"Il est impensable d'envoyer encore des migrants en Lombardie, il faut revoir les modalités de répartition", écrit Roberto Maroni dans cette lettre rendue publique par ses services.

La Ligue du Nord est devenue le premier parti de la droite italienne lors des élections régionales et municipales du mois dernier.

Ancien ministre de l'Intérieur de Silvio Berlusconi, Roberto Maroni a affirmé que sa région se plaçait en troisième position pour l'accueil des immigrés en Italie. "Déjà, plus de 20% des immigrés déclarés vivent en Lombardie", a-t-il dit.

Lundi, le président du Conseil Matteo Renzi a prévenu ses partenaires européens que l'Union devrait faire davantage d'efforts pour gérer l'afflux de migrants qui traversent la Méditerranée.

La Commission européenne a proposé le mois dernier que 40.000 demandeurs d'asile arrivés par bateau en Italie et en Grèce soient accueillis dans d'autres pays de l'UE afin de soulager Rome et Athènes.
Ce projet, élaboré après la mort en avril de près de 800 migrants dans un naufrage, est contesté par plusieurs pays européens, notamment la France et l'Allemagne qui seraient les principales nations d'accueil en raison de la clé de répartition retenue.

La question de l'afflux de migrants est devenue l'une des principales préoccupations du gouvernement italien de centre gauche, attaqué sur ce dossier par l'opposition qui conteste l'obligation faite à certaines municipalités italiennes d'accueillir des migrants afin de soulager les régions du Sud.

Au cours des cinq premiers mois de l'année, 46.500 migrants sont arrivés en Italie par la mer, soit 12% de plus que l'an dernier sur la même période, selon l'agence de l'Onu pour les réfugiés.

09 juin 2015, Guy Kerivel

Source : Reuters