Grâce à sa persévérance et sa pugnacité, Samia Rami a su se frayer un chemin vers la réussite, relevant, tour à tour, des défis dans un pays loin de sa très chère patrie, au pays des Tsars. Elle parvient très vite à s'imposer dans le domaine bancaire en intégrant la Société générale des banques où elle occupe plusieurs responsabilités avant de se voir confier le département commercial de la branche des assurances relevant de cette banque.
Pourtant, rien ne prédestinait cette jeune femme née en 1979 à Rabat dans une famille composée de quatre sœurs à faire un si remarquable parcours, étant dans son enfance timide et introvertie. En 1997, elle décroche son baccalauréat en sciences expérimentales et décide de poursuivre ses études supérieures ailleurs. A Paris ou à Moscou, elle hésite mais son père lui conseille de faire le deuxième choix puisqu'elle aura l'inestimable avantage d’être aux côtés de sa sœur.
A Moscou, Samia s’inscrit et fait des études d’ingénierie para-médicales couronnées d’un Master en 2004. Mais son désir de décrocher un doctorat dans sa spécialité ne sera pas réalisé puisque le professeur qui l’encadrait est décédé. Aujourd'hui, elle confie à la MAP qu'elle n'a pas l'intention d'abandonner pour autant ce rêve, se disant bien déterminée à reprendre les études dès que cela soit possible.
Après s’être accordée une année sabbatique consacrée au voyage et la découverte à travers le monde, elle décide de travailler. Pendant trois ans, elle assume des responsabilités dans deux sociétés françaises basées à Moscou et spécialisées dans la vente de produits de luxe.
Mais son réel succès professionnel commence avec son recrutement par la Société générale des banques. Polyglotte maîtrisant les langues arabe, française, anglaise, italienne et russe et disposant d’une expérience probante dans le domaine commercial, Samia Rami intègre cette banque où elle devint en peu d’années responsable du département commercial et des relations extérieures. Un poste qui lui a permis d’élargir les perspectives de sa carrière.
Interrogée, par ailleurs, sur les débuts de son parcours à son arrivée en Russie, elle se dit avoir beaucoup de chance et n'avoir pas rencontré de difficulté à s'intégrer et à suivre sereinement ses études puisqu’elle résidait chez sa sœur aînée et savourait pleinement les joies de la vie en famille.
Elle avoue aussi s'être très vite libérée de ses préjugés sur les russes, les jugeant auparavant insociables et hostiles aux étrangers avant de découvrir leur véritable nature, leur ouverture et leur joie de vivre.
Concernant la situation de la femme marocaine, elle s'est félicitée des acquis importants en sa faveur grâce aux réformes lancés sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, citant, entre autres, l'amendement du code de la famille, la loi contre la violence à l'encontre des femmes ou encore la consolidation de la participation de la femme dans la vie politique grâce à l'application du principe du quota.
Aujourd'hui, elle espère que la situation de la femme marocaine s'améliore davantage, à la hauteur de ses espérances et pour une contribution majeure à l'essor du Royaume.
Avec MAP