vendredi 3 mai 2024 06:11

Onze organisations, parmi lesquelles la CGT, la CFDT, la FSU, l'UNSA et Solidaires, ont réclamé jeudi 19 novembre la poursuite des négociations avec le gouvernement sur les critères de régularisation des salariés sans-papiers engagés dans un nouveau mouvement de grève depuis début octobre.

"Le ministère de l'Immigration vient de faire parvenir aux organisations syndicales un 'document de synthèse' censé (...) faire le point'', sur les négociations, déclarent les onze organisations dans un communiqué commun.

"Ce texte contient certaines avancées, mais ne saurait être considéré en l'état comme satisfaisant'', ajoutent-ils dans leur communiqué. Les organisations rappellent que la grève des travailleurs sans-papiers entre dans sa sixième semaine et l'on compte aujourd'hui plus de 5.000 grévistes répartis sur 40 sites''.

"Le ministère de l'Immigration semble considérer que son document constitue un 'aboutissement' et une 'version finale'. Or il est clair que si la circulaire (de régularisation) à venir était fondée sur la rédaction actuelle du document de synthèse, elle ne serait pas susceptible de résoudre les situations'', préviennent les syndicats.

Pour les onze organisations, ôôles discussions doivent continuer, et le ministère du Travail doit désormais s'y associer pleinement, puisque les questions posées sont par excellence de sa compétence''

Source : Chalanges.fr

Les recrutements à l'origine de la main d'œuvre immigrée ont enregistré une chute vertigineuse en Espagne, passant de 180.000 en 2008 à seulement 15.000 pour les neuf premiers mois de 2009, et ce en raison de la crise économique que traverse actuellement le pays.

"Les recrutements à l'origine des travailleurs étrangers sont passés de 180.000 contrats en 2008 à 15.000 durant les neufs premiers mois de l'année en cours", a indiqué mardi la secrétaire d'Etat Espagnole chargée de l'Immigration Consuelo Rumi.

La responsable espagnole, qui intervenait devant le Forum de la Nouvelle Société à Madrid, a reconnu que la crise économique a eu une incidence "virulente" sur le collectif immigré. Une incidence qui s'est manifestée dans la baisse des recrutements à l'origine qui sont passés de 250.000 en 2007, à 180.000 en 2008 pour atteindre seulement les 15.000 durant les trois premiers trimestres de 2009.

Elle a également affirmé que le chômage fait des ravages parmi les collectifs immigrés. Le chaux de chômage des immigrés est 11 fois supérieur à celui des Espagnols, a-t-elle dit, ajoutant que cette situation est la conséquence de la détérioration de certains secteurs de l'emploi, grands recruteurs de la main d'Âœuvre immigrée comme la construction.

Par ailleurs, la secrétaire d'Etat espagnole a écarté catégoriquement que la nouvelle Loi sur l'immigration, actuellement en discussion au Parlement avant sa prochaine approbation, va envisager une régularisation massive des immigrés, reconnaissant implicitement le caractère dure de la nouvelle Loi qui essuie des critiques acerbes des associations d'immigrés et des organisations de défense des droits humains.

Abordant la problématique de l'immigration clandestine en Espagne, Consuelo Rumi a affirmé que la lutte contre l'immigration clandestine en provenance de l'Algérie est l'actuelle priorité du gouvernement espagnol.

"La priorité actuelle de l'exécutif est l'Algérie pour lutter contre l'immigration en provenance des côtes africaines", a-t-elle dit, relevant l'importance de la coopération avec les pays d'origine pour combattre l'immigration illégale à destination de l'Espagne.

"Aujourd'hui notre objectif est focalisé sur l'Algérie, pour suivre la même ligne de travail que nous avons avec des pays comme le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie", a-t-elle dit, affirmant que c'est ce genre de coopération qui fonctionne.

Récemment, le gouvernement espagnol, confronté à une arrivée massive et sans précédent d'immigrants clandestins Algériens, avait appelé les autorités algériennes à la collaboration pour juguler ce nouveau phénomène.

MAP
Le premier festival culturel et touristique de Merzouga aura lieu, les 20, 21 et 22 novembre sous le signe "le tourisme au service du développement local".

Initiée par l'Association des promoteurs du tourisme saharien, cette manifestation entend contribuer à l'animation de cette région qui attire de nombreux touristes grâce à ses paysages fabuleux.

Le programme de cette première édition comprend notamment des expositions d'Âœuvres d'arts, des produits d'associations féminines d'Erfoud, de la ville d'Errachidia et de Zagora, une pièce de théâtre "La passerelle".

"Ce n'est que la première édition, et déjà nous pensons à la pérennité de cette manifestation et à son caractère international, car le développement de notre région est principalement lié à l'activité touristique", a déclaré à la Map, Sadouq Abdessalem, président de l'association organisatrice.

Que ce soit à Merzouga ou à Hassi Lebiad, le public pourra assister à la course des dromadaires et à la soirée artistique à laquelle prendront part des troupes populaires, des groupes de Melhoun et des chanteurs du "chaabi".

Outre une conférence sur la contribution des populations de la région dans la résistance contre l'occupation, la cérémonie de clôture sera marquée notamment par la recomposition d'une cérémonie de mariage amazigh traditionnel, selon les coutumes et mœurs des Aït Khebbach.

MAP
Suite à l'assassinat en Corse d'un Marocain et au suicide, en détention, d'un deuxième, à la veille de son expulsion pour séjour irrégulier, la chaîne TV "France 3 Corse" a diffusé, mercredi soir, un "spécial"qui met en lumière la situation intenable des clandestins maghrébins établis dans cette île française.

Dans un reportage enregistré en octobre dernier et diffusé dans le cadre de son magazine d'investigation "Inquiesta", les téléspectateurs on même pu entendre le témoignage du Marocain El Hassan Mesrhati, ouvrier agricole, avant que sa vie ne soit brutalement abrégée, lundi dernier, par des balles assassines, dans la commune corse de San Giuliano.

C'est à travers Marounae, guide et interprète de l'équipe réalisatrice du reportage, que Mesrhati s'exprimait. Tous deux ont pris le soin de ne pas se faire filmer de face par l'équipe réalisatrice du reportage "Les filières des sans papiers".

Le Marocain, obligé depuis son arrivée en Corse en 2006 de vivre dans la clandestinité, affirme que son unique demande de régularisation a été refusée par les autorités préfectorales françaises, malgré le fait que tous les membres de sa famille, déjà établis sur place, disposent de papiers en règle.

En l'absence du RCS, ou "reçu de demande de carte de séjour", Hassan est expulsable, avait souligné le narrateur du reportage.

Devant la tentation de trouver de la main d'oeuvre bon marché, certains employeurs n'hésitent pas à embaucher des clandestins, principalement dans le bâtiment et l'agriculture, à des tarifs dérisoires et avec des conditions de travail plus que pénibles, affirme-t-on.

Dernièrement, la police de Bastia a procédé au démantèlement d'une filière d'immigration clandestine composée de rabatteurs dont un avocat et un médecin français qui sont accusés de monter de vrais-faux dossiers de demande de régularisation.

Même les contrats de travail temporaire, qui permettent aux immigrés de venir travailler en Corse, la plupart du temps pour une saison agricole, sont monnayés au prix fort, selon les témoignages recueillis.

Marouane indique avoir payé 6.000 euros pour avoir son contrat.

"Je les ai payés en cash à une personne qui s'est présentée comme proche du propriétaire chez lequel je venais travailler", affirme-t-il.

Pour ce "clandestin", qui dispose tout de même depuis cinq ans d'un RCS, "on fait venir les ouvriers pour les faire travailler gratuitement. Quand c'est fini, on vous dit bonne journée".

Un autre cas, celui d'un Tunisien, est plus édifiant.

Faouzi, est un "clandestin" qui paye ses impôts, contracte un crédit bancaire mais se voit refuser ses multiples demandes de régularisation par les autorités corses.

Comble de l'absurde, à Nice il avait reçu une réponse favorable de la préfecture, mais devant l'impossibilité de trouver un emploi sur place, législation oblige, il a du quitter la Côte d'Azur pour rejoindre la Corse où l'offre de travail était plus abondante.

Aujourd'hui, Faouzi est passible d'une mesure de reconduite aux frontières. Malgré cette menace, il avait accepté de se faire filmer à visage découvert et était présent sur le plateau de l'émission "Inquiesta".

"Selon une note confidentielle de la Police au Frontières (PAF) de la haute Corse, le nombre de "reconduites aux frontières" à atteindre en 2009 est de 180 expulsions, une tous les deux jours", indique-t-on.

L'assassinat, lundi après-midi, d'El Hassan Mesrhati, ouvrier agricole marocain âgé de 40 ans et le suicide, mardi, de son compatriote Mohamed Addi (30 ans), dans une prison corse à la veille de son expulsion de France pour séjour irrégulier, avaient suscité la colère et l'indignation des mouvements des droits de l'Homme et des Associations anti-racistes qui attribuent ces gestes au climat délétère créé par la politique d'immigration adoptée par le gouvernement français.

MAP

Le Prix Medays 2009 de l'environnement et du développement durable a été attribué à SM le Roi Mohammed VI, en reconnaissance de l'engagement personnel du Souverain en faveur du développent responsable, ont annoncé jeudi soir à Tanger les responsables de l'Institut Amadeus qui organise ce Forum.

Cette distinction a été décernée à SM le Roi en hommage aux différentes initiatives menées sous l'impulsion du Souverain en vue de promouvoir les énergies renouvelables au Maroc, notamment le projet marocain de l'énergie solaire, ont souligné les organisateurs lors de la cérémonie d'ouverture officielle de ce Forum.

Le Grand Prix Medays 2009 est revenu à George Mitchell, envoyé spécial du président américain Barack Obama au Proche-Orient, pour son engagement en faveur de la paix dans la région.

Quant au Prix Business Medays 2009, il a été remis au président fondateur de l'entreprise Erness, le Malien Malamine Koné, qui représente un exemple de succès d'un entrepreneur africain en Europe, selon la même source.

Le Prix Medays 2009 de l'éducation, de la culture et de la recherche a été décerné à l'Association "Pan african association for literacy and Adult Education", qui contribue à la lutte contre l'analphabétisme en Afrique.

Les Medays 2009, organisés durant trois jours, rassemble plus de 170 personnalités de haut niveau, pour débattre des questions liées notamment au co-développement, au dialogue Nord-Sud, à la crise économique et à la résolution des conflits en Afrique et au Moyen-Orient.

La cérémonie d'ouverture officielle de ce Forum s'est déroulée en présence notamment du ministre d'Etat, M. Mohand Laenser, du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, de son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, de la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération, Mme Latifa Akharbache, du président de la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée populaire nationale de Chine, M. Li Zhaoxing, et du secrétaire général adjoint de l'ONU, Cheikh Sidia Diarra.

MAP

La communauté marocaine résidant à l'étranger est aujourd'hui considérée, pour la partie des migrants qualifiés, à la fois comme agent de développement dans les pays d'origine et de changements positifs dans les sociétés d'accueil.

Elle joue un rôle important dans le renforcement de la coopération entre les sociétés d'origine et les sociétés d'accueil. Elle y apporte des contributions positives. À l'heure de la mondialisation, les migrants qualifiés représentent un potentiel inexploité pour la croissance de leur pays d'origine, à laquelle elles sont disposées à participer. Dans des pays comme le Maroc, cette catégorie de migrants qualifiés, est fort peu explorée.

Les pouvoirs publics ont pris conscience que le nombre élevé d'expatriés et le changement de statut économique représentent un potentiel de développement. Ils mettent en place des stratégies et des programmes visant à inverser la fuite des cerveaux et à retenir les professionnels qualifiés dans leur pays, ou du moins leur permettre de contribuer au développement de leur pays.

Le Maroc ne fait pas exception en matière de mobilisation de compétences puisqu'il est victime d'un exode massif des cerveaux marocains vers l'étranger. Ces dernières années le Maroc affiche sa volonté à mobiliser les ressources de sa communauté, plus particulièrement, celles relatives aux compétences à mobiliser au service du développement du pays. Cette nouvelle approche «traduit le nouveau regard porté par le gouvernement aux ressortissants marocains résidant à l'étranger qui ne sont plus considérés comme simples pourvoyeurs de fonds pour le pays d'origine, mais comme de véritables acteurs du développement économique et social. Cette mobilisation repose sur la mise en réseau des compétences». Aussi, pour le Maroc, la communauté des Marocains résidant à l'Etranger, constitue une richesse fondamentale. Cette richesse est d'abord et avant tout humaine, car c'est de l'enrichissement mutuel des différentes cultures et des différentes expériences que participe aussi le développement humain.

Au-delà des contributions fortement positives que les MRE ont déjà apportées et qu'ils continuent d'apporter, il s'agit de mettre à contribution leurs expertises pour la concrétisation des programmes de développement du Maroc. Fort de ces constats, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, a choisi de faire de la mobilisation des compétences l'un des axes prioritaires de son plan quinquennal 2008-2012. Dans cette optique, et sur la base d'une étude achevée en Juin 2009, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a engagé la relance de sa stratégie de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger.

Celle-ci a pour but de promouvoir le rôle de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans le développement économique et social du pays. Elle s'appuie sur l'élaboration d'un plan d'actions visant à mobiliser les compétences nationales émigrées et à valoriser leur savoir-faire et leurs expériences professionnelles, au profit du Maroc. La première Université d´automne des compétences Marocaines d'Allemagne marquera le lancement officiel de ladite stratégie qui vise à impliquer de manière concrète, durable et efficace, les compétences marocaines à l'étranger dans le processus de développement du Royaume.

LE MATIN : Pourquoi organisez-vous cette manifestation aujourd'hui, quels en sont les objectifs ?

MOHAMED AMEUR : Trois ans après le lancement, par le ministère, de son programme sur la mobilisation des compétences des Marocains résidant à l'étranger, notamment avec le portail FINCOME, il nous a semblé nécessaire de dresser un premier bilan et de proposer, sur cette base, des pistes d'actions qui doivent renforcer notre stratégie dans ce domaine et la rendre plus efficace. Pour ce faire, une étude d'évaluation de l'expérience FINCOME a été réalisée par le ministère avec l'appui de l'OIM qui a permis de recadrer notre stratégie et de la rendre plus opérationnelle. Pour rappel, le FINCOME, lancé en 2007, se fixe pour objectif de mobiliser les membres de la communauté marocaine qualifiée et d'amplifier ses activités d'expertise au Maroc. Il consiste à faire appel aux différentes compétences et experts marocains pour accomplir des missions, depuis l'étranger ou sur place au Maroc sur la base du volontariat. C'est donc forts des résultats de cette étude que nous avons décidé d'expérimenter sa mise en œuvre à travers l'organisation de L'Université d'Automne des Compétences Marocaines en Allemagne (UCMA). Cette rencontre a pour objectif de tirer profit de l'expérience et du savoir des compétences marocaines installées en Allemagne, notamment dans les technologies de pointe telles les technologies de l´information, l'aéronautique, l'automobile, les énergies renouvelables et l'environnement, la médecine, le développement social et économique durable.

Organisée en ateliers de travail, l'université sera l'occasion de présenter les projets de partenariat soumis par les compétences maroco-allemandes et de mobiliser de façon opérationnelle les différents acteurs nationaux, publics et privés. Différents bailleurs, notamment la coopération allemande, participent à cette rencontre afin de s'impliquer dans le montage financier du programme de projets qui sera retenu.

Vous parlez de stratégie du ministère en matière de mobilisation des compétences, pouvez-vous nous en parler plus en détail ?

Etant persuadés que les transferts d'expertise peuvent devenir plus efficaces s'ils s'insèrent dans une vision globale d'intégration dans le développement, comme c'est le cas en Chine où l'implication de la diaspora chinoise apparait explicitement dans les programmes de développement quinquennaux du pays, nous pensons que la participation des compétences expatriées peut prendre plusieurs formes et qu'il faudrait essayer de diversifier les modalités des transferts et éviter de les canaliser en une seule voie institutionnelle. La nouvelle stratégie se veut nationale et transversale. Elle ne doit pas seulement être l'affaire du ministère en charge de la communauté marocaine mais doit impliquer et responsabiliser, dans le cadre d'un partenariat opérationnel, l'ensemble des acteurs publics et privés qui œuvrent dans le domaine du développement économique et social du Royaume. C'est le postulat de départ de notre stratégie ; partant de là, et pour rendre opérationnelle cette stratégie, nous en avons défini la forme, l'approche et les outils. Une première forme possible d'intégration des compétences expatriées, consiste à conclure des alliances avec l'ensemble des associations actives dans les domaines des transferts de compétences, selon les champs de transferts ou le pays de résidence. Cela ne peut se réaliser qu'à travers un engagement à long terme entre les pouvoirs publics chargés de la gestion des questions migratoires et des politiques de développement, par le biais de l'intégration des associations de professionnels dans les différentes phases de formulation des politiques sectorielles de développement. Les agendas de coopération doivent être clairs afin de créer un climat de confiance entre les pouvoirs publics et les associations indépendantes qui insistent beaucoup sur leur autonomie. Une seconde forme possible, proche de la première, vise à appuyer les projets et programmes de transferts de savoirs collectifs initiés ou mis en œuvre par les organisations des membres de la communauté, selon leurs champs de compétences ou leur pays de résidence. Ces actions une fois répertoriées peuvent faire l'objet d'un appui institutionnel immédiat. Cela suppose la mise en place d'une politique de communication permanente entre les associations de la communauté et les institutions marocaines en charge des questions migratoires et des politiques de développement. C'est dans cette optique que s'inscrit cette rencontre.

Quelle est en définitive la méthode que vous préconisez ?

L'approche que nous préconisons est une approche sectorielle. Pour chaque plan sectoriel, des recommandations spécifiques pourraient être proposées mais des recommandations communes peuvent être identifiées qui reflètent une approche commune à adopter pour chacun des plans.

La première étape est de répertorier les compétences des MRE par pays de résidence et par secteur. Le travail d'identification peut être fait avec les conseillers économiques des ambassades et les associations professionnelles de la communauté dans le pays de résidence. Cette cartographie ou « qui est qui » servira de base pour toutes les démarches suivantes.
La deuxième étape est celle d'exprimer les besoins en capacités humaines par rapport aux différents secteurs analysés ci-dessus. L'analyse du rôle potentiel des MRE pour chaque secteur, combinée avec l'analyse des compétences disponibles permettra d'identifier les besoins. La plateforme FINCOME constitue l'outil existant utile pour exprimer les besoins identifiés dans les différents secteurs, puisque sa mission consiste à faire appel aux différentes compétences de la communauté marocaine, pour accomplir des missions, sur place et / ou à distance, en appui ou dans le cadre des programmes de développement, le FINCOME peut également servir comme base pour diffuser de l'information concernant tous les plans sectoriels du gouvernement.

Pourquoi vous intéressez-vous tout particulièrement à cette frange de la communauté, qui sont les compétences MRE ?

Le Maroc dispose, en la personne de ses ressortissants expatriés, d'un gisement de compétences dont la diversité, la vitalité et la haute qualification, de plus en plus avérée, constituent des atouts plaidant pour une meilleure intégration de leurs capacités dans la comptabilisation des ressources sur lesquelles peut et doit compter notre pays. La nature de l'émigration a beaucoup changé ces dernières décennies. La communauté marocaine résidant à l'étranger est de plus en plus formée et qualifiée. Mieux intégrée, elle participe de plus en plus à la vie économique, sociale, culturelle, intellectuelle des pays d'accueil. Désormais, les professions scientifiques, intellectuelles et managériales très qualifiées occupent 17% des MRE actifs, tandis que 54% s'activent dans des emplois intermédiaires dans des domaines tels que l'enseignement, la santé, la communication, la gestion et le commerce. Les postes sans ou à basse qualification ne représentent plus que 28% de l'effectif. Les compétences scientifiques expatriées participent fortement, ces dernières années, aux "transferts inverses" au profit du Maroc, dans les domaines de la formation et de la recherche. De même que sur le plan de l'investissement et de la création de l'emploi, où l'apport de la communauté MRE se révèle essentiel. Toutes ces raisons font que nous ne pouvons occulter ce potentiel de savoir-faire, de solidarités, de ressources humaines et d'investissements pour le Maroc. Les réseaux marocains à l'étranger, nombreux et souvent bien organisés, tissent des liens étroits avec leur pays d'origine. Ils constituent un maillage efficace sur lequel doit se baser toute action de mobilisation, ou de réintégration, des compétences de Marocains résidant à l'étranger, chaque Marocain, où qu'il soit, doit pouvoir être informé de l'ensemble de ces programmes et, s'il le souhaite, être associé aux dynamiques économiques et sociales en cours dans son pays.

Quels sont les résultats attendus de cette rencontre ?

Cette rencontre aura permis la réalisation d'un annuaire des compétences marocaines en Allemagne et c'est une première qui va servir de stimulant pour d'autres réseaux dans d'autres pays. Cette action revêt une importance capitale pour notre ministère parce qu'elle va permettre l'élaboration progressive d'une cartographie des compétences MRE qui constituera un outil précieux dans nos prises de décision et dans la programmation de nos activités.

Par ailleurs, et dans l'immédiat elle va permettre :

-La conclusion de huit conventions de partenariats

-Leur montage technique, institutionnel et financier

-L'élaboration d'un programme d'actions opérationnel visant la mise en œuvre des projets retenus

-Le renforcement de la coopération bilatérale maroco-allemande dans différents domaines d'activités stratégiques pour le MarocEnfin, et à court terme elle va déboucher sur le déclenchement d'une dynamique entre les différentes parties prenantes et la connexion entre elles sur la base de démarches et procédures concertées. Nous aurons ainsi atteint l'objectif central visé par notre stratégie.

Quelles sont les perspectives du ministère en matière de mobilisation des compétences MRE ?

A travers cette université, qui réunit plus de 300 participants, dont 150 personnalités maroco-allemandes, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger actera la relance effective de sa stratégie en matière de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger. Dans le prolongement de cet événement, d'autres manifestations similaires seront programmées dans les années qui viennent avec les compétences installées dans d'autres pays. De nombreuses demandes nous ont été faites dans ce sens et nous nous préparons à y répondre.

Deux autres manifestations sont déjà inscrites au programme du Ministère en 2010, probablement avec les compétences marocaines en France et au Canada et début 2010, le ministère, en lien avec ses partenaires nationaux, lancera son nouveau portail de mobilisation de compétences marocaines à l'étranger et fera connaître son programme d'actions pour les 4 années à venir.

Source: Le Matin

Une série de conférences-débats autour de la culture marocaine sera organisée, du 19 au 28 novembre, au prestigieux palais des Beaux-arts (Bozar) de Bruxelles dans le cadre du festival ''Moussem'' dédié à la musique, aux arts de la scène et au cinéma des pays arabes.

Plusieurs rencontres vont ponctuer ce rendez-vous culturel portant sur le parcours de groupes de musique mythiques marocains (Nass El Ghiwane, Jil Jilala et Lamchaheb), sur l'amazighité et la diversité culturelle au Maghreb et dans l'immigration, ainsi que sur le Maroc en transition.

Les débats seront animés par une pléiade de femmes et hommes de lettres notamment la sociologue et universitaire, Soumia Naamane Gessous, le critique d'art et universitaire, Moulim El Aroussi, le fondateur du groupe Jil Jilala, Mly Taher El Asbahani, et enfin l'universitaire et secrétaire général de l'Association marocaine de science politique, Abderrahim El Maslouhi.

Source : MAP

Le long-métrage "Les Barons" du réalisateur belgo-marocain Nabil Ben Yadir cartonne en Belgique, entamant sa deuxième semaine de succès dans les salles obscures à Bruxelles, en Wallonie mais aussi en Flandre.

Dans cet opus, le réalisateur Ben Yadir décrit le quotidien des jeunes Marocains de Bruxelles (Maroxellois) dans le quartier de la capitale belge Molenbeek, sous un angle comique.

Ce premier long-métrage du jeune metteur en scène Ben Yadir a rencontré un succès inattendu et a été bien accueilli par les critiques qui estiment que la capitale belge "jamais, peut-être, n'a été aussi bien filmée".

Premier film de Nabil Ben Yadir, "Les Barons" est projeté depuis le 4 novembre en Belgique. Il a été retenu en compétition officielle au Festival international du film d'Amiens (France).

Source : MAP

"Al Jaliya Nayda" est la nouvelle publication qui vient de voir le jour à Bruxelles pour répondre tant soi peu aux attentes de la communauté marocaine établie en Belgique.

Ce mensuel d'informations générales créée par une équipe de journalistes d'origine marocaine travaillant à Bruxelles notamment, MM. Aziz Belcaïd et Ahmed Mahou respectivement directeur et rédacteur en chef, vient compléter le nombre déjà important des publications intéressant de près la communauté marocaine de Belgique. Il a pour vocation de traiter du simple fait divers, à l'actualité politique intéressant les deux pays, en accordant une part aussi à la culture et aux débats d'opinions.

Son créneau sera essentiellement axé sur l'enquête et le reportage mais également sur le portrait, ceux par exemple des Marocains issus de l'immigration et qui se sont distingués par leur compétences dans la capitale européenne.

D'ailleurs, le premier numéro de cette revue aborde dans un style léger et accessible à tous, divers évènements qui se sont déroulés récemment à Bruxelles, notamment le tournage du film marocain "Les oubliés de l'histoire" de Hassan Benjelloun. Il donne un aperçu sur le parcours de musiciens marocains vivant dans la capitale belge, évoque la création et l'évolution de l'histoire d'une radio arabe en Belgique et met en lumière l'importance de certains cafés maures historiques de la ville, en tant que canal d'informations et carrefour de rencontres.

Cette publication d'informations générales, selon ses responsables, a pour objectif de débattre de ''sujets aussi brûlants que traditionnels dans le sens où la communauté marocaine doit faire face à des questions essentielles qui touchent à son existence, son avenir et celui de générations montantes ainsi que de son rapport vis-à-vis de son pays d'origine et celui où elle vit'', d'où la nécessité de la création d'un tel outil de communication ''fiable et objectif''.

Source : MAP

Le vernissage de l'exposition "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", organisée par l'association "Génériques", a eu lieu mardi soir à Paris en présence de nombreuses personnalités issues de divers horizons.

Présentée sous la forme d'une rétrospective, cette exposition se poursuivra jusqu'au 18 avril 2010 à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Pour M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et commissaire de l'exposition, cette manifestation est un hommage à tous les pionniers, venus du Maghreb pour s'installer en France depuis la moitié du XIX siècle.

M. El Yazami, également délégué général de l'association "Génériques", a ajouté que cette manifestation raconte, à travers des dizaines de fonds d'archives inédites dont une grande majorité est issue de collections privées, l'histoire du long et complexe processus d'enracinement des Maghrébins en France.

De son côté, Mme Fadela Amara, secrétaire d'Etat française chargée de la Politique de la ville, a salué en cette exposition "l'hommage rendu à nos pères et mères" qui ont quitté leurs pays et sont venus s'installer et chercher un avenir meilleur en France.

Ces gens, qui avec "leurs fameuses cartes de séjours", ont participé et bâti la France de l'égalité, a ajouté la responsable française tout en soulignant, sur un ton enthousiaste, "l'identité nationale de la France, c'est nous".

L'exposition "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", retrace à travers la musique, le cinéma, la littérature, les arts plastiques, le théâtre, mais également la vie politique, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France. Une histoire imbibée de métissage, de traditions et de coutumes.

Plusieurs photographies, documents sonores et visuels ainsi que des affiches de spectacles emmènent les visiteurs dans un voyage dans le temps, le temps de se souvenir de ces pionniers qui ont bâti la France de l'après-guerre.

Créée en 1987, l'association "Génériques" ambitionne d'entreprendre et de soutenir toute action permettant d'améliorer la connaissance des phénomènes migratoires en France et dans le monde, par des activités tant scientifiques que culturelles.

Cette association s'est attachée depuis sa création à inventorier et à rendre accessibles les sources d'archives publiques sur les étrangers en France. Cette action s'est concrétisée par la publication de l'ouvrage "Les Etrangers en France: Guide des sources d'archives publiques et privées aux XIXe-XXe siècles".

Cet ouvrage est mis en ligne sous forme de base de données, permettant une recherche multicritères.

Le vernissage de cette exposition a été l'occasion de réunir une pléiade de personnalités dont la secrétaire d'Etat française chargée des Aînés, Mme Nora Berra, l'ambassadeur du Maroc en France, M. El Mostafa Sahel, et M. Jacques Toubon, Président du Conseil d'orientation de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Source : MAP

La longue histoire de l'enracinement des Maghrébins de France fait l'objet d'une grande exposition : Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France rassemble des photos d'époque, des documents sonores et des vidéos d'archives. De la passion d'Abdelkader à Wesh Wesh, sept périodes aux couleurs musicales différentes qui font la part belle "aux" histoires et à la richesse des identités.

Naïma Yahi est historienne et commissaire de l'exposition.

Quelle est l'origine de cette exposition ?

L'idée de faire une exposition sur la présence culturelle maghrébine en France est née il y a 20 ans chez les fondateurs de l'association Génériques. Jusque là, la question de la mémoire n'était pas dans l'air du temps. Il a fallu attendre 2005 pour que les conditions de réalisation d'une telle exposition puissent être réunies. La demande sociale est très forte ces dernières années.

Que peut apporter cet évenement en plein débat sur "l'identité nationale" ?

En 2005, quand nous avons commencé à travailler sur cette exposition, le ministère de l'immigration et de l'identité nationale n'existait pas encore. Nous n'avons donc pas été influencé par un quelcquonque contexte politique. Cela dit, il est légitime de revaloriser l'apport des immigrés dans le patrimoine culturel français. Rappelons que nous partageons un héritage politique et culturel commun qui fonde une identité franco-magrhrébine.


La colonisation a voulu opposer français et maghrébins, alors qu'il n'y a pas de contradiction à revendiquer la double appartenance. Il y a bien une spécificité des populations maghrébines en France, mais aussi une immense diversité dans cette population. J'aime parler de « l'anormale normalité » de ces populations. De toutes façons nous sommes historiens, nous n'adoptons pas une posture idéologique, nous nous intéressons aux faits.

Quel est l'apport de l'immigration pour le patrimoine culturel français ?

Il est sous évalué, puisque la plupart des gens ne connaissent que les artistes qui ont pignon sur rues. Les oeuvres de Kateb Yacine sont par exemple enseignées en France, Nedjma est même au programme des concours. Mais on entend assez peu parler des auteurs qui écrivent en langue arabe. On peut à cet égard citer Slimane Azem, poète et chanteur algérien de musique kabyle, Mohamed Jamoussi, auteur compositeur interprète tunisien, ou encore Ahmed Cherkaoui, célèbre peintre marocain.

Tout ces artistes d'origine maghrébine ont vécu à un moment en France : leur production artistique a été influencée par un double héritage à la fois français et maghrébin. Le résultat du mélange est riche, même si le contexte de l'émergence des ces paroles est souvent violent (guerre, colonisation). Sans les immigrés maghrébins, les chansons sur l'exil sur lesquelles tout le monde danse en boite de nuit n'existeraient pas !

On a l'impression que l'histoire de l'immigration est un peu coincée entre commémoration excessive et amnésie ?

Encore une fois, nous sommes historiens, nous ne sommes pas là pour faire de la commémoration, mais pour raconter une histoire. Une histoire que nous pensions connaître, mais que nous avons aussi découvert en préparant l'exposition. Par exemple, nous sommes allés fouiller dans les fonds du ministère de la culture et nous avons découvert une soixantaine de photos de célébrités maghrébines qui se sont fait brosser le portrait par les studio Harcourt. Or, personne ne connaissait l'existence de ces photos.

Nous avions aussi à coeur de mettre en avant des des destins particuliers. Ainsi, nous avons pris contact avec le petit fils de Chérif Cadi, le premier musulman algérien à entrer à l'école Polytechnique. C'était un personnage fascinant, un agent diplomatique français dans les pays musulmans, il a d'ailleurs cotoyé Laurence d'Arabie. Son petit fils nous a donné des photos de lui en mission.

De nombreux personnages maghrébins ont joué un rôle clé dans l'Histoire et sont inconnus du grand public. Cette exposition tente de réparer cette injustice tout en revendiquant la richesse culturelle des artistes maghrébins immigrés en France.

Source : Paris.fr

Des cartes de paiement Visa sans compte bancaire, principalement destinées à faciliter le transfert d'argent des populations immigrées, seront lancées mardi dans la grande distribution, une première en France selon la société qui les commercialise.
"C'est la première fois en France qu'on trouvera des cartes Visa en libre service, sans ouvrir un compte dans une banque", a affirmé Thierry Bricman, chef du projet au sein de l'entreprise MEFTEL, spécialisée dans les cartes téléphoniques prépayées, lors d'un point presse à Marseille.

Ces cartes, appelées "Transcash", seront disponibles au prix de 19,90 euros dans les grandes surfaces Auchan avant leur extension à d'autres enseignes, ainsi qu'à 5.000 bureaux de tabac et de presse.

Une fois le pack composé de deux cartes (l'une noire, l'autre rouge) acheté, le client doit appeler un numéro pour s'identifier afin que les "vérifications nécessaires" soient faites et créer son code secret.

Il pourra alors alimenter la "carte noire" en achetant des recharges (de 50 à 500 euros), à condition toutefois de s'acquitter d'un surcoût (5 euros pour 50 euros, 8 euros pour 100 euros, 10 euros pour 150 euros...) et de frais de gestion mensuels de 1,50 euro.

Outre la possibilité de régler ses achats comme avec une carte de paiement classique, l'intérêt est surtout de pouvoir effectuer, par internet, téléphone ou SMS, des transferts gratuits sur la carte rouge, préalablement remise à la personne de son choix.
Ce système, qui existe déjà aux Etats-Unis, vise essentiellement "les travailleurs d'origine étrangère qui ont besoin de transférer de l'agent et qui passent actuellement par l'américain Western Union", explique M. Bricman, estimant que "c'est un service identique sans le déplacement au guichet".

Selon le MFTEL, qui espère vendre "100.000 packs" d'ici fin 2010, la Banque mondiale estime à 9,2 milliards d'euros le montant des fonds transférés annuellement par les travailleurs étrangers depuis la France vers les pays méditerranéens.
La société marseillaise espère aussi attirer "les personnes exclues du système bancaire" qui pourront ainsi effectuer des achats sur internet ou à distance.

Source : Le Parisien

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération adopte une approche globale dans le traitement des questions de l'immigration, a souligné, mardi à Rabat, la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Latifa Akharbach.

Ce traitement se fait dans le cadre du respect des intérêts communs, de la défense des principales causes nationales et en coordination avec les différents départements ministériels, a précisé Mme Akharbach qui répondait à une question orale à la Chambre des conseillers sur «les travailleurs marocains dans certains pays frères», du groupe de l'Unité et de l'égalitarisme.

Elle a indiqué que «malgré que le nombre des travailleurs marocains dans les pays arabes reste limité par rapport aux pays européens, le Maroc est conscient de leurs conditions et de leur composition».

En ce qui concerne la communauté marocaine résidant dans les pays maghrébins, Mme Akharbach a souligné que le séjour des ressortissants marocains est régi par un cadre juridique et conventionnel en vertu duquel les Marocains doivent faire l'objet du même traitement réservé aux citoyens des pays d'accueil.

Mme Akharbach a indiqué, par ailleurs, que le Maroc œuvre, dans le cadre de rencontres bilatérales, à sensibiliser ces pays aux problèmes des ressortissants marocains et les incite à trouver des solutions convenables à leurs problèmes.

Les commissions mixtes constituent un mécanisme idoine pour traiter les questions et les obstacles dressés devant la mise en œuvre des accords d'établissement et de séjour, a-t-elle dit, rappelant à cet égard la dernière réunion de la Commission mixte maroco-libyenne qui a offert une occasion pour souligner la nécessité de la mise en œuvre de la commission consulaire commune en tant que cadre idéal pour examiner les différentes questions à caractère social, juridique ou autre en relation avec la situation des Marocains résidant en libye.

Source : MAP

L'autopsie du cadavre de Mohamed Ida, qui s'est suicidé lundi dans sa cellule de la maison d'arrêt de Borgo, a confirmé le décès par pendaison partielle. La communauté marocaine de la région bastiaise s'est réveillée très choquée ce mardi matin.

Son frère, qui vivait avec lui à Biguglia, évoque « un homme qui travaillait depuis dix ans dans l'agriculture et le bâtiment.

Quand on n'a pas de papiers, c'est très dur de pouvoir travailler. Il a été contrôlé à Casamozza par la PAF alors qu'il circulait à pied. Il a refusé de monter dans l'avion et on l'a jugé en comparution immédiate où il a été condamné à ces deux mois de prison... On espère pouvoir aller l'enterrer au pays bientôt mais ce soir, on n'a pas plus d'informations. »

Ce suicide a également provoqué l'émotion dans les associations luttant pour la régularisation des travailleurs sans titre. Françoise Tomei du Réseau éducation sans frontières confie que « les Marocains qui viennent dans l'île sont souvent des Berbères de la région de Nador. Quand on les renvoie et qu'ils débarquent à Casablanca sans un sou, ils sont complètement perdus. Beaucoup nous disent qu'ils préfèrent se flinguer plutôt que de rentrer au Maroc dans ces conditions. »

La Ligue des droits de l'homme évoque, elle, une « politique menée en matière d'immigration qui est malade du chiffre, de résultat à tout prix, de répression quotidienne et de xénophobie. » Le collectif Ava Basta parle des « lois actuelles sur l'immigration créant un sentiment de honte chez les citoyens formés dans l'éthique de la Déclaration des droits de l'homme. La chasse aux faciès, avec laquelle se confondent trop souvent les contrôles d'identité (...), troublent jusqu'à des fonctionnaires de police qui n'y retrouvent pas toujours le sens de leurs missions ». Le rassemblement devant le commissariat de Bastia est prévu aujourd'hui à 18 h. Une délégation du collectif contre l'immigration choisie sera reçue par le préfet de Haute-Corse demain, à 10 h 30.

Source : Yabiladi


Cité nationale de l'histoire de l'immigration propose, jusqu'au 18 avril, au musée de la Porte Dorée (12ème), une exposition, "Générations: un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France" qui donne à voir une histoire largement méconnue et rarement valorisée.

L'exposition, inaugurée mardi soir, offre la rétrospective d'un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France et raconte la longue histoire de leur enracinement.

Utilisant, tout au long de son parcours, poèmes, musiques, textes d'auteurs mais aussi photos et affiches, l'exposition restitue la vie des communautés maghrébines en France.

Le cheminement est d'abord historique. Les premières migrations, au tournant du siècle, sont déjà ouvrières. Il y a environ 5.000 Maghrébins qui travaillent dans les savonneries de Marseille en 1905. Avant la première guerre mondiale - qui saura les enrôler dans l'armée française -, ils sont 10.000 Maghrébins en région parisienne, à travailler dans les mines du Nord également.

C'est aussi l'époque des premiers engagements politiques avec Messali Hadj qui fonde, en 1926, l'Etoile nord-africaine.

Le parcours est très didactique, analysant des périodes distinctes. Ainsi, de 1945 à 1962, la séparation d'avec la métropole est en marche mais l'enracinement des hommes est bien réel. De 1962 à 1983 ensuite, alors que les indépendances sont censées tarir l'immigration, au contraire l'expansion maghrébine en France continue. Et lorsque, à la fin des années 70, l'incitation au retour commence à être mise en place par les autorités françaises, les enfants de l'immigration disent, eux, leur attachement à leur terre d'adoption.

L'exposition se termine par la Marche pour l'Egalité qui, partie de Marseille, arrive avec 100.000 personnes à Paris le 3 décembre 1983. Et fait place, ensuite, aux interrogations toujours actuelles, sur la place des personnes d'ascendance maghrébine dans une société française travaillée par des mouvements contradictoires.

Cette exposition, proposée par l'association Génériques, se sera aussi, jusqu'en avril, une série de concerts, du théâtre, du cinéma, des conférences.

Source : Le Monde

Le ministre affirme, sans fournir aucun chiffre, que les mariages contractés en abusant de la faiblesse d'une personne, dans le but d'obtenir une carte de séjour ou la nationalité française, sont devenus un phénomène préoccupant.

Peu de temps après avoir voulu un débat sur l'identité nationale, Éric Besson, le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, s'engage dans un «nouveau» combat : la lutte contre les «mariages gris».

«Gris» parce qu'à la différence des mariages dits «blancs», conclus entre une personne étrangère et une de nationalité française conscientes des fins du mariage, ils sont contractés en «abusant de la vulnérabilité de personnes en situation de faiblesse, dans le seul but d'obtenir un titre de séjour ou un accès à la nationalité française», selon le ministère.

Une «escroquerie sentimentale à but migratoire»

Éric Besson a annoncé ce mercredi le lancement d'un groupe de travail sur ce qu'il a qualifié « d'escroquerie sentimentale à but migratoire». Le groupe, présidé par Claude Greff, députée d'Indre-et-Loire, remettra d'ici 5 à 6 mois des propositions de mesures. «Des mesures préventives autant qu'on le pourra, sinon répressives», assure le ministre.

Un travail auquel sera associé le ministère de la Justice, et pour cause: «Ce problème nécessite une évolution de la législation et probablement une aggravation des sanctions», explique Éric Besson. «Le mariage gris n'est pas reconnu par le droit», et «il devrait être sanctionné de façon plus lourde encore que le mariage blanc», a-t-il ajouté à titre personnel.

Le ministre a, par ailleurs, pris soin de souligner que si les mariages mixtes (en 2008, sur 273 500 mariages contractés en France, 84 000 sont mixtes, célébrés en France et à l'étranger) représentent «un enrichissement pour notre société», leur défense doit «aller de pair avec la lutte contre les mariages de complaisance». Et de rappeler que «notre nation est particulièrement généreuse», concernant les mariages mixtes.

Le «mariage gris» est «avant tout une fraude aux règles d'entrée et de séjour sur notre territoire, et d'accès à notre nationalité», mais aussi «une atteinte à l'institution du mariage», et un «abus de faiblesse» qui créé des «situations de souffrances individuelles, de blessures profondes», énumère Éric Besson, comme pour justifier la pertinence de son initiative.

Et c'est sur ce dernier point que le ministre et les membres du groupe de travail insistent en réunissant des victimes de «mariages gris», des hommes et des femmes venus de toute la France pour raconter leur histoire.

L'ampleur du «phénomène» est difficile à cerner

Mais, côté chiffres, les appréciations du «phénomène» restent floues. Si Mickael Cohen, avocat membre du groupe de travail, affirme observer «une augmentation très importante du nombre de victimes», aucune preuve ne vient étayer ses propos. Concernant le taux de mariages blancs, pas de précisions non plus.

Interrogé par une journaliste sur ces lacunes, Éric Besson, se risque à estimer en «milliers» le nombre de victimes de «mariages gris».

Seuls chiffres qui comptent pour le ministre: avec 50.000 autorisations long séjour délivrées en chaque année à ce titre, le mariage représente près du double du nombre de titres de séjours délivrés à titre professionnel. En outre, sur 100 000 acquisitions de la nationalité française en 2007 par des ressortissants étrangers, les accessions par mariage représentaient 30 000 cas, selon les chiffres du ministère.

Considérée comme « la principale source d'immigration en France», le mariage mixte est l'objet d'une attention particulière par ceux qui sont chargés de réguler les flux migratoires, régulation qui est «peut être une incitation au contournement», reconnaît Besson. Pour éviter toute polémique, le ministre s'est par ailleurs défendu de «partir en croisade contre le mariage mixte».

Source : Libération

L'Aïd el-Adha, la fête la plus importante de l'islam, aura lieu le vendredi 27 novembre prochain, annonce ce mercredi le Conseil français du culte musulman (CFCM) en recommandant d'étaler sur trois jours les sacrifices de moutons pour ne pas engorger les abattoirs.

L'Aïd el-Adha (fête du sacrifice), également appelé Aïd el-Kébir (la grande fête), marque la fin du haj, le pèlerinage annuel à la Mecque. Organisé au lendemain du grand rassemblement des pèlerins sur le mont Arafat, il commémore le sacrifice du prophète Abraham. Ce dernier s'apprêtait à immoler son fils Ismaël lorsque, au dernier moment, Allah a remplacé le garçon par un mouton. "Cette fête est l'occasion de se rappeler la miséricorde divine", souligne le président du CFCM Mohammed Moussaoui.

Dans son communiqué, il rappelle que "le sacrifice des animaux doit se faire dans les abattoirs agréés dans le strict respect de la réglementation en vigueur". "Les capacités des abattoirs étant limitées", le CFCM recommande d'étaler l'abattage sur trois jours.

Présentant ses vœux pour l'Aïd el-Adha, le CFCM appelle la communauté musulmane à "partager ces moments de bénédiction, de solidarité et de fraternité avec l'ensemble de la communauté nationale".

Source : Le Nouvel Observateur

En 2007, les transferts des Marocains résidant à l'étranger ont représenté 54 milliards de dirhams, un tiers des dépôts des banques marocaines et jusqu'à 40% pour les banques populaires, 8% du PIB et une couverture de 8 mois de ressources en devises pour la balance des paiements sur la période 2001-2007. Les représentants de la Banque Africaine du Développement et l'Agence Française de Développement ont réuni à Casablanca, lundi 16 novembre, banquiers et consultants autour du thème « envois d'argent des migrants : quels cadres réglementaires et quels produits financiers au Maghreb ».

Les pays du Maghreb peuvent-ils se passer des transferts de leurs migrants? Assurément non. Car le Maroc n'est pas le seul pour qui ces transferts sont déterminants. La Tunisie est dans une position similaire. En 2007, les transferts des Tunisiens Résident à l'Etranger ont représenté 5% du PIB et 23% de l'épargne nationale. Ces transferts ont connu une augmentation de l'ordre de 4% et de 10% pour le Maroc.

Les Algériens s'y sont mis aussi depuis le début de la décennie 2000. Les estimations disponibles font état d'un montant de flux total des migrants de l'ordre de 1,5 milliard d'euros (soit moins de 1% du PIB).

La France reste bien entendu le premier marché émetteur, sachant que les Maghrébins y sont le plus concentrés.
Aujourd'hui, tous les pays du Maghreb s'accordent à affirmer que l'enjeu majeur est de maîtriser les flux des migrants. L'idéal pour les institutions financières du Maghreb est de pouvoir bancariser les migrants du Nord, leur offrir tous types de services financiers et mettre en place des solutions de bi-bancarisation.

C'est loin d'être chose aisée. Selon certains banquiers, les autorités françaises (pour ne prendre que l'exemple le plus significatif) ne feraient rien pour faciliter ces transferts. Même si le discours officiel voudrait de faciliter le retour vers les pays d'origine. «Plusieurs banques françaises proposent d'intéressantes formules d'épargne aux personnes migrantes pour capter cette épargne », confie l'un d'eux. Histoire de dire que la manne financière est très importante pour les pays d'accueil aussi qui souhaiteraient, contrairement aux discours officiels, capter une partie de l'épargne de leurs migrants. La problématique est toujours d'actualité. Le Maroc reste le pays où la réglementation est la plus sophistiquée en ce qui concerne les transferts et l'ouverture de filiales à l'étranger.

Source : Bled.ma

"Permettez-nous de nous soucier de l'emploi des Français" et des immigrés en situation régulière avant, a déclaré mercredi le ministre de l'Immigration Eric Besson, en réponse à une question de la députée communiste Marie-George Buffet sur la régularisation des travailleurs sans papiers.

"Le taux de chômage des étrangers en situation régulière est aujourd'hui de 25%", ce qui est "trois fois plus élevé que le reste de la communauté nationale", a noté l'ancien socialiste lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"En période de crise, en période de chômage (...) permettez-nous de nous soucier de l'emploi des Français, de l'emploi des étrangers en situation régulière (...) avant d'ouvrir nos frontières, ce que nous ne pouvons pas faire actuellement".

D'après Eric Besson, les engagements européens de la France lui interdisent les "régularisations massives". "La maîtrise des flux migratoires et l'intégration des étrangers en situation régulière sont les deux facettes d'une même médaille", a-t-il estimé. "Il y a un lien mécanique entre les deux".

AP
Le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, a annoncé mercredi qu'il comptait renforcer la lutte contre les "mariages gris" conclus entre un étranger et une personne de nationalité française qui serait abusée.

Le ministre, qui a reçu mercredi des personnes se présentant comme victimes de ce type de mariage, a chargé un parlementaire d'engager une réflexion sur le sujet, à laquelle sera associé le ministère de la Justice, afin de "lutter plus efficacement" contre ces "mariages gris", dont il n'a toutefois pas précisé le nombre.

Ces mariages permettent au conjoint étranger d'obtenir des papiers français.

Il a souligné au cours d'une conférence de presse que si les mariages mixtes (30% des mariages contractés en France) représentaient "un enrichissement pour notre société", leur défense devait "aller de pair avec la lutte contre les mariages de complaisance", connus sous le nom de mariages blancs, lorsque les deux conjoints sont complices ou de mariages gris, si l'un d'eux est abusé.

Le ministre a précisé que 80% des annulations de mariage concernaient des mariages mixtes.

Selon M. Besson, aujourd'hui 13% des enfants nés en France sont issus de couples mixtes contre 6% il y a dix ans.

Le mariage représente aujourd'hui la principale "source" d'immigration en France. Avec 50.000 autorisations long séjour délivrées chaque année à ce titre, cela représente le double du nombre de titres de séjours délivrés à titre professionnel.

Par ailleurs, sur 100.000 acquisitions de nationalité française en 2007, les accessions par mariage ont représenté le double du nombre de titres de séjour délivrés pour des raisons professionnelles.

AFP

La communauté marocaine établie à Algésiras (Sud de l'Espagne) a affirmé sa disposition totale et permanente à défendre la marocanité du Sahara et l'intégrité territoriale du Royaume.

Les représentants de cette communauté ont salué le contenu du discours adressé par SM le Roi Mohammed VI à la Nation à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche verte et ce, lors d'une cérémonie organisée, mercredi à Algésiras, pour la célébration du 54ème anniversaire du retour d'exil de Feu SM Mohammed V et de la fête de l'Indépendance.

S'exprimant lors de cette cérémonie, marquée par la présence de plusieurs présidents d'associations marocaines dans cette région d'Espagne, le consul général du Royaume à Algésiras, M. Sellam Berrada, a mis en exergue le projet marocain d'accorder une large autonomie aux provinces du sud, en tant qu'initiative appuyée par la communauté internationale et formule démocratique à même de mettre fin à ce conflit artificiel.

M. Berrada a mis en valeur, en outre, les significations et la portée de la célébration par le peuple marocain des trois fêtes, celles du retour d'exil de Feu SM Mohammed V, de la renaissance et de l'indépendance, rappelant les étapes du combat national pour la liberté, l'indépendance et le recouvrement de l'intégrité territoriale.

MAP
La Marocaine Faiza Hajji a reçu le premier prix, catégorie "Essai ", du concours photo "Objectifs : Protéger la Planète" du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), lors d'une cérémonie organisée mercredi soir à New York.

Faiza Hajji a été primée pour un reportage intitulé "Caring Hands" (Mains protectrices), illustrant en photo son action en faveur de l'environnement à travers la transformation des sacs en plastique noirs en sacs à main dans le cadre de son projet de commerce équitable "Ifassen", initié dans la région de l'Oriental.

Deux Kenyans, Jacob Otieno, rédacteur en chef photo d'un quotidien, et Simon Ndegwa, un pasteur qui travaille avec les jeunes, ont reçu également le premier prix dans les catégories "Photo professionnelle" et "Photo Amateur".

Le premier a été récompensé pour un reportage photo sur la plantation d'arbres dans les collines déboisées du Ngong Hill (Près de Nairobi) et le second pour sa photo illustrant un couple plantant un arbre le jour du mariage.

Ce concours photographie à thème écologique, qui a été initié en été en Afrique en partenariat avec "Olympus Corporation" et la Fondation AFP, a pour but de dresser les portraits de gens ordinaires qui Âœuvrent à préserver l'environnement et réduire les effets du changement climatique au sein de leur communauté.

"En nous montrant ce que des citoyens ordinaires font en Afrique pour s'attaquer au changement climatique, nous percevons clairement la puissance d'évocation extraordinaire de ces photos, qui racontent chacune une histoire", a déclaré Helen Clark, Administratrice du PNUD, qui a procédé à la remise des prix.

"Ces photographies nous aident à envoyer un message fort à Copenhague : les plus pauvres et les plus vulnérables sont les grands perdants du changement climatique et doivent, à ce titre, être considérés comme partie prenante à tout accord portant sur la question", a-t-elle ajouté.

La 15ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques prévue à Copenhague en décembre prochain, doit rassembler quelque 15.000 responsables de 192 pays.

Le jury du concours était composé de Wangari Maathai, militante écologique kenyane et Prix Nobel de la Paix (2004), et de quatre photojournalistes professionnels réputés, Peter Magubane, l'un des photographes d'Afrique du Sud les plus reconnus sur le plan international, John Isaac, célèbre photographe membre du programme Olympus Visionaries, qui a également travaillé comme photojournaliste aux Nations Unies pendant près d'une trentaine d'années, Mark Garten (ONU) et Paola Messane (AFP).

MAP
La population de l'Allemagne, pays le plus peuplé de l'Union européenne avec 82 millions d'habitants, va diminuer pour arriver à 65 ou 70 millions de personnes d'ici à 2060, a indiqué mercredi l'office fédéral des statistiques (destatis).

Selon cette source, dans 50 ans, un citoyen sur sept aura au moins 80 ans et un sur trois aura au moins 65 ans.

Actuellement, une personne sur cinq a 65 ans ou plus en Allemagne où le recul démographique est irréversible.

Cette évolution ne pourra être stoppée ni par l'immigration ni par une reprise de la natalité en Allemagne où le taux de fécondité, qui établit la moyenne d'enfant par femme entre 15 et 45 ans, stagne à 1,4 depuis plus de 30 ans, a souligné destatis.

L'Allemagne enregistrera entre 530.000 et 560.000 décès de plus par an que de naissances d'ici à 2060, contre 162.000 actuellement.

Une immigration et un taux de fécondité en légère hausse pourraient tout au plus réfréner cette évolution, selon un communiqué.

"A court terme, la liberté de circulation pour les travailleurs des Etats qui sont entrés dans l'UE en 2004, devrait porter ses fruits à partir de 2011", a affirmé le président de destatis.

APS
La première édition des "Rencontres méditerranéennes sur le cinéma et les droits de l'Homme" organisée par le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a pris fin dimanche soir à Rabat.


La soirée de clôture qui s'est déroulée au théâtre national Mohammed V a été marquée par la projection du film "Teta asustada" de la réalisatrice péruvienne Claudia Lilosa qui a remporté le prix de l'Ours d'or à la 59ème édition du Festival du cinéma de Berlin.

Le programme de cette session de 4 jours a été ponctué par la projection de quatorze films, ainsi que l'organisation de trois conférences et deux ateliers traitant de divers thèmes, notamment l'immigration clandestine, la mémoire, le nouveau code de la famille, les crimes d'honneur, les droits des femmes et la peine de mort.

Lors de cette manifestation culturelle initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) et le Centre Cinématographique Marocain (CCM), un hommage a été rendu au réalisateur et acteur syrien Dourid Laham.

MAP

Le Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et le Réseau des compétences germano-marocain en collaboration avec l'Ambassade du Royaume du Maroc à Berlin organisent à Fès, du 20 au 22 novembre 2009, la première Université d'automne des compétences Marocaines en Allemagne.

Cette université s'inscrit dans l'accompagnement de la mise en œuvre de réformes entamées par le Maroc. Ce dernier est appelé à mobiliser toutes ses compétences humaines et à disposer d'instruments en matière de recherche - développement, d'ingénierie et d'innovation.

La première Université d'automne des compétences marocaines en Allemagne a pour objectif de faire appel aux différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine, pour qu'elles contribuent, depuis l'étranger ou sur place au Maroc, au développement de leur pays d'origine.(Consulter le programme)

Source : CCME

"Patrimoine mondial de l'UNESCO : Les sites marocains" est le titre d'un ouvrage paru récemment aux Editions "Gelbart" en France.

Ce livre de 165 pages est une promenade sensible et humaine qui donne à voir et à appréhender une merveilleuse part du patrimoine marocain.

Traces historiques, flâneries féeriques, paysages sublimes, le Maroc recèle des sites merveilleux que le photographe-éditeur, Jean-Jacques Gelbart, a patiemment saisis à travers l'objectif de son appareil photo.

Huit écrivains ont joint la parole à l'image pour raconter ces sites, tout comme l'attachement particulier qui les y relie.

L'ouvrage, qui invite à la découverte et à la préservation de la beauté naturelle des sites classés et de l'histoire dont ils sont chargés, a été publié avec le soutien du ministère marocain de la Culture, "Maroc Telecom", le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les assurances "RMA Watanya" et la Fondation CDG.

Huit sites marocains sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial. Il s'agit de Ksar Aït Ben Haddou, les Médinas de Fès, Marrakech, Tétouan et d'Essaouira, Volubilis, la ville historique de Meknès et la ville portugaise de Mazagan. En plus, la place mythique de Jamaâ El-Fna et le Moussem de Tan Tan sont reconnus par l'UNESCO comme Patrimoines oraux et immatériels de l'humanité.

MAP
La 2ème édition de la rencontre "Marocaines d'ici et d'ailleurs" se tiendra les 18 et 19 décembre prochain à Marrakech autour du thème : "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines".

Initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette rencontre ambitionne de consolider les liens entre les Marocaines d'ici et d'ailleurs et d'appréhender, pour la première fois, dans une approche comparative, les mécanismes et les dynamiques de la migration des femmes marocaines.

Quelques 400 femmes marocaines résidant dans plus de 20 pays, des responsables gouvernementaux ainsi que plusieurs personnalités étrangères sont attendus à cette manifestation qui se déclinera sur deux évènements parallèles : un colloque scientifique international et un espace "partenariat et coopération", précise un communiqué de l'organisation .

Le colloque scientifique devra réunir des spécialistes de la migration féminine marocaine, à travers le monde afin de faire un état des lieux scientifique sur cette thématique.

La participation de spécialistes des migrations féminines d'autres nationalités devra ouvrir la voie vers une approche comparatiste sur les migrations féminines à travers le monde.

Pour ce qui est de l'espace "partenariat et coopération", il sera dédié aux échanges d'expériences et permettra à la fois la présentation des activités et projets dans le domaine associatif, culturel, entrepreneurial ainsi qu'une amorce de partenariat entre les deux rives.

Il sera, aussi, l'occasion d'accueillir des compétences féminines pour les mobiliser notamment autour de problématiques communes : l'engagement civique et l'accès aux droits et à l'égalité.

En coïncidant avec la journée internationale des migrants, "Marocaines d'ici et d'ailleurs" tient à rendre visible la dimension genre dans la question migratoire et à l'inscrire dans l'agenda de la recherche scientifique et politique.

La première édition de cette rencontre, organisée en décembre dernier à Marrakech, avait pour thème "Mutations, défis et trajectoires".

MAP

Le nombre d'étudiants étrangers inscrits dans les universités américaines a atteint un niveau record au cours de la dernière année scolaire, en raison notamment de l'affluence des étudiants chinois, a indiqué un groupe de réflexion spécialisé dans l'éducation.
Le nombre d'étudiants étrangers sur le sol américain a augmenté de 8% au cours de l'année scolaire 2008-2009 par rapport à l'année scolaire précédente, pour atteindre un record de 671.616 étudiants.

Cette hausse est la plus importante jamais enregistrée depuis 1980-1981, selon le rapport annuel de l'Institut d'éducation internationale, un groupe de réflexion spécialisé dans les échanges éducatifs.

L'Inde reste le pays le plus représenté parmi les étrangers qui étudient aux Etats-Unis mais le nombre de ses étudiants sur le sol américain se stabilise, alors que d'autres économies émergentes comme la Chine et le Vietnam enregistrent de fortes croissance.

Le nombre d'étudiants chinois aux Etats-Unis a ainsi augmenté de 21% en un an pour atteindre 98.510. Selon l'étude, cette forte augmentation s'explique par l'effort mené par les universités américaines pour se faire connaître en Chine et l'augmentation du pouvoir d'achat des classes moyennes chinoises.

En 2008, les Etats-Unis ont accueilli 21% des trois millions d'étudiants étrangers recensés dans le monde. La Grande-Bretagne, deuxième, en accueille 13% et la France, troisième, 9%, suivie de près par l'Allemagne.

Mais la marge de progression est importante aux Etats-Unis où 3,5% des étudiants sont étrangers contre 16,3% en Grande-Bretagne et 22,5% en Australie par exemple.

Selon Judith McHale, secrétaire d'État adjointe chargée de l'éducation, les université américaines permettent d'améliorer l'image des Etats-Unis dans le monde en offrant aux étrangers de découvrir par eux-mêmes le pays. "Y compris dans les pays où la perception des Etats-Unis est difficile, vous trouvez des gens qui souhaitent étudier aux Etats-Unis", a-t-elle déclaré lors de la présentation de l'étude.

Source : AFP/Le Figaro

Le Tribunal fédéral suisse a modifié sa pratique concernant le droit de séjour des étrangers, dans un arrêt publié lundi. Les personnes issues d'un Etat hors-Union européenne mariées à quelqu'un originaire de l'UE et établi en Suisse pourront rester en Suisse même si elles avaient jusque-là séjourné illégalement dans la Confédération.

Le Tribunal fédéral s'est prononcé dans un arrêt récent sur le cas d'un Palestinien de 40 ans arrivé en Suisse il y a 13 ans.

En juin 2007, il avait épousé une ressortissante espagnole établie en Suisse. Il avait ensuite demandé une autorisation de séjour, refusée par l'Office des migrations du canton de Zurich, au motif que le Palestinien avait été condamné antérieurement à 28 mois de prison pour infraction à la loi sur les stupéfiants et était resté plusieurs années en Suisse clandestinement.

Le gouvernement et le tribunal administratif zurichois avaient confirmé cette lecture. Le Palestinien a déposé un recours. Dans une prise de position, l'Office fédéral des migrations s'est opposée à l'octroi d'une autorisation de séjour, s'appuyant sur la pratique adoptée jusqu'ici par le Tribunal fédéral: les étrangers hors-UE qui épousent une personne de l'UE ne se voient attribuer l'autorisation de séjour que s'ils ont résidé légalement en Suisse ou dans un pays de l'UE.

Dans l'arrêt publié lundi, le Tribunal fédéral vient donc de modifier cette pratique, dans un but d'harmonisation du droit. Il s'agit ainsi d'éviter une réglementation différente de celle de l'UE.

Les exceptions au droit au séjour dans de tels cas de figure demeurent pour les étrangers criminels qui doivent être maintenus à l'écart du pays pour des raisons de sécurité. Selon les juges de Mon-Repos, ces conditions ne sont pas réunies dans le cas présent, même si le Palestinien avait eu un comportement délictueux à la fin des années 1990. Il s'est depuis bien intégré, a appris la langue et travaille comme officier de sécurité et détective, sans bénéficier d'argent public.

Source : L'Etoile

Le deuxième Congrès des Entités Marocaines de Catalogne a souligné l'importance pour les associations représentant la communauté Marocaine de Catalogne de se constituer en réseau pour une meilleure défense de ses intérêts.

Dans un communiqué sanctionnant les travaux de ce conclave, qui s'est réuni les 13 et 14 novembre derniers à Barcelone, les participants ont appelé à développer l'action commune dans le cadre d'un réseau d'associations locales dans l'objectif de renforcer leurs capacités et compétences pour une présence plus efficace dans la société d'accueil.

Ils ont également relevé l'importance de la création d'espaces de réflexion et de discussion entre les différentes associations représentatives des Marocains de Catalogne, soulignant l'importance de renforcer et de consolider les valeurs de citoyenneté et de participation.

Le deuxième Congrès des Entités Marocaines de Catalogne avait axé ses travaux sur le thème " la participation citoyenne : un engagement envers la société ".

Dans ce cadre, les participants ont affirmé que la pleine citoyenneté constitue le premier pas sur la voie de la participation qu'elle soit politique, sociale, culturelle ou économique, appelant à instituer une adéquation entre la revendication des droits et les devoirs de tout un chacun.

Dans leur communiqué final, les participants ont également appelé à l'établissement de relations de coopération équilibrées avec les pays d'origine, en facilitant aux immigrés d'assumer leur rôle de façon plus efficace.

Par ailleurs, les représentants des différentes associations ayant pris part à cette réunion, ont convenu d'élire une commission préparatoire pour l'organisation du 3ème congrès des Entités Marocaines de Catalogne.

Le deuxième congrès des Entités Marocaines de Catalogne a réuni les représentants d'une trentaine d'associations et d'entités de Marocains de Catalogne, pour examiner et débattre " la participation des nouveaux Catalans d'origine Marocaine " à la vie politique et associative locale comme meilleure moyen d'une meilleure intégration dans la société catalane.

La rencontre, qui s'est tenue à la Faculté de Géographie, d'Histoire et de Philosophie de l'Université de Barcelone (UB), s'inscrit dans le sillage des objectifs tracés lors du premier congrès, à savoir la création d'un réseau d'associations de Catalogne, une initiative positivement accueillie, selon ses initiateurs, par les différentes institutions catalanes comme le secrétariat Catalan chargé de l'immigration du gouvernement autonome de Catalogne, la Direction Générale de Participation citoyenne, la Mairie de Barcelone.

Le congrès, de deux jours, a été marqué par des interventions de responsables de l'administration catalane en charge de l'immigration, de députés Catalans et de représentants d'associations marocaines de Catalogne ainsi que par des débats axés sur le thème majeur de " la participation ".

Le premier congrès, qui s'est tenu en novembre 2007 à l'initiative de quatre associations de la région autonome de Catalogne, à savoir ATIMCA-Catalogne, UMMI (Barcelone), La Llum de Nord (Vilafranca del Penedès) et Adib Biladi (Tarragone), avait réuni plus de 34 associations de Marocains de Catalogne avec une centaine de participants.

L'objectif de ce premier conclave était de débattre de l'action et de la situation des associations des Marocains de Catalogne, une région qui, avec près de 300.000 Marocains, concentre le plus grand collectif immigré marocain d'Espagne, et d'entamer une réflexion pour " la création d'un réseau démocratique des associations des Marocains de Catalogne "

Source : MAP

Dans un arrêt rendu public lundi 16 novembre, le Conseil d'Etat a suspendu l'exécution du marché passé entre le ministère de l'immigration et l'association Collectif Respect, dans le cadre de l'appel d'offres lancé par le gouvernement sur l'aide aux étrangers en centre de rétention.

Au vu de l'offre présentée par le Collectif Respect, le Conseil d'Etat estime que cette association, à qui avait été attribués les centres de rétention d'outre-mer (Guyane, Réunion, Guadeloupe), ne présente pas les garanties "d'indépendance et de compétence" requises.

Dans le cadre de ce marché, "la convention passée entre le ministère et les personnes morales sélectionnées doit porter non seulement sur l'information mais aussi sur l'accueil et le soutien des étrangers, pour permettre l'exercice effectif de leurs droits", rappelle le Conseil dans cet arrêt.

Les magistrats du Palais-Royal précisent également que "l'Etat ne peut conclure une telle convention qu'avec des personnes morales présentant des garanties d'indépendance et de compétences suffisantes, notamment sur le plan juridique et social, pour assurer le bon accomplissement des missions d'accueil, de soutien et d'information prévues par la loi".

Le Conseil d'Etat a en revanche validé l'exécution des contrats passés par le ministère avec les cinq autres associations sélectionnées : la Cimade, France Terre d'Asile, Forum Réfugiés, l'Assfam et l'Ordre de Malte. A l'exception du contrat passé avec le Collectif Respect, il annule ainsi la décision du juge des référés du tribunal administratif de Paris qui avait, le 30 mai dernier, suspendu l'ensemble des marchés signés par le ministère de l'immigration.

Une annulation aussitôt "saluée" par le ministre Eric Besson qui se félicite de pouvoir désormais exécuter l'ensemble des autres contrats ainsi que la réforme de l'assistance aux étrangers en centre de rétention, engagée à l'été 2008, qui va pouvoir entrer en vigueur. "Elle entrera en application dès que possible, dès que les nouveaux prestataires seront en ordre de marche", précise-t-on d'ailleurs dans son entourage.

Le nouveau dispositif éclate désormais la mission d'assistance aux étrangers en rétention entre plusieurs "prestataires", répartissant en huit "lots" la trentaine de centres à travers la France.

Prenant acte de la décision du Conseil d'Etat, la Cimade, seule association habilitée jusqu'alors à intervenir dans l'ensemble des centres, a tenu à réaffirmer "avec force ses objections et son inquiétude face à une réforme qui consacre l'éclatement d'une mission associative unique en Europe, éclatement qui rendra plus difficile l'accompagnement et la défense des étrangers".

L'association "regrette et s'étonne" de la décision des magistrats de la haute juridiction administrative. "Le Conseil d'Etat confirme la mission d'assistance juridique en précisant qu'elle ne porte pas seulement sur l'information mais aussi sur l'aide aux étrangers pour permettre l'exercice effectif de leurs droits, ce que ne stipulait pas explicitement l'appel d'offre du ministère, relève Patrick Peugeot, président de la Cimade. Mais il est étonnant que le Conseil ne soit pas allé jusqu'au bout de son raisonnement et qu'au moyen d'une contorsion juridique il évite de demander au ministre de réécrire son appel d'offre", souligne-t-il, souhaitant pouvoir compter sur "la bonne foi du ministère" et que celui-ci respecte les exigences d'indépendance et de compétence des associations rappelées par le Conseil d'Etat.

"Quoi qu'il advienne, la Cimade, avec ses partenaires associatifs, poursuivra, affirme l'association dans son communiqué,  sa présence et son action pour le respect des droits et de la dignité des étrangers, dans ou hors des centres de rétention."

Source : Le Monde

De par sa position géographique particulière, le Maroc est passé du statut de pays d'origine de l'immigration à celui d'un pays de transit et d'accueil d'un nombre croissant de migrants clandestins, en provenance essentiellement de l'Afrique subsaharienne, a indiqué M. Marc Fawe, chargé de la Coordination Inter-Agences du système des Nations unies au Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, en marge de la 3ème session du Forum des Jeunes des Etats de la Ligue arabe et de la 2ème réunion de coordination euro-arabe, dont les travaux ont été ouverts, dimanche à Assilah, M. Fawe a souligné que pour le Maroc, un pays "engagé résolument sur le chemin d'une modernité ouverte sur le monde extérieur, la gestion optimale de cette nouvelle donne géopolitique est à la fois un enjeu et une opportunité de développement".

M. Fawe a ajouté, dans ce sens, que le système des Nations unies oeuvre, en partenariat avec l'Union européenne (UE), pour le soutien du Maroc et d'autres pays concernés par ce phénomène à travers la contribution dans plus de 50 initiatives impliquant des ONGs et des entités administratives décentralisées dans des projets originaux liant la migration au développement, a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, souligné qu'en choisissant la migration comme thématique de ce Forum sur la Jeunesse, la Ligue arabe "nous invite à réfléchir sur un tandem d'enjeux qui constituera, sans nul doute, un des noeuds des relations internationales des prochaines décennies: l'avenir des générations montantes et la liberté de mouvement, ajoutant que le système des Nations unies est pleinement engagé dans cette réflexion pour tirer profit du potentiel des jeunes.

Pour M. Fawe, la migration, dans sa nature, n'est pas un phénomène récent, mais de par son amplitude, elle constitue actuellement, et de manière de plus en plus affirmée, l'un des centres d'attention principaux sur la scène internationale.

La migration est un élément important pour comprendre les sociétés mondialisées, a-t-il dit, ajoutant que dans les pays d'accueil, la migration internationale contribue plus que jamais à la vie économique, sociale et culturelle, alors que dans les pays d'origine, les transferts des migrants constituent une source en devises importante pour de nombreux pays du Sud et rivalisent parfois les montants investis dans ces pays en matière d'aide publique au développement.

Selon lui, la migration contribue également aux échanges d'idées et d'informations à l'échelle planétaire, permettant à chaque individu de mener une expérience plus riche et plus cosmopolite, faisant savoir, par contre, que ce phénomène "a aussi, malheureusement, une dimension plus sombre dans la mesure où la limitation des entrées et le contrôle renforcé des frontières dans les pays traditionnellement hôtes incitent un nombre croissant de candidats à la migration à recourir aux réseaux de trafiquants et de passeurs clandestins".

Cette politique oblige des milliers des personnes, dont une bonne partie de jeunes, étudiants, réfugiés, migrants économiques à vivre dans des situations précaires, de non-droit, et entraîne dans son sillage des phénomènes d'exploitation inacceptables, foulant aux pieds les fondements de la dignité humaine, a-t-il conclu.

Organisée par la Ligue arabe en coopération avec le Conseil de l'Europe et le Forum européen de la jeunesse, ce Forum des Jeunes connaît la participation de plus de 140 jeunes et de représentants d'ONGs et d'organisations internationales, ainsi que des chercheurs, spécialistes et jeunes actifs dans le domaine de la migration.

Source : MAP

Dans le cadre Migration « Tous en Réseau », deux jeunes assistantes sociales de l'organisation non gouvernementale Progettomondo.Mlal, ont consacré quatre mois dans la ville de Bejaâd et ses environs, à prospecter les familles victimes de la Migration illégale, et de leur porter soutien psycho social. Leur première rencontre a été avec des femmes des classes de l'alphabétisation à Dar Mouwatin. Puis elles se sont intervenues dans des actions de sensibilisation à la maison des jeunes, au complexe artisanal, ainsi qu'à Dar EL Atfal.

Accompagnées d'encadreuses de la Marche Nour de l'ABZD de Bejaâd, elles ont réalisé d'autres actes, tel visiter et écouter les familles victimes dans leurs domiciles, même dans le milieu rural. De là, elles ont détecté et cerné 13 cas plus touchés par le phénomène de migration. Pour apaiser donc de leur malheur, ces assistantes et conseillères venaient de Béni-Mellal une fois par semaine (surtout le mardi), pour écouter ces femmes dans une maison d'accueil mise à leur disposition par l'association ABZD. Par solidarité, le relais est passé, par formation et encadrement, à deux encadreuses de la Marche Nour, qui suivaient actuellement leurs démarches. Autre, une médiathèque est installée à la maison des jeunes de Bejaâd par Progettomondo Mlal, afin de donner une information sur les différentes études au Maroc et à l'étranger, ainsi que la formation professionnelle et les créations des entreprises.

Rappelons que 20 000 jeunes entre 17 et 25 ans des provinces de Béni Mellal et de Khouribga participeront au projet Migration « Tous en Réseau ». Car, ces deux provinces constituent le foyer fournisseur des migrateurs vers l'Espagne et l'Italie et qui s'aventurent dans les barques de la mort.

Le projet Migration « Tous en réseau » vient donc, à mettre en place d'opportunités et alternatives au phénomène de la migration clandestine, qui est illégale.

Source : Tanmia

Des professionnels de l'information, réunis lundi à Fès dans le cadre du troisième forum mondial sur l'Alliance des civilisations et la diversité culturelle, ont appelé les médias occidentaux à dépasser certaines idées reçues qu'ils véhiculent autour de l'islam, souvent réduites au fanatisme religieux.

Pour Charles saint Prot, directeur de l'observatoire d'études politiques de Paris,"le développement des médias n'a pas abouti, comme attendu, à croitre le niveau de connaissance de la culture de l'autre, mais il a donné lieu, bien au contraire, à moins d'échange et de communication ".

"Il convient de dire à cet égard que l'Occident n'a pas réalisé de progrès dans son approche de la civilisation islamique, réduite au Burka et aux Talibans", a-t-il dit, notant que "lorsqu'il s'agit de questions relatives au monde islamique, le principe d'équilibre dans le traitement de l'information se trouve souvent handicapé".

Le chercheur, qui s'exprimait lors de la première séance plénière sur "Mondialisation et dialogue des cultures : le rôle des médias dans les relations internationales contemporaines", a tenu à souligner que le succès de tout projet de l'alliance des civilisations passe inéluctablement par le dépassement du traitement unilatéral de l'information par les médias occidentaux.

De son coté, l'ambassadeur du Maroc au Liban, M. Ali Oumlil, a relevé que le danger des technologies de l'information et de la communication réside dans la production d'une marchandise symbolique, qui a une influence directe sur les croyances et la morale.

Il s'agit, selon lui, d'une grande problématique, dans la mesure où "au moment où le monde devient de plus en plus lié, on assiste à une grande rupture induite par les fossés économiques, sociaux et de connaissance entre des mondes différents".

Et d'ajouter que les médias à large diffusion ont réussi à attirer de larges publics, en s'adressant à des couches sociétales d'un niveau d'instruction assez bas et supposées être facilement influençables.

Pour sa part, le penseur algérien, Mustapha Chérif a souligné que les institutions médiatiques occidentales à large diffusion ne donnent "la parole qu'aux voix protestataires et radicales en les présentant comme le porte-parole du monde islamique, tout en faisant fi des positions rationnelles et judicieuses dans le traitement des questions de cette partie du monde et sa relation avec l'autre".

"En l'absence de démocratie, tout échange entre civilisations ne sortira pas du champ du "dialogue des sourds", a relevé M. Chérif, faisant remarquer, à ce propos, que la responsabilité de corriger l'image négative de l'islam incombe aussi aux Musulmans, qui se doivent de dépasser les conflits traditionnels et recourir à l'auto-critique.

La journaliste espagnole, Lola Banon a mis, quant à elle, l'accent sur le caractère idéologique du métier de professionnel de médias, "qui relate les évènements, certes, mais contribue aussi à la construction d'approches et de représentations, en cherchant à trop simplifier l'information et favoriser tel ou tel angle ".

Relevant que les médias occidentaux s'intéressent davantage aux positions radicales, la reporter espagnole, qui a assuré la couverture de plusieurs évènements au Proche-Orient, a noté que "les différents acteurs du monde islamique qui défendent la démocratie et l'ouverture envers l'autre ne suscitent aucunement l'intérêt de ces mêmes médias ".

Les médias se trouvent aujourd'hui responsables de la propagation des idées reçues et des représentations négatives de l'islam dans de larges milieux de l'opinion public occidentale, a-t-elle dit.

Les travaux de ce forum, qui se tient cette année sous le thème "Médias et communication : enjeux et défis du troisième millénaire", se poursuivent avec la participation de professionnels de l'information, de représentants d'une soixantaine de chaînes de télévisions, de hauts responsables, des décideurs politiques, d'universitaires, de militants de la société civile, d'académiciens et de sociologues de plus de 80 pays.

"Le quatrième pouvoir : les relations ambiguës entre médias et politique", "Médias arabes et médias occidentaux: interactions et perceptions croisées" et "les médias au Maroc : réalités et perspectives" sont les principaux axes de ce forum, initié par le Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI).

MAP

Le nombre d'étudiants étrangers inscrits dans les universités américaines a atteint un niveau record au cours de la dernière année scolaire, en raison notamment de l'affluence des étudiants chinois, a indiqué lundi un groupe de réflexion spécialisé dans l'éducation.

Le nombre d'étudiants étrangers sur le sol américain a augmenté de 8% au cours de l'année scolaire 2008-2009 par rapport à l'année scolaire précédente, pour atteindre un record de 671.616 étudiants.

Cette hausse est la plus importante jamais enregistrée depuis 1980-1981, selon le rapport annuel de l'Institut d'éducation internationale, un groupe de réflexion spécialisé dans les échanges éducatifs.

L'Inde reste le pays le plus représenté parmi les étrangers qui étudient aux Etats-Unis mais le nombre de ses étudiants sur le sol américain se stabilise, alors que d'autres économies émergentes comme la Chine et le Vietnam enregistrent de fortes croissance.

Le nombre d'étudiants chinois aux Etats-Unis a ainsi augmenté de 21% en un an pour atteindre 98.510. Selon l'étude, cette forte augmentation s'explique par l'effort mené par les universités américaines pour se faire connaître en Chine et l'augmentation du pouvoir d'achat des classes moyennes chinoises.

En 2008, les Etats-Unis ont accueilli 21% des trois millions d'étudiants étrangers recensés dans le monde. La Grande-Bretagne, deuxième, en accueille 13% et la France, troisième, 9%, suivie de près par l'Allemagne.

Mais la marge de progression est importante aux Etats-Unis où 3,5% des étudiants sont étrangers contre 16,3% en Grande-Bretagne et 22,5% en Australie par exemple.

Selon Judith McHale, secrétaire d'État adjointe chargée de l'éducation, les université américaines permettent d'améliorer l'image des Etats-Unis dans le monde en offrant aux étrangers de découvrir par eux-mêmes le pays. "Y compris dans les pays où la perception des Etats-Unis est difficile, vous trouvez des gens qui souhaitent étudier aux Etats-Unis", a-t-elle déclaré lors de la présentation de l'étude.

AFP
Des membres de l'équipe de base de la marche mondiale pour la paix et la non-violence qui parcourt le monde demandant la fin des guerres et de tous types de violence sont arrivés à Oujda, lundi soir, dans le cadre de leur passage au Maroc, terre de paix et berceau des civilisations.

Il s'agit d'un voyage symbolique à travers plus de 90 pays de tous les continents, effectué par une équipe internationale qui va faire le tour du monde en 3 mois en vue d'encourager les initiatives en faveur du désarmement nucléaire et la résolution pacifique des conflits.

Au cours de son passage au Maroc, du 16 au 20 novembre, la marche mondiale qui a pris son envol le 2 octobre (journée internationale de la non-violence) à Wellington en Nouvelle-Zélande, va sillonner plusieurs villes du Royaume, notamment Tanger, Fès, Rabat, Casablanca, Agadir, Tan Tan et Laâyoune, dernière étape en terre marocaine avant de partir pour Las Palmas. Des activités culturelles et sportives et des conférences sur la paix et la non-violence sont organisées à cette occasion.

Le Maroc, portail de l'Afrique pour cette marche, a joué, et continue de le faire toujours, un rôle pionnier dans la promotion du dialogue entre les différentes cultures, de la cohabitation pacifique, de la solidarité, du bon voisinage et de la fraternité entre les peules, a indiqué M. Miloud Rezzouki, coordonnateur régional et membre de la coordination nationale de la marche mondiale pour la paix et la non-violence, dans une intervention lors d'une cérémonie organisée à l'occasion.

Les associations et les organisations de la société civile marocaine ont adhéré au projet de cette marche mondiale parce qu'elles sont conscientes de son rôle en matière de consécration de la culture de la paix et de la non-violence au sein de la société et pour mettre en avant l'importance du dialogue dans la résolution des conflits, a-t-il dit.

De son côté, le président de la commune urbaine d'Oujda, M. Omar Hejira, a souligné l'importance de cette initiative pour éveiller les consciences et réaliser le rêve des peuples du monde entier qui aspirent à la paix, soulignant que le Maroc a toujours prôné la paix et le dialogue.

Il a, par la même occasion, rappelé le conflit artificiel autour du Sahara marocain, soulignant que l'initiative marocaine d'accorder une large autonomie aux provinces du Sud constitue une solution juste et appropriée pour le règlement de ce conflit qui n'a que trop duré.

Présentant la marche mondiale pour la paix et la non-violence et ses objectif, M. Rafael De La Robia, porte-parole de la marche, a expliqué que ce voyage symbolique de Nouvelle-Zélande jusqu'en Argentine (160.000 km à parcourir en 93 jours) vise à créer une nouvelle conscience de paix et de non-violence, estimant que ce désir, que la majorité des êtres humains ont depuis bien longtemps dans leur coeur, prend aujourd'hui un nouveau sens.

"Le changement est possible, si toutes les personnes positives convergent autour d'actions communes, en conservant leurs différences qui enrichissent le tout", a-t-il dit, faisant remarquer que la faim dans le monde pourrait être résolue avec 10 % des dépenses consacrées à l'armement.

Parlant de l'équipe de base qui est le catalyseur de cette marche, M. Rafael, qui a salué la mobilisation et l'adhésion de nombreux acteurs associatifs marocains, les jeunes en particulier, et leur appui à cette marche, a précisé qu'il s'agit d'une équipe internationale constituée de plus de 100 personnes, dont un groupe permanent de 30 personnes, de différentes cultures et organisations.

Des succès de la marche mondiale pour la paix et la non-violence, il a indiqué notamment que les marcheurs ont pu rentrer, pour la première fois depuis 56 ans, dans la zone démilitarisée entre les deux Corées.

MAP
De par sa position géographique particulière, le Maroc est passé du statut de pays d'origine de l'immigration à celui d'un pays de transit et d'accueil d'un nombre croissant de migrants clandestins, en provenance essentiellement de l'Afrique subsaharienne, a indiqué M. Marc Fawe, chargé de la Coordination Inter-Agences du système des Nations unies au Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, en marge de la 3ème session du Forum des Jeunes des Etats de la Ligue arabe et de la 2ème réunion de coordination euro-arabe, dont les travaux ont été ouverts, dimanche à Assilah, M. Fawe a souligné que pour le Maroc, un pays "engagé résolument sur le chemin d'une modernité ouverte sur le monde extérieur, la gestion optimale de cette nouvelle donne géopolitique est à la fois un enjeu et une opportunité de développement".

M. Fawe a ajouté, dans ce sens, que le système des Nations unies oeuvre, en partenariat avec l'Union européenne (UE), pour le soutien du Maroc et d'autres pays concernés par ce phénomène à travers la contribution dans plus de 50 initiatives impliquant des ONGs et des entités administratives décentralisées dans des projets originaux liant la migration au développement, a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, souligné qu'en choisissant la migration comme thématique de ce Forum sur la Jeunesse, la Ligue arabe "nous invite à réfléchir sur un tandem d'enjeux qui constituera, sans nul doute, un des noeuds des relations internationales des prochaines décennies: l'avenir des générations montantes et la liberté de mouvement, ajoutant que le système des Nations unies est pleinement engagé dans cette réflexion pour tirer profit du potentiel des jeunes.

Pour M. Fawe, la migration, dans sa nature, n'est pas un phénomène récent, mais de par son amplitude, elle constitue actuellement, et de manière de plus en plus affirmée, l'un des centres d'attention principaux sur la scène internationale.

La migration est un élément important pour comprendre les sociétés mondialisées, a-t-il dit, ajoutant que dans les pays d'accueil, la migration internationale contribue plus que jamais à la vie économique, sociale et culturelle, alors que dans les pays d'origine, les transferts des migrants constituent une source en devises importante pour de nombreux pays du Sud et rivalisent parfois les montants investis dans ces pays en matière d'aide publique au développement.

Selon lui, la migration contribue également aux échanges d'idées et d'informations à l'échelle planétaire, permettant à chaque individu de mener une expérience plus riche et plus cosmopolite, faisant savoir, par contre, que ce phénomène "a aussi, malheureusement, une dimension plus sombre dans la mesure où la limitation des entrées et le contrôle renforcé des frontières dans les pays traditionnellement hôtes incitent un nombre croissant de candidats à la migration à recourir aux réseaux de trafiquants et de passeurs clandestins".

Cette politique oblige des milliers des personnes, dont une bonne partie de jeunes, étudiants, réfugiés, migrants économiques à vivre dans des situations précaires, de non-droit, et entraîne dans son sillage des phénomènes d'exploitation inacceptables, foulant aux pieds les fondements de la dignité humaine, a-t-il conclu.

Organisée par la Ligue arabe en coopération avec le Conseil de l'Europe et le Forum européen de la jeunesse, ce Forum des Jeunes connaît la participation de plus de 140 jeunes et de représentants d'ONGs et d'organisations internationales, ainsi que des chercheurs, spécialistes et jeunes actifs dans le domaine de la migration.

MAP
Une émouvante cérémonie a été organisée ce week-end dans le cimetière de la localité de Montjoie-Saint-Martin (Nord-ouest de la France) en hommage aux huit soldats marocains morts pour la France, dont les tombes avaient été profanées fin octobre.

Bravant le froid et le vent particulièrement violent de la Manche, une centaine de personnes, dont le maire de cette petite ville, M. Maurice Duhamel, les représentants des autorités locales, et les Consuls généraux du Maroc et des Etats Unis à Rennes, se sont recueillis sur les huit tombes des soldats marocains morts en 1944 pour la libération de la France.

Prenant la parole, le maire Maurice Duhamel a rappelé la stupeur qui a frappé la population mont-joyeuse à la découverte, le 21 octobre dernier, de la profanation par des symboles nazis des tombes des huit soldats marocains.

"Nous sommes profondément attristés et consternés de voir que des hommes qui ont sacrifié leur vie pour la libération de la France ont fait l'objet d'actes racistes innommables", a-t-il affirmé, soulignant que le cimetière communal de Montjoie-Saint-Martin "nous est particulièrement cher", car il est "le seul du département de la Manche à accueillir un carré militaire".

M. Duhamel a tenu à "remercier toutes les personnes qui ont manifesté leur soutien par leur présence ou par leurs réactions épistolaires en mémoire de ces héros".

Il a conclu par un appel aux enfants qui ont assisté à la cérémonie pour "entretenir le souvenir et porter le message de reconnaissance en l'honneur des combattants marocains, de manière à vivre en paix".

De son côté, le président de l'Association locale des anciens combattants a donné un aperçu historique des événements, rappelant que ces soldats marocains, qui avaient servi lors de la deuxième guerre mondiale dans la 2ème Division Blindée du général Philippe Leclerc, avaient héroïquement participé à la libération de la France.

Pour sa part, le Consul du Maroc à Rennes, M. Ahmed Lakhdar, a remercié les représentants de la commune pour cet hommage et pour la réhabilitation des tombes des soldats marocains, de manière à ce qu'ils puissent continuer à reposer en paix.

Il a, par ailleurs, souligné que "le Maroc fait confiance à la justice française pour poursuivre les auteurs de ces actes et les condamner avec la sévérité qu'ils méritent".

Le Sous-préfet d'Avranches, dont dépend la commune de Montjoie-Saint-Martin, a, lui, jugé "inacceptable que ces tombes soient profanées dans ces conditions-là".

"Nous sommes ici pour faire part de notre indignation vis-à-vis de la profanation des tombes et faire en sorte que tout cela ne se reproduise plus", a-t-il dit dans une déclaration à la presse.

Après avoir observé une minute de silence, l'assistance a procédé à l'appel aux morts, qui consiste à énoncer publiquement le nom de chacun des huit soldats marocains tombés pour la libération de la France.

En clôture de cette cérémonie exceptionnelle en hommage aux huit héros marocains, les drapeaux du Maroc, des Etats Unis, dont des soldats sont également inhumés dans ce cimetière, et de la France ont été hissés aux son des hymnes nationaux des trois pays.

MAP

"Patrimoine mondial de l'UNESCO : Les sites marocains" est le titre d'un ouvrage paru récemment aux Editions "Gelbart" en France.

Ce livre de 165 pages est une promenade sensible et humaine qui donne à voir et à appréhender une merveilleuse part du patrimoine marocain.

Traces historiques, flâneries féeriques, paysages sublimes, le Maroc recèle des sites merveilleux que le photographe-éditeur, Jean-Jacques Gelbart, a patiemment saisis à travers l'objectif de son appareil photo.

Huit écrivains ont joint la parole à l'image pour raconter ces sites, tout comme l'attachement particulier qui les y relie.

L'ouvrage, qui invite à la découverte et à la préservation de la beauté naturelle des sites classés et de l'histoire dont ils sont chargés, a été publié avec le soutien du ministère marocain de la Culture, "Maroc Telecom", le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les assurances "RMA Watanya" et la Fondation CDG.

Huit sites marocains sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial. Il s'agit de Ksar Aït Ben Haddou, les Médinas de Fès, Marrakech, Tétouan et d'Essaouira, Volubilis, la ville historique de Meknès et la ville portugaise de Mazagan. En plus, la place mythique de Jamaâ El-Fna et le Moussem de Tan Tan sont reconnus par l'UNESCO comme Patrimoines oraux et immatériels de l'humanité.

Source : MAP

La première édition des "Rencontres méditerranéennes sur le cinéma et les droits de l'Homme" organisée par le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a pris fin dimanche soir à Rabat.

La soirée de clôture qui s'est déroulée au théâtre national Mohammed V a été marquée par la projection du film "Teta asustada" de la réalisatrice péruvienne Claudia Lilosa qui a remporté le prix de l'Ours d'or à la 59-ème édition du Festival du cinéma de Berlin.

Le programme de cette session de 4 jours a été ponctué par la projection de quatorze films, ainsi que l'organisation de trois conférences et deux ateliers traitant de divers thèmes, notamment l'immigration clandestine, la mémoire, le nouveau code de la famille, les crimes d'honneur, les droits des femmes et la peine de mort.

Lors de cette manifestation culturelle initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) et le Centre Cinématographique Marocain (CCM), un hommage a été rendu au réalisateur et acteur syrien Dourid Laham.

Source : MAP

Musique

· C'était l'exil. Carte Blanche à Kamel Hamadi

Samedi 5 décembre 2009 - 20h
Kamel Hamadi, maître de la chanson franco-berbère composera pour la Cité un plateau exceptionnel avec quelques grandes figures de sa génération dont Akli Yahiatène, Naïma Bedaouia, Faiza, Ilham, Djahida Khalfi...

Une exposition à la CNHI sur un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France, proposée par l'association Génériques, et soutenue par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

Le Maroc a remporté sept prix lors de la 15ème édition du festival du Caire des médias arabes, qui a vu la participation de 642 oeuvres audiovisuelles et radiophoniques représentant 17 pays arabes.

La société nationale de la radio et de la télévision (SNRT) a remporté sept prix dont six pour des productions télévisuelles, et ce dans le cadre des compétitions réservées aux variétés, aux productions télévisées et aux documentaires.

Dans la catégorie de la meilleure production, la SNRT s'est vue décerner le Prix d'or pour l'émission " Lalla Laaroussa ".

Dans la catégorie des films télévisés, le Prix de la meilleure réalisation est revenu à Mohamed Ali Majboud pour " Saâ fi Al Jahim " (une heure en enfer).

Quant au premier prix de la photographie, il a été attribué à Hassan Boufous pour le documentaire " Amoudou ", notamment l'épisode " Oum Al Makhazine ".

Le prix du meilleur décor a été remporté par la série comique "Joha ya Joha" qui s'est vu également attribuer le prix de la meilleure actrice second rôle féminin, revenu à Donia Boutazout.

Quant au Prix d'argent dans la catégorie de la comédie, il est revenu également à la SNRT pour la série " Dar Al Warata ", diffusée durant le mois sacré de ramadan dernier.

Dans la catégorie des enquêtes radiophoniques, la radio nationale a remporté le Prix d'argent pour son émission " Tahariat " (investigations) de Monia Archi, Karima Zahnouni et Aziz Fathi.

Une trentaine de productions radiophoniques et télévisuelles marocaines avaient participé à la 15ème édition du festival international des médias arabes, à laquelle a pris part une délégation comprenant Abdellatif Lambarraâ, directeur de l'information à la radio nationale et Khalid Hattab, chef du service de la production et de la planification à la SNRT.

Le Maroc a été représenté au sein des jurys des productions radiophoniques par Mohamed Amoura et Asmahane Amour et télévisées par Khalid Ibrahimi.

La SNRT a participé à cet évènement avec 28 productions, dont 26 télévisuelles, réparties sur les émissions à caractère social et historique, les courts métrages, les documentaires, les variétés, les émissions-débat et celles pour enfants, ainsi que 12 radiophoniques couvrant les programmes spéciaux, les variétés et les émissions pour enfants.

Quant à la deuxième chaîne de télévision "2M", elle a présenté 8 productions constituées particulièrement d'émissions-débat, de films documentaires, de programmes spéciaux et de variétés.

Ce rendez-vous annuel, qui a pris fin dimanche, vise notamment à contribuer au développement des productions radiophoniques et télévisées dans le monde arabe à travers le renforcement de la coopération interarabe en la matière et l'échange des expériences entre les établissements et instances médiatiques.

Map
Le premier ministre australien Kevin Rudd a présenté des excuses à des milliers d'enfants pauvres britanniques qui ont été envoyé au fil des siècles peupler l'Australie, en se voyant promettre une vie meilleure.

Ils n'ont trouvé à l'arrivée que des souffrances et des mauvais traitements, à des milliers de kilomètres de chez eux.

Lors d'une cérémonie à Canberra lundi, Rudd s'est excusé au nom du pays pour le rôle de l'Australie dans ces migrations forcées et il a présenté ses condoléances aux 7.000 survivants de ce programme qui vivent toujours en Australie.

Les excuses de Canberra viennent au lendemain de l'annonce par Londres que le gouvernement de Gordon Brown s'excusera pour ce programme qui a conduit près de 150.000 enfants déshérités de 3 à 15 ans au Canada, en Australie ou dans d'autres ex-colonies de la couronne britannique au cours des trois à quatre derniers siècles.

AP
Les travaux du troisième forum mondial sur l'Alliance des civilisations et la diversité culturelle, qui se tient cette année sous le thème "Médias et communication : enjeux et défis du troisième millénaire", se sont ouverts, dimanche soir à Fès, avec la participation d'experts de plus de 80 pays.

Les personnalités, réunies par le Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI), tenteront ainsi de "déconstruire les nombreux malentendus qui demeurent entre l'Orient et l'Occident, par le biais de lectures savantes et non par des déclarations belliqueuses véhiculées par certains moyens de communication".

Des professionnels de l'information, des représentants d'une soixantaine de chaînes de télévisions, de hauts responsables, des décideurs politiques, des universitaires, des militants de la société civile, des académiciens et des sociologues débattront, trois jours durant, des moyens de faire des médias des vecteurs de culture et d'identités culturelles et de promotion de la diversité culturelle et l'alliance des civilisations.

A travers cette troisième édition, initiée en partenariat avec la Fondation "Esprit de Fès", les organisateurs ambitionnent également de continuer à remplir la mission du Forum en tant que "porte ouverte sur les civilisations, les cultures ainsi que sur le besoin d'altérité et d'approfondissement du dialogue".

Cette rencontre internationale cherche, par ailleurs, " à promouvoir l'accès de tous les peuples, notamment les plus pauvres, à la société de l'information par le développement et l'utilisation des NTIC compte tenu de leur rôle fondamental dans la découverte et la connaissance de l'autre, et par extension, dans l'enrichissement réciproque des cultures et des civilisations dans le seul but d'établir un meilleur vivre ensemble ".

"Mondialisation et dialogue des cultures : le rôle des médias dans les Relations internationales contemporaines", "le quatrième pouvoir : les relations ambiguës entre médias et politique", "Médias arabes et médias occidentaux : interactions et perceptions croisées" et "les médias au Maroc : réalités et perspectives " sont les principaux axes de ce forum.

Une cérémonie en hommage à l'éminent chercheur Abbas Jirari, conseiller de SM le Roi et membre de l'Académie du Royaume du Maroc, est prévue également lors de cette édition, qui s'ouvre sur le milieu universitaire à travers l'organisation de tables-rondes autour de thématiques à caractère scientifique et culturelle.

MAP

L'initiative contre la construction de minarets les a placés en pleine lumière: les musulmans de Suisse sont au centre du débat autour de la votation fédérale du 29 novembre prochain.

L'initiative contre la construction de minarets les a placés en pleine lumière: les musulmans de Suisse sont au centre du débat autour de la votation fédérale du 29 novembre prochain. D'ailleurs, les milieux qui ont lancé le texte - une partie de l'UDC et les évangéliques de l'Union démocratique fédérale - n'en font pas mystère: c'est moins le symbole architectural qu'ils visent que la présence de l'islam en Suisse, pays qu'ils considèrent comme chrétien.

La campagne en cours offre l'occasion de faire plus ample connaissance avec les 400 000 musulmans vivant en Suisse et dont seuls 10% se disent pratiquants. Dans ces pages spéciales, la Tribune de Genève illustre la diversité des fidèles de l'islam en présentant des familles issues des grandes communautés de provenance. Et elle fait réagir des musulmans d'ici au débat sur les minarets, qui, s'il fait partie du paysage à Genève, déclenche des passions ailleurs.

En Suisse, les musulmans ne représentent que 4,3% de la population. Les croyants sont majoritairement catholiques (42%) ou réformés (33%). Contrairement à ce que l'on croit généralement, la communauté musulmane suisse n'est pas issue majoritairement des pays arabes. 57% viennent des Balkans et 20% de la Turquie. «Dans ces communautés, comme l'explique Stéphane Lathion, enseignant à l'Université de Fribourg et président du Groupe de recherche sur l'islam en Suisse, la religion est une question privée. Elles ne ressentent pas le besoin de trop la revendiquer publiquement. Le foulard, par exemple, n'est pas prioritaire pour les musulmanes des Balkans ou de Turquie. Souvent, les femmes le portent parce qu'elles viennent d'un village où cela se fait, sans qu'il faille y voir un message du type «regardez-moi, je suis musulmane». Mais selon lui, ce n'est pas une revendication essentielle».

«Personne ne pense que je suis musulmane»

A Moudon, il est dans tous les papets, dirait-on d'Ufuk Ikitepe (38 ans). Et vaudois, le papet! Au Conseil communal de la petite ville broyarde, ce double national porte les couleurs du Parti radical. Responsable des fournitures scolaires, Ufuk Ikitepe est l'infatigable vice-président du groupe Suisses-Etrangers et le président de l'Association turque de Moudon.

«Je suis très actif socialement», confirme Ufuk Ikitepe, qui reçoit justement dans les locaux acquis en propre par l'association. Au mur, les drapeaux suisse et turc; dans le fond de la salle qui sert de café, une télévision retransmet un match de foot du championnat turc. A l'étage, la salle de prière: la mescid. Les 200 membres de la communauté la fréquentent avec assiduité.

«Cette campagne sur les minarets, si elle ne change pas grand-chose à notre vie, met en avant ces affiches... On les trouve racistes et xénophobes. L'amalgame n'est pas un droit démocratique», glisse Ufuk Ikitepe, avant d'argumenter sur la séparation des pouvoirs dans un discours bien rodé: «Inscrire dans la Constitution suisse un article qui ne concerne que la communauté musulmane serait en contradiction avec la liberté de culte et de conscience.»

Son épouse, Umran Ikitepe (38 ans), avec son français hésitant, préfère passer par son mari pour témoigner. L'affiche, toujours l'affiche... «C'est blessant! Mais avec la burqa, l'image véhiculée est si caricaturale que personne ne pense que je suis musulmane. Il faut croire que je n'entre pas dans les critères», rigole-t-elle. Aussi trouve-t-elle positif que le débat torde le cou à certains lieux communs sur l'islam. Ufuk Ikitepe, en politicien madré, désapprouve cette opinion: «La dynamique est défensive. Les musulmans sont dans la correction d'une image. Ce n'est jamais bon!»

Pour les Ikitepe, «le minaret est un faux débat. Nous ne nous sentons pas concernés. Les constructions relèvent des communes et des cantons. N'avons-nous plus confiance en eux?» questionne Ufuk Ikitepe, en chantre de l'intégration.

Les deux filles, Ozge (14 ans) et Sudenur (8 ans), se sentent, elles aussi, peu touchées. Normal pour ces deux fillettes - doubles nationales de cœur - qui ne se verraient pas vivre ailleurs qu'en Suisse. Et si vos filles épousaient un Suisse chrétien? La discussion vacille, un ange passe...

«On souhaiterait que nos filles épousent un Turc musulman, mais nous devrons malheureusement accepter leur choix», répond Ufuk Ikitepe, pour le coup fébrile. Malheureusement? «C'est une question de foi, c'est un conseil du Coran... Mais vous, vous ne suivez pas tous les préceptes de la Bible à la lettre!» glisse Ufuk Ikitepe, qui reprend pied dans la discussion, les yeux dans les yeux de son aînée.

«La fête de Pâques, c'est la fête de tout le monde»

«Les affiches de la votation me font parfois sourire. Mais je trouve grave d'utiliser de tels symboles pour stigmatiser une communauté qui ne demande qu'a vivre en paix», estime Abdourahmane Faye (40 ans). L'informaticien franco-sénégalais, établi à Lausanne depuis neuf ans, père de trois enfants (de 9, 5 et 1 an), déplore «la peur et l'ignorance» qui fondent cette initiative. Son épouse, Thialal Sylla Faye (35 ans), elle aussi informaticienne, acquiesce.

Pour eux, la religion est source de paix plutôt que de tensions. Il faut dire qu'ils ont grandi au Sénégal, un pays où les monothéismes coexistent pacifiquement. Les musulmans (95% de la population) et les chrétiens (4%) vivent en bonne intelligence. «La fête de Pâques, c'est la fête pour tout le monde, explique Thialal. Dans une même famille, les musulmans invitent les chrétiens à la Fête du sacrifice et nous passons Noël chez les chrétiens.»

Ce qui ne signifie pas que le couple relativise l'importance de la religion. Au contraire, tous deux se disent très croyants et pratiquants. D'abord en raison de leurs racines familiales. Le père d'Abdourahmane était théologien et enseignait, notamment à l'Université d'Al-Aqsa, au Caire. Celui de Thialal, Maodo Sylla, était l'imam de la grande mosquée de Dakar, un personnage célèbre au Sénégal. «Nous avons grandi dans le moule, résume Abdourahmane. Mais comme nous avons fait des études, nous avons acquis une capacité critique et, pour nous, la religion est devenue un vrai choix.»

Chez les Faye, la religion imprègne la vie quotidienne. Elle passe par les prières. «A la maison, car au bureau, ce n'est pas possible.» Elle passe aussi par le respect strict des interdits alimentaires, alcool et viande de porc. «Dommage qu'il soit difficile de trouver des rayons halal dans les magasins.» Enfin, le couple fréquente la mosquée le vendredi. «En tant que minorité, nous ne demandons rien d'autre que la garantie de la liberté de culte», dit Abdourahmane.

Ces deux champions de la tolérance à la sénégalaise s'étonnent qu'un minaret, «simple édifice architectural», tout comme un voile, «simple pièce de tissu», puissent susciter autant de débats, de méfiance et d'a priori. Thialal (qui travaille à 80%) s'étonne que «lorsqu'une femme suisse cesse de travailler à la naissance d'un enfant, on trouve cela normal. Mais quand il s'agit d'une musulmane, on considère qu'elle n'a pas eu le choix.»

Bien sûr que certains extrémistes ne pensent pas comme eux. Mais «l'extrémisme qui consiste à vouloir imposer ses points de vue à l'autre n'est pas lié à la religion, observe Abdourahmane, c'est un comportement psychologique. Et les extrémismes peuvent se répondre et se nourrir les uns les autres.»

«Nos enfants décideront de leur religion»

Elle porte jupe courte, débardeur et queue de cheval. Lui est rasé de près et en polo. En rencontrant Diellza Ismailaj et son mari Alban, on est loin du portrait-robot du musulman barbu et de son épouse voilée. On est à Lausanne, quartier des Faverges. Dans la bibliothèque, une série d'ouvrages de psychologie - Alban Ismailaj est thérapeute - mais pas de Coran.

Ces Albanais du Kosovo nous avaient prévenus: «Cette campagne, les affiches UDC, la religion, tout cela nous concerne d'assez loin, car nous sommes peu pratiquants. Mais venez!» ­Comédienne au Kosovo, mère au foyer en Suisse, Diellza, 23 ans, ne s'est jamais voilée. Sa mère non plus.

«Même si je suis croyante, je ne suis allée qu'une ou deux fois à la mosquée et j'ai observé quelques fois le ramadan. Au Kosovo, seule une minorité de la population est très pratiquante.» Son mari, 38 ans, n'est pas croyant. «A l'époque du communisme, les gens n'allaient pas à la mosquée, raconte-t-il. Le monde musulman est vaste, ce que ne comprennent pas les partisans de l'initiative. Au Kosovo, il est par exemple interdit d'avoir plusieurs femmes.» Et Alban Ismailaj d'expliquer que les Albanais n'ont pas forgé leur identité sur leur appartenance religieuse, mais sur leur langue.

Alban Ismailaj est arrivé en Suisse en 1991 comme demandeur d'asile. Il possède aujourd'hui les nationalités suisse et kosovare et une formation d'infirmier. Son épouse, à ­Lausanne depuis trois ans, est titulaire d'un permis B. Même s'ils se considèrent peu touchés par les débats sur l'islam, les Ismailaj seraient «déçus» en cas de plébiscite de l'initiative. «Pour nous, la Suisse est un pays qui garantit les libertés religieuses, explique Diellza. A Lausanne, on trouve un pavillon thaï, la synagogue, des églises chrétiennes. Je ne vois pas pourquoi les musulmans ne pourraient pas construire leur mosquée avec ou sans minaret...»

Se sont-ils déjà sentis discriminés en raison de leur religion? Diellza Ismailaj hésite, puis se lance. «Un temps, on recevait des lettres anonymes d'une voisine... Mais c'est surtout parce qu'on est étrangers, je pense.» Quant à leurs deux enfants (Isuf, 2 ans, et Dora, 8 mois), ils seront élevés dans la laïcité. «Ils décideront eux-mêmes plus tard», dit le papa. «Ils ne seront pas circoncis, ajoute la maman. On continuera à fêter Noël, avec des cadeaux, comme on le fait au Kosovo. Mais on célèbre aussi chaque année une autre fête musulmane qui arrive après le ramadan.»

«Avec ou sans minarets, la foi est dans le cœur»

Dans son commerce des Pâquis, à Genève, Djamila a posé un Coran sur la table, au-dessus des journaux. Et derrière le comptoir, un drapeau rouge et vert, installé à côté d'une petite tour Eiffel, rappelle que si elle a la nationalité helvétique, cette coiffeuse est d'origine marocaine. Djamila est arrivée en Suisse à 20 ans. C'était le début des années 80, elle était en vacances. Mais elle est tombée amoureuse d'Amédée.

Amédée Alfred s'est rapidement converti: il s'appelle désormais Ahmed Farid. «A mon mariage, au Maroc, on m'a appris que je pouvais avoir quatre femmes, plaisante le Fribourgeois. A la base, je suis catholique, mais je n'étais plus pratiquant. Et puis j'ai lu le Coran...» Djamila l'admet aussi: elle n'aurait pas pu vivre avec un non-musulman «parce que c'est un péché».

Le couple a un fils de 22 ans, aux cheveux blonds et yeux noisette. «Petit, on me faisait parfois des blagues, mais ça se passait bien, raconte cet ingénieur du son, fan de l'équipe suisse de football. Aujourd'hui, les choses ont changé... Moi, j'ai une tête de Suisse, mais devant certains amis, les portes se ferment.»

C'est par leur fils que Djamila et Ahmed ont redécouvert la religion. Le garçon, qui suivait des cours d'arabe à la mosquée, a fini par demander à sa maman s'il devait lui apprendre à prier... Aux vacances de patates de 2000, la famille est partie en pèlerinage à La Mecque. Djamila est rentrée voilée. «Au début, je craignais l'opinion des clients», raconte son mari. Mais la coiffeuse y tient: «Dieu nous demande de cacher notre chevelure. Je me couperais la tête plutôt que d'enlever mon foulard.»

La famille fréquente la mosquée et respecte le ramadan. L'initiative contre les minarets, elle la perçoit comme une provocation. «Pourquoi ces monuments dérangent-ils? Il n'y a pas d'appel à la prière», soupire Ahmed. Et sa femme: «On peut enlever les minarets, mais la foi, elle, est dans le cœur.» La Suisse, ils la voient comme une terre de tolérance, même si le regard des autres n'est plus le même. «Des personnes ne me disent plus bonjour et on m'a traitée de sale Arabe, raconte Djamila. Ça m'a fait mal... Arabe oui, mais sale, non!»

«Si d'autres font des bêtises, ce n'est pas à nous d'encaisser, poursuit le couple. La religion n'enseigne pas le fanatisme, mais le respect des autres.» Les autres, ce sont aussi ces non-musulmans qui viennent manger à la mosquée le jour de la Fête des voisins. «On sent alors un grand amour, ce serait bien que ce soit toujours ainsi», conclut la coiffeuse.

Source : Tribune de Genève

L'ouvrage  "Patrimoine mondial de l'UNESCO : les Sites marocains"  est une promenade sensible et humaine qui donne à voir et à appréhender une merveilleuse part du patrimoine marocain. Traces historiques, flâneries féériques, paysages sublimes, le Maroc recèle des sites merveilleux que le photographe-éditeur Jean-Jacques Gelbart a patiemment saisis, à travers l'objectif de son appareil photo.

Huit écrivains ont joint la parole à l'image pour raconter les sites, tout comme l'attachement particulier qui les y relie.

« Patrimoine mondial de l'UNESCO : les Sites marocains » invite à la découverte et à la préservation de la beauté naturelle des sites classés et de l'histoire dont ils sont chargés.

Cet ouvrage, qui fera découvrir le patrimoine marocain au plus grand nombre, a été publié avec le soutien du Ministère de la culture, Maroc Telecom, CCME, RMA Watanya, et la Fondation CDG.

En 2008, les Editions Gelbart avait rendu hommage aux 33 sites français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO à travers l'ouvrage « Patrimoine mondial de l'UNESCO, les Sites français ». Ce livre, qui invite à la découverte du patrimoine français à travers 500 photographies de Jean-Jacques Gelbart et des textes de Jacques Pierron, vient d'être réédité.

Source: Unsesco

La ministre fédérale autrichienne de l'Intérieur, Maria Fekter, était en visite au Maroc en début de semaine. Au cours de son séjour, elle a signé au nom de son pays, plusieurs accords avec le Maroc, dont le plus important - non finalisé pour l'instant - porte le rapatriement des Marocains en situation irrégulière.

En effet, de plus en plus d'immigrants clandestins marocains atteignent l'Autriche via le nord de l'Italie, et s'établissent surtout dans la ville d'Innsbruck. Comme l'a rapporté l´Association des Marocains dans les pays germanophones, certains de ces immigrants illégaux sont « inhumainement instrumentalisés par des dealers des drogues, qui exploitent leur situation illégale sans merci ».

Ainsi, bien qu'appréhendés parfois par la police, ils ne sont pas expulsés, faute d'accord de réadmission entre l'Autriche et le Maroc. Beaucoup d'entre eux replongent donc dans le « cercle vicieux » après un séjour en prison. Cette situation devrait prendre fin en 2010, en vertu de l'accord - préliminaire - signé entre l'Autriche et le Maroc, selon « Kronen Zeitung », le plus important (en termes de tirage) quotidien d'information autrichien.

Le ministre marocain de l'Intérieur se rendra au printemps 2010 dans la capitale autrichienne, avec la mission de finaliser l'accord, poursuit le journal. « Il reste quelques détails à parachever », a assuré Maria Fekter, cité par Kronen Zeitung.

Les deux parties ont paraphé d'autres accords portant sur l'assistance mutuelle en cas de catastrophes naturelles ou d'accidents graves et sur la protection civile, a-t-on appris de la MAP. D'ailleurs, six policières marocaines sont actuellement en formation continue au service de dressage de chiens à Vienne.

Source : Yabiladi

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur a souligné, samedi au Caire, la nécessite pour les Marocains résidant à l'étranger de s'organiser au sein de clubs et associations en vue de défendre leurs intérêts dans les pays d'accueil.

"Le soutien et l'accompagnement des associations des Marocains résidant à l'étranger constitue un des piliers de la politique gouvernementale dans le domaine de l'immigration", a indiqué M. Ameur qui s'adressait aux membres de la communauté marocaine établie en Egypte.

A ce propos, le ministre s'est dit "favorable" à la création d'un club des Marocains établis en Egypte, dont la mission consiste à défendre les intérêts de cette catégorie, exprimant la disposition à mettre en coordination avec l'ambassade un plan d'action permettant d'encadrer cette communauté et lui apporter le soutien nécessaire.

Tout en soulignant que "tous les Marocains là où ils se trouvent sont traités sur un pied d'égalité", le ministre a mis l'accent sur l'intérêt particulier accordé par SM le Roi Mohammed VI aux MRE.

A cet égard, le ministre a souligné le rôle de ces Marocains dans la défense des intérêts stratégiques du pays et l'enclenchement de nouvelles dynamiques à tous les niveaux, à travers notamment la contribution au processus de développement et la lutte contre la pauvreté.

"Notre responsabilité au sein du gouvernement est de préserver cet élan et de développer ce sentiment d'appartenance à la mère-patrie chez les Marocains résidant à l'étranger", a-t-il insisté.

Dans le même ordre d'idées, il a fait état d'une nouvelle vision gouvernementale concernant les questions de l'immigration, vu le changement et l'évolution qu'a connus ce phénomène, relevant que le nombre d'immigrés marocains à frôlé les 4,5 millions, dont 45 pc sont des femmes.

Après avoir rappelé que les attentes des MRE diffèrent d'une région à l'autre, il a mis l'accent sur un certain nombre de chantiers lancés, notamment ceux se rapportant aux questions de l'identité, l'apprentissage de la langue arabe et la chose religieuse, relevant que 800 enseignants marocains ont été dépêchés à l'étranger, dont 80 pc en Europe.

Abondant dans le même sens, le ministre a souligné l'importance de la mise en place de centres culturels marocains à l'étranger, précisant que 11 instituts seront installés d'ici 2012 dans plusieurs pays, dont la Libye.

Concernant les MRE en situation difficile, M. Ameur a indiqué que le gouvernement avait décidé de faire bénéficier les retraités marocains résidents à l'étranger d'un abattement de 85 pc sur les droits de douanes applicables sur la valeur à l'état neuf de leurs véhicules, prendre en charge les frais de rapatriement des dépouilles des personnes démunies, faciliter l'accès des MRE au crédit "Addamane" et de créer un fonds pour les encourager à investir dans le Royaume.

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc au Caire, M. Mohamed Faraj Doukkali, a rappelé les efforts déployés pour accompagner les MRE, rappelant que l'Egypte compte une communauté marocaine de plus de 3.000 personnes, dont 90 pc des femmes.

Il a, par ailleurs, mis l'accent sur le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 34è anniversaire de la marche verte, qui selon lui, a stimulé un esprit de mobilisation et de veille, pour faire face aux desseins provocateurs des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume.

Dans ce sens, les membres de la communauté marocaine établie en Egypte ont été unanimes à exprimer leur soutien au contenu de ce discours royal.

Ils ont de même réitéré leur adhésion et leur volonté à contribuer d'une manière "efficace et fructueuse aux efforts de la diplomatie parallèle en vue de défendre la marocanité du Sahara et l'initiative d'autonomie, et faire face aux actes provocateurs des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume".

Source : MAP

Pour la première fois depuis qu'il est entré au 10 Downing Street, Gordon Brown s'est longuement exprimé, jeudi 12 novembre, sur l'immigration. "Oui, j'ai compris", a-t-il dit à ceux qui le pressent de se saisir du sujet depuis deux ans et demi, et plus encore depuis que l'économie est entrée en récession. L'immigration ne doit pas être un thème "tabou", s'en préoccuper n'est pas synonyme de "racisme", a-t-il lancé. Alors que tous les sondages le donnent perdant, face au conservateur David Cameron, aux élections législatives prévues d'ici à l'an 2010, le premier ministre veut reconquérir cet électorat traditionnel du Labour qui ne lui donne plus sa voix.

Les scrutins européen et locaux de juin ont montré une large désaffection de la working class pour le Parti travailliste, qui s'est traduite à la fois par une abstention record et par une montée des petits partis. Notamment celle du British National Party d'extrême droite, qui a désormais deux députés à Strasbourg. A en croire un sondage commandé par le syndicat Unite, cet été, l'immigration est la grande responsable de ce désamour, plus encore que le scandale des notes de frais de Westminster, ou bien l'usure des travaillistes après douze ans de gouvernement. "Certains s'inquiètent d'une immigration qui tirerait leurs salaires à la baisse et limiterait les perspectives d'emploi de leurs enfants. Et les empêcherait de continuer à vivre près de chez leurs parents", a résumé M. Brown.

Le premier ministre s'est donc engagé à tout mettre en oeuvre pour que les Britanniques aient en priorité accès aux emplois disponibles dans leur pays. Une version allégée de sa promesse, en 2007, de donner "des emplois britanniques aux travailleurs britanniques". Il a exclu de plafonner le nombre d'immigrés comme le demandent les tories, puisque cela serait contraire aux règles européennes. Mais il a annoncé un durcissement des conditions dans lesquelles les non-Européens pourront venir s'installer au Royaume-Uni.

Depuis février 2008, ces derniers, s'ils ont une qualification professionnelle, doivent obtenir un permis de travail à points, inspiré du modèle australien. La maîtrise de l'anglais ainsi qu'une certaine autonomie financière sont exigées. Surtout, ils doivent postuler dans un des secteurs où le ministère de l'intérieur juge qu'il y a pénurie de main-d'oeuvre locale.

C'est sur ce levier que compte jouer le gouvernement pour limiter l'immigration. Plusieurs professions - médecins hopsitaliers spécialistes, ingénieurs en génie civil ou aéronautique, officiers de marine marchande - ne seront plus accessibles aux non-Européens, a annoncé M. Brown. La liste qui représentait 700 000 emplois, il y a un an, et 500 000 aujourd'hui, sera encore restreinte en 2010.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les employeurs devront afficher leurs offres d'emploi en Grande-Bretagne pendant un mois, contre deux semaines aujourd'hui, avant de démarcher ailleurs. Toujours dans un souci de favoriser les Britanniques, le premier ministre veut créer, en collaboration avec les entreprises, des formations qui correspondent justement aux besoins en main-d'oeuvre du pays.

M. Brown sait qu'il ne répond que partiellement au malaise d'une partie des classes populaires. Car il ne parle que des immigrés non européens alors que la Grande-Bretagne a assisté ces dernières années à une arrivée massive de Polonais et autres voisins de l'Est. Depuis leur adhésion à l'Union européenne en 2004, ils sont près d'un million à avoir traversé la Manche. La fermeture des frontières en 2005 aux non-Européens sans qualification n'a pas suffi à compenser le flux.

Qui plus est, il arrive fréquemment que des agences fournissent des équipes de travailleurs européens - des Italiens, des Portugais, etc. - à des entreprises pour effectuer des missions de courte durée. On a assisté au début de l'année, dans le secteur de l'énergie, à des grèves spontanées de salariés britanniques qui dénonçaient ces pratiques, assorties généralement de salaires faibles et de conditions de travail difficiles, affirmaient-ils. Dorénavant, a promis M. Brown, ces immigrés temporaires devront être rémunérés au même tarif que leurs homologues locaux, dès lors qu'ils passent plus de douze semaines sur le sol britannique.

Toutes ces mesures, a affirmé M. Brown qui souhaite également réduire le nombre de visas délivrés aux étudiants étrangers, constituent "une réforme fondamentale" de la politique britannique en matière d'immigration. Une chose est certaine, la Grande-Bretagne ne peut plus éviter un sujet auquel elle a échappé pendant des années.

Quand Tony Blair a été élu en 1997, le solde net de migration était très légèrement positif. Les dix années suivantes, marquées par une forte croissance, ont vu des centaines de milliers de personnes arriver. Entre 2001 et 2007, la population britannique s'est accrue de 2 millions d'habitants, pour atteindre 60,9 millions, essentiellement sous l'effet de l'immigration.

D'ici à 2029, estime l'Office pour les statistiques nationales, elle dépassera 70 millions. Entre les nouveaux arrivants et les enfants des immigrés déjà sur place, l'immigration devrait expliquer les deux tiers de cette hausse.

Source : Le Monde

Chercheur pour le ministère de l'éducation, Jean-Paul Caille publie dans France, portrait social - rendu public par l'Insee vendredi 13 novembre - une étude sur les bacheliers, premiers dans leur famille à décrocher ce diplôme. Au sein de ce groupe, émerge la catégorie spécifique des enfants d'immigrés.

A l'heure où s'ouvre le débat sur l'identité nationale, les enfants d'immigrés construisent-ils leur parcours scolaire comme les autres élèves ?

Les parents immigrés se distinguent des autres parents non-bacheliers par des aspirations scolaires plus fortes pour leurs enfants. Huit fois sur dix, ouvriers ou employés de service, les pères sont plus nombreux à souhaiter que leur enfant poursuive ses études jusqu'à vingt ans et plus et croient aussi plus fréquemment à l'utilité des diplômes de l'enseignement supérieur. On explique cette différence par le fait que le projet de migration qui les a amenés en France est souvent lié à un espoir de mobilité sociale, que les générations suivantes intègrent. Mais aussi par le fait que ces parents n'ont pas connu l'échec scolaire vécu par de nombreuses familles ouvrières d'origine française. Ils ne sont pas allés à l'école longtemps parce que l'offre scolaire de leur pays était limitée.

Et pourtant, les résultats bruts de ces jeunes ne sont pas excellents alors que les deux tiers d'une génération sont aujourd'hui bacheliers...

Lorsqu'on regarde les seules familles dans lesquelles ni le père ni la mère ne possèdent le bac, on ne peut souscrire à un tel constat. Un enfant appartenant à une famille non immigrée a une chance sur deux d'obtenir le bac. Cette probabilité est la même chez les jeunes issus de l'immigration portugaise (50 %), maghrébine (49 %), ou subsaharienne (46 %). Elle n'est vraiment plus faible qu'au sein des familles originaires de Turquie (31 %) et plus élevée que parmi les enfants d'immigrés asiatiques.

A quel moment le principe de réalité entache-t-il leurs rêves d'ascension sociale ?

En fin de seconde, les enfants d'immigrés demandent moins souvent une orientation en première technologique, ou vers l'enseignement professionnel, qu'un baccalauréat général. Mais ils sont plus orientés vers des premières technologiques parce que leurs résultats sont jugés trop faibles pour les sections générales. A l'entrée dans l'enseignement supérieur, ce sont encore leurs dossiers scolaires qui ne leur permettent pas d'obtenir la formation qu'ils souhaitent.

Est-ce que l'école est équitable avec eux ?

Je travaille depuis 1995 sur les parcours scolaires des enfants de l'immigration. J'ai étudié les procédures d'orientation et les notations et toutes choses égales par ailleurs, n'ai jamais pu mettre en évidence de discrimination. Ils obtiennent les mêmes orientations que des enfants qui ne sont pas issus de l'immigration.

Source : Le Monde

Ils sont vingt-quatre. Certains se sont mis sur leur trente-et-un, chaussures cirées et costume apprêté. D'autres ont préféré le confort de baskets et la chaleur d'un gros pull en laine pour affronter cette journée. Tous sont arrivés à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) en avance sur leur convocation. Leurs regards se sont posés sur les grands drapeaux français et européens déployés à l'accueil : d'ici quelques heures, ils en seront. Ces immigrants auront leurs papiers français. Mais en attendant la remise de leur carte de séjour, un peu plus tard dans l'après-midi, les participants de tous âges sont venus aujourd'hui signer leur " contrat d'accueil et d'intégration " (CAI). Un passage obligatoire depuis 2007 pour tous les étrangers admis en France pour la première fois en vue d'une installation durable. Objectif : transmettre les symboles et valeurs de la République aux immigrés. À l'heure des débats initiés par Éric Besson , lepoint.fr est allé découvrir "l'identité nationale" telle qu'on l'enseigne aux nouveaux arrivants.

"Vous êtes sur la plate-forme d'accueil de l'OFII car vous allez recevoir votre premier titre de séjour", articule Christelle, l'auditrice en charge du groupe convoqué cet après-midi. Malgré un grand "bonjour" scandé à l'unanimité à l'entrée de la jeune femme, l'assemblée semble stressée. "Vous allez signer le CAI et vous engager par contrat à respecter les valeurs de la République française", continue Christelle solennellement, en parlant lentement. Aujourd'hui, tout son auditoire comprend le français : personne n'a eu recours à un traducteur ou à l'un des audioguides disponibles à l'entrée. Ousmane N'Diaye semble - comme le reste de l'assemblée - tendu. Ce Sénégalais de 34 ans s'est assis au milieu de la salle, comme s'il voulait se faire tout petit. Passer inaperçu, il connait cela par coeur : cela fait plus de quinze ans qu'il vit à Paris, sans papiers. Le grand gaillard écoute tout de même avec attention le film diffusé, "Vivre ensemble, en France". Tout un programme.

Un film pour rappeler les valeurs de la République

Utilité des mairies, rôle des préfets, Parlement et Marseillaise : le film passe au crible le fonctionnement de la France. Le signataire d'un contrat se doit de "connaître les symboles et valeurs de la République pour mieux s'intégrer et vivre en France". Une petite dizaine de personnes, présentes sur le territoire depuis plus de cinq ans, ont l'air un peu blasé. Un Chinois hausse un sourcil à l'énoncé de toutes les libertés dont il disposera désormais (opinion, expression, circulation, propriété...), une femme algérienne hoche la tête, triomphante, à la vue de Simone Veil, alors qu'une voix off insiste sur l'égalité en droit des hommes et des femmes dans tous les domaines. "Les femmes n'ont pas besoin des autorisations de leur mari, père ou frère ; la contraception et l'avortement sont accessibles à toutes", précise la vidéo. Le chapitre sur la laïcité est suivi avec attention. Puis les images de balades en famille en forêt, d'amis réunis autour d'une partie de pétanque et d'enfants jouant avec des bateaux au jardin du Luxembourg à Paris détendent l'atmosphère. C'est aussi ça, la France...

Un médecin, une assistante sociale et un auditeur chargé du test de langue expliquent le déroulement de l'après-midi. Les participants se relâchent. Un Colombien s'inquiète de pouvoir traduire son diplôme de mécanicien industriel, un Libanais voudrait connaître la procédure pour échanger son permis de conduire. Autour de quelques biscuits et de café mis à disposition au fond de la salle, les langues se délient. Pour Ousmane, obtenir sa carte de séjour, c'est pouvoir travailler et avoir un logement. Pour lui, la France représente avant tout la démocratie.

Liberté et démocratie

Nawel, 38 ans, est Marocaine. Mariée à un Français et maman d'une petite fille de deux mois, cette carte de séjour représente surtout pour elle une "liberté de circulation". "Je ne renie pas mes origines, mais la France est mon deuxième pays : son empreinte est partout au Maroc, jusqu'au français, qui est notre deuxième langue. J'ai un travail. Mon intégration est déjà acquise." La jeune femme en tailleur n'a pas suivi le débat sur l'identité nationale , mais insiste : "Pour moi, la France, c'est avant tout la liberté et la laïcité. L'égalité et la fraternité sont aussi indissociables de l'image du pays." Pour Hamid, un Algérien, sa carte de séjour va lui permettre "d'accéder à une société de liberté", où il pourra "assurer un bon niveau de vie social et intellectuel à ses enfants grâce aux acquis sociaux". L'homme à la cinquantaine bien portée s'enthousiasme de l'aura internationale des valeurs françaises : "La France est un modèle dont les principes, la liberté et la démocratie, se sont diffusées dans toute l'Europe et jusqu'aux États-Unis."

La pause était de courte durée. Ousmane entre à présent dans la petite pièce où il va signer son CAI. Trois petits drapeaux français ornent le bureau, deux sont disposés sur le placard. "Par ce contrat, l'État s'engage à vous aider à vous intégrer, et vous vous engagez à tout faire pour vous intégrer aussi", explique une fois encore la représentante de l'OFII. Sans quitter le document des yeux, il répond avec application aux questions d'usage, destinées à l'orienter éventuellement vers un bilan de compétences professionnelles et des cours de langue gratuits. La femme glisse dans son dossier une convocation à une journée de formation civique et le dispense de la "session d'information sur la vie en France", puisqu'il la connaît "mieux que dans son pays". Quand enfin, il signe le contrat, ses épaules retombent dans un soupir de soulagement. Celui qui était jusque-là très réservé lance dans un éclat de rire : "J'attendais cela depuis si longtemps !"

Dans le couloir, alors qu'Ousmane s'éloigne, le visage radieux, vers la visite médicale obligatoire, des titulaires de la carte de séjour laissent éclater leur joie. Ils viennent de la retirer dans l'antenne de la préfecture de police, au bout du couloir. Un jeune Chinois à l'air dépassé, assis sur une chaise, comme sonné, serre le précieux sésame dans ses mains. D'autres le protègent précautionneusement dans une petite pochette bleue flanquée du logo de la République française. Avant de repartir dans les rues de Paris, le coeur léger.

Source : Le Point


Pour Driss El Yazami, commissaire de l'exposition «Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins de France», l'histoire de l'immigration maghrébine a été pluraliste et diversifiée, faite de proximité et de tragédies, mais irrémédiablement commune

Présente dans l'Hexagone dès le début du XXe siècle, l'immigration maghrébine est souvent perçue, y compris par les Maghrébins eux-mêmes, comme d'implantation récente, remontant au mieux aux Trente Glorieuses. Profondément assimilée sur le plan culturel, elle continue pourtant à susciter polémiques et interrogations quant à son altérité, supposée irréductible.

Pluraliste et diversifiée, elle est encore réduite à la seule histoire du travail. Grâce aux avancées de l'historiographie et à la découverte de fonds inédits d'archives, nous sommes aujourd'hui en mesure de relativiser ces certitudes et d'esquisser une nouvelle histoire de ces populations et du processus complexe de leur enracinement en France. Cette nouvelle approche n'est pas sans intérêt alors même que l'on s'interroge sur ce qui «fait France».

Ainsi éclairée, l'histoire de l'immigration apparaît d'abord liée à l'histoire militaire et ce dès la conquête de l'Algérie en 1830. Durant toutes les conquêtes coloniales comme pendant les deux guerres mondiales, l'armée française a eu largement recours aux soldats de l'Empire : 300 000 soldats et 130 000 ouvriers entre 1914 et 1918, par exemple.

Pour tous, cette tradition n'est pas sans conséquences. Avant toute autre institution, l'armée apprend à gérer les spécificités de ses contingents musulmans. Alors que la mobilisation est pour les soldats l'occasion de la découverte de la métropole et de sa modernité, l'occasion de la première confrontation avec le salariat moderne. http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Une France plus accueillante que la misère et les réalités inégalitaires de la colonie

«On ne rencontre pas d'injustice dans ce pays, mais seulement la justice et la liberté», s'enflamme un ouvrier tunisien dans une lettre d'avril 1917. Démobilisés, certains réussissent à s'implanter en France, alors que ceux qui repartent tentent de revenir et diffusent l'image d'une France finalement plus accueillante que la misère et les réalités inégalitaires de la colonie.

C'est aussi très tôt que l'immigration ouvrière s'enclenche. Au début du XXe siècle, ces immigrés sont quelques milliers d'Algériens et de Marocains engagés dans la construction du métropolitain ou dans les mines du Pas-de-Calais. Mais c'est après 1918 que la noria de l'émigration est définitivement amorcée.

En dépit de multiples entraves administratives et de vagues d'expulsions, plus de 400 000 Maghrébins auraient traversé la mer entre 1921 et 1939. Après la Libération, et jusqu'à la fermeture de l'immigration de travail au milieu des années 1970, les flux sont tout aussi significatifs, avec un démarrage du regroupement familial en pleine guerre d'Algérie.

Cette émigration ouvrière vit dans les conditions les plus précaires, se trouve régulièrement confrontée à une xénophobie sans retenue et fait l'objet d'un encadrement administratif tatillon et de plus en plus drastique. http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Syndicalistes, responsables associatifs, étudiants, romanciers, poètes...

Mais dès l'entre-deux-guerres, et ce n'est pas le moindre des paradoxes, elle se révèle politiquement active et d'une créativité culturelle extraordinaire. Nourri à la fois par les idées du réformisme musulman, les valeurs de la Révolution de 1789 et les contacts avec le mouvement ouvrier français, le nationalisme maghrébin se développe en France même dès les années 1920.

Militants politiques, syndicalistes, responsables associatifs, étudiants, romanciers, poètes et peintres, cinéastes et hommes de théâtre font dès cette époque leur apprentissage sur les rives de la Seine. La relation des élites maghrébines avec la République qui se noue dès cette époque et qui perdure longtemps après les indépendances est complexe : la France est à la fois le pays du savoir et la terre de référence en termes de valeurs, et une puissance dominante dont il s'agit de se séparer.

Censée rompre définitivement le cordon ombilical entre le Maghreb et la France, la décolonisation n'a pu, comme tout le monde s'y attendait, mettre fin à l'immigration. Et les acteurs d'aujourd'hui sont les héritiers de cette longue histoire qui les a constitués à leur insu. Une histoire faite de métissage et de tensions. De proximité et de tragédies. Une histoire irrémédiablement commune.

Source : La Croix

L'histoire de l'immigration maghrébine en France est "une histoire faite de métissage et de tensions. De proximité et de tragédies. Une histoire irrémédiablement commune", souligne M. Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, dans un article publié samedi dans le quotidien français +La Croix+. «Censée rompre définitivement le cordon ombilical entre le Maghreb et la France, la décolonisation n'a pu, comme tout le monde s'y attendait, mettre fin à l'immigration», ajoute M. El Yazami dans cet article intitulé «Une histoire faite de métissage et de tensions».

Présente dans l'Hexagone dès le début du XXe siècle, l'immigration maghrébine «est souvent perçue, y compris par les Maghrébins eux-mêmes, comme d'implantation récente, remontant au mieux aux Trente Glorieuses», écrit M. El Yazami dans cette contribution faisant partie d'un dossier spécial intitulé « Du Maghreb à la France».

Une immigration «pluraliste et diversifiée» mais qui «est encore réduite à la seule histoire du travail». Néanmoins, et «grâce aux avancées de l'historiographie et à la découverte de fonds inédits d'archives, nous sommes aujourd'hui en mesure de relativiser ces certitudes et d'esquisser une nouvelle histoire de ces populations et du processus complexe de leur enracinement en France», affirme M. El Yazami.

A cet égard, il donne, à titre d'exemple, le recours par l'armée française «durant toutes les conquêtes coloniales comme pendant les deux guerres mondiales aux soldats de l'Empire».

Pour M. El Yazami, «les acteurs d'aujourd'hui sont les héritiers de cette longue histoire qui les a constitués à leur insu», une histoire « profondément assimilée sur le plan culturel» mais qui continue «à susciter polémiques et interrogations quant à son altérité, supposée irréductible».

M. Driss El Yazami est commissaire de l'exposition «Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins de France», organisée à Paris du 17 novembre au 18 avril 2010.

Cette exposition, initiée par l'association «Génériques», relate l'histoire des Maghrébins en France à la lumière de dizaines de fonds d'archives inédites.

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la France comptait en 2004 près de cinq millions d'immigrés, dont la moitié avait la nationalité française.

Un million et demi de ces immigrés étaient d'origine maghrébine, soit 2,4% de la population totale.

Source : MAP

Ils sont quatre, venus d'Algérie, du Maroc et de Tunisie. Ils racontent leur parcours en France

Fatema Hal (ci-contre avec sa fille) tient un restaurant marocain à Paris et organise des stages culinaires pour les femmes des banlieues. (Photo : Patrick Gaillardin).

Alors que le débat sur l'identité française vient d'être à nouveau lancé, la Cité de l'histoire de l'immigration inaugure mardi 17 novembre une exposition consacrée à l'apport culturel, rarement valorisé depuis un siècle, de la population venue du Maghreb. L'occasion pour La Croix d'aller à la rencontre de quatre de ces personnes arrivées en France à des époques très différentes.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Les années 1930 de Mohammed Belkaïd, venu d'Algérie (racontées par sa fille Zohra)

« Travailler en France pour vivre en Kabylie »

Zohra Messaoudi est venue en France en 1977 pour retrouver son mari, Ali, ouvrier. Avec leurs trois jeunes enfants, le couple originaire de Kabylie s'installe en région parisienne. Cette fin des années 1970 sonne l'heure du regroupement familial et d'une installation parfois rude dans un pays dont bien des immigrés ignorent tout.

Pour Zohra, les choses se présentent mieux. « Depuis ma toute petite enfance, je garde le souvenir de mon père et de mon oncle qui revenaient de France et rapportaient avec eux le progrès, la promesse d'une vie meilleure. »

Né en 1899, Mohammed Belkaïd, le père de Zohra, a 21 ans quand il embarque clandestinement pour la France grâce la complicité d'un marin. Nous sommes en 1920 et, comme d'autres de la région de Tizi Ouzou, le jeune homme part chercher fortune sur l'autre rive de la Méditerranée. À Marseille, il est accueilli par des compatriotes qui se partagent à cinq ou six des petites chambres d'hôtel.

Mohammed travaille dans une huilerie, où il est payé à la tâche. Lorsque la somme réunie est suffisante, Mohammed revient en Algérie et se marie. De retour à Marseille dans les années 1930, le Kabyle improvise une petite activité de commerce. Il vend des babioles sur les marchés, fait du porte-à-porte. L'activité va devenir suffisamment lucrative pour lui permettre d'abandonner le travail à l'usine.

Désormais, la vie de Mohammed Belkaïd sera rythmée par les voyages entre la France et l'Algérie où la vie s'améliore. Du plus lointain de son enfance, Zohra se souvient des retours d'un homme au large sourire surmonté d'une belle moustache. « Il me rapportait une petite jupe ou un vêtement chaud pour passer l'hiver », se souvient-elle avec émotion.

Dans la famille, il y a aussi l'oncle Ahmed qui travaille dans une raffinerie de sucre à Marseille puis dans les abattoirs du Havre jusqu'à sa retraite en 1957. Et un grand frère, de vingt ans son aîné, qui part à Roubaix puis redescend à Marseille où il va ouvrir plusieurs magasins de tissus. « Tous parlaient tout le temps de la France. La vie était dure mais l'immigration a été la grande aventure de leur jeunesse. Ils racontaient les femmes françaises qui travaillent dur et ça nous aidait à avancer dans la vie. »

Grâce à ces premières générations de migrants, la vie en Kabylie s'est améliorée. Le père de Zohra ouvre une première fabrique d'huile, des magasins, achète des terrains et fait bâtir des maisons. Ses cousins, les fils d'Ahmed, ont tous fait des études en Algérie et plusieurs enseignent à leur tour à l'université. Mais chez la jeune Zohra, cette histoire fait naître une vocation au départ. Depuis trente et un ans, Zohra et Ali ont fait leur vie en France où ils ont obtenu la nationalité et élevé leurs trois enfants.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Les années 1960 de Mohand Anemiche, venu d'Algérie

« Français sans états d'âme »

En 1957, l'industrie française tourne à plein régime. Il suffisait alors de se présenter à l'usine et les employeurs vous ouvraient leurs portes. Mohand Anemiche qui vient de quitter l'Algérie débarque dans le quartier parisien de la Goutte d'Or, où il va enchaîner les métiers. À 17 ans, ce fils de paysan kabyle qui n'a jamais fréquenté l'école ne parle pas français. Le soir, il prend des cours.

Puis il part à Maubeuge suivre une formation de fraiseur-ajusteur. De retour à la capitale, en 1966, il travaille durant huit ans sur des machines. De ces années, Mohand garde le goût d'une période laborieuse mais heureuse. « On n'avait rien au départ, pas de télé, pas de frigo. Tout le progrès qui venait nous rendait heureux. » En 1970, Mohand s'achète sa première Peugeot.

Arrivé avant l'indépendance de l'Algérie, l'ouvrier assure ne jamais s'être senti un étranger en France. « À l'usine, il y avait un vrai mélange et personne pour nous dire de retourner chez nous ! » Les années de guerre n'ont pas marqué cet homme tranquille qui ne se passionne pas pour la politique.

En 1974, il claque la porte des ateliers pour acheter avec ses économies une maison de production de chanson maghrébine puis ouvrir un magasin, le « Palais du disque ». Dans les boutiques de Barbès, les disques des artistes africains s'arrachent.

« Ma force, c'était d'être producteur et diffuseur », raconte Mohand Anemiche qui cite une star de l'époque, Slimane Azem. « J'ai vendu 100 000 cassettes audio ! Les artistes venaient de tout le Maghreb. Nous étions cinq ou six, sur la place de Paris, à faire un travail correct. »

Près de trente ans ont passé, ce retraité de 64 ans s'est fixé une mission de sauvegarde d'un patrimoine menacé par l'oubli. Après l'ouverture de la bande FM aux radios libres, des stations communautaires voient le jour mais les artistes des années 1960 et 1970 sont passés de mode.

La déferlante de la World music assure désormais le triomphe de chanteurs comme Khaled. Pour le passionné de chanson traditionnelle, « ces musiques à danser ne savent plus raconter de vraies histoires ».

Mohand Anemiche s'est marié à 40 ans, a eu trois enfants qui vivent encore sous son toit, en Seine-Saint-Denis. « Ils écoutent Idir qui chante la France des couleurs. L'époque, c'est le multiculturel. Quand j'étais jeune, ce n'était pas ma préoccupation. Je me sentais Français sans états d'âme et ce qui me rattachait au pays, c'était cette tradition de magnifiques chanteurs et chanteuses. »

Mohand a décoré son bureau, à deux pas de la basilique Saint-Denis, de ces stars photographiées façon Harcourt. Mohand est nostalgique d'une époque, mais pas de son Algérie natale où il se sent aujourd'hui un peu « étranger ». Au bout de dix jours là-bas, il n'a qu'une hâte, revenir ici.http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Les années 1970 de Fatema Hal, venue du Maroc

« On transmet une culture »

Elle aime les soirées de Ramadan. Après la rupture du jeûne, la grande salle de son restaurant se remplit d'une foule bruyante. Des tablées où se côtoient hommes et femmes, musulmans et non musulmans, amateurs de vin ou de thé. « On regarde toujours les échecs de l'intégration. Moi, je perçois une jeunesse qui ose fêter le Ramadan tout en aimant se mélanger. Des jeunes qui ont les moyens d'aller au restaurant parce qu'ils travaillent et réussissent dans la vie. »

L'observatrice qui s'exprime ainsi s'appelle Fatema Hal. Depuis plus de vingt ans, elle tient l'une des plus fameuses adresses de la gastronomie marocaine à Paris, le Mansouria, à mi-chemin entre les places de la Nation et de la Bastille. Ambassadrice des traditions culinaires maghrébines, Fatema Hal a publié de nombreux livres de recettes collectées sur le terrain et lancé une ligne de produits sous son nom.

Rien ne destinait pourtant la petite fille née à Oujda en 1952 à une telle carrière. Sa mère, veuve, élève seule ses trois enfants et vend des tissus. À 17 ans, elle se marie avec un Franco-Algérien. La voilà en Seine-Saint-Denis où elle met au monde trois enfants.

Mais Fatema Hal est un esprit libre, une personnalité vite repérée dans le monde associatif. Elle participe aux réunions de quartiers, intervient comme interprète dans les hôpitaux. En 1975, elle s'inscrit à l'université de Paris VIII en littérature arabe puis en ethnologie. Elle rejoint ensuite l'agence de développement des relations interculturelles où elle est chargée d'un programme pour les femmes de l'immigration.

En ces années 1970, la France prend la mesure d'une installation durable de populations issue d'autres continents. France 3 lance la première émission consacrée à la diversité culturelle, « Mosaïque ». Les figures de l'immigration ne vont pas tarder à apparaître sur la scène politique. Fatema Hal a failli en être. En 1983, elle entre comme conseillère au cabinet d'Yvette Roudy, ministre des droits de la femme.

Mais l'expérience n'aura pas de lendemain. De toutes ces années d'engagements, Fatema Hal sort un peu désabusée et sans un sou. Divorcée, la jeune femme a récupéré ses enfants qu'elle élève seule. « Je n'avais plus de quoi payer mon loyer. J'ai lancé mon restaurant. Un jésuite introduit dans les milieux culturels m'a ouvert son carnet d'adresses. J'ai vendu des "repas à l'avance" à des personnes prêtes à me suivre. En 1991, je recevais une première distinction. »

Fatema Hal a continué d'organiser des stages culinaires pour les femmes des banlieues et n'a jamais regretté d'avoir abandonné les institutions pour la restauration. « Faire de la cuisine, se défend-elle, c'est un acte politique. On transmet une culture. J'ai le sentiment de faire plus ici pour rapprocher les peuples que bien des politiques. »http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif

Les années 1990 de Najet Smida, venue de Tunisie

« À la recherche de ma double identité »

La madeleine de Najet Smida a un parfum de coquelicot. Elle sourit au souvenir de ce champ écarlate ondulant sous le vent, près de Kalaat Senan, dans un village tunisien, à la frontière algérienne, où elle a vu le jour en 1972. C'était au printemps. Une saison que la jeune femme partie en France à l'âge de 5 ans avait oubliée.

« Ce pays n'était pour moi qu'une terre aride où je retournais chaque été en famille, raconte-t-elle. Un calvaire ! Durant deux mois, je m'enfermais dans ma chambre avec mes livres. » Jusqu'à ce voyage de la réconciliation. Elle a alors 24 ans et vient d'obtenir la nationalité française. Un « moment dur » pour son père qui la voit « échapper » à sa culture et la supplie de l'accompagner. Najet y va à reculons, mais ne le regrettera pas : « Ce printemps-là, j'ai réintégré mon identité. »

Près de vingt ans plus tôt, en 1977, Najet embarquait avec sa mère à Tunis pour retrouver un père, ouvrier fondeur dans l'Ain. L'aînée d'une fratrie qui va compter huit enfants grandit vite. « Mes parents ne parlaient que l'arabe dialectal, j'ai été responsabilisée très tôt. » Elle hérite d'une double éducation, « traditionnelle à la maison » où la figure paternelle est l'axe central.

Et à l'école, où elle se « construit socialement ». Najet passe sa scolarité dans des établissements fréquentés par les classes moyennes où la jeune Maghrébine au teint mat se demande pourquoi elle porte ce prénom. « Une question que n'a pas dû se poser mon frère, qui a seize ans de moins que moi. Lui retrouvait des Ahmed et des Samira dans ses livres d'école, ce qui était impensable à mon époque. »

Même si Najet estime avoir été davantage confrontée « à la différence sociale qu'au racisme », tout ne fut pas rose. Comme cette année de seconde, à la fin des années 1980. « Un groupe de skinheads m'a prise pour souffre-douleur. Ils avaient tellement de haine. C'était une grande souffrance, au moment où le Front national s'imposait sur la scène politique. »

Happée par le droit, l'étudiante brillante devient avocate. Elle prête serment au barreau de Tunis, l'année qui suit son voyage dans son pays natal, puis à Lyon. Avant de faire l'expérience de la discrimination, même si elle refuse de mettre sur le dos du racisme ordinaire les 150 lettres de refus des cabinets d'avocats où elle a postulé. Lettres précieusement archivées dans le cabinet qu'elle finit par créer à Vaulx-en-Velin.

Elle a aussi exercé dans cette banlieue lyonnaise un mandat de conseillère municipale socialiste. « Ma part de souveraineté sur ce pays », justifie-t-elle. Car Najet Smida, qui, adolescente, ne se sentait « ni française, ni arabe », dit avoir « résorbé » sa « schizophrénie ». Et se sentir « profondément » l'une et l'autre.

Son père a toujours « entretenu le mythe du retour » et continué de construire sa maison en Tunisie. « Il s'est rendu compte récemment que ses enfants et petits-enfants n'avaient aucune intention de partir. » Depuis, il a commencé à apprendre la langue française. À près de 60 ans.

Source : La Croix

Une vingtaine de personnalités juives d'origine marocaine venue notamment de France, du Canada et des Etats-Unis ont pris part du 12 au 18 octobre dernier à un voyage d'étude au Maroc, à l'initiative de la Fondation "Mémoire pour l'avenir".

Décidé au lendemain du colloque sur "Le judaïsme marocain contemporain", tenu à Casablanca le 23 octobre 2008 dans le cadre de la célébration du 1200-éme anniversaire de la fondation de la ville de Fès, ce voyage avait pour objectif de présenter aux participants le Maroc d'aujourd'hui, ainsi que les grands chantiers qui façonneront le Royaume de demain, indique un communiqué de la Fondation "Mémoire pour l'avenir", parvenu samedi à la MAP.

Cette démarche, qui avait permis de réunir une vingtaine de personnalités de divers groupes socioprofessionnels, allant de l'investissement financier et industriel à la production de biens culturels, incluant également les domaines commercial, éducatif et social, a bénéficié du soutien moral et financier du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et de l'Association "1200-éme anniversaire de la ville de Fès".

Les visites et les échanges avaient porté sur des domaines aussi divers que ceux de l'économie, des affaires sociales, des droits de l'Homme, de la santé, de l'éducation, de la culture ou de la vie politique.

Les participants à ce voyage d'étude organisé sous le thème "Le Maroc aujourd'hui et demain" ont manifesté leur grande satisfaction des grands chantiers du Maroc d'aujourd'hui et de demain, exprimant leur souhait de participer à des actions de solidarité avec leurs pays d'origine, souligne la même source.

Ces actions porteront en particulier sur l'assistance à l'enfance en détresse, la santé et l'éducation, et cela en totale synergie avec la politique du Maroc dans ces domaines.

Dans cette perspective, des rencontre sont prévues notamment le 21 novembre prochain à Paris et le 23 à Madrid, pour débattre des modalités de soutien (parrainage, dons ou autres) à des institutions publiques ainsi qu'a des associations ou ONG marocaines oeuvrant en faveur de l'enfance en détresse et de l'éducation en milieu rural.

Des discussions sont également programmées au Canada dans les prochains jours en vue d'étudier l'organisation d'une opération de solidarité dans le domaine de la santé.

Créé en 2008 à Rabat, la Fondation "Mémoire pour l'avenir" est une association à but non lucratif qui a pour objet de soutenir des projets visant à consolider et à diffuser une meilleure connaissance du pays, ainsi qu'a fédérer des actions en faveur d'un Maroc moderne et tolérant.

Source : MAP

Des jeunes marocains issus de l'immigration ont présenté leur expérience en matière d'intégration, à l'occasion du 1-er Congrès international des jeunes issus des migrations, tenu du 10 au 12 novembre à Barcelone.

Les contraintes inhérentes à l'intégration, dont le manque d'information et d'orientation au sujet de la réalité dans le pays d'accueil, et les efforts d'adaptation à cette nouvelle réalité, sont certains aspects, parmi d'autres, évoqués par ces jeunes marocains lors de ce congrès qui a connu la participation de quelque 600 jeunes originaires plusieurs pays.

Ce congrès était destiné aux jeunes issus de l'immigration, dont la majorité

se trouvent en Espagne grâce aux processus de regroupement familial, et qui sont considérés actuellement comme les principaux acteurs de la communauté d'immigrés dans ce pays.

Dans une déclaration à la MAP, le secrétaire à l'immigration au gouvernement

autonome de la Catalogne, Oriol Amoros, a qualifié d'"importante" la question de l'intégration des jeunes issus de l'immigration, qui sont appelés à jouer un rôle essentiel pour l'avenir de l'Espagne, en général, et de la Catalogne en particulier.

Il a mis l'accent, dans ce contexte, sur le rôle primordial d'une scolarité réussie comme clé de succès de l'intégration des jeunes issus de l'immigration, appelant, à ce propos, à une plus grande implication des familles dans le processus de scolarisation et à la promotion des activités éducatives.

M. Amoros a noté que les principaux obstacles à une parfaite intégration des immigrés sur le marché de travail se rapportent à leur manque de qualification et de connaissances leur permettant de se repositionner sur des secteurs d'activité porteurs, surtout en cette conjoncture de crise économique.

Le responsable catalan a plaidé, par ailleurs, pour la promotion des activités visant une meilleure intégration et connaissance mutuelle, notant, à ce propos, l'importance de la gestion du pluralisme religieux dans une société comme la catalane.

Pour les initiateurs de ce congrès, l'intégration parfaite des jeunes issus de l'immigration dépend de la concordance de plusieurs facteurs liés notamment à leurs expériences migratoires personnelles, à l'adaptation au nouvel entourage, aux perspectives personnelles et à l'auto-identification dans un contexte pluriculturel.

Organisé par le département chargé de l'immigration de la région catalane, ce congrès a constitué une occasion de donner la parole à des jeunes issus de l'immigration pour exposer leurs expériences respectives dans le domaine de l'intégration.

L'objectif de cette rencontre a été de se pencher sur les dynamiques d'intégration des jeunes issus de l'immigration, aussi bien ceux qui ont immigrés avec leurs parents que ceux nés dans le pays d'accueil, en vue de doter les administrations concernés des connaissances pouvant être mises à profit dans l'élaboration des politiques publiques destinées aux communautés d'immigrés et visant à favoriser leur intégration socioprofessionnelle.

Ce congrès a été marqué par la participation également d'universitaires et d'experts dans le domaine de l'immigration qui ont animé des tables rondes sur les thèmes notamment de "la culture et l'identité des jeunes issus de l'immigration", "les dynamiques d'intégration des jeunes", "la transition école-travail des jeunes issus de l'immigration" et "les politiques destinées à ces jeunes".

Source : MAP

L'histoire de l'immigration maghrébine en France est "une histoire faite de métissage et de tensions. De proximité et de tragédies. Une histoire irrémédiablement commune", souligne M. Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, dans un article publié samedi dans le quotidien français La Croix.

"Censée rompre définitivement le cordon ombilical entre le Maghreb et la France, la décolonisation n'a pu, comme tout le monde s'y attendait, mettre fin à l'immigration", ajoute M. El Yazami dans cet article intitulé "Une histoire faite de métissage et de tensions".

Présente dans l'Hexagone dès le début du XXe siècle, l'immigration maghrébine "est souvent perçue, y compris par les Maghrébins eux-mêmes, comme d'implantation récente, remontant au mieux aux Trente Glorieuses", écrit M. El Yazami dans cette contribution faisant partie d'un dossier spécial intitulé "Du Maghreb à la France".

Une immigration "pluraliste et diversifiée" mais qui "est encore réduite à la seule histoire du travail". Néanmoins, et "grâce aux avancées de l'historiographie et à la découverte de fonds inédits d'archives, nous sommes aujourd'hui en mesure de relativiser ces certitudes et d'esquisser une nouvelle histoire de ces populations et du processus complexe de leur enracinement en France", affirme M. El Yazami.

A cet égard, il donne, à titre d'exemple, le recours par l'armée française "durant toutes les conquêtes coloniales comme pendant les deux guerres mondiales aux soldats de l'Empire".

Pour M. El Yazami, "les acteurs d'aujourd'hui sont les héritiers de cette longue histoire qui les a constitués à leur insu", une histoire "profondément assimilée sur le plan culturel" mais qui continue "à susciter polémiques et interrogations quant à son altérité, supposée irréductible".

M. Driss El Yazami est commissaire de l'exposition "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins de France", organisée à Paris du 17 novembre au 18 avril 2010.

Cette exposition, initiée par l'association "Génériques", relate l'histoire des Maghrébins en France à la lumière de dizaines de fonds d'archives inédites.

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la France comptait en 2004 près de cinq millions d'immigrés, dont la moitié avait la nationalité française.

Un million et demi de ces immigrés étaient d'origine maghrébine, soit 2,4 % de la population totale.

MAP

Le film marocain "Amours voilées" (Hijab Al Hob) de Aziz Salmy a obtenu, samedi, le prix d'expression artistique de la 15ème édition du festival méditerranéen de Rome "Medfilm 2009" dont le Maroc et la France étaient les invités d'honneur.

Le film marocain a obtenu ce prix ex aequo avec le long métrage "Uzak Ihtimal" (Faux chapelet) de Mahmut Fazil Coskun (Turquie).

Une mention spéciale a été accordée au film "Ander" de Roberto Caston (Espagne).

Onze longs métrages étaient en compétition, dans le concours officiel, pour le prix "Amour et Psyché" dont le film marocain "Amours voilées".

Ce prix a été attribué par le jury, auquel faisait partie la sociologue marocaine Ghita Khyate, au film "Eynaim Pkohot" (Eyes wide open) de Haïm Tabakman, une co-production israélo-franco-allemande.

Les sept autres films en compétition pour le prix "Amour et Psyché" étaient "Melodrama Habibi" de Hany Tamba (Liban), "Good morning Aman" de Claudio Noce (Italie), "Athanasia" de Panov Karkanevatos (Grèce), "Eaguas mil" d'Ivo M. Ferreira (Portugal), "Dowaha" de Raja Amari (Tunisie), "La journée de la jupe" de Jean-Paul Lilienfeld (France) et "London River" du franco-algérien Rachid Bouchareb.

Pour ce qui est du prix européen "Eurimages nouvelle Europe", le jury présidé par l'écrivain Tahar Benjelloun, a décidé de l'attribuer à "Pandora'Nin Kutusu" (Pandora's box) de Yesim Ustaoglu, un film co-produit par la Turquie, la France, la Belgique et l'Allemagne.

S'agissant du prix "Italie dans le cinéma", il est revenu au film "La casa sulle nuvole" de Claudio Giovannesi, alors qu'une mention spéciale a été attribuée par le jury, dont était membre le journaliste de l'agence MAP, Said Rifai, à "Non ancora domani" de Tizza Covi et Rainer Frimmel.

Le prix "Methexis" du concours international du court métrage a été attribué, pour sa part, au film "My sixtine" de Johathan Colinet et Sebastien Dubus (France).

Deux courts métrages marocains étaient en compétition pour ce prix : "Le rituel" de Alaa Eddine Al Jem et "au-delà des regards" de Moulay Ahmed Ochry.

Dans le concours international des films documentaires, le jury a primé "Hanna e Violka" de Rossela Piccino (Italie) et "Welcome to Hebron" de Terje Carlsson, film co-produit par la Suède, Israël et les territoires palestiniens.

Le film "Blooming Business" de Ton Von Zantvoort (Pays Bas) a obtenu, de son côté, une mention spéciale du jury.

Par ailleurs, le "Medfilm" a décidé d'introduire, à l'occasion de ses 15 ans d'existence, un prix pour les nouveaux talents et un autre pour la créativité et l'innovation. Le premier a été décerné à la jeune actrice marocaine Sanaa Alaoui et le second, à l'artiste italien Francesco Cuomo, créateur du logo du festival.

Ce palmarès a été proclamé, samedi soir, lors d'une cérémonie à laquelle ont pris part, outre d'officiels, plusieurs cinéastes marocains, artistes, intellectuels, responsables du secteur du cinéma, distributeurs et exploitants de salles de cinéma et journalistes. Un hommage a été rendu au cours de cette cérémonie à l'international marocain Houssine Kharja, qui évolue à Gênes, équipe de football de première division italienne. Le joueur marocain oeuvre dans le cadre d'une campagne internationale baptisée "1 goal Education pour tous" menée en prévision du Mondial 2010 et visant à récolter 30 millions de signatures en faveur de la scolarisation de 75 millions d'enfants qui n'ont pas accès à l'école.

La 15ème édition du "Medfilm" de Rome, ouverte le 7 novembre, était focalisée sur le courage, le voyage ou les femmes, thèmes qui ont constitué les fils conducteurs entre les 132 longs et courts métrages et documentaires à l'affiche.

Cette manifestation a été inaugurée par la projection du film "Le grand voyage" de Ismaël Ferroukhi, une production maroco-française qui avait reçu en 2004 le prix "lion du futur" au festival du cinéma de Venise.

Par la programmation de ce film, qui tourne autour du voyage et du courage, les organisateurs du "Medfilm" ont voulu rendre hommage aux deux pays invités d'honneur, le Maroc et la France, du fait que le réalisateur est franco- marocain et que l'histoire raconte la vie d'une famille d'immigrés marocains en France.

La séance d'ouverture a été également marquée par l'attribution du prix "Koiné" 2009 à l'écrivain Taher Benjelloun pour sa "contribution à la culture de la paix et au rapprochement entre les peuples de la rive nord et de la rive sud de la Méditerranée à travers ses célèbres oeuvres mais aussi par le biais de ses nombreux écrits sur des thèmes en lien avec l'immigration, la religion et le racisme".

Cette grande fête du cinéma avait pour cadre de prestigieux sites romains chargés d'art et d'histoire, dont, l'auditorium de la conciliation, le palais des expositions, le théâtre Dioscuri ou encore la villa Médicis, siège de l'académie française à Rome.

En marge de cette édition, un autre évènement majeur était venu compléter ce regard sur le Maroc et sur l'art nouveau marocain : l'exposition "Sema-Soma/Signe et Corps", dédiée à l'oeuvre du grand peintre marocain Karim Bennani en collaboration avec la jeune peintre italienne Sara Bernabucci.

Par cette exposition itinérante, qui sera également présentée au public marocain du 5 au 30 mars à la galerie Bab Lakbir, les organisateurs du festival ont voulu s'ouvrir sur d'autres formes artistiques et rendre ainsi un hommage à l'art avant-gardiste marocain.

L'exposition s'est également assignée pour objectif de jeter un regard sur l'art marocain à travers les oeuvres des plus célèbres peintres marocains, tels Jilali Gharbaoui, Ahmed Cherkaoui, Mohammed Kacimi, Mohamed Hamri ou encore Miloud Labied.

MAP
Une vingtaine de personnalités juives d'origine marocaine venue notamment de France, du Canada et des Etats-Unis ont pris part du 12 au 18 octobre dernier à un voyage d'étude au Maroc, à l'initiative de la Fondation "Mémoire pour l'avenir".

Décidé au lendemain du colloque sur "Le judaïsme marocain contemporain", tenu à Casablanca le 23 octobre 2008 dans le cadre de la célébration du 1200ème anniversaire de la fondation de la ville de Fès, ce voyage avait pour objectif de présenter aux participants le Maroc d'aujourd'hui, ainsi que les grands chantiers qui façonneront le Royaume de demain, indique un communiqué de la Fondation "Mémoire pour l'avenir", parvenu samedi à la MAP.

Cette démarche, qui avait permis de réunir une vingtaine de personnalités de divers groupes socioprofessionnels, allant de l'investissement financier et industriel à la production de biens culturels, incluant également les domaines commercial, éducatif et social, a bénéficié du soutien moral et financier du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et de l'Association "1200ème anniversaire de la ville de Fès".

Les visites et les échanges avaient porté sur des domaines aussi divers que ceux de l'économie, des affaires sociales, des droits de l'Homme, de la santé, de l'éducation, de la culture ou de la vie politique.

Les participants à ce voyage d'étude organisé sous le thème "Le Maroc aujourd'hui et demain" ont manifesté leur grande satisfaction des grands chantiers du Maroc d'aujourd'hui et de demain, exprimant leur souhait de participer à des actions de solidarité avec leurs pays d'origine, souligne la même source.

Ces actions porteront en particulier sur l'assistance à l'enfance en détresse, la santé et l'éducation, et cela en totale synergie avec la politique du Maroc dans ces domaines.

Dans cette perspective, des rencontre sont prévues notamment le 21 novembre prochain à Paris et le 23 à Madrid, pour débattre des modalités de soutien (parrainage, dons ou autres) à des institutions publiques ainsi qu'a des associations ou ONG marocaines oeuvrant en faveur de l'enfance en détresse et de l'éducation en milieu rural.

Des discussions sont également programmées au Canada dans les prochains jours en vue d'étudier l'organisation d'une opération de solidarité dans le domaine de la santé.

Créé en 2008 à Rabat, la Fondation "Mémoire pour l'avenir" est une association à but non lucratif qui a pour objet de soutenir des projets visant à consolider et à diffuser une meilleure connaissance du pays, ainsi qu'a fédérer des actions en faveur d'un Maroc moderne et tolérant.

MAP
Les participants à un 1er colloque commémoratif organisé en l'honneur du linguiste Feu Lakhdar Ghazal, ont souligné à l'unanimité, vendredi à Rabat, que le défunt a consacré sa vie à la défense de la langue arabe pour qu'elle soit utilisée dans la science et s'adapte à la technologie.

Lors de cette rencontre organisée sous le thème "langue arabe et développement", à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, à l'occasion de la disparition, il y a une année de ce grand linguiste arabe, les intervenants ont indiqué que le regretté a consacré sa vie au caractère arabe pour l'adapter et l'exploiter dans le domaine de l'informatique.

Feu Lakhdar Ghazal invente un premier système d'impression pour les machines à écrire en caractères arabes, met en place le système de composition arabe standard et introduit les caractères arabes dans l'informatique.

Il est le premier à avoir utiliser le mot "Hassoub" à la place de celui d'"ordinateur" employé dans la langue française, à créer "une banque des données des concepts" dans le monde arabe et à mettre en place "un dictionnaire unifié" des concepts scientifiques dans les domaines de la physique, de la chimie et de la médecine, dans les pays du Maghreb arabe.

Lakhdar Ghazal a crée, en outre, plusieurs dictionnaires notamment en matière "des concepts des sciences naturelles" (français-arabe/arabe-français), et "des concepts géographiques" (français-arabe/arabe-français).

Les participants ont indiqué que Lakhdar Ghazal, qui a occupé plusieurs postes notamment celui de directeur de l'Institut d'études et de recherches pour l'Arabisation, a participé à de nombreuses rencontres et séminaires nationaux et internationaux consacrés à l'alphabet arabe.

Le regretté a représenté le Maroc dans plusieurs forums arabes et islamiques et européens placés sous la thématique des caractères de la langue arabe.

Cette rencontre, à laquelle ont pris part plusieurs personnalités marocaines et étrangères notamment le conseiller de SM le Roi Mohammed VI, Abdelaziz Meziane Belfquih, a mis en exergue le parcours scientifique et riche de langue arabe et les moyens de la développer et de la moderniser pour qu'elle devienne un moyen de communication scientifique et technique.

"L'imprimerie et la graphie", "la lutte contre l'analphabétisme", "la terminologie et la lexicographie" et "l'arabisation", sont les intitulés des thèmes débattus lors de ce colloque organisé par l'association "savoir et développement", le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Académie Hassan II des sciences et des techniques.

MAP

Working Group "Approach to gender and new generations"

Moroccan women from here and abroad

The Feminization of Migration : international dynamics and

issues specific to Morocco

Marrakech December 18/19, 2009

Exchanges and Partnerships

Dear Sir, Madam, Friend

The second "Moroccan women from here and abroad" event will be held in Marrakech on the 18th and 19th of December 2009. This year it will be exploring the theme The feminization of migration : international dynamics and issues specific to Morocco.

This event will comprise two arenas : an international scientific symposium and an area for exchanges and partnerships.

The latter will be a platform for the exchange of experiences between Moroccan women from Morocco and abroad. It will be an opportunity for the presentation of activities and projects in the fields of cooperation, culture and enterprise ... and the beginnings of partnerships linking both shores.

In order to help us build the programme you are invited to attend and/or to participate. If you wish to join us please complete the questionnaire below and send it back to us before the 30 of November 2009.

The organizing committee of the second Marrakech meeting.


Unless all the fields with  (*)  are filled in, your request won't be transmitted.

Lancement du site officiel de l'exposition « Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France ». Cette exposition est organisée par Génériques et sera présentée à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris (CNHI) du 17 novembre 2009 au 18 avril 2010.

Cette exposition se propose de raconter par le biais de parcours d'hommes et de femmes ordinaires, en particulier des artistes, la présence des Maghrébins en France. Riche de nombreux documents inédits, cet événement sera l'occasion de découvrir un aspect méconnu de l'immigration nord-africaine dans l'Hexagone.

Site officiel de l'exposition : http://www.generations-lexpo.fr/
C'est "La Haine" en comédie, "Bienvenue chez les Ch'tis" en version belge: le film "Les Barons", qui décrit la vie de jeunes "Maroxellois" (contraction de "Marocains" et "Bruxellois"), rencontre un succès inattendu en Belgique, deux mois avant une sortie en France.

Projeté depuis le 4 novembre dans une dizaine de salles à Bruxelles et en Wallonie, mais aussi en Flandre, le premier long métrage de Nabil Ben Yadir, lui-même un Bruxellois d'origine marocaine, a enregistré 20.000 entrées, soit une excellente moyenne par copie.

Le film est joué par des acteurs du cru, avec en vedettes américaines le Français Edouard Baer, le Flamand Jan Decleir et le comique algérien Fellag.alt

Au box-office, les "Barons" se situent à la neuvième place, un résultat exceptionnel pour un film belge.

Le film démarre plus fort que "L'Enfant", la Palme d'Or 2005 des frères Dardenne, souligne Stephan De Potter, le patron de Cinéart, son distributeur. Selon lui, le film devrait dépasser au final les 100.000 entrées en Belgique.

Les "Barons" dont parle le réalisateur trentenaire, Nabil Ben Yadir, sont un groupe de jeunes de Molenbeek, un quartier défavorisé de la capitale belge, pour la plupart d'origine marocaine.

Leur philosophie se résume en quelques mots: "Pour être un baron, il faut être le moins actif possible, parce que chaque être humain naît avec un crédit de pas et chaque pas te rapproche de la mort. Et nous, les barons, on le sait dès le départ".

Mais l'un d'entre-eux veut éviter le destin, typique pour les jeunes Bruxellois issus de l'immigration, de chauffeur de bus, pour embrasser la carrière d'acteur comique.

Enthousiaste, La Libre Belgique souligne que le film "évite les pièges du communautarisme, angélique ou revendicatif". "Jamais, peut-être, Bruxelles n'a été aussi bien filmé", estime Le Soir.

"Des gens qui ne sont plus allés au cinéma depuis 20 ans se sont retrouvés dans une salle. C'est hallucinant!", se réjouit Nabil Ben Yadir. Un phénomène qui rappelle celui de "Bienvenue chez les Ch'tis", même s'il n'en a pas tout à fait l'ampleur.

Le film sortira en France en janvier. Une sortie aux Pays-Bas et au Maroc en février est en cours de négociation.

AFP

Le Marocain Bouazza Itri, cadre commercial et associatif très actif dans le département de la Gironde (Sud-Ouest de la France), a été fait récemment Chevalier de l'Ordre National du Mérite.

Cette distinction lui a été attribuée par le ministère français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire.

Conseiller municipal de Marsac, Bouazza Itri s'est investi dès 1992 dans le monde associatif avant de créer l'Association internationale "Amis d'El-Hajeb".

Après la construction de la mosquée de Périgueux, il se mobilise pour que les fidèles la rejoignent tout en prenant conscience du vivre ensemble et en évitant tout intégrisme.

Lors de la remise de cette distinction, la préfète de la Dordogne, Mme Béatrice Abollivier, a retracé "le parcours exemplaire" du récipiendaire comme elle a félicité ses parents venus directement du Maroc pour assister à cette cérémonie.

La cérémonie s'est déroulée en présence notamment de MM. Jean-Marie Rigaud, maire de Marsac, Jean-Pierre Roussarie, maire de Coulounieix-Chamiers, Fadlallah Mohamed Fellat, consul général du Maroc à Bordeaux, et Marwan El-Bakhou, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).

MAP
Les Marocains établis en Belgique "témoignent d'un fort attachement économique et culturel à leurs pays d'origine", selon les conclusions d'un rapport réalisé par la Fondation Roi Baudouin et le Centre d'études et de recherches en sciences sociales, relevant de l'Université Mohammed V d'Agdal à Rabat.

Intitulée "Belgo-Marocains des deux rives", cette étude, dont les résultats ont été présentés jeudi à Rabat, se base sur un sondage réalisé auprès de 400 Belgo-Marocains vivant en Belgique, ainsi que sur les résultats de focus-groups et interviews.

Elle propose d'examiner les liens des Belgo-Marocains avec la Belgique et le Maroc: leur identité et intégration, leur degré de confiance dans les institutions, leur comportement notamment par rapport aux médias, ou encore l'évolution de la cellule familiale.

Ainsi, l'étude relève que la participation à la vie politique, qui atteste d'une citoyenneté active, se caractérise par une adhésion assez forte.

Quant aux relations interpersonnelles et au rapport à la culture, l'étude fait état d'une intégration sociale réussie, de l'existence de relations suivies dans le chef de 80 pc des Belgo-Marocains avec des Belges de souche et d'une ouverture à la culture belge, tout en fréquentant des lieux culturels marocains.

Elle fait également ressortir une forte réceptivité des immigrés au mode de vie belge.

Néanmoins, l'enquête atteste d'une "situation socioéconomique et professionnelle précaire" chez la majorité des Belgo-Marocains de même que la plupart des problèmes rencontrés par les sondés consistent en la difficulté de l'accès à l'emploi et le racisme qu'ils subissent dans certains cas.

De manière générale, cette étude a porté sur le profil socio-démographique des Belog-Marocains, leurs comportements et attitudes envers la Belgique, le Maroc et l'Union européenne, mais rend également compte de la dynamique d'intégration à l'oeuvre au sein de cette communauté et les difficultés qui restent prégnantes à ce jour.

Elle propose aussi de donner "une image multiple de la communauté belgo-marocaine qu'il convient de ne pas figer dans une image stéréotypée, mais bien d'appréhender dans toute sa richesse et sa diversité, et qui devrait permettre une meilleure intégration dans le respect de cette identité mixte qui la caractérise".

MAP

"Mosquées, phares de l'Islam" est l'intitulé d'un ouvrage de l'archéologue et muséologue française Anne Saurat-Anfray, paru récemment aux Editions "Koutoubia" à Paris.

Cet ouvrage de 232 pages, illustré de photographies, se veut l'histoire de l'art islamique racontée par les routes des caravanes de l'Hégire à aujourd'hui et illustre ce qu'a été la carrière de l'auteur pendant 40 années de vie intense et d'activités professionnelles passionnantes.

De l'Atlantique à la Méditerranée, du Golfe arabe à la mer Rouge, de l'océan indien au long des routes terrestres, Anne Saurat-Anfray a voulu suivre l'expansion de l'Islam par les grandes voies de communication.

Aux côtés des grands monuments majestueux faisant partie de la "culture générale" d'un grand nombre de citoyens du monde, plusieurs édifices (mosquées) présentés dans ce livre ne figurent pas dans les ouvrages consacrés à la civilisation musulmane ou aux arts de l'Islam, alors qu'ils sont des témoins marquants de sa présence.

Pour ce qui est du Maroc, l'auteure s'attarde notamment sur la fondation de l'Université et mosquée "Al-Qaraouiyine" en 859 qui "devint (et demeure) un centre religieux et culturel et autour de laquelle furent regroupés des écoles coraniques, des palais, des souks et des caravansérails", la Koutoubia de Marrakech avec son minaret haut de 77 mètres et l'immense mosquée Hassan de Rabat.

Dans le chapitre "Mosquées contemporaines entre modernité et tradition", elle relève que la grande mosquée Hassan II de Casablanca "reprend, à très grande échelle, le style traditionnel" et qu'elle réussit "la synthèse des modèles du passé avec les techniques et les matériaux du présent".

Consultante auprès de l'UNESCO depuis de nombreuses années, Anne Saurat-Anfray a notamment réalisé quantité d'expositions sur le patrimoine culturel et le dialogue entre les cultures à travers le travail d'artistes contemporains originaires des cinq continents.

Source : MAP

C'est "La Haine" en comédie, "Bienvenue chez les Ch'tis" en version belge: le film "Les Barons", qui décrit la vie de jeunes "Maroxellois" (contraction de "Marocains" et "Bruxellois"), rencontre un succès inattendu en Belgique, deux mois avant une sortie en France.

Projeté depuis le 4 novembre dans une dizaine de salles à Bruxelles et en Wallonie, mais aussi en Flandre, le premier long métrage de Nabil Ben Yadir, lui-même un Bruxellois d'origine marocaine, a enregistré 20.000 entrées, soit une excellente moyenne par copie.

Le film est joué par des acteurs du cru, avec en vedettes américaines le Français Edouard Baer, le Flamand Jan Decleir et le comique algérien Fellag.

Au box-office, les "Barons" se situent à la neuvième place, un résultat exceptionnel pour un film belge.

Le film démarre plus fort que "L'Enfant", la Palme d'Or 2005 des frères Dardenne, souligne Stephan De Potter, le patron de Cinéart, son distributeur. Selon lui, le film devrait dépasser au final les 100.000 entrées en Belgique.

Les "Barons" dont parle le réalisateur trentenaire, Nabil Ben Yadir, sont un groupe de jeunes de Molenbeek, un quartier défavorisé de la capitale belge, pour la plupart d'origine marocaine.

Leur philosophie se résume en quelques mots: "Pour être un baron, il faut être le moins actif possible, parce que chaque être humain naît avec un crédit de pas et chaque pas te rapproche de la mort. Et nous, les barons, on le sait dès le départ".

Mais l'un d'entre-eux veut éviter le destin, typique pour les jeunes Bruxellois issus de l'immigration, de chauffeur de bus, pour embrasser la carrière d'acteur comique.

Enthousiaste, La Libre Belgique souligne que le film "évite les pièges du communautarisme, angélique ou revendicatif". "Jamais, peut-être, Bruxelles n'a été aussi bien filmé", estime Le Soir.

"Des gens qui ne sont plus allés au cinéma depuis 20 ans se sont retrouvés dans une salle. C'est hallucinant!", se réjouit Nabil Ben Yadir. Un phénomène qui rappelle celui de "Bienvenue chez les Ch'tis", même s'il n'en a pas tout à fait l'ampleur.

Le film sortira en France en janvier. Une sortie aux Pays-Bas et au Maroc en février est en cours de négociation.

Source : AFP

Le président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé jeudi que la France est un pays "où il n'y a pas de place pour la burqa", dans son premier discours prononcé dans le cadre du débat sur "l'identité nationale" lancé au début du mois par le gouvernement.

"La France est un pays où il n'y a pas de place pour la burqa, où il n'y a pas de place pour l'asservissement de la femme, sous aucun prétexte, dans aucune condition et dans aucune circonstance", a déclaré M. Sarkozy à La-Chapelle-en-Vercors (centre-est), haut lieu de la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale.

Nicolas Sarkozy avait déjà affirmé en juin devant les parlementaires que la burqa n'était "pas la bienvenue" en France.

Une mission parlementaire sur le voile intégral a été mise en place par l'Assemblée nationale début juillet.

Les spécialistes de l'islam insistent néanmoins sur l'aspect marginal du phénomène qui est le fait d'une minorité de musulmans en France se réclamant du salafisme et prônant une vision puritaine de l'islam.

"La France est un pays où il n'y a pas de place pour la confusion du spirituel et du temporel, la France est un pays de tolérance et de respect, mais elle demande aussi qu'on la respecte", a insisté Nicolas Sarkozy.

"On ne peut pas vouloir bénéficier des droits sans se sentir obligé par les devoirs", a-t-il poursuivi.

Enchaînant les exemples, il a estimé qu'on ne pouvait pas "vouloir bénéficier de la sécurité sociale sans jamais se demander ce que l'on peut faire pour son pays" ou "vouloir bénéficier des allocations chômage sans se sentir moralement obligé de tout faire pour retrouver du travail".

"On ne peut pas vouloir profiter de la gratuité des études qui est l'une des plus belles conquêtes de la République et ne pas être assidu aux cours", a continué le chef de l'Etat.

"On ne peut pas vouloir tous les avantages de la République si l'on ne respecte aucune de ses lois, aucune de ses valeurs, aucun de ses principes. Mais pour faire partager un idéal, mes chers compatriotes, encore faut-il y croire soi-même", a-t-il ajouté.

Dans ce discours où M. Sarkozy a salué la "diversité" de la France, l'héritage du "christianisme" et des "Lumières", l'apport des cultures régionales comme celles venues d'Afrique ou du Maghreb, il a tenu à signaler que "seront expulsés tous ceux qui viendront en France pour appeler à la violence et la haine de l'autre".

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a lancé au début du mois un débat sur l'"identité nationale" qui se tient, en principe, dans chaque préfecture. La gauche a accusé Nicolas Sarkozy de brandir de nouveau ce thème, lancé pendant sa campagne présidentielle de 2007 et destiné, selon elle, à séduire l'électorat d'extrême droite avant les élections régionales de 2010.

Il s'agit d'un débat "noble" et "nécessaire", a déclaré M. Sarkozy. "Parler de notre identité nationale, ce n'est pas dangereux", a-t-il ajouté, avant des s'interroger sur les raisons profondes qui ont amené "la France à douter à ce point d'elle-même".

Source : AFP

Le Marocain Bouazza Itri, cadre commercial et associatif très actif dans le département de la Gironde (Sud-Ouest de la France), a été fait récemment Chevalier de l'Ordre National du Mérite.

Cette distinction lui a été attribuée par le ministère français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire.

Conseiller municipal de Marsac, Bouazza Itri s'est investi dès 1992 dans le monde associatif avant de créer l'Association internationale "Amis d'El-Hajeb".

Après la construction de la mosquée de Périgueux, il se mobilise pour que les fidèles la rejoignent tout en prenant conscience du vivre ensemble et en évitant tout intégrisme.

Lors de la remise de cette distinction, la préfète de la Dordogne, Mme Béatrice Abollivier, a retracé "le parcours exemplaire" du récipiendaire comme elle a félicité ses parents venus directement du Maroc pour assister à cette cérémonie.

La cérémonie s'est déroulée en présence notamment de MM. Jean-Marie Rigaud, maire de Marsac, Jean-Pierre Roussarie, maire de Coulounieix-Chamiers, Fadlallah Mohamed Fellat, consul général du Maroc à Bordeaux, et Marwan El-Bakhou, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, prendra part à la 2ème réunion des ministres arabes chargés de l'immigration, qui aura lieu le 14 novembre au Caire.

Cette réunion vise à instaurer une coopération "efficiente et fructueuse" entre les pays arabes dans le domaine de l'immigration, indique jeudi un communiqué de ce département.

Cette réunion sera l'occasion d'examiner les moyens de protéger les droits et les acquis des communautés arabes établies à l'étranger, notamment les catégories "marginalisées", selon la même source.

En marge de cette réunion, M. Ameur tiendra une rencontre avec les représentants de la communauté marocaine établie en Egypte pour leur présenter le programme du gouvernement visant à promouvoir la situation des Marocains résidant à l'étranger.

Source : MAP

Trente-quatre migrants maliens ont été refoulés par le Maroc sur sa frontière avec la Mauritanie et s'y trouvaient bloqués jeudi, en attendant d'être autorisés par Nouakchott à entrer sur son territoire, a-t-on appris de source sécuritaire.

Selon cette source, le groupe se trouvait jeudi à la frontière mauritano-marocaine, au nord de Nouadhibou.

"Ils ont été refoulés par le Maroc il y a deux jours, ils se trouvent à quelques mètres de la frontière avec la Mauritanie"

Une source sécuritaire

La même source a affirmé qu' "ils ont été pris en charge par le Croissant rouge mauritanien". Une équipe de cette ONG qui a rendu visite aux migrants, a "dressé des tentes pour les abriter et leur procure de la nourriture et des soins, en attendant la solution administrative de leur problème", a indiqué la même source.

Des organisations humanitaires ont déjà dénoncé le fait que des militaires marocains abandonnent des groupes de migrants subsahariens dans cette zone.

Ce groupe de Maliens avait quitté Nouadhibou il y a moins d'une semaine à bord d'une embarcation artisanale à destination de Las Palmas (îles Canaries, Espagne), avant d'être intercepté par les gardes-côtes marocains, selon leurs témoignages recueillis par l'organisation.

Source : Aufait

Dans le cadre du programme d'échange et de dialogue interculturel, l'Institut Cervantès de Rabat a organisé, le 10 novembre dernier, un débat portant sur les conditions de vie des travailleurs marocains en Andalousie.

L'enquête menée sur les conditions de vie des travailleurs marocains en Andalousie, a nécessité des mois de préparation. La mise au point du questionnaire établi en arabe dialectal et de l'échantillon représentatif de la communauté marocaine installée en Andalousie a demandé un important travail de recherche. En effet, pour les naturalisés espagnols, les registres ne gardent aucune trace de leur origine marocaine.

Les grandes lignes de l'étude

L'étude a révélé, entre autres, que la plus grande partie des migrants en Andalousie (+37%) proviennent des provinces du nord du Maroc, ce qui s'explique par des affinités socioculturelles et recoupe l'ancienne carte coloniale du pays. Plus de 30% des personnes interrogées ont financé leur voyage par une économie personnelle, 23% ont fait appel à une aide parentale ou de proches et pour le reste, l'investissement de départ provient essentiellement d'un crédit ou de la vente d'un bien.

Environ 46% des sondés travaillent sans contrat et les 2/3 environ ont compté sur des amis ou des membres de la famille pour trouver un emploi. Près de 28% se sont débrouillés par leurs propres moyens, le reste s'est adressé à des organismes spécialisés. Néanmoins, pour 1/5 des résidents, tous les membres de la famille ont un boulot.

Sur 48.800 demandes de régularisations de résidents sans papiers marocains enregistrées en Espagne en 1986, seul 7.868 ont été satisfaites dont 17% pour l'Andalousie. La  deuxième vague de régularisation des années 1990 et 91 en Espagne a connu 128.068 demandes de marocains, 48.644 ont été satisfaites, dont 17% une nouvelle fois en Andalousie.

Structure de l'étude

Pour renseigner sur le parcours des concernés avant leur arrivée en Andalousie et sur leurs conditions de vie actuelle, l'enquête se subdivise en trois parties:

- Données propres aux membres de  la famille du migrant, à leurs lieux de résidence, à leur mobilité.

- Conditions de départ et d'arrivée du sondé et réseaux qui l'ont aidé pour son installation et pour la recherche d'un travail.

-Relations des membres de cette colonie avec le pays d'origine.

"Ville en attente"

Avant le débat, un film sur les conditions de vie en 1998 des habitants d'Al Hoceima a été présenté, une vision relativement pessimiste de la ville: infrastructures inexistantes ou défectueuses, quasi absence d'équipements culturels et sportifs, un taux important de déperdition scolaire, une rareté des opportunités réelles d'emploi et des salaires de misère pour ceux qui sont employés.

Les seules touches d'espoir se limitent à un nombre restreint de jeunes qui essaient de s'en sortir par le biais du sport ou de l'art et par les relatives avancées réalisées dans l'amélioration de la condition féminine. Les autres rêvent de l'eldorado européen...

Source : Aufait

Le Cercle d'Amitié franco-marocain a organisé le 5 novembre dernier à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), une conférence économique sous le thème « France-Maroc : Ensemble, comment sortir de la crise? ». Quelques jours après, s'est tenue le 9 novembre à Londres, la première conférence annuelle sur les opportunités d'investissement au Maroc. Si le Royaume multiplie ainsi les rencontres, c'est pour continuer à vendre l'attractivité du pays et attirer de nouveaux investisseurs en cette période difficile.

Le FDI Intelligence a en effet classé en août, le Maroc troisième meilleure destination des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique pour 2009-2010, derrière l'Afrique du Sud et l'Egypte. Mais force est de reconnaitre que les IDE ont connu un ralentissement dans le monde suite à la crise. Selon les chiffres de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) rapportés par le quotidien Le Matin, de 1 979 milliards de dollars en 2007, les IDE sont tombés à 1 697 milliards de dollars en 2008, soit une baisse de 14%. Selon des prévisions (portant sur 96 pays) de la CNUCED, la baisse atteindrait de 44%, au premier trimestre de 2009 par rapport à la même période de 2008.

Le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Ahmed Réda Chami, cité par Le Figaro, a reconnu lors du colloque à la CCIP que le pays, « épargné par la crise financière, a été rattrapé par la crise économique ». Les recettes touristiques et les exportations ont baissé de même que le transfert des immigrés. Pourtant le Maroc a multiplié ses projets de développement et ce malgré les taux de croissance du PIB de 6,5% en 2008, contre 5,6% attendu pour cette année. Une façon de ne pas céder en situation difficile et à redoubler d'effort pour surpasser la conjoncture.

Ainsi, les nombreux intervenants à la rencontre de la CCIP ont présenté les opportunités (proximité géographique, amélioration du climat des affaires, réformes institutionnelles...) de sortie de crise pour les entreprises françaises, désireuses de trouver un chemin de croissance. La même opération de « séduction » a été initiée à la City, quartier d'affaires de Londres le lundi dernier.

Source : Yabiladi

La comédienne marocaine Soraya Gari présentera, le 22 novembre à Paris, son woman show "100 PC Tata Khadija", spectacle drôle et plein d'émotions.

Dans ce spectacle hilarant à l'énergie contagieuse et aux textes aiguisés, l'humoriste parle des Français issus de l'immigration, leur culture, leur différence et de leur regard vis-à-vis de la Mère-Patrie.

Avec un humour subtil, elle parle d'un jeune, Kader, le phénomène, le rappeur, le gentil mais finalement "le con", et aussi et surtout de Khadija, la mère rageuse et méchante, mais au fond d'elle une mère, tout simplement une mère qui ne veut que le bonheur de ses enfants.

Cocktail entre le Maroc et la France, Soraya Gari, née à Nador, a joué avec de grands artistes et rencontré de talentueux metteurs en scène avant de présenter son premier woman show en 2007.

La comédienne a aussi effectué des tournées en Belgique, au Maroc, en Espagne et en Suisse.

Elle était également l'initiatrice d'un spectacle de bienfaisance au profit des enfants palestiniens victimes des atrocités israéliennes dans la bande de Gaza.

Les bénéfices de ce spectacle, intitulé "Nos talents pour Gaza", ont été intégralement versés à l'association humanitaire "Secours Populaire" pour l'achat de matériel médical et de médicaments destinés aux enfants palestiniens.

Source : MAP

• Fin XIXe - 1914 : La passion d'Abdelkader

À la veille du premier conflit mondial, les Maghrébins de France ne sont que quelques milliers, mais les contacts et la découverte mutuelle s'intensifient au rythme de l'entrée des pays du Maghreb dans l'empire colonial français : l'Algérie dès 1830, la Tunisie en 1881 et le Maroc en 1912.

Dès cette période, trois dynamiques essentielles s'amorcent et vont pour longtemps marquer la présence maghrébine en France.

"Mosquées, phares de l'Islam" est l'intitulé d'un ouvrage de l'archéologue et muséologue française Anne Saurat-Anfray, paru récemment aux Editions "Koutoubia" à Paris.

Cet ouvrage de 232 pages, illustré de photographies, se veut l'histoire de l'art islamique racontée par les routes des caravanes de l'Hégire à aujourd'hui et illustre ce qu'a été la carrière de l'auteur pendant 40 années de vie intense et d'activités professionnelles passionnantes.

De l'Atlantique à la Méditerranée, du Golfe arabe à la mer Rouge, de l'océan indien au long des routes terrestres, Anne Saurat-Anfray a voulu suivre l'expansion de l'Islam par les grandes voies de communication.

Aux côtés des grands monuments majestueux faisant partie de la "culture générale" d'un grand nombre de citoyens du monde, plusieurs édifices (mosquées) présentés dans ce livre ne figurent pas dans les ouvrages consacrés à la civilisation musulmane ou aux arts de l'Islam, alors qu'ils sont des témoins marquants de sa présence.

Pour ce qui est du Maroc, l'auteure s'attarde notamment sur la fondation de l'Université et mosquée "Al-Qaraouiyine" en 859 qui "devint (et demeure) un centre religieux et culturel et autour de laquelle furent regroupés des écoles coraniques, des palais, des souks et des caravansérails", la Koutoubia de Marrakech avec son minaret haut de 77 mètres et l'immense mosquée Hassan de Rabat.

Dans le chapitre "Mosquées contemporaines entre modernité et tradition", elle relève que la grande mosquée Hassan II de Casablanca "reprend, à très grande échelle, le style traditionnel" et qu'elle réussit "la synthèse des modèles du passé avec les techniques et les matériaux du présent".

Consultante auprès de l'UNESCO depuis de nombreuses années, Anne Saurat-Anfray a notamment réalisé quantité d'expositions sur le patrimoine culturel et le dialogue entre les cultures à travers le travail d'artistes contemporains originaires des cinq continents.

MAP
Les ouvrages "Le Maghreb et ses frontières à la mer" de Victor Luis Gutierrez Castillo, "Les actes du colloque sur l'Espagne, le Maroc et la mer" de Claude Faye et Mustapha El Hor, et "Une vision de l'Islam en Afrique et les îles Canaries" de Victor Morales Lezcano et Javier Ponce Marrero, ont été présentés mercredi soir à Madrid.

Ces oeuvres ont été présentés lors d'une cérémonie organisée par la Casa Arabe (la Maison arabe), en coordination avec le Service de publication de l'Université Las Palmas de Gran Canaria, Huygens Editorial et le Centre marocain des études hispaniques, en présence de plusieurs personnalités, académiciens et experts.

Dans son livre publié aux éditions "Huygens" (2009), Gutierrez Castillo traite de la question de la délimitation des frontières maritimes, en précisant que les pays du Maghreb peuvent tirer profit de l'espace maritime pour réaliser la complémentarité et davantage de progrès à travers la coopération bilatérale ou multilatérale.

Cet auteur, un spécialiste du droit de la mer et des flux migratoires, présente, d'un point de vue juridique, les avantages et les bénéfices des frontières maritimes des pays du Maghreb, formulant des propositions pour la délimitation des espaces maritimes afin de favoriser la coopération entre les pays concernés.

Dans le second ouvrage "Les actes du colloque sur l'Espagne, le Maroc et la mer" publié par "le Centre marocain des études hispaniques", il s'agit d'évoquer plusieurs sujets liés aux relations maritimes entre le Maroc et l'Espagne et les moyens de profiter de cet espace maritime pour aller de l'avant dans la coopération bilatérale.

Ce livre, qui comporte des réflexions de plusieurs experts et spécialistes marocains et espagnols, met en exergue que le Maroc et l'Espagne peuvent jouer un rôle prépondérant pour concrétiser les objectifs de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

Les participants à ce colloque estiment que l'espace maritime est susceptible de constituer une plate forme importante de coopération entre les deux pays dans le cadre de l'UPM.

Dans le 3ème livre publié à l'"Université de Las Palmas de Gran Canaria", les auteurs Morales Lezcano et Ponce Marrero exposent une réflexion sur les caractéristiques de l'islam dans les pays délimitant le sud du Maroc comme la Mauritanie, le Sénégal, le Mali et le Niger.

Ces deux chercheurs rendent compte, en outre, de la perception hispanique et canarienne de l'islam dans ces pays.

MAP
altLa première édition des "Rencontres méditerranéennes sur le cinéma et les droits de l'Homme", organisée du 12 au 15 novembre par le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est ouverte jeudi soir au théâtre national Mohammed V à Rabat, en présence de M. El Yazami président du CCME.

Source : MAP



Pour consulter le programme : http://www.rmcdh.ma/
"Agldun Amzzan", adaptation en amazighe du conte "Le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry, a été au centre d'une rencontre, jeudi soir à Rabat, animée par Fouad Lahbib, enseignant chercheur à l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) et traducteur du texte.

Présentant cette adaptation, publiée en 2005 par l'IRCAM, Fouad Lahbib dit avoir choisi ce conte, à la fois politique et philosophique, parce qu'il reste toujours d'actualité à ses yeux, du fait qu'il véhicule l'amour, l'entraide, l'amitié et l'altruisme et qu'il peut intéresser grands et petits, non sans rappeler que ce conte avait été traduit dans plusieurs langues et dialectes.

Evoquant les difficultés rencontrées lors de sa traduction du texte, l'auteur a notamment cité le cas de certains termes et notions modernes qui n'avaient pas d'équivalent dans son parler, du fait qu'ils étaient étrangers à son vécu quotidien.

Il fallait, a-t-il expliqué, recourir à l'extension sémantique et substituer les vocables en question par d'autres plus proches, sans trop s'éloigner du sens de l'auteur du conte, à titre d'exemple "punition" est substituée par "amende".

M. Lahbib affirme avoir procédé également par dérivation lexicale, d'un nom connu par exemple il en dérivait le verbe, même si ce dernier n'est pas utilisé couramment, précisant qu'il cherchait ainsi à restituer un lexique qui a été presque oublié.

Pour remédier aussi à cette pénurie lexicale, le traducteur a fait recours à l'emprunt aux autres dialectes et langues, dont le français, en confiant toutefois que ce travail n'était pas chose aisée comme il se l'est imaginé au départ.

L'auteur s'est dit tout de même content du résultat puisque, a-t-il dit, cette traduction a été reçue bien reçue et reprise par d'autres chercheurs et évoqué par de grands titres étrangers.

Fouad Lahbib a également publié des contes, nouvelles et bandes dessinées pour enfants ainsi que des recueils de poésie. Il a reçu plusieurs prix dans ce domaine, dont le Prix national de la culture amazighe en 2009.

Calligraphe, Il a exposé des œuvres en tifinagh aussi bien au Maroc qu'à l'étranger et animé des ateliers en amazigh.

MAP

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Je persiste et signe." Dans une interview publiée mercredi 11 novembre sur Lesinrocks.com, Marie NDiaye maintient les propos qu'elle avait tenus sur Nicolas Sarkozy et qui avaient été vivement critiqués par Eric Raoult. Le député UMP avait argué mardi dans une question écrite au ministre de la culture d'un "devoir de réserve" des lauréats du prix Goncourt.

L'écrivaine avait, en août, jugé "monstrueuse" la France de Nicolas Sarkozy, dans une interview accordée cet été aux Inrockuptibles, avant sa consécration par les jurés du prix Goncourt. "Nous sommes partis [à Berlin] juste après l'élection [présidentielle] en grande partie à cause de Sarkozy (...). Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité...", avait-elle affirmé. Des propos qualifiés d'"insultants" par Eric Raoult.

Mercredi matin, au cours d'une interview diffusée sur Europe 1, Marie NDiaye semblait vouloir désamorcer la polémique. Mais cet entretien avait en fait été réalisé avant qu'elle ait eu connaissance des propos d'Eric Raoult. "Depuis lundi matin, le contexte a changé avec la publication de ce texte grotesque et hallucinant d'Eric Raoult", explique-t-elle ainsi au Nouvelobs.com, mercredi soir. "Il n'est plus nécessaire d'affiner mes propos antérieurs, que je maintiens", insiste-t-elle en précisant notamment que "la manière dont depuis deux ans et demi on s'attaque au problème de l'immigration est à [s]es yeux inacceptable".

Par ailleurs, elle demande à Frédéric Mitterrand, ministre de la culture, d'intervenir dans le débat. "J'aimerais beaucoup que Frédéric Mitterrand intervienne dans cette histoire, puisque c'est à lui que M. Raoult s'est adressé, et qu'il nous donne son avis sur le devoir de réserve des Prix Goncourt et même tout simplement des écrivains",  a rétorqué la romancière, mercredi, sur France Info. "Ce serait bien, a-t-elle ajouté, qu'il nous donne son avis et mette un point final à cette affaire, qui est quand même assez simple." M. Raoult demandait lui aussi à M. Mitterrand de lui "indiquer sa position".

Bernard Pivot, membre du jury du Goncourt, a qualifié sur France Info d'"erreur ou de bourde" la prise de position d'Eric Raoult, en estimant que le député UMP de Seine-Saint-Denis ne connaissait "rien au milieu littéraire". "Le devoir de réserve qu'il invoque n'a jamais existé, n'existe pas et n'existera jamais, pas plus pour le lauréat du prix Goncourt que pour le lauréat du prix Nobel de littérature", a-t-il dit.

Source : Le Monde

Les migrantes marocaines en Afrique, réunies cette semaine à Dakar dans le cadre d'un colloque, ont exprimé leur volonté de mieux s'organiser en intégrant les réseaux associatifs des marocains à l'étranger.

Dans une déclaration finale à l'issue des travaux d'une rencontre organisée par le conseil national des marocains au Sénégal (CNMS), les participantes ont invité le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité à la création d'une structure dédiée à leur communauté en vue de "mieux cerner la situation des femmes marocaines en Afrique et identifier leurs besoins".

Les participantes ont souhaité que les représentations consulaires marocaines auprès des pays d'accueil soient renforcées par du personnel féminin au fait de la réalité des migrantes marocaines en Afrique et de leurs besoins spécifiques.

Elles ont appelé, à cet égard, à ce qu'un intérêt particulier soit accordé à la question des mariages mixtes et des situations problématiques issues de la non conformité des dispositions de la Moudawana aux droits coutumiers en vigueur dans plusieurs pays d'accueil.

Elles ont préconisé, à ce sujet, un meilleur encadrement légal des mariages mixtes de façon à garantir les droits des femmes marocaines et de leurs enfants.

Les participantes à ce colloque, des représentantes d'associations de femmes migrantes dans plusieurs pays d'Afrique, ont également plaidé pour la coordination avec les associations des Marocains en Europe. Une telle coopération est à même de permettre aux associations de la communauté féminine marocaine en Afrique d'intégrer les réseaux et forums internationaux impliqués dans la défense des droits des migrants, ont-elles expliqué.

Concernant les pays d'accueil, les participantes ont appelé à l'harmonisation des législations locales à même d'intégrer les principes universels reconnaissant les droits fondamentaux de la femme, notamment en ce qui concerne son indépendance, les droits civiques et administratifs qui concernent le séjour et l'autorisation d'entreprendre.

Les représentantes des associations des Marocaines émigrées en Afrique ont également exhorté les pays d'accueil à intégrer l'approche genre dans les politiques locales concernant l'émigration, de façon à consacrer les principes fondateurs des droits humains et particulièrement celui de l'égalité entre les sexes.

Le colloque, organisé en collaboration avec le collectif des femmes marocaines en Afrique, a été l'occasion d'initier un débat sur la question de la migration appréhendée sous un nouvel angle.

En effet, il s'agit de femmes en tant qu'acteurs actifs dans la migration sur l'axe sud-sud, un volet souvent oublié dans les débats sur la question de la migration malgré sa forte dynamique qui offre un vaste champ d'investigation sociologique.

La manifestation a connu la participation de femmes marocaines établies en Tunisie, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Gabon et en Mauritanie.

Des marocaines s'activant dans le domaine associatif en France, aux Pays-Bas et en Italie ont été également présentes à cette rencontre pour croiser les points de vue sur la migration au féminin.

La rencontre qui a débattu de divers aspects relatifs à la situation et aspirations des femmes marocaines établies dans des pays d'accueil africains, a connu la participation de représentants de la Fondation Hassan II pour les marocains résidant à l'étranger et du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Plusieurs thématiques ont été au menu: "l'histoire, le contexte et l'environnement socio-juridique pour la migration féminine", "Les identités féminines, conflits et rapports sociaux", "Les femmes de l'immigration, citoyenneté et démocratie" et "La Sphère économique et développement durable".

Experts en droit et juristes ont appréhendé lors de cette rencontre la question du statut personnel entre pays d'origine et les législations des pays d'accueil compte tenu de la forte présence des mariages mixtes dans la migration féminine.

Source : MAP

Le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé jeudi un prochain durcissement des mesures sur l'immigration, afin d'empêcher que des médecins et autres professionnels qualifiés non citoyens européens occupent des emplois au Royaume Uni.

M. Brown, qui doit prononcer jeudi un discours important sur l'immigration, s'est engagé à durcir le système actuellement en vigueur, basé sur des points et permettant de déterminer quels migrants sont autorisés à travailler dans le pays, promettant de faire baisser l'immigration.

"Une des raisons pour laquelle l'immigration va reculer est le durcissement du nouveau système de points, qui va continuer à se durcir au cours des prochains mois", a déclaré M. Brown dans une interview au quotidien Daily Mail.

M. Brown a reconnu que l'immigration avait été une "force économique, sociale et culturelle pour la Grande-Bretagne" mais a précisé comprendre les inquiétudes concernant l'impact d'une augmentation de la population sur l'emploi, les salaires et le coût du logement.

"Je connais des gens inquiets du fait que l'immigration fragilise leurs salaires et les perspectives d'emplois de leurs enfants, et ils s'inquiètent aussi de savoir s'ils vont trouver un logement décent pour leur famille", a-t-il expliqué.

"Ils veulent être sûrs que le système est à la fois sévère et juste. Ils veulent être sûrs que les nouveaux arrivants dans le pays accepteront leurs obligations (...): obéir à toutes les lois, parler anglais est important, payer leurs impôts".

La Grande-Bretagne subissait une pénurie de médecins et d'infirmières à l'arrivée au pouvoir en 1997 du Parti travailliste de M. Brown et des milliers d'entre eux ont été recrutés à l'étranger au cours des dernières années.

Le système à points, destiné notamment à sélectionner des travailleurs qualifiés, est entré en vigueur à l'été 2007.

"Nous avons fait des efforts considérables pour former une nouvelle génération de personnel médical dans notre pays", a-t-il affirmé. "Nous examinons désormais comment nous pouvons combler le manque de compétences dans le pays afin de retirer certains emplois de la liste de ceux pour lesquels nous devons recruter à l'étranger", a-t-il ajouté.

Source : AFP

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a critiqué mardi 11 novembre son collègue de l'Immigration Eric Besson concernant l'expulsion en octobre vers leur pays d'origine de trois clandestins afghans, dont un venant de la "jungle" démantelée à Calais. "Je pense que c'est n'est pas comme ça qu'il faut faire, surtout quand on se bat là-bas" en Afghanistan, a estimé M. Kouchner sur France Inter.

"Je pense que ce n'est pas utile, je l'ai dit à Eric Besson" et "au président" Nicolas Sarkozy, a ajouté le chef de la diplomatie française.

M. Kouchner a également souligné la nécessité de "protéger là-bas" les Afghans renvoyés. "Je pense qu'Eric Besson y a pensé", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, notant que des organisations non gouvernementales se "chargent" de cette question.

Interrogé par la presse à l'issue du conseil des ministres, Eric Besson a souligné qu'il ne souhaite pas "polémiquer avec Bernard Kouchner et mes collègues du gouvernement".

"Je rappellerai tout simplement d'abord que Bernard Kouchner était présent (...) dans la même pièce que le président de la République lorsque le président de la République a annoncé des retours forcés", a noté M. Besson.

"J'imagine que s'il avait un désaccord majeur, il a eu l'occasion de s'en expliquer avec le président de la République. La deuxième chose, son directeur a été directement associé à toutes les réunions interministérielles que nous avons eu sur le sujet. Je n'ai pas grand-chose à dire de plus", a ajouté le ministre de l'Immigration.

Source : Le Nouvel Observateur

La 7-ème édition du festival d'Agadir "Cinéma et Immigration" aura lieu, du 10 au 13 février prochain, a annoncé l'association "Initiative culturelle", organisatrice de l'événement.

A l'instar des éditions précédentes, seront projetées les dernières productions cinématographiques, à l'échelle nationale et internationale, qui traitent des questions de l'immigration et des immigrés, à travers des longs et courts métrages et des films documentaires, a-t-on indiqué de même source.

Cette nouvelle édition se déroulera en présence de réalisateurs et de chercheurs qui vont animer plusieurs séminaires sur le phénomène de l'immigration sous ses différentes expressions culturelles et humaines et qui ont marqué de leurs empreintes plusieurs créations cinématographiques dans le domaine du 7-ème art, a-t-on ajouté.

Source : MAP

La 4ème Quinzaine du cinéma marocain aura lieu, du 18 novembre au 1er décembre prochain à Strasbourg (Nord-Est de la France), avec cinq films au programme.

Il s'agit de "Casanegra" de Noureddine Lakhmari, "Amours voilées" (Aziz Salmy), "Le temps des camarades" (Mohamed Chrif Tribak), "L'Etoile du matin" (Mohamed Abbazi) et "Number One" de Zakia Tahiri.

Cette édition a pris sa vitesse de croisière et va vers la pérennisation dans la mesure où elle dispose du soutien notamment d'"Euroimages", fonds de soutien au cinéma européen du Conseil de l'Europe, de la ville de Strasbourg, de la Direction régionale de l'action culturelle (DRAC) et du Cinéma d'Art et Essai (Odyssée) qui date de 1913.

Le Maroc est le seul pays africain et arabe à avoir une Quinzaine du cinéma dans ce haut-lieu de la création et de la cinématographie contemporaine et siège du Parlement européen, du Conseil de l'Europe et de la Cour européenne des droits de l'Homme.

La date du 18 novembre pour le lancement de cette grande manifestation cinéphile a été choisie par le Consulat général du Maroc dans la capitale alsacienne pour célébrer le retour d'exil du Père de la Nation et de l'indépendance, Feu SM Mohammed V.

Les précédentes éditions ont connu un succès de plus en plus grandissant de par notamment la qualité des films projetés et la présence de plusieurs réalisateurs nationaux, dont Hassan Benjelloun, Mohamed Ismaïl, Ahmed Boulane, Farida Belyazid et Mustapha Derkaoui.

MAP
Le Maroc est un pays très engagé dans l'Alliance des civilisations, a affirmé, mercredi, M. Denis Huber, directeur exécutif du Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe.

Le Maroc a cette particularité de jouer un "rôle de pont entre notamment l'Europe et le monde arabe", a déclaré à la MAP M. Huber, en marge de la 3ème réunion de l'Alliance des civilisations (ADC) qui a clôturé ses travaux mercredi à Rabat.

Cette réunion de l'ADC constitue une occasion d'informer les participants sur l'état d'avancement des projets et des priorités politiques de l'Alliance, a indiqué le responsable européen, précisant que les discussions ont porté, entre autres, sur la stratégie régionale que l'ADC prépare pour les Balkans.

Les points focaux de l'Alliance des civilisations ont tenu leur 3è réunion les 10 et 11 novembre à Rabat, sous la présidence de l'ancien chef de l'Etat portugais et haut représentant du secrétaire général de l'ONU pour l'Alliance des civilisations, Jorge Sampaio.

Des représentants de 88 pays et 17 organisations ont pris part à cette réunion.

Outre des tables-rondes consacrées aux stratégies de l'Alliance des civilisations en Asie du Sud-Est, Amérique Latine et Asie, la réunion a discuté de plusieurs thèmes se rapportant à "l'image de l'Autre dans les manuels scolaires" à travers une étude euro-arabe menée par plusieurs organismes, dont l'ISESCO, l'UNESCO, la Ligue arabe, l'ALECSO et l'université Al-Azhar.

MAP
L'année dernière, malgré la crise économique, 8202,100 personnes ont immigré en Suisse, soit 1,4 % pour une population d'environ 7,7 millions d'habitants, rapporte, mercredi, le journal économique genevois +Le Temps+.

Cette immigration est due à l'ouverture des frontières suite aux accords bilatéraux et à la suppression des quotas au 1er juin 2007, précise le journal ajoutant qu'en comparaison avec les années 70 et 80, ces nouveaux arrivants sont principalement des citoyens venant de l'Union européenne (70 % des arrivants), mieux formés et occupant souvent un poste de cadre.

En 2007, 58 % des immigrants en Suisse détenaient un diplôme de degré tertiaire : managers, ingénieurs, experts, médecins, chercheurs ou spécialistes. Leur revenu et leur pouvoir d'achat dépassent souvent celui de la classe moyenne suisse avec un impact direct pour l'immobilier résidentiel.

En effet, il constitue, pour ces immigrants, un véhicule d'investissement attractif par sa stabilité, sa sécurité et les conditions de financement. La durée moyenne (cinq ans à sept ans) pour leur séjour ne constitue plus un frein pour l'acquisition d'un logement.

La pénurie de logements qui sévit autour de l'Arc lémanique leur permet de revendre ou louer en cas de départ précipité.

Un autre facteur incitatif est l'éclatement de bulles immobilières en Europe et ailleurs, la récession et les problèmes de crédits qui ont eu comme conséquence la chute du prix de l'immobilier pour certaines villes notamment Londres, New York, Madrid, Sydney, Hongkong.

Comparativement, les prix des propriétés résidentielles en Suisse, bien qu'ils demeurent élevés, sont considérés comme raisonnables par les expatriés qui trouvent au surplus qualité de vie, avantages fiscaux et de nombreuses écoles internationales pour leurs enfants.

MAP
Le deuxième Congrès des Entités Marocaines de Catalogne (Nord est de l'Espagne), se tiendra les 13 et 14 novembre à Barcelone, apprend-on auprès de ses initiateurs.

Le premier congrès qui s'est tenu en novembre 2007 à l'initiative de quatre associations de poids dans la région autonome de Catalogne, à savoir ATIMCA-Catalogne, UMMI (Barcelone), La Llum de Nord (Vilafranca del Penedès) et Adib Biladi (Tarragone), a réuni plus de 34 associations de Marocains de Catalogne avec une centaine de participants.

L'objectif de cette première conclave était de débattre de l'action et de la situation des associations des Marocains de Catalogne, une région qui, avec près de 300.000 Marocains, concentre le plus grand collectif Immigré d'Espagne, et d'entamer une réflexion pour "la création d'un réseau démocratique des associations des Marocains de Catalogne".

La tenue de ce deuxième congrès, qui aura lieu à la Faculté de Géographie, d'Histoire et de Philosophie de l'Université de Barcelone (UB), s'inscrit dans le sillage des objectifs tracés lors du premier congrès, à savoir la création d'un réseau d'associations de Catalogne, une initiative positivement accueillie, selon les organisateurs, par les différentes institutions catalanes comme le secrétariat Catalan chargé de l'immigration du gouvernement autonome de Catalogne, la Direction Générale de Participation citoyenne, la Mairie de Barcelone.

Le deuxième congrès, qui se tient avec l'appui d'une trentaine d'associations de Marocains de Catalogne, sera également l'occasion de débattre de la participation des "Nouveaux Catalans d'origine Marocaine" à la vie politique et associative catalanes comme moyen d'une meilleure intégration.

Au programme de ce deuxième Congrès des Entités Marocaines de Catalogne des interventions institutionnelles notamment du Secrétariat Catalan à l'Immigration et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et de députés Catalans, ainsi que des débats axés sur le thème majeur de "la participation".

MAP
La 7ème édition du festival d'Agadir "Cinéma et Immigration" aura lieu, du 10 au 13 février prochain, a annoncé l'association "Initiative culturelle", organisatrice de l'événement.

A l'instar des éditions précédentes, seront projetées les dernières productions cinématographiques, à l'échelle nationale et internationale, qui traitent des questions de l'immigration et des immigrés, à travers des longs et courts métrages et des films documentaires, a-t-on indiqué de même source.

Cette nouvelle édition se déroulera en présence de réalisateurs et de chercheurs qui vont animer plusieurs séminaires sur le phénomène de l'immigration sous ses différentes expressions culturelles et humaines et qui ont marqué de leurs empreintes plusieurs créations cinématographiques dans le domaine du 7ème art, a-t-on ajouté.

MAP

Quand les États sont en crise, les étrangers, accusés de tous les maux, voient leurs droits restreints, leur dignité remise en cause. Pourtant l'expérience migratoire, à l'intersection de l'intime et du collectif, forge et alimente nos sociétés. Elle est au cœur de ce que nous sommes, de nos identités multiples et plurielles. La Cimade, créée en 1939 pour venir en aide aux populations déplacées par la guerre, est une association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile. Avec ses partenaires à l'international et dans le cadre de ses actions en France et en Europe, elle agit pour le respect des droits et la dignité des personnes. Pour la quatrième année, La Cimade présente migrant'scène, festival culturel sur les migrations, du 13 au 29 novembre 2009, dans une vingtaine de villes en France.

Le festival migrant'scène cherche à explorer, questionner, faire évoluer les représentations collectives liées aux migrations. Il se propose de mener cette démarche avec une logique plurielle, qui métisse les disciplines, et en lien avec le secteur culturel, qui, plus qu'un autre, porte les valeurs de création, de transmission des savoirs et d'émancipation des individus.

Chaque année, le festival aborde des thématiques qui sont liées aux actions de terrain de La Cimade (ex. migrations internationales, femmes migrantes, etc.). Mais l'objectif n'est pas de parler de soi. Par le festival, La Cimade lance un espace d'exploration, de débat, de rencontre, avec d'autres acteurs, pour permettre l'émergence d'un regard nouveau, pluriel, sur les migrations.

Source : www.migrantscene.org

La Suisse est prête à étudier des mesures si le port de la burqa venait à se "répandre" dans la Confédération "pour lutter contre ce phénomène", a indiqué mardi la ministre helvétique de la Justice et de la Police Eveline Widmer-Schlumpf.

"Si le port de la burqa devait se répandre nous pourrions examiner au niveau fédéral quelles mesures pourraient être prises dans le respect du principe de proportionnalité de ce phénomène", a expliqué Mme Widmer-Schlumpf lors d'une conférence de presse à Genève.

Elle n'a toutefois pas précisé quel type de mesures pourraient être mises en oeuvre.

"Pour moi, une femme recouverte d'un voile intégral est une image qui ne m'est pas familière et qui me met mal à l'aise", a-t-elle ajouté.

La ministre a toutefois indiqué que "le problème (de la burqa, ndlr) ne se pose pas en ce moment", précisant avoir vu "peu de femmes" en porter dans la Confédération sinon des touristes.

"Les femmes qui portent la burqa en Suisse sont (...) si peu nombreuses que je considère que nous n'avons pas là un véritable problème de sécurité publique", a-t-elle insisté.

Elle a également précisé qu'il n'existait actuellement pas de base légale dans la Confédération pour introduire une interdiction absolue de ce type de vêtement.

La ministre suisse était interrogée sur le sujet alors qu'une initiative contre la construction de minarets sur le territoire helvétique, préparée par la droite populiste, est soumise au vote de la population le 29 novembre.

Mme Widmer-Schlumpf a répété que le gouvernement s'opposait à cette interdiction. Un vote favorable "mettrait inutilement en péril la paix religieuse dans notre pays", a-t-elle insisté.

La Suisse compte environ 400.000 musulmans sur une population de 7,5 millions d'habitants, faisant de l'islam la deuxième religion du pays après le christianisme, selon les chiffres fournis par la ministre.

Source : AFP

La Faculté de Géographie, d'Histoire et de Philosophie de l'Université de Barcelone (UB) abritera les 13 et 14 novembre prochains, le deuxième Congrès des Associations de Marocains de Catalogne.

Selon les organisateurs, le but recherché est d'une part de constituer un réseau d'associations partageant les mêmes préoccupations et objectifs. D'autre part, il s'agit de créer un espace ouvert de débat afin d'aborder la question d'une meilleure participation des immigrés à la vie catalane, vu que la participation garantie une intégration positive.

Au programme, le vendredi 13 novembre à partir de 16H30, des interventions institutionnelles du Secrétariat à l'Immigration, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du ministère chargé des Marocains de l'étranger, suivies de la conférence inaugurale. Le samedi 14 novembre, les débats se feront en trois tables rondes avec un seul sujet principal : la participation. Les thèmes de discussions seront la participation politique et la réciprocité, la religion comme un outil de participation et enfin, la coopération pour le développement et la participation.

Le premier congrès des Associations de Marocains de Catalogne a eu lieu les 23 et 24 novembre 2007 avec la participation de plus de 100 personnes et 34 associations. A l'origine, il y avait quatre associations : « Ummi » et « ATIMCA » de Barcelone, « La Llum del Nord » basée à Vilafranca del Penedes, et Adib Biladi basée à Tarragone.

Source : Yabiladi

Une équipe de football entièrement constituée de joueurs marocains vient de voir le jour dans la commune turinoise de Moncalieri (Nord-ouest de l'Italie).

Cette équipe, formée d'éléments âgés tous de moins de 23 ans, n'est cependant pas figée dans sa composition.

Dans une déclaration mardi au journal "Corriere di Moncalieri", son président, Mohamed El Yandouzi, qui dirige le centre culturel local, a d'ores et déjà exprimé sa joie d'y voir évoluer de jeunes italiens.

Les considérations d'ordre identitaire sont en effet présentes dans l'esprit de ce dirigeant tout autant que le souci d'ouverture et d'intégration dans la société d'accueil.

A travers le football, il est possible d'envoyer un message de fraternité et de démontrer que notre communauté est intégrée et paisible, a-t-il notamment affirmé.

L'entraînement du club est confié à Omar Arsalane, 45 ans, présenté par "Corriere di Moncalieri", comme une ancienne gloire du football marocain et joueur de haut niveau durant les années 1990.

Pour sa première sortie dimanche dernier, cette équipe a fait match nul (2-2) dans un match comptant pour le championnat provincial (A11 Uisp).

La commune de Moncalieri compte quelque 50.000 habitants.

Source : MAP

Une conférence internationale sur Migrations, Travail et Education se tiendra du 19 au 21 novembre dans la ville espagnole d'Alicante, en présence de représentants d'institutions internationales et de gouvernements de plusieurs pays dont le Maroc.

La conférence, qui donnera le coup d'envoi de la Maison de la Méditerranée (Casa del Mediterraneo) d'Alicante, sera également marquée par "la participation de plus de 250 experts et responsables politiques, ainsi que d'ONG du Maghreb, d'associations de la société civile et de formations politiques ", apprend-on auprès des organisateurs.

Les différents débats qui se tiendront dans le cadre de cette conférence seront rehaussés par la présence des ministres espagnols des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, de l'Education, Angel Gabilondo et du Travail et de l'Immigration, Celestino Corbacho, aux côtés de la commissaire européenne des Politiques de voisinage, Benita Ferrero-Walder et de responsables gouvernementaux en charge des Migrations, Education et Emploi d'Egypte, du Maroc, de Tunisie et d'Algérie, ont précisé les organisateurs.

La conférence, qui se tiendra sous le thème "Dialogue Nord-Sud sur la Méditerranée : Education et Migrations", doit examiner les relations entre les pays riverains de la Méditerranée en matière de Travail, Migrations et Education, à travers deux principaux thèmes ayant marqué le passé, le présent et le futur de la Méditerranée à savoir "La Migration" et "le Travail".

C'est ainsi que la rencontre analysera les Migrations du Sud vers le Nord de la Mare Nostrum ainsi que celles Sud-Sud en Afrique du Nord et entre les pays du Sud de la Méditerranée vers le Moyen Orient.

Concernant le deuxième thème, les organisateurs ont souligné, lors de la présentation de cette conférence, la nécessité de "commencer à construire en Méditerranée une plateforme pour que l'emploi ne soit plus un motif pour quitter son pays et pour que la main d'œuvre soit répartie entre tous les pays riverains", affirmant que ce genre de réunions de haut niveau se prête parfaitement à cette réflexion empirique.

Créée sous l'impulsion du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, de l'Agence Espagnole de coopération internationale pour le développement en collaboration avec le gouvernement autonome de Valence, la Casa Del Mediterraneo se veut "un trait d'union entre l'Europe, la Méditerranée et l'Afrique".

Source : La Vie eco

Le Croissant Rouge Marocain participe à un colloque sur la migration qui se tiendra du 11 au 13 novembre à Berlin.

Organisé par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (FISCR), ce colloque verra la participation des Sociétés nationales d'Europe, d'Afrique et d'Asie et des représentants du Haut Commissariat des Nations pour les Réfugiés (HCNUR), de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) et de l'Union européenne (UE).

Lors de colloque, les participants auront à débattre de nombreux sujets ayant trait à la politique de la FISCR et des organismes internationaux en matière de migration.

Constitué en groupes de travail, ce colloque s'articulera autour de thèmes sur "les défis spécifiques à relever dans le contexte des liens familiaux et d'autres besoins de protection des migrants", "la protection des réfugiés et la migration internationale" et "les instruments financiers de l'UE : programme thématique de coopération avec des pays tiers en matière d'asile et de migration".

Au programme de ce colloque figure également la présentation de rapports par des représentants des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge des pays concernés par le transit des migrants principalement en Afrique et en Asie.

Ce colloque sera sanctionné par des recommandations à même de renforcer la coopération entre Sociétés nationales en faveur des migrants vulnérables.

Source : MAP

Moins de 2.000 immigrants clandestins sont détenus dans les centres rétention en Libye, un chiffre en baisse par rapport aux deux dernières années grâce à la politique de rapatriement de Tripoli, a indiqué mardi un haut responsable libyen.

"Moins de 2.000 immigrants séjournent dans les douze centres de rétention du pays", a déclaré à l'AFP le colonel Mohamed Béchir, directeur des investigations au service des passeports, en marge d'un atelier international sur l'immigration clandestine à Sabratha (ouest).

Un participant occidental a précisé à l'AFP que ce chiffre était de plus de 6.000 il y a deux ans.

"Cette baisse s'explique par une politique de rapatriement massif appliquée par Tripoli durant les derniers mois", a-t-il ajouté.

Ces opérations ont été dénoncées par le Haut commissariat pour les réfugiés de l'ONU (HCR) aux motifs que les clandestins n'ont pas la possibilité de déposer une demande d'asile et que la Libye n'a pas signé les conventions des Nations unies sur les réfugiés.

M. Béchir a rejeté ces accusations, affirmant que son pays ne "peut pas rapatrier un immigrant contre son gré". Il a reconnu toutefois qu'il y avait un "problème avec les (immigrants) Somaliens", dont le pays est déchiré par une guerre civile depuis 1991.

Le directeur du Conseil italien pour les réfugiés, Christopher Hein, a indiqué que son ONG avait visité la plupart des centres de rétention libyens, enregistrant la présence de réfugiés d'Erythrée, de Somalie et de Soudan.

"Nous cherchons des solutions pour ces réfugiés, comme leur installation dans un pays tiers", a-t-il déclaré à l'AFP, affirmant que l'Italie avait accueilli récemment 67 Erythréens qui étaient détenus dans les centres de rétention libyens.

Par ailleurs, la Libye et l'Italie se sont félicitées de leur coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine à l'occasion d'une visite en Libye du ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni, a rapporté mardi l'agence libyenne Jana.

M. Maroni a co-présidé avec son homologue libyen Abdelfattah Laâbidi une réunion consacrée au "suivi de l'application de l'accord en matière de lutte contre l'immigration clandestine" en vertu duquel Rome continue à refouler vers Tripoli les immigrants clandestins interceptés en Méditerranée.

M. Laâbidi a souligné que le nombre des immigrants ayant réussi à atteindre les côtes italiennes depuis la Libye a diminué de 90% depuis l'entrée en vigueur de l'accord, le 7 mai dernier, a indiqué Jana.

De son côté, M. Maroni a souligé le "souci de son pays" de poursuivre sa coopération avec Tripoli, notamment en lui assurant les ressources financières et la formation des équipages pour la surveillance des côtes libyennes qui s'étendent sur plus de 1.700 km.

Source : AFP

L'université de Cadix (sud d'Espagne) organisera trois séminaires à Tanger et Tétouan dans le cadre des cours internationaux d'automnes qui auront lieu du 16 novembre au 4 décembre prochain.

Deux des treize séminaires programmés dans le cadre de la 14ème édition de ces cours seront organisés à Tétouan et un autre dans la ville du Détroit en collaboration avec l'université Abdelmalek Essaadi, a indiqué, mardi, l'université de Cadix.

Les séminaires s'articuleront autour de plusieurs axes, notamment, le dialogue euro-marocain et les perspectives de coopération entre le Maroc et l'Espagne et le Maroc et l'Andalousie, ajoute la même source.

Lors de la présentation de ces cours, le maire d'Algésiras, Tomas Herrera a salué l'intérêt des villes du nord du Maroc pour l'organisation des trois séminaires, leur collaboration à leur tenue, ajoutant que le choix de Tétouan et Tanger s'inscrit dans le cadre de l'internationalisation des cours.

Pour sa part, le vice-recteur de l'université de Cadix, Francisco Trujillo a mis en exergue la forte collaboration entre l'université de Cadix et l'université Abdelmalkek Essaadi, formulant le vœu de voir cette coopération se développer davantage dans le futur.

Francisco Trujillo a salué également la contribution du gouvernement autonome de l'Andalousie, de la fondation des trois cultures et de la casa arabe (la Maison arabe) à l'organisation de ces cours.

Pendant la 14ème édition des cours internationaux d'automne de l'université de Cadix, les participants examineront plusieurs sujets d'actualité tels que l'environnement, les autoroutes de la mer, le tabagisme et la grippe A/H1N1.

MAP

SG au JT de 2m: spécial programmation de la journée internationale des migrants

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