L'Union européenne va lancer lundi des opérations navales destinées à combattre les réseaux de passeurs qui transportent des migrants vers le Vieux continent, mais leur envergure sera limitée à la collecte d'information faute de mandat de l'Onu et de l'assentiment de la Libye.
Ces opérations s'inscrivent dans le cadre des tentatives de l'UE d'endiguer les flux migratoires en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient par la Méditerranée.
Les ministres des Affaires étrangères, qui se réunissent lundi à Luxembourg, devrait donner leur feu vert au lancement de cette mission, ont déclaré des diplomates, mais seuls l'emploi d'avions et de bateaux chargés de collecter des informations dans les eaux internationales devraient être autorisés.
Lors d'une deuxième phase, les embarcations pourraient être arraisonnées, les passeurs arrêtés et les bateaux neutralisés en haute mer.
Une troisième phase pourrait permettre d'étendre ces opérations aux eaux territoriales libyennes et des militaires pourraient être déployés au sol pour cibler les bateaux des passeurs.
Tant qu'aucun mandat des Nations unies ne sera accordé à l'Union et que la Libye n'aura pas donné son accord, seule la première phase sera mise en oeuvre.
"Les ministres ne devraient lancer que la première phase qui consiste essentiellement à recueillir des renseignements", a dit un diplomate européen.
Le feu vert libyen apparaît difficile à obtenir dans la mesure où le pays dispose de deux gouvernements et de deux Parlements rivaux qui se disputent le contrôle du pays.
18 juin 2015, Adrian Croft
Source : Reuters