Le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, José Manuel Garcia Margallo, a appelé, lundi, la Commission européenne (CE) à revoir sa proposition d'instaurer des quotas pour répartir les demandeurs d'asile et les réfugiés au sein de l'Union européenne (UE), en l'invitant à tenir en compte le taux de chômage enregistré dans en Espagne et l'effort déployé par ses autorités pour contrôler l'immigration illégale.
"Nous sommes absolument disposés à faire l'effort solidaire qui nous est demandé. Nous l'avons toujours fait. Mais cet effort solidaire doit être proportionné, juste et réaliste, ce qu'à mon avis les critères proposés par la Commission européenne ne sont pas", a dit Margallo, dans des déclarations à la presse en marge de sa participation à Bruxelles au Conseil des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays de l'UE.
"Je crois qu'il faut revoir la copie pour fixer quelle est la capacité réelle d'un Etat", a dit le ministre dont les propos ont été rapportés par les médias locaux.
La Commission européenne a présenté mercredi un plan d'action qui prévoit d'instaurer des quotas d'accueil obligatoires par pays de l'UE en cas d'afflux massif de migrants.
Le chef de la diplomatie espagnole a noté à cet égard que la proposition de la CE ne prend pas en compte le taux de chômage et "l'effort réalisé par le passé" en matière d'accueil de réfugiés et d'immigrants sur le territoire espagnol.
Margallo a indiqué d'autre part que son pays contribuera avec un navire, un avion de reconnaissance et un hélicoptère, à la mission de l'UE destinée à lutter contre les mafias de trafic d'êtres humains en Méditerranée.
Les pays membres de l'Union européenne ont convenu, lundi, du lancement d'une opération navale pour mettre fin à l'activité des trafiquants des migrants en Méditerranée.
19 mai 2015
Source : MAP