samedi 23 novembre 2024 23:17

En Europe, les jeunes issus de l'immigration n'ont toujours pas les mêmes chances que les autres

Une étude de l'OCDE et de l'Union européenne confirme que les descendants d'immigrés sont plus souvent au chômage ou employés à des postes peu rémunérés, que les jeunes sans origines étrangères.

Moins qualifiés ou cantonnés aux emplois moins rémunérateurs quand ils le sont, les jeunes issus de l'immigration souffrent davantage du manque de perspectives d'emploi que leurs homologues nés dans le pays, alerte un rapport de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques et de l'Union européenne publié jeudi. "Le lieu de naissance de vos parents influence encore beaucoup vos chances de réussite dans la vie", déclare, affirmative, Angel Gurría, la secrétaire générale de l'OCDE. 

Le constat est clair: les jeunes nés dans le pays de parents immigrés ont un taux de chômage 1,5 fois plus important que celui des jeunes sans origine migratoire. Selon ce dernier rapport, les enfants d'immigrés rencontrent beaucoup de difficultés pour s'intégrer dans les pays de l'OCDE, notamment dans l'Union européenne, où ils peinent à trouver du travail, notamment à cause de leur faible niveau d'études. 

Pourtant, note le rapport, "les immigrés peu ou pas diplômés enregistrent des taux d'emploi supérieurs à ceux de leurs homologues nés dans le pays". Hélas, ils restent souvent cantonnés dans des emplois peu rémunérés, avec de mauvaises conditions de travail. Quant aux immigrés diplômés du supérieur, ces derniers enregistrent, eux, "des taux d'emploi inférieurs à ceux de leurs homologues autochtones, dans presque tous les pays". 

Plus souvent surdiplômés

Lorsqu'ils occupent un emploi, ils sont plus souvent surdiplômés que les natifs. C'est tout particulièrement vrai pour ceux qui ont obtenu leur diplôme à l'étranger, ce qui est le cas pour la majorité des immigrés très qualifiés. Si la nouvelle génération réussit souvent mieux que ses aïeux, elle ne s'en sent pas moins discriminée, bien au contraire : "les jeunes nés dans le pays de parents immigrés (...) se sentent plus fréquemment discriminés en raison de leurs origines que ne le sont les personnes qui ont immigré elles-mêmes". 

Depuis 2003, on observe une progression des résultats scolaires obtenus à l'âge de 15 ans par les enfants d'immigrés et les enfants nés sur le territoire de deux parents nés à l'étranger, même si des écarts importants subsistent, notamment chez les enfants nés de parents ayant un faible niveau d'études. Sans surprise, les performances scolaires s'améliorent avec la durée de résidence dans le pays d'accueil: les enfants nés dans le pays d'accueil de parents étrangers obtiennent de meilleurs résultats que les jeunes ayant immigré enfants. Parmi les 22 pays de l'OCDE, près d'une personne sur cinq âgée de 15 à 34 ans est un enfant d'immigré ou a immigré enfant. 

02/07/2015, Avec AFP

Source: lexpress.fr

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