, avec les membres de cette communauté issus de la ville de Sidi Slimane et consacrée à l'examen des questions intéressant les MRE dans les pays d'accueil ou après leur rentrée au Maroc, précise un communiqué du ministère.
"La maison du Marocain résidant à l'étranger" a pour objectif de consolider le service de proximité et répondre aux préoccupations et besoins de la communauté marocaine au niveau local et régional.
Deux autres "maison du Marocain résidant à l'étranger", avaient été déjà créées dans les villes de Béni Mellal et de Nador.
Source : MAP
La BMCE Bank a lancé l'offre Jisr Cash dédiée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui peuvent ainsi transférer de l'argent instantanément à leurs proches.
Grâce à cette carte, le transfert d'argent devient encore plus simple, tant que la carte peut être rechargée instantanément à partir de l'étranger par un simple versement d'espèces auprès des 10.000 points de ventes du réseau Dirham Express et de ses partenaires à travers le monde, indique la BMCE Bank dans un communiqué parvenu vendredi à la MAP.
Ainsi, le bénéficiaire reçoit directement les fonds sur sa carte BMCE Jisr Cash en toute sécurité et en temps réel (jours fériés inclus ou heures tardives en fonction des horaires d'ouverture des sociétés de transfert).
Accessible à tous, la carte peut être souscrite aussi bien à l'étranger qu'au Maroc. A l'étranger, le client MRE y souscrit auprès du réseau Dirham Express et de ses partenaires, la Banque mettant la carte à la disposition du proche désigné au Maroc. Au Royaume, le proche du MRE peut également y souscrire auprès de l'ensemble des agences BMCE Bank.
Dotée d'un code confidentiel, la carte BMCE Jisr Cash offre à son détenteur une utilisation sécurisée aussi bien pour les opérations de retrait, que pour les achats réglés par carte auprès des commerçants équipés de TPE, précise la même source.
Source : MAP
« Crise économique et protection des droits des MRE», tel est le thème · de la rencontre internationale, initiée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à · l'étranger, qui sera organisée demain à Rabat…Suite
Saida Fikri, auteur, compositeur, guitariste et interprète d'origine marocaine, est connue au Maghreb' et en Europe pour l’expression d'une ferveur sociale dans un style inédit. Portrait…Suite
Elle officie dans une sorte de salon de coiffure en plein air, dans une ruelle en médina. Là, c'est un univers de femmes des pays subsahariens, toutes nationalités confondues (Nigéria, Sénégal, Cameroun, Côte-d'Ivoire etc.). Pour la plus part, elles vendent des produits ramenées du pays comme les féculents, les herbes médicinales séchées, des poissons fumés, du miel et autres ingrédients alimentaires servant à concocter des plats de la gastronomie du pays d'origine. L’Opinion leurs consacre son dossier du week-end…Suite
Sous le thème «Sensibiliser les jeunes et leurs familles aux dangers de l'immigration clandestine et aux avantages de la scolarisation», l'Association Emergence et la section du Croissant-Rouge marocain de Beni Mellal ont organisé, en collaboration avec l' Association marocaine de solidarité et de développement (AMSED) et l'ONG espagnole Mouvement pour la paix, le désarmement et la liberté (MPDL), une journée de sensibilisation, mercredi 4 août à Beni Mellal, sur les risques de l'immigration et les avantages de la scolarisation…Suite
L’entrée en service du terminal a réduit la durée de la traversée entre les deux destinations et rendu ce service plus rapide. (dr)
13 navires, dont trois fast ferries, opèrent sur la ligne Algésiras-Tanger Med Passagers.
Le nouveau service du Port de Tanger Med a drainé, jusqu’à la fin du mois de juillet, 53% de l’ensemble du trafic passagers pour la traversée du détroit de Gibraltar. Au terme de ces huit premières semaines de Transit 2010, 389.207 passagers et 127.346 véhicules en provenance d’Algésiras sont passés par ce port. Ces résultats représentent une hausse de 1,5% pour le trafic passagers et de 7% pour le trafic véhicules par rapport à la même période de l’an passé. Par ailleurs, l’ensemble des trafics passagers et véhicules légers pour la traversée du détroit sur cette même période ont connu respectivement une baisse de 0,9% et une hausse de 0,3%.
D’après la version électronique du journal espagnol «Europa Sur», l’entrée en service du terminal passager du port Tanger Med a réduit la durée de la traversée entre les deux destinations et rendu ce service plus rapide. Selon «Europa Sur», 53% des passagers au départ d’Algésiras ou Tarifa ont choisi le port Tanger Med comme point d’entrée au Maroc depuis le début de l’Opération Transit 2010, contre 32% ayant opté pour Sebta et 15% pour le port de Tanger-ville.
Pour Kaïss Ben Yahya, directeur de la communication à la Fondation Mohammed V pour la solidarité, «l’entrée de cette nouvelle donne importante représente une nette valeur ajoutée, qui a permis à cette opération de se dérouler dans des conditions optimales». Ben Yahya a rappelé que la Fondation Mohammed V pour la solidarité «contribue à la mise en place de moyens logistiques adéquats pour la phase «Retour» de l’opération Marhaba 2010».
Avec le début de la phase Retour de l’opération Marhaba 2010 commencé le 15 juillet, quelque 136.672 Marocains résidant à l’étranger ont quitté le Maroc via le port de Tanger Med Passagers pour regagner Algésiras. Selon des statistiques de l’opération, ces passagers ont transité à bord de 41.809 véhicules depuis le début de l’opération le 5 juin dernier jusqu’au 5 août. Cette phase, qui a enregistré jeudi dernier son pic avec le passage de 10.546 MRE à bord de 4.308 véhicules, a commencé plus tôt en raison de Ramadan.
Pour rappel, la phase Aller de l’opération avait enregistré l’entrée de 426.402 MRE via le port Tanger Med Passagers, à bord de 139.910 véhicules. Le pic de la phase aller a été enregistré le 4 juillet, avec le passage de 24.013 MRE sur 5.697 véhicules. A noter que 13 navires, dont trois fast ferries, opèrent sur la ligne Algésiras-Tanger Med Passagers, avec une cadence d’un voyage toutes les demi-heures pendant les périodes de pointe, ce qui permet une bonne gestion du trafic sur le détroit de Gibraltar.
Source : Le Soir
9 août 2010
L’affaire des huit Subsahariens abandonnés par la garde civile espagnole sera-elle suivie par des enquête des ONG des droits de l’Homme marocaines et internationales ?
57 reprises et en une semaine, les sécuritaires espagnols récidivent avec de nouveaux actes de racisme au point de passage de Melilia contre des ressortissants marocains.
Les bavures commises par la garde civile espagnole créent une tension importante entre Rabat et Madrid. Agressions, violences, passages à tabac de ressortissants marocains au point de passage de Melilla et abandon d’immigrés clandestins subsahariens en pleine Méditerranée, sont désormais des actes récurrents pour les éléments de ce corps de l’élite sécuritaire en Espagne.
Vendredi, une patrouille de la garde civile espagnole a abandonné au large des côtes marocaines au niveau de la commune rurale de Ben Younech huit immigrés issus de pays d’Afrique subsaharienne dans un état de santé jugé critique. Il s’agit de quatre Camerounais, un Sénégalais, un Tchadien, un Ghanéen et un Gabonais. C’est à croire qu’en ces temps de crise, secourir des clandestins risquerait de plomber les finances de la garde civile. Face à ce comportement «aberrant» et «inhumain», selon les termes utilisés par le ministère des Affaires étrangères marocain, les autorités de la province de M’Diq-Fnideq sont intervenues pour sauver et évacuer ces immigrés vers l’hôpital provincial afin de leur prodiguer les soins médicaux d’urgence et les prendre en charge. Ce comportement tranche complètement avec les opérations de secours de pateras de Subsahariens ou de Marocains, en 2006 et 2007, largement médiatisées en Méditerranée ou aux Iles Canaries. A l’époque de Zapatero, Madrid avait fait de l’immigration un leitmotiv pour soutirer le maximum d’aides de l’Union européenne. L’Espagne a réussi à engager tout le vieux Continent dans sa guerre contre l’immigration illégale. Une manœuvre réussie, puisque le budget de l’UE 2007-2013 consacre 800 millions d’euros d’aides à l’Espagne pour lutter contre son nouvel ennemi. En revanche, la partie marocaine n’a eu que quelques dizaines de millions d’euros. L’abandon des huit Subsahariens le vendredi, est-il un signal adressé à Bruxelles par les Espagnols voulant signifier qu’il n’y a «plus d’argent dans les caisses pour sauver l’Europe de la déferlante des Subsahriens et des Marocains» et du coup qu’il « est temps de renflouer les caisses» ?
Ce geste d’abandon des huit Subsahariens par la garde civile espagnole sera-il suivi par des enquête des ONG des droits de l’Homme marocaines et internationales ? Beaucoup l’espèrent.
A côté de l’abandon des huit Subsahariens, des actes de racisme de la part de sécuritaires espagnols se produisent au point de passage de Melilla dans la nuit du 4 au 5 août et le samedi matin contre des ressortissants marocains. «Le gouvernement de SM le Roi dénonce avec force la poursuite de faits violents en série par la police de la ville occupée de Melilia», souligne un communiqué du département de Fassi Fihri. Il faut dire que depuis le 16 juillet, date de l’agression des cinq MRE par des éléments de la police espagnole parce qu’ils avaient un drapeau dans leur voiture, le ministère des Affaires étrangères a multiplié les communiqués «dénonçant» et «condamnant» les comportements racistes des sécuritaires espagnols. C’est tout. Parallèlement aux sorties médiatiques des diplomates marocains, deux sit-in ont été organisés à Rabat et à Nador. Le premier devant l’Ambassade espagnole dans la capitale et le second devant le consulat de Madrid. Quant à nos partis politiques, ils continuent toujours à briller par leur silence…
Source : Le Soir
9 août 2010
Il affirme que la déchéance de nationalité en cas de polygamie, proposée par le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, est «complexe».
LE FIGARO.- La déchéance de la nationalité est plébiscitée dans le sondage Ifop publié ce vendredi par Le Figaro. Cela clôt-il la polémique?
Éric BESSON.- Ce très fort soutien populaire à l'action du chef de l'État confirme que les Français veulent une société sûre fondée sur un ordre républicain exigeant et un équilibre entre droits et devoirs. Quant aux annonces du président sur la déchéance de la nationalité, n'extrapolons pas et ne créons pas d'inutile épouvantail. Son raisonnement est simple: quelqu'un qui acquiert la nationalité française (par exemple par le mariage) et qui commet dans les années qui suivent un crime grave contre un policier, un gendarme, un magistrat, un préfet… doit se voir déchu de la nationalité française. Il n'y a là rien de choquant sur le plan des principes républicains et nous devrions sans problème trouver une formulation qui respecte la Constitution puisque c'était la loi jusqu'en 1998!
Le retrait de nationalité pourra-t-il s'appliquer aux cas de polygamie et d'excision?
Sur un plan politique, nous devons lutter avec détermination contre la polygamie et l'excision. Mais, sur un plan juridique, la déchéance est complexe à envisager, notamment pour la polygamie. Cela devra être arbitré après un travail interministériel, notamment avec le ministère de la Justice.
Considérez-vous, comme l'a dit Nicolas Sarkozy, que le modèle français d'intégration « ne marche plus »?
Remettons les choses dans leur contexte. À Grenoble, le président dénonçait des malfrats qui avaient essayé de tuer des policiers. Il disait que l'immigration illégale et la culture des bandes aboutissaient à un échec de l'intégration dans ces quartiers. Mais tous les jeunes étrangers ou Français d'origine étrangère ne sont pas, loin s'en faut, des délinquants, et la France est aussi riche de ses entrepreneurs, chercheurs, artistes, sportifs issus de l'immigration, symboles d'une intégration réussie. En tant que ministre de l'Intégration, je revendique le droit à la nuance. Ni déni de la réalité, ni généralisation.
Mais comment stopper l'immigration irrégulière sans politique de quotas?
Nous pratiquons une politique «d'immigration choisie» qui est désormais celle de toute l'Union européenne. Par ailleurs, les accords migratoires que nous signons avec les pays africains comprennent des quotas par professions correspondant à nos besoins et à nos capacités d'intégration. L'intégration repose sur quatre piliers: la maîtrise de la langue française, le respect de nos valeurs, l'emploi et le logement.
Où en sont les accords avec la Roumanie, d'où viennent l'essentiel des Roms?
Nous allons accroître notre coopération avec la Roumanie où je me rendrai le 9 et 10 septembre, avec Pierre Lellouche, le secrétaire d'État aux Affaires européennes. Je me réjouis que le gouvernement roumain ait nommé récemment un secrétaire d'État à la Réinsertion des Roms. Nous attendons beaucoup du nouveau fichier Oscar, qui permettra d'identifier les Roms qui reviennent en France pour bénéficier à nouveau de l'aide au retour volontaire.
Le projet de loi sur l'immigration que vous présenterez fin septembre durcira-t-il les conditions d'acquisition de la nationalité française?
Il renforce la solennité de l'acquisition de la nationalité française en demandant à l'étranger qui devient français de s'engager par écrit à respecter nos lois et nos valeurs parmi lesquelles la laïcité et l'égalité homme-femme. Ce n'est pas purement théorique. Avec le premier ministre, nous avons signé récemment trois décrets d'opposition refusant la nationalité française à des hommes qui déclaraient ne pas reconnaître la laïcité ou imposaient le voile intégral à leurs épouses.
Revenez-vous sur l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants nés sur le sol français?
À Grenoble, je n'ai pas entendu le président mettre en cause le droit du sol pour les jeunes nés en France de parents étrangers. Il a demandé à ce que l'acquisition de la nationalité française ne soit pas automatique pour les jeunes ancrés dans la délinquance, ce qui peut jouer un rôle dissuasif efficace. Le gouvernement présentera un amendement en ce sens respectueux de nos principes républicains lors du projet de loi que je défendrai en septembre.
Source : Le Figaro
Le gouvernement veut frapper vite et fort après le désormais fameux « discours de Grenoble »du Président. Brice Hortefeux a annoncé, hier, à Perpignan, son intention de faire, d'ici la fin du mois, des « propositions de mise en œuvre juridique » de la déchéance de la nationalité française. Un dispositif qui doit concerner les meurtriers de policiers et de gendarmes, selon la volonté de Nicolas Sarkozy. Mais aussi les polygames, comme l'a suggéré le ministre de l'Intérieur lui-même. En visite à Perpignan dont il veut pacifier le centre ville, ce dernier a précisé que ses propositions seront faites « en liaison » avec les ministères de la Justice et de l'Immigration. Ce ne sera probablement pas simple, car, hier, dans le Figaro, Éric Besson prenait quelques distances avec la volonté de son collègue de l'Intérieur. « Sur un plan politique, nous devons lutter avec détermination contre la polygamie et l'excision (également englobée par Brice Hortefeux, NDLR), explique-t-il. Mais, sur un plan juridique, la déchéance est complexe à envisager, notamment pour la polygamie ».
Un projet de loi pour rendre plus difficile la nationalisation
Le ministre de l'Intégration apportera néanmoins sa pierre au tour de vis sécuritaire annoncé par Sarkozy. Comme prévu, le projet de loi sur l'Immigration qu'il défendra à l'Assemblée nationale à la rentrée, sera renforcé et rendra, notamment, plus difficile l'acquisition de la nationalité pour les enfants nés en France de parents étrangers, remettant ainsi en cause le droit du sol : « Le gouvernement présentera un amendement en ce sens, respectueux de nos principes républicains ». Si les Français approuvent majoritairement le principe de ces mesures selon un sondage Ifop/Le Figaro (dont les questions et les résultats sont cependant contestés), nombre de constitutionnalistes doutent de la possibilité de les appliquer. Et elles suscitent, à gauche principalement, une vague d'indignation. Michel Rocard n'avait pas « vu ça depuis Vichy ». Rejoint sur le même thème par Roland Dumas.
Actuellement, la loi encadre rigoureusement les possibilités de déchéance de la nationalité laquelle doit faire l'objet d'un décret après avis du Conseil d'État, et l'interdit si elle a pour résultat de rendre apatride.
Source : La Dépeche.fr
La Roumanie, la Bulgarie - et bientôt la Hongrie - délivrent des passeports à leurs minorités à l'étranger. Résultat: environ 4,7 millions de ressortissants moldaves, macédoniens, serbes, ukrainiens et turcs peuvent obtenir un passeport européen, alors même que leur pays de résidence ne fait pas partie de l'UE…Suite
Le Musée de Marrakech va ouvrir ses portes le 7 octobre à l'exposition «Résonnances : artistes contemporains marocains du monde ». Produite par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, cette exposition inédite permet de présenter, pour la première fois au Maroc, un grand nombre d'artistes de sa diaspora reconnus ailleurs…Suite
Du 15 juillet au 5 août, les statistiques espagnoles avancent le chiffre de plus de 323.174 Marocains résidant à l'étranger qui auraient traversé le Détroit, en provenance de plusieurs pays du Vieux Continent. Ce chiffre équivaut à une progression de près de 40% par rapport à 2008, où le flux enregistré s'élevait à 230.635 personnes. Le nombre de véhicules a également grimpé, atteignant 79.9II contre 55.800 l'année dernière.
Source : Les Echos
Fondé en 2008, Hijab And The City (HATC) est le premier magazine électronique (webzine) féminin, dédié aux femmes françaises de culture musulmane. Derrière ce projet, deux sœurs franco-marocaines, Khadija et Mariame Tighanimine, qui ont décidé d'exprimer l'opinion des musulmanes de France, voilées ou pas. C'est sur un ton sérieux, simple mais toujours funky qu'elles prennent la parole sur Yabiladi. Entretien.
Fondé en 2008, Hijab And The City (HATC) est le premier magazine électronique (webzine) féminin, dédié aux femmes françaises de culture. Média d'un nouveau genre au sujet duquel beaucoup a été dit, mais à qui personne n'a jamais donné la parole, HATC nous parle de son histoire
- Yabiladi : D'où vous est venue l'idée de lancer HATC ?
- HATC : L'idée découle clairement de notre vécu. On est des femmes qui sont nées en France, qui ont grandi en France (...), et en fait on parlait beaucoup de nous, mais on n'est jamais venu nous donner la parole, on n'est jamais venu nous tendre de micro. Et nous en fait, on est parties du principe qu'en tant que femmes, il faut prendre la parole, il faut s'exprimer. Pour cette raison et pour reprendre un peu notre place dans le paysage médiatique français, on s'est dit qu'il fallait absolument créer une tribune qui allait permettre à toutes les femmes qui nous ressemblent de s'exprimer tout simplement, et après de s'exprimer sur des sujets très légers, ou des sujets plus sérieux, mais au moins, qu'elles aient la parole, et qu'on les considère comme des femmes normales.
- Comment arrivez-vous à concilier votre religiosité affirmée, voire revendiquée, assumée, avec ce côté léger (vous parliez même de funky)?
- En fait ce n'est pas trop quelque chose d'affiché (la religiosité, ndlr). Hijab And The City, c'était vraiment pour marquer les esprits, parce que clairement c'est un parallèle avec la série « Sex and The City ». On voulait expliquer et mettre en avant notre « occidentalité », et dire qu'on était des femmes comme X et Y, mais avec des particularités comme toutes les femmes, et qu'on ne pouvait pas nous enlever ça.
Et on évite aussi la question « pourquoi vous portez le voile? » Les deux fondatrices le portent, ça se voit, on ne va pas mentir, (...) on voit qu'on est musulmanes.
Mais on est avant tout des chroniqueuses de notre temps. On aborde un tas de questions, on est accompagnées et rejoint par d'autres femmes qui, elles aussi sont devenues chroniqueuses, qui sont voilées ou pas, musulmanes pratiquantes ou pas. On a même des femmes qui n'ont pas du tout de religion, qui sont athées. On n'est pas dans un discours militant (…). Il y a des gens qui le font déjà et qui le font très bien, et nous en fait, on est vraiment restées nous mêmes, c'est à dire qu'on a voulu créer un magazine où il y a des femmes qui peuvent nous ressembler, ou qui ne nous ressemblent pas forcément, mais ce sont des femmes à qui on confisque beaucoup la parole. Bien sûr on est voilées, mais on ne considère pas que ça relève de la revendication.
- Y a t-il des questions que vous estimez délicates à aborder?
- On nous a toujours reproché d'aborder certains sujets comme la sexualité, et notamment la sexualité avant le mariage, la question sur la polygamie, vraiment tous les gros clichés qu'on pouvait avoir sur les musulmans en Occident. On ne voulait pas nourrir ces clichés, on voulait juste dire une bonne fois pour toutes que c'étaient des problématiques qui nous intéressaient, qu'on était des femmes, avant d'être des musulmanes ou des voiles sur pattes.
On peut parler de tout, il faut juste aborder les choses intelligemment. Ce qu'on met en avant, c'est le témoignage, c'est l'authenticité. Ce qui nous intéresse, c'est le vécu des gens. Ce sont des demandes qui émanent des lectrices. Ce sont des femmes qui nous envoient leur courrier pour nous parler de choses qu'on ne peut pas éluder.
- Il y a des gens qui sont ouverts, certains aussi qui ne peuvent pas tolérer un hijab, et qui ont tout de suite des préjugés, mais il y a aussi des personnes qui sont dans la religion, et qui vont être très violents par rapport à certains positionnements au sein de la religion. Avez-vous été confrontées à ce genre de personnes ?
- Tout a fait, on a été tiraillées des deux côtés. Déjà de la part des personnes issues de la communauté musulmane, et il y a eu aussi des gens clairement contre le hijab. Il a fallu justement apporter des réponses. On a eu la bonne idée d'écrire des articles par moments pour répondre à certaines attaques de ceux qui ne tolèrent pas le hijab ou de ceux qui sont musulmans.
Les attaques des non-musulmans étaient là au début, mais ça s'est arrêté assez rapidement, car il y a pas mal de personnes qui sont revenues vers nous en nous disant qu'ils avaient pas mal de préjugés mais qu'ils ont appris à mettre de l'eau dans leur vin. Par contre du côté des musulmans, ça reste marginal, mais très violent. Maintenant on nous reproche d'être des femmes libérées, libérales, hérétiques, on a même droit à des « fatwa minutes ».
Mais bon, on ne peut pas plaire à tout le monde, on le dit, on l'a annoncé depuis le début. On ne représente personne, on n'a pas la prétention de dire qu'on représente qui que ce soit, et on n'a pas non plus la prétention de dire qu'on a l'apanage de la bonne islamité.
Source : Yabiladi
Les principales mesures pour lutter contre l'insécurité en France, annoncées par le président Nicolas Sarkozy et qui ont suscité une vive controverse, suscitent l'approbation de la population
Selon un sondage Ifop pour le quotidien le Figaro publié jeudi, 70% des sondés se sont dits favorables au retrait de la nationalité française pour les délinquants d'origine étrangère "en cas d'atteinte à la vie d'un policier ou d'un gendarme".
Ce projet avait suscité un large tollé dans la presse, les milieux associatifs et intellectuels, dénonçant une atteinte à la Constitution française.
Parmi les différentes mesures soumises aux personnes interrogées, celle qui remporte la plus forte adhésion (89%) est le port du bracelet électronique, pour les délinquants multirécidivistes, pendant plusieurs années après la fin de leur peine.
A l'inverse, la proposition d'une condamnation à deux ans de prison des parents de mineurs délinquants recueille le moins d'opinions favorables, même si tout de même 55% des Français approuvent.
Le démantèlement des camps illégaux de Roms et de gens du voyage est plébiscité par 79% des interrogées. Enfin, 67% des Français sont favorables à la mise en place de 60.000 caméras de vidéo surveillance d'ici à 2012.
Le consensus semble transcender assez largement les tranches d'âge, appartenances sociales ou préférences politiques affichées.
Le sondage a été réalisé entre le 3 et 5 août sur un échantillon de 1.003 personnes.
Source : L’Avenir/AFP
Les participants à une rencontre sur "l'immigration et les médias" organisée, mercredi à Berkane, ont plaidé en faveur de la mise en valeur de la dimension culturelle de l'immigration, à la promotion de la diplomatie culturelle et au renforcement de la sécurité culturelle des Marocains résidents à l'étranger (MRE).
Les intervenants lors de cette rencontre, initiée par la section régionale du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) à Oujda et le conseil local des oulémas de Berkane, ont appelé aussi à la préservation de l'identité religieuse et culturelle des MRE à travers des programmes médiatiques et des émissions qui sont de nature à consolider l'attachement des immigrés marocains, notamment les jeunes, à leurs origines et aux constantes de la nation.
Mettant l'accent sur la Haute Sollicitude dont le Souverain entoure les MRE et l'apport certain de cette communauté au développement socio-économique du pays, ils ont invité les médias à accorder davantage d'intérêt aux questions des MRE dans le cadre d'une approche réaliste et équilibrée et à oeuvrer pour mieux montrer l'image de cette communauté dans les pays d'accueil.
Les exposés faits lors de cette rencontre ont porté entre autres sur "l'immigration et les médias électroniques", "les médias au service de l'immigré", "le rôle des médias occidentaux dans la recrudescence de l'islamophobie", "les Marocains du monde et l'associatif" et "Radio Amazigh et son soutien aux questions des immigrés et de l'immigration au Danemark".
Certains intervenants ont relevé la nécessité de lutter contre les phénomènes de marginalisation et de discrimination manifestés à l'égard de certains émigrés dans des pays européens, appelant à la mobilisation des différentes parties concernées pour favoriser une meilleure intégration des MRE dans les pays d'accueil.
Source : MAP
Dans le flot ininterrompu de la production cinématographique, il arrive parfois que les séquences ou le propos d’un film, vous hantent encore à l’issue de sa projection, tant l’œuvre est marquée d’une rare force. Norteado (2009) est de la veine de ces ovnis, qui vous tienne en haleine, tant il touche et interpelle à plus d’un titre. Rigoberto Perezcano, pressenti comme l’un des futurs grands réalisateurs du cinéma d’auteur mexicain, embarque le spectateur dans la traversée et les souvenirs d’Andres, jeune fermier qui quitte sa terre natale, Oaxacan, avec l’espoir de passer la frontière afin de rejoindre les Etats-Unis. Rétention de dialogue, richesse du langage visuel, esthétique hors pair au travers d’une lumière bleue, tel un personnage qui jalonne l’exil du jeune homme. On marche dans le bel ouvrage qui flirte entre humour et ironie pour dire les envies d’ailleurs d’Andres, qui pourrait vivre sous le ciel d’Alger, de Casablanca, de Ouagadougou, de Brazzaville et avoir les yeux rivés vers le vieux continent. Le procédé scénaristique qui peut dérouter, bouscule les schémas classiques narratifs : le héros vit dans un monde lié à son inconscient et revient sur ses tentatives de traversées, sa rencontre avec deux femmes, Ela et Cata, sa découverte avec Tijuana.
La fin de son histoire, à la frontière de la réussite ou de l’échec, est laissée en suspens… L’idée ? «Edgar San Juan, le scénariste, m’a demandé mon avis au sujet de son script, il voulait que je sois le réalisateur du film. J’étais touché, car j’ai immédiatement été séduit par les personnages. Je lui ai, cependant, expliqué que j’avais besoin d’une large part de liberté», explique Rigoberto Perezcano. Venu au septième art, à l’issue de ses études de droits, Rigoberto, suit ensuite une école de cinéma pour dire quelques années plus tard, à travers un documentaire, XV à Zaachila, la vie et les habitants de sa ville natale, à fleur de vérité. «J’y ai grandi, entouré de mes trois sœurs, mon père était mécanicien, je me destinais au métier d’avocat. J’aime le travail d’investigation, la dimension du réel. Un film, c’est une histoire et la véracité qui peut s’en dégager m’intéresse. Un réalisateur doit savoir prendre des risques. Dans mon pays, nombre de Mexicains tentent d’aller aux Etats-Unis, dans l’espoir de trouver un job, afin de mieux vivre. Il en est de même au Maroc, comme à Tijuana, les candidats à l’immigration clandestine agissent par désespoir, leur vie est particulièrement difficile», confie-t-il. Norteado, sorti en salles en France depuis fin juillet 2010, connaît un franc succès où il alimente les colonnes de la critique parisienne, élogieuse et dithyrambique. «J’en suis très heureux, d’autant que j’ai vécu un an à Paris, il y a quelques années. J’adore cette ville», ajoute le jeune réalisateur. La nouvelle étoile du cinéma mexicain travaille actuellement sur le projet de son prochain long-métrage «Carmin Tropical» : «Le tournage se déroule à Mexico. Il traite de l’univers des travestis, des transsexuels et où le personnage principal tombe amoureux. Je souhaite montrer la complexité de l’homosexualité», conclut-il. En attendant, Norteado, continue sa traversée réussie, dans les salles obscures des quatre coins du monde.
Source : Le Soir
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