Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale s'est déclaré jeudi prêt à envoyer une délégation débattre avec l'Union européenne du contrôle des flux de migrants depuis le sol libyen, tout en affirmant que la souveraineté du pays serait une "ligne rouge" pour toute opération de l'UE.
La Libye, divisée entre deux gouvernements rivaux et en proie au chaos sur fond de combats entre factions rivales, ne dispose pas d'une marine apte à faire face aux multiples départs de migrants de ses côtes vers l'Europe.
L'Union européenne a entériné lundi le lancement d'une mission navale appelée à combattre les réseaux de passeurs en mer Méditerranée mais la première phase de l'opération sera limitée à la collecte de renseignement, faute de l'autorisation nécessaire des Nations unies.
L'aval de la Libye, où les deux factions rivales ne voient pas d'un bon oeil la perspective de missions internationales dans les eaux territoriales, est jugé prioritaire par l'UE.
"Un comité ministériel va se rendre dans l'UE pour l'informer des solutions proposées par le gouvernement. Le gouvernement a ses propres solutions", a déclaré Hatem Oraïbi, porte-parole du gouvernement. "La souveraineté, les eaux territoriales et l'espace aérien libyens sont une ligne rouge."
Le chef d'état-major de l'armée de l'air du gouvernement reconnu internationalement a auparavant prévenu que tout navire entrant dans les eaux libyennes sans autorisation serait pris pour cible par l'aviation.
25 juin 2015
Source : Reuters