lundi 4 novembre 2024 19:03

L’une des préoccupations majeures des Autorités marocaines chargées de la Communauté marocaine résidant à l’étranger est la protection et la sauvegarde des droits de cette communauté là où elle se trouve, dans toutes les circonstances et quelles que soient les catégories de ses membres, leurs origines, statut juridique et social et leurs besoins. C’est ainsi que plusieurs actions ont été entreprises et plusieurs rencontres ont été organisées aussi bien au Maroc qu’à l’étranger avec l’objectif de répondre aux attentes de cette communauté.

L’instauration d’une journée nationale des Marocains résidant à l’étranger, le 10 août de chaque année durant la période de la présence d’une grande partie d’entre eux dans leur pays d’origine, pour les vacances d’été, est une preuve parmi d’autres, du grand intérêt que porte le Maroc, sous les Hautes Directives Royales, à ses citoyens résidant à l’étranger. C’est une opportunité de rencontre et d’échange et une occasion annuelle parmi d’autres pour être à l’écoute de la Communauté et appréhender les obstacles et les difficultés auxquels elle peut-être parfois confrontée que ce soit dans les pays d’accueil, lors du retour au Maroc ou durant ses déplacements.

Partout dans le monde, les droits des migrants ont toujours été à géométrie variable et ont connu des restrictions, surtout durant les crises. L’actuelle crise économique a engendré des problèmes spécifiques à la communauté marocaine résidant à l’étranger qui nécessitent d’être relevés et solutionnés. Parmi ces problèmes se pose celui de la protection juridique des Marocains résidant à l’étranger. Plusieurs interventions, débats et recommandations de la conférence internationale sur « L’impact des crises sur la migration » organisée à Rabat le 12 et 13 octobre 2009 par le Ministère Chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, en collaboration avec d’autres acteurs nationaux et internationaux, ont mis l’accent sur les conséquences de la crise économique sur les droits des migrants en général et sur les droits de la communauté marocaine résidant à l’étranger en particulier et le besoin de débattre du thème. Les principales conclusions de la conférence d’octobre 2009 ont relevé tout un ensemble de problèmes d’accès aux droits des migrants. On peut mentionner parmi ces recommandations : la nécessité de sensibiliser les migrants à leurs droits sociaux et juridiques, de leur permettre de présenter leurs requêtes et doléances et de leur apporter des réponses et solutions dans leur pays d’origine d’une part, et d’autre part, le besoin de défendre leurs droits dans les pays d’accueil pour qu’ils puissent en jouir sans exclusion ni discrimination .

C’est pourquoi, cette année, il a été décidé de célébrer la journée nationale des Marocains résidant à l’étranger en approfondissant la réflexion sur l’impact de la crise économique sur les droits de cette communauté. Une journée d’étude sera ainsi organisée le 10 août 2010 sur « Crise économique et protection des droits des MRE» pour débattre des droits de cette communauté et développer une vision globale et concertée des stratégies et des mécanismes nécessaires pour une meilleure garantie de ces droits.

Source : Yawatani

Avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, viennent de paraître les actes des travaux du 5ème congrès des Recherches Féministes dans la Francophonie Plurielle, organisée sous le thème : « Le féminisme face aux défis du multiculturalisme ».

Avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et en partenariat avec British-Council Maroc, viennent de paraître les actes du colloque international « Migrations, droits humains et développement », au sein de la Revue marocaine d’études internationales (RMEI).

Avec l’appui et la collaboration du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, le numéro hors série du Magazine Littéraire du Maroc, en vente depuis fin juillet, est consacré aux écrivains de la diaspora marocaine. Une vingtaine de contributions d’écrivains d’origine marocaine, établis à l’étranger, ont été rassemblés grâce au concours du CCME, dans le prolongement de la seizième édition du Salon International de l’Edition et du Livre, durant laquelle les Marocains du monde étaient mis à l’honneur.

Une commission de la ville de New York, chargée de la préservation du patrimoine, a levé mardi 2 août un obstacle majeur à la construction d'une mosquée controversée à quelques pas de l'emplacement où se trouvaient les tours jumelles détruites par les attentats du 11 septembre 2001…Suite

Le trait de quelques coups de dessin a un impact plus fort que plusieurs colonnes d'un texte, le rapport au dessin étant immédiat. Le choix de dire la traversée des jeunes marocains vers l'Europe, sous forme de bande dessinée, semblait une évidence pour les auteurs de la BD «La traversée dans l'enfer du h'rig»…Suite

Au 1er  janvier 2010, la population de l'Union européenne (UE) a dépassé la barre symbolique des 500 millions d'habitants, 501,1 millions précisément. Comparé aux 499.7 millions enregistrés en 2009. Ce chiffre marque une progression de 2.7 habitants pour mille, selon les données communiquées, mardi 27 juillet, par Turcstat, le service d'information statistique….Suite

Selon le journal espagnol El Peri6dico, 212 Marocains ont été extradés d'Espagne durant les six derniers mois par le Corps national de la police de la communauté de Barcelone. Il s'agit de délinquants récidivistes ne jouissant d'aucun titre de séjour légal. Le collectif marocain arrive en tête pour des raisons de souplesse dans les démarches d'extradition. Car selon le journal, le gouvernement marocain n'oppose aucune objection aux demandes d'extradition formulées par l'Espagne. Le rapport indique que ces récidivistes ont des antécédents pénaux pour des affaires liées au vol, agressions avec blessures ou trafic de drogue.

Source : Les Echos

Neuf ans après les attentats contre les tours jumelles du World Trade Center, le projet de construction d'une mosquée et d'un complexe culturel islamique tout près de Ground Zero devait aider le processus de réconciliation. Il est au contraire en train de susciter un débat d'une extrême virulence aux États-Unis sur la nature de l'islam et la signification de l'attaque du 11 Septembre. Si les marques de soutien à ce projet se multiplient à New York -plusieurs feux verts ont été accordés à la construction du complexe, le plus récent venant de la commission chargée de la préservation du patrimoine new-yorkais- l'opinion américaine, elle, exprime plus souvent son opposition.

«Menace»

Les détracteurs d'un tel projet rejettent bruyamment ce qu'ils perçoivent comme une preuve d'«indélicatesse» à l'égard des 2750 victimes ou, pis encore, une «victoire symbolique» des «radicaux islamistes», voire une «menace» contre l'Amérique. Leur colère est d'autant plus grande qu'ils savent que si la mosquée voit le jour, ce sera avant la tour surnommée «Freedom Tower» qui doit symboliser la victoire de l'Amérique sur les terroristes, en étant encore plus haute que les Twin Towers détruites. Ses partisans défendent avec ardeur le principe de la «liberté religieuse» si chère à New York et à l'Amérique et l'exhortent à ne pas céder à la «peur».

Ce projet traînait depuis quelques années dans la tête de Feisal Abdul Rauf, qui prêche depuis la fin des années 1980 un islam soufi modéré dans une mosquée non loin de Ground Zero, dans le sud de Manhattan. L'imam, qui bénéficie de nombreux soutiens, y compris dans la communauté juive, est le fondateur de la «Maison Cordoba». L'association, dont le nom fait référence à la cité médiévale espagnole où vécurent ensemble pendant 800 ans juifs, arabes et chrétiens, affirme avoir pour mission de «promouvoir le dialogue interreligieux» et de casser les «stéréotypes» américains sur l'islam.

En juillet 2009, il a obtenu le soutien financier d'investisseurs musulmans, dont la société immobilière Soho Properties, afin de racheter pour cinq millions de dollars la Burlington Coat Factory au 45 Park Place, un magasin de vêtements laissé à l'abandon depuis huit ans. Situé à deux pâtés d'immeubles des anciennes tours jumelles, celui-ci a subi quelques dommages lors de l'attentat. Le projet de construction d'un complexe islamique, estimé à 100 millions de dollars, pour lesquels les investisseurs n'ont pas encore été trouvés, selon l'imam, comporte un immeuble moderne de 13 à 15 étages avec un lieu de prière pour les musulmans à l'intérieur, un auditorium de 500 places, une piscine et un restaurant. Depuis des mois déjà, des dizaines de musulmans assistaient dans le bâtiment actuel en décrépitude à la prière du vendredi, dans la plus grande discrétion. L'annonce du projet a immédiatement provoqué un tollé parmi les familles de victimes, puis chez les Tea Parties et dans le camp républicain. Ils se sont promis d'utiliser tous les moyens -recours légaux et pression médiatique- pour l'empêcher de voir le jour. La très influente Ligue anti-diffamation de lutte contre l'antisémitisme a qualifié cette semaine le projet de «choquant» car trop près du site de l'attentat, considéré par beaucoup comme «sacré». Elle a suggéré un lieu un peu plus éloigné «à un mile de là» (près de deux kilomètres). La pasionaria des conservateurs, Sarah Palin, avait tenu auparavant le même discours en appelant les «musulmans recherchant la paix» à rejeter une «provocation inutile». Les partisans du projet opposent avec autant de passion leurs propres arguments. Plusieurs rabbins ont qualifié de «honteuse» la position de la ligue antidiffamation juive, qui en rejetant la mosquée ferait exactement ce contre quoi elle lutte. Le maire de New York, Michael Bloomberg, fervent défenseur du projet, a rappelé hier dans le Wall Street Journal la présence de musulmans parmi les victimes du 11 Septembre et insisté sur la garantie donnée par la Constitution américaine à la liberté de culte. Si l'Amérique cédait aux sentiments populaires et «trahissait ses valeurs en traitant les musulmans dif­féremment des autres», dit-il, ce serait «la victoire des terroristes».

La Maison-Blanche refuse pour l'instant de s'immiscer dans le débat qu'elle prétend «limité» à New York, mais il sera probablement difficile de résister longtemps à la pression politico-médiatique à l'approche du neuvième anniversaire de la tragédie et des élections de mi-mandat.

Source : Le Figaro

M. Westerwelle, chef du parti libéral FDP qui gouverne avec les conservateurs d'Angela Merkel et ministre des Affaires étrangères, a défini comme une priorité "d'inviter les citoyens intelligents à travailler chez nous et participer" à la vie économique.

Le vice-chancelier allemand, Guido Westerwelle, s'est déclaré mercredi en faveur de mécanismes d'incitation à l'immigration de travailleurs qualifiés, intervenant dans un débat qui agite l'Allemagne.

M. Westerwelle, chef du parti libéral FDP qui gouverne avec les conservateurs d'Angela Merkel et ministre des Affaires étrangères, a défini comme une priorité "d'inviter les citoyens intelligents à travailler chez nous et participer" à la vie économique.

Il est toutefois tout aussi nécessaire "de qualifier la jeune génération", ainsi que "de réduire l'émigration des personnes qualifiées", a dit aussi le ministre. "Beaucoup trop de gens ont quitté notre pays", où le solde migratoire est négatif, a-t-il ajouté dans une conférence de presse.

Un débat sur la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée qui menace l'Allemagne et les moyens de la contrer enflamme le pays depuis que le ministre de l'Economie, lui aussi libéral, a suggéré la semaine dernière d'abaisser les seuils de revenus qui encadrent l'installation de travailleurs qualifiés.

Plusieurs personnalités, notamment le chef des conservateurs bavarois, troisième parti de gouvernement, se sont élevées contre ces propositions, estimant qu'il fallait donner la priorité à l'emploi des chômeurs allemands avant d'aller puiser à l'étranger.

Pour M. Westerwelle "il n'y a pas de contradiction" entre la nécessité de qualifier et remettre au travail les sans-emploi en Allemagne et le renforcement de l'attractivité du pays pour les cerveaux étrangers.

A l'heure de la reprise, la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée redevient le problème numéro un sur le marché du travail allemand, qui manque cruellement d'ingénieurs, techniciens et spécialistes informatiques. Le problème va s'aggraver à moyen terme sur fond de natalité en berne.

Source : Libre.be/ AFP

Le CRI de Fès-Boulemane organise du 2 au 10 août 10 en collaboration avec l’association des investisseurs marocains résidant à l’étranger un espace d’accueil des MRE au niveau de l’Arrondissement d’Agdal (Place Florence). Selon le CRI, cet espace est dédié à l’orientation et l’information des MRE. Une série de rencontres de sensibilisation et d’information est organisée au niveau du Palais des Congrès au profit des MRE. L’objectif étant de leur exposer la situation des projets structurants de la région, ainsi que les mesures et dispositions, les concernant, adoptées dans les différents secteurs notamment celles relatives à l’incitation à l’investissement. Ces rencontres communiqueront notamment sur les missions du CRI et opportunités d'investissement dans la région

Source : Maroceco

Le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur et – depuis un certain temps -, il commence à inquiéter à juste titre les pouvoirs publics au Maroc. En période de crise économique, les pays d'accueil font peu de cas des migrants. Et sont de moins en moins regardants sur la protection de leurs droits fondamentaux qui, déjà en période normale, ne sont pas toujours respectés.Conscient de cet état de fait, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger veut faire la lumière sur cette problématique pour en exposer les différents aspects.

Le département de Mohamed Ameur a décidé ainsi de mettre à profit la journée nationale MRE (10 août) pour « approfondir la réflexion » sur l'impact de la crise économique sur les droits de cette communauté. Il organise une rencontre internationale sur le thème « Crise économique et protection des droits des MRE ». L'objectif affiché est de procéder à une analyse sereine et objective de la situation, d'essayer d'en comprendre les causes et les conséquences afin de pouvoir formuler une vision globale et concertée qui permettrait d'élaborer les mécanismes nécessaires à la protection des droits des MRE. Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger estime que l'organisation de cette rencontre «répond au besoin de sensibiliser à l'importance de la protection des migrants» et à la nécessité de «mettre en place les moyens susceptibles de sauvegarder leurs droits fondamentaux». Cette manifestation permettra en outre, selon le même département, d'exposer les doléances des MRE et de proposer des solutions à leurs problèmes dans les pays d'accueil.

Outre les principaux représentants de la communauté marocaine résidant à l'étranger, la journée du 10 août réunira des responsables gouvernementaux, des chercheurs, des universitaires spécialisés, des acteurs de la société civile du Maroc et de l'Europe, ainsi que d'autres institutions nationales et internationales. Les participants examineront les instruments juridiques et les mécanismes relatifs à la protection des migrants ainsi que les lacunes qu'il convient de combler pour une protection efficiente de leurs droits.

Deux principales séances articuleront les travaux de cette rencontre. La première séance sera consacrée à la présentation des droits des migrants et des obstacles qui les empêchent d'en jouir pleinement. La seconde sera consacrée aux discussions et aux propositions de solutions. La rencontre de mardi prochain s'inscrit dans le sillage de la conférence internationale sur «L'impact des crises sur la migration» organisée à Rabat les 12 et 13 octobre 2009 par le même département ministériel.

Cette conférence avait mis l'accent sur les conséquences de la crise économique sur les droits des migrants en général et sur les droits de la communauté marocaine résidant à l'étranger en particulier et la nécessité de débattre de cette problématique afin d'en limiter les répercussions sur les MRE. Les principales conclusions de la conférence d'octobre 2009 avaient insisté pour rappel sur la nécessité de sensibiliser les migrants à leurs droits fondamentaux, de les doter des instruments leur permettant d'exposer leurs doléances et de mettre à leur disposition des voies de recours au Maroc et en pays d'accueil.

Source : Le Matin

Un centre socioculturel en faveur des Marocains résidant au Canada sera opérationnel en 2011, a-t-on appris mercredi de source officielle à Montréal.

Dar Al Maghrib sera ainsi le premier centre culturel marocain en Amérique du Nord visant en particulier l'accompagnement culturel des MRE, a confié à la MAP Mme Souriya Otmani, consule générale du Maroc à Montréal.

Le projet du premier Centre Culturel Marocain à Montréal vient de franchir une première étape vers sa concrétisation et les travaux démarreront à la fin d'août pour s'achever à la fin du premier semestre de 2011, a précisé Mme Otmani, soulignant que l'architecture sera un mélange de modernisme et de tradition avec une référence à l'héritage judéo-marocain.

Des expositions, des concerts, des projections de films, des colloques se tiendront au sein des dépendances de la Maison du Maroc qui proposera aussi des cours d'arabe, de français et d'anglais, a jouté la consule générale.

Le lancement du projet a été donné en novembre 2008 lors d'une visite de travail à Montréal du ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Source : MAP

Madrid - "Morocco" est l'intitulé d'une exposition de photographies sur le Maroc qui pourra être visitée jusqu'au 7 août courant dans la ville de Punta Umbria (Huelva-Sud de l'Espagne).

Oeuvre de la jeune artiste-photographe espagnole, Laura Barba Lee Vian, cette exposition a pour objet de rapprocher le public espagnol du Maroc, par le biais de plusieurs aspects de sa culture et civilisation, ainsi que des portraits de ses habitants, apprend-on auprès des organisateurs.

A travers les clichés de cette exposition, l'artiste a souhaité refléter la chaleur sociale et humaine des Marocains et mettre en valeur les différents paysages et atouts naturels du Royaume, souligne-t-on de même source.

Initié par la municipalité de Punta Umbria, cette exposition est la première activité programmée par la ville dans le cadre des événements marquant la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août de chaque année.

D'autres événements, notamment à caractère sportif et culturel, seront organisés dans le même cadre.

Source : MAP

Le développement ne se limite pas seulement à la construction de grands ouvrages, mais surtout à l'investissement dans l'élément humain. Dans ce cadre, un projet fédérateur réunissant des acteurs associatifs issus de l'immigration en France et des associations partenaires au Maroc œuvre pour le renforcement des capacités des sociétés civiles et des liens d'ici et d'ailleurs.

Ce partenariat vise la défense des intérêts collectifs afin de mieux appréhender les questions relatives à la démocratie, à l'immigration, à la citoyenneté, au développement et à la solidarité Sud-Sud-Nord. «Notre association fait partie du mouvement de la solidarité internationale qui rêve qu'après la crise économique, un monde nouveau soit possible. Nous militons en France pour la défense des étrangers clandestins, mais aussi nous sommes sensibles à la situation des Subsahariens au Maroc », a lancé Latif Mortajine, président du réseau Immigration développement démocratie (IDD), lors du séminaire national organisé dernièrement à Mehdia sur le thème « Migrations et développement : quelle dynamique ? Quelles perspectives? ».
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du projet « Associations migrantes, associations villageoises : une mise en réseau pour un développement local et solidaire », réalisée par l'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD), initiée par l'Onu et l'Union européenne.

Sur le terrain, ce projet solidaire réunit le Réseau Immigration développement démocratie (IDD), le Forum des Alternatives Maroc (FMAS), l'Institut de formation des agents de développement (IFAD) à Rabat et l'Association Touya pour l'action féminine à El Hoceima.

Ce projet lancé en octobre 2009 et qui s'achève en mars 2011 comprend une formation-action de onze mois en partenariat avec l'IFAD au profit de 24 personnes issues de 12 associations. Les stagiaires ont travaillé d'abord sur le diagnostic et la méthodologie de projets en s'inspirant du projet « Ecole pour Tout ». Un programme mené par l'association française «Khamsa» et qui vise la rénovation des établissements scolaires ruraux. L'objectif de ce projet après électrification, raccordement en eau potable, construction de toilettes, d'une bibliothèque et salle multimédia ainsi que des travaux de finition (peinture, aménagement des espaces verts, etc.) est de transformer ces écoles en un centre de proximité ouvert également sur le village. Ces travaux de réhabilitation sont effectués par des élèves de lycées professionnels français dans le cadre de leur stage pratique et qui financent eux-mêmes le prix de leur voyage.

Autre volet proposé par la formation, les techniques de communication. A ce niveau, l'association Tanmia (développement) au Maroc, a formé les participants à la création de blogs et de podcast (documents vidéo). « Pour que chaque association puisse communiquer sur ses activités; tous ces blogs ont été mis sur le blog du projet fédérateur », a souligné Christiane Dardé, chargée de la formation à l'IFAD.

Par ailleurs, la mise en réseau des associations au Maroc et les relations Sud-Sud-Nord sont des composantes de ce projet. Sur ce dernier point, des intervenants à cette rencontre ont appelé le Maroc à profiter de l'apport des migrants arrivés sur son territoire pour son développement à l'instar des autres pays industrialisés. Dans ce sens, deux témoignages d'étrangers vivant au Maroc ont été présentés : Fabien Didier Yene, Camerounais, auteur du livre «Migrant au pied du Mur» et le Sénégalais Oumar Diao, co-auteur du «Guide pratique pour Migrants et Réfugiés» au Maroc.

Plusieurs études ont démontré que le lien positif entre migration et développement aussi bien pour les pays d'accueil que pour les pays d'origine. Le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) « Lever les barrières : mobilité et développement humain », publié en 2009 est sur ce point sans équivoque. Toutefois, cette dynamique nécessite la professionnalisation du secteur associatif. « Notre réunion s'inscrit dans le cadre du prolongement du travail commencé en 1999 avec l'adoption de la Charte de la culture en 2000 et celle du développement solidaire votée en 2008. D'autre part, notre dynamique a besoin d'être accompagnée par un renforcement de la vie associative», a souligné Abdallah Zniber, coordinateur national d'IDD.

Pour remédier aux problèmes du monde associatif, les participants à cette réunion ont décidé d'engager dans les mois à venir une réflexion commune entre associations migrantes, villageoises et acteurs institutionnels, pour dégager une vision claire permettant de pérenniser les forces vives des associations. Ce qui signifie, d'une part, étudier les modalités de capitalisation des acquis de la formation-action, mais aussi d'envisager les opportunités concrètes pour renforcer les ressources humaines dans les associations. Renforcer le rôle des associations est aussi le souhait du Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement, qui a organisé fin juillet sa troisième rencontre à Larache, et qui a appelé à associer la société civile aux préparatifs du forum mondial Migration et Développement, prévu en 2012 au Maroc.

Les perspectives

Les participants au séminaire de Mehdia ont appelé à la nécessité de clarifier les relations partenariales entre associations d'ici et de là bas, à travers plus de liens et plus de communication. Ils ont également appelé à l'importance d'inscrire les liens des associations marocaines (et migrantes) avec les collectivités locales dans des projets structurants par la nécessité de dégager des méthodologies de conduite spécifique à des projets communs. Cette dynamique s'inscrit aussi dans le cadre d'établissement de liens Sud-Sud-Nord. A cet effet, un séminaire international aura lieu en janvier 2011 entre les associations issues de l'immigration, les associations villageoises marocaines, maliennes, sénégalaises et mauritaniennes autour de la thématique «migrations et développement ».

Source : Le Matin

Avec le mois le de Ramadan, qui cette année coïncide avec le mois d’août, les habitudes des estivants marocains résidant à l’étranger ont été chamboulées. Certains ont déjà pris d’assaut, depuis début juillet les villes côtières marocaines évitant des vacances ‘’difficiles’’, selon eux, en plein mois de Ramadan.

D’autres, nombreux, ont préféré le mois d’aout pour pouvoir profiter de l’ambiance festive qu’offre ce mois sacré dans leurs pays. Quant aux professionnels du tourisme, ils ne comptent certainement pas fermer boutique sous prétexte que le mois sacré est un mois mort : « Il est évident que durant le mois de Ramadan, le taux de fréquentation des unités hôtelières et le chiffre d’affaires des Tour Opérateurs vont baisser. Mais c’est une donne avec laquelle on peut composer en offrant à une clientèle marocaine un produit adapté aux besoins de ce mois », nous confie, Ahmed Brecheq, chef d’agence ‘’Voyages-Sud’’ à Asnières Gennevilliers dans la région parisienne.

Dans ce quartier à forte fréquentation maghrébine, les agences de voyage, une dizaine, évoquent un intérêt certain pour des séjours en plein mois de jeûne. ‘’Tout dernièrement, nous assistons à un certain engouement pour des vacances en plein Ramadan et plusieurs agences envisagent des autocars supplémentaires pour répondre au nombre croissant des réservations’’, précise de son côté Driss Annoqri, propriétaire de l’agence ‘’Maroc- tourisme’’.

Chez cet agent comptable de formation, l’accent n’est pas seulement mis sur la nécessité de satisfaire les clients MRE à travers des offres incitatives, mais l’expérience porte aussi sur des offres vers des pays maghrébins comme l’Algérie et la Tunisie.

Côté clients, l’envie de vivre le ramadan au Maroc est très forte chez nos MRE, à l’image de Salim (22 ans) qui compte consacrer trois semaines au Maroc en plein mois de ramadan, après son expérience réussie l’année dernière :’’ J’ai passé une semaine au Maroc en 2009, et j’ai trouvé que c’était beaucoup plus facile de faire le jeûne là-bas. C’est vraiment une autre ambiance. La rupture du jeûne avec l’ensemble des membres de la famille était plus conviviale et plus chaleureuse. A mon retour, j’ai constaté que c’était plus difficile à faire’’, nous confie-t-il.

De l’autre bout de la rue, Ihssane (32 ans, mère d’une fillette de trois ans) a aussi opté de partir en août:‘’J’ai hâte de revivre cette ambiance fébrile dégageant mille et un parfums propres aux quartiers de Casablanca », nous dit cette casablancaise, dont le look s’aligne parfaitement sur les traditions ramadanesques (djellaba , foulard et babouches..).

Elle garde vivantes les images de cette ambiance de vendeurs des gâteaux au miel comme la Chebbakia ou la M’kharka. Des étalages où se mêlent, dit-elle, Rziaza, Fekkas, Mhajeb, Ghraiba, Corne de Gazelle et autres sucreries délicieuses, exposées avec délicatesse sur des plateaux d’argent.

A ses côtés, Mourad (26 ans, réparateur d’ordinateurs), ne compte pas passer plus d’une semaine sous l’argument de la forte chaleur qui sévit le mois d’aout au Maroc. Avis que ne partage nullement son frère Hamid (38 ans, mécanicien de formation) : « Que dire des musulmans qui jeûnent dans des contrées sous un soleil de plomb ? »

« Le ramadan est justement un mois d’épreuves afin d’apprendre à apprécier ce que Dieu nous offre et vivre ne serait-ce qu’un petit mois, la condition des moins chanceux que nous’’, analyse-t-il.

Pour ce père de famille soucieux d’authenticité, le Ramadan est un mode de vie et de pensée. Il faut à son sens ne pas nuire aux autres, s’efforcer de les comprendre, et de les accepter. Il cherche à transmettre ces valeurs à ses enfants. ‘’Je donne seulement l’exemple, comme l’on fait mes parents’’.

Brahim Sallak (35 ans), commerçant, habitué chaque année à faire le ramadan au Maroc, conçoit, quant à lui, ce mois sacré au Maroc dans un cadre festif et culturel à travers les programmations de différentes associations culturelles qui offrent chaque soir dans les grandes artères de Casablanca un riche éventail de spectacles et de concerts

Source : Atals info


Après une loi controversée qui a relancé le débat sur l’immigration aux États-Unis, un mouvement œcuménique s’est créé à travers le pays pour soutenir les sans-papiers

Des opposants à la nouvelle loi sur l'immigration adoptée par l'Etat d'Arizona, manifestent à Phoenix, Arizona, le 29 juillet

Le P. Raul Trevizo est le prêtre de l’église Saint-Jean-l’Évangéliste de Tucson, en Arizona, État frontalier à forte minorité hispanique. Il connaît bien le dossier brûlant de l’immigration. Sa paroisse compte environ 4 000 familles, pour la plupart « latinos », comme on les appelle ici. Près de 40 % de ses paroissiens sont aux États-Unis de manière illégale. Les hommes travaillent dans la construction ou les travaux de jardinage, les femmes font des ménages.

« Il est vrai que le Mexique s’est développé économiquement ces vingt-cinq dernières années, mais les plus pauvres des Mexicains n’ont pas bénéficié de ce progrès. Ils passent la frontière en espérant trouver un avenir meilleur pour eux et leurs familles. Ce sont des réfugiés économiques », explique le P. Trevizo.

La majorité des habitants de l’Arizona ne voit pas la situation de la même manière. Avec à leur tête des élus du Parti républicain, ils dénoncent un flot incontrôlable de clandestins qui, selon eux, pèsent sur le budget de l’État et posent un danger pour la société.

Des arrestations possibles en cas de « soupçon raisonnable »

L’église Saint-Jean-l’Évangéliste, comme beaucoup d’autres en Arizona, a pris parti contre la récente loi sur l’immigration proposée par le gouverneur de l’État, la républicaine Jan Brewer. Très stricte pour les clandestins, cette législation devait entrer en vigueur la semaine dernière, avant qu’une juge fédérale n’en interdise les passages les plus controversés.

Cette nouvelle loi autorisait les autorités de l’État de l’Arizona à prendre en main la politique d’immigration, alors que cette dernière a toujours été une prérogative de l’État fédéral. La mesure la plus critiquée du texte stipulait que la police locale pouvait se substituer à la police de l’immigration pour procéder à des arrestations, dès lors quelle avait « un soupçon raisonnable ». Une autre mesure imposait à tous les citoyens de porter sur eux leur papier d’identité, ce qui n’est normalement pas obligatoire aux États-Unis.

Depuis la signature de cette loi, la plus restrictive du pays en matière d’immigration, au mois d’avril dernier, de nombreux manifestants sont descendus dans la rue, en Arizona, mais aussi dans les États à forte minorité latino, au Texas, en Californie ou à New York, pour dénoncer « la stigmatisation des immigrés ».

L’administration Obama s’est jointe à six autres plaintes pour faire valoir son inconstitutionnalité. Au grand soulagement de la communauté hispanique et de ses défenseurs, les plaignants ont eu gain de cause. Mais la bataille n’est pas finie, puisque le gouverneur de l’Arizona affirme vouloir porter le cas jusqu’à la Cour suprême des États-Unis. Une dizaine d’autres États se sont dits prêts à lui emboîter le pas.

« Un système d’immigration qui ne fonctionne pas »

En Arizona, Mgr Gérald Kivanac, évêque de Tuscon et vice-président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, conduit les efforts de l’Église contre cette loi pénalisante. Il s’est joint à un mouvement œcuménique, s’exprimant publiquement aux côtés de représentants protestants et juifs. Au Congrès américain, le 14 juillet, il a plaidé pour une réforme complète et éthique de la politique d’immigration aux États-Unis, mais contre des solutions isolées à la manière de l’Arizona.

Dans son diocèse, le long de la frontière avec le Mexique, il est le témoin quotidien « des conséquences humaines d’un système d’immigration qui ne fonctionne pas », a-t-il déclaré devant les parlementaires. Une situation « qui, d’un point de vue humanitaire et éthique, doit être gérée de manière humaine et globale », a-t-il plaidé.

« Nous appliquons le principe biblique d’accueil de l’étranger et de justice, souligne de son côté le P. Raul Trevizo. Dans ce sens, nous devons faire preuve de compassion pour aider les illégaux à sortir de l’ombre où ils se cachent et les aider à trouver un moyen légal de rester aux États-Unis. »

Mais l’homme de foi dénonce également ce qu’il voit comme les manœuvres politiques du Parti républicain. « Cette loi est utilisée par des politiciens opportunistes qui tentent d’exploiter les peurs et l’anxiété à propos de la frontière pour être réélus. Ils essaient également d’instiller la peur chez les sans-papiers dans l’espoir que ceux-ci quittent l’Arizona. »

Le débat sur l’immigration revient donc en force, trois ans après l’échec d’une grande réforme voulue par l’administration de George W. Bush. Entre 12 et 20 millions d’immigrés vivent illégalement aux États-Unis. Leur sort divise toujours l’opinion publique. Au niveau national, 55 % des Américains approuvent les démarchent entreprises par l’État de l’Arizona, tandis que 40 % y sont opposés, selon un sondage de la chaîne CNN du 27 juillet.

En Arizona, 70 % des habitants soutiennent la loi, contre 23 % qui s’y opposent, selon une étude de l’institut de sondage Rasmussen. Cette fracture, explique le P. Levario, est présente jusque dans l’Église. « Les paroisses majoritairement hispaniques, comme la mienne, sont catégoriquement opposées à la loi. Là où la présence hispanique est moindre, les paroissiens sont plutôt pour. » Cependant, publiquement, souligne-t-il, aucun prêtre ne s’est exprimé contre la ligne choisie par Mgr Kivanac.

Située à une centaine de kilomètres du Mexique, Tucson est emblématique des villes frontalières du sud des États-Unis. Le tiers de la population et la moitié des nouveau-nés sont d’origine latino. Dans la région, 75 % de la main-d’œuvre employée dans l’agriculture est hispanique. La zone, en particulier au sud de la frontière, est en proie à la violence des cartels de la drogue.

L’amalgame entre clandestins et trafiquants de drogue est exploité par le Parti républicain, alors que des études récentes du FBI et du département de la sécurité intérieure ont montré que les États frontaliers étaient parmi les plus sûrs aux États-Unis.

L’immigration illégale est un problème bien plus complexe qu’il n’y paraît. « Des deux côtés de l’échiquier politique, vous avez des gens qui proposent des solutions ultra-simplifiées », explique Miguel Levario, professeur d’histoire à l’université Texas Tech. « Soit il faut renvoyer tous les illégaux, soit il faut leur offrir à tous une amnistie. Or, les facteurs qui contribuent à cette immigration sont variés », poursuit l’expert.

Il cite notamment l’échec de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), qui a mis des petits producteurs locaux du Mexique en concurrence avec des multinationales agricoles ; la forte demande américaine pour une main-d’œuvre illégale bon marché ; l’instabilité économique de la plupart des pays d’Amérique centrale ; et enfin, la consommation de drogue au Nord. « Pour qu’elle fonctionne, une réforme complète de la politique d’immigration doit prendre en compte tous ces aspects », affirme-t-il.
Loin de se considérer comme un cas isolé, le P. Trevizo pense que la situation en Arizona n’est pas sans rapport avec celle de la France, de l’Espagne ou de l’Italie, voire de l’Afrique du Sud. « Le nombre de réfugiés économiques explose partout dans le monde et les nations ont des difficultés à les absorber. Il ne s’agit pas d’un problème américain. C’est un problème global. »

Source : La Croix

La députée fédérale MR embraye sur les déclarations du président français liant criminalité et immigration. Elle veut une loi plus sévère en matière de naturalisation. Et va même plus loin : « Même des infractions mineures » suffiraient à disqualifier un demandeur. Interview par Ettore Rizza – Chattez avec Jacqueline Galant.

La députée fédérale Jacqueline Galant planche pour septembre sur une proposition de loi destinée à durcir les conditions d’octroi de la nationalité belge. Elle proposera également de déchoir de la nationalité les personnes qui ont commis « des faits graves », ainsi que les multirécidivistes. Pour la bourgmestre de Jurbise, jamais avare d’une sortie tonitruante, la nationalité belge doit se mériter et « ne se brade pas ».

 

C’est le débat en France qui vous a donné cette idée ?

C’est plutôt en lisant ce matin dans La Libre tout ce que la N-VA veut régionaliser, et notamment la politique migratoire. Je pense que c’est une réaction à la politique laxiste menée jusqu’ici. Malheureusement, chez nous, on n’ose jamais en parler de peur de se faire traiter d’extrémiste. En étant membre de la commission des naturalisations, j’ai vu passer des choses incroyables.

Par exemple ?

La commission se déroule à huis clos, on ne peut jamais divulguer quoi que ce soit. Mais j’estime que lorsqu’on veut devenir belge et qu’on n’est même pas en ordre d’assurance avec sa voiture, qu’on roule sans permis de conduire, quelque chose ne va pas.

Est-ce vraiment si grave ?

C’est un détail, mais qui fait partie d’un tout. Lorsqu’on veut devenir belge, il faut être respectueux de toutes les règles en application chez nous.

En Belgique, les parquets peuvent s’opposer à une demande de naturalisation pour « faits personnels graves ». La clause ne vous paraît pas suffisante ?

Le problème, c’est que quatre avis sont demandés : celui du parquet, celui de la Sûreté de l’État, celui de l’Office des étrangers et celui du Service des naturalisations de la Chambre. Mais même si l’avis du parquet est négatif, la commission passe outre : la gauche y est majoritaire…

Lorsque vous dites : « Toute personne qui demande la nationalité belge doit être un citoyen exemplaire », qu’entendez-vous par exemplaire ?

J’estime, par exemple, que quelqu’un qui a déjà commis un vol à l’étalage n’est pas un citoyen exemplaire. L’intégration fait aussi partie de la définition. Des gens ne parlent pas un mot de français, de néerlandais ou d’allemand, ne sont pas du tout intégrés, ne répondent même pas aux convocations de la police… Et on les naturalise quand même.

Comment allez-vous formuler la définition de citoyen exemplaire dans votre proposition de loi ? Avoir un jour brûlé un feu rouge, par exemple, suffirait-il à disqualifier un demandeur ?

Même des infractions mineures. À partir du moment où on ne respecte pas les règles élémentaires d’un pays, je pense que l’on n’a pas droit à la nationalité.

Le reste du MR vous suit ?

La proposition émane de moi, mais elle fait l’unanimité au sein du parti. On l’avait d’ailleurs déjà mise dans le programme pour les fédérales, même si les choses étaient formulées de manière moins précise et que le sujet n’a pas été énormément exploité.

Vous ne craignez pas que l’on vous accuse de lier immigration et criminalité ?

Parmi les gens qui viennent me voir, énormément sont intégrés, travaillent et veulent devenir belges avec tous les droits et les devoirs qui en découlent. Malheureusement, il y en a aussi énormément qui ne sont pas dans ces conditions.

Allez-vous prévoir une période de prescription pour les délits ?

Tout à fait. Je pense que l’on doit quand même regarder les dix ans avant la demande de naturalisation.

Vous parlez aussi d’un « stage de probation ».

Nous avons eu récemment le cas de quelqu’un qui avait obtenu la nationalité et auquel on a dû l’enlever deux mois après parce que la personne s’est retrouvée en prison. Il est difficile de quantifier la période de stage, mais selon moi, elle devrait être d’un an ou deux, le temps de voir si la personne s’intègre vraiment après sa demande. En cas de délit au cours de cette période, on pourrait lui retirer la nationalité.

Source : Le Soir.be

 

 

Le bilan du CCME, la participation des Marocains résidant à l’étranger dans les institutions nationales, la bi-culturalité, Abdellah Boussouf nous en explique sa perception. Scandalisé par le refoulement de MRE de boites de nuit au Maroc, il pense aussi, tout comme le ministre Mohamed Ameur, que le ramadan verra plus de MRE arriver au Royaume.

- Yabiladi : Après 3 années d’existence, quel bilan faîtes-vous des actions menées par le Conseil de la Communauté Marocaine résident à l’Etranger (CCME) ?

- Abdellah Boussouf, Secrétaire général du CCME : Il m’est difficile de faire un bilan avant la tenue de notre plénière prévue prochainement. Le CCME a été et est dans son rôle en donnant des avis consultatifs sur les politiques publiques dédiées à la gestion de la migration. Nous avons initié une démarche sur la base de recherche et d’analyse scientifique de la communauté MRE. Ainsi, nous avons multiplié l’organisation de conférences et de séminaires sur plusieurs thématiques : la femme migrante, le culte, la participation politique, l’éducation religieuse, les langues,… En outre, nous sommes allés à la rencontre des MRE pour recueillir leurs attentes, leurs aspirations ou encore leurs souhaits. Aujourd’hui, nous sommes prêts pour donner nos avis.

- Des avis destinés à favoriser la participation des MRE au sein des institutions nationales ?

- En effet, nous travaillons pour proposer d’autres formes de participations de la communauté MRE. Il s’agit d’élargir leur participation à des institutions tels que le futur Conseil Economique et Social (CES), l’Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM) ou encore le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH). Et pourquoi pas le Conseil de la Concurrence et le Conseil dédié à la lutte contre la corruption. Tout est envisageable et possible !

- Hier, la démarche d’appartenance au pays de résidence par les MRE n’était pas forcément bien perçue par l’Etat marocain, il semblerait qu’aujourd’hui, elle soit encouragée. Qu’en est-il ?

- La bi-culturalité est une formidable richesse et une passerelle extraordinaire pour le rapprochement des Hommes. La double appartenance constitue une valeur ajoutée. A la fois pour le pays d’origine et pour les pays de résidence. Il n’y a pas d’incompatibilité. Le Maroc doit le prendre en considération car le processus d’intégration est irréversible. Il est donc nécessaire de conduire des politiques publiques qui aillent dans ce sens. Le Maroc doit intégrer cette nouvelle donne.

- Cette « réalité » découle-t-elle de la relation établie entre le Maroc et les nouvelles générations des MRE ?

- Il est clair que les nouvelles générations maintiennent le contact avec le Maroc y compris la 3ème génération. J’ai été étonné par ce qui s’est récemment déroulé à Melilla où 5 jeunes MRE (belgo-marocains) ont sorti le drapeau marocain pour revendiquer la marocanité de ces territoires. On peut aussi citer en exemple la présence de drapeaux marocains lors de la célébration de mariages, de fêtes ou de concerts de musique dans les pays de résidence. Cette fierté d’appartenance est peut-être plus développée chez les MRE que localement.

- Un mot sur la période estivale 2010 et la présence des MRE au Maroc ?

- Les chiffres actuels indiquent que le nombre de MRE est aussi important que l’année dernière. Récemment, je me suis rendu à Nador et j’ai assisté à un concert. Sur les 80 000 personnes présentes, je peux vous assurer que de très nombreux MRE ont pris part à la fête. De plus, je pense qu’il va y avoir une accélération au mois d’août avec le ramadan. Les MRE sont très sensibles au ramadan et aux fêtes religieuses et je pense qu’ils seront nombreux à se rendre au Maroc à cette occasion. Les fêtes religieuses régulent l’arrivée des MRE.

- Il y a peu, 3 MRE (franco-marocains) ont été refoulés d’une discothèque à Casablanca, que cela vous inspire-t-il ?

- Je suis scandalisé ! Refouler des Marocains d’ici ou de là-bas, c’est de la xénophobie. Il faut être vigilant et la société doit se mobiliser. Le Maroc est un pays tolérant et ouvert sur le monde. On ne doit pas céder sur nos valeurs, socle de notre histoire et de notre identité. Il faut casser les stéréotypes et changer notre regard sur les Marocains du monde. Il existe une relation métaphysique entre les MRE et le Maroc. Ils sont très actifs au service du Maroc et des populations. Aux Marocains d’ici d’assurer un accueil chaleureux et respectueux.

Source : Yabiladi

03.08.2010


Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a reçu, mardi à Rabat, une délégation de jeunes Marocains établis à Montréal (au Canada), actuellement en visite dans le Royaume, à l'occasion des festivités marquant le 11ème anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.

M. Ameur a affirmé, à cette occasion, que le Maroc, connaît à l'heure actuelle le lancement de grands projets structurants et compte beaucoup sur la contribution de ses jeunes issus de l'émigration pour poursuivre l'oeuvre de développement que connaît le Royaume depuis onze années, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Le Maroc s'est engagé dans un processus de développement global touchant tous les domaines, aussi bien politique, socio-économique que culturel, a affirmé le ministre, précisant que de grandes avancées ont été réalisées en matière de consolidation de l'édifice démocratique et des libertés individuelles.

M. Ameur s'est, par ailleurs, félicité des liens solides que les jeunes Marocains résidant au Canada entretiennent avec leur pays d'origine, tout en étant parfaitement intégrés dans leur pays de résidence.

Par la suite, le ministre a donné un aperçu sur les travaux du 1er Forum des jeunes marocains du monde, organisé les 27 et 28 juillet à Ifrane en présence de près de 500 participants d'une trentaine de pays, rappelant que cette rencontre avait notamment pour objectif l'échange d'expériences entre ces jeunes issus de l'émigration et ceux vivant au Maroc.

Les membres de la délégation ont, pour leur part, exprimé leur immense joie de se rendre au Maroc au moment où le peuple marocain célèbre le 11ème anniversaire de l'accession du SM le Roi au Trône de ses glorieux ancêtres, réaffirmant leur indéfectible attachement à leur identité marocaine, à la culture et aux traditions de leur pays, telles que transmises de génération en génération.

Source : MAP

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