Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a rejeté lundi toute action militaire contre l'immigration clandestine, après le feu vert de l'Union européenne à une opération navale sans précédent notamment au large de la Libye pour combattre les passeurs de migrants.
"Toute action militaire doit se dérouler avec la coopération des autorités libyennes", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Hatem el-Ouraybi.
"L'option militaire n'est pas humaine lorsqu'il s'agit de faire face aux embarcations se trouvant dans ou hors des eaux libyennes", a-t-il poursuivi.
L'Union européenne a mis sur pied lundi une opération navale sans précédent pour combattre les trafiquants qui "font mourir" des migrants en Méditerranée en les obligeant à des traversées vers l'Europe au péril de leur vie.
L'opération prévoit le déploiement de bâtiments de guerre et d'avions de surveillance des armées européennes au large de la Libye, devenue la principale plate-forme du trafic de migrants. Elle requiert un accord des Nations unies et ne doit être véritablement lancée qu'en juin.
Cette décision a été prise un mois après que 800 migrants ont péri dans le chavirement d'un chalutier au large de la Libye.
"Le gouvernement n'acceptera aucune violation de la souveraineté libyenne", et "n'acceptera pas ce plan à moins qu'il ne se fasse en coordination avec lui", a ajouté le porte-parole libyen.
"Le gouvernement refuse toute idée de prendre les bateaux pour cible, pour des raisons humanitaires, mais aussi car cela pourrait mettre en péril la sécurité de pêcheurs libyens", a-t-il averti.
18 mai 2015
Source : APS