samedi 2 novembre 2024 14:21

Il y a vingt-cinq ans, le 14 juin 1985, la France, l'Allemagne et les trois pays du Benelux décidaient de supprimer leurs frontières pour créer un espace de liberté élargi aujourd'hui à vingt-cinq pays, mais contraint de s'adapter face au terrorisme et aux pressions migratoires. L'eurodéputé luxembourgeois Robert Goebbels, 66 ans, se souvient de cette page européenne écrite à bord d'un navire, le "Princesse Marie-Astrid" amarré à Schengen, petite localité viticole luxembourgeoise à la frontière avec la France et l'Allemagne. "J'ai fait un petit discours en disant +cet accord va entrer dans l'histoire+ et tout le monde à rigolé. Mais j'ai eu raison", raconte-t-il. 25 ans après, l'espace Schengen compte 25 Etats membres et permet à plus de 400 millions de citoyens de circuler librement de la Finlande à la Grèce, du Portugal à la frontière polonaise, sans devoir montrer leurs passeports. Seuls le Royaume-Uni et l'Irlande, deux pays insulaires, ont décidé de rester en dehors. Mais trois non membres de l'UE --la Suisse, la Norvège et l'Islande-- ont adhéré; et la Bulgarie, la Roumanie et Chypre devraient rapidement compléter l'espace. Jonathan Fall, directeur général sortant à la Commission européenne pour la Justice et les Affaires intérieures, tempère cet enthousiasme. Chargé de la mise en œuvre de ces accords durant huit ans, il ne nie pas le succès Schengen mais souligne ses points faibles, notamment en matière d'immigration et d'asile. Le relâchement du contrôle frontalier à l'intérieur de l'espace doit avoir pour contrepartie un renforcement des frontières externes et des politiques communes sans pour autant transformer l'Europe en forteresse. Or l'Union est en défaut en matière d'asile, lutte encore contre l'immigration clandestine de manière dispersée, sans montrer aucune solidarité et refuse de doter l'Union de moyens communautarisés. Elle joue également de malchance. Le "visa Schengen" est toujours à l'état des projet et la modernisation de la base de données interne à l'espace, instrument capital pour une coordination des activités quotidiennes des polices de l'UE, n'est toujours pas opérationnelle. Elle devrait l'être en 2013, si tout se passe bien, soit avec six ans de retard sur le calendrier prévu. Le projet vise a compléter les informations sur les citoyens des 27 Etats membres et sur les automobiles par l'intégration de données biométriques, les immatriculations de bateaux et d'aéronefs, ainsi que les informations concernant les cartes de crédit volées. "Le système a été initialement conçu pour traiter 22 millions de signalisations par an. Mais nous savons maintenant que le système devra être en mesure de traiter 100 millions de signalements par an", souligne la Commission. En termes d'image pour l'UE, le bilan reste malgré tout très positif. "Schengen est un grand gain de liberté, il suffit de parler avec nos grands parents", souligne le ministre allemand de l'Interieur Thomas de Maizière. "Schengen c'est l'Europe des citoyens", renchérit Robert Goebbels. "J'ai constaté lors de voyages en Afrique, en Asie et en Amérique qu'on connaît le nom de notre petit village luxembourgeois. Je me suis rendu récemment en Thaïlande, à la frontière avec le Myanmar (Birmanie) où l'on peut encore voir des tours de guet et des fils barbelés, et un Thaïlandais m'a surpris en me disant : ce qu'il nous faut ici, c'est quelque chose comme Schengen".

Source : Le Monde/AFP

 

C’est avec le « Récit de l’Effroi »  du poète marocain Yassin Adnan qu’ont été ouvertes les journées culturelles arabes à Feldkirchen…Suite

Les Marocains du monde reviennent au pays pour le plaisir des mélomanes…Suite

C’est dans cet opus publié en 2008 que Issa Aït Belize a mis une grande part de sa préoccupation culturelle : «Appelez-moi Sam» (Editions Averbode, Belgique).

Ecrivain d’origine rifaine vivant en Belgique depuis une quarantaine d’année, Aït Belize n’a pas cessé d’écrire ses deux pays et au-delà. En avril 2005, il avait publié «Racines et épines», premier volume de sa trilogie «Le fils du péché» qui sera composée de «Noces sarrasines» paru en 2006 et s’achèvera avec «Calendes maghrébines» sorti en 2008, le tout faisant plus de mille pages aux éditions Luce Wilquin. A travers cette trilogie, le lecteur est invité à suivre l’itinéraire atypique d’un gavroche bien de chez nous puisqu’il s’appelle Amrouche, petit Amazigh pauvre du Poblado tangérois. Fils naturel, communément désigné dans cette autre partie de la Méditerranée par «fils du péché», on le verra grandir rapidement -sans passer par l’enfance -dans un combat perpétuel avec sa société et sa destinée.

«Appelez-moi Sam» est moins joufflu puisqu’il ne compte que 69 pages et il est d’abord destiné à un public jeune mais je le trouve aussi très utile et agréable pour les grands. C’est par la voix de la jeune Christina que nous découvrons les inextricables problèmes de l’identité et de la nationalité qui se posent à son père d’origine marocaine. Ce dernier, marié à une immigrée espagnole en terre de Belgique, porte le nom Abdoussamad Sandali comme une cicatrice, il  préfère qu’on l’appelle Sam Sandali qui a «une consonance proche de l’italien» et soit dit en passant : «Italien, ça passe encore» (p.17).

Au commencement fut donc le nom propre ! Et quand «deux cultures, deux civilisations, deux êtres venus d’horizons différents, se rencontrent, il n’y a pas moyen de faire autrement que de produire du nouveau, du jamais vu !» (p. 44). Le nouveau est justement cette jeune fille que nous suivons dans l’édification de son identité et dans la découverte de ses appartenances : Belge, Espagnole et Marocaine.

A travers un récit bien tissé, Issa Aït Belize traque dans la vie de ses personnages les indices qui ressortent et mettent en valeur la pluralité et la diversité de leur identité jusque par-delà la vie. En effet, il place la tombe de Sam, alias Abdoussamad, «entre un soldat anglais, tombé ici en Belgique en hiver 1944, et un mineur polonais, mort de sa belle mort» (p.47). Les nationalités cohabitant ainsi, l’auteur tentera de rapprocher aussi les religions ce qui nous rappelle ce propos déjà ardemment défendu dans «Noces sarrasines» : «Le rêve de la juive et celui de la musulmane […] ne pouvaient être complets qu’en rejoignant celui de la chrétienne, de l’hindouiste, de la zoroastrienne, de la bouddhiste ou de l’animiste, de l’athée… pour bannir l’exil et exiler le bannissement à tout jamais de nos réactions viscérales, qu’elles fussent personnelles ou collectives» (p.372). C’est à peu près le même message qu’a laissé Abdoussamad à sa fille dans sa tentative de répondre aux interrogations de la gamine portant sur la religion du père.

Christina, adulte et mariée à un Tchétchène, récupère la nationalité de son père et porte en sus un prénom arabe (Shamsou-l-moulouk). Elle devient une de ces «femmes avides de paix, prêtes à défendre les réfugiés du monde, avec ou sans papiers, les exilés, les bannis, les Gitans, les Palestiniens, les Tchétchènes, les Soudanais du Darfour qu’on persécute…» (p. 65). Bref, elle évolue en citoyenne qui brandit fièrement son identité multiple qu’elle enrichit de jour en jour, bien consciente du fait que l’identité n’est pas un objet figé ni un acquis définitif. Elle répond ainsi au conseil du père qui lui recommanda dans ses dernières paroles : «Je ne voudrais pas te quitter ici sans te dire ceci : tu es libre, ma fille chérie, de chercher la vérité par tes propres moyens, indépendamment de celle de tes parents, de ta culture ou de tout autre héritage» (p. 10). C’est là un conseil que nous acceptons volontiers de la part de Issa Aït Belize à qui nous reconnaissons sa valeur de passeur entre les cultures et de citoyen du monde.

N’en déplaise à un certain André Gide qui affirmait qu’on «ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments», Aït Belize a relevé le défi en injectant dans sa mixture une considérable dose de «bons sentiments» brassée avec une bonne maitrise de l’écriture et de l’art du récit. Il y adjoint un souci permanent d’une esthétique originale dans sa manière de camper les personnages et de brosser les situations pour aboutir à une texture harmonieuse… C’est ce qui fait de ce petit livre une grande œuvre et le hisse au rang de la bonne littérature.

Source : Le Soir Echos

L'Afrique représente le plus gros volume d'envoi de fonds de la France vers l'étranger, se classant même devant l'Asie, a rapporté dans son édition d'hier Le Monde qui cite MoneyGram qu'il qualifie de premier concurrent de la Western Union.

Selon MoneyGram, le pays qui arrive en tête des transferts est le Maroc, suivi du Sénégal, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire. Le Mali, en revanche, dont la diaspora est pourtant très nombreuse, est moins bien placé. La faute, selon l'opérateur, au “trafic informel”.

Selon le ministère français de l'Immigration, poursuit le quotidien, quelque 8 milliards d'euros ont transité entre la France et leurs pays d'origine en 2009. Ce flux a progressé de 10% en moyenne par an depuis 2002 et il représente jusqu'à 20% du PIB de certains Etats comme les Comores.

Source : aufait

Une "Caravane de la Paix" a démarré jeudi de Bruxelles à destination de Lagouira, en passant par Paris et Madrid, pour sensibiliser l'opinion publique européenne à la crédibilité du projet d'autonomie au Sahara et à la légitimité de la marocanité des provinces du Sud du Royaume, a-t-on constaté sur place.

La caravane, formée de plusieurs autocars transportant trois cent cinquante marocains établis dans plusieurs pays européens, un chiffre symbolique en référence aux 350.000 participants à la Marche Verte, s'est ébranlée en fin d'après-midi depuis le siège du Conseil européen.

Le cortège devra sillonner plusieurs capitales et grandes villes européennes notamment Strasbourg, siège du Parlement européen, Paris, et Madrid avant d'effectuer un périple de Tanger à Lagouira, a indiqué à la MAP, Mme Zahra Hidara, présidente de l'Association sahraouie pour la solidarité du projet d'autonomie, basée en France, et organisatrice de cette manifestation.

"Les Marocains d'Europe se mobilisent, comme à l'accoutumée, pour réitérer la marocanité du Sahara et exiger la libération de nos frères sahraouis séquestrés dans les camps de la honte à Tindouf sur le territoire algérien", a ajouté Mme Hidara.

Cette caravane, qui s'inscrira désormais dans la continuité, sera également une occasion pour réaffirmer l'attachement des Marocains, partout dans le monde, au glorieux Trône alaouite et réitérer l'allégeance à SM le Roi Mohammed VI, a-t-elle souligné.

"Outre les ressortissants marocains de Belgique, Pays-Bas, France, Espagne, Italie et Suisse, plusieurs autres nationalités se sont jointes à cette caravane de paix notamment des Belges, Français, Italiens, Espagnols, Luxembourgeois, Algériens, Tunisiens, Irakiens et Palestiniens", a précisé Mme Hidara.

Et de faire savoir que plusieurs hommes et femmes européens du monde de la politique, de l'art, de la culture, des médias, du sport, des sciences et du cinéma, dont l'acteur français Alain Delon, ont été conviés à accompagner cette caravane qui sera couverte par des médias belges, français, espagnols et égyptiens.

Durant le périple marocain et surtout dans les provinces du Sud, ils auront ainsi l'occasion de constater de visu l'essor tous azimuts politique, économique, social et culturel enregistré par le Royaume sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Prônant la paix et le respect des droits de l'Homme, les participants devront rencontrer au cours de ce périple plusieurs responsables et leur remettre une lettre dans laquelle ils appellent la communauté européenne et internationale à faire pression sur le "polisario" et son mentor l'Algérie pour mettre fin au calvaire enduré par les Marocains retenus contre leur gré dans les geôles de Tindouf.

Ce voyage fera aussi office d'une démarche, au nom des représentants de la société civile et des familles séquestrées et torturées dans ces camps, pour exprimer leurs inquiétudes qui se confirment de plus en plus sur le terrain.

Revenant sur l'itinéraire de la caravane, Mme Hidara a indiqué que sept autocars effectueront ce voyage de Bruxelles à Lagouira (22 juin) en passant par Paris, Lyon, Marseille, Barcelone, Madrid, Algésiras, Tanger, Rabat, Marrakech, Agadir, Guelmim, TanTan, Tarfaya, Laâyoune Boujdour et Dakhla.

S'agissant du nombre des participants, elle a indiqué que des milliers de Marocains d'Europe voulaient prendre part à cette manifestation mais que seuls 350 personnes ont été retenues, expliquant qu'il s'agit d'une forte symbolique qui renvoie au nombre des participants à la glorieuse Marche Verte.

Durant le périple, un monument baptisé "Main ouverte" sera inauguré à Guelmim et sera suivi d'un lâcher de colombes en signe de paix.

Pour Mme Claudine Naassens, vice-présidente du Club de la Presse de Mons en Belgique et qui prend part à la Caravane de la Paix, cet initiative permettra aux Européens de confirmer l'esprit d'ouverture et de démocratie qui règne au Maroc et de découvrir, pour certains, et constater, pour d'autres, les grands chantiers démocratiques ouverts dans ce beau pays sous "le règne d'un Roi que tout le monde estime, aime et respecte".

"Nous permettre de visiter les régions du Sud prouve que le Maroc n'a rien à cacher et qu'il est dans son droit légitime, d'autant plus que le projet d'autonomie proposé pour ces régions a recueilli une large adhésion de la communauté internationale", a souligné Mme Naassens.

Quelques instants avant de donner le coup de départ, Mme Hidara a remis une lettre à plusieurs responsables d'institutions européennes à Strasbourg et à Bruxelles, notamment à M. Jerzy Buzek, président du Parlement européen et à M. Thorbjorn Jagland, secrétaire général du Conseil de l'Europe.

Auparavant, les participants avaient tenu un rassemblement devant le siège du Conseil de l'UE à Bruxelles pour appeler à la libération des Marocains séquestrés à Tindouf et réaffirmer la marocanité du Sahara.

Aux côtés des portraits de SM le Roi Mohammed VI et du drapeau national, les participants de différentes nationalités brandissaient les couleurs nationales notamment de Belgique, France et de Tunisie.

Source : MAP

La chanteuse marocaine Touria Hadraoui se produira le 18 juin en ouverture du festival "Musiques du Monde" organisé par Arteganza à Amersfoort (Pays Bas).

Au cours de ce récital qui comprendra du malhoun et des morceaux arab-andalous, l'artiste marocaine sera accompagnée par le pianiste Simon Nabatov, avec qui elle vient de co-signer l'album "Concert live à Bordeaux".

Ce récital n'est pas la premier que Touria Hadraoui donne en Hollande. Le public hollandais l'a connue à travers une tournée avec le groupe de jazz hollandais "CRAM", dont des extraits ont été diffusés par la première chaine de télévision hollandaise.

L'artiste marocaine s'est produite également à Amsterdam, en mars 2007, dans le cadre de la Biennale du cinéma, organisée par le musée du cinéma hollandais, où sa voix a raisonné au cours de la projection du film muet "L'Atlantide" (réalisé en 1921), sur une composition de Corrie Van Binsbergen.

Le succès de cet événement a valu à Touria Hadraoui et aux musiciens hollandais l'accompagnant, une tournée avec la projection du même film à travers les Pays Bas en 2008.

Source : MAP

Le Conseil des ministres italien a décidé d'octroyer la citoyenneté d'honneur à une Marocaine dont toute la famille a péri dans la tragédie de Viareggio (centre) qui avait fait, en juin 2009, 22 morts dont 7 ressortissants marocains, a annoncé jeudi le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni.

Unique survivante de la famille, Bitzen Ayad, 21 ans, avait perdu ses parents ainsi qu'un frère de 17 ans et une soeur de 3 ans.

L'accident s'était produit près de la gare de la ville côtière de Viareggio à la suite du déraillement suivi d'un incendie d'un wagon-citerne faisant partie d'un convoi de 14 wagons transportant du GPL.

Source : MAP

La chaîne de télévision indienne "CNN" a choisi l'entraîneur marocain Karim Benchrifa pour analyser, aux côtés d'un staff technique, les matches du Mondial-2010 de football, dont le coup d'envoi sera donné vendredi.

Dans une déclaration jeudi à la MAP, Benchrifa, actuel entraîneur de l'équipe indienne de Salgocar Sports Club, a indiqué que la chaîne, largement suivie en Inde, l'a désigné pour faire partie d'un staff d'analystes sportifs dans le cadre de la couverture par ladite chaîne des phases finales du Mondial, ajoutant qu'il se chargera de l'analyse de trois matches par jour.

Le coach marocain, qui avait entraîné de nombreux clubs indiens, avait assuré l'analyse des matches de l'Euro-2008 pour le compte de la même chaîne.

Il avait aussi fait partie d'une pléiade d'analystes à la chaîne sportive mondiale "ESPN" à l'occasion de la CAN-2006 en Egypte et participé à l'analyse de plusieurs matches du championnat indien de football à la chaîne sportive indienne "Zee".

A l'occasion du Mondial-2010, Benchrifa, un des entraîneurs étrangers les plus brillants dans la péninsule indienne, a signé également des contrats avec trois journaux indiens, à savoir "Hindustan-Times", "Mint" et un journal bengali local, en vertu desquels il rédigera, hebdomadairement, trois articles d'analyse sur les matches du mondial en Afrique du sud.

Karim Benchrifa (42 ans) fut le premier entraîneur de la sélection marocaine féminine avec qui il avait remporté la Coupe arabe et qu'il avait qualifiée pour les phases finales de la Coupe d'Afrique des nations.

Il avait également pris en main plusieurs clubs et remporté de nombreux titres en Malte, au Sultanat de Brunei et à Singapour, avant de rejoindre l'Inde en 2006.

Source : MAP

Les Rencontres de Fès ont réussi, mercredi, nombre de voyages à travers monts et océans, rivières et lacs, forêts et prairies à la recherche de l'exploration et du mythe qui ont toujours attiré l'espèce humaine.

Ces Rencontres, qui ont animé de manière docte et cinq jours durant les matinées du Festival des musiques sacrées du monde de Fès, se sont attelées à décortiquer cette pulsion interne qui pousse les gens à aller vers la découverte d'un autre ailleurs, défiant, dans cette exploration, aléas climatiques, dangers naturels et autres obstacles socioculturels.

Dès l'entame, l'assistance a été entrainée dans le mythe d'Ulysse, ''dont on attend toujours le retour car il n'est pas encore revenu de son aventure'', nous dira Barbara Cassin, philologue et philosophe et qui a signé dernièrement ''Google moi, la deuxième mission de l'Amérique''.

Ali Benmakhlouf, agrégé de philosophie et professeur à Nice, est parti sur les traces de Léon l'Africain et son périple à travers les continents. Ses récits de voyages sont ''une grande oeuvre de description géographique, une anthologie magique qui a porté essentiellement sur la collecte des faits'', commentera le conférencier qui a commis nombres d'écrits dont ''Averroès" (2000) et ''Al Farabi, philosopher à Bagdad au 10-ème siècle''(2007).

Karima Berger, romancière, et auteur de ''Filiations Dangereuses''(2008) et ''Eclats d'Islam, chronique d'un itinéraire spirituel''(2009), a narré les pérégrinations, à travers les terres algériennes, d'Isabelle Eberhardt, "cette algérienne de coeur, française de nationalité et russe d'origine''.

Olivier Germain-Thomas a pisté l'aventure de cet aventurier infatigable qu'est Marco Polo, voyage qui l'a mené au fin fond des contrées asiatiques sans oublier d'évoquer le dilemme né de la confrontation entre foi chrétienne et bouddhisme ou encore l'influence qu'il a pu avoir sur d'autres aventuriers comme Christophe Colomb.

Abdelahadi Tazi, historien et membre de l'académie du royaume du Maroc, a suivi les pas du grand voyageur Ibn Battouta, qui, a-t-il dit, a sillonné 800 contrées répertoriées en Europe et en Asie et rencontré plus de 1.000 personnes que l'aventurier a cité nommément.

Cet explorateur était également un fin observateur et il a réservé, dans ses récits une place particulière à la situation socio-économique de la femme savante, politicienne à(etc), devait rappeler M.Tazi, lui aussi grand voyageur qui a effectué plus 1.300 déplacements à travers le monde.

La veille, l'assistance avait rendez-vous avec un autre voyage, mais forcé celui là, qu'est l'exil. Une thématique décortiquée dans ses déchirements, dans la mélancolie qu'elle engendre tout autant que dans l'enrichissement qu'elle occasionne en mettant en relation des personnes d'horizons et de cultures différents.

L'exil/immigration a été cadenassé partout même si le phénomène prend de plus en plus de l'importance, devait relever M. Driss Al Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Les flux migratoires sont plus gérés par des législations nationales que par une réglementation internationale, a-t-il noté, relevant que l'immigration pose, ici et là, moult problèmes liés à l'appartenance, à l'identité et à l'égalité des chances entre migrants et autochtones.

L'exil peut avoir un grand nombre d'influences sur divers domaines comme la musique, a relevé, pour sa part, Daniel Brown, journaliste, qui a évoqué l'influence des esclaves noirs, exilés forcés, sur nombre de genres musicaux comme le Jazz et le reggae en passant par le célébrissime tango argentin.

L'immigration m'a permis de retrouver le chemin de l'écriture musicale et de la créativité comme l'a reconnu dans un témoignage émouvant, Ahmed Assayad l'un des compositeurs notoires du Maroc.

Le rideau est tombé sur les Rencontres de Fès qui ont réuni 5 jours durant plus de 40 intellectuels de toutes les disciplines et de tous les horizons pour débattre, sous l'ombre du tentaculaire et accueillant chêne du Musée Batha, de spiritualité, de sacralité, de quête intérieure et de voyages initiatiques.

Le chêne, qui a délié les chaînes tressées par la méconnaissance de l'autre et déchaîné discussions et réflexions sur l'homme et ses rapports avec Dieu, avec ses semblables, avec son environnement, a été tellement irrigué qu'il doit avoir cumulé assez de réserve pour tenir jusqu'à la prochaine édition et ressusciter de nouveau arbre de lumière, de dialogue et d'espérance.

Fès, quant à elle, restera encore pour quelques jours, sous l'emprise des musiques sacrées du monde, un festival qui maintient vivace la magie de cette cité spirituelle.

Source : MAP

Un hebdomadaire en espagnol consacré au Maroc et aux relations hispano-marocaines, "Marruecos Siglo XXI" (Maroc XXIème Siècle) a été lancé jeudi dans les deux pays, selon un communiqué diffusé à Madrid.

Il s'agit de la "première revue hispano-marocaine en langue espagnole" jamais publiée, a précisé le journaliste marocain Said Ida Hassan, directeur de la rédaction et promoteur de ce projet.

Cette publication d'informations générales est destinée aux hispanophones résidant au Maroc comme aux plus de 750.000 Marocains vivant en Espagne.

Tirée initialement à 15.000 exemplaires, la revue, distribuée en Espagne comme au Maroc, espère doubler à terme ce tirage, a indiqué à l'AFP M. Ida Hassan.

Ce dernier, ancien correspondant à Madrid de l'agence marocaine MAP, avait lancé avec succès en février dernier le premier journal internet en arabe destiné à la communauté arabophone en Espagne, essentiellement d'origine marocaine (site www.andaluspress.com).

Source : Le Monde/AFP

La 10-ème édition du "Parcours d'artistes de Rabat", manifestation originale de soutien à la création marocaine dans le domaine des arts plastiques initiée par la délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc, se déroulera le 20 juin à Rabat.

Les artistes invités à cette manifestation sont Nordin Znati, Sanna Bezzaz, Karim Kharbaoui, Mohamed Nakhla Fatima El Hajji, Rim Laâbi, Mustapha Elarche, Abdellah Balloute, Mekki Palamino, Said Raji et Mustapha Chafik, indique, jeudi, un communiqué de la délégation Wallonie-Bruxelles.

En parallèle est prévue une exposition de Jamila Al Badaoui, artiste de Wallonie-Bruxelles, qui se déroulera, du 18 au 30 juin au Centre culturel de l'Agdal, en vertu d'un accord de partenariat signé entre la délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc et le "Parcours d'artistes" de Saint-Gilles (commune bruxelloise) où ce concept d'exposition chez l'habitant est né, il y a plus de 20 ans, ajoute-t-on.

Cette 10-ème édition du "Parcours d'artistes de Rabat" est marquée par l'arrivée de nouveaux sponsors à savoir le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, la Fondation Hassan II pour les marocains résidant à l'étranger et le Groupe "Palmeraie Développement", poursuit cette source.

En 2000, à l'initiative de la Délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc, que des diplomates et expatriés, tous impliqués dans la vie culturelle marocaine, ont décidé de créer un "Parcours d'artistes".

Ce concept, en vogue dans quelques grandes villes d'Europe, était importé à Rabat dans le but de donner à des talents marocains et résidents la possibilité d'exposer leurs productions artistiques.

Ainsi, chacun de ces diplomates ou expatriés met à disposition d'un(e) ou plusieurs peintres sa résidence qui devient le temps d'une journée un lieu culturel et artistique, rappelle le communiqué.

Source : MAP

La rencontre devra plancher  sur le rôle des Ombudsmans dans le respect des droits fondamentaux, l'immigration et les enjeux de l'intégration et enfin la protection sociale des migrants et des groupes vulnérables.

La 4-ème rencontre de l'Association des Ombudsmans de la Méditerranée (AOM) se tiendra, les 14 et 15 juin à Madrid, à l'initiative conjointe de Diwan Al Madhalim du Maroc, du Défenseur du peuple d'Espagne et du Médiateur de la République Française.

La rencontre réunira les Ombudsmans, médiateurs et institutions de défense des droits de l'Homme de 27 pays du bassin méditerranéen ainsi que des représentants d'institutions nationales œuvrant pour la défense des droits des citoyens, la promotion de la démocratie et la consolidation des droits humains dans cette région, selon un communiqué de l'AOM.

Organisée sous le thème "L'immigration et les droits de l'Homme : quel défi pour les Ombudsmans?", la rencontre devra plancher, dans le cadre de trois tables rondes, sur le rôle des Ombudsmans dans le respect des droits fondamentaux, l'immigration et les enjeux de l'intégration et enfin la protection sociale des migrants et des groupes vulnérables.

La réunion sera également l'occasion de "mettre en lumière les diverses conceptions et expériences des différents pays membres de l'AOM" sur la question de l'immigration et des Droits de l'Homme.

Parallèlement à cette rencontre, se tiendra l'assemblée générale de l'Association des Ombudsmans de la Méditerranée (AOM), durant laquelle les membres traiteront des aspects statutaires et organiques.

Présidée par Wali Al Madhalim, Moulay M'hamed Iraqi, l'Association des ombudsmans méditerranéens a été créée en 2008 à Marseille (France), à l'occasion de la 2-ème rencontre du Réseau méditerranéen des médiateurs et ombudsmans. Mais l'idée de la création de cette association avait germé lors de la première rencontre des institutions de Diwan Al Madhalim, du Médiateur et de l'Ombudsman méditerranéens, qui s'était tenue à Rabat en novembre 2007, et au cours de laquelle la mise en place d'un mécanisme institutionnel efficient de coordination entre les institutions de médiation dans les pays du bassin méditerranéen avait été convenue.

L'association, qui est une initiative de Diwan Al Madhalim du Maroc, du Défenseur du Peuple Espagnol et du Médiateur de la République Française, se fixe comme mission de promouvoir et de défendre la démocratie, l'Etat de droit et la paix sociale dans l'espace méditerranéen ainsi que de veiller au respect des textes nationaux et internationaux relatifs aux droits de l'Homme.

Source : MAP

Ali Benkiran, Chef du département des activités génératrices de revenus et d’emplois de l’Agence de Développement Social (ADS) de Rabat, à l’initiative du projet « Tourisme rural ».

TourMaG.com - Qu’en est-il du projet « Tourisme Rural » de l’association Migrations & Développement ?

Ali Benkiran - C’est un programme expérimental de co-développement, initié par la Commission européenne et dont le pilotage a été confié à l’Agence française de développement (AFD). Son objectif est de contribuer au développement local des régions d’origine des Marocains résidents en France.

La particularité de ce programme repose sur le principe que si l’immigré est impliqué, il investit son épargne dans son pays d’origine et reçoit une subvention.

Parmi les projets expérimentaux retenus, figurent le développement du tourisme rural au Maroc. En accordant un soutien financier à ce projet pilote, l’Union européenne (UE) voulait tester sur le terrain la faisabilité et la portée du co-développement.

TourMaG.com - En quoi cela consiste-t-il ?

Ali Benkiran - Le projet tourisme rural ADS/AFD, consiste en la réalisation de 21 gîtes ruraux dont le coût global est estimé à

2 095 700 €.

L’AFD, à travers les fonds de l’UE, supporte 40 % du montant du projet, qui comprend la subvention accordée aux investisseurs. Celle-ci équivaut à 30 % du montant de l’investissement, plafonné à 70.000 € par gîte rural, soit 21 000 € de soutien à fonds perdus.

La prise en charge des actions d’accompagnement (promotion, signalétique, formation, gestion…) est également subventionnée par le bailleur de fonds français.

L’exécution du dispositif a été confiée par l’AFD à l’ADS. Un contrat d’opérateur a été signé en ce sens entre les deux agences, le 26 juin 2003.

TourMaG.com - Qui pilote cette opération au Maroc?

Ali Benkiran - En accord avec notre partenaire français, nous avons confié l’exécution à l’association « Migrations et Développement ». Leurs objectifs visent à l’établissement des bases d’un co-développement durable à travers l’implication des migrants dans le développement économique et social de leur région d’origine.

Ils disposent d’un bureau en France (Marseille) et d’un au Maroc, à Taroudant, une grande région d’émigration.

TourMaG.com - Dans quelle province sont implantés les gîtes ruraux ?

Ali Benkiran - A Taroudant et les provinces limitrophes qui possèdent un potentiel touristique exceptionnel à proximité de la mer, de la montagne, du désert. En outre, ces régions disposent de circuits de tourisme identifiés, de produits du terroir emblématiques tels l’huile d’argane, le safran, la rose...

Ces sites sont proches d’Agadir, Marrakech et Ouarzazate, des centres émetteurs, comme on le sait, de touristes et dont sont originaires une importante communauté marocaine qui vit en France, ont été choisies.

TourMaG.com - Quels sont les circuits et activités touristiques proposées ?

Ali Benkiran - Le projet s’étalant sur plusieurs provinces, il est proposé aux touristes de découvrir le patrimoine local, à travers des visites et l’apprentissage des techniques artisanales locales (fabrication d’huile d’argane, tissage, poterie, cuisine…) dans des ateliers prévus à cet effet.

Le site www.tourisme-atlas.com est dédié à cette initiative.

Source : TourMag.com

Mercredi, 9 juin, les Pays-Bas ont voté leur parlement et un important virement à droite a eu lieu. Le « parti pour la liberté », parti d'extrême droite de Geert Wilders, a plus que doublé son nombre de sièges, il pourrait même faire partie du prochaine gouvernement, et les questions surgissent sur les conséquences sur le pays et les populations immigrées, notamment marocaines. Nadia Bouras, historienne maroco-hollandaise et membre du CCME, nous fait part de son analyse. INTERVIEW

Yabiladi: Geert Wilders a fait campagne en attisant des sentiments anti-immigrants, et son parti est passé de 9 à 24 sièges. Est-ce que, selon vous, ces résultats sont l'expression d'une véritable montée de la xénophobie aux Pays-Bas ou est-ce que c'est plutôt un phénomène passager?

Nadia Bouras: La montée du PVV (Parti de la liberté) est en partie due à la montée de la xénophobie et de sentiments islamophobes. Mais avant tout, la montée du PVV indique qu'une grande partie de l'électorat est déçu des partis établis et de comment ils gèrent les questions sociales.

- Wilders dit vouloir prendre des responsabilités gouvernementales, et ce serait possible au sein d'une coalition avec le VVD (Parti libéral de droite) et le CDA (parti chrétien-démocrate). Pensez-vous que le phénomène Wilders se dégonflerait si vraiment le PVV devait faire ses preuves au gouvernement?

Absolument. Faisant partie d'une coalition implique faire des compromis. Le PVV ne peut pas garantir à ses électeurs que cette nouvelle coalition ait des opinions typiques du PVV. Alors, une fois que le PVV fera partie du pouvoir politique il perdra des électeurs. Des idées typiques du PVV, telles moins d'islam et moins d'immigration, seront difficiles à réaliser. De plus, le PVV est un parti relativement jeune, qui manque de cadres et de professionnalisation. Ce sera très difficile de trouver des personnes qualifiées à prendre des postes ministériels.

Un autre point faible est le manque de démocratisation au sein du PVV. Le parti n'admet pas de membres et ne consulte pas l'électorat. Je pense que les nouveaux électeurs du PVV demanderont plus d'influence sur la politique du PVV. Je prédis des développements similaires que ceux que nous avons pu voir avec le LPF (le parti de Pim Fortuyn) en 2002.

- A l'étranger, on a peut-être la tendance d'exagérer les analyses sur la situation politique aux Pays-Bas. Longtemps, c'était le modèle à suivre concernant le multiculturalisme affiché du pays, aujourd'hui on est plus critique sur la montée de l'extrême droite qu'aux Pays-Bas même, ou on ne parle du PVV que comme parti « populiste ». Quelle est votre analyse?

Pendant les 8 dernières années, les Pays-Bas ont vu deux meurtres politiques (Pim Fortuyn en 2002 et Theo van Gogh en 2004). Jusqu'à ce jour, nous ressentons les effets de ces meurtres. Depuis ce temps nous avons des débats publiques et politiques échauffés sur l'immigration et l'intégration (de musulmans), intensifiés par le contexte international après le 11 septembre. Maintenant, il est de bon ton d'être 'politiquement incorrect' : accentuant les problèmes (avec l'intégration) et focalisant sur l'assimilation culturelle d'immigrés non-occidentaux. Cce nouveau discours est plus 'réaliste' que le discours multiculturaliste. Le PVV (après le LPF) a rempli un vide en prétendant être le parti qui souligne les dangers de l'islam et de 'l'immigration de masse'.

Le PVV est un parti nationaliste et d'extrême droite qui exclue les musulsmans. Ils ont introduit la 'taxe du voile' et des idées sur la déportation de musulmans criminels dans le débat publique. Il n'y a plus de tabous dans la politique. C'est alarmant qu'un tel parti non-démocrate et raciste puisse gagner autant de support politique à travers le pays.

- Selon vous, quelles seront les conséquences de ces résultats sur la communauté maroco-holandaise aux Pays-Bas?

La montée du PVV et sa possible participation au gouvernement est alarmant et n'aidera pas à harmoniser les relations entre musulmans et non-musulmans. La communauté marocaine est particulièrement visée par le PVV. Il y aura plus de tensions entre les communautés, mais je ne pense pas que ces résultats auront des conséquences spécifiques sur la communauté maroco-hollandaise.

- Est-ce que vous allez être directement affectés dans votre vie et travail quotidien?

Non.

Source : Yabiladi

L'administration devra délivrer une carte de séjour temporaire « vie privée et familiale » et verser 3.000 euros d'indemnités à un salarié marocain dans les Bouches-du-Rhône.

Alors que le gouvernement est en discussion avec les syndicats sur le dossier épineux des travailleurs sans papiers, un autre sujet pourrait venir nourrir les débats : celui des travailleurs saisonniers. Le Conseil d'Etat vient de condamner l'Etat à délivrer une carte de séjour temporaire « vie privée et familiale » et à verser 3.000 euros d'indemnités à un salarié marocain dans les Bouches-du-Rhône pour usage abusif du statut de travailleur saisonnier. La décision a été rendue publique mercredi par la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), qui avait été elle-même saisie par ce salarié en mars 2007 ainsi que par 18 autres travailleurs dans la même situation. D'après les éléments de l'enquête, le plaignant a été bénéficiaire, tous les ans entre 1982 et 2004, d'un contrat de travailleur saisonnier pour des périodes de six mois qui ont été portées, pour chaque contrat, à huit mois. Ce prolongement a été systématiquement accordé chaque année par l'administration alors que le Code du travail ne le prévoit que de manière exceptionnelle, un contrat de saisonnier ne pouvant normalement excéder six mois. Le plaignant a donc vécu en France les trois quarts de l'année tous les ans depuis plus de vingt ans. Ce qui justifie l'octroi d'une carte de résident. Il aurait en outre exercé chaque année des activités qui n'étaient pas uniquement celles de production agricole prévues par ses contrats saisonniers.

Aucune prestation sociale

Selon la Halde, cette situation d'abus est généralisée dans les Bouches-du-Rhône et «empêche l'application des dispositions relatives à l'emploi et à la protection sociale, en raison du statut dans lequel [ces travailleurs] ont été "enfermés", avec le concours de l'administration». La carte de travailleur saisonnier ne donne pas droit au regroupement familial, contrairement à la carte de séjour temporaire « vie privée et familiale ». En tant que travailleurs saisonniers, donc considérés comme ne résidant pas en France, ces travailleurs ne peuvent prétendre à aucune prestation sociale, notamment pour invalidité, alors qu'ils exercent un métier que l'on peut qualifier de pénible. Et bien qu'ils cotisent pour le chômage, ils peuvent difficilement bénéficier des allocations correspondantes à l'issue de leur contrat puisqu'ils ne sont plus en situation régulière sur le territoire. «Et quand bien même ils seraient en situation régulière, le Code du travail ne prévoit pas de versement d'allocation-chômage pour cette catégorie de travailleurs », pointe Anne Duquellennec, juriste à la Halde. Même difficulté pour le minimum vieillesse, soumis à condition de résidence.

Dans une de ses délibérations, la Halde demandait au ministère de l'Immigration de lui rendre compte des mesures prises pour réexaminer la situation de ces travailleurs dans un délai de quatre mois. Cette délibération date du 15 décembre 2008.

Source : Les Echos.fr

10/06/2010

Les Rencontres de Fès ont réussi, mercredi, nombre de voyages à travers monts et océans, rivières et lacs, forêts et prairies à la recherche de l'exploration et du mythe qui ont toujours attiré l'espèce humaine.

Ces Rencontres, qui ont animé de manière docte et cinq jours durant les matinées du Festival des musiques sacrées du monde de Fès, se sont attelées à décortiquer cette pulsion interne qui pousse les gens à aller vers la découverte d'un autre ailleurs, défiant, dans cette exploration, aléas climatiques, dangers naturels et autres obstacles socioculturels.

Dès l'entame, l'assistance a été entrainée dans le mythe d'Ulysse, ''dont on attend toujours le retour car il n'est pas encore revenu de son aventure'', nous dira Barbara Cassin, philologue et philosophe et qui a signé dernièrement ''Google moi, la deuxième mission de l'Amérique''.

Ali Benmakhlouf, agrégé de philosophie et professeur à Nice, est parti sur les traces de Léon l'Africain et son périple à travers les continents. Ses récits de voyages sont ''une grande oeuvre de description géographique, une anthologie magique qui a porté essentiellement sur la collecte des faits'', commentera le conférencier qui a commis nombres d'écrits dont ''Averroès" (2000) et ''Al Farabi, philosopher à Bagdad au 10-ème siècle''(2007).

Karima Berger, romancière, et auteur de ''Filiations Dangereuses''(2008) et ''Eclats d'Islam, chronique d'un itinéraire spirituel''(2009), a narré les pérégrinations, à travers les terres algériennes, d'Isabelle Eberhardt, "cette algérienne de coeur, française de nationalité et russe d'origine''.

Olivier Germain-Thomas a pisté l'aventure de cet aventurier infatigable qu'est Marco Polo, voyage qui l'a mené au fin fond des contrées asiatiques sans oublier d'évoquer le dilemme né de la confrontation entre foi chrétienne et bouddhisme ou encore l'influence qu'il a pu avoir sur d'autres aventuriers comme Christophe Colomb.

Abdelahadi Tazi, historien et membre de l'académie du royaume du Maroc, a suivi les pas du grand voyageur Ibn Battouta, qui, a-t-il dit, a sillonné 800 contrées répertoriées en Europe et en Asie et rencontré plus de 1.000 personnes que l'aventurier a cité nommément.

Cet explorateur était également un fin observateur et il a réservé, dans ses récits une place particulière à la situation socio-économique de la femme savante, politicienne à(etc), devait rappeler M.Tazi, lui aussi grand voyageur qui a effectué plus 1.300 déplacements à travers le monde.

La veille, l'assistance avait rendez-vous avec un autre voyage, mais forcé celui là, qu'est l'exil. Une thématique décortiquée dans ses déchirements, dans la mélancolie qu'elle engendre tout autant que dans l'enrichissement qu'elle occasionne en mettant en relation des personnes d'horizons et de cultures différents.

L'exil/immigration a été cadenassé partout même si le phénomène prend de plus en plus de l'importance, devait relever M. Driss Al Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Les flux migratoires sont plus gérés par des législations nationales que par une réglementation internationale, a-t-il noté, relevant que l'immigration pose, ici et là, moult problèmes liés à l'appartenance, à l'identité et à l'égalité des chances entre migrants et autochtones.

L'exil peut avoir un grand nombre d'influences sur divers domaines comme la musique, a relevé, pour sa part, Daniel Brown, journaliste, qui a évoqué l'influence des esclaves noirs, exilés forcés, sur nombre de genres musicaux comme le Jazz et le reggae en passant par le célébrissime tango argentin.

L'immigration m'a permis de retrouver le chemin de l'écriture musicale et de la créativité comme l'a reconnu dans un témoignage émouvant, Ahmed Assayad l'un des compositeurs notoires du Maroc.

Le rideau est tombé sur les Rencontres de Fès qui ont réuni 5 jours durant plus de 40 intellectuels de toutes les disciplines et de tous les horizons pour débattre, sous l'ombre du tentaculaire et accueillant chêne du Musée Batha, de spiritualité, de sacralité, de quête intérieure et de voyages initiatiques.

Le chêne, qui a délié les chaînes tressées par la méconnaissance de l'autre et déchaîné discussions et réflexions sur l'homme et ses rapports avec Dieu, avec ses semblables, avec son environnement, a été tellement irrigué qu'il doit avoir cumulé assez de réserve pour tenir jusqu'à la prochaine édition et ressusciter de nouveau arbre de lumière, de dialogue et d'espérance.

Fès, quant à elle, restera encore pour quelques jours, sous l'emprise des musiques sacrées du monde, un festival qui maintient vivace la magie de cette cité spirituelle.

Source : MAP

10/06/2010

La Fondation Hassan II pour les MRE a présenté, mardi à Rabat, trois nouvelles publications axées notamment sur les transferts.

L’effet de la crise économique sur les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) n’aura été que passager. «Nous avions constaté une baisse au cours du premier semestre 2009, mais ensuite la tendance a repris», indique Bachir Hamdouch, conseiller à l’Observatoire de la communauté marocaine résidant à l’étranger(OCMRE), une structure d’étude et d’analyse de la Fondation Hassan II pour les MRE. Poursuivant sa mission de mieux connaître les MRE, cette Fondation a tenu, mardi 8 juin à Rabat, une conférence pour présenter ses trois nouvelles publications, fruits d’analyses scientifiques minutieuses. L’une d’elles «MRE, l’utilisation des transferts», dirigée par Bachir Hamdouch, décortique les résultats d’une enquête réalisée fin 2005 pour jauger l’évolution et la valeur des transferts MRE et les comparer avec les résultats d’une ancienne étude qui remonte à 1998. «La tendance des transferts tend vers la stabilité. 70% des transferts bénéficient toujours aux migrants et à leur famille», souligne Bachir Hamdouch. Et de préciser que 86% des investissements des MRE concernent toujours l’immobilier. Mais que de plus en plus de Marocains (83%) préfèrent investir à l’étranger.

Selon l’enquête, le transfert annuel moyen par MRE atteint 86.311 dirhams, un montant qui varie selon que le lieu de naissance des migrants au Maroc ou à l’étranger.  Il est de 89.062 DH pour les premiers et de 61.984DH pour les seconds. Il varie aussi selon le pays d’accueil, précise l’étude affirmant que les Pays-Bas arrivent en premier avec 133.892DH, suivi de l’Italie avec 93.490DH et de l’Allemagne avec 88.937DH.

Le deux autres ouvrages présentés par la Fondation Hassan II pour les MRE    portent sur les « Remises d’épargne des migrants : Expériences et perspectives» et la «Précarité et droits  humains». «Nous sommes appelés plus que jamais  à travailler avec les organismes internationaux au sein des pays d’accueil pour assurer la stabilité et les droits des migrants», estime Abdeslam El Ftouh, directeur du pôle promotion économique de la Fondation.

L’évolution de nos MRE, notamment les nouvelles générations qui choisissent de rester dans les pays d’accueil, dictera certainement de nouveaux  changements des relations Maroc-MRE. Les perspectives de la recherche sont  ouvertes.

Source : Le Soir Echos

10/06/2010

C'est une première en France et ce service d'un genre nouveau pour un buraliste devait être inauguré, mercredi 9 juin, par MoneyGram, numéro deux mondial du transfert d'argent derrière Western Union.

L'initiative, qui doit être multipliée dans les semaines à venir, est une petite révolution sur le marché très convoité de l'envoi d'argent à l'international. Ces services sont principalement utilisés par les migrants: selon le ministère de l'immigration, qui soutient l'opération, quelque 8 milliards d'euros ont transité entre la France et leurs pays d'origine en 2009. Ce flux a progressé de 10% en moyenne par an depuis 2002 et il représente jusqu'à 20% du PIB de certains Etats comme les Comores.

Jusqu'à présent, Western Union était en situation de quasi-monopole en France. La société bénéficie d'un partenariat avec la Banque postale depuis 1994 qui lui permet d'être présente dans 6000 agences réparties sur tout le territoire. Pour contrer l'offensive de MoneyGram, Western Union a annoncé, le 2 juin, une baisse de ses commissions allant jusqu'à 20 % sur certains envois, initiative qui a reçu le soutien du ministre de l'immigration, Eric Besson.

PRESSION INTERNATIONALE

Money Gram vient donc remettre un peu de concurrence où il en manquait. Une offre rendue possible grâce à la transposition d'une directive européenne de 2007 libéralisant les services de paiements. Entré en vigueur en novembre 2009, ce texte permet aux buralistes volontaires d'obtenir le statut "d'établissement de paiement".

Les initiatives de Western Union et MoneyGram s'inscrivent dans un contexte de pression internationale. Au sommet du G8 de L'Aquila (Italie), en juillet 2009, les chefs d'Etat et de gouvernements s'étaient en effet engagés à réduire les coûts de transferts de fonds des migrants de moitié en cinq ans. A l'automne 2009, la Banque mondiale a aussi pointé la France du doigt pour ses tarifs alors parmi les plus élevés au monde.

Le ministère de l'immigration s'est rapidement greffé sur les initiatives à l'étude de Western Union et MoneyGram, y voyant une façon, à deux ans de l'élection présidentielle, de tenter de redorer son image, ternie par sa lutte contre l'immigration irrégulière. Il vise aussi à cajoler un peu les buralistes tout en séduisant plus directement l'immigration "régulière", soit les diasporas.

Les principaux pays de destination des transferts d'argent correspondent en effet aux flux migratoires. L'Afrique représente ainsi le plus gros volume d'envois de fonds de la France vers l'étranger, se classant même devant l'Asie. Selon MoneyGram, le pays qui arrive en tête des transferts est le Maroc, suivi du Sénégal, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire. Le Mali, en revanche, dont la diaspora est pourtant très nombreuse, est moins bien placé. La faute, selon l'opérateur, au "trafic informel".

MANQUE DE CONFIANCE

Et c'est là tout l'enjeu et la limite de ce marché des transferts d'argent des migrants. Plus de la moitié des envois échapperait aux réseaux officiels, passant de la main à la main ou via le système de "hawala" (qui permet l'échange de fonds sans mouvement interbancaire). Le manque de confiance et le coût prohibitif des commissions des opérateurs sont les paramètres les plus dissuasifs: selon la Banque mondiale, il faut compter en France entre 13% et 16% de commissions pour 140 euros envoyés.

Un site Internet comparateur de prix  a bien été réactualisé début juin pour permettre aux migrants de mieux faire jouer la concurrence, mais beaucoup sont originaires de pays et de zones rurales où la présence des banques est très faible. Des solutions comme le transfert d'argent par téléphonie mobile sont de plus en plus à l'étude, comme celle de Maroc Telecom, qui s'est engagé à fournir une offre d'ici juin 2011.

Reste l'usage de cet argent. La plupart des sommes envoyées servent à la consommation courante: alimentation, logement, fêtes religieuses… Dans un contexte de baisse de l'aide au développement, de plus en plus d'institutions, en France comme à l'étranger, y voient là une nouvelle forme possible de codéveloppement. En attendant, les buralistes seront là.

Source : Le Monde

10/06/2010

 

On l’attendait pour le début de l’année. Al barid Bank, ou boîte postale, a été lancée officiellement mardi 8 juin à Casablanca. Avec 4 millions de clients au départ et des fonds propres de l’ordre de 1 milliard de DH, la banque postale suscite bien des craintes dans le milieu financier marocain. Les Marocains résidant à l’étranger devraient constituer une cible importante notamment pour ce qui est des transferts pour leur famille.

Le chantier de la banque postale est finalisé. Entamé par l’ex-directeur général de Poste Maroc, Anas Alami, actuel patron de la CDG, le dossier de création de la banque postale est bouclé. Le lancement officiel de ce nouvel organisme financier vient d’être effectué mardi 8 juin à Casablanca. La filière de Barid Al Maghrib est sous les projecteurs et il y a de quoi ! 4 millions de clients dès le départ, un capital social de l’ordre de 400 millions de dirhams et des fonds propres de 1 milliard de DH. Il y a de quoi susciter des craintes de la part des concurrents. La nouvelle banque trace son territoire. Son portefeuille clients est celui de ceux à faible revenu ou revenus irréguliers. C’est-à-dire la population la plus nombreuse au Maroc, celle’ que les établissements bancaires ont commencé à apprivoiser ces derniers mois. Cela a été le cas de Wafacash, BMCE Bank et les autres, concurrence oblige.
Dès 2011, la nouvelle entité devrait proposer des crédits immobiliers.

Les clienst pourront ouvrir des comptes avec 0 DH et ne paiera pas plus de frais de tenue de compte que 60 DH l’an.
Mais c’est sur le créneau de la bancarisation que Al Barid bank devrait être la plus compétitive. Dès son arrivée sur le marché, ce taux passe de 34 à 47%.

Le réseau et son étendue notamment dans le monde rural est un atout de taille pour l’entité. Barid Al Maghrib dispose déjà d’un très vaste réseau qui pourra être utilisé par la banque. Elle s’appuiera sur son réseau de 1.700 points de vente dont 938 agences propres, dont la moitié localisée en milieu rural.

Source : Bled.ma

10/06/2010

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