jeudi 4 juillet 2024 04:29

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Migrants : Prague "augmente l'intensité des contrôles" (ministre)

Prague "augmente l'intensité des contrôles" en réaction à l'actuelle crise de migrations, a déclaré jeudi le ministre tchèque de l'Intérieur, Milan Chovanec, évoquant notamment les trains qui arrivent en République tchèque en provenance de Hongrie.

"Nous commençons à augmenter l'intensité des contrôles, afin de réagir à la situation qui s'est créée", a déclaré M. Chovanec au cours d'une session extraordinaire de la Chambre basse du Parlement, consacrée à la situation actuelle des migrants.

La Hongrie, elle, a annoncé mercredi la fermeture de sa frontière avec la Serbie, un nouveau signe de la crise migratoire au lendemain de l'échec des Européens à décider d'une répartition des réfugiés sur leur territoire.

Budapest a aussi lancé des "travaux préparatoires" pour la construction d'une clôture de quatre mètres de haut sur les 175 kilomètres de sa frontière avec la Serbie, selon son ministre des Affaires étrangères. Ce projet a suscité des réticences de la Commission européenne.

La République tchèque "n'est pas un pays fermé", a affirmé jeudi le ministre Chovanec, selon qui "plus de 1.200 personnes ont demandé l'année dernière une protection internationale (en République tchèque) et 370 d'entre elles l'ont obtenue".

De son côté, le Premier ministre Bohuslav Sobotka a réitéré devant la chambre basse son refus au principe des quotas que la Commission européenne veut imposer aux Etats membres de l'UE pour partager la charge des demandeurs d'asile.

"Une telle approche de l'UE est inacceptable pour la République tchèque. Le contrôle des flux migratoires revient aux gouvernements nationaux", a-t-il affirmé.

L'Europe se trouve selon M. Sobotka à un "carrefour fatal" et "une mauvaise solution apporterait de l'eau au moulin des extrémistes et des xénophobes".

Pour sa part, le président slovaque Andrej Kiska a appelé jeudi ses compatriotes, majoritairement opposés à l'accueil de réfugiés d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, à faire preuve d'une "solidarité humaine élémentaire" à leur égard.

"J'estime personnellement que nous avons la possibilité, mais aussi en tant qu'un pays prospère, le devoir moral, d'aider" ces migrants, a déclaré M. Kiska devant le parlement.

"Je pense que dans ce débat il serait utile (...) de distinguer l'essentiel: des êtres humains, hommes, femmes et enfants qui ne viennent pas chercher une vie meilleure en Europe, ils fuient leurs maisons et leur vie en danger immédiat, ils fuient un homicide systématique et ciblé", a insisté M. Kiska, un multimillionnaire et philanthrope élu chef de l'Etat slovaque il y a un an.

18 juin 2015

Source : AFP

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