Trump promet une opération d’expulsion à grande échelle
La majorité des personnes expulsées avaient traversé illégalement la frontière avec le Mexique, selon le rapport de l’ICE, l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration. Un tiers d’entre elles avaient été inculpées ou condamnées pour des activités criminelles, précise le document. Ces estimations couvrent la période d’octobre 2023 à septembre 2024, une période proche des élections présidentielles. Donald Trump, qui pourrait revenir au pouvoir, a fait de la lutte contre l'immigration illégale un pilier de sa campagne, promettant de mener la plus grande opération d'expulsion de l'histoire des États-Unis. Bien que cette promesse ait séduit une partie de l’électorat, elle suscite des interrogations sur sa faisabilité, notamment en raison des coûts et des défis logistiques impliqués.
Les expulsions pourraient aggraver les pénuries et l’inflation
Depuis l’arrivée de Joe Biden à la présidence en 2021, les traversées illégales à la frontière avaient augmenté, mais elles ont fortement diminué cette dernière année, après le durcissement des procédures d'asile. En 2022, environ 11 millions de personnes étaient en situation irrégulière aux États-Unis, d’après le Pew Research Center, bien que certains partisans de Trump estiment que ce nombre est bien plus élevé. Pour ses détracteurs, une expulsion massive pourrait nuire à l’économie américaine, en provoquant des pénuries de main-d’œuvre dans des secteurs comme l’agriculture et le bâtiment, avec un risque d’augmentation des prix et d'inflation, compromettant ainsi une autre promesse de Trump : réduire l'inflation.