Le parti anti-immigration danois a fait un score historique aux élections législatives de jeudi. Le reflet d'une poussée des nationalismes dans toute l'Europe.
Au lendemain de la défaite des sociaux-démocrates, le Danemark s'est engagé ce vendredi dans de longues tractations pour la formation d'un gouvernement de droite, avec le parti anti-immigration DF en position de force grâce à un score historique. Comme prévu, la Première ministre sortante, la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt, a remis la démission de son gouvernement à la reine Margrethe II vendredi à la mi-journée.
Une vague de partis populistes en Europe
En Scandinavie, le succès des populistes danois a été salué par le parti eurosceptique des Vrais Finlandais, arrivé deuxième aux législatives en avril en Finlande. « Les Vrais Finlandais ne sont plus seuls dans les pays nordiques », s'est félicité le chef du parti, le ministre des Affaires étrangères Timo Doini.
En Suède, le porte-parole du parti d'extrême droite Démocrates de Suède s'est dit surpris par les réticences du DF à rejoindre une coalition. Les Démocrates de Suède « veulent faire la même chose en Suède, à la différence près que j'aimerais siéger au gouvernement et l'influencer », a déclaré le secrétaire du parti, Richard Jomshof, sur la radio publique suédoise.
Un groupe au Parlement européen
Le résultat des législatives danoise intervient alors que Marine Le Pen, chef de file du Front national, annonce la création d'un groupe de partis d'extrême droite, " Europe des Nations et des Libertés " au Parlement européen, mais sans Bruno Gollnisch, ni Jean-Marie Le Pen. Un groupe, qui, comme la loi le demande, doit rassembler au moins 25 eurodéputés, de 7 nationalités différentes.
19 Juin 2015-06-20
Source : ouest-france