samedi 2 novembre 2024 14:18

Le chef du parti populiste a bâti sa campagne sur une croisade contre l’islam. Il espère doubler la mise. Et le PVV veut s’allier aux libéraux.

Il arrive !" Deux BMW blindées déboulent sur le petit parking de Spijkenisse, dans la banlieue sud de Rotterdam. Les rideaux sont tirés. Les gardes du corps bondissent du second véhicule, puis, du premier, Geert Wilders descend, telle une star de la Croisette, et sourit aux caméras de la télévision. Vêtu d’un imper blanc, aux couleurs du Partij voor de vrijheid (PVV), et d’une cravate vert pomme, l’homme le mieux protégé des Pays-Bas serre quelques mains et signe son premier autographe.

La femme qui a donné l’alerte glousse de satisfaction. C’est la première fois qu’elle voit Geert Wilders. "J’ai voté pour la liste de Pim Fortuyn en 2002", dit cette infirmière de Spijkenisse. "Je voterai cette fois-ci pour Wilders. Un demandeur d’asile est venu chez nous au milieu de la nuit alors que ma fille était seule à la maison... Ma fille est harcelée dans la rue par des Marocains... Elle n’ose pas prendre le métro "

Dans la foulée, un autobus blanc déverse plusieurs dizaines de militants, tous habillés de blanc. Les tracts sont prêts, d’une limpide simplicité: "Meer veiligheid, minder immigratie".

Geert Wilders joue ici sa dernière journée de campagne. Les sondages sont prometteurs. Ils annoncent 18 sièges pour le PVV, deux fois plus que les neuf que compte le parti populiste à la deuxième chambre du Parlement néerlandais. Mais il aurait pu faire plus s’il n’y avait une crise économique, devenue le thème majeur des législatives qui auront lieu ce mercredi aux Pays-Bas.

Selon les sondages, le PVV (qui n’a été créé qu’en 2005) est le quatrième parti de l’échiquier néerlandais, dominé par les libéraux du VVD (environ 37 sièges sur 150), les travaillistes du PVDA (environ 30) et les chrétiens-démocrates du Premier ministre sortant, Jan Peter Balkenende (environ 24).

Le PVV est l’incarnation de la nouvelle droite populiste européenne, qui a rompu avec l’extrême droite fascisante, mais reste fondamentalement xénophobe. Son leader Geert Wilders est un ancien du parti libéral. Il a été nourri aux idées iconoclastes et conservatrices de l’ancien commissaire européen Frits Bolkenstein.

Wilders doit son ascension à la croisade qu’il mène "contre l’islamisation des Pays-Bas" et pourtant, dans cette banlieue de Rotterdam, il n’y a guère que quelques Antillais à s’aventurer.

Pendant une heure top chrono, le leader du PVV va traverser ce samedi le marché et le centre commercial de Spijkenisse, étroitement encadré par six gardes du corps dont l’un porte même un bouclier antiballes.

Wilders est avant tout une star de l’écran et si peu de gens lui posent des questions, beaucoup demandent à être pris en photo avec lui -surtout des femmes.

Certains le harponnent sur des thèmes plus pointus. La retraite à 67 ans ? Wilders est contre, comme les travaillistes, car à 65 ans, date butoir actuelle, chacun mérite de profiter d’une retraite méritée. Sortir de l’euro ? "Pas maintenant", répond le candidat, "mais si cela continue avec les Hongrois, les Espagnols, les Portugais, alors il faudra revenir à un florin fort. Mais nous espérons que cela ne se produira pas."

Le programme du PVV est fait d’idées simples -"10 000 policiers supplémentaires", "rapatrier le pouvoir de Bruxelles vers les Pays-Bas", "fermeture de toutes les écoles musulmanes"- et ratisse large. Wilders en veut particulièrement aux "élites de gauche" et promet, s’il vient au pouvoir, de couper dans tous les budgets qui ont, selon lui, leurs faveurs, comme la coopération au développement, les contributions à l’Union européenne, les "fonctionnaires" ou "l’immigration de masse".

A Spijkenisse, tout le monde ne partage pas les idées du leader populiste. Un homme âgé lâche un "smeerlap" avant de cracher dans le sillage de la délégation, sous les yeux effarés de son épouse. Un autre, du haut de son étal du marché, interpelle directement "Monsieur Wilders" et l’interroge poliment sur la retraite à 65 ans. Le candidat répond avec la même civilité.

"Il y a beaucoup d’instabilité dans l’économie", explique Lucien Vandrunen, ce commerçant de 46 ans, une fois la caravane passée. "Donner le pouvoir à des partis instables, c’est dangereux. Nous avons eu cela aussi avant la guerre."

Si les sondages disent juste, le parti de Geert Wilders est devenu une force influente de la scène politique néerlandaise. Il n’a pas l’expérience du pouvoir. Malgré sa victoire aux municipales du 3 mars à Almere, une ville de 190 000 habitants voisine d’Amsterdam, les autres partis l’ont relégué dans l’opposition en créant une majorité alternative. Cette tactique pourrait se répéter au niveau national, bien que Wilders caresse ouvertement l’espoir de former une coalition avec les libéraux. Le PVV a déjà gagné une manche. Il a imposé le thème de l’immigration dans le débat électoral. Et les électeurs, avertit le candidat, "préfèrent toujours l’original à la copie".

Source : Lalibre.be

Après 21 ans d'existence, Bank Al Amal devient enfin une banque à part ! L'institution a eu finalement l'autorisation de Bank Al Maghrib pour pouvoir collecter des dépôts, ce qu'elle ne pouvait pas faire depuis sa création en 1989. La banque avait, en effet, été créée, dans le but d'accompagner les MRE en leur finançant leurs projets au Maroc. Mais, contrairement aux autres banques commerciales, BAA, tout en octroyant des crédits, ne pouvait collecter des dépôts et devait donc se refinancer auprès d'autres bailleurs de fonds dont des banques. Ce qui la rendait moins compétitive à cause du renchérissement du coût de ses ressources. La banque des MRE a traîné cette malformation depuis sa naissance pour se transformer pratiquement en coquille vide, sous l'effet de l'intensification de la concurrence.

Il a fallu attendre juin 2009 pour qu'une première lueur d'espoir apparaisse : la Banque centrale populaire prenait le contrôle de l'établissement en rachetant 40% du capital et en annonçant qu'elle comptait réellement faire redémarrer la machine. Promesse tenue. Saisie officiellement en février 2010, la Banque centrale a finalement autorisé BAA à procéder à la collecte de dépôts mais uniquement auprès de la clientèle des MRE. La décision prise à la mi-avril vient, en effet, d'être publiée au Bulletin officiel du 27 mai. Mieux vaut tard que jamais.

Source : La Vie eco 


Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, souhaite élargir aux universités un diplôme destiné à former les futurs imams et dispensé à l'Institut catholique de Paris depuis 2008. Un projet qui divise.

A l’institut Catholique de Paris (ICP), la formation "Religion, laicité, interculturalité" a la cote. Le diplôme qui permet aux futurs cadres cultuels musulmans de se former à la culture et au droit français a trouvé ses adeptes. En deux ans, des centaines de candidatures ont afflué, contre une vingtaine en 2008, vers cet établissement dont le statut privé lui permet de délivrer un enseignement qui n’interfère pas avec la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.

Fort de ce succès, Eric Besson a annoncé le 15 mai dernier son intention d’étendre cette formation à deux universités publiques dont on connaîtra les noms courant juillet. Une décision inédite en France mais dont la perspective divise déjà les facultés sur le respect du principe de la laïcité.

Une formation profane et non religieuse

Il y a trois ans, la Mosquée de Paris plaidait déjà aux portes de Paris-IV Sorbonne et de Paris-VIII pour les convaincre de dispenser cette formation. Les deux universités lui opposèrent un refus catégorique. Raison invoquée : l’Etat ne s’immisce pas dans les affaires religieuses. Une décision soutenue par certains enseignants de la Sorbonne comme ce professeur, qui souhaite rester anonyme en raison de la nature "sensible" du sujet, et qui prône une stricte neutralité des pouvoirs publics dans la gestion des cultes. "Les imams symbolisent la croyance, la foi, l’université enseigne le doute et la connaissance. C’est incompatible", déclare-t-il. C’est pourquoi, il coupe court au débat en proposant de faire venir les professeurs à la Mosquée de Paris.

Une position que comprend mal Djelloul Seddiki, directeur de l’Institut de formation de la Mosquée de Paris, en charge de la formation religieuse des futurs imams. "Nous ne demandons pas aux universités de dispenser des cours de religion, mais de donner des cours de philosophie, d’histoire, de sociologie", explique-t-il. Pour lui comme pour Bruno Sire, président de l’université de Sciences sociales à Toulouse, la distinction est claire : l’université s’occupe de la formation culturelle (histoire, droit…), la Mosquée de Paris de l’enseignement théologique. "La vocation de l’université n’est pas dogmatique. Nous sommes là pour apporter des connaissances et des compétences, c’est tout", note le président de la faculté. L’Institut Catholique de Paris tient par ailleurs à rappeler que ce cursus est ouvert à tous les étudiants, les cours sont dispensés par des professeurs agréés et non par des religieux.

Un diplôme rassurant pour les autorités publiques

Cette formation devrait permettre de réduire l’importation d’imams autoproclamés des pays musulmans qui parlent mal le français et dont les prêches peuvent se révéler violents. C’est du moins l’avis de Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui souligne l’enjeu politique du diplôme : "La formation des imams échappe au contrôle de l’Etat. Il faut que les futurs guides spirituels soient bien intégrés, rassurent les autorités et délivrent un message de paix car l’islam de France cherche encore sa voie. Pourvu qu’il soit toujours apaisé et modéré à l’image des milliers de citoyens français musulmans."

Source : France 24

Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a défendu aujourd'hui à Montréal sa politique d'intégration et estimé qu'elle était souvent "caricaturée", en premier lieu en France.

M. Besson a rencontré la presse en marge du Forum économique des Amériques, réunissant des dizaines de ministres, dirigeants de banques centrales et grands capitaines de l'industrie.

Interpellé sur l'image de la France que renvoient les troubles qui secouent les banlieues françaises, en raison, selon certains, du mal-être des immigrés, le ministre a estimé que "la vision française de l'immigration est en permanence caricaturée".

"Elle est caricaturée parce qu'elle l'est en France même", a-t-il poursuivi, avant d'affirmer qu'un pays "qui accueille bon an mal an près de 200.000 étrangers au titre de long séjour, deux millions au titre de court séjour, qui accorde sa nationalité à 100.000 étrangers et qui accueille plus de 50.000 étudiants" étrangers, ne saurait être présenté comme un "pays fermé".

En outre, la France est devenue "le premier pays européen en matière d'asile, d'accueil de réfugiés politiques", a-t-il ajouté.
"Nous voulons une migration maîtrisée, régulée et ce n'est plus la politique française, c'est la politique européenne", a encore dit M. Besson, pour qui demander "une régularisation massive, sans conditions, sans critères, d'étrangers en situation irrégulière, c'est de la démagogie".

Interrogé sur l'apparente situation de concurrence face au Québec, qui, confronté à un vieillissement rapide de sa population, cherche à attirer les travailleurs les mieux formés, le ministre a dit ne pas nourrir de craintes.

"J'imagine mal la France se plaindre que le Québec soit une terre d'attraction et de rayonnement. C'est un îlot qui nous crée tellement de bonheur, le renforcer ne nous portera pas préjudice".

M. Besson et son homologue québécoise Yolande James, ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, sont intervenus lundi matin lors d'un forum sur les rapports entre la croissance et les migrations.

Ils devaient lancer lundi après-midi la première réunion d'un groupe de travail franco-québécois sur les flux migratoires et l'intégration des migrants.

Source : Le Figaro/AFP

Le Marocain Mustapha Lakhsem a remporté haut la main son ultime combat professionnel, après avoir damé le pion au champion russe, Alexey Rybkin, samedi en nocturne à la salle 11 janvier de Fès lors d'un gala de full-contact organisé dans le cadre du championnat du monde (88 kg).

Lakhsem, qui a réussi dans un temps record à saper les bases de son adversaire Alexey Rybkin (23 ans) et remporter le combat (aux points), a été vivement applaudi et soutenu par un public nombreux venu de différentes régions du Royaume pour assister à ce show sportif organisé sous l'égide de la Fédération royale marocaine de full, semi et light contact, kick et thaï boxing, forms et savate.

Lakhsem, qui a disputé 70 combats professionnels dont 12 championnats du monde en full-contact et kick-boxing, a souligné dans une déclaration à la presse qu'il est "très heureux de cette nouvelle et ultime distinction".

Mustapha Lakhsem a émis l'espoir de créer au Maroc une académie de full-contact et de kick et thaï boxing et ce, en vue de mettre son expérience et ses compétences au service des jeunes champions.

Mustapha Lakhsem est champion du monde professionnel full contact (WAKO pro) en 2002, champion du monde pro de full contact (WKN) en 2003 et champion d'Afrique de savate (2001). Il est également quadruple champion du monde de Kick-Boxing (1990-94), triple champion d'Europe de full-contact (1990-92) et quadruple champion d'Allemagne en kick-boxing et full contact.

Source : MAP

Bertrand Delanoë souhaitait doter la capitale d’un lieu de découverte et de réflexion sur « les » cultures musulmanes, qu’elles soient arabe, subsaharienne ou asiatique.

Tout comme la préfecture de Paris, il désire par ailleurs « apporter une réponse adaptée à l’indignité des conditions d’accueil des croyants dans le XVIIIe arrondissement et aux troubles à l’ordre public qu’occasionne la prière dans la rue », comme le résume l’exposé des motifs de la délibération que vient de voter le conseil de Paris.

Deux objectifs donc qui devraient trouver une solution simultanée avec le futur centre culturel musulman. Faute d’un terrain suffisamment grand, le choix a été fait en 2006 d’un double bâtiment : l’un situé rue Stephenson, l’autre rue Polonceau, à la place de l’actuelle mosquée El Fath, à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre dans ce quartier de forte présence musulmane qu’est la Goutte d’Or.

Depuis 2006, l'ICM organise déjà plusieurs manifestations

Chacun de ces deux bâtiments – plus de 1 200 m2 au total – comprendra un grand espace culturel dédié aux expositions, conférences et ateliers et une salle de prière. Confiée à l’architecte Yves Lion, la construction des bâtiments coûtera 22 millions d’euros à la mairie de Paris, dont 6 millions, correspondant à la partie cultuelle, devront lui être remboursés par l’association musulmane locale.

Depuis 2006, une « préfiguration » de cet espace culturel a vu le jour dans une ancienne école maternelle située non loin de là.

Sous le nom d’Institut des cultures musulmanes (ICM), elle organise diverses manifestations comme les Veillées du Ramadan ou, en ce moment, le festival « Barbès l’Africaine ».

«Un endroit où parler de l’islam sans polémique»

Pour « plus de souplesse » – notamment lui permettre de lever des fonds – et pour lui donner un visage, le maire de Paris a souhaité transformer ce service de la direction des affaires culturelles de la ville en une association loi de 1901. La présidence en a été confiée à Hakim El Karoui, 39 ans, cofondateur avec Rachida Dati du Club XXIe siècle, destiné à promouvoir la diversité. Au passage, l’ICM devient « Institut des cultures d’islam » (ICI) ces initiales permettant d’insister sur l’ancrage français de ces dernières.

C’est ce changement de statut ainsi qu’une subvention de fonctionnement de 650 000 € (auxquels s’ajoutent 46 000€ de subvention d’équipement) qu’a adoptés le conseil de Paris.

« L’idée du maire est de créer un endroit où parler de l’islam sans polémique, fait valoir Hakim El Karoui. Il s’adresse donc à la fois aux musulmans, qui connaissent mal leur culture, et au grand public pour qu’il connaisse mieux sa composante musulmane ».
«Décloisonner les pratiques»

Côté cultuel, une Association des musulmans de l’ouverture (AMO) a été créée en juillet 2009 pour porter le projet de mosquée. Une convention est en préparation entre l’ICI et l’AMO, précisant leurs obligations réciproques, comme par exemple la possibilité pour la deuxième de louer les espaces de la première pour s’agrandir lors de la prière du vendredi, ou à l’inverse l’obligation pour elle d’ouvrir sa salle de prière aux visiteurs occasionnels.

« Les confréries soufis, qui souhaitent promouvoir une vision plus spirituelle de l’islam, sont très intéressées par le projet depuis le début, rapporte la directrice de l’ICI, Véronique Rieffel. Pour l’association El Fath, l’urgence est surtout de trouver un nouveau lieu de culte et la cohabitation était au départ plutôt vécue comme un passage obligé. Mais cela évolue, nous le constatons déjà ».
Cette cohabitation, qui fait à ses yeux « tout l’intérêt du projet », justifie notamment la décision de la mairie de Paris de ne pas attribuer un site à chacune des deux structures pour « décloisonner les pratiques ». Quant au président de l’AMO, Moussa Niambélé, il se dit lui aussi convaincu qu’un « musulman peut aller voir une exposition sur le rayonnement de l’islam dans le monde sans renier sa foi. » La première inauguration – celle du bâtiment de la rue Stephenson – est prévue pour 2013, juste avant la fin du second mandat de Bertrand Delanoë.

Source : Atlasinfo

Sa vidéo de campagne montre des avions atterrissant les uns derrière les autres: "les vannes sont grandes ouvertes", commente à propos de l'immigration le député néerlandais Geert Wilders, sur fond de musique anxiogène.

"Nous sommes confrontés chaque jour à l'immigration de masse: foulards, burqas, minarets, criminalité... cela n'arrête jamais", se lamente le chef de file du Parti pour la liberté (PVV).

Présent depuis 2006 à la chambre basse du Parlement où il détient neuf sièges sur 150, le PVV devrait voir son nombre de députés doubler, selon les sondages, lors des élections législatives anticipées mercredi, et pourrait entrer dans un gouvernement de coalition.

"Wilders a une grande influence sur ces élections", souligne le politologue Martin Rosema, de l'université de Twente.

Ses prises de position sur la tolérance multi-culturelle, longtemps sujet de fierté aux Pays-Bas, ont "contraint les autres partis à adopter une position plus stricte sur l'insécurité et l'immigration", explique-t-il.

Le PVV, qui se dit "en croisade contre l'islamisation des Pays-Bas", était arrivé en tête aux élections municipales du 3 mars à Almere, ville de 190.000 habitants voisine d'Amsterdam, et deuxième à La Haye, les deux seules villes où il s'était présenté.

Mais le parti de M. Wilders s'est finalement retrouvé dans l'opposition dans les deux villes. Les autres partis se sont ligués pour former des coalitions sans lui, une situation qui, selon les analystes, pourrait se reproduire à l'échelon national.

Geert Wilders, 46 ans, affirme que 40% des prestations sociales du pays sont versées à des immigrants non-occidentaux et que les Marocains d'origine commettent cinq fois plus de crimes et de délits que les Néerlandais de souche.

"Ce dont les Pays-Bas ont besoin, c'est de mettre un terme à l'immigration en provenance des pays musulmans", répète le député qui souhaite un impôt sur les foulards.

Vingt pour cent des 16,5 millions d'habitants des Pays-Bas sont d'origine étrangère. "Il y a un nombre important d'électeurs pour lesquels l'immigration est la question la plus importante", estime Philip Praag, professeur de sciences politiques à l'université d'Amsterdam.

"Ils croient que les gens d'origine turque ou marocaine et de religion musulmane font du tort à la société. Ils les considèrent comme une menace", poursuit-il.

Geert Wilders, qui doit être jugé à l'automne pour incitation à la haine raciale et discrimination envers les musulmans, fait campagne pour l'interdiction du foulard dans les services publics et l'arrêt de la construction des mosquées.

Donné premier ou deuxième dans les sondages il y a quelques mois, le PVV a chuté à la quatrième place, victime indirecte de la crise économique qui est désormais au coeur des préoccupations de ses compatriotes.

Geert Wilders continue pourtant de défendre ses thèmes favoris. Dans un récent débat télévisé, il a été applaudi à tout rompre en affirmant qu'une diminution de l'immigration permettrait d'éviter une réduction des prestations sociales, de réduire le déficit public et la criminalité.

Seul membre de son parti, qu'il contrô le entièrement, le député à la chevelure blonde décolorée a été durant la campagne publiquement critiqué par un des députés qui a dénoncé sa manière "anti-démocratique" de gérer le parti.

Source : Atlasinfo/AFP


"Le grand voyage d'Ibn Batouta: de Tanger à la Mecque" (Journey to Mecca, In the Footsteps of Ibn Batouta), a été projeté vendredi soir lors d'une grandiose réception présidée par l'ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Chrifa Lalla Joumala Alaoui.

La réception, à laquelle ont pris part plusieurs ambassadeurs de pays frères et amis, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite le Prince Mohamed Ben Nawaf, et des personnalités de marque du monde politique et artistique, s'inscrit dans le cadre de la 12ème édition du festival des cultures du monde, Mosaïques, qui se tient du 3 au 12 juin dans la capitale britannique avec la participation distinguée du Maroc.

Au début de cette réception, les producteurs de ce grand film, dont M. Taran Davies, Président du groupe Cosmic Picture, ont souligné la place de choix qu'occupe le Maroc non seulement en tant que terre de rencontres et de cohabitation, mais également en tant que destination privilégiée où de grandes oeuvres du cinéma mondial ont été tournées.

Le film raconte le périple épique, entrepris en l'an 1325, par le célèbre voyageur marocain Ibn Batouta aux lieux saints de l'Islam, une aventure qui allait durer 29 ans, durant laquelle le voyageur a traversé l'Afrique de l'Ouest, l'Espagne, l'Inde, la Chine et les Maldives, parcourant plus de 120.000 kilomètres, soit trois fois plus que Marco Polo.

Tourné en grande partie au Maroc ainsi qu'en Arabie Saoudite, le film, présenté en anglais, en français, en arabe et en berbère, est une véritable oeuvre documentaire et dramatique, qui raconte l'histoire extraordinaire du voyageur marocain et retrace son premier pèlerinage entre 1325 et 1326 de Tanger à la Mecque.

Dressant un portrait inoubliable de la civilisation Islamique du 14ème siècle, l'aventure périlleuse d'Ibn Batouta s'achève avec son premier Hajj.

A l'issue du périple, le film dévoile des images détaillées du Hajj qui attire chaque année plus de trois millions de fidèles des quatre coins de la planète à La Mecque, où s'observent des rituels vieux de plus de 1400 ans.

L'équipe du Grand voyage d'Ibn Batouta est la première à avoir pu filmer le Hajj en hélicoptère à une hauteur de 60 mètres et la première à avoir été admise dans l'enceinte même du sanctuaire le plus sacré de l'Islam - La Grande Mosquée de la Mecque.

Réalisé par Bruce Neibaur et produit par Taran Davies, Dominic Cunningham-Reid et Jonathan Barker, le film met en vedette feu Chemsdine Zinoun, qui a joué le rôle d'Ibn Batouta, Hassam Ghancy, Nadim Sawalha et Nabil Elouahabi.

Feu Chemsdine Zinoun, qui a brillé dans ce film, a eu droit à un hommage posthume des producteurs, qui ont salué le talent d'un acteur, qui était voué à un avenir brillant dans le cinéma mondial, a confié à la MAP Dominic Cunningham-Reid.

Ce dernier a expliqué le choix porté sur le Maroc pour le tournage de l'épopée d'Ibn Batouta par les paysages féeriques du Royaume, devenu une destination du cinéma mondial.

Il a relevé que l'équipe du tournage du film a trouvé au Maroc toutes les infrastructures nécessaires pour la réussite de leur mission.

"Les Marocains ont su développer un savoir-faire extraordinaire dans le domaine du cinéma", a-t-il dit.

Revenant sur le thème du film, Cunningham-Reid a souligné que le film est porteur d'un message de dialogue entre les différentes cultures et civilisation, un dialogue qui s'est imposé comme une nécessité, en particulier après les événements du 11 septembre 2001.

L'Islam est une religion de paix et de cohabitation, a-t-il dit, notant que l'expérience d'Ibn Batouta renseigne sur ce caractère de dialogue propre à la religion musulmane.

Les producteurs s'accordent qu'il est de leur devoir de raconter l'histoire d'Ibn Batouta qui demeure méconnue dans l'Ouest, d'expliquer ce qu'est le Hajj afin de créer un pont entre les mondes Musulmans et Occidentaux et de faciliter une meilleure compréhension du Hajj et sa vocation première : la paix.

Source : MAP

L'Office national des aéroports (ONDA) a mis en place un important dispositif d'accueil et d'assistance des Marocains résidant à l'étranger (MRE), dans le cadre de l'opération Marhaba 2010.

Dans un communiqué, parvenu vendredi à la MAP, l'ONDA indique avoir pris une série de mesures dans l'ensemble des aéroports concernés par les arrivées des MRE pour assurer un bon déroulement de l'opération Marhaba 2010.

L'ONDA a ainsi renforcé le personnel chargé de l'accueil au niveau des aéroports facilement reconnaissable par le port des brassards "Assistance", dédié des comptoirs pour le contrôle des passeports et renforcé le dispositif de la surveillance des réceptions des bagages

L'ONDA a également multiplié le personnel et les moyens de l'antenne médicale, augmenté le nombre de chaises roulantes pour les passagers à mobilité réduite, renforcé les moyens de communication par la diffusion systématique des informations en plusieurs langues des vols à l'arrivée, et imposé l'affichage des tarifs des coûts des moyens de transport assurant la liaison entre l'aéroport et la ville.

Un guichet est implanté dans tous les aéroports pour traiter les réclamations dans les plus brefs délais, ajoute-t-on de même source.

Cette campagne se distinguera par l'habituelle célébration de la Journée nationale des MRE, le 10 août, au niveau de l'ensemble des aéroports du Royaume.

Source : MAP

L'opération Transit 2010 pour l'accueil des Marocains résidant à l'étranger, venus passer la période estivale au Maroc, a été lancée officiellement samedi matin au niveau des ports de Tanger ville et de Tanger Med Passagers.

Les autorités portuaires ont, à cet effet, entrepris plusieurs mesures pour assurer la fluidité du trafic, notamment après l'ouverture du port de Tanger Med Passagers, qui contribue grandement à l'augmentation de la capacité d'accueil dans la rive sud du Détroit de Gibraltar.

Ce nouveau port a commencé depuis le 17 mai dernier à accueillir le traitement des navires opérant jusque là sur la ligne Algésiras-Tanger ville, qui fut la plus active entre le Maroc et l'Espagne.

Des responsables des ports de Tanger ville et de Tanger Med Passagers ont indiqué que l'activité durant la première journée de l'opération Transit, qui a débuté cette année plus tôt que d'habitude en raison du mois sacré du Ramadan, reste "normale", affirmant qu'une hausse du trafic est prévue fin juin.

Actuellement, Tanger Med Passagers enregistre l'arrivée de 3.000 à 4.000 voyageurs par jour, à bord de 500 voitures et 15 autocars, alors que Tanger ville accueille quotidiennement environ 2.000 passagers à bord de 400 voitures.

Le port Tanger Med Passagers est équipé de huit postes à quai et de 35 hectares de terre-pleins, et dispose d'une gare maritime moderne dont la capacité d'accueil dépasse le volume du trafic, véhicules et piétons confondus, entre les deux rives du Détroit.

Ce nouveau port, qui comporte des équipements sophistiqués permettant une meilleure gestion du trafic, a permis de réduire le temps du trajet vers Algésiras à une heure et demi, contre 3 heures à partir de Tanger ville.

Afin de réduire le temps des procédures d'entrée et de sortie de ce nouveau poste frontière, le port Tanger Med Passagers, qui sera géré selon les normes en cours dans le terminaux aériens, s'est doté d'une zone d'accès et d'inspection frontalière pour les trafics TIR (Gate 1) de 8 ha, d'une zone similaire pour les trafics passagers (Gate 2) de 6 ha, et une zone d'accès et de régulation des véhicules légers (Gate 3) de 8 ha permettant de réguler du trafic en période de pointe.

Le Gate 2, dédié aux passagers, est réparti entre zones consacrées aux passagers avec véhicules, aux passagers autocars et une Gare maritime réservée aux passagers piétons sur une surface de 4.400 m2.

Cette zone permet le traitement de 1.000 véhicules par heure, soit une capacité supérieure au trafic lors des périodes de pointe constatées au cours des opérations de transit des Marocains résidant à l'étranger.

Dans une déclaration à la MAP, le directeur du port de Tanger Med, M. Mustapha Mouzani, a affirmé que les autorités portuaires ont pris les mesures nécessaires pour garantir le déroulement de l'opération Transit 2010 dans les meilleures conditions, aussi bien durant la phase "retour" que celle du "départ", qui commencera le 15 juillet.

Il a, à cet égard, indiqué que les efforts de coordination avec les services de police et des douanes et la Fondation Mohammed V pour la solidarité se poursuivront pour garantir plein succès à cette opération.

Côté Tanger ville, des signalisations spécifiques et un plan de circulation au sein de l'enceinte portuaire ont été mis en place en perspective de l'augmentation du nombre des arrivées dans les prochains jours.

Le port de Tanger ville continuera, jusqu'en octobre prochain, à assurer le traitement des lignes maritimes depuis les ports de Barcelone, Sète (France) et Gênes (Italie), ainsi que des Fast Ferries reliant Tanger à Tarifa (Espagne).

Par ailleurs, à l'occasion du lancement samedi de l'opération Marhaba 2010, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité a mobilisé tous les moyens nécessaires pour assurer le bon accueil des Marocains résidant à l'étranger et leur offrir l'assistance administrative et médicale attendue.

La Fondation a ainsi déployé un personnel d'assistance dans les deux ports afin de dispenser des services sociaux, administratifs, douaniers et de santé aux arrivants, et a ouvert son aire de repos de Gzenaya (sud de Tanger).

A rappeler que l'opération Marhaba 2009 avait enregistré le passage, dans les deux sens, de 1,35 million de MRE à bord de 396.141 véhicules au niveau du port de Tanger ville.

Source : MAP

Le nombre de mariages mixtes aux Etats-Unis a atteint un record en 2008, avec 14,6% des unions, soit six foix plus qu'en 1960, époque où ils étaient encore interdits dans certains Etats du pays, selon une étude publiée vendredi par l'institut Pew Research Center. Ce chiffre est deux fois plus élevé qu'en 1980.

Source : Europe1

Le Parti populaire (PP), principale formation de l'opposition espagnole, va présenter au Parlement de la région de Catalogne une proposition d'interdiction du port du voile intégral islamique dans les lieux publics, a rapporté samedi le quotidien El Pais.

La responsable du PP pour cette région du nord-est de l'Espagne, Alicia Sanchez-Camacho, a annoncé vendredi qu'elle allait "porter le débat devant le Parlement catalan", indique El Pais. Selon le journal, "la majorité des groupes" parlementaires catalans "ont déclaré que le débat était inopportun".

Le PP a déjà présenté au Sénat espagnol une proposition de réglementation générale du port du voile intégral.

Le 28 mai, c'est la ville catalane de Lerida, dirigée par le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero, qui a été la première ville d'Espagne à prendre un arrêté limitant le port du voile intégral.

Le conseil municipal de Lerida a voté à une très large majorité un texte l'interdisant "dans les bâtiments et les installations de la municipalité".

Dans une autre ville catalane, Cunit, la maire socialiste, Judith Alberich, a annoncé qu'elle comptait présenter une motion similaire devant son conseil municipal.

Mme Alberich, qui est également sénatrice, prévoit en outre de présenter une motion au Sénat espagnol afin de "poser le problème de l'interdiction du voile intégral en Espagne", selon ses déclarations citées par le quotidien La Vanguardia. "Cette question doit s'étendre à toute la Catalogne et au reste de l'Etat", a estimé l'élue socialiste.

La Vanguardia a rapporté cette semaine que dans cinq autres localités de Catalogne, Reus, El Vendrell, Tarragone, Tarrega et Cervera, des textes limitant le port du voile intégral étaient préparés par le PP, par les nationalistes catalans du parti de centre-droit CiU ou par la petite formation d'extrême droite Partit per Cataluna.

Le gouvernement socialiste espagnol, pour sa part, est opposé à l'ouverture d'une réflexion sur une réglementation générale du port du voile intégral, une pratique très minoritaire en Espagne.

L'Espagne est un pays où l'immigration explose depuis les années 1990. La population issue de pays musulmans, notamment du Maroc, a fortement augmenté. Une importante communauté pakistanaise réside en Catalogne.

La question du voile intégral se pose dans plusieurs autres pays d'Europe. Fin avril, la Belgique l'a interdit dans tout l'espace public. En France, le Conseil des ministres a approuvé le 19 mai un texte l'interdisant également dans tout l'espace public. Le projet de loi devrait être présenté cet été aux deux chambres du Parlement français.

Source : La Crox/AFP

Une réforme plus ou moins sévère établie est née en Suisse. Dorénavant, une personne d’origine étrangère ne peut en aucun cas épouser une personne d’origine Suisse à moins que cette dernière n’habite légalement dans le pays. Aussi, les personnes ne possédant pas de visa en règle n’ont pas le droit de s’unir avec un Suisse. Cette situation est surtout destinée aux personnes cherchant un ou une partenaire Suisse dont le seul but est d’éviter le rapatriement. En outre, pour appuyer cette application, les offices de l’état civil ainsi que les autorités de surveillance auront le droit de vérifier à toute heure le séjour des immigrants à partir du système d’information central de la migration. Ce qui n’est pas de l’avis de l’UDC. Cette nouvelle réforme est applicable à tout le monde, de même au partenariat enregistré. Le but est d’assembler les pratiques des cantons et de combiner l’action des services de migrations à celui des offices de l’état civil.

Source : France actus

La manne que représentent les transferts des diasporas attise les convoitises en France.  Dans ce sens, la Banque Postale veut se positionner come un acteur majeur en France pour les transferts d'argent internationaux auprès des particuliers avec près de 10,4 millions d'opérations traitées en 2009, pour un montant global de près de 6 milliards d'euros (+4,20 % / 2008). Pour envoyer de l'argent à l'étranger, La Banque Postale propose des solutions adaptées à tous les besoins, tant en termes de rapidité que de prix. Cette gamme se compose de 4 niveaux de service à sa voir le Virement international : moyen rapide de transférer des fonds de compte à compte.

Les fonds sont crédités sur le compte du bénéficiaire sous 3 à 5 jours ; le Mandat ordinaire international : moyen le plus économique d'envoyer de l'argent vers plus de 130 pays dans le monde. Acheminé par courrier, la mise à disposition des fonds transférés varie de 4 à 15 jours selon le pays destinataire ; le Mandat express international : moyen simple et rapide d'envoyer de l'argent vers 20 des pays les plus demandés à partir de la France. Les fonds sont disponibles sous 2 jours dans les réseaux postaux des pays partenaires ; le Transfert d'argent Western Union : moyen très rapide pour l'envoi d'argent immédiat partout dans le monde, reconnu mondialement pour sa fiabilité et sa performance. Les fonds sont disponibles en quelques minutes grâce à un réseau de 420 000 points de vente dans plus de 200 pays.  Notons que le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, a lancé, récemment , un site de comparaison des coûts de transferts de devises par les immigrés impliquant 12 établissements et couvrant 21 pays, essentiellement en Afrique. Le site envoidargent.fr, mis en ligne à titre expérimental, en 2007, avec seulement cinq pays, vise en priorité à diminuer le coût des transferts de fonds évalués à huit milliards d'euros en France, sur un montant global de 300 milliards dans le monde. "Ces transferts de fonds constituent notre principal outil de développement solidaire" et "illustrent l'intimité du lien entre immigration et développement", a déclaré le ministre, selon lequel ces transferts représentent jusqu'à 7% du Produit Intérieur Brut (PIB) de pays comme le Sénégal ou le Togo. Le dispositif actuel de transfert n'est pas "attractif", a jugé M. Besson devant les ambassadeurs des pays impliqués.

Pour lui, le coût "reste trop élevé, dépassant bien souvent de 8 à 10% des sommes transférées, et approchant quelquefois les 20%". A titre d'illustration, il a indiqué que pour transférer 100 euros en espèces en Algérie il fallait payer des commissions de 8 à 19 euros. Pour transférer 500 euros de compte à compte vers le Cameroun, le montant varie entre 10 et 17 euros. "A l'utilisateur de jouer le jeu de la concurrence", a-t-il recommandé lors de la réunion à laquelle participaient les représentants des établissements partenaires dont la Western Union qui détient 18% du marché de transferts de fonds dans le monde. L'objectif fixé par le ministre est de faire baisser de moitié le niveau de ces commissions d'ici à cinq ans. Pour y parvenir, pas de mesures contraignante. Eric Besson préfère parier sur les vertus de la transparence et de la concurrence en mettant en ligne, en partenariat avec l'Agence française du développement (AFD), un tableau comparatif des différents tarifs pratiqués par les banques vers 21 pays de destination. " Ce tableau sera mis à jour en permanence," assure-t-on au cabinet du ministre, "et il permettra de distinguer les bons élèves et les mauvais." Une mise au ban que certains experts nuancent toutefois car le montant des commissions est très variable selon le service rendu. Si le migrant accepte que son transfert soit différé de vingt-quatre ou quarante-huit heures, le coût peut être divisé par deux. De même, les transferts de compte à compte sont beaucoup moins onéreux que d'espèce à espèce. Certains organismes bancaires font enfin valoir l'important maillage territorial de leur réseau qui représente un service supplémentaire, et donc un coût. En faisant baisser le coût des transferts, les autorités publiques espèrent aussi rapatrier une partie des flux informels vers les réseaux bancaires. Selon un spécialiste des migrations à l'AFD, " la plupart des transferts se font de manière informelle ". D'où la difficulté d'évaluer la contribution des capitaux envoyés par les émigrés au développement de leur pays d'origine. Autre objectif assigné aux banques par le ministre : mieux valoriser l'épargne dite de " co-développement. " Depuis la création du compte épargne co-développement en 2007, on en dénombre une vingtaine à peine. Un chiffre dérisoire au regard des enjeux, qui s'explique notamment par le faible taux de rémunération proposé par les banques. Notons que la Banque africaine de développement le gouvernement français et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont lancé, le 23 octobre dernier, à Paris un fonds fiduciaire multilatéral dédié aux transferts de fonds des migrants. Administré et géré par la BAD, ce fonds, avec une dotation initiale de plus de 6 millions d'euros, est ouvert à d'autres donateurs (Etats ou institutions).

Il vise à fournir des financements pour l'amélioration des connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, par la réalisation d'études thématiques et sectorielles ; l'amélioration des cadres règlementaires et des conditions de transfert, visant une réduction des coûts de transfert,  offrir des produits financiers répondant mieux aux besoins des migrants et de leurs familles ; encourager les diasporas à investir dans les projets productifs individuels et dans le développement local des pays d'origine des migrants. L'Afrique reçoit chaque année près de 40 milliards de dollars de fonds en provenance du monde entier, transférés par ses migrants. Un récent rapport du fonds international de développement, agricole, publié récemment, estime toutefois que ces montants pourraient être nettement supérieurs si certains obstacles venaient à être levés. Le principal concerne le coût élevé des transferts facturés par les sociétés de transfert. Les plus importantes sont western union et Money Gram. Selon le rapport, elles contrôlent près de 65% des points de paiement où les envois de fonds sont encaissés. Ce qui est énorme. Mais le plus grave est qu'elles imposent des coûts de transfert très élevés. Dans certains pays d'Afrique, les montants des commissions peuvent atteindre jusqu'à 25% du montant transféré. Il est également utile de relever que selon la Banque Mondiale, près de 9 milliards d'euros ont été envoyés par des travailleurs immigrés en France vers leurs pays d'origine en 2007. Les flux partants de France sont principalement destinés à l'Algérie, au Mali, au Maroc, au Sénégal, à la Tunisie et aux Comores. Une somme que la crise est cependant venue affecter. Les transferts de fonds ont baissé  de 6,1% en 2009.

Source : Lemaghreb

La part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers demeure presque inchangée, en comparaison avec l’année 2008. Elle évolue toujours aux alentours de 28,5%, représentant un montant global de 145 milliards DH. Le léger recul de 0,4% constaté en 2009 «n’est pas dû à un désengagement des investisseurs étrangers de la Place casablancaise», écrit le CDVM dans son nouveau rapport, rendu public cette semaine.

L’autorité du marché explique que «le poids des étrangers et MRE dans la capitalisation boursière, à prix constants, aurait atteint 29,6% à fin 2009, pour un montant de 157 milliards DH». Les analystes du CDVM expliquent que «l’effet prix contribue ainsi  fortement  à  la  baisse  du  taux  de  détention,  surtout  que  59%  des  portefeuilles détenus par les investisseurs se composent des titres CDM, Itissalat Al Maghrib, Ciments du Maroc et Samir qui ont connu un fléchissement nettement supérieur à celui de la  bourse  (-4,92%).  Les  cours  de  ces  derniers ont reculé respectivement de 20,73%, 12,52%, 6,3% et 5,7%».

Durant les cinq dernières années, l’évolution de la part de l’investissement étranger dans la capitalisation boursière fait ressortir deux tendances, note le CDVM. Après une baisse accusée entre 2005 et 2007 (de 42% en 2005 à 27% en 2007), le taux de détention par les étrangers et les MRE entre dans une phase de stagnation, oscillant autour de 29%. Néanmoins, la baisse du taux de détention entre 2005 et 2007, fait-on remarquer, n’est pas due à une décroissance du montant  investi par  les étrangers et  les MRE dans les actions cotées. Au contraire, ce taux a évolué positivement mais à un rythme inférieur  comparé à l’évolution de la capitalisation boursière qui s’est distinguée par une hausse plus importante suite à la dynamique des introductions que la Bourse a enregistrée entre 2005 et 2007.

Le noyau stratégique reste stable

Selon le CDVM, le montant de l’investissement étranger en actions cotées reste dominé à hauteur de 91,3% par les participations stratégiques. En pourcentage de la capitalisation boursière, le poids des participations stratégiques est resté quasiment stable. La baisse du montant de l’investissement des étrangers et des  MRE en  valeur absolue a été accompagnée par une contre-performance de même  ampleur que le marché. Le régulateur du marché rappelle, par ailleurs, que l’allégement  de  la  participation de quelques investisseurs, comme Santusa Holding dans le capital de Attijariwafa bank, a été  compensé  par le renforcement  opéré par d’autres investisseurs, notamment, la Banque  Fédérative  du  Crédit  Mutuel  et  le  Crédit  Agricole  France  qui  ont  haussé respectivement leurs participations de 15,04% à 19,9% dans le capital de la BMCE et de 52,6% à 76,7% dans le capital du Crédit du Maroc.

Le rapport du CDVM signale que la participation des  investisseurs étrangers dans  le capital des sociétés cotées reste stable. Elle est toujours dominée par le poids des investisseurs européens (26,17% de la capitalisation boursière) et plus particulièrement par les investisseurs français qui représentent à eux seuls 78,2% de l’investissement  européen. Dans une moindre mesure, on trouve les pays du Moyen-Orient en seconde position (1,07%), devançant les pays africains (0,41%) et ceux de  l’Amérique du Nord (0,61%). Ces derniers, bien que timidement, s’intéressent de plus en plus à la bourse casablancaise.

Prépondérance française

L’analyse de la structure de l’investissement étranger par nationalité et par type d’investisseurs montre une prépondérance des institutionnels français. En tête du peloton, ces derniers monopolisent 112 milliards DH, talonnés par les Espagnols qui détiennent 6 milliards DH. La part des personnes morales françaises non-résidentes dans  l’investissement des personnes morales étrangères non-résidentes est passée de 75,4% en 2008 à 78,4% en 2009 et la part des personnes morales espagnoles non-résidentes a baissé de 3,3 points en  tombant de 7,7% en 2008 à  4,4%. Cette  baisse  est  due  à  l’allégement, faut-il le rappeler, de la participation de Santusa Holding dans le capital de Attijariwafa bank.

S’agissant du  flottant détenu par  les étrangers et les MRE, quoiqu’en légère hausse en 2009, demeure faible dans la mesure où  il  ne  représente  que  2,5%  de  la  capitalisation  boursière  à  fin  décembre 2009 contre 2,3% en 2008 et 1,8% en 2007. Quant au nombre des  investisseurs étrangers et MRE,  il est passé de 8.645 personnes en 2008 à 9.524 en 2009, soit une augmentation de 10,2%. Les MRE  viennent  en  tête  avec  71%  du  nombre  total,  suivis  par  les investisseurs français avec 12,1%, précise le rapport

Enfin,  l’investissement étranger en  titres d’OPCVM s’élève à 1,38 milliard DH en 2009, en augmentation de 17,7% par rapport à  l’année 2008. La prépondérance  des  MRE  dans  l’investissement  en  titres  d’OPCVM  s’est atténuée  (de  49,1%  en  2008  à  36,7%  en  2009)  au  profit  des  personnes morales étrangères résidentes (de 4,8% en 2008 à 28% en 2009), ajoute le rapport.

Trois faits majeurs en 2009

Pendant  l’année 2009,  l’investissement étranger à  la Bourse de Casablanca a été marqué principalement par la radiation de la valeur «La Marocaine Vie», filiale de la Société Générale, et par les changements significatifs dans la structure du capital des deux banques : Crédit du Maroc et Attijariwafa bank. En effet, en décembre 2009, le Crédit Agricole français a déclaré avoir acquis 2.002.456 actions Crédit du Maroc, portant sa participation dans le capital de cette dernière de 52,6% à 76,7%. De même, la  société Santusa Holding a déclaré avoir cédé 19.299.596 actions Attijariwafa bank, ramenant sa participation dans le capital de cette dernière de 14,6% à 4,6%.

Source : Libération

La BMCE Bank a été présélectionnée parmi trois banques africaines pour le Prix de la Banque Durable des Marchés Emergeants pour la Région Afrique/MENA, octroyé par le groupe britannique The Financial Times.

Il s'agit d'une première pour une banque marocaine et une reconnaissance de son engagement en faveur du développement durable, dans le cadre d'une stratégie mise en oeuvre dès la privatisation de la banque en 1995, notamment par la création de la Fondation BMCE Bank pour l'Education et l'Environnement.

BMCE Bank a été la première banque africaine ayant signé en 2000 la déclaration financière sur l'Environnement et le Développement Durable du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (UENP-FI). Depuis 2008, BMCE Bank a mis en place un système de gestion sociale et environnementale dans le cadre d'une convention scellée avec l'IFC, filiale de la Banque Mondiale.

En mai dernier, BMCE Bank a franchi un autre pas par l'adhésion aux Principes de l'Equateur, rejoignant ainsi 67 autres institutions financières qui se sont engagées à appliquer les meilleurs standards dans le domaine de financement de projets.

Le prix du Financial Times reconnait les banques et autres institutions financières qui ont fait montre de leadership et d'innovation en intégrant des considérations sociales, environnementales et de gouvernance d'entreprise au sein de leurs opérations.

Source : MAP

Le ministre de l'intérieur et ancien ministre de l'immigration, Brice Hortefeux, a été condamné vendredi 4 juin à une amende de 750 euros pour avoir tenu en septembre 2009 des propos jugés "outrageants" envers les personnes d'origine arabe.
"M. Hortefeux a décidé d'en faire immédatement appel", a déclaré dans la foulée l'un de ses conseils, Me Nicolas Bénoit.
"C'est une grande grande victoire pour la justice et contre le racisme", lui a répondu Me Pierre Mairat, l'avocat du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples. Partie civile, le Mrap s'est vu octroyer vendredi 2.000 euros de dommages et intérêts.

L'avocat a également salué l'attitude du tribunal, qui "n'a pas ménagé ses mots pour stigmatiser la gravité de ces propos (...) absolument inadmissibles".

"Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes"

La polémique est née en septembre, avec la diffusion par lemonde.fr d'une vidéo où Brice Hortefeux tenait des propos ambigus pendant qu'il posait avec un jeune militant, Amine, né de père algérien, lors de l'université d'été de l'UMP à Seignosse, dans les Landes.
Dans l'échange incriminé, une militante expliquait au ministre qu'Amine mangeait du cochon et buvait de la bière, ce à quoi il a rétorqué : "Ah mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype". Il a ensuite ajouté : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes".

Interrogé sur ces propos, Brice Hortefeux avait assuré n'avoir voulu faire "aucune référence à une origine ethnique, maghrébine, arabe, africaine et ainsi de suite". Plus tard, il avait laissé entendre que les propos incriminés concernaient les Auvergnats.

"Des personnes "présentées négativement, du seul fait de leur origine"

En dépit d'un jugement très critique à l'égard du ministre, la 17e chambre correctionnelle, présidée par Joël Boyer, l'a relaxé pour la première phrase. Si ce propos, "de nature à favoriser les idées reçues", est "contestable" dit le tribunal, il "ne saurait être regardé comme outrageant".

En revanche, les magistrats ont considéré que la seconde sortie - "c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" - était "incontestablement outrageante, sinon méprisante" pour les personnes concernées, "présentées (...) négativement, du seul fait de leur origine".

A l'audience, le 16 avril, le procureur François Cordier avait reconnu que ces paroles étaient bien "outrageantes" mais n'avait pas requis de condamnation, en considérant que l'échange n'avait rien de public.

Vendredi, le tribunal a lui aussi reconnu que les propos reprochés avaient été tenus "lors d'un échange informel". Mais a choisi lui de maintenir l'injure et de n'abandonner que le qualificatif de "public".

Brice Hortefeux ne pouvant "être pénalement comptable d'un propos non destiné à être entendu", le tribunal a requalifié le délit en simple contravention de 4e classe et a condamné le ministre à l'amende maximale. Le jugement devra être publié dans un périodique.
Source : La Croix/AFP

Une société repliée sur elle-même ? Vraiment pas. A Anvers, ville du Belang, la Flandre fait, sans complexe, de l’ “inburgering”.

Au mur, des cartes du monde, de la Belgique et un plan d’Anvers. Une devise, aussi, écrite dans les deux langues : "Le travail ne se donne pas, le travail se gagne".

Nous sommes dans une école de la Prins Leopoldstraat, en plein cœur de Borgerhout, le quartier à dominante immigrée d’Anvers. Aujourd’hui, c’est Paty Kilozo qui officie. Etudiant congolais, il était venu en Belgique dans les années 90 avec l’intention de revenir au pays. De fil en aiguille, il s’est enraciné, et ce matin, il donne cours d’orientation sociale, en français, à une dizaine de migrants venus du Rwanda, du Sénégal, de Guinée ou du Niger.

Paty Kilozo explique l’architecture institutionnelle de la Belgique, ses communautés, ses transferts de compétence, sa décentralisation, ses ministres présidents, et même sa communauté germanophone. Il explique que les Wallons et les Flamands se sont disputés sur la question de la langue, mais que maintenant "la guerre, c’est sur l’argent". Il n’y va pas par le dos de la cuiller. "Les Flamands veulent obtenir la sécurité sociale. Votre chômage sera un jour payé par la Flandre. Si cela ne vous convient pas, vous pouvez aller à Charleroi. Il y a un train toutes les quinze minutes."

Vient le coup de grâce. "Si vous ne connaissez pas la langue", demande-t-il, "comment allez-vous communiquer avec les écoles de vos enfants ? Parler, c’est ouvrir les portes. La décision vous revient. C’est à prendre ou à laisser." Les élèves opinent de la tête.

Ce cours accéléré sur la Belgique, dans le langage direct d’un ex-immigré, fait partie de l’arsenal de la Flandre pour accueillir et intégrer les nouveaux migrants. Il s’inscrit dans le programme d’inburgering adopté par décret par la Flandre en 2004. Il n’a nul pareil en Wallonie, mais existe aussi aux Pays-Bas et, de plus en plus, dans d’autres pays d’Europe. L’idée est qu’il faut préparer les migrants à s’adapter aux sociétés dans lesquelles ils s’installent et leur donner une chance. Chaque année, près de 20000 nieuwkomers, immigrants légaux, s’installent en Flandre, soit la taille d’une commune comme Huy.

Que ce cours soit donné en français, avec l’argent de la ville d’Anvers et de la Flandre, peut paraître incongru aux francophones. Pourtant, c’est une décision mûrement réfléchie des autorités flamandes. "Les Flamands ont compris", explique Paty Kilozo, "que l’important, c’est que les gens comprennent le système dès leur arrivée en Belgique."

Au bureau d’accueil Inburgering d’Anvers, une quarantaine d’"accompagnateurs" accueillent les nouveaux venus dans une quinzaine de langues différentes, jusqu’au swahili. Ils l’appellent "la langue de contact". Soixante pourcent des premiers contacts se font en arabe, en anglais ou en français. Le bureau est situé Carnotstraat, toujours dans le district de Borgerhout, parmi des maisons de thé, des vendeurs de tissus, des restos marocains et des boutiques où le ravier de fraises ne dépasse pas les 1,20 euros.

Au premier étage, Sagna, 47 ans, patiente avec son épouse et son fils fraîchement arrivés du Sénégal dans le cadre d’un regroupement familial. Il ne tarit pas d’éloges sur l’inburgering, un programme nécessaire selon lui. "Cela fait longtemps que je suis ici. Zestien jaren ", dit-il dans un mélange de français et de néerlandais. "Si tu parles seulement le moedertaal, alors tu as des problèmes. Si tu viens en Belgique et que tu ne connais rien, tu es comme un mouton. Tu ne sais pas où tu es. Ici, on t’aide."

A Anvers, les participants au programme suivent environ 60 heures d’orientation sociale, 120 heures d’apprentissage du néerlandais et de 15 à 30 heures de cours d’orientation professionnelle. Ils signent au début du programme un " contrat" d’engagement et au bout du compte, ils reçoivent une "attestation d’intégration" prouvant qu’ils ont suivi le programme des autorités flamandes.

L’inburgering est obligatoire pour les primo arrivants venus d’un pays hors de l’UE, de Suisse ou de l’Espace économique européen, de même que pour ceux qui sont devenus Belges à l’étranger. De nombreuses exemptions existent, en particulier pour les personnes âgées de moins de 18 ans et de plus de 65 ans. "Le principe général est que tout le monde est obligé de suivre ces cours", explique Hassan Boujedaïn, le coordinateur général du bureau d’Anvers. "Les gens mariés à un Néerlandais ne sont pas obligés. En r e vanche, s’ils sont mariés à un Belge, ils le sont. En réalité, seuls 30 à 35 % des nouveaux arrivants sont obligés de suivre ce programme. L’obligation est un moyen, pas un but."

Jusqu’en 2009, les procureurs avaient la possibilité de poursuivre les contrevenants, sur une base pénale. Aucun ne le fit, considérant que ce n’était pas une priorité. Mais en 2009, les autorités flamandes ont adopté un nouveau décret remplaçant la sanction pénale par des sanctions administratives. Toute personne qui ne suit pas le programme d’inburgering peut donc écoper d’une amende de 100 à 150 euros. La Flandre est stricte, car ellle considère que l’inburgering est un investissement et un prérequis à l’intégration.

Hassan Boujedaïn, qui travaille dans l’accueil des immigrés à Anvers depuis de nombreuses années, estime que la Flandre cherche, à travers ces cours d’intégration, à trouver l’équilibre entre les droits et les devoirs des nouveaux arrivants et à les aider à se sentir bien et à l’aise dans leur nouveau quartier. L’inburgering n’a de sens, selon lui, que s’il est accompagné d’autres politiques, par exemple en matière d’habitat. "Il y a une très grande évolution dans la société", dit-il. "Quand on voit qu’il y a 6 000 nouveaux arrivants chaque année dans une ville de 400 000 habitants comme Anvers, ce n’est pas rien. C’est 60 000 personnes en dix ans. La fertilité des familles nouvellement arrivées est plus grande. Nous voyons aussi à Anvers la problématique des mariages arrangés, des immigrants venus de l’Espagne en crise ou des Pays-Bas où la législation est bien plus sévère. Nous devons pouvoir parler des problèmes sans crier au racisme."

Aux élections communales de 2006, le Vlaams Belang avait échoué de peu, avec 33,51 % des voix, à prendre le contrôle de la seconde ville de Belgique. Les socialistes, avec 35,28 % des voix, avaient dès lors constitué une alliance avec les partis démocratiques. Certains estiment que la majorité communale prospère sur le terrain de l’extrême droite, mais d’autres soulignent au contraire que Patrick Janssens, le bourgmestre socialiste, a réussi à battre le Vlaams Belang sur son terrain.

Mohamed Chakkar, le coordinateur de la Fédération des associations marocaines d’Anvers, fait partie de la première catégorie. Pour lui, les partis s’enhardissent dans la ville portuaire et développent une politique d’intimidation. Le foulard est interdit dans les écoles et les bâtiments de la ville. Surtout, la communauté immigrée subit de plein fouet le chômage. "Je suis d’accord pour condamner les abus du système social", dit-il, "mais il ne faut pas généraliser ces abus à tous les immigrés. Les échevins parlent d’allochtones et d’Anversois. La sémantique dit beaucoup... Cela fait trente ans que je vis à Anvers. Mon papa y avait un travail. A Borgerhout, aujourd’hui, il y a presque 40 pc de chômeurs. Près de 35 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. L’inburgering, c’est très bien. La Flandre s’est enfin dotée d’un système d’accueil. Mais sur le plan social, cela ne va pas."

Nous sommes allés voir Monica de Coninck, la présidente du CPAS et l’échevine des affaires sociales, pour tirer l’affaire au clair. C’est un tout autre discours que tient cette socialiste déterminée, en cinquième position sur la liste SP.A du Sénat. Elle reçoit dans un bel immeuble de la Lange Gasthuisstraat. "Moi", dit-elle, "je ne fais pas de différence entre les migrants et les gens qui sont nés à Anvers. Tout le monde doit avoir une chance. Je dis aux migrants: nous sommes prêts à vous aider mais vous, quels efforts pouvez-vous fournir ? L’inburgering est une sorte de contrat. Le plus important, c’est la langue. Car sans connaissance de la langue, vous ne pouvez pas a voir un travail, gagner de l’ar gent et vous occuper de vos enfants... Nous payons pour investir en vous."

Monica de Coninck a gagné sa réputation en réduisant de façon draconienne les dossiers d’assistance sociale, de 15000 lorsqu’elle devient la présidente du CPAS en 2001 à 8000 aujourd’hui. Sa politique est de chasser sans pitié les abus, pour aider ceux qui en ont vraiment besoin. Soixante pourcent de ses dossiers sont liés à l’immigration. La ville a innové en matière sociale, en lançant des programmes de maquillage pour mettre en valeur les femmes au chômage. Elle gère aussi quatre restaurants sociaux et un kotmadam pour les enfants d’immigrés souhaitant entreprendre des études supérieures.

"Nous avons été trop mous dans le secteur social en Flandre", dit l’échevine. "Mon souci est que le système de sécurité sociale n’explose pas et qu’il survive. Il faut que tous les gens qui ont des mains et des yeux travaillent. L’argent se gagne. Pour nos enfants, l’argent vient des murs, des Bancontact. Et la Belgique s’est fait la réputation d’un pays où on va à un guichet et on obtient de l’argent."

Anvers la cosmopolite, qui a grandi grâce à l’immigration et à son port, qui a ouvert son premier resto chinois en 1923, serait-elle en train de se raidir ? Ou au contraire, de se sauver ?

Source : Lalibre.be

Le Sénat français a ratifié la convention d'extradition entre la France et le Maroc et approuvé les textes des conventions portant sur l'entraide judiciaire et la sécurité sociale entre les deux pays, a-t-on appris vendredi à Paris.

Les textes déjà approuvés par l'Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement français) sont relatifs à la procédure d'extradition et à l'entraide judiciaire en matière pénale entre les deux pays, signés à Rabat le 18 avril 2008.

Ces deux instruments juridiques distincts remplacent et mettent à jour la convention d'entraide entre les deux pays, datant de 1957, dans l'objectif d'améliorer l'entraide pénale et l'extradition.

Quant à la convention de sécurité sociale, elle a été signée par les deux pays à Marrakech en octobre 2007. Elle comporte un protocole annexe relatif au libre transfert des cotisations à la Caisse des Français de l'étranger.

Elle actualise et simplifie la convention générale de sécurité sociale franco-marocaine du 9 juillet 1965 du fait du changement du profil démographique et social des bénéficiaires, les Français établis au Maroc (quelque 40.000 personnes) et des Marocains résidant en France (800.000).

Elle couvre les champs de l'assurance maladie, des allocations familiales, des pensions vieillesse, décès et retraites.

Selon le rapporteur de cette convention, les flux financiers en matière de soins de santé sont limités : Le Maroc a notifié à la France des dettes d'un montant de 16.117,16 euros en 2008, et 30.745,83 euros en 2007. A titre comparatif, les créances présentées par la France sont quasi-inexistantes (2.937,75 euros en 2007).

En matière de prestations familiales transférées par la France pour les enfants résidant au Maroc, le montant s'élève, tous régimes confondus, à 3,1 millions euros pour 6.412 bénéficiaires en 2008.

Les pensions de vieillesse (82.624 bénéficiaires) ont atteint le montant de 267 millions euros.

Source : Le Matin/MAP

La préfecture du Nord/Pas-de-Calais a justifié cette décision soulignant que l'article R412-6 du code de la route dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent".

Une conductrice a été verbalisée mercredi par la police parce qu'elle portait un niqab au volant, dans la région de Maubeuge (Nord), a-t-on appris jeudi 3 juin. Confirmant une information de la Voix du Nord, la préfecture a expliqué que la verbalisation est survenue alors que les policiers effectuaient des contrôles d'alcoolémie.

L'automobiliste a été verbalisée en raison de l'article R412-6 du code de la route qui dit que "tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent", a également indiqué la préfecture. Elle a ainsi reçu une amende de 22 euros (deuxième classe).

"L'affaire Lies Hebbadj"

Cette affaire survient quelques semaines après la verbalisation d'une femme pour le même motif, qui avait par la suite déclenché une vive polémique.

Le 2 avril dernier, alors qu'elle circule dans les rues de Nantes au volant de sa voiture, Anne (prénom d'emprunt), qui porte un niqab ne laissant voir que ses yeux, est arrêtée par la police dans le cadre d'un contrôle routier. Elle écope d'une amende de 22 euros pour "circulation dans des conditions non aisées" (article 412-6 du Code la route).

La femme dénonce les faits quelques jours plus tard à la presse. On apprend qu'elle est de nationalité française, qu'elle est âgée de 31 ans et qu'elle porte le niqab depuis neuf ans.

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux demande alors à son collègue de l'Immigration, Eric Besson, de se pencher sur la situation du conjoint de la jeune femme. Selon le ministre de l'Intérieur, cet homme, Lies Hebbadj , "né à Alger et ayant acquis la nationalité française par mariage en 1999", appartiendrait à la mouvance "radicale" du "Tabligh" et "vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants". Ces quatre femmes, ajoute Brice Hortefeux dans une lettre à son collègue "bénéficieraient de l'allocation de parent isolé [et] porteraient le voile intégral".

"Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir faire étudier les conditions dans lesquelles, si ces faits étaient confirmés, l'intéressé pourrait être déchu de la nationalité française", demande enfin Brice Hortefeux à Eric Besson.
Lors d'une conférence de presse, Lies Hebbadj, répond au ministre de l'Intérieur, affirmant "à ce que je sache, les maîtresses ne sont pas interdites en France, ni par l'islam."

La polémique enfle. Les mosquées de Nantes s'indignent d'une "stigmatisation systématique", dénonçant dans un communiqué "l'islamisation de l'événement", alors que l'UMP et le Front national font bloc derrière le ministre de l'Intérieur. La gauche, elle, est outrée.

Brice Hortefeux, assure, lui, que l'affaire Lies Hebbadj ira "jusqu'à son terme"

Source : Le Nouvel Observateur

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