Le gouvernement néerlandais a échoué à persuader certains pays d'accepter le retour involontaire de leurs ressortissants, dont la demande d'asile a été rejetée aux Pays-Bas, selon les conclusions d'un rapport publié jeudi.
Il y a un écart entre le débat politique sur la déportation et la pratique, a souligné le rapport élaboré par l'ACVZ, une commission gouvernementale consultative sur les questions migratoires.
L'accord de la coalition actuelle prévoit que le gouvernement fasse tout son possible pour convaincre les pays concernés de faciliter le retour de leurs ressortissants déboutés, en échange de contrats commerciaux pour le développement de ces pays.
Toutefois, estime la commission, les exportations et les contrats de millions d'euros des compagnies néerlandaises avec ces pays semblent être plus importants pour le gouvernement que la déportation des réfugiés.
D'après le rapport, la plupart des ministres ne sont pas conscients de l'importance pour la Hollande du rapatriement des immigrés déboutés.
En 2014, pas moins de 4.400 immigrés ont été déportés et plus de 4.000 autres ont quitté de manière volontaire les Pays-Bas, selon De Volkskrant.
L'AVCZ propose de récompenser les pays qui acceptent le retour de leurs ressortissants, en facilitant aux étudiants et migrants hautement qualifiés issus de ces pays l'accès aux Pays-Bas.
26 juin 2015
Source : MAP
