jeudi 4 juillet 2024 06:19

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La grogne monte parmi les profs en fonction à l’étranger : Le casse-tête des enseignants d’arabe et de culture marocaine

La grogne sociale monte d’un cran chez les enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine en fonction à l’étranger. Ainsi, et après une série de sit-in dont le dernier remonte au 5 décembre dernier, ils comptent protester les 12 et 19 décembre courant devant l’ambassade du Maroc à Bruxelles et observer une grève le mercredi 18 janvier 2012 accompagnée d’un sit-in devant l’ambassade du Maroc à Paris. Pour cause : le non-respect de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger de ses engagements.

Selon un communiqué du Comité syndical des enseignants de la langue arabe et de la culture d’origine en Belgique (CSELACM), affilié à la FDT, dont Libé détient une copie, la décision d’observer ces sit-in a été prise lors de la réunion dudit comité le 21 octobre à Bruxelles pour exprimer le mécontentement des enseignants face à la politique de la sourde oreille menée par l’administration de la Fondation quant à leurs revendications.

En effet, ces derniers reprochent à celle-ci son peu d’empressement à s’acquitter du paiement des salaires encore dus, à mettre à jour ceux-ci pour les rendre conformes aux échelons et grades, à la normalisation de leurs statuts en tenant compte de l’indemnité journalière de séjour et de taux de chancellerie conformément à la lettre du MEF n° 1357 du 19 mars 2010.

Les syndicalistes du CSELACM critiquent également le non versement des indemnités de voyage pour l’année 2010, la non régularisation des problèmes du logement et l’absence de couverture sociale.

Des critiques qui font l’unanimité des enseignants affiliés au Comité local des enseignants de la langue arabe et de la culture marocaine exerçant à Paris-Ile de France, à Strasbourg, à Dijon et en Catalogne et qui ont tous dénoncé l’absence de toute réponse favorable de la Fondation à leurs revendications. Ces enseignants ne semblent pas prêts à lâcher du lest. Ils sont déterminés à lutter, avec tous les moyens légitimes, pour améliorer leurs conditions de travail, jugées de plus en plus difficiles dans les pays d’accueil.

Des propos qui semblent tomber dans l’oreille d’un sourd puisque la Fondation Hassan II pour les MRE a préféré leur répondre en embauchant de nouveaux enseignants.

Pas plus tard que cette semaine, elle a achevé les procédures d’affectation de 89 nouveaux enseignants qui se mettront au service des enfants de la communauté marocaine résidant en France à partir de cette année.

Cette opération obéit, selon elle, à un double impératif, à savoir le remplacement de 63 enseignants ayant bénéficié des départs volontaires et le renforcement des effectifs par la création de 26 nouveaux postes pour répondre aux attentes des familles MRE.
Les enseignants nouvellement recrutés s’ajoutent ainsi aux 514 enseignants déjà en poste à l’étranger chargés d’enseigner la langue arabe et de transmettre la culture marocaine aux enfants de l’immigration en Europe, notamment en France, en Belgique, en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, au Danemark et en Norvège.

A rappeler que le programme d’enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, a été initié par la Fondation Hassan II pour les MRE en collaboration avec le ministère de l’Education nationale. Il a pour objectif de contribuer à la préservation de l’identité culturelle des enfants marocains vivant à l’étranger et, partant, à permettre à ces derniers de maintenir des liens solides avec leur pays d’origine.

9/12/2011, Hassan Bentaleb

Source : Libération

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