samedi 23 novembre 2024 22:38

L’Europe se déchire sur le sort des migrants

Partout, le propos est le même : il faut trouver une « réponse européenne » au défi posé par l’immigration clandestine et à l’arrivée de 100 000 personnes en Europe, par la Méditerranée et la Turquie, depuis le début de l’année.

En 2014, 300 000 personnes sont entrées dans l’Union européenne (UE). Les chefs d’Etat et de gouvernement, réunis à Bruxelles pour le conseil européen des jeudi 25 et vendredi 26 juin, devraient une nouvelle fois afficher leurs divisions. Les Vingt-Huit semblaient promis à répéter quelques grands principes – « la solidarité, la responsabilité, le partage de l’effort » –et à tenter de calmer les fâcheries entre les capitales.

La Commission européenne a fixé des « clés » pour la répartition forcée entre tous les Etats membres de 40 000 demandeurs d’asile arrivés en Grèce et en Italie et 24 000 réfugiés des Nations unies. Le mécanisme, défini comme « d’urgence, provisoire et exceptionnel » a, dès le début, suscité des réticences. Aujourd’hui, on recense une douzaine de pays qui y sont catégoriquement hostiles et une douzaine d’autres – dont la France – qui critiquent le mode de calcul utilisé et/ou le caractère obligatoire de la mesure.

La Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, qui forment le « Groupe de Visegrad », ont qualifié d’« inacceptable », mercredi, l’idée de « quotas obligatoires ». L’Espagne y est également opposée, les Etats baltes se disent totalement démunis pour l’accueil de Syriens ou d’Erythréens, la Grèce et l’Italie veulent que l’on augmente...Suite

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