Le gouvernement libyen reconnu par la Communauté internationale a déclaré lundi qu’il rejettera l’opération maritime que l’Union européenne compter mener pour prévenir la migration illégale si elle n’est pas concertée avec lui.
« Tout traitement de la question de la migration illégale doit avoir lieu en collaboration avec les autorités libyennes compétentes», a indiqué Hatem Al-Ouraibi, porte parole de ce gouvernement.
Sans précédent, l'opération en question et qui porte le nom de « Nav-ForMed » consiste à déployer des navires de guerre et des avions de surveillance dépendant des armées européennes au large des côtes libyennes, devenues le principal centre de trafic des migrants.
Le gouvernement « n'approuvera le plan que s'il est concerté avec lui », a insisté Al-Ouraibi.
Selon lui, le gouvernement reconnu par la Communauté internationale et installé dans l'est libyen « rejette l'idée de bombarder des embarcations pour des raisons humanitaires ».
Il a également évoqué le risque qu'une telle opération représente pour les pêcheurs libyens.
La mise en œuvre de l'opération préconisée par l'UE requiert l'aval de l'ONU et ne peut être lancée avant juin prochain.
Selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), plus de 34.500 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l'année alors que 1.700 ont été tués ou ont disparu, soit plus de la moitié du nombre total de migrants tués en 2014 (3.300).
La plus grande catastrophe qui a eu un impact terrible en Europe et qui a poussé les dirigeants de celle-ci à bouger est survenue dans la nuit du 18 au 19 avril dernier et a provoqué la mort de 800 personnes dont la plupart sont restées bloquées au fond de l'embarcation au moment de son naufrage au large des côtes libyennes.
Source: apanews.net