La loi électorale est à géométrie variable. Lors du référendum sur la Constitution, le vote des Marocains résidant à l’étranger a été autorisé et organisé dans de bonnes conditions.
Mais pour les élections législatives du 25 novembre, ces derniers pourront au mieux, et à certaines conditions, donner procuration à une tierce personne résidant au Maroc. De plus, cette personne ne pourra voter que pour un seul MRE.
Mais il se trouve qu'entre ces deux processus électoraux bien de chez nous, s'est inséré le vote de l’assemblée constituante en Tunisie, qui a vu 80% des Tunisiens résidant à l’étranger voter pour le mouvement islamiste.
Est-ce la crainte de voir nos MRE porter leur préférence au PJD qui a fait que nos compatriotes vivant à l’étranger se voient dans la quasi impossibilité de glisser un bulletin dans l’urne le jour J?
La chose ne paraît pas impossible, il y aurait même à ce sujet un consensus national avec le consentement, à demi-mot, du même… PJD.
Il semblerait, en effet, que nos compatriotes de l’étranger seraient plus islamistes que leurs homologues tunisiens.
Par ces agissements, la démocratie en prend un coup au passage, même si certains trouveront cela à leur goût.
Mais dans cette bataille électorale, les MRE ne sont pas seuls. En effet, les candidats indépendants auront également la tâche malaisée. Il n’y aura le 25 novembre que 2 candidats indépendants...
Et bien que dure sera la tâche, espérons que la chute le sera moins.
17/11/2011, Editorial
Source : Aufait