"Il ne peut y avoir de politique européenne de lutte contre l'immigration illégale sans une politique de retour et d'expulsion" des irréguliers, a déclaré le ministre espagnol de l'intérieur Jorge Fernandez Diaz, au terme d'une réunion, au Luxembourg, des ministres européens de l'intérieur.

Fernandez Diaz, dans des propos rapportés par les médias locaux, a assuré à qu'il existe au sein de l'Union européenne (UE) "un consensus très important" sur cette question.

Selon le ministre, la politique européenne unie contre l'immigration clandestine et le renforcement de la sécurité des frontières "sont les trois axes " sur lesquels doit être basée la politique européenne en la matière et pour lesquels on peut parvenir à un accord.

"Nous avons tous le même objectif, la lutte contre les mafias qui exploitent le désespoir des personnes et contre l'immigration illégale ", a dit le ministre faisant état de l'existence d'un désaccord sur les "moyens les plus efficaces" à utiliser pour atteindre cet objectif.

Le ministre a, d'autre part, insisté sur le fait que obliger des Etats membres d'accueillir les demandeurs d'asile, comme l'a proposé récemment la Commission européenne, ne constitue pas une solution, relevant que ce moyen pourrait générer un "effet appel" qui encouragerait les mafias du trafic des êtres humains à augmenter leurs activités illicites.

Diaz a fait noter que l'Espagne a de " sérieuses réserves " sur l'initiative de la Commission européenne relative à la prise en charge des dizaines de milliers de clandestins qui arrivent en Italie par la mer Méditerranée.

La Commission européenne veut imposer aux Etats membres de l'UE le partage de la prise en charge de 40.000 demandeurs d'asile originaires de Syrie et d'Erythrée arrivés en Italie et en Grèce depuis le 15 avril.

16 juin 2015

Source : MAP