Sanaa El Hafi, poétesse et femme de médias, est l’exemple éloquent de la femme marocaine qui s’illustre dans les pays d’accueil. Après avoir quitté son pays, elle a brillé au Mashreq à travers ses créations littéraires et médiatiques.
Le leadership et l’excellence sont les caractéristiques des femmes résidents à l’extérieur, en forçant à la faveur de leur persévérance l’admiration et la reconnaissance du monde qui reconnait leurs actions et créations, a confié El Hafi à la MAP.
La poétesse qui a quitté la mère patrie dès son jeune âge pour réduire la distance entre le rêve et l’ambition a vécu durant des années au Soudan où elle a intégré l’université Ifriquia pour poursuivre ses études, avant que son périple ne la mène de Khartoum à Amman pour arborer l’habit de réfugié entre les capitales de l’écriture journalistique et littéraire comme seul moyen pour exprimer son intérieur profond et ses rêves.
El Hafi, 35 ans, a grandi sous l’aile d’une famille cultivé dans la capitale de l’Oriental Oujda, où elle a vécu son enfance avec son père qui exerçait comme médecin à l’hôpital public et sa mère enseignante de la littérature française ce qui lui a permis d’obtenir son baccalauréat en sciences appliquées en 2002, se classant au premier rang au niveau de l’académie d’Oujda-Ankad.
En 2002, elle a atterri dans la capitale soudanaise Khartoum pour poursuivre ses études universitaires, en réalisant cette ambition avec l’obtention de la licence en relations internationales et ce, en parallèle avec ses missions humanitaires au sein de l’organisation onusienne.
Au cours de son séjour au Soudan qui a duré presque cinq ans, El Hafi a saisi sa présence dans un environnement littéraire fertile pour enrichir ses connaissances littéraires et peaufiner ses talents de poétesse.
En 2007, la poétesse et femme de médias marocaine a plié bagage pour aller au Royaume de Jordanie. En 2008, elle a intégré l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
A Amman, El Hafi a trouvé une terre littéraire fertile et un mouvement culturel dynamique et fort, ce qui a constitué une source de motivation pour davantage de création littéraire, éditant ainsi son premier recueil de poèmes "Ghiwayato Imraa" qui a constitué un début réussi pour d’autres créations littéraires dont "Chamso Nisae", "Horiat al Manafi" et "Arrous al Ramad".
La poétesse Sanaa El Hafi ne s’est pas trouvé dans le monde de l’écriture par hasard mais il s’agit de l’aboutissement d’un rêve et d’une ambition qu'elle caressait depuis l’enfance étant donné que la poétesse a remporté plusieurs prix dans la catégorie de poésie dont le plus important est le premier prix de l’Etat de Koweït au festival de création des jeunes décroché à l’âge de 13 ans, outre sa récompense par le conseil des ouléma d’Oujda à l’âge de 15 ans.
Son capital littéraire accumulé tout au long de cette période en plus de son amour de la poésie et sa volonté de maitriser le poème, lui ont permis de forcer l’admiration des critiques et hommes de lettres au point de la surnommer Khansae de son époque.
Après des années de travail sans relâche, la poétesse marocaine s’est dirigée vers le journalisme, en commençant par le journal kowetien Assabah en 2011, puis rédactrice en chef du premier magazine littéraire féminin (Assila) avant d’intégrer le journal "Al hakika Al irakiya" en tant que chef de bureau à Amman. Actuellement, elle écrit des rubriques culturelles dans plusieurs journaux comme Al Qods Al arabi, Rai Al Yawm, Akhbar Al Khalij.
En reconnaissance de ses efforts inlassables sur la scène médiatique et dans le cadre de la valorisation des gens de médias brillants dans le monde arabe et la communauté internationale, la femme de média et poétesse marocaine a décroché en 2013, le certificat de personnalité distinguée décerné par l’union international des médias.
En présence des personnalités littéraires et de médias de renom en Jordanie, la poétesse marocaine a animé à plusieurs reprises des soirées culturelles dans des espaces et centres culturels en Jordanie.
L’attachement de la poétesse à sa mère patrie et à la cause nationale a marqué ses œuvres littéraires ce qui s’illustre dans ses multiples lectures de poésies qu’elle a présentées dans plusieurs occasions.
En plus de l’aspect culturel et littéraire, Sanaa El Hafi a démontré la capacité de la femme marocaine à s’adapter avec son environnement pour instaurer un pont entre les différentes instances culturelles et humaines.
Avec MAP