Entre 20 et 30 % des réfugiés et demandeurs d'asile arrivés en Italie ont subi des violences ou des tortures graves, a révélé mercredi le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) dans un rapport.
Le rapport a également révélé que "sur près de 400.000 réfugiés accueillis en Europe, seuls quelque 20.000 ont bénéficié de soins de santé appropriés dans des centres spécialisés".
En Italie, les centres d'accueil des réfugiés et autres demandeurs d'asile ne sont pas ouverts aux représentants d'ONG de défense des droits de l'homme et des médias, suite à une décision des autorités italiennes en cours depuis l'exode migratoire des six derniers mois, vers le pays, au cours des événements survenus dans certains pays de la Méditerranée méridionale.
"Au cours de ces dernières années, il est déjà enregistré une forte proportion de cas de torture pratiquée contre les personnes qui fuient leur pays vers l'Europe, avec toutes les conséquences psychologiques et sanitaires qui en résultent", ont déploré les rédacteurs du rapport.
Ils ont dans ce cadre constaté que "l'absence d'intervention précoce et appropriée, à travers des structures d'accueil spécialisées et habilitées, empêcherait toute possibilité d'intégration et de réadaptation des réfugiés et rendrait difficile la reconnaissance de leur protection internationale".
Toutes ces données ont été rendues publiques lors des 3èmes journées d'étude ouvertes à Rome visant à "la mise en place de centres publics spécialisés dans le diagnostic et la prise en charge sanitaire des réfugiés et demandeurs d'asile victimes de torture", sous l'égide d'un réseau d'ONG de défense des réfugiés.
Ce réseau né en 2007, est déjà derrière le projet de mise en place d'une dizaine de centres spécialisés dans la prise en charge de réfugiés ouverts dans les villes italiennes où siègent des Comités territoriaux de reconnaissance du droit à la protection internationale des réfugiés, telles que Rome, Milan, Turin, Bari, Trapani, Crotone et Syracuse.
9/11/2011
Source : APS