Une campagne, lancée par les autorités sud-africaines contre l'immigration clandestine, a été largement critiquée par les associations de défense des droits de l'homme, pointant du doigt de "graves violations" lors de cette opération.
"Au lieu de protéger ces personnes vulnérables, les autorités ont déployé tous les moyens pour les chasser", a dit Lawyers for Human Rights/avocats pour les droits de l'homme (une coalition d'associations actives dans le domaine des droits de l'homme).
La police sud-africaine, soutenue par des unités de l'armée, ont procédé récemment à l'arrestation de centaines d'immigrés clandestins.
Ces sans-papiers sont actuellement détenus dans des commissariats de police ou dans un centre de réfugiés dans la banlieue de Johannesburg sans accès à des avocats, a indiqué l'association.
Lawyers for Human Rights a, d'autre part, exprimé ses préoccupations face à la rapidité avec laquelle les autorités sud-africaines procèdent à la déportation de ces immigrés.
L'actuelle campagne contre l'immigration clandestine a été lancée par le gouvernement sud-africain au lendemain des attaques xénophobes qui ont fait sept morts dans certaines régions du pays.
S'exprimant lors d'une conférence de presse, Wayne Ncube, de la coalition des droits de l'homme, a appelé les autorités à mettre fin immédiatement à cette campagne.
Le gouvernement sud-africain avait rejeté les accusations de violations des droits de l'homme des immigrés clandestins, soulignant que cette campagne s'inscrit dans le cadre des efforts de lutte contre la criminalité.
Mardi, la Haute cour de justice sud-africaine a décidé de suspendre temporairement les expulsions des clandestins arrêtés.
La décision constitue un répit pour les sans-papiers qui devaient être renvoyés dans leurs pays respectifs.
13 mai 2015
Source : MAP
