L'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (FRONTEX) et les autorités grecques ont créé le premier centre régional de FRONTEX chargé de la surveillance des frontières sud-est de l'Union européenne, a-t-on appris mardi auprès du ministère grec de la Proection du citoyen. Le directeur exécutif de Frontex, Ilkka Laitinen, et le ministre grec de la Protection du citoyen, Michalis Chryssohoïdis, ont signé un accord sur la création du centre qui sera établi dans le port du Pirée, et qui sera opérationnel le 1er octobre prochain, a-t-on ajouté de même source. Il emploiera 13 personnes et sera chargé de la surveillance des frontières de Malte, de l'Italie, de la Grèce et de Chypre. Malgré une importante diminution en 2009, les frontières grecques sont restées le principal point d'entrée des clandestins en Europe, avait indiqué en juin dernier à Athènes le directeur-adjoint de FRONTEX, Gil Arias Fernandez. En 2009, 48.000 personnes ont pénétré illégalement en Grèce par les frontières terrestres et 30.400 par les frontières maritimes, contre 56.000 et 31.700 respectivement en 2008, selon les chiffres de l'Agence européenne. Ces arrivées clandestines répertoriées représentaient 50% du total des passages clandestins dans l'Union européenne en 2008, et 75% en 2009. M. Laitinen a conclu mardi sa visite de deux jours en Grèce en s'entretenant avec le vice-ministre des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, et le chef de la police grecque, Elefthérios Iconomou.
Source :Le Monde/ AFP
La déchéance de nationalité figurera dans deux amendements que le gouvernement ajoutera au projet de loi sur l'immigration présenté fin septembre à l'Assemblée nationale, annonce le ministre de l'Immigration Eric Besson.
Jusqu'en 1998, a rappelé le ministre, cette déchéance pouvait être prononcée pour des personnes condamnées pour crime à une peine de plus de cinq ans de prison, dans les dix années suivant leur accès à la nationalité française, et ce dispositif avait été validé par le Conseil constitutionnel.
"C'est relativement simple, il suffit de revenir à l'état de droit qui prévalait avant 1998", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Cela s'applique à ce qu'a dit le président de la République, et on pourrait éventuellement l'élargir (...) à des tentatives de crimes ou des crimes contre policiers et des gendarmes pour qu'il n'y ait pas ambiguïté".
En déplacement à Grenoble vendredi après les violences urbaines qui ont suivi la mort d'un braqueur dans un quartier de cette ville, Nicolas Sarkozy avait menacé de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère portant atteinte à un membre des forces de l'ordre, ce qui a suscité depuis un feu de critiques dans l'opposition.
Eric Besson a indiqué qu'un deuxième amendement permettrait au ministre de l'Immigration de prendre un "décret d'opposition" pour empêcher un immigré de la deuxième génération, né en France, d'acquérir automatiquement la nationalité française.
"Le président de la République a dit qu'un jeune délinquant multirécidiviste ne devait pas acquérir automatiquement la nationalité française. Ce n'est pas la fin du droit du sol. Quand il y a automaticité, ça n'empêche pas qu'il y ait des décrets d'opposition", a dit le ministre.
VOLONTÉ POLITIQUE
Si le calendrier n'est pas modifié, Eric Besson présentera le 27 septembre à l'Assemblée le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité.
"Ce n'est pas très compliqué techniquement, il fallait une volonté politique et elle a été clairement exprimée par le président", a-t-il dit, ajoutant : "Je ne vois pas pourquoi le Conseil constitutionnel acceptait en 1998 ce qu'il refuserait en 2010."
Dans une interview au journal Le Parisien, le député UMP Thierry Mariani, qui sera le rapporteur de la loi sur l'immigration, annonce qu'il soutiendra des amendements permettant d'en revenir à la situation qui prévalait avant 1998. "Cela vise une minorité qui n'a pas sa place dans la communauté nationale", justifie-t-il.
Au Parti socialiste qui a dénoncé une "dérive anti-républicaine", le ministre de l'Immigration, lui-même issu des rangs du PS, répond qu'il s'agit au contraire d'un "retour aux fondamentaux républicains".
"La sécurité est la première des libertés", a-t-il fait valoir en se défendant également de vouloir courtiser les voix du Front national.
Marine Le Pen, la vice-présidente du parti d'extrême-droite, a accusé le chef de l'Etat de faire des effets d'annonce.
"Cette proposition (de déchéance de la nationalité) est dans le programme du Front national depuis de très nombreuses années mais les Français ont bien compris maintenant que depuis 2007 Nicolas Sarkozy chante en playback", a-t-elle dit sur France Info.
"Il évoque la déchéance de la nationalité (...) mais il y a déjà une première chose à faire c'est d'arrêter de distribuer la nationalité française à tour de bras", a-t-elle dit.
Pour Marine Le Pen, "aujourd'hui la France se tribalise, on assiste des véritables razzias, à des guerres territoriales, à des guerres de représailles, à un véritable terrorisme urbain, et pendant ce temps-là que fait Nicolas Sarkozy ? Il a supprimé 12.000 policiers et gendarmes depuis 2002".
Source : Le Point/Reuters
Cette année les manifestations organisées ça et la à travers tout le Royaume n'ont pas manqué de susciter un engouement particulier partout.
Ainsi la commission professionnelle a mis sur pied des manifestations d'envergure comme celle de Fès où Mustapha Lakhsam a réussi à reconquérir son titre de champion dans la catégorie de 88 kg en full contact (sa dernière sortie) puis une autre à Nador ; une manifestation internationale avec la participation de champions locaux et Marocains résidant à l'étranger (des Pays Bas plus précisément).
Les champions marocains du terroir se sont distingués à telle enseigne que les promoteurs internationaux ont souhaité organiser des galas en Hollande, Russie, Thaïlande. Une preuve que le professionnalisme au Maroc est sur la bonne voie. Pour preuve des combattants marocains sont, à l'heure actuelle, en mesure de croiser le fer avec leurs pairs mondiaux tels Soufiane Zraïdi (70kg), Soufiane Taaouati (67 kg), Lhaloui (63kg) et la liste est longue ! La commission recèle, présentement, 8 juges internationaux !
Des réalisations de ce genre n'ont pas manqué d'apporter une idée bien précise sur les progrès réalisés par le taï boxing, le kick boxing et le full contact. Un appel aux différents sponsors afin qu'ils parrainent des champions qui ne le décevront, certainement, pas.
La commission professionnelle tient à établir les conditions idéales au champion marocain qui assureraient son avenir sportif et une condition d vie décente. Car ce qui rehausse le drapeau marocain ce sont surtout les résultats acquis dans les différentes manifestations internationales. Dans une déclaration à notre journal, Lahcen El Hilali, président de la Commission du professionnalisme au sein de la fédé a mis en exergue le travail accompli même avec des moyens dérisoires :« Le moyens ne sont pas tout ! Il y a des pays dont les moyens sont pratiquement nuls et pourtant ils arrivent à inscrire leurs noms grâce aux résultats dans les différentes enceintes internationales telles les championnats du monde, les Jeux Olympiques, les championnats continentaux. Grâce à ces résultats ces pays ont ouvert la voie à une promotion remarquable sur les plans politiques, économique, touristiques. Et c'est ce qui est demandé. » a –t -il reconnu !
Source : Le Matin
En marge du Forum des Jeunes Marocains du Monde à Ifrane, Zoubida Bengeloune, Maroco-Sénégalaise dont la famille est au Sénégal depuis 5 générations, nous a expliqué la situation de Marocains résidant au Sénégal. Une situation bien différente de ce que nous sommes habitués à entendre des pays d'immigration européens.
- Yabiladi: Quel est votre lien de filiation avec le Maroc ?
- Zoubida Bengeloune: Mon père est Marocain né au Sénégal. Mon grand-père est Marocain né au Sénégal. C’est mon arrière grand-père je crois – si mes souvenirs sont bons – qui est parti au Sénégal. Depuis ce temps, on a des mariages mixtes dans la communauté (...). Il est vrai qu’on a toujours le prénom, le nom marocain qui reste, mais on est « sénégalisé » à 75%, par la force du métissage, par un certain nombre de choses. Et les liens qui nous unissent au Maroc, du coup, commencent à se perdre. On est la 5e ou 6e génération au Sénégal.
- Vous faites allusion aux « liens qui se perdent », comment se manifeste votre marocanité au quotidien ?
- La première chose qu’on a perdue est la langue. On parle tous Wolof (première langue nationale du Sénégal), je parle wolof très bien. Mais on a gardé les us et coutumes, aussi bien dans les mariages, baptêmes, que dans la façon de s’alimenter. On se sent de plus en plus Sénégalais, mais il n’y a pas de dichotomie. On ne se dit pas Marocain ou Sénégalais, on est les deux, on l’accepte et on vit avec.
- Vivez-vous des problèmes identitaires ou de ségrégation ?
- Aucunement. Au Sénégal, on ne connait pas de problèmes de discrimination ou d’intégration. Pas non plus de problème d’insertion. On travaille aussi bien dans le secteur privé que dans la fonction publique, sans que personne ne nous pointe du doigt.
- Comment expliquez-vous cette différence avec l’Europe ?
- C’est totalement subjectif ce que je vais dire. Je crois qu’on ne s'est pas « sectarisé », on ne s’est pas contenté de rester dans notre cocon, d’aller nous marier entre nous. On s’est fondu dans la population. Je prends l’exemple sur mon cas. Ma mère est 100% Sénégalaise, mon père est Marocain de par son père et de par sa mère, alors que parmi ses grands parents, il y a des Sénégalais. Toujours dans mon cas, mon mari est Sénégalais et du coup ma fille est Sénégalaise. Ma présence ici aujourd’hui, vise a relever un défi et de transmettre un message à ma fille, en lui disant, « tu n’es pas partagée entre deux cultures. Tu es ce que tu es. Marocaine par ta mère et Sénégalaise par ton père. C’est ce mélange qui fait de toi ce que tu es aujourd’hui ». Cet aspect est fondamental pour moi.
- Si un Maroco-Sénégalais a la couleur de peau beaucoup plus blanche, est-ce que cela ne pose pas de problème d'intégration?
- Il n'y a pas de problèmes au Sénégal. On a des Capverdiens qui sont Sénégalais peut-être aussi depuis 5 générations, ils sont blancs ils ont les cheveux longs etc. On ne se pose pas la question de la couleur de la peau. Par exemple, mes tantes sont de teints clairs avec des cheveux raides longs typiquement marocains. Je fais partie des plus métissées (…), je passe souvent pour noire dans certains endroits alors que c’est le contraire dans d’autres. Mais, même si on voit directement que je ne suis pas 100% Sénégalaise, mais cela ne vas pas plus loin. Je ne vois pas où est le problème.
Source : Yabiladi
03.08.2010
Déchoir de la nationalité française toute personne d'’origine étrangère qui aurait porté atteinte à la vie d'un représentant de l'autorité publique. Telle est la nouvelle initiative proposée par Nicolas Sarkozy le 30 juillet dernier…Suite
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) aura. ces deniers mois, su montrer ses capacités à mettre en évidence la riches~ que représente, pour le Maroc, l'existence d'une diaspora de plus de trois millions de personnes…Suite
Les républicains veulent faire de la lutte contre les clandestins leur cheval de bataille aux élections…Suite
Une convention relative à la promotion des activités culturelles et sociales de la communauté marocaine établie dans la ville danoise de Hoje Taastrup a été signée, lundi à Rabat, entre le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger et cette localité.
Signée par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et le maire de la ville de Hoje Taastrup, M. Michael Ziegler, cette convention vise à renforcer l'intégration des Marocains établis dans cette ville en particulier, et dans la société danoise en général et à faire connaître davantage le patrimoine culturel et civilisationel marocain auprès des Danois.
L'accord stipule l'organisation de journées culturelles marocaines au profit des jeunes Danois et Marocains, l'appui aux actions associatives dans les domaines culturel, éducatif et sportif et le renforcement de la coordination à même de mobiliser les compétences marocaines établies à Hoje Taastrup et de les impliquer dans la politique des grands chantiers lancés au Maroc.
S'exprimant à cette occasion, M. Ameur a mis en exergue l'importance de cette convention, qui répond aux ambitions des Marocains résidant à Hoje Taastrup, saluant, à cet égard, leur apport au processus de développement de leur pays d'origine.
Après avoir souligné l'importance de la coopération avec les collectivités locales en matière d'amélioration de la situation des MRE, M. Ameur a appelé au développement des relations de coordination dans ce domaine avec le Danemark, sur la base d'une approche axée sur la concertation et l'entente mutuelle.
De son côté, M. Ziegler s'est félicité du fait que la ville de Hoje Taastrup soit la première cité à signer un tel accord avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, soulignant que cette convention contribuera au raffermissement des relations de coopération entre les deux pays.
Et d'ajouter que cette convention permettra aux jeunes danois de visiter, en compagnie, de leurs amis Marocains, le Royaume pour découvrir la richesse et la diversité de son patrimoine culturel et civilisationnel.
Source : MAP
Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé un excédent estimé à 16,34 milliards de dirhams (MMDH) au premier semestre 2010, contre 18,3 MMDH une année auparavant, selon l'Office des changes.
Les recettes au titre de ces services portant sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint quelque 46,18 MMDH en hausse de 6,1 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 29,8 MMDH en hausse de 18,3 pc, précise l'Office, qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc.
Les recettes MRE se sont élevées à 25,13 MMDH au terme du 1er semestre 2010, contre 22,55 MMDH une année auparavant, soit une hausse de 11,5 pc en comparaison avec la moyenne des recettes MRE des années 2005 à 2009, selon la même source.
Pour leur part, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers ont accusé une baisse de 18,6 pc, passant de 13,3 MMDH à fin juin 2009 à 10,84 MMDH au terme du premier semestre de l'année en cours.
Par nature d'opération, les investissements directs ont participé à hauteur de 78,7 pc dans le total de ces recettes. Les investissements de portefeuille et les prêts privés étrangers ont participé respectivement pour 12,4 pc et 8,9 pc.
Source : MAP
Le Consulat général du Royaume à Barcelone a commencé à programmer des déplacements à l'Ile d'Ibiza (Archipel des Baléares) dans le but de répondre aux besoins administratifs des Marocains établis dans cette région d'Espagne.
Le premier de ces voyages, effectué les 28 et 29 juillet dernier, a permis à près de 200 ressortissants marocains résidant dans l'Ile d'Ibiza et celle de Formentera d'effectuer différentes démarches administratives, sans avoir à se déplacer jusqu'à Barcelone (Nord-est), a-t-on appris lundi auprès du Consulat général du Maroc dans la capitale catalane.
Ce voyage, à l'instar de ceux effectués auparavant à l'île de Majorque, s'inscrit dans le cadre des efforts du Consulat pour le rapprochement de l'administration de la communauté marocaine aux Iles Baléares et la simplification de l'obtention des documents administratifs.
Cette initiative, appelée à se reproduire dans l'avenir, a été fortement appréciée par les membres de la communauté marocaine établie à Ibiza et Formentera.
La programmation de la part du Consulat général du Maroc à Barcelone de déplacements à Ibza a été, justement, l'un des points abordés lors d'une rencontre tenue récemment dans cette île entre le consul général du Maroc à Barcelone, Ghoulam Maichane, et des représentants de la communauté marocaine.
Cette rencontre a été une occasion également de s'enquérir de près de la situation des Marocains résidant aux îles Baléares, d'examiner les moyens à même d'aider à résoudre leurs problèmes et de débattre de différentes questions les intéressant.
Les préoccupations de la communauté marocaine des îles Baléares, notamment celles relatives à l'enseignement de la langue arabe aux enfants des immigrés marocains nés aux îles Baléares, ainsi que d'autres questions relatives aux domaines social et religieux, ont été également au centre de cette rencontre.
Source : MAP
Le Maroc a exprimé lundi sa forte indignation suite au recours une fois de plus à la violence physique par la police espagnole contre des citoyens marocains au point d'accès à la ville occupée de Melilla, a indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération dans un communiqué.
Recevant ce jour à Rabat l'ambassadeur d'Espagne, M. Luis Planas Puchades, M. Taib Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a exprimé au diplomate espagnol "la forte indignation du gouvernement de Sa Majesté le Roi suite au recours une-fois de plus, à l'inacceptable violence physique contre des citoyens marocains au point d'accès à la ville occupée de Melilla".
En effet, le citoyen marocain Mostapha Bellahcen, étudiant âgé de trente ans, a été physiquement agressé, ce lundi par des éléments de la police espagnole. A la suite des coups et blessures subis, il a été transporté à l'hôpital de Melilla, a rappelé le communiqué.
Selon les premières indications, il aurait été reproché à l'intéressé de détenir un sac de plastique contenant un Kilogramme et demi de sardines fraiches, qui ne rempliraient pas les conditions d'hygiène requises, a expliqué la même source.
"Mais au lieu d'assurer leur mission conformément à la pratique en la matière, les éléments de police ont eu recours à la force et ont procédé au passage à tabac du citoyen marocain ", a précisé le communiqué.
"Le gouvernement de Sa Majesté le Roi dénonce vigoureusement de tels agissements, irrespectueux de la dignité humaine, contraires à toutes les règles déontologiques et aux fondements incontestablement racistes ", souligne la même source.
Il s'agit du troisième cas de ce type relevé en quelques semaines, "le gouvernement de Sa Majesté le Roi ayant publiquement exprimé le 16 juillet dernier, son énergique protestation à la suite d'actes de violence physique commis contre cinq jeunes marocains, résidant en Belgique, lors de leur passage par Melilla", rappelle le communiqué.
De même, le citoyen Karim Lagdaf, qui était accompagné de sa mère, avait subi un sort similaire, le 29 juillet dernier, au même point de passage à la ville occupée de Melilla, ajoute la même source.
Source : MAP
Du 13 août au 12 septembre 2010, la capitale allemande verra la troisième édition de ses Nuits du Ramadan animer la ville avec une programmation variée comprenant concerts, performances artistiques, danse, films, et, pour clore le mois sacré de manière conviviale, une après-midi pour toute la famille au cœur du quartier turc de Berlin.
A l'instar de Madrid, Paris ou encore Londres, une programmation culturelle dédiée au mois sacré du ramadan a vu le jour à Berlin, où la communauté musulmane est importante. Trois lieux culturels dans trois quartiers différents abriteront une programmation variée pour tous publics.
Au cœur même de la capitale et en face de l'appartement privé de la chancelière allemande Angela Merkel, une scène plein air sera montée sur la « Museumsinsel », l'île des musées, où se fêtera le concert d'ouverture des « Nuits du Ramadan », le 13 août 2010. A l'affiche notamment la « Syrian Big Band », « le seul big band musulman au monde » selon le magazine allemand Gazelle.
Autre moment fort de la programmation : La musique ouïghoure, en provenance du Xinjiang, cette province autonome majoritairement musulmane en Chine qui a fait parler d'elle en 2009 lors de violents affrontements entre ouïghours et forces de l'ordre chinois. Aujourd'hui, elle veut faire parler d'elle en termes musicaux. Aussi bien un film (« UYGHUR ROCK », 26.8.2010 à 21h00 au Saalbau Neukölln) que le groupe dont il est question (« Qetiq », 27.8.2010 à 21h00 sur la Museumsinsel) feront découvrir au public un blues-rock mélangé aux couleurs des déserts du Xinjiang et aux tonalités aiguës casaques. « Tradition et modernité, culture occidentale et orientale en fusion époustouflante », c'est ce que nous promettent les organisateurs.
Des tonalités marocaines et algériennes se mélangeront à la chanson à texte allemande influencée reggae le 3 septembre prochain à 21h00 au musée d'art musulman (Museum für islamische Kunst). Le groupe « Mellow Maroc » est composé de Momo Djender, multi-instrumentaliste et chanteur algérien, Mellow Mark, chanteur à texte allemand récemment converti à l'islam, et Rhani Krija, percussionniste exceptionnel d'Essaouira qui a joué avec les plus grands musiciens de nos temps, tous styles confondus, allant de Sting à Xavier Naidoo en passant par Herbie Hancock.
Le 10 septembre, la « Kulturbrauerei », ancienne brasserie reconvertie en complexe culturel accueille la « Nuit après Ramadan » et des sons turques, maliens, somaliens, français et algériens pour clore de manière festive le mois de ramadan. Deux jours plus tard, la fête familiale au Heimathafen Neukölln donnera à tous la possibilité de se retrouver dans l'après-midi, autour de spécialités culinaires de différents pays musulmans, d'ateliers de henné, mais aussi de différents artistes et musiciens, pour un moment de convivialité au cœur du quartier turc de Berlin.
Produit par Piranha Kultur, les partenaires sont notamment la Kulturbrauerei, le musée d'art islamique et l'association des amis du musée, l'ambassade des Etats-Unis, et le Heimathafen Neukölln. Les financements proviennent de la fondation de la loterie allemande à Berlin (Stiftung Deutsche Klassenlotterie Berlin) et le ministère allemand des affaires étrangères.
La plupart du programme est à entrée libre. Les concerts au musée d'art islamique, au Heimathafen Neukölln et à la Kulturbauerei couteront entre 5 et 9 euros.
Source : Yabiladi
L'actualité foot a été plutôt garnie ce weekend pour nos internationaux. Entre une nouvelle arrivée enregistrée, une adaptation réussie dans sa nouvelle équipe, et un début de saison tonitruant, les mauvaises nouvelles n'ont pas eu beaucoup de place...
Commençons pas les Pays-Bas, où un international marocain a créé le buzz ce vendredi dans un mercato plutôt tranquille. Mounir El Hamdaoui, 26 ans, a en effet rejoint le mythique club de l'Ajax Amsterdam, après trois saisons passées à l'AZ Alkmaar. Auteur de 67 buts durant son passage à Alkmaar, El Hamdaoui avait fini meilleur buteur et meilleur joueur du championnat néerlandais lors de la saison 2008-2009, qui avait notamment vu son club décrocher le titre national.
Malgré son bilan correct, le staff d'Alkmaar avait décidé de l'écarter du stage de pré-saison, le poussant ainsi vers la sortie. Annoncé du côté de Valence où encore du FC Séville, c'est finalement à l'Ajax que le Marocain évoluera la saison prochaine. Il a paraphé ce vendredi un contrat de 4 ans, le montant de la transaction étant estimé à 6 millions d'euros, d'après le quotidien français Le Figaro.
Lors de sa première interview, El Hamdaoui avait déclaré réaliser un rêve de gamin en signant à l'Ajax. Il rejoint aussi une ancienne connaissance, en la personne de l'entraîneur Martin Jol, qui l'a dirigé en 2005, lorsque le Marocain évoluait à Tottenham.
Changement de cap, et direction l'Angleterre, où Marouane Chamakh a réussi ses débuts dans son nouveau stade. Arsenal était opposé samedi dernier au Milan AC dans le cadre de l'Emirates Cup, et pour son premier match à domicile, Chamakh a marqué l'unique but des siens pour un score final de 1 partout. Le Marocain, qui a débuté la rencontre en tant que titulaire, profite à la 36e minute, d'un excellent service du Russe Arshavine dans le dos de la défense, pour tromper le portier milanais de l'intérieur du pied droit, quelque jours après avoir ouvert son compteur buts sous ses nouvelles couleurs.
Très à l'aise avec ses nouveaux coéquipiers, on retrouve l'ancien bordelais à l'heure de jeu, à l'initiative d'un joli mouvement avec Arshavine, dont la frappe à bout portant est repoussée par le gardien adverse. Arsenal, qui a largement dominé cette rencontre aurait mérité de s'imposer, mais le jeune brésilien Pato égalise à la 77e minute, sur un centre du vétéran Seedorf.
A la fin du match, l'international marocain a déclaré au quotidien sportif français L'Equipe : « J'ai eu une sensation magnifique avec le public. Je me doutais que l'ambiance serait superbe et je n'ai pas été déçu. Je suis content d'avoir marqué mon premier but ici. Cela fait beaucoup de bien au niveau de la confiance. » Pourvu que ça dure!
Notons que ce weekend a permis à un autre international de faire des débuts tonitruants avec son club. Et il s'agit de... Mbark Boussoufa. Très convoité sur le marché des transferts, le Marocain avait récemment décidé de continuer l'aventure avec son club d'Anderlecht, champion l'an passé de la Jupiler Pro League. Aligné ce samedi lors de la reprise du championnat belge, le Marocain a activement participé au succès des siens 4-1 face aux promus d'Eupen, qui avaient pourtant ouvert le score. « Bouss », meilleur passeur du championnat la saison dernière, a d'abord servi son coéquipier Legear, qui conclue de la tête à la 68e minute, avant d'inscrire lui même le dernier but de la rencontre, après un petit numéro dans la surface adverse. Une passe décisive, et un but, match plein en somme, et une saison qui démarre bien.
Source : Yabiladi
Le gouvernement britannique envisage d'initier une "évaluation globale" du système d'octroi des visas étudiant afin de barrer la route aux "abus" en la matière, a indiqué lundi la BBC…Suite
Un sondage Réalisé par l’institut français BVA, présenté lundi 26 juillet 2010 à Casablanca, conclut que 94% des jeunes sondés continuent à se sentir Marocains, 82% pensent qu'ils sont vus comme des Marocains dans le pays de résidence, et seuls 28% estiment qu'il faut oublier ses origines pour être accepté dans leur pays d'accueil. Par ailleurs, 93% des sondés déclarent pouvoir pratiquer plus ou moins bien la langue arabe, dont 50% savent la parler, la lire et l’écrire…
Source: Maroc Hebdo International
Ce ne sont ni des stars ni des racailles, mais ils se battent pour s'intégrer dans des pays qui ne leur mènent pas toujours la vie facile et pour aider un pays qu'ils aiment et qui le leur rend parfois bien mal…Suite
Le gouvernement israélien a voté dimanche 1er août 2010, en faveur de l'expulsion de près de 400 enfants d'immigrés illégaux, tout en autorisant plus de 800 autres à rester dans le pays, selon des sources officielles. La majorité des ministres a soutenu les recommandations d'une commission interministérielle qui avait été créée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu en novembre 2009, pour régler le sort de 1 200 enfants de familles d'immigrés illégaux qui étaient menacés d'expulsion.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Le sort de ces enfants a provoqué l'émotion en Israël. Ils parlent hébreu, sont scolarisés dans des écoles israéliennes et considèrent Israël comme leur patrie, mais leurs parents sont des immigrés et sont dans l'illégalité. Parmi ces enfants, 400 vont être expulsés d'Israël. C'est ce qu'a voté ce dimanche le gouvernement de l'Etat hébreu.
Selon la décision gouvernementale, les enfants d’immigrés qui ont vécu cinq en Israël et parlent l’hébreux auront le droit de rester dans le pays.
Les autres, notamment les enfants en bas âges, seront expulsés avec leurs familles vers leurs pays d’origine dans les prochaines semaines. Il s’agit de près de 400 enfants d’immigrés illégaux, 800 autres seront en ce qui les concerne, autorisés à rester en Israël auprès de leur parents.
Contrer le phénomène des bébés visas
Selon les estimations, quelques 220 000 travailleurs étrangers sont installés en Israël, dont plus de 100 000 employés illégalement. Un ministre travailliste, qui s’est opposé à la décision, a affirmé que c’était la dernière chose dont Israël avait besoin en ce moment : « des images de l’expulsion d’enfants ».
Mais pour le Premier ministre Benjamin Netanyahou, c’est la seule façon de contrer le phénomène des bébés visas, c’est à dire l’obtention automatique des permis de séjour aux enfants d’immigrés nés en Israël.
Les organisations des droits de l’homme et la gauche israélienne qualifient la décision de brutale et arbitraire, et entendent bien tout faire pour empêcher son application.
Source : RFI
Deux films marocains seront projetés au premier Festival international du film arabe d'Argentine, qui se tient du 29 juillet au 14 août à Buenos Aires.
Il s'agit du court métrage de fiction "Poupiya" de Samia Charkioui et du documentaire "Les damnés de la mer" du réalisateur Jaouad Rhalib, qui seront projetés dans le cadre des cycles "Cinéma et genre: femmes arabes, Société et Migrants" de cette manifestation cinématographique.
Une trentaine de films et de documentaires sélectionnés par la programmation du Festival du film euro-arabe Amal (Espagne) seront également projetés lors de ce festival aux côtés de productions européennes et sud-américaines.
Selon les organisateurs, le festival vise à mettre en avant l'importance de la connaissance mutuelle entre les peuples et à promouvoir le dialogue et la coopération entre les différentes cultures.
Au programme du festival figure également une table ronde sur la thématique "Cinéma et genre : femmes arabes".
Source : MAP
Jeunes Marocains résidant à l’étranger, académiciens, acteurs politiques et associatifs ont essayé de voir plus clair dans ce qu’on a appelé « crise identitaire » des ressortissants marocains à l’étranger, entre appartenance à leur pays d’origine et identification à la culture de leurs pays de résidence. Renforcer le lien entre le Maroc et ses jeunes MRE, tel était le principal enjeu de ce forum premier de son genre qui a mis à contribution plus de 450 jeunes marocains du monde venus de13 pays différents.
Ultime objectif : mettre le doigt sur les besoins et les attentes de ces jeunes vis-à-vis des instances politiques et économiques du Maroc, afin de pouvoir y adapter les politiques publiques en matière d’immigration. «A partir de ce moment, c’est à nous de nous mettre au travail et d’être à la hauteur de vos ambitions», déclare Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’étranger à la cérémonie de clôture du forum.
De sa part, Mohammed Ameur annonce un tournant majeur dans les politiques publiques en matière d’émigration qui « ne ressemble en rien à celles d’hier ». D’après lui, ces politiques sont basées sur deux piliers: d’une part, le respect du besoin des MRE de s’intégrer dans leurs pays de résidence et, d’autre part, et la promotion de la culture et de la civilisation marocaines auprès d’eux.
En d’autres termes, le but est de les aider à bien gérer et à bien assumer leur double identité. Pour Rajaa, fille de 27 ans résidant en France, le « métissage culturel » n’est pas toujours facile à vivre. « On se trouve à la charnière de deux cultures, voire de deux mondes totalement différents, je dirais même contradictoires.
A titre d’exemple, les traditions qui sont jalousement maintenues dans la société marocaine le sont beaucoup moins en France», avoue cette jeune fille native de Marrakech et travaillant actuellement en tant que conseillère bancaire à Lille, à côte de ses activités associatives. Mais Rajaa n’est pas catégorique dans son jugement. « En même temps, cette mixité culturelle est un gros bagage pour nous marocains du monde, et ne constitue aucunement, à mon sens, un frein devant notre ascension sociale et professionnelle », relativise-t-elle. Même son de cloche chez Ilyass, étudiant marocain au Sénégal qui dit se sentir lui et ses compatriotes parfaitement chez eux et être traités sur le même pied d’égalité que les autochtones.
Satisfait de son séjour, Ilyass, fraîchement diplômé en tant qu’ingénieur informatique, envisage sérieusement de travailler au Sénégal.
A l’opposé de cet état de choses, Hakima, journaliste dans un mensuel belge s’intéressant aux questions de l’immigration, relate son parcours jalonné de discriminations. « Etant voilée, j’ai dû remuer ciel et terre pour décrocher un emploi décent. Il est vrai qu’en Belgique, la question du voile suscite moins de polémiques qu’en France ou en Espagne par exemple, mais il n’empêche que les mentalités sont encore bien dures à changer », estime cette jeune femme trentenaire originaire de Taroudant. Ceci étant, Hakima est aujourd’hui décidée à revenir s’installer définitivement au Maroc à la première occasion qui se présente. Autant de regards et de parcours croisés qui aident quelque peu à appréhender la problématique de la double appartenance et des contraintes qui s’y rattachent.
Pour y voir encore plus clair, le ministère chargé de la Communauté Marocaine à l’Etranger et le CCME ont commandé à l’institut français de sondage d’opinion BVA, une enquête auprès de la population marocaine résidant dans les grands pays d’immigration européens. Première de son genre, cette enquête menée en juin 2009 porte sur un échantillon de 2819 marocains du monde résidant en France, Belgique, Espagne, Italie, Allemagne et Pays-Bas et âgés entre 18 et 34 ans. Ses résultats, présentés le 27 juillet à l’ouverture du forum, sont vraiment édifiants. De prime abord, l’enquête
s’intéresse à la problématique de la langue, considérée comme principal marqueur de l’identité. Ainsi, à la maison, la langue la plus en usage est celle du pays de résidence, comme l’affirment 64% des interviewés.
Concernant les pratiques religieuses qui sont un autre élément important d’identification, il ressort de l’enquête que 47% des personnes interrogées fréquentent des lieux de culte plus ou moins régulièrement, alors que 38% ne s’y sont jamais rendus. Constat rassurant, la totalité des interviewés préservent encore un lien organique avec le Maroc par le biais de voyages dont la durée et la fréquence sont très variantes. Ainsi, 73% envisagent d’y aller pour des visites ou des vacances, contre
23% qui aspirent à y vivre provisoirement pour une période de plus de 6 mois, et autant de personnes qui projettent de s’y installer définitivement. S’agissant de la fréquence des voyages au Maroc, la moitié des MRE interrogés disent y aller une fois par an, tandis que 18% y vont plusieurs fois par an et 26% s’y rendent moins souvent. Mais leur séjour au Maroc n’est pas toujours ce qu’on peut appeler un pur moment de bonheur. Bon nombre parmi eux souligne différentes difficultés rencontrées qui rendent leur présence dans leur pays d’origine moins agréable. De prime abord, 75% des MRE sondés dénoncent les tracas occasionnés durant le voyage même (temps d’attente trop long à la douane, complexité des démarches administratives, corruption, manque de sécurité).
En deuxième lieu, 42% se plaignent de conditions de séjour peu confortables. En cause, des arrestations fréquentes par la gendarmerie, des fouilles répétitives, des problèmes de circulation et des prix trop élevés, mais pas seulement. 10% déplorent le traitement peu chaleureux qui leur est réservé par leurs concitoyens au Maroc et disent, dès lors, se sentir comme des étrangers dans leur propre pays. Par voie de conséquence, leurs attentes vis-à-vis du Maroc portent grosso modo sur leur reconnaissance en tant que citoyens à part entière (31%), l’assouplissement des procédures administratives (27%) et la mise en place d’actions au profit des jeunes MRE, notamment pour leur apprendre l’arabe et leur donner envie de revenir s’installer au Maroc (17%). Ce n’est pas seulement le lien avec le Maroc que les MRE tiennent à sauvegarder. Les relations communautaires elles aussi se soudent au béton armé. L’on relève, en effet, une tendance chez la majorité des MRE à se lier par amitié ou par mariage à des personnes d’origine marocaine. 62% d’entre eux déclarent avoir des connaissances marocaines
ou d’origine marocaine.
Pour ce qui est de la situation maritale, la quasi-totalité parmi eux disent être mariés ou vivant en couple avec une personne d’origine marocaine. Ceci dit, l’attachement indéfectible de ces MRE au Maroc ne les empêche pas de s’impliquer dans la vie citoyenne de leurs pays de résidence respectifs. Il ressort en effet de l’enquête que 55% des marocains résidant en Europe
s’intéressent à l’actualité politique, que 40% sont inscrits sur les listes électorales de leurs pays de résidence et que 13% sont engagés dans le travail associatif. Mais cette belle image d’intégration et de réussite sociale. Vraisemblablement, être ressortissant marocain en Europe n’est pas de bon aloi par les temps qui courent. La majorité des interrogés s’accorde à dire que les MRE en Europe sont en proie à diverses formes de discrimination, que ce soit dans leur recherche d’emploi (72%), d’un logement (61%), leur reconnaissance dans leur travail (45%), la pratique de leur religion (34%), la scolarité et la formation (26%) ou pour accéder aux soins sanitaires (17%). Ce sont là autant de jets de lumière sur le vécu des ressortissants marocains à l’étranger qui devront servir à dessiner les politiques publiques en la matière pour les années à venir, d’après Mohammed Ameur.
Une diaspora marocaine en pleine mutation
Le constat s’impose : la migration marocaine aujourd’hui n’a rien de celle d’il y a 15 ou 20 ans. A tous les niveaux, de profondes mutations se sont opérées, modifiant même l’essence et le concept de migration. Le vent de changement a touché à la fois l’effectif et le profil des migrants marocains. « En peu d’années, le nombre des MRE est passé d’un million 300.000 à 3 millions 400.000 immigrés », informe Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger.
Par ailleurs, l’on constate un rajeunissement de la diaspora marocaine dont les jeunes représentent plus des deux tiers. Bon nombre d’entre eux sont nés dans des pays étrangers et portent, dès lors, un regard beaucoup plus différent sur le Maroc. D’où la nécessité pour les autorités publiques marocaines d’adopter une nouvelle approche permettant à ces jeunes de la nouvelle génération de bâtir des liens avec leur patrie. De même, la féminisation accrue de la diaspora marocaine rend indispensable d’intégrer l’approche genre dans toute politique publique s’intéressant à la migration.
«S’engager, créer, entreprendre»
Deux jours durant, les préoccupations, les besoins et les attentes des jeunes marocains du monde étaient au centre des débats. Ceux-ci se sont organisés autour de trois ateliers thématiques : « s’engager », un atelier à l’honneur des jeunes MRE militants associatifs ou politiques, « créer » un autre atelier dédié aux MRE talentueux dans les domaines de la création artistique et, finalement, un troisième atelier ayant pour devise « entreprendre » et destiné aux jeunes entrepreneurs issus de l’immigration.
Dans chaque espace thématique, il était question d’élucider les contraintes qui pèsent sur l’action des jeunes dans chacun des domaines susmentionnés, de déterminer leurs besoins et de recueillir leurs propositions pour qu’on puisse améliorer leurs conditions d’exercice. L’échange fut intense et les jeunes participants ont eu, peut être pour la première fois, voix au chapitre pour présenter leurs réalisations en terre d’immigration et discuter des moyens de les capitaliser et d’en élargir le champ.
Source : Marocainsdumonde (LE MATIN DU SAHARA)
Chaque fois que des marocains du monde se réunissent autour de tables rondes, la question de l'identité revient au-devant de la scène. C'est cette question d'ailleurs qui a été au centre des débats les 27 et 28 juillet à l'Université Al Akhawayn Ifrane, lors du 1er forum international des jeunes marocains du monde.
Jeunes MRE, académiciens, acteurs politiques et associatifs ont essayé de voir plus clair dans ce qu'on a appelé « crise identitaire » des ressortissants marocains à l'étranger, entre appartenance à leur pays d'origine et identification à la culture de leurs pays de résidence. Renforcer le lien entre le Maroc et ses jeunes MRE, tel était le principal enjeu de ce forum premier de son genre qui a mis à contribution plus de 450 jeunes marocains du monde venus de13 pays différents.
Ultime objectif : mettre le doigt sur les besoins et les attentes de ces jeunes vis-à-vis des instances politiques et économiques du Maroc, afin de pouvoir y adapter les politiques publiques en matière d'immigration. «A partir de ce moment, c'est à nous de nous mettre au travail et d'être à la hauteur de vos ambitions», déclare Driss El Yazami, Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger à la cérémonie de clôture du forum.
De sa part, Mohammed Ameur annonce un tournant majeur dans les politiques publiques en matière d'émigration qui « ne ressemble en rien à celles d'hier ». D'après lui, ces politiques sont basées sur deux piliers: d'une part, le respect du besoin des MRE de s'intégrer dans leurs pays de résidence et, d'autre part, et la promotion de la culture et de la civilisation marocaines auprès d'eux.
En d'autres termes, le but est de les aider à bien gérer et à bien assumer leur double identité. Pour Rajaa, fille de 27 ans résidant en France, le « métissage culturel » n'est pas toujours facile à vivre. « On se trouve à la charnière de deux cultures, voire de deux mondes totalement différents, je dirais même contradictoires.
A titre d'exemple, les traditions qui sont jalousement maintenues dans la société marocaine le sont beaucoup moins en France», avoue cette jeune fille native de Marrakech et travaillant actuellement en tant que conseillère bancaire à Lille, à côte de ses activités associatives. Mais Rajaa n'est pas catégorique dans son jugement. « En même temps, cette mixité culturelle est un gros bagage pour nous marocains du monde, et ne constitue aucunement, à mon sens, un frein devant notre ascension sociale et professionnelle », relativise-t-elle. Même son de cloche chez Ilyass, étudiant marocain au Sénégal qui dit se sentir lui et ses compatriotes parfaitement chez eux et être traités sur le même pied d'égalité que les autochtones. Satisfait de son séjour, Ilyass, fraîchement diplômé en tant qu'ingénieur informatique, envisage sérieusement de travailler au Sénégal.
A l'opposé de cet état de choses, Hakima, journaliste dans un mensuel belge s'intéressant aux questions de l'immigration, relate son parcours jalonné de discriminations. « Etant voilée, j'ai dû remuer ciel et terre pour décrocher un emploi décent. Il est vrai qu'en Belgique, la question du voile suscite moins de polémiques qu'en France ou en Espagne par exemple, mais il n'empêche que les mentalités sont encore bien dures à changer », estime cette jeune femme trentenaire originaire de Taroudant. Ceci étant, Hakima est aujourd'hui décidée à revenir s'installer définitivement au Maroc à la première occasion qui se présente. Autant de regards et de parcours croisés qui aident quelque peu à appréhender la problématique de la double appartenance et des contraintes qui s'y rattachent.
Pour y voir encore plus clair, le ministère chargé de la Communauté Marocaine à l'Etranger et le CCME ont commandé à l'institut français de sondage d'opinion BVA, une enquête auprès de la population marocaine résidant dans les grands pays d'immigration européens. Première de son genre, cette enquête menée en juin 2009 porte sur un échantillon de 2819 marocains du monde résidant en France, Belgique, Espagne, Italie, Allemagne et Pays-Bas et âgés entre 18 et 34 ans. Ses résultats, présentés le 27 juillet à l'ouverture du forum, sont vraiment édifiants. De prime abord, l'enquête s'intéresse à la problématique de la langue, considérée comme principal marqueur de l'identité. Ainsi, à la maison, la langue la plus en usage est celle du pays de résidence, comme l'affirment 64% des interviewés.
Concernant les pratiques religieuses qui sont un autre élément important d'identification, il ressort de l'enquête que 47% des personnes interrogées fréquentent des lieux de culte plus ou moins régulièrement, alors que 38% ne s'y sont jamais rendus. Constat rassurant, la totalité des interviewés préservent encore un lien organique avec le Maroc par le biais de voyages dont la durée et la fréquence sont très variantes. Ainsi, 73% envisagent d'y aller pour des visites ou des vacances, contre 23% qui aspirent à y vivre provisoirement pour une période de plus de 6 mois, et autant de personnes qui projettent de s'y installer définitivement. S'agissant de la fréquence des voyages au Maroc, la moitié des MRE interrogés disent y aller une fois par an, tandis que 18% y vont plusieurs fois par an et 26% s'y rendent moins souvent. Mais leur séjour au Maroc n'est pas toujours ce qu'on peut appeler un pur moment de bonheur. Bon nombre parmi eux souligne différentes difficultés rencontrées qui rendent leur présence dans leur pays d'origine moins agréable. De prime abord, 75% des MRE sondés dénoncent les tracas occasionnés durant le voyage même (temps d'attente trop long à la douane, complexité des démarches administratives, corruption, manque de sécurité).
En deuxième lieu, 42% se plaignent de conditions de séjour peu confortables. En cause, des arrestations fréquentes par la gendarmerie, des fouilles répétitives, des problèmes de circulation et des prix trop élevés, mais pas seulement. 10% déplorent le traitement peu chaleureux qui leur est réservé par leurs concitoyens au Maroc et disent, dès lors, se sentir comme des étrangers dans leur propre pays. Par voie de conséquence, leurs attentes vis-à-vis du Maroc portent grosso modo sur leur reconnaissance en tant que citoyens à part entière (31%), l'assouplissement des procédures administratives (27%) et la mise en place d'actions au profit des jeunes MRE, notamment pour leur apprendre l'arabe et leur donner envie de revenir s'installer au Maroc (17%). Ce n'est pas seulement le lien avec le Maroc que les MRE tiennent à sauvegarder. Les relations communautaires elles aussi se soudent au béton armé. L'on relève, en effet, une tendance chez la majorité des MRE à se lier par amitié ou par mariage à des personnes d'origine marocaine. 62% d'entre eux déclarent avoir des connaissances marocaines ou d'origine marocaine.
Pour ce qui est de la situation maritale, la quasi-totalité parmi eux disent être mariés ou vivant en couple avec une personne d'origine marocaine. Ceci dit, l'attachement indéfectible de ces MRE au Maroc ne les empêche pas de s'impliquer dans la vie citoyenne de leurs pays de résidence respectifs. Il ressort en effet de l'enquête que 55% des marocains résidant en Europe s'intéressent à l'actualité politique, que 40% sont inscrits sur les listes électorales de leurs pays de résidence et que 13% sont engagés dans le travail associatif. Mais cette belle image d'intégration et de
Source : Le Matin
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