jeudi 4 juillet 2024 06:16

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

La démographie française tirée par la fécondité, l'espérance de vie et les migrations

En trente ans, la croissance démographique a été beaucoup plus forte en France que chez ses voisins, ce qui s'explique notamment par une plus forte fécondité, une hausse de l'espérance de vie et les effets des migrations, selon une étude de l'Insee publiée mercredi.

La population est passée de 55 millions d'habitants en 1981 à 65 millions au 1er janvier 2011. La croissance démographique a été beaucoup plus forte en France qu'en Allemagne (+3 millions en 30 ans), en Italie (+4 millions) ou au Royaume-Uni (+6 millions), souligne l'Insee dans son "Portrait social" 2011.

Selon l'Institut national de la statistique, la forte fécondité française explique largement l'écart de croissance avec l'Allemagne ou l'Italie (1,85 enfant par femme, contre 1,77 au Royaume-Uni, 1,37 en Allemagne et 1,33 en Italie), mais pas l'ampleur de la croissance de la population française.

Comme dans les autres pays, la hausse de l'espérance de vie, qui a augmenté en France en trente ans de 8 ans pour les hommes et 6,5 ans pour les femmes, a entraîné une hausse de la population française de 3,1 millions de personnes.

Un troisième facteur de croissance démographique est le solde migratoire, différence entre les entrées et sorties du territoire, qui dépasse deux millions de personnes en trente ans. Le Royaume-Uni a connu, selon l'Insee, un solde migratoire proche, tandis qu'il était plus élevé en Allemagne (6 millions) ou en Italie (4 millions).

Enfin, les évolutions démographiques antérieures à 1981 expliquent en grande partie l'augmentation de la population au cours des trente dernières années.

En effet, en 1981, les générations âgées de moins de 35 ans, notamment celles nées pendant le baby-boom, étaient relativement nombreuses et ce sont elles qui ont eu des enfants les années suivantes.

A l'inverse, poursuit l'Insee, les générations âgées de plus de 60 ans étaient quant à elles peu nombreuses, un déficit de naissances lié à la première guerre mondiale. En trente ans, la France (comme l'Italie) a donc connu deux millions de décès de moins que le Royaume-Uni, explique l'Insee.

16/11/2011

Source : Libération/ AFP

Google+ Google+