Avec 16 Marocains, 1 Algérien et 1 Tunisien naturalisés, l’Afrique du Nord concentre la majorité des demandes, devant l’Afrique subsaharienne : Congo, Mali, Cameroun…
Ils sont 116 cette année à avoir demandé et obtenu la nationalité française par la procédure de naturalisation. Cela représente un tiers des demandes déposées.
«La patrie, ce n’est pas seulement une carte d’identité et des droits. Ce sont aussi des devoirs et une adhésion du cœur et de l’esprit. » Hier, le préfet de l’Oise, Nicolas Desforges, a remis leur décret de naturalisation à 45 nouveaux Français. Appareils photo en main et sourire aux lèvres, ils laissent éclater leur joie et quelques-uns entonnent même « la Marseillaise ».
« Je suis heureux, c’est un grand jour pour moi », lâche l’un de ces nouveaux citoyens français.
Au 31 octobre, 116 personnes (les 45 nouveaux Français compris) ont vu leur demande acceptée par la préfecture de l’Oise alors que 333 sollicitaient la nationalité française. C’est un dossier sur trois en moyenne. « Il faut résider dans le pays depuis au moins cinq ans, sauf pour les réfugiés, pour lesquels cela peut être plus rapide, rappelle Sophie Deloison, chef du service immigration. Il faut prouver que l’on est bien intégré en France et qu’on y travaille. Ainsi un étudiant ne peut pas faire de demande. »
Une majorité d’origine africaine
Avec 16 Marocains, 1 Algérien et 1 Tunisien naturalisés, l’Afrique du Nord concentre la majorité des demandes, devant l’Afrique subsaharienne : Congo, Mali, Cameroun… « On reçoit beaucoup de demandes de personnes d’Afrique, d’Europe de l’Est ou d’Asie. Mais quasiment jamais des continents américains », analyse Sophie Deloison.
Selon la responsable, il existe deux profils types : d’un côté, des jeunes « qui sont arrivés en France après les années 1970 dans le cadre du regroupement familial » et qui font la demande de naturalisation une fois acquis la majorité et un travail. De l’autre, des personnes plus âgées qui ont fait le choix de venir travailler en France, « qui sont là depuis très longtemps et se décident un jour à devenir françaises ». Dans tous les cas, il se passe plus de six mois entre le dépôt de la demande et la décision de la préfecture.
22/11/2011, Adeline DABOVAL
Source : Le Parisien