Le gouvernement de centre-droite au Danemark, à peine installé cette semaine, multiplie les mesures visant à resserrer la législation sur l'immigration, une des promesses phares de sa campagne électorale et de l'accord passé avec son allié d'extrême droite sortit grand vainqueur des dernières législatives.
Une proposition a été ainsi adoptée conjointement par le parti libéral, qui conduit seul le gouvernement minoritaire à Copenhague, et les autres formations de l'alliance de droite en vue de baisser de moitié les prestations sociales accordées aux demandeurs d'asile.
L'objectif de cette initiative est clairement de baisser le nombre de demandeurs d'asile, a indiqué le ministre de l'Immigration Inger Stoejberg cité dans la presse.
Pour qu'elle entre en vigueur, à partir du 1er septembre, cette proposition doit être entérinée au préalable par le parlement, où la coalition de droite dispose de la majorité grâce à un record historique du Parti populaire danois (DF), formation eurosceptique et xénophobe.
Le Danemark a annoncé la veille son intention de rétablir le contrôle à la frontière avec l'Allemagne pour juguler le flux migratoire.
Selon le ministre danois des Affaires étrangères, Kristian Jensen, qui a fait cette annonce à l'issue d'une rencontre avec son homologue allemand, ce projet sera mis en œuvre dans le cadre du " dialogue avec Bruxelles et la Commission européenne, mais aussi avec nos voisins ".
La lutte contre l'immigration et le renforcement des contrôles aux frontières avec l'Allemagne et la Suède voisines, fait partie des engagements du DF devenu, à l'issue du scrutin du 18 juin, la seconde force politique du pays scandinave.
Ce parti a néanmoins choisi de ne pas rejoindre le gouvernement de droite libéral minoritaire du nouveau Premier ministre, Lars Lokke Rasmussen, mais lui apporte son soutien au coup par coup afin de maintenir toute son influence.
Société traditionnellement homogène avant l'arrivée des migrants à partir des années 80, le royaume nordique, qui dispose de lois anti-immigration des plus strictes d'Europe, s'inquiète du flux croissant des réfugiés en provenance notamment de Syrie.
Selon des statistiques officielles, le nombre de demandeurs d'asile a atteint 15000 personnes l'an passé, soit près du double par rapport à 2013.
01 juil. 2015
Source : MAP