Le squat des appartements par des subsahariens à Tanger constitue "un acte incriminé et réprimé par la loi" qui met en situation délicate la relation de cohabitation pacifique avec les citoyens marocains qui leur offrent l'hospitalité, a fait savoir le professeur universitaire et politologue, Mohamed Benhammou.
"Cet acte illégal commis par les squatteurs de ces habitations est incriminé et réprimé par la loi. Nous sommes dans une situation où le respect des droits d'autrui et des lois s'imposent à tout le monde, qu'ils soient nationaux ou étrangers", a affirmé M. Benhammou, dans une déclaration à la MAP, en réaction aux derniers incidents relatifs au squat des ressortissants étrangers subsahariens des appartements appartenant à autrui au quartier Al Irfane, relevant du district Boukhalef à la ville de Tanger.
Il a, en outre, souligné que l'Etat doit intervenir pour mettre fin à ces comportements qui sont "inadmissibles" et "inacceptables" partout où existe des Etats démocratiques et de de droit.
"On ne peut accepter ni admettre que des personnes puissent occuper par force et d'une manière illégale un espace qui relève de la propriété privée des personnes", a-t-il dénoncé.
M. Benhammou a aussi appelé les autorités locales à gérer ces actes avec fermeté, précisant que les droits des propriétaires doivent être respectés et que l'Etat doit veiller à l'application des lois en vigueur partout dans le monde.
Il n'a pas manqué de relever l'impératif de placer cet acte dans son contexte, notant que la réaction aurait été la même si les subsahariens étaient des étrangers en situation régulière ou des nationaux.
"On est tout simplement face à une situation où il y'a des lois et des droits qui doivent être respectés. Ces subsahariens qui ont occupé de manière illégale ces logements sont dans l'illégalité totale et absolue. La réplique est la même, c'est juste une application de la loi qui s'impose", a-t-il soutenu.
Et de préciser que "ces actes irresponsables" peuvent créer des zones d'habitation de non droits dans lesquelles des irrégularités et des exactions peuvent être commises.
M. Benhammou a évoqué les sit-in organisés par les habitants du quartier pour revendiquer haut et fort leurs biens spoliés et droits bafoués.
Le ministère de l'Intérieur a publié lundi un communiqué dans lequel il indique que les autorités locales de la wilaya de Tanger ont sommé des ressortissants subsahariens d'évacuer immédiatement les appartements qu'ils occupent illégalement dans le quartier en question.
"Si les appartements ne sont pas évacués dans les 24 heures, les autorités seront dans l'obligation d'intervenir pour évacuer les occupants afin de remettre lesdits appartements à leurs propriétaires conformément à la législation en vigueur", avertit le ministère.
30 juin 2015,Nadia El Ahmar
Source : MAP