jeudi 4 juillet 2024 22:22

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Un cycle de "chants séfarades féminins" à la Villa des Arts de Casablanca avec Vanessa Paloma, Samira Kadiri et Naima Chemoul

Un cycle de "chants séfarades féminins" se tiendra à la Villa des Arts de Casablanca, avec le concours de trois artistes: Vanessa Paloma, Samira Kadiri et Naima Chemoul. L'occasion de faire découvrir au public des romances et des chansons issues de l'Espagne mauresque et transmises par tradition orale à travers le Moyen-âge.

Il s'agit d'une rencontre inédite de ces trois artistes. Si chacune va donner un concert de son côté, elles partagent néanmoins un champ musical commun qui combine une authenticité musicale avec des sonorités d'aujourd'hui. Le but étant de partager des émotions qu'elles ressentent à travers l'interprétation de ce répertoire ancien de chansons soigneusement conservées à travers une fusion de cultures sur plusieurs siècles, (berceuses, mélodies nostalgiques, chansons de noces, complaintes et romances).

Le premier concert sera donné par Vanessa Paloma, le 17 avril à la Villa des Arts de Casablanca (20h00). Le public sera au rendez-vous avec "le patrimoine judéo-hispano-marocain. Des chants qui amènent au rêve et d'autres à la danse", indique la Fondation ONA dans un communiqué.

"Paloma Vanessa se consacre depuis 1999 aux chants des femmes séfarades. Ses études musicales à Indiana University Bloomington, avec le maître de musique médiévale Thomas Binkley, l'ont lancée dans la recherche de métissages musicaux d'Al-Andalus, lui-même ayant étudié avec Abdelkrim Raiss dans les années 60 à Fès", rappelle cette même source.

"C'est une recherche artistique vers la richesse au niveau poétique et mystique dans la tradition musicale judéo-espagnole", précise-t-on, ajoutant que "ce désir va amener Vanessa au Maroc en 2007, comme Fulbright Scholar, et elle s'installe à Tanger pour apprendre des chants en Haket?a, le judéo-espagnol marocain de ses aïeules tétouanaises".

"Par leurs textes à la fois millénaires et contemporains", ces chants rappellent, selon le communiqué, "l'époque d'Al-Andalus qui continue jusqu'à nos jours avec des nouvelles compositions. Les chansons en Haket?a de Tétouan, Larache, Tanger et Ksar El Kébir sont remplies d'expériences de femmes juives Marocaines gardant leurs racines ancrées dans Al-Andalus".

Le deuxième concert, de Samira Kadiri, se déroulera le 24 mai à la Villa des Arts de Casablanca (20h00), pendant lequel l'auditoire va voyager dans "les sonorités du Maghreb, de l'orient et de l'occident à travers la voix cristalline de cette artiste".

"+Safar+ est la nouvelle aventure à laquelle va convier le public la cantatrice marocaine Samira Kadiri, accompagnée du quartet Ahaddaf et du virtuose Nabil Akbib. Un projet par lequel les cultures et les styles musicaux de ces talentueux artistes s'entrelacent mystérieusement, donnant naissance à un mélange subtil entre le raffinement de la musique et du chant antique et lyrique et les rythmes ardents du jazz", indique-t-on dans un communiqué de la Fondation ONA.

Samira, initiatrice du projet Safar, est "considérée comme étant l'une des plus grandes voix de la Méditerranée spécialisée dans les chants antiques très anciens depuis 2001", ajoute-t-on.

Avec son ensemble Arabesque, Nabil Akbib (violon-Maroc), Mohammed Ahaddaf (luth-Maroc), Avishai Darach (piano-Hollande), Stephan Raidi (contrebasse-France) et Robbert Van Hulzen (percussion-Hollande), "cette artiste multiplie les expériences et les succès dans le monde".

Naima Chemoul se produira au cours du troisième Concert, le 29 mai à la Villa des Arts de Casablanca (20h00).
Cette artiste "commence ses études de jazz vocal à Paris, avec Christiane Legrand, puis La Velle. Depuis son arrivée dans le sud de la France, il y a quelques années, elle est à l'initiative de plusieurs projets musicaux interculturels en direction des enfants dont +Jazz à En Gach+, +Musiterrannée+ et +El Andalous+", indique-t-on.

Et de souligner que "du Maroc natal de son père, elle garde le goût pour le parfum des voix épicées, et les musiques évoquant les secrets des sourcières. Sa rencontre avec Esther Lamandier en 2008 sera déterminante pour réconcilier et assumer sa double identité artistique : une voix de chanteuse de jazz au service de la femme et chanteuse de musique sépharade".

"A partir de 2009, elle se lance dans un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps : en hommage à Rachel, sa grand-mère, elle décide de chanter les chants des femmes sépharades, et fonde le groupe Maayan". En 2013, elle réalise une nouvelle création, Isha, un spectacle de musique world dédié à la rencontre des musiques traditionnelles judéo-arabo-andalouse, yéménites et du jazz, sur des textes de poésie hébraïque.

07 avr. 2014

Source : MAP

 

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